Etude scientifique bien rĂ©fĂ©rencĂ©e de lâuniversitĂ© de Cornell (E-U) sur lâintĂ©rĂȘt de lâĂ©olien dans la lutte contre le rĂ©chauffement climatique en raison notamment de sa rapiditĂ© dâimplantation et baisse de coĂ»ts qui sont parmi les plus rapides de toutes les Ă©nergies, de son taux de croissance et potentiel Ă©nergĂ©tique mondial
Le solaire a bien sĂ»r Ă©galement des perspectives trĂšs Ă©levĂ©es, bien quâil serait temps de penser plus fortement Ă sa plus grande intĂ©gration sur les bĂątiments, qui se substitue Ă dâautres matĂ©riaux et revĂȘtements et qui dans les Ă©tudes sur le sujet ne coĂ»te donc par forcĂ©ment plus cher en neuf comme en rĂ©novation si les bonnes technologies et approches sont employĂ©es et qui dans tous les cas est assez rapidement rentable. Mais ce transfert de rĂŽle des producteurs dâĂ©nergies conventionnels vers les entreprises, particuliers etc dĂ©plaĂźt quelque peu aux premiers qui aimeraient conserver le plus longtemps possible leurs parts de marchĂ©s.
Il nây a toutefois pas lieu dâoublier, comme câest trop souvent le cas, lâimportant potentiel de lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et de la sobriĂ©tĂ© (il y a consensus des Ă©tudes sur le sujet pour dire que lâon peut par exemple aisĂ©ment et rapidement baisser de 33% la consommation dâĂ©nergie dans les bĂątiments des pays dĂ©veloppĂ©s et on atteint 64% quand on agit sur les moteurs Ă©lectriques, omniprĂ©sents dans les bĂątiments, depuis les rĂ©frigĂ©rateurs jusquâaux ascenseurs en passant par les pompes etc et qui ont rĂ©cemment fait un bond en avant technique)
Le nuclĂ©aire (10,2% de la production mondiale actuelle en Ă©lectricitĂ©) est dĂ©jĂ dĂ©passĂ© depuis plusieurs annĂ©es en production par les renouvelables, et va ĂȘtre bientĂŽt dĂ©passĂ© par le seul Ă©olien (environ 7% actuellement) qui a pourtant dĂ©marrĂ© plusieurs dĂ©cennies aprĂšs.
[b]Et alors que le bilan dâĂ©missions du nuclĂ©aire se dĂ©grade avec lâexploitation de lâuranium (annoncĂ© un peu incomplĂštement hĂątivement en France Ă 6 g de C02 /kWh dans des Ă©tudes du CEA de 2007, reprises en 2014 et remises a jour au 1er trimestre 2021, il pourrait dĂ©passer les 200 g CO2e/kWh y compris en France), celui de lâĂ©olien (7 g CO2e /kWh) sâamĂ©liore avec notamment lâarrivĂ©e des Ă©oliennes en bois (moins 30% dâĂ©missions supplĂ©mentaires et stockage carbone durable, auquel va pouvoir sâajouter le stockage du carbone Ă©galement dans le bĂ©ton). A ce stade seul notamment le solaire organique peut ĂȘtre concurrent en terme dâĂ©missions de C02/kWh. Pour donner un ordre dâidĂ©e il faut seulement 1 kg de matiĂšre sur base essentiellement carbone pour couvrir lâĂ©quivalent en surface dâun stade olympique en solaire organique.
Si lâon veut lutter rapidement contre le rĂ©chauffement climatique, les renouvelables dont lâĂ©olien sont plus pertinents selon cette Ă©tude scientifique confirmĂ©e par de trĂšs nombreuses autres.
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LâĂ©quipe scientifique de lâuniversitĂ© Cornell a voulu savoir dans quelle mesure lâexpansion de lâĂ©nergie Ă©olienne pourrait ĂȘtre accĂ©lĂ©rĂ©e si les gouvernements en faisaient une prioritĂ©, au lieu de sâen remettre principalement aux forces du marchĂ© pour stimuler cette croissance et permettre ainsi dâatteindre les objectifs de rĂ©duction du rĂ©chauffement climatique en temps utile.
