Energies renouvelables et environnement

Transmis par DAC

12.05.09 L’avenir est au business vert

Un secteur prospère, c’est rare en ce moment. Voiture électrique, énergie propre… Les «clean techs» s’annoncent comme un formidable relais de croissance.

A part le jour de mon mariage, je n’ai jamais été aussi heureux et nerveux à la fois !» Blake Jones, P-DG de Namaste Solar Electric, une PME du Colorado spécialiste des panneaux solaires, n’oubliera pas le 16 février 2009. Ce jour-là, Barack Obama est venu à Denver pour présenter son plan de relance, et ce patron de 34 ans a été choisi pour introduire le speech du président. Un symbole des intentions de la Maison-Blanche, qui veut redonner du peps à l’économie grâce aux «clean techs» (les technologies propres). Un symbole, mais aussi une pluie de billets. A Denver, Obama a dévoilé un exceptionnel train de mesures : 8 milliards de dollars de garantie de prêts pour les énergies renouvelables, 11 milliards pour améliorer le réseau électrique, 15 milliards pour l’isolation thermique des bâtiments publics, 10 milliards pour la recherche (batteries, véhicules propres et capture du carbone)…

L’Amérique n’est pas la seule à parier sur une relance «verte» pour sauver son économie. Les grands pays asiatiques et européens, dont la France avec le Grenelle de l’environnement, rivalisent de plans du même genre. Quelque 340 milliards de dollars vont ainsi être mis sur la table par les Etats dans les dix ans à venir, selon une étude de la banque HSBC. Ce pactole va encore stimuler un «green business» qui connaît déjà une croissance à deux chiffres et fournit une foule de nouveaux emplois qualifiés.

Son chiffre d’affaires est estimé à 1 370 milliards de dollars par le Programme des Nations unies pour l’environnement. Le secteur a même vu naître ses premières multinationales, qui se taillent les plus grosses parts du marché des énergies renouvelables, comme l’allemand Q-Cells dans le solaire ou le danois Vestas dans l’éolien et du traitement des déchets comme l’américain Waste Management et le français Veolia.

Le business vert fait aussi rêver les investisseurs. Début mars, le «Sunday Times» a dressé sa première «Green Rich List» de milliardaires sensibles aux enjeux écologiques, dont Bill Gates (il mise ses propres deniers dans les biocarburants), Ingvar Kamprad, le fondateur d’Ikea (il parie sur la géothermie), et… Serge Dassault (il promeut les véhicules électriques). Les capital-risqueurs californiens, européens et israéliens y voient aussi un nouvel eldorado : ils ont investi environ 15 milliards de dollars depuis cinq ans, de quoi lancer des milliers de start-up. Certaines d’entre elles pourraient bien bousculer des industries établies : Better Place, créée par Shaï Agassi, ex-numéro 2 de SAP, ou encore Tesla Motors, fondée par Elon Musk, l’un des inventeurs du système de paiement en ligne PayPal, sont en train d’imaginer des solutions innovantes pour imposer enfin la voiture électrique.

Le démarrage du green business doit beaucoup au soutien des Etats, qui ont intensifié leur lutte contre le réchauffement climatique. Mais l’intérêt pour ce nouveau secteur est surtout avivé par des calculs purement économiques. Ces dernières années, la hausse brutale des cours du pétrole – il a presque quadruplé entre décembre 2003 et juillet 2008 – a soudain rendu les énergies renouvelables crédibles. Les investissements dans l’éolien, le solaire et les biocarburants ont triplé entre 2003 et 2007 (66 milliards de dollars), tandis que les fusions et acquisitions dans ces nouvelles industries se sont multipliées (70 milliards de dollars l’an passé). Au point que l’on a craint une «bulle verte» ! Aujourd’hui, la chute des prix de l’or noir et la crise du crédit ont donné un coup d’arrêt aux projets les plus démesurés. «Mais c’est une accalmie avant la reprise, prédit Philippe Jurgensen, auteur de “L’Economie verte” (Odile Jacob). Sans les clean techs, nous ne préserverons ni nos ressources naturelles ni l’environnement.»

En dépit de ces espoirs, on sait que les énergies renouvelables couvriront tout au plus 15% des besoins mondiaux en 2020. «En attendant, mieux vaut se montrer frugal», observe le consultant Jean-Marc Jancovici, auteur de «C’est maintenant ! Trois ans pour sauver le monde» (Seuil). Les moyens d’économiser de l’énergie sont nombreux – isolation des bâtiments, gestion intelligente des ressources, réduction des transports… – et convainquent de plus en plus d’entreprises. Celle qui fait le plus fort ? Google bien sûr, qui a déposé un brevet pour installer ses centres de données… sur des barges ancrées au large des côtes. L’idée : utiliser l’eau de mer afin de refroidir les serveurs et le mouvement des vagues pour produire de l’électricité ! Les 2 millions de serveurs de l’entreprise consommant l’équivalent de la production de plusieurs centrales nucléaires, cela vaut la peine de réduire la note. Et si c’est bon pour la planète…

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24.05.09 LM - L’écologie comme moteur de croissance : la CorĂ©e du Sud va investir 2,8 milliards d’euros entre 2009 et 2012 dans un plan de relance « verte Â» saluĂ© par l’OCDE et remarquĂ© dans le monde entier, alors que SĂ©oul doit prendre la prĂ©sidence du G20 en 2010 et nĂ©gocie des accords de libre Ă©change avec l’Union europĂ©enne (UE) et les Etats-Unis.

Avec ses 50 millions d’habitants et ses 1 300 milliards de dollars de produit intérieur brut (PIB) en 2008, la Corée du Sud est la 13e économie mondiale.
Une étude de HSBC publiée en février estimait que 80,5 % de son plan de relance de 38,1 milliards de dollars étaient consacrés aux investissements dans l’environnement. Cette part était de 58,7 % dans l’UE, de 21,2 % en France, de 10 % environ aux Etats-Unis et de 37,8 % en Chine.

