Energies renouvelables et environnement

Éoliennes : les mensonges du vent

L’audience spectaculaire d’un documentaire en ligne montre qu’il manquait un inventaire grand public des dĂ©ceptions liĂ©es Ă  l’éolien. Surtout dans un pays dont 80 % de l’électricitĂ© est dĂ©jĂ  dĂ©carbonĂ©e

« ÉOLIENNES : DU RÊVE AUX RÉALITÉS » Documentaire de 1 h 58 par Charles Thimon, produit par Documentaire et vĂ©ritĂ©.

Le documentaire intitulĂ© Éoliennes : du rĂȘve aux rĂ©alitĂ©s connaĂźt un succĂšs viral sur internet. Avec prĂšs de 200 000 spectateurs en trois semaines, il se rapproche d’une audience moyenne sur une chaĂźne nationale. Le doc Ă©colo Demain, de MĂ©lanie Laurent et CĂ©dric Dion, devenu culte depuis, avait aussi osĂ© une levĂ©e des fonds en dehors de toute participation d’une chaĂźne publique ou privĂ©e. Celui de Charles Thimon n’est pas anti-Ă©colo, mais anti-Ă©olien. Avec 200 000 euros, une vingtaine d’intervenants, un travail prĂ©cis d’analyse des donnĂ©es chiffrĂ©es, et un format trĂšs long (2 h), il nous fait entrer avec talent dans les arcanes d’une duperie collective. Charles Thimon a Ă©tĂ© frappĂ© par le contraste entre ces maturitĂ©s majestueuses dans des dĂ©cors de rĂȘve, ces rentes distribuĂ©es aux propriĂ©taires privĂ©s ou aux collectivitĂ©s locales et leurs rĂ©sultats plus que dĂ©cevants. Il n’est pas le seul : la colĂšre contre les Ă©oliennes a animĂ© les Ă©lections rĂ©gionales et dĂ©partementales. Les cas de la montagne Sainte-Victoire, de la baie de Somme et de Saint-Brieuc, et bien d’autres, sont rĂ©guliĂšrement traitĂ©s dans les mĂ©dias. Il ne s’agit pas d’ailleurs de rejeter l’éolien par principe. Personne ne dira qu’il n’est pas une source intĂ©ressante d’énergie dans des pays peu habitĂ©s qui bĂ©nĂ©ficient de bons rĂ©gimes de vents.

En revanche, sont-elles vraiment nĂ©cessaires dans un pays densĂ©ment peuplĂ©, dont les paysages sont un atout patrimonial et touristique, et qui ont dĂ©veloppĂ© sans accrocs depuis soixante ans une Ă©lectricitĂ© propre ? La rĂ©ponse est non ! L’exception française Ă©tait pourtant criante : elle produisait une Ă©lectricitĂ© dĂ©carbonĂ©e Ă  bas coĂ»t, grĂące au nuclĂ©aire et Ă  l’hydroĂ©lectrique. Pourquoi fallait-il qu’elle monte dans cette galĂšre ?« On a rhabillĂ© en “politique climatique” une subvention massive d’éoliennes et de panneaux solaires dont le rĂ©sultat est nul, puisque cette Ă©lectricitĂ© se substitue Ă  une autre, le nuclĂ©aire, qui produit deux fois moins de CO2 sur l’ensemble de son cycle de vie. Un tel aveuglement aboutit par exemple Ă  ne pas se demander si ces milliards ne seraient pas beaucoup plus efficaces s’ils Ă©taient consacrĂ©s Ă  l’isolation des bĂątiments, Ă  l’agriculture ou aux transports », commente Charles Thimon. Ce documentaire ouvertement Ă  charge - et pourquoi ne le serait-il pas, quand on voit sans cesse des documentaires Ă  charge sur les chaĂźnes du service public ? - dress donc un bilan nĂ©gatif, et pas seulement pour la France. La liste est longue : nuisances sonores, effets sur la pollution des sols et des fonds marins, mauvais bilan carbone, prix dopĂ©, Ă©nergie instable produite Ă  partir de composants importĂ©s du bout du monde, chaĂźnes d’investissements opaques et opportunistes.