[b]Lâaugmentation de la capacitĂ© de production dâĂ©nergie Ă©olienne dans le monde pourrait en effet rĂ©duire le rĂ©chauffement de la planĂšte de 0,3 Ă 0,8 degrĂ© Celsius dâici 2100.
LâĂ©nergie Ă©olienne est lâune des technologies de production dâĂ©lectricitĂ© renouvelable les plus matures et les plus facilement modulables et rapides Ă implanter. Elle a connu une expansion rapide et une rĂ©duction substantielle des coĂ»ts au cours des derniĂšres dĂ©cennies et constitue un Ă©lĂ©ment clĂ© de nombreuses stratĂ©gies nationales et mondiales de dĂ©carbonation de lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique.
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Le scĂ©nario de dĂ©ploiement le plus agressif rĂ©duit les Ă©missions de CO2 dâenviron 5 GtCO2e/an dâici 2030 et de plus de 10 GtCO2e/an dâici 2050. Lâutilisation des scĂ©narios dâĂ©nergie Ă©olienne les plus ambitieux, dans lesquels la capacitĂ© dâĂ©nergie Ă©olienne installĂ©e est plus de 10 fois supĂ©rieure Ă la valeur actuelle dâici 2050, rĂ©duira le ÎT jusquâĂ 0,7-0,8 °C. MĂȘme lâadoption de lâĂ©nergie Ă©olienne au niveau des engagements actuels rĂ©duira le ÎT de 0,3-0,4 °C Ă la fin du siĂšcle. Dans les deux scĂ©narios dâĂ©missions plus modĂ©rĂ©es dans lesquels des mesures importantes sont prises pour rĂ©duire les Ă©missions de GES (IPCC RCP 6.0 et 4.5), le ÎT franchit le seuil des 2 °C dans les 30 Ă 50 ans, Ă moins que dâautres mesures ne soient prises, par exemple, comme ici par une augmentation plus rapide des Ă©nergies renouvelables dans les scĂ©narios NZE/GWEC de lâAIE.
La capacitĂ© installĂ©e (CI) de lâĂ©nergie Ă©olienne proposĂ©e passerait de 282 GW Ă ~4800 GW, de sorte que lâĂ©nergie Ă©olienne gĂ©nĂšre ~30% de lâapprovisionnement mondial en Ă©lectricitĂ© (~12 000 TWh/an). On estime que cela permettrait de rĂ©duire les Ă©missions cumulĂ©es de CO2 dâenviron 600 GtCO2 dâici Ă 2050
[b]Le LCoE de lâĂ©nergie Ă©olienne est compĂ©titif, et une fraction substantielle des augmentations de la CI peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par le biais du repowering et ne nĂ©cessite donc pas de terres supplĂ©mentaires.
En adoptant la trajectoire de rĂ©duction des Ă©missions de GES la plus ambitieuse (RCP2.6) avec le scĂ©nario dâĂ©nergie Ă©olienne de lâAIE NZE/GWEC, il est possible de ramener le ÎT bien en dessous de 1,5-2 °C et dâobtenir un rĂ©chauffement encore plus faible dâici la fin du XXIe siĂšcle. Toutefois, cette voie nĂ©cessite des changements urgents et importants dans le mode de vie, bien au-delĂ de la dĂ©carbonation de lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique.
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**4 pays/rĂ©gions, Ă savoir la Chine, lâEurope (UE et Royaume-Uni), les Ătats-Unis et lâInde, sont dâune importance capitale pour les Ă©missions de GES mondiales passĂ©es et futures. **
Lâexpansion rapide des augmentations annuelles de la capacitĂ© installĂ©e dâĂ©nergie Ă©olienne, environ deux fois supĂ©rieure aux taux actuels, peut retarder considĂ©rablement le passage du seuil de rĂ©chauffement de 2 °C par rapport aux niveaux prĂ©industriels. Pour parvenir Ă lâexpansion requise de cette source dâĂ©nergie rentable et Ă faible teneur en carbone, il est nĂ©cessaire dâĂ©lectrifier le systĂšme Ă©nergĂ©tique et dâaccroĂźtre les capacitĂ©s de fabrication et dâinstallation dâĂ©olien.