DĂ©cidĂ© au mois de janvier en rĂ©ponse Ă  la crise Ă©conomique, ce Green New Deal, qui mĂŞle politique industrielle et mobilisation publique, doit se traduire, fin juin, par un vĂ©ritable plan quinquennal de croissance « verte Â», premier du genre au monde. Un engagement paradoxal de la part d’un gouvernement, dont les grands travaux - un polder de 400 km2 sur l’estuaire de Saemangeum et le percement d’un canal de 500 km entre SĂ©oul et Pusan - dĂ©clenchent des polĂ©miques Ă©cologiques. Et d’un pays qui n’a jamais signĂ© le protocole de Kyoto.

« Notre politique de croissance « verte Â» sera bĂ©nĂ©fique pour l’environnement et contribuera Ă  lutter contre le changement climatique, mais ce n’est pas juste un plan climat : c’est d’abord un plan de dĂ©veloppement Ă©conomique Â», souligne Kim Choong-soo, ambassadeur auprès de l’OCDE.

Près d’un million d’emplois

Parmi les mesures dĂ©jĂ  annoncĂ©es figurent le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables, des produits et services Ă©cologiques et des technologies « vertes Â»; l’investissement dans les infrastructures Ă  faible Ă©mission de carbone et les transports en commun; la revitalisation de rivières polluĂ©es; la crĂ©ation d’un marchĂ© des Ă©missions de carbone, d’un système d’écotaxes et d’incitations fiscales et financières pour encourager entreprises et particuliers Ă  investir dans le dĂ©veloppement durable.

Ce plan, censĂ© crĂ©er près d’un million d’emplois alors mĂŞme que le gouvernement table sur une rĂ©cession de 2 % en 2009, a un double objectif : assurer l’indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique du pays et le positionner comme un leader mondial des technologies « vertes Â».

La CorĂ©e du Sud est le 10e consommateur mondial d’énergie, le 5e importateur de pĂ©trole. Son approvisionnement Ă©nergĂ©tique dĂ©pend Ă  97 % des importations et Ă  83 % des Ă©nergies fossiles. Une situation de moins en moins tenable. « Quand le prix du baril flambe, le coĂ»t de nos importations de pĂ©trole dĂ©passe les recettes cumulĂ©es de nos exportations dans les secteurs des semi-conducteurs, de l’automobile et des chantiers navals Â», souligne Jung Yong-hun, chef du Centre de recherche pour la politique de l’énergie.

C’est pourquoi le plan de croissance « verte Â» prĂ©voit de doubler en quarante ans l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique du pays, aujourd’hui infĂ©rieure de moitiĂ© Ă  la moyenne des pays de l’OCDE, et d’accroĂ®tre la part des Ă©nergies renouvelables de 2,4 % en 2007 Ă  20 % en 2050 - mais c’est avant tout sur le dĂ©veloppement du nuclĂ©aire que mise le pays pour assurer son indĂ©pendance, un choix critiquĂ© par nombre d’écologistes.

L’investissement dans les Ă©nergies alternatives doit aussi profiter Ă  la balance commerciale. SĂ©oul veut faire passer sa part de marchĂ© dans les industries « vertes Â» de 4 % en 2007 Ă  7 % dès 2012 et 25 % en 2050, grâce Ă  des innovations et des gains de compĂ©titivitĂ© dans les secteurs du solaire, de l’éolien, des piles Ă  combustible ou des voitures moins polluantes.

« Prendre la conduite des nouvelles industries de croissance comme les technologies « vertes Â» dĂ©cidera quels pays seront des grandes puissances Ă  l’avenir, analyse Kang Man-soo, Ă  la tĂŞte du conseil prĂ©sidentiel sur la compĂ©titivitĂ© nationale et proche du prĂ©sident de la RĂ©publique, Lee Myung-bak. La CorĂ©e voit dans la crise actuelle la chance de devenir une nation avancĂ©e de premier rang. Â»

Le virage est d’autant plus urgent pour la CorĂ©e du Sud que le pays est fortement concurrencĂ© par le gĂ©ant chinois. « Nous sommes passĂ©s de l’industrie lĂ©gère Ă  la chimie lourde, puis aux composants informatiques, avant d’être chaque fois talonnĂ©s par la Chine, reconnaĂ®t M. Kim, Ă  l’OCDE. Il nous faut Ă  nouveau modifier notre stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă©conomique pour distancer nos concurrents. Â»

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10.06.09 Les capitaux-risqueurs américains croient plus que jamais aux cleantech

Le secteur des cleantech va devenir le premier secteur d’investissement pour le capital-risque : c’est le pronostic de Mark Heesen, président de l’Association américaine des fonds de capital-risque (NVCA), dans une interview à l’agence Reuters que GreenUnivers a retranscrite.

Quelles sont les perspectives pour les cleantech ?

M.Heesen : Le capital-risque (CR) dans ce secteur a atteint 4,09 milliards de dollars en 2008 (sur un total d’investissements des CR américains de 28 milliards de dollars) contre 1,44 milliard en 2006. Le premier trimestre 2009 a marqué un recul mais les cleantech devraient devenir leur tout premier centre d’intérêt, éclipsant le secteur médical ou high-tech, leurs traditionnels domaines de prédilection, grâce aussi au plan de relance américain qui prévoit des milliards pour le solaire, l’éolien, les biocarburants, etc.

Il y a 5 ans, environ 2% des investissements des CR allaient dans les cleantech, aujourd’hui 15%. Je crois sincèrement que dans un futur peu éloigné, ce secteur sera le plus important pour les CR. C’est un secteur en ébullition, cela ne fait aucun doute. Il y aura beaucoup d’argent perdu, mais à long terme, c’est la quintessence du capital-risque : un secteur porteur de changements fondamentaux, avec des technologies de rupture, qui vont révolutionner les structure existantes.