Mais la conjuration des antinuclĂ©aires n’avait rien de plus pressĂ© que de tourner la page de cette Ă©nergie, qui a sauvĂ© la France de la tyrannie des hydrocarbures. Les orateurs de l’écologie, citĂ©s dans le documentaire, font de l’éolien et du solaire la vitrine d’un nouveau modĂšle de sociĂ©tĂ©. Ces nouvelles Ă©nergies sont censĂ©es ouvrir sur des territoires autogĂ©rĂ©s, chacun pilotant en toute transparence (le mot est sacrĂ© !) son Ă©olienne et ses panneaux solaires. Le tout sans risque et sans pollution. Face Ă  cette image idyllique, digne des bergers de l’Arcadie, l’énergie nuclĂ©aire Ă©tait
 le mouton noir. Mais les dĂ©fauts des Ă©nergies renouvelables sont peu Ă  peu apparus. Et les qualitĂ©s du nuclĂ©aire redeviennent dicibles. Par exemple, celle-ci : les 56 rĂ©acteurs sont rĂ©partis sur 18 sites dĂ©jĂ  construits, et « ils utilisent 400 fois moins d’espace que l’éolien pour une mĂȘme puissance ». Charles Thimon prĂ©cise qu’il ne reçoit aucun subside des lobbys du nuclĂ©aire.
L’écologie radicale prĂ©sente le nuclĂ©aire comme l’incarnation malĂ©fique d’une sociĂ©tĂ© opaque, technocratique, hiĂ©rarchique et centralisĂ©e. Telle est la cohĂ©rence du dogme vert : Ă  un nouveau modĂšle politique, un nouveau mode de production de l’énergie. Cette opposition symĂ©trique des deux mondes est digne d’un jardin Ă  la française. Mais elle est trompeuse sur toute la ligne. La gestion des Ă©oliennes est opaque, affairiste, et relĂšve de l’arbitraire administratif. Leur montĂ©e en puissance est aussi la preuve d’une inconscience collective qui confine Ă  la folie. Elle suppose que la sociĂ©tĂ© de la « sobriĂ©tĂ© heureuse » s’accommode des coupures de courant Ă  toute heure du jour et de la nuit, et qu’elle institue la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique en un nouvel art de vivre. Chacun imagine bien qu’il en rĂ©sulterait un chaos social gĂ©nĂ©ralisĂ©. L’éolien est une Ă©nergie d’appoint, mais ne peut en aucun cas prĂ©tendre se substituer au nuclĂ©aire ou, malheureusement, au charbon.
Or il y a des moyens d’éviter la politique du pire en assumant le chemin dĂ©jĂ  tracĂ© par l’atome. Par rejet du nuclĂ©aire, par mimĂ©tisme avec les pays du Nord - mais pas tous, la SuĂšde, la NorvĂšge et l’Angleterre sont pronuclĂ©aires -, par peur de rater la prochaine rĂ©volution Ă©nergĂ©tique et ses marchĂ©s d’exportation, les gouvernements français ont cĂ©dĂ© aux sirĂšnes de l’éolien et du solaire. Ils avaient raison de vouloir profiter de l’émergence d’une nouvelle industrie afin d’exporter dans les pays demandeurs, mais la Chine les a pris de vitesse. Nous savons dĂ©sormais que les gĂ©nĂ©raliser en France, en revanche, n’était pas une bonne idĂ©e.
Aujourd’hui l’opinion rĂ©apprend Ă  peu Ă  peu Ă  peser de maniĂšre objective les avantages et les risques du nuclĂ©aire. Il est donc plus que temps de se dĂ©faire de l’atome honteux. Charles Thimon a raison d’insister sur le fait que nous avons avec l’Allemagne une dĂ©monstration en grandeur rĂ©elle de l’échec d’une transition Ă©nergĂ©tique reposant sur le renouvelable. « L’électricitĂ© y coĂ»te deux fois plus cher qu’en France, mais les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre ne diminuent pas, car cette Ă©nergie intermittente suppose le concours de centrales Ă  charbon », explique trĂšs bien Jean-Marc Jancovici, l’un des interviewĂ©s. L’Allemagne a dĂ©jĂ  investi 500 milliards d’euros dans un modĂšle qui n’est pas viable, d’autant plus qu’il faut prendre en compte la vraie neutralitĂ© carbone, en mesurant aussi les quantitĂ©s de C02 Ă©mises ailleurs pour produire les Ă©oliennes importĂ©es de Chine.