[b]La croissance de la pĂ©nĂ©tration de lâĂ©nergie Ă©olienne dans les systĂšmes de production dâĂ©lectricitĂ© mondiaux est reconnue depuis longtemps comme un mĂ©canisme de rĂ©duction du forçage climatique
Bien que lâhydroĂ©lectricitĂ© domine actuellement la production dâĂ©lectricitĂ© renouvelable (4325 TWh, soit environ 16 % de lâapprovisionnement total en Ă©lectricitĂ©), les taux de croissance les plus Ă©levĂ©s et la plupart des scĂ©narios futurs envisagent une expansion majeure des Ă©nergies Ă©olienne et solaire. [/b]
Certaines estimations des Ă©missions de GES sur la durĂ©e de vie des Ă©oliennes dĂ©ployĂ©es sur terre sont de 7 g CO2e par kWh, tandis que certaines estimations pour les dĂ©ploiements en mer sont de 11 g CO2e par kWh (et 30% de moins pour les Ă©oliennes en bois Vestas/Siemens-Gamesa/Modvion, quand le cycle complet du nuclĂ©aire se dĂ©grade avec lâexploitation de lâuranium et pourrait dĂ©passer les 200 g C02e/kWh - y compris pour la France)
Des Ă©oliennes sont dĂ©ployĂ©es pour exploiter les ressources du vent dans plus de 90 pays. En 2020, 742 GW de capacitĂ© dâĂ©nergie Ă©olienne ont Ă©tĂ© installĂ©s, dont 35 GW en mer. Ă la fin de 2020, 12 pays ont une capacitĂ© installĂ©e (CI) supĂ©rieure Ă 10 GW, et vingt ont une CI supĂ©rieure Ă 5 GW.
La CI (capacitĂ© installĂ©e) est dominĂ©e par lâAsie (principalement la Chine avec 288 GW), lâEurope (le plus grand contributeur : lâAllemagne 62 GW) et lâAmĂ©rique du Nord (dominĂ©e par les Ătats-Unis avec 122 GW). La CI a augmentĂ© Ă un taux annualisĂ© moyen de ~14,2 % entre 2006 et 2020.
Taux de croissance annualisĂ© de lâĂ©olien : 14,2 %
ConformĂ©ment Ă lâaugmentation de la CI, la production dâĂ©lectricitĂ© Ă©olienne sâest dĂ©veloppĂ©e, passant de 104 TWh en 2005 Ă 1273 TWh en 2018. En 2019, lâĂ©nergie Ă©olienne a gĂ©nĂ©rĂ© environ 6,5 % de la demande mondiale dâĂ©lectricitĂ© de 26 600 TWh, six pays gĂ©nĂ©rant plus de 20 % de la demande.
**Le Royaume-Uni, lâAllemagne et lâEspagne sont proches dâatteindre 20 %, dix pays plus de 10 % et la Chine a dĂ©clarĂ© prĂšs de 5 % de lâapprovisionnement en Ă©lectricitĂ© Ă partir de lâĂ©nergie Ă©olienne. Le Danemark a la plus forte pĂ©nĂ©tration de lâĂ©lectricitĂ© dâorigine Ă©olienne, soit 47 %, contre 32 % en Irlande et 27 % au Portugal. **
En 2020, lâĂ©nergie Ă©olienne a produit 459 TWh dâĂ©lectricitĂ© en Europe Ă partir de 220 GW. La production dâĂ©lectricitĂ© dâorigine Ă©olienne dans lâUE27 Ă©tait de 382 TWh en 2020. Les Ătats-Unis produisent 8,4 % de leur Ă©lectricitĂ© Ă partir de lâĂ©nergie Ă©olienne (2020), avec une contribution de prĂšs de 25 % dans six Ătats.