Quels secteurs recouvrent les cleantech ?

M. Heesen : Les cleantech sont une convergence de nombreuses technologies : sciences de la terre, informatique, communications, tous ces secteurs fondus en un seul. L’énergie est celui qui nous intéresse le plus. Les cleantech recouvrent aussi tout ce qui rend les secteurs actuels de la consommation (de ressources) plus efficaces. S’il faut creuser un puits, nous en tirerons 100% du pétrole, pas 82%. Si nous brûlons du charbon, nous voulons un moyen plus efficace et plus propre de le faire. Le secteur des cleantech tente de révolutionner le statu quo en matière d’énergie et de consommation. C’est une erreur de croire que ce secteur ne concerne que des projets géants comme les parcs éoliens et solaires. Car il s’agit aussi de choses très simples : construire avec de meilleurs matériaux, de meilleurs éclairages, de meilleurs revêtements des sols, de meilleures peintures… Toutes ces éléments accessoires qui, au bout du compte, peuvent nous permettre d’économiser beaucoup d’argent. La purification de l’eau est un autre sujet de ce type. Tous ces projets ne sont pas grandioses, mas ils font partie intégrante des changements en cours dans le système.

Comment s’inscrivent-elles dans les tendances plus globales ?

M. Heesen : Beaucoup de gouvernements, dont les Etats-Unis, comprennent l’importance de ce secteur au point de vue énergétique, économique, et pour une sécurité des approvisionnements. Ils sont prêts à apporter des subventions publiques. Les consommateurs, en particulier en Europe, sont prêts à payer un peu plus car ils comprennent les dangers du réchauffement climatique. Je pense que dans cinq ans, ce sera le plus grand secteur d’investissement pour les CR.

Comment s’y préparent les CR ?

M.Heesen: Ils recrutent des experts du secteur, et le comprennent de mieux en mieux. Ils comprennent que c’est un bénéfice pour la société mais qui peut aussi leur faire gagner de l’argent. Nos investisseurs, par exemple les fonds de pension des universités, veulent que les CR investissent dans ce secteur. Cela aussi marque un tournant. Ils hésitaient beaucoup il y a quelques années, maintenant ils voient que ce secteur est mûr pour y investir.

Comment les bouleversements du secteur auto aident-ils les cleantech ?

M. Heesen : Dans des endroits comme Detroit ou le Midwest, on constate pour les cleantech une démocratisation des investissements, ce n’est pas seulement l’apanage des régions côtières des Etats-Unis. Partout dans le pays, nous voyons émerger des experts dans des domaines spécifiques, par exemple pour les batteries, beaucoup des nouveaux acteurs viennent de l’industrie automobile. Dans l’ouest, on trouve les meilleures écoles d’ingénieurs ou minières, le sud-ouest est parfait pour le solaire, les techniques de charbon propres se retrouvent dans plusieurs coins du pays. On va voir se constituer des fiefs régionaux spécialisés, où viendront les investisseurs.

Pensez-vous qu’il y aura davantage de CR qui vont se développer dans ce secteur également ?

M.Heesen : Notre secteur se réduit, en fait. Et je pense qu’il va continuer à diminuer dans les deux années qui viennent, mais après nous devrions voir une remontée. Vous verrez de très grandes sociétés de capital risque ouvertes à tous les secteurs, toutes les étapes de développement des sociétés, toutes les régions. Et aussi beaucoup de plus petits fonds comme OCA (basé à Chicago) plus centrés sur une région.

Quel est le sentiment de vos membres sur ces investissements ?

M. Heesen : Ils sont bien plus optimistes qu’il y a quelques mois. Beaucoup sont intéressés par des deals au tout premier stade de développement. Les entrepreneurs qui sont encore là sont de vrais entrepreneurs. Des personnes solides qui comprennent qu’ils ne vont pas faire fortune en une nuit. Des individus de talent qui ont connus des crises dans le passé, qui comprennent les CR. Ce qui est crucial pour les CR maintenant, c’est un marché de sortie, qui manque encore. Il y a peu de fusions-acquisitions. Jusqu’à ce que nous puissions rendre de l’argent à nos investisseurs, ces derniers resteront très prudents. C’est le principal problème que nous devons résoudre.

Pourquoi le secteur américain de l’éthanol a-t-il échoué ? Comment va-t-il évoluer ?

M. Heesen : C’est un secteur où ce ne doit pas être le gouvernement qui choisit la technologie. Bien sûr, beaucoup de sénateurs des Etats gros producteurs de maïs y ont vu des avantages pour leur fief, mais ce n’est pas dans l’intérêt de l’économie dans son ensemble. La chute du prix du pétrole n’a pas aidé. Il y a encore certainement une place pour l’éthanol, mais lequel : cellulosique ? A base de maïs ? A base de sucre, comme au Brésil ? Beaucoup de solutions sont possibles. Mais nous préfèrerions voir le marché faire le tri, pour s’assurer de choix à long terme et non dictés par le calendrier électoral.

Les Etats-Unis sont-ils bien placés dans les cleantech ?

M.Heesen : Côté high-tech, coté biotechs, nous sommes non seulement leaders mais précurseurs. Mais pas dans les cleantech. Nous sommes suiveurs. Les Allemands et les Espagnols sont bien plus avancés que nous, notamment dans le solaire. Idem pour les Brésiliens et l’éthanol. Pour ce qui est de l’adhésion des consommateurs aux carburants alternatifs, là aussi les Etats-Unis sont en retard. Tout cela change mais nous ne sommes pas en pointe. Le secteur des cleantech nous montre que nous ne pouvons tenir pour acquis que les Etats-Unis seront en tête de la prochaine vague de progrès technologique.