En 1950, l’Europe a commencĂ© par une convergence franco-allemande sur l’énergie. La mise en commun des bassins houillers de la Ruhr et de la Sarre a permis Ă  la France de se reconstruire plus vite, et, en Ă©change, l’Allemagne a accĂ©lĂ©rĂ© son retour dans la famille europĂ©enne. Cette idĂ©e d’un engrenage d’intĂ©rĂȘts diffĂ©rents mais complĂ©mentaires est aujourd’hui gravement en panne en matiĂšre de politique Ă©nergĂ©tique. L’Allemagne continue de batailler contre l’atome au niveau europĂ©en, tout en soutenant l’importation du gaz russe. Il est temps de lui dire que son obsession antinuclĂ©aire est son problĂšme et qu’il reste notre solution.

Le Figaro –Edition AbonnĂ©

bonjour,
Dans le dĂ©bat nuclĂ©aire/energies renouvelables l’opinion est sous l’influence des mĂ©dias et des lobbyes de toutes sortes.
On nous joue la partition du** risque nucléaire.**
En France, sans considĂ©rer les premiers rĂ©acteurs en dĂ©construction. (choozA, brenillis, chinon A), les PWR dont Fessenheim sont arrivĂ©s en 1976 soit une exploitation de 45 ans. Nous n’avons constatĂ© aucun accident majeur.
Les mesures de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© sans cesse renforcĂ©es sous la houlette de l’ASN, ce qui effectivement se traduit dans les surcouts des installations en exploitation ou Ă  crĂ©er.

Deux complots s’affrontent : les pro et les anti

Nous n’en sortiront pas !
ce que je vois en termes d’évolution :
on consommera de plus en plus d’électricitĂ© : chauffages, climatisations, minage des crypto, serveurs informatiques(cloud), recharges de vĂ©hicules Ă©lectriques.
je ne vois absolument pas comment on pourra satisfaire la demande avec des productions intermittentes.
Alors on me dira que l’on va stocker la production Ă©olienne et solaire dans des batteries . Les batteries c’est aussi de la pollution en recyclage ! et les rendements se dĂ©gradent
on n’en finit pas .
vous l’avez compris, je soutiens le nuclĂ©aire et la recherche affĂ©rente pour le recyclage de certains dĂ©chets dans de nouveaux rĂ©acteurs ou tout simplement le traitement. il restera certainement des volumes de dĂ©chets Ă  durĂ©e de vie trĂšs longue
mais ce n’est l’équivalent que de quelques piscines olympiques.
De plus, en graissant la patte des propriĂ©taires et des communes, nos paysages atteignent la saturation. Quand je traverse les plateaux picard en hiver et en Ă©tĂ© et que je vois ces grands pylĂŽnes Ă  hĂ©lices Ă  l’arrĂȘt improductifs, je suis irritĂ© par la « bĂȘtise Ă©cologiste Â» des politiques dĂ©cideurs.

L’expertise de RTE , trĂšs bien expliquĂ©e par Sun , m’incite aux commentaires suivants .

Entre 2019 e 2021 en France , d’une part la population en faveur du nuclĂ©aire a augmentĂ© de 17 % , pour devenir pour la premiĂšre fois majoritaire en France .

D’autre part , elle a diminuĂ© de la mĂȘme valeur en faveur de l’éolien

Je vois donc dans les propositions de RTE, se profiler les manifestations à la fois des antinucléaires et des anti éoliennes.