**Les niveaux actuels de pĂ©nĂ©tration de lâĂ©olien dans la production dâĂ©lectricitĂ© se comparent favorablement Ă dâautres sources. Par exemple, environ 10,2 % de lâapprovisionnement mondial en Ă©lectricitĂ© provient du nuclĂ©aire, 16,3 % des centrales hydroĂ©lectriques, 3,3 % du pĂ©trole, 22,9 % du gaz naturel et 38,3 % du charbon **
[b]Au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies, lâĂ©nergie Ă©olienne dĂ©ployĂ©e sur terre est devenue la source de production dâĂ©lectricitĂ© la moins chĂšre. En consĂ©quence, de nombreux pays ont des plans ambitieux pour augmenter la capacitĂ© installĂ©e de lâĂ©nergie Ă©olienne terrestre et offshore, ainsi que pour exploiter davantage les ressources en Ă©nergie solaire
Le coĂ»t de lâĂ©nergie Ă©olienne terrestre est aujourdâhui infĂ©rieur Ă celui de la plupart des types de production et constitue donc une incitation. Le coĂ»t de lâĂ©lectricitĂ© produite par des Ă©oliennes dĂ©ployĂ©es Ă terre est infĂ©rieur Ă 40 USD/MWh (moins de 36 euros/MWh) aux Ătats-Unis et en Europe et Ă 60 USD/MWh (moins de 54 euros/MWh) en Asie. Ces coĂ»ts ont nettement diminuĂ© au cours de la derniĂšre dĂ©cennie et devraient continuer Ă baisser sur la durĂ©e. [/b]
Des projections rĂ©centes basĂ©es sur une consultation dâexperts indiquent des rĂ©ductions de coĂ»ts (par rapport Ă 2018) de 37 % pour lâĂ©olien offshore dâici 2050. Le coĂ»t de lâĂ©nergie Ă©olienne en mer devrait baisser Ă moins de 50 USD/MWh (moins de 45 euros/MWh) dans toutes les rĂ©gions dâici 2050.
Une grande partie de la ressource Ă©olienne en mer se trouve Ă des profondeurs dâeau supĂ©rieures Ă 50-60 m, oĂč lâĂ©nergie Ă©olienne offshore flottante est nĂ©cessaire. En 2020, 66 MW dâĂ©oliennes flottantes sont installĂ©es, 19 MW au Japon et le reste en Europe. Selon certaines estimations, 80% de la ressource en Europe, 58% aux Etats-Unis, 60% en Chine et 80% au Japon nĂ©cessiteront lâutilisation dâĂ©oliennes flottantes. Une capacitĂ© de 3 Ă 19 GW dâĂ©oliennes flottantes en mer est prĂ©vue dâici 2030, en fonction du coĂ»t relatif ou jusquâĂ 5 Ă 30 GW, pour atteindre 1000 GW en 2050. Les coĂ»ts sont actuellement estimĂ©s Ă plus de 175 USD/MWh (156 euros/MWh) et devraient tomber en dessous de 70 USD/MWh (62 euros/MWh) dâici 2030 ou dans la fourchette de 50-80 USD/MWh (44 Ă 71 euros/MWh) dâici 2050.
Certaines turbines éoliennes offshore en flottant, grùce à leurs avancées technologiques, devraient permettre des prix encore plus bas à 35 euros/MWh dÚs 2024
Ce rĂ©sumĂ© suggĂšre donc que lâexpansion de la capacitĂ© installĂ©e de lâĂ©nergie Ă©olienne nĂ©cessitera dâimportants investissements en capital et est susceptible de gĂ©nĂ©rer des retours financiers significatifs.
Repowering et recyclage
La durĂ©e de vie des Ă©oliennes est dĂ©sormais proche de 30 ans. Certains fabricants visent et commencent Ă annoncer dĂ©sormais des durĂ©es de vie de 50 ans. NĂ©anmoins, de nombreuses Ă©oliennes atteindront la fin de leur vie utile avant 2050 (50 % en Europe dâici 2030, 30 % aux Ătats-Unis dâici fin 2020) et seront soit mises hors service, soit modernisĂ©es. La modernisation est rentable car elle permet de continuer Ă utiliser les infrastructures (raccordements au rĂ©seau, fondations, routes dâaccĂšs). Cette modernisation implique gĂ©nĂ©ralement le repowering, câest-Ă -dire la modification ou le remplacement des Ă©oliennes par des Ă©oliennes dont le diamĂštre du rotor ou la hauteur du moyeu est plus Ă©levĂ©, ce qui entraĂźne une augmentation importante de la puissance nominale. Le repowering peut Ă©galement impliquer le remplacement de la nacelle sans changement de la tour ou du rotor. Cela peut augmenter la puissance de sortie jusquâĂ 16 %. Le repowering des sites existants devrait reprĂ©senter une part importante de la future capacitĂ© dâĂ©nergie Ă©olienne. En Europe, sur un total de 38 GW de capacitĂ© Ă©olienne terrestre arrivant en fin de vie opĂ©rationnelle au cours des cinq prochaines annĂ©es, prĂšs de 29 GW verront leur durĂ©e de vie prolongĂ©e et 2,4 GW seront remotorisĂ©s. En 2019, prĂšs de 3 GW de repowering ont Ă©tĂ© entrepris aux Ătats-Unis. En gĂ©nĂ©ral, le repowering augmente Ă la fois les facteurs de CI et de charge.