Pensez-vous qu’il y aura davantage de coopération entre CR et gouvernement ?

M. Heesen : Les cleantech illustrent l’importance du rôle du gouvernement. Les CR comprennent que les liens avec le gouvernement dans ce secteur sont essentiels. La R&D de base est assurée par les laboratoires du gouvernement et les universités. Ces petites sociétés doivent être subventionnées, sinon elles ne pourront concurrencer les Exxon Mobil. Cela va à l’encontre des principes de base de la plupart des CR. Mais beaucoup comprennent que dans ce secteur spécifique, les entreprises ne survivront pas sans l’aide du gouvernement, qui pousse ces technologies sur le marché. Nous n’avons jamais vu autant de CR venir à Washington. Les décideurs politiques veulent les voir car ils comprennent que ce sont eux les moteurs de l’innovation et ils veulent savoir ce qu’ils font.

En quoi les start-up des cleantech sont-elles différentes ?

M. Heesen : Ce ne sont plus des passionnés d’informatique de 22 ans qui créent une entreprise de plus. Ce sont des gens avec de l’expérience dans un secteur bien précis, qui apportent leur expertise technique. Nous avons aussi besoin de spécialistes du business. La difficulté sera de trouver des gens qui connaissent les deux. Il faut ici une autre sorte d’entrepreneur. Les étudiants sont plus nombreux à s’orienter vers les filières technologiques à cause des cleantech. Ils veulent trouver des solutions dans ce secteur. Nous devons avoir des gens qui imaginent des solutions hors des sentiers battus, pour inventer des technologies de rupture. Et au bout du compte, les Exxon Mobil et autres géants énergétiques aboutiront tous à la même conclusion : que ces petites sociétés sont des cibles d’acquisitions extrêmement intéressantes.

Ambitions de la Chine dans les Ă©nergies renouvelables

D’ici à 2050, la Chine s’est fixée comme objectif que 40% de sa consommation d’énergie provienne de sources renouvelables. Dans 9 ans, la capacité éolienne devrait atteindre 100 GW, soit trois fois plus que l’objectif précédent fixé par le gouvernement il y a 18 mois.

Selon le Global Wind Energy Council, la Chine deviendrait d’ici la fin de l’année la première puissance éolienne mondiale. Elle devancerait ainsi les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Espagne qui occupent actuellement les premières places. D’après la National Energy Administration, la croissance annuelle de l’éolien sera d’environ 20%. Avec un parc d’une capacité actuelle de 12 GW (qui devrait être de 20 GW en 2010), l’éolien devrait dépasser le nucléaire. Le solaire fournira quant à lui 1,8 GW en 2020.

Les trois principaux fabricants de turbines, Sinovel Wind Co, Xinjiang Goldwind Science & Technology Co et Dongfang Electric Corp se partagent plus de 75% du marchĂ© local, et la part des entreprises Ă©trangères dĂ©croĂ®t très rapidement d’après le GWEC. Les entreprises chinoises ont pu remporter des contrats aux Etats-Unis, Ă  Cuba, au PĂ©rou, en Afrique et au Moyen-Orient. D’après le World Wind Energy Report de 2008, la Chine deviendra « la locomotive mondiale dans l’industrie Ă©olienne Â» et « les fabricants chinois d’éoliennes seront parmi les premiers fournisseurs mondiaux Â».

Selon Wang Jun, directeur du département des énergies renouvelables de la National Energy Administration, les énergies renouvelables deviendront en 2050 les principales sources d’énergie. Le but pousuivi est de transformer la Chine, actuel plus gros émetteur de gaz à effet de serre, en l’un des plus petits.

AOF 15.07.09 Zoom sur les greentech :

Les politiques de relance engagées dans la plupart des pays ont au moins un point commun : elles vont privilégier les secteurs liés à l’environnement et plus particulièrement les industries et les technologies spécialisées dans les énergies renouvelables et dans la protection du climat. «Aux Etats-Unis, 65 milliards de dollars de dépenses sont prévus par les plans de relance, l’Europe s’est fixé comme objectif de passer à 20 % d’énergies renouvelables d’ici 2020 et la Chine à 15 %, le Japon vient de réintroduire un programme solaire, énumère Hervé Thiard, directeur général de Pictet & Cie (Paris).

Par ailleurs, la réglementation devient de plus en plus contraignante pour les activités polluantes.» Les activités liées à la protection de l’environnement devraient dans les années à venir générer de très nombreux emplois dans la plupart des pays. Par conséquent, à moyen long terme, elles deviennent incontournables. Elles ont subi par ailleurs de plein fouet la crise financière et cela pour deux raisons : c’est un secteur qui repose sur des investissements souvent très lourds et donc qui consomme beaucoup de capital à l’exemple des «fermes éoliennes» ou encore des «fermes solaires», et c’est un univers qui est composé pour beaucoup de petites et moyennes capitalisations dont la liquidité est plus faible que les grandes capitalisations. «Les fonds thématiques autour des technologies liés à l’environnement ont été fortement affectés par la montée de l’aversion au risque et à l’illiquidité, relate Dominique Blanc, responsable de la recherche ISR chez Novethic. Par conséquent, les cours de ce secteur ont enregistré de très fortes baisses».

Qui plus est, la baisse des cours du pétrole au plus haut de la crise a pesé sur les perspectives du secteur, la nécessité de développer les énergies renouvelables apparaissant alors comme moins impérative.

«Les valeurs liées aux énergies renouvelables ont surcorrigé du fait de la baisse brutale du prix du pétrole et des problèmes de financement, indique Hervé Thiard. A contrario, la reprise de la demande de pétrole liée la croissance chinoise et l’amélioration progressive du marché du crédit redonnent tout son attrait au secteur». Qui plus est, les valorisations ayant baissé du fait de la crise, elles deviennent plus attractives. «Il y a un an certaines valeurs étaient chères, rappelle Dominique Blanc, elles sont maintenant à des cours plus raisonnables».

