Energies renouvelables et environnement

Le réseau de grand transport (national) et le réseau de transport (régional) sont planifiés à court, moyen terme et long terme en fonction de la localisation des moyens de production prévus et des consommations prévisibles.

Différents scénarios de production sont étudiés. Ils influencent les transits sur les lignes et donc leurs dimensionnements.

Je ne pense pas que l’éolien influence beaucoup le rĂ©seau de grand transport Ă  400kV. Par contre, il peut induire des renforcement du rĂ©seau de rĂ©partitions (lignes et postes de rĂ©partition/transformation 225kV et 90-63kV).

Le plus embĂȘtant Ă  mon sens concerne les rĂ©glages de la frĂ©quence et de la tension.

Les petits équipements de production sont équipés de réglages sommaires et ce sont les groupes nucléaires, thermiques et hydrauliques qui assurent ce réglage.

Nos ingénieurs savent simuler cela mais avec des parcs éolien et solaire grandissants il y a surement un sujet technique qui les préoccupent.

Il faut savoir aussi, que les productions Ă©oliennes et solaires Ă©tant variables, le rĂ©glage induit sur les groupes nuclĂ©aires dĂ©-optimisent, voirent accĂ©lĂšrent la consommation de combustible d’uranium.

rappel : L’optimum de gestion du combustible pour un groupe nuclĂ©aire est la production en base. Il n’aime pas les variations de puissances produites.

D’oĂč l’intĂ©rĂȘt du stockage de l’énergie sous forme d’hydrogĂšne, par Ă©lectrolyse de l’eau. Celle-ci est beaucoup plus rapide que la charge de batteries .
Cet hydrogĂšne une fois stockĂ© pourra ou bien ĂȘtre rĂ©injectĂ© dans le rĂ©seau de gaz sans toutefois dĂ©passer 6% ou bien ĂȘtre utilisĂ© dans une pile Ă  combustible.
Enfin , il faut savoir que dans le futur les experts considĂšrent qu’ un bon maillage de l’Europe au niveau de la distribution du courant aura pour consĂ©quence de rĂ©soudre de 50 % l’intermittence de la production d’électricitĂ© Ă  partir des Ă©nergies renouvelables

Une piste supplémentaire : récupérer la chaleur captée par les routes


http://www.novethic.fr/lapres-petrole/transition-energetique/isr-rse/vinci-deploie-a-son-tour-une-route-solaire-pour-chauffer-les-maisons-144910.html

je m’incruste sur le sujet mais que pensez vous du graphùne ?

si j’en crois wikipĂ©dia : Le graphĂšne pourrait ĂȘtre la clef de l’électrification des automobiles. En effet, ses caractĂ©ristiques exceptionnelles en font un support idĂ©al pour les Ă©lectrodes des batteries.

Sa grande résistance mécanique et chimique laisse augurer une bonne durée de vie et une faible perte de capacité aprÚs de multiples cycles de charges/décharges.
La finesse des feuilles de graphÚne assure une grande surface d'échange ; or c'est cette capacité à échanger des ions qui induit les performances des batteries, aussi bien en capacité énergétique qu'en vitesse pour les opérations de charge et de décharge.
Sa trÚs bonne conductivité réduit les risques d'échauffement, autorisant des charges plus rapides.

ca parait sympathique , non?

Bonjour Lindes

TrĂšs bonne remarque .
A la suite d’une longue discussion avec un scientifique , je confirme tes propos
Je peux te certifier qu’aujourd’hui il existe des batteries qui permettent de faire 1 000 Km avec un vĂ©hicule Ă©lectrique Ă©quipĂ© d’une batterie comportant une couche de graphĂšne
Je vais chercher des publications scientifiques pour avoir plus informations .

Es t’il encore rentable aujourd’hui d’investir dans une installation photovoltaïque ?

Avant la crise Ă©conomique j’aurai rĂ©pondu oui sans aucune hĂ©sitation.
En effet , on pouvait revendre son électricité 62 centime le kWh pour une durée de 20 ans.
Le coĂ»t de l’installation d’une puissance de 3 kW se situait Ă  environ 20 000 Eu. . De plus l’état proposait un crĂ©dit d’impĂŽt d’environ 8 000 Eu.
Le retour sur investissement était de 7 ans.

