Bonjour,
En consultant l’ASPIM, si tu regardes sur le tableau 6 concernant les retraits non compensés sur une période de 2001 à 2015, on s’aperçoit qu’avant la crise de 2007, les retraits étaient stables et faibles sauf pendant le pic de la crise de 2007-2008 puis depuis 2013 on voit une augmentation croissante des retraits comme tu le soulignes si bien. Pour moi, je l’explique que les porteurs de scpi de plus de 8 ans de détentions ont commencé à vendre leurs parts pour récupérer leur investissement. Je suppose que les effets de cette crise n’ont pas rassuré les porteurs (rappel la crise de 2007-08 a laissé des séquelles importantes qui courent en aujourd’hui). Je t’invite à lire ce lien
http://www.aspim.fr/scpi/scpi-chiffres
Ajouté à cela, en consultant le doc joint, il faut regarder la catégorie de SCPI qui sont les plus touchées par les retraits non compensés et on s’aperçoit sur la page 5 dans le « Tableau de synthèse par catégorie résultats de l’année 2015 », les SCPI concernées sont les bureaux (58,05%) et le commerce (7,75%)…
http://www.aspim.fr/assets/aspim/files/CP_ASPIM_Bilan_SCPI-OPCIGP_2015.pdf
C’est pourquoi je suis un peu plus optimiste sur les grosses SCPI. Mais je te rejoins sur la collecte importante avec la venue de nouveaux porteurs qui vont sur les grosses plus vers les grosses pour se rassurer mais aussi « assurer » leur capital dans le temps par le fait d’un grand nombre de souscripteurs dans une SCPI. En effet avec la baisse des fonds en € d’années en années, beaucoup d’investisseurs orientent leur épargne vers les SCPI (mais aussi les OPCI) ce qui aura certainement un impact négatif à long terme et du coup ils fragiliseront ce secteur car ces excès pousseront certains gestionnaires SCPI à prendre des risques démesurés.
On observe que certains gestionnaires de ces SCPI investissement hors de France notamment dans l’Europe pour maintenir un rendement convenable en utilisant la logique de mesure de prudence (rallonger le délai de jouissance, suspension des souscriptions à l’accès à certaines SCPI, diversification, etc).
Même si ton observation a le mérite d’être évoquée, je reste pour le moment optimiste car les grosses SCPI ont une grande capacité à mieux gérer les retraits massifs (meilleure mutualisation des risques) et la capacité à fusionner les unes avec les autres pour des raisons économiques ou stratégiques contrairement aux petites voire les moyennes. De plus, elles possèdent la présence au sein de leur capital de grandes institutions et distribuent leurs produits à institutionnels, les particuliers investissant à crédit voire à comptant, etc qui contribuent d’une certaine manière cette stabilité pour le moment car le secteur des SCPI est à la mode mais il y a certainement un jour un retour du coup de bâton quelque soit sa taille !!! Alors je joue la diversification à la fois des assureurs et leurs positionnements de ces SCPI (bureaux, commerces, santé, diversifiées).
Tout ceci n’engage que moi !