En Ă©nergies renouvelables un des meilleurs fonds (mais attention au P/E actuel des Enr : environ 20 donc « accumuler pendant que pĂ©trole/gaz sont assez bas mais pas se prĂ©cipiter Â» :o)

SAM SMART ENERGY FUND
ISIN LU0199356550
Promoteur : ROBECO
Catégorie : ACTIONS santé et environnement
Robeco qui a acquis une participation majoritaire fin 2006 dans le capital du gestionnaire suisse SAM (Sustainable Asset Management), spécialisé dans l’investissement socialement responsable, propose depuis plusieurs fonds investis autour de la thématique de l’environnement. Parmi ceux-ci deux fonds peuvent être qualifiés de «green tech», le fonds SAM Smart Energy Fund et le fonds SAM Sustainable Climate. Le fonds Smart Energy traite des défis posés par la consommation d’énergie. Quatre segments de marché vont être dans ce cadre privilégiés : les énergies renouvelables, la production distribuée, le gaz naturel et la maîtrise de la demande. Le fonds Sustainable Climate, dont l’encours s’élève à 85,65 millions d’euros, cherche à investir dans les entreprises qui luttent contre le réchauffement climatique.

Et par ailleurs en environnement et enr : Asian Green Tigers, DWS New Resources…

Je voulais dire FORTIS GREEN TIGERS, DWS NEW RESOURCES…

Le Monde.fr 06.08.09 La Chine est saisie par la fièvre des énergies renouvelables

ShanghaĂŻ Correspondant

Si la Chine refuse, comme l’Inde, de plafonner ses Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, dont elle est le plus gros pays Ă©metteur au monde, elle met les bouchĂ©es doubles dans le domaine des Ă©nergies renouvelables. L’objectif est de rĂ©volutionner son « mix Ă©nergĂ©tique Â», dominĂ© en 2008 par le charbon.

Depuis le mois de mai, la presse chinoise fait état d’un nouveau schéma directeur pour les nouvelles énergies, encore à l’étude, pour la période 2009-2020 : il pourrait porter sur 3 000 milliards de yuans (300 milliards d’euros) - en incluant toutefois le nucléaire, qui n’est pas considéré en Chine comme une énergie renouvelable.

En 2007, 2 000 milliards de yuans (200 milliards d’euros) d’investissements avaient Ă©tĂ© annoncĂ©s en faveur des Ă©nergies renouvelables d’ici Ă  2020, dont une grande partie pour des barrages. « Si toutes ces attentes sont rĂ©alisĂ©es, la Chine pourrait bien devenir le leader global incontestĂ© dans la production d’énergies propres Â», estime l’expert Julian Wong, dans un rapport du think tank amĂ©ricain Center for American Progress.

Déjà, les objectifs fixés pour le développement de l’éolien et du solaire ont été revus à la hausse, le plan de relance de 2008 ayant ouvert les vannes du crédit. Ainsi, l’objectif fixé de 30 gigawatts (GW) de capacité installée en 2020 pour l’éolien devrait être atteint dès 2010, selon un officiel de l’administration nationale pour l’énergie. Le nouvel objectif pour les dix ans à venir a été fixé à 100 GW, mais pourrait atteindre 150 GW dans le plan à venir.

Frénésie de construction

La Chine est passĂ©e en 2008 au quatrième rang mondial, devant l’Inde, pour sa capacitĂ© installĂ©e en Ă©olien, avec 12,2 GW. Les parcs Ă©oliens en projet ou en construction sont si nombreux que le premier ministre Wen Jiabao s’est alarmĂ© des risques « d’expansion aveugle Â» : le rĂ©seau Ă©lectrique actuel est parfois trop vĂ©tuste pour accueillir l’électricitĂ© ainsi produite, et certains parcs opèrent au ralenti, ou pas du tout.

Dans le solaire, l’objectif d’une capacité installée de 1,8 GW en 2020 a été multiplié par cinq, pour atteindre 10 GW, et pourrait être poussé à 20 GW, contre 140 mégawatts (MW) fin 2008 (1 GW = 1 000 MW). Premier fabriquant mondial de panneaux photovoltaïques, qu’elle exporte pour 95 %, la Chine jugeait jusqu’alors cette technologie trop coûteuse pour la production d’électricité. Les économies d’échelle et les surcapacités ont fait baisser les prix.

L’hydroélectricité n’est pas en reste : la frénésie de construction de barrages sur le cours supérieur du Yangzi a forcé le ministère de l’environnement à suspendre des chantiers qui n’avaient pas effectué d’étude d’impact environnemental sérieuse. Les écologistes dénoncent les risques majeurs posés par cette fièvre du barrage.

Les efforts chinois s’inscrivent dans une loi qui prévoit que la part des énergies renouvelables (hors nucléaire) doivent passer à 10 % de la consommation d’énergie en 2010 et 15 % en 2020. Selon un entretien accordé en juin au Guardian par Zhang Xiaoqiang, le vice-président de l’agence de planification chinoise, la Chine atteindrait en réalité, à cette échéance, au moins 18 % - voire 20 % - de renouvelable dans son mélange énergétique. Hors hydroélectricité, le renouvelable doit passer de 1,5 à 6 % du total.

Pourtant, les compagnies d’électricité traînent les pieds. Selon un rapport de Greenpeace Chine sur les dix premières compagnies d’électricité chinoise, une seule a déjà atteint, avec deux ans d’avance, l’obligation d’avoir, en 2010, 3 % de sa capacité installée de production d’électricité en énergies renouvelables (hors hydroélectricité). Huit sont à moins de la moitié de l’objectif, rendant, selon le rapport, quasi impossible sa réalisation.