Quelle est la situation aujourd’hui ?
Le prix des panneaux a certes trĂšs fortement baissĂ© mais l’état n’ayant plus d’argent , le crĂ©dit d’impĂŽt a disparu.
Depuis le dĂ©cret du 27/ 7 / 2016 , le particulier a la possibilitĂ© de consommer une partie de l’électricitĂ© qu’il produit et de revendre le surplus Ă  EDF.
Pour une installation classique de 3 kW , le coĂ»t de l’installation est lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă  7 000 Eu. en prenant en compte la prime EDF .
Pour une famille classique qui consomme 1000 kWh , elle va revendre à un prix dérisoire ( 6 centimes) le surplus soit environ 2800 kWh ;
Le retour sur investissement se situe entre 15 et 16 ans.

L’autre solution consiste Ă  revendre la totalitĂ© de l’électricitĂ© produite.
Dans ce cas le coĂ»t de l’installation est plus important (onduleur entre autre ) se situe autour de 11 000 Eu. .EDF rachĂšte le courant 18,7 centimes le kWh .
Dans le cas d’une intĂ©gration au bĂątit ( les tuiles sont remplacĂ©es par les panneaux ) une prime de 4,5 centimes sera rajoutĂ©e .
Elle va toutefois se réduire pour disparaitre dans 10 mois.
Dans cette seconde Ă©tude le retour sur investissement est d’environ 12 ans. Avec une intĂ©gration au bĂątit.
Tout ceci est thĂ©orique car il faut qu’il n’y ait pas de problĂšmes.
Selon l’ADEME le nombre d’installateurs a Ă©tĂ© divisĂ© par six depuis la crise.
Les commerciaux ne vous disent jamais ce que les scientifiques connaissent.
Les panneaux ont en thĂ©orie une durĂ©e de vie de 25 ans et l’onduleur de 10 ans

En période de forte chaleur la température du panneau atteint 80 °C et ne produit plus que 30 % de sa capacité
Il est donc fort probable , mais personne ne sait répondre , que la durée de vie soit fortement réduite.
Afin de remĂ©dier Ă  cette situation des publications scientifiques prĂ©conisent de refroidir le panneau afin qu’il retrouve son efficacitĂ© . Le systĂšme de refroidissement consomme environ 10 % de l’électricitĂ© produite.
Je n’aborderai pas ici les problùmes innombrables de malfaçons ou de dysfonctionnement . Les forums en regorgent.
Enfin , les commerciaux totalement incompétents vous font miroiter des bénéfices impossibles .
En conclusion , mĂȘme pour un sudiste comme moi , je considĂšre que cet investissement n’est plus rentable aujourd’hui .
Si vous ĂȘtes en dĂ©saccord avec mon analyse , surtout n’hĂ©sitez pas Ă  vous manifester
Je dispose d’un dossier accablant concernant entre autre des personnes qui ont dĂ» faire face Ă  un incendie , Ă  des infiltrations ou qui sont incapables de revendre une installation avec un investissement de 600 000 Eu. dans des hangars agricoles.
Il faut aussi prendre en compte le cÎté positif à savoir que nos gouvernements successifs ont tenu les engagements pris par leurs prédécesseurs.
Il en est tout autrement de l’Espagne , que ce soit les premiers ministres de droite ou de gauche qui se sont comportĂ©s comme des crapules en rĂ©duisant les contrats prĂ©alablement signĂ©s et en ruinant environ 400 000 personnes .
Au passage , tous les deux ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par l’attribution d’un salaire exorbitant chez le fournisseur attitrĂ© espagnol .
Ceci explique pourquoi en Espagne que ce soit le photovoltaĂŻque ou le solaire Ă  concentration sont Ă  l’arrĂȘt , cela a entraĂźnĂ© de trĂšs nombreuses faillites d’entreprises.

Bonjour Sun
Je partage totalement ton analyse qui consiste Ă  coupler le photovoltaĂŻque avec le thermique
Toutefois , autour de moi , je ne vois que des gens qui se font abuser par des opérations financiÚre totalement irréalistes et à qui on ne propose que du photovoltaïque .
Si j’ai fait ce post , c’est uniquement pour mettre en garde les gens .
Avant la crise de 2008 beaucoup de margoulins qui se sont lancĂ©s dans cette filaire ont disparu. Je pensais aujourd’hui que la situation c’était clarifiĂ©e .Or malheureusement ce n’est pas le cas .
Parmi mes relations beaucoup qui sont pris entre le marteau ( commercial ) et l’enclume ( client ) sont en train de quitter la France pour aller s’installer en Afrique

Beau travail ! Je me rappelle d 'avoir vu il y a un certain temps l’ancien gestionnaire de performance environnement . Il semblait dĂ©primĂ© !

En Aubrac : Le gars il est dans le dur .