Les trois dĂ©partements oĂč la densitĂ© d’éolienne pour 10 000 hectares est la plus Ă©levĂ©e sont dans l’ordre : la Somme , le Pas –de – Calais et l’Aisne .
Rien de surprenant que dans cette région des Hauts de France , lors des derniÚres régionales les deux candidats majeurs se soient prononcés contre les éoliennes .

Arracher les Ă©oliennes dĂ©jĂ  installĂ©es, comme le prĂŽne Marine Le Pen, n’est pas la meilleure des choses Ă  faire.
Aucun mix électrique réaliste ne peut reposer sur une seule technologie, et atteindre la neutralité carbone sans les énergies renouvelables.

Par ailleurs , réguliÚrement on assiste à des manifestations de pécheurs , comme au largue de Saint Nazaire .

Aujourd’hui, environ 9 000 mĂąts se dressent dans l’Hexagone. MĂȘme dans le scĂ©nario le plus nuclĂ©arisĂ©, ce chiffre grimperait entre 15 000 et 20 000, sans compter les parcs en mer, a calculĂ© RTE.

On ne parle que du C02 dans le réchauffement climatique .
En 2020, la concentration du CO2 (dioxyde de carbone) dans l’atmosphĂšre a atteint un nouveau record Ă  413,2 ppm (parties par million de molĂ©cules dans l’air), en progression de 0,6 % par rapport Ă  2019. Rappelons que le CO2 contribue aux deux tiers du rĂ©chauffement.

Le mĂ©thane et le protoxyde d’azote sont responsable respectivement de 16 % et 7 % de l’effet de serre,

Le réchauffement climatique fait déjà des ravages sur la santé mondiale, alerte un effrayant bilan dressé par une collaboration internationale de plusieurs instituts de recherche académiques, publié la semaine derniÚre dans la prestigieuse Revue le Lancet. « des centaines de personnes sont mortes prématurément à cause de la chaleur », assurent les auteurs .

Ma conclusion sera évidente : on ne peut en aucun cas se passer à la fois du nucléaire et des énergies renouvelables .
La Chine l’a bien compris , elle est le leader mondial du photovoltaĂŻque et de l’éolien et disposera dans quelques annĂ©es de la moitiĂ© du parc nuclĂ©aire mondial

bonsoir,

Avec mes quelques connaissances Ă©lectrotechniques, j’ai essayĂ© d’expliquer quelques aspects technique du fonctionnement du systĂšme Ă©lectrique qui devraient ĂȘtre pris en compte dans les choix des moyens de production Ă  long terme.

l’éolien et le solaire ne me semblent pas la panacĂ©e Ă  grande dose au moins suivant ces aspects techniques
Je ne traite pas des impacts sur l’environnement et des couts.

dossier equilibre offre demande de l’électricitĂ©

Nouveau record du monde pour le rendement d’une cellule solaire : 29, 8 %

                      Article publié dans Science 

La course au record du rendement de conversion des rayons solaires en Ă©lectricitĂ© par une cellule photovoltaĂŻque se poursuit. En dĂ©cembre 2020, les anglais d’Oxford PV, une spin-off de l’UniversitĂ© d’Oxford, pionniĂšre dans la recherche sur les cellules Ă  base de pĂ©rovskite, avaient annoncĂ© la mise au point d’une technologie qui a permis de convertir en Ă©lectricitĂ© 29,52 % de l’énergie des rayons solaires incidents, battant ainsi le record prĂ©cĂ©dent de 29,15% dĂ©tenu par les scientifiques du Centre Helmholtz de Berlin (HZB). Aujourd’hui ceux-ci affirment avoir fait mieux que les chercheurs d’Oxford en annonçant une efficacitĂ© de 29,80% pour une nouvelle gĂ©nĂ©ration de cellules solaires.
A titre de comparaison, les techniques photovoltaĂŻques classiques Ă  base de silicium, affichent une efficacitĂ© de l’ordre de 15 Ă  20 %. Le procĂ©dĂ© exploitĂ© par Oxford PV consiste Ă  revĂȘtir de pĂ©rovskite des cellules en silicium afin de mieux utiliser le spectre des rayons solaires. C’est ce qu’on appelle des cellules tandem : en empilant l’une sur l’autre deux cellules minces qui absorbent les rayons solaires dans des domaines spectraux diffĂ©rents, l’ensemble utilise une plage plus large du spectre solaire, ce qui permet donc un rendement plus Ă©levĂ©.
A la base, les chercheurs berlinois du Centre Helmholtz exploitent la mĂȘme technique, mais ils l’ont encore perfectionnĂ©e. En janvier 2020, ils avaient d’ailleurs dĂ©jĂ  battu un record prĂ©cĂ©dent en obtenant une efficacitĂ© de 29,15 % avec une cellule solaire tandem silicium/pĂ©rovskite