Lâindustrie Ă©olienne europĂ©enne a proposĂ© une interdiction Ă lâĂ©chelle europĂ©enne de la mise en dĂ©charge des pales dâĂ©oliennes et a rendu le recyclage intĂ©gral des pales possible.
LâEurope prĂ©voit dâaugmenter de 10 Ă 20 fois la capacitĂ© Ă©olienne offshore actuelle, pour atteindre entre 230 et 450 GW dâici 2050. Les Ătats-Unis ont pour objectif une capacitĂ© installĂ©e de 30 GW dâici 2030 et le Royaume-Uni prĂ©voit 40 GW. La capacitĂ© offshore de lâAsie devrait augmenter rapidement avec deux fois plus dâinvestissements que lâEurope dans lâĂ©olien offshore chaque annĂ©e jusquâen 2030, et 3,5 fois plus en 2050.
**Forte hausse des emplois dans lâĂ©olien **
Des investissements considĂ©rables dans le dĂ©veloppement de la main-dâĆuvre et la fabrication seront nĂ©cessaires pour installer plus que le taux actuel de ~16 GW par an. De mĂȘme, en Europe, pour atteindre le niveau prĂ©vu de dĂ©ploiement annuel supplĂ©mentaire, 27 GW sont nĂ©cessaires, contre 15 GW actuellement, ce qui exige une expansion considĂ©rable de la capacitĂ© de fabrication et de dĂ©ploiement.
LâIRENA estime que prĂšs de 5 millions dâemplois seraient créés dâici 2050, en plus du million dâemplois actuels dans lâĂ©nergie Ă©olienne
60 GW de capacitĂ© installĂ©e dâĂ©nergie Ă©olienne ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s en 2019. Les ajouts nets annuels de capacitĂ© Ă©olienne Ă lâĂ©chelle mondiale devraient atteindre 65 GW en 2020 et 68 GW en 2021 (dont 7,3 GW dâajouts nets de capacitĂ© en mer) (IEA). MalgrĂ© la pandĂ©mie 92 GW de capacitĂ© installĂ©e ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s en 2020. Le Conseil mondial de lâĂ©nergie Ă©olienne (GWEC) prĂ©voit des augmentations annuelles encore plus importantes de prĂšs de 94 GW jusquâen 2025, dont 70 GW en mer sur la pĂ©riode 2021-2025, Ă partir dâune CI de 35 GW en 2020.
La plupart des rĂ©gions, y compris les Ătats-Unis, suivent de prĂšs lâaugmentation annuelle moyenne mondiale de plus de 14 %. Aux Ătats-Unis, la CI atteindra 122 GW Ă la fin de 2020, avec une installation annuelle record de prĂšs de 17 GW. LâUnion europĂ©enne (UE), qui avait dĂ©jĂ une CI de 48 GW en 2006, a augmentĂ© de 7 % par an pour atteindre 219 GW en 2020. En 2020, 14,7 GW de nouvelle CI ont Ă©tĂ© installĂ©s dans lâUE. En Asie, la CI a augmentĂ© de plus de 19 % par an entre 2006 et 2020. Les installations annuelles en Chine ont dĂ©passĂ© les 48 GW en 2020, le marchĂ© ayant accĂ©lĂ©rĂ© pour dĂ©passer la date limite de la transition vers lâĂ©olien terrestre sans subventions
Les augmentations annuelles mondiales de la CI (capacitĂ© installĂ©e) de lâĂ©nergie Ă©olienne approchent les 100 GW, la CI des diffĂ©rents pays/rĂ©gions augmentant Ă des taux annuels de 3 Ă 18 %. Bien quâimpressionnants, ces progrĂšs semblent trop lents pour atteindre les objectifs climatiques. Le taux actuel dâaugmentation annuelle de la