Ca me fait penser à un copain qui était consultant en IDF qui suite à une dépression , est allé vivre en Aubrac

L 'Aubrac, l 'autre pays des anciens dépressifs !

Ici en France le solaire produit moins de 2% de notre électricité .
Il y a un paramÚtre qui joue en sa défaveur .
Prenons par une puissance , peut importe laquelle : combien va-t-on récupérer ?
Avec le nucléaire on a un facteur 6
Avec l’éolien terrestre on tombe Ă  3
Avec le solaire photovoltaïque on dégringole à 1
Curieusement avec le biogaz on récupÚre une énergie de 8

Tiens, Ă  propos du plan de marche dont je parlais dans la file « que faire en 2018 Â», il faut peut-ĂȘtre ajouter Ă  la rubrique « Objectifs CT Â» une action d’émĂ©lioration des performances Ă©nĂ©rgĂ©tiques de son « home, sweet home Â», et sĂ©curiser une provision pour les travaux d’isolation et/ou de changement de dispositif de chauffage eventuellement nĂ©cessaires:

https://www.leblogpatrimoine.com/immobilier/vers-un-bonus-malus-immobilier-pour-taxer-les-immeubles-selon-leur-performance-energetique.html

L’éolien et le solaire fleurissent partout.

je ne vois pas de rĂ©glementation pour rĂ©guler cette Ă©volution qui dĂ©forme l’environnement visuel partout.

Dans le contexte actuel, sans rĂ©gulation, la cible que j’imagine :

-des panneaux solaires sur nos toitures et dans nos jardins qui remplaceront nos arbres

-Des éoliennes à perte de vue sur nos plateaux ventés et le long de nos littoraux.
AllongĂ©s sur le sable les yeux fixĂ©s sur l’horizon nous aurons un paysage peuplĂ©s de mats en mouvement symbole de la transition Ă©nergĂ©tique.

Non, je ne peux pas m’y faire


je prĂ©fĂšre une production concentrĂ©e Ă  une production rĂ©partie surtout que notre rĂ©seau de transport d’électricitĂ© existe et qu’il n’est quasiment plus nĂ©cessaire de construire de nouveaux ouvrages par le fait du re-Ă©quilbrage production/consommation dans nos rĂ©gions.

et puis :

La Contribution au service public de l’électricitĂ© (CSPE) est une contribution servant Ă  financer diverses charges de service public :
‱une partie du budget du MĂ©diateur national de l’énergie (qui est l’organe chargĂ© d’informer et de protĂ©ger les consommateurs) ;
‱le tarif de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, qui est le tarif social dont peuvent bĂ©nĂ©ficier les mĂ©nages les plus modestes ;
‱les surcoĂ»ts occasionnĂ©s par la production d’électricitĂ© dans les Ăźles (Corse, Outre-mer) ;
‱les surcoĂ»ts occasionnĂ©s par l’obligation des fournisseurs historiques de racheter, dans certaines conditions, l’électricitĂ© d’origine renouvelable (l’obligation d’achat).

Son taux a considĂ©rablement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es. De 3 €/MWh en 2002, elle est passĂ©e Ă  :
‱7,5 €/MWh le 1er janvier 2011,
‱9 €/MWh le 1er juillet 2011,
‱10,5 €/MWh le 1er juillet 2012,
‱13,5 €/MWh le 1er janvier 2013,
‱16,5 €/MWh le 1er janvier 2014,
‱19,5 €/MWh le 1er janvier 2015,
‱22,5 €/MWh le 1er janvier 2016.

[b]soit une multiplication par 300 % en 5 ans


[/b]

et je ne parle pas de l’augmentation du gaz au 1er janvier 2018 !

Juste une phrase
« Beaucoup sont pour les Ă©nergies renouvelables mais chez les autres Â»â€Š

Tout comme les centrales nucléaires, les sites de stockage des déchets ou les usines de retraitement

Ou encore les aéroports.

Sun7
Quand je dis chez les autres, c’est surtout des Ă©oliennes dont je voulais parler. Nuisance sonore et visuelle.
IntĂ©ressant ces tuiles « solaires Â» je ne savais mĂȘme pas que cela existait. En ce qui concerne les vĂ©hicules j’espĂšre que les prix chuteront relativement vite, l’autonomie augmente et que le rĂ©seau d’approvisionnement couvre tout le territoire voir au delĂ . J’ai hĂąte de rouler Ă©lectrique

Et autonome
Mais ça doit ĂȘtre assez flippant


Reste à éduquer les piétons et les cyclistes

Si le logiciel privilégie la sécurité avant tout (ce qui est normal) on va vite se retrouver dans une impasse.
Actuellement ça fonctionne grĂące Ă  un savant dosage de rĂšglementations (Ă©crites ou tacites) et un poil de rapports de forces qui fait que le piĂ©ton ne fait pas n’importe quoi: si c’est un humain qui est au volant, il n’est pas infaillible et donc le piĂ©ton qui traverse n’importe comment risque sa peau. L’équilibre est bĂąti sur un respect mutuel plus ou moins imposĂ©.