Nouveau record

La surface de la cellule testĂ©e, dĂ©tentrice du nouveau record de 29,80%, est de 1 cm2 (une taille classique en laboratoire). Les scientifiques allemands ont d’abord « nanostructurĂ© » sa face avant, c’est-Ă -dire qu’ils ont travaillĂ© la surface de la cellule de silicium en lui confĂ©rant une « texture », dont les dimensions du relief sont de l’ordre du nanomĂštre « La nanotexturation amĂ©liore l’absorption de la lumiĂšre et permet l’obtention d’un courant plus Ă©levĂ© par rapport Ă  une surface de rĂ©fĂ©rence lisse », explique Johannes Sutter, l’un des chercheurs de l’équipe. Son collĂšgue Philipp Tockhorn ajoute : « les nanotextures conduisent Ă©galement Ă  une lĂ©gĂšre amĂ©lioration de la qualitĂ© Ă©lectronique de la cellule solaire tandem et Ă  une meilleure formation de film des couches de pĂ©rovskite ».

Performance certifiée

A l’arriĂšre de la cellule l’équipe a eu l’idĂ©e d’accoler un rĂ©flecteur diĂ©lectrique pour rĂ©flĂ©chir les rayons infrarouges vers l’absorbeur en silicium. « Cela permet d’utiliser cette partie du spectre solaire plus efficacement », prĂ©cise Alexandros Cruz Bournazou qui a, lui-aussi, participĂ© Ă  la recherche. RĂ©sultat : l’obtention d’un nouveau record mondial d’efficacitĂ© de conversion de la lumiĂšre solaire en Ă©lectricitĂ©, avec 29,80 %.
La performance a Ă©tĂ© certifiĂ©e par le Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems, basĂ© Ă  Fribourg en Allemagne, qui est renommĂ© mondialement pour son expertise dans le domaine de l’énergie solaire. Le National Renewable Energy Laboratory du ministĂšre amĂ©ricain de l’énergie, a Ă©galement enregistrĂ© ce record.

Le gros problĂšme du renouvelable, c’est que cette Ă©nergie est produite de maniĂšre discontinue et peu prĂ©visible. Ce n’est donc pas une solution de base mais une Ă©nergie d’appoint un peu comme l’hydraulique massivement utilisĂ© pour les pointes de conso.

Entre 18 et 21h l’hiver la demande explose et pas de solaire et pas ou peu d’éolien faute de vent.

Il existe une solution pour remĂ©dier Ă  l’intermittence du solaire .

La France a Ă©tĂ© le pionnier dans ce domaine avec le four solaire d’Odeillo

.Il s’agit non pas de solaire photovoltaĂŻque , mais de solaire Ă  concentration aussi appelĂ© thermodynamique .

Le principe est trĂšs simple :
Les rayons du soleil sont orientĂ©s Ă  partir de miroirs , vers un four et il suivent dans la journĂ©e l’évolution du soleil ,ce que ne fait pas le photovoltaĂŻque .

Cette rĂ©gion prĂšs de Font –Romeu est dotĂ© d’un ensoleillement unique en France .

Or pour que le solaire à concentration puisse fonctionner , il faut un ensoleillement que l’on ne trouve qu’en Afrique ou bien dans le sud de l’Espagne .

D’ailleurs pendant quelques annĂ©es l’Espagne a Ă©tĂ© le leadeur mondial de cette technologie .

Ouarzazate , au Maroc , devrait devenir la plus grande centrale solaire au monde .avec 500 000 miroirs .