Le Monde.fr 06.08.09 L’Inde veut devenir un géant de l’énergie solaire

New Delhi Correspondance

L’Inde pourrait investir 19 milliards de dollars (13 milliards d’euros) au cours des trente prochaines années pour accroître sa production d’énergie solaire. Un rapport, remis, lundi 3 août, au premier ministre Manmohan Singh, et auquel Le Monde a eu accès, fixe des objectifs de production de 20 000 mégawatts (MW) en 2020 et 200 000 MW en 2050, contre seulement 51 MW en 2009.

Le plan devrait être dévoilé en septembre, quelques semaines avant la conférence internationale de Copenhague sur le changement climatique, qui se tiendra en décembre. L’Inde, quatrième producteur mondial d’énergie éolienne, ne fournit que 0,1 % de l’énergie solaire du monde. Le pays, qui bénéficie pourtant de conditions d’ensoleillement avantageuses, produit ainsi cinquante fois moins d’énergie solaire que l’Allemagne, le leader mondial.

New Delhi n’encourage encore que timidement la promotion de l’énergie solaire. Le ministère indien des énergies renouvelables se contente actuellement de soutenir financièrement la construction de centrales solaires d’une capacité minimale de 50 MW. Le rapport remis au premier ministre préconise plutôt une politique de subvention des tarifs de rachat de l’énergie solaire, jusqu’à ce que ceux-ci se rapprochent de ceux du pétrole ou du charbon. Il est prévu qu’entre 2009 et 2020, le prix du kilowattheure solaire passe de 16 à 3 roupies (0,23 à 0,04 euro).

L’achat d’équipements solaires sera exempté de taxes, et les centrales solaires ne paieront pas d’impôts pendant dix ans. Les mesures prévues ne sont pas qu’incitatives : les grands complexes immobiliers auront l’obligation de s’équiper de panneaux solaires. Si les maisons individuelles choisissent cette alternative, l’Etat leur garantirait le rachat de leur surplus d’énergie. En cas de pannes de courant, fréquentes en Inde, les panneaux solaires pourraient alimenter les générateurs et faire économiser plus de 2 milliards de litres de diesel et de kérosène, par an. Un million de toits et 20 millions de foyers pourraient être équipés d’ici 2020.

Le solaire permettra de fournir de l’électricité à moindre coût aux populations isolées. Plus de la moitié des Indiens s’éclairent encore à la bougie ou aux générateurs. Et il est plus coûteux de raccorder un village isolé au réseau électrique que d’y installer une unité de production d’énergie solaire. Le gouvernement a promis d’électrifier l’ensemble du pays d’ici à 2012.

La Mission nationale solaire sera l’autorité centrale chargée de mettre en oeuvre cette nouvelle politique. Elle serait alimentée, dans un premier temps, par le budget de l’Etat, avant d’être financée directement par une taxe sur la vente d’énergies fossiles, comme le charbon ou le pétrole. Le gouvernement central compte aussi sur les Etats régionaux pour subventionner les tarifs de l’énergie solaire à hauteur de 30 %. Ils devront, sous peine d’amende, assurer une part plancher de leur consommation énergétique par le solaire. Tout dépassement de ce quota pourra être revendu à des Etats voisins sous forme de certificats.

Avec une prévision de ses besoins en électricité de l’ordre de 240 000 MW en 2020, l’Inde devrait couvrir 8,3 % du total de sa consommation grâce au solaire. Le pays, qui est actuellement le quatrième pollueur de la planète et tire 60 % de son énergie du charbon, réduirait ainsi sa production annuelle de dioxyde de carbone de 42 millions de tonnes d’ici à 2020. En 2007, il en a produit 430 millions de tonnes.

Avec l’avènement du solaire, la technologie deviendra le nerf de la guerre. Pour atteindre ses objectifs, l’Inde devra former environ 100 000 ingénieurs et techniciens. Le pays, déjà dépendant des importations de pétrole, ne veut pas se retrouver dans une nouvelle dépendance, à l’égard des brevets étrangers, cette fois.

En créant des parcs technologiques et en soutenant la recherche, la Mission nationale solaire veut encourager la naissance de champions nationaux, comme il en existe déjà dans l’éolien, avec Suzlon, cinquième constructeur mondial d’éoliennes. Douze entreprises, dont une filiale de Tata, devraient investir 11,4 milliards d’euros au cours des dix prochaines années, d’après les estimations du cabinet d’études RNCOS, basé à New Delhi.

« La rĂ©ussite de ce plan va dĂ©pendre beaucoup de son financement. L’accès aux technologies solaires performantes risque de coĂ»ter cher. Nous avons besoin de l’assistance financière des pays riches Â», explique Sunita Narain, membre du Conseil indien du changement climatique.

Au sommet de Copenhague, l’Inde plaidera donc en faveur d’accords de transfert de technologie entre pays du Nord et du Sud, ceci afin de réussir sa reconversion dans les énergies propres. En revanche, New Delhi veut à tout prix éviter un engagement chiffré de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.

28.08.09 Petroalgae : + 16 000 % en début d’année…

https://investor.petroalgae.com/stock-performance.php?c=260#topofcharts

Les micro-algues sont de bonnes candidates pour produire des biocarburants et absorber les Ă©missions de CO2

Les micro-algues invisibles à l’œil nu, seront bientôt le nouveau filon du pétrole vert et des biocarburants de 3e génération. Sur le papier, ces organismes microscopiques ont tout pour plaire: les algues prolifèrent aussi bien dans l’eau claire que dans les eaux salées ou sales, se nourrissent de CO2 et de soleil et croissent à un rythme remarquable. Contrairement aux plantes, l’essentiel de leur énergie est converti en lipides (graisse) et non en fibres.