Autre problĂšme des ces voitures Ă©lectriques: leur puissance. On commence Ă  voir des rigolos dans les mĂ©dias clamer fiĂšrement que leur vĂ©hicule peut battre une moto ou une Ferrari au feu rouge
 Je ne comprend pas que l’on n’installe pas une boite de vitesse ou un systĂšme Ă©lectronique de limitation de la puissance instantanĂ©e.
Parce qu’avec ces bolides entre les mains de monsieur ou madame tout le monde, il va y avoir du petit bois


Il y a mĂȘme des canal
https://www.google.fr/search?q=tuiles+solaires&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwjWldTw9t7YAhXQGuwKHVG8BZwQ7AkIjAE&biw=1203&bih=847
http://www.luxol.fr/

http://www.imerys-toiture.com/pro/tuiles-imerys/tuile-photovoltaique.html
Sans oublier Tesla:
https://www.tesla.com/fr_FR/solarroof

J’ai vu qu’aux USA des sociĂ©tĂ©s vendent des kits permettant de remplacer le moteur thermique par un Ă©lectrique en conservant la boite de vitesse et l’embrayage.
Bon, vu le prix, c’est rĂ©servĂ© aux voitures de collection.
Mais c’est faisable et ça marche.
Mais une Porsche qui accélÚre en faisant un espÚce de chuintement
 Bof quoi.

J’ajouterai qu’ Ă  partir d’études faites par des scientifiques AmĂ©ricains qui ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  Paris lors de la COP 21 que depuis 2015 on installe dans le monde plus de renouvelable que de fossile .
Dans un autre domaine si on compare par exemple la ferme des milles vaches en France avec l’équivalent en Allemagne un phĂ©nomĂšne frappant explique la trĂšs forte diffĂ©rence de rentabilitĂ© . En effet en Allemagne la rentabilitĂ© provient de la transformation du lisier en production de mĂ©thane qui Ă  son tour est transformĂ© en Ă©lectricitĂ©


 S’il s’agit de mĂ©thane produit Ă  patir de lisier, il s’agit bien de gaz, mais la resource reste renouvelable