Si la premiÚre tranche a parfaitement fonctionné , par la suite des problÚmes à la fois financiers et de corruption sont apparus .

L’énorme avantage de cette technologie est la suivante .

La journĂ©es l’énergie est stockĂ©e dans des fluides Ă  base de sels de sodium fondus Ă  une tempĂ©rature de 400 °c .

Le soir , alors que la tempĂ©rature de ce liquide n’a pratiquement pas baissĂ© ( elle baisse trĂšs peu au bout de 3 jours ) , on peut la libĂ©rer pour Ă©clairer les habitants

Effectivement il y a ce fout solaire, mais ce n’est pas reproductible chez nous Ă  grande Ă©chelle.
Et l’énergie produite lĂ -bas est plutĂŽt chĂšre parce que c’est un site unique Ă  petite Ă©chelle.

La France n’est pas bien situĂ©e gĂ©ographiquement pour ça.

Une bonne technique utilisĂ©e depuis longtemps (et peut-ĂȘtre Ă  dĂ©velopper encore):

L’eau des barrages hydro-Ă©lectriques stockĂ©e au pied des barrages dans un bassin de rĂ©tention et « remontĂ©e Â» par de puissantes pompes dans le barrage aux heures creuses pour produire Ă  nouveau l’électricitĂ© aux pics de consommation.

Le barrage suisse d’Emosson utilise cette mĂ©thode.

Certains ont encore mieux fait en produisant le courant par des Ă©oliennes afin d’alimenter les pompes pour faire remonter l’eau dans un rĂ©servoir assumant une autonomie de 2 jours, comme sur l’ile d’El Hierro aux Canaries.

Ils n’ont pas forcĂ©ment fait « mieux Â», car en pleine nuit notre production nuclĂ©aire est excĂ©dentaire et donc trĂšs disponible, vu qu’un rĂ©acteur nuclĂ©aire met 15 jours pour ĂȘtre mis Ă  l’arrĂȘt.
Je reste persuadé que dans notre pays, il y a beaucoup à faire du coté des barrages (étude de nouveaux sites, bassins de rétentions au bas de certains, remplacement de turbines
).

Il y a 3 ans le remplacement des turbines du barrage de la Rance a permis une augmentation de 10% de la production (nouvelle forme des hélices essentiellement).

Mais la France est un pays « musĂ©e Â» figĂ©, dans lequel on dĂ©pense Ă©normĂ©ment pour les diverses choses classĂ©e et pas grand chose pour l’avenir puisque toutes les caisses sont vides.
Mme Pecresse nous apportera ce souffle de renaissance dont le pays a grand besoin.

Les centrales nuclĂ©aires ne sont arrĂȘtĂ©es en principe que tous les ans pour changement d’une partie des cartouches de combustible oĂč lors d’incident sĂ©rieux. En fonctionnement normal elles sont pilotĂ©e par le dĂ©placement des barres de bore dans les anciennes centrales ou par l’injection d’acide borique dans le circuit primaire de refroidissement dans les centrales modernes.
L’installation de l’ile d’El Hierro est remarquable du fait que l’installation est autonome et qu’elle n’a donc pas besoin d’une source externe d’énergie pour le turbinage. Son autonomie satisfait par ailleurs aux critĂšre de la transition Ă©nergĂ©tique.

Je n’ai jamais dit que les centrales nuclĂ©aires Ă©taient arrĂȘtĂ©es frĂ©quemment, c’est de toute maniĂšre impossible du fait du principe nuclĂ©aire.

Suis rassurĂ©, d’un coup 


Les français commencent Ă  comprendre que le pays a besoin d’un choc de remise Ă  niveau social, sociĂ©tal et Ă©conomique.
Mme PĂ©cresse en a lĂ  oĂč il faut.

Entre les oreilles?

Oui oui c’est ça.

En tout cas elle agit dans les responsabilitĂ©s qu’elle exerce dĂ©jĂ .
Elle ne craint pas les braillards de la rue.
Elle aura le courage de mettre un terme aux 35h et à la France de l’assistanat depuis 1981.