A la fin des années 80, les Etats-Unis s’étaient lancés dans un vaste programme de recherche pour identifier les meilleures familles d’algues susceptibles de produire un pétrole vert de substitution en très grande quantité. Avec le boom des biocarburants, la recherche sur les algues a non seulement repris mais plusieurs sociétés cotées ont flambé en bourse au début de l’année; certaines comme PetroAlgae voyant leur actions progresser de 16000% avant de retomber comme un soufflé aux premières difficultés.

L’euphorie naïve des pionniers était à peine oubliée qu’une nouvelle annonce a provoqué, en juillet dernier, un petit raz de marée dans le milieu des algues où s’activent une cinquantaine de sociétés. Le géant mondial du pétrole, ExxonMobil, qui contrairement à Chevron, Shell ou BP a toujours refusé le moindre pas significatif vers les énergies renouvelables, a confirmé se lancer dans l’industrialisation des biocarburants à partir d’algues. Le pétrolier texan investira 600 millions de dollars en coopération avec Synthetic Genomics pour développer, tester et produire des biocarburants à partir d’algues photosynthétiques.

C’est l’alliance du baron de l’or noir avec le pape de la biologie synthétique Craig Venter. Leurs recherches visent non seulement à identifier les meilleures algues à huile mais aussi à recombiner leur usine moléculaire pour produire en quelque sorte des hydrocarbures à la demande. Les compagnies aériennes rêvent déjà d’usines à algues produisant le kérosène vert de leurs avions. Des recherches fondamentales mais préliminaires laissent entrevoir la possibilité d’extraire directement de l’hydrogène à partir d’algues. «C’est exact mais nos travaux montrent qu’une longue recherche fondamentale est encore nécessaire et devant nous», avertit Jean-David Rochaix, professeur au département de botanique et de biologie végétale de l’Université de Genève. Actif dans un programme européen SolarH, Jean-David Rochaix considère que la production d’huile à partir de micro-algues est à un stade technique beaucoup plus avancé et offre de réelles perspectives dans un horizon de cinq à dix ans.

Les avantages des algues comme biocarburants sont nombreux. En premier lieu, les rendements potentiels sont alléchants: près de 30 tonnes d’huiles par hectare et par an, soit dix à quinze fois plus que la production d’huile à partir d’un champ de colza. Certaines études vont même jusqu’à mentionner des rendements de 60 à 90 tonnes si les algues sont «gavées» de CO2. Une étude de l’Université du New Hamphsire, parue en 2004, concluait qu’une surface de 120 000 km2, soit en gros la superficie de l’Etat de Caroline du Sud, serait nécessaire pour satisfaire la consommation de carburants de tous les Etats-Unis. Neutres sur le plan des émissions de C02, les biocarburants à partir d’algues ouvrent également des perspectives intéressantes pour toutes les industries qui émettent beaucoup de C02, comme les cimenteries ou les centrales au charbon. Ainsi GreenFuel, une start-up qui a flambé en bourse avant de tomber en faillite, a construit des bioréacteurs qui absorbent les émissions de C02 d’une centrale électrique au charbon. D’autres projets imaginent d’utiliser des bioréacteurs à algues pour épurer au passage l’eau sale des mers; une fois leur travail accompli, les algues sont brûlées ou transformées en biocarburants.

Deux grandes filières se font concurrence. La première consiste à construire des «étangs» à ciel ouvert et à récolter l’huile des algues. La seconde utilise des bioréacteurs géants mais isolés de l’air ambiant. En laboratoires, les résultats sont très prometteurs. Les premières expériences montrent toutefois que la phase d’industrialisation s’avère complexe et délicate. En plein air, les algues peuvent être victimes des changements brusques de température ou mourir en raison d’une invasion microbienne indésirable. Quant aux bioréacteurs fermés, la technologie demeure coûteuse et il n’est pas simple de maintenir à la fois une forte croissance des organismes et une bonne pénétration de la lumière indispensable à leur développement. C’est d’ailleurs une prolifération trop rapide des algues à l’intérieur des bioréacteurs qui a été fatale à l’expérience grandeur nature menée par GreenFuel en Arizona.

Les ingénieurs demeurent toutefois confiants sur leurs capacités à vaincre les obstacles techniques et économiques. Les premières grandes usines industrielles ou fermes à algues devraient voir le jour dans les cinq à dix ans. Selon certaines études, la production de biocarburants à partir d’algues pourrait satisfaire 12% de la consommation du secteur aérien et 6% du trafic routier. Des chiffres qui expliquent sans doute pourquoi ExxonMobil s’intéresse tant aux expériences menées par le sorcier Graig Venter. En réalité, Craig Venter a compris que ses travaux visant à recréer de toutes pièces des organismes vivants en partant de briques biochimiques trouvent un terrain d’expérimentation naturel dans la production d’énergie. Le groupe ExxonMobil paie, lui, un ticket d’entrée modeste par rapport à ses moyens pour obtenir l’information en premier au cas où une rupture technologique menacerait directement ses intérêts.

RT 25.08.09 Le potentiel des énergies renouvelables en Russie est très important y compris le solaire mais elles y restent encore très peu exploitées : elles correspondent juste à 1% de la production énergétique actuelle et le gouvernement envisage de les porter à seulement 4,5% d’ici 2020 malgré un changement dans la mentalité des russes plus préoccupés qu’avant dans la sauvegarde de l’environnement :

En anglais :

http://russiatoday.com/Business/2009-08-25/russian-renewable-energy-potential.html

25.09.09 Nicolas Huber, gĂ©rant de DWS Invest New Resources, estime que les actions « environnement et Ă©nergies renouvelables Â» sont gĂ©nĂ©ralement sous Ă©valuĂ©es alors mĂŞme qu’elles bĂ©nĂ©ficient d’importants plans de soutien Ă  travers le monde, ce qui le rend très optimiste sur les perspectives du secteur.