Des batteries Ă  l’aluminium pour stocker plus d’énergie que celles au lithium

Une technologie israĂ©lienne permet de multiplier la densitĂ© d’énergie des batteries, au prix d’une recharge complexe. MARC CHERKI Aviv Tzidon, prĂ©sident et cofondateur de Phinergy, prĂ©sente une batterie qui utilise de l’oxygĂšne, de l’eau et de l’aluminium. Aviv Tzidon, prĂ©sident et cofondateur de Phinergy, une jeune entreprise israĂ©lienne d’une cinquantaine de salariĂ©s, est certain d’avoir créé la mĂ©thode la plus efficace pour restituer de l’énergie. L’équipement qu’il propose utilise de l’eau, l’oxygĂšne de l’air et de l’aluminium.
Cette solution technique permet d’obtenir une densitĂ© d’énergie qui dĂ©passe largement ce que peuvent faire les meilleures batteries lithium-ion actuelles, et pourrait en thĂ©orie doubler ou tripler l’autonomie des vĂ©hicules Ă©lectriques actuels. Mais cette performance s’obtient au prix d’un gros inconvĂ©nient : le fonctionnement dĂ©truit l’électrode en aluminium, qu’il faut changer Ă  chaque cycle. Un problĂšme que l’entreprise israĂ©lienne affirme avoir rĂ©ussi Ă  contourner. ÉNERGIE La stratĂ©gie a Ă©voluĂ© au fil du temps. AprĂšs avoir envisagĂ© d’utiliser sa batterie pour remplacer celles au lithium (lithium-ion ou lithium-mĂ©tal polymĂšre) de l’industrie automobile, il assure ne plus viser en prioritĂ© ce marchĂ©. Car « il y a trop de rĂ©sistance pour l’accepter. Mais les 26/06/2018 2/3 constructeurs d’automobiles y reviendront ! » promet-il.
Mais les amĂ©liorations des batteries au lithium ont Ă©tĂ© si fulgurantes ces derniĂšres dĂ©cennies, notamment pour ce que les experts appellent la « densitĂ© Ă©nergĂ©tique » - la quantitĂ© d’énergie emmagasinĂ©e par kilo de batterie -, qu’elles ont permis d’augmenter l’autonomie des voitures hybrides ou 100 % Ă©lectriques. Des amĂ©liorations obtenues grĂące Ă  la miniaturisation effectuĂ©e pour les objets nomades, tels les smartphones et les ordinateurs portables. Surtout, la plupart de ces batteries au lithium peuvent effectuer plusieurs milliers de cycles de charges et de dĂ©charges. Ce n’est pas le cas des batteries Ă  l’aluminium. MĂȘme si elles ont d’autres avantages. « Notre batterie a une densitĂ© Ă©nergĂ©tique deux Ă  trois fois supĂ©rieure Ă  celle du lithium-ion », martĂšle le prĂ©sident de Phinergy. Philippe Barboux, professeur et chercheur Ă  l’Institut de recherche de chimie-Paris et du CNRS, confirme que, « Ă  conditions Ă©gales, il est vrai qu’une batterie aluminium-air pourrait faire de 2 Ă  4 fois mieux qu’une batterie lithium-ion ». Et d’estimer que « ce que fait Phinergy, est Ă  mon avis trĂšs bien ».
L’entreprise israĂ©lienne a une approche originale pour contourner la courte durĂ©e de vie du dispositif. La rĂ©action Ă©lectrochimique consomme l’aluminium. Le mĂ©tal finit par s’associer avec des ions (hydroxyde) dans l’eau de la batterie. Une fois la batterie dĂ©chargĂ©e, il faut changer la plaque d’aluminium et vidanger le liquide : ce qui consiste Ă  effectuer une sorte de recharge mĂ©canique. « Au moyen d’une petite rĂ©action chimique, nous pouvons rĂ©cupĂ©rer l’aluminium hydroxyde (Al(OH)3), trĂšs demandĂ© en chimie fine. Il s’agit d’un retardateur de feu qui entre dans la composition de certains plastiques. De plus, cette molĂ©cule est utilisĂ©e comme colorant », ajoute Aviv Tzidon. Applications stationnaires plutĂŽt que mobiles Toutefois, beaucoup d’énergie est nĂ©cessaire pour fabriquer l’aluminium et l’extraire du minerai (bauxite), chauffĂ© Ă  plus de 1000 °C. « Il faudrait pouvoir recycler l’aluminium en solution pour fabriquer des nouvelles plaques et crĂ©er un cercle vertueux », commente Philippe Barboux, qui prĂ©cise que « les coĂ»ts de logistique seraient considĂ©rables pour remplacer les plaques d’aluminium ». À cause de cette limite, l’entreprise vise d’abord des applications stationnaires plutĂŽt que mobiles. « Le premier marchĂ© visĂ© est celui de l’énergie de secours des stations de base de tĂ©lĂ©phonie mobile (les antennes relais, NDLR) qui doivent ĂȘtre alimentĂ©es en courant pendant une dizaine 26/06/2018 3/3 d’heures, mĂȘme en cas de coupure du rĂ©seau Ă©lectrique », ajoute le fondateur de Phinergy. Des nĂ©gociations sont conduites avec des opĂ©rateurs.
D’autres projets sont envisagĂ©s dans la mobilitĂ©. De grandes villes d’Inde et de Chine, oĂč les populations doivent souvent respirer un air trĂšs polluĂ©, sont intĂ©ressĂ©es par ce procĂ©dĂ©. Un accord a Ă©tĂ© conclu avec Indian Oil Corporation, premier groupe pĂ©trolier en Inde, qui dispose « d’un rĂ©seau de 25 000 stations Ă  essence. C’est une opportunitĂ© pour qu’elles prĂ©parent l’aprĂšs-pĂ©trole et effectuent la maintenance », ajoute Aviv Tzidon.
De plus, des bus Ă©lectriques indiens devraient utiliser la technologie israĂ©lienne vers 2020. Et, en fĂ©vrier dernier, le sidĂ©rurgiste chinois Yunnan Aluminium a lancĂ© la construction d’une usine pour fabriquer des plaques d’aluminium. « Ils produiront l’équivalent de 2 GWh pour un investissement de 128 millions de dollars, dont un tiers exclusivement pour nous », explique le PDG israĂ©lien. MalgrĂ© ses nombreux projets, Phinergy, qui a dĂ©butĂ© ses recherches il y a neuf ans, n’a pas encore rĂ©alisĂ© de chiffre d’affaires.