Allemagne : production d’électricitĂ© renouvelable en baisse en 2021

Pour la premiĂšre fois en 24 ans, selon l’UBA (Umweltbundesamt), le Bureau FĂ©dĂ©ral allemand de l’Environnement, la production d’électricitĂ© renouvelable a affichĂ© une baisse. Faut-il s’en inquiĂ©ter ?

Depuis 1997, la quantitĂ© d’électricitĂ© renouvelable produite en Allemagne n’avait cessĂ© d’augmenter. Alors qu’elle Ă©tait d’un peu plus de 40 TWh en 2000, elle avait culminĂ© Ă  250 TWh en 2020, ce qui reprĂ©sente une hausse annuelle moyenne de 9,6%.
En 2021, les filiĂšres renouvelables, toutes technologies confondues, ont produit 237 TWh, soit prĂšs de 5% de moins que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionnĂ© ?

Pour lire la suite

OĂč en est l’éolien en mer en France ?

Carte des parcs éoliens en mer en France

Quelle diffĂ©rence entre l’éolien posĂ© et l’éolien flottant ?

Liste des parcs éoliens en mer et suivi de leur avancement

Dans la Manche

Sur la cĂŽte Atlantique

En Méditerranée

Éolien maritime : quel potentiel pour la France ?

Publié le 08.02.2022 par François Henimann
Par François Henimann, ancien cadre dirigeant EDF GDF

En France, le rapport rĂ©cent de RTE sur « les futurs Ă©nergĂ©tiques 2050 » analyse des scĂ©narios de mix Ă©lectrique impliquant tout un dĂ©veloppement significatif de l’éolien en mer, dans une fourchette comprise entre 22 et 70 GW Ă  l’horizon 2050.
La Commission europĂ©enne prĂ©voit de porter Ă  300 GW la capacitĂ© installĂ©e d’éolien en mer dans les eaux de l’Union europĂ©enne d’ici 2050.

Cet article donne un Ă©clairage sur l’état des lieux du dĂ©veloppement en France et en Europe de l’éolien maritime et sur son potentiel le long du littoral français.
La lutte contre le rĂ©chauffement climatique implique une transformation en profondeur de l’économie au niveau mondial pour atteindre la neutralitĂ© carbone. Un volet primordial consiste Ă  dĂ©velopper de maniĂšre importante la production d’électricitĂ© non Ă©mettrice de gaz Ă  effet de serre, pour Ă©radiquer la production d’électricitĂ© Ă  base de charbon, et contribuer Ă  remplacer le pĂ©trole et le gaz pour les usages thermiques (transports, bĂątiment, industrie).
Pour la France, la perspective tracĂ©e dans le rapport de RTE implique une occupation consĂ©quente du domaine maritime, avec des externalitĂ©s nĂ©gatives encore mal connues sur les activitĂ©s maritimes telles que la pĂȘche, et sur la sauvegarde des espĂšces animales vivant dans cet environnement.

Sur le plan Ă©conomique, au-delĂ  du coĂ»t de production de l’électricitĂ©, qui reste intermittente, mĂȘme si le facteur de charge est meilleur que pour l’éolien terrestre (37 % contre 24 %), le raccordement des parcs Ă©oliens en mer devient un poste d’investissements prĂ©dominant sur le rĂ©seau de transport d’électricitĂ©, pour des montants compris entre 30 et 50 milliards d’euros, avec le recours Ă  des solutions en courant continu pour les projets de raccordements de parcs de grande puissance Ă©loignĂ©s des cĂŽtes (Ă©olien flottant).

État des lieux du dĂ©veloppement en France

Une consultation a Ă©tĂ© menĂ©e il y a une dizaine d’annĂ©es avec l’ensemble des parties prenantes, pour Ă©laborer des documents stratĂ©giques identifiant les zones d’implantation des projets de parc d’éolien maritime, qui ont abouti Ă  une sĂ©rie d’appels d’offre et de dĂ©veloppements en cours ou prĂ©vus.

Pour consulter tous les tableaux et les photo des futures installations :