Il investit en particulier sur le thèmes des batteries et véhicules électriques (tout comme Warren Buffet entre autres dans le chinois Byd) et pense que des utilities comme EON ou RWE pourraient devenir les nouveaux majors énergétiques plutôt que Shell ou Total.

En anglais :

  • Selon le cabinet A.T. Kearney, le marchĂ© mondial des voitures propres devrait atteindre 21,8 milliards de dollars en 2015, avec 5 millions de voitures Ă©lectriques, puis 74,1 milliards en 2020. Ce qui devrait assurer les dĂ©bouchĂ©s des batteries rechargeables au lithium-ion, la technologie choisie par la plupart des constructeurs de voitures Ă©lectriques, qui vont se multiplier en 2010-2011. D’après les analystes, le marchĂ© des batteries au lithium-ion, pour l’instant de seulement 32 millions de dollars, pourrait gonfler Ă  22 milliards d’ici 2015.

  • Une hausse de 50% au premier jour de cotation. Les espoirs les plus fous du fabricant amĂ©ricain de batteries pour voitures Ă©lectriques A123 Systems, introduit au Nasdaq le 24 septembre, sont pulvĂ©risĂ©s.

  • Mais il y a mieux : Warren Buffet qui a multipliĂ© sa mise par 8 dans Byd en 1 an ! Il s’agit de la plus forte hausse de toutes les valeurs d’Asie depuis le dĂ©but de la crise financière.

C’est ce qui s’appelle « faire un Byd Â» ? ;o)

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Merci sun7 pour toutes ces informations précieuses.

D’après vous, quel est le meilleur fond disponible sur Linxea Vie sur cette thématique?
Pour l’instant je suis positionné sur Performance environnement (15%), faut il changer de fond? car les echos ne sont plus très favorables à Champlain.

Merci Loupi, je vois que tu restes en grande forme…

Moi c’est fait. J’ai raté les emergents, je raterai pas l’environnement.

Rappel des précédents posts que je garde en notes :

  • DWS invest New Energy
  • BGF If new energy
  • Energies renouvelables
  • AXA hybrid ressources

on pondère le tout et on met en portefeuille plusieurs lignes : pour combien? 10 15% de son AV?

Vu les prix actuels,on risque quoi?

Ce, malgré la baisse des court et le PRU actuel ??!

BGF New Energy A2 EUR (C)

Dans un secteur où il y a beaucoup de fonds avec peu d’actifs et un niveau d’engagement discutable sur les ressources allouées à la recherche, cette offre dispose d’une équipe solide, expérimentée et de bons résultats. Les quatre milliards de dollars sous gestion et la robustesse globale de BlackRock laissent penser que ce fonds continuera à bénéficier de ses avantages. Parmi les fonds positionnés sur les énergies alternatives, nous pensons qu’il est l’un des seuls à mériter notre note « Supérieur ».

morningstar report

SUN7, fais nous signe alors !

Je suivrai tes conseils en général et même toujours gagnants…

Bonjour,

En regardant un peu le détail de ces fonds, j’avoue m’être posé quelques questions : le fond de Palatine (Energies Renouvelables A), me semble assez peu tourné vers le renouvelable justement ? Pareil pour le fond AXA : très orienté extraction minière et pétrole d’après les rapports de gestion de mars ? Reste le DWS, qui me semble assez fortement tourné vers la chimie et les engrais, et le BGF, seul réellement investi sur les énergies renouvelables en tant que tel ? Du coup, même si c’est aujourd’hui celui qui semble le plus à la traîne, il me plait bien…

Qu’en pensent les professionnels du forum :wink: ?

Bonsoir,

Et merci pour cette réponse longue et précise !

Effectivement, j’en suis arrivé à cette conclusion. Et du coup je pense me tourner vers une solution atypique : utiliser le fond Framlington, qui me semble très cyclique, via un CTO, et privilégier le BGF New Energy sur mon contrat Linxea. Ainsi je prépare mon avenir avec ce dernier, en m’autorisant de profiter de la dynamique du fonds Framlington. La stratégie vous semble-t’elle cohérente ?

Merci encore pour vos Ă©clairages sur ce sujet pointu !

Oui, et heureusement ! ]

Les fonds Axa Junior Energy et BGF New Energy sont plus que DWS New Resources, qui est plus diversifié et flexible, à privilégier pour jouer les variations du prix du pétrole notamment. Avec Axa Junior Energy plus que le second pour les variations d’assez court terme.
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C’est bien ce qu’il m’avait semblĂ© comprendre. J’ai pris le parti de jouer le LT via cette AV, en investissant tous les mois sur le fond BGF. Le potentiel Ă  long terme me paraĂ®t plus que prometteur. Et par ailleurs, via un CTO / SICAV je joue le pĂ©trole et « l’immĂ©diatetĂ© Â». Si l’étĂ© se passe bien je sortirai fin aoĂ»t / mi-septembre, avec de la chance ça fera des euros pour les cadeaux de NoĂ«l ;).

Bien qu’Edouard ne partage pas ce point de vue, les faits sont là : l’Europe émergente est devant tout le monde sur l’année écoulée. J’ai pu profiter de la crise grecque pour entrer pas trop cher sur ce type de produit. J’en suivrai l’évolution avec attention par contre…

VoilĂ  un conseil prĂ©cieux : j’ignorais ces « dĂ©tails Â» politico-gĂ©ographiques. Merci ]

VoilĂ  pour ne pas faire trop long quand mĂŞme !
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Ca ne l’est jamais :wink: !

Et si je ne m’abuse, c’est la Chine qui reste leader de ce marché actuellement ?

Si notre Nicolas national pouvait s’émanciper de la tutelle d’Areva…

Je prĂ©sume qu’il s’agit lĂ  du signal attendu pour y aller nous aussi, « petits poissons Â» ?

Merci encore pour tes précieux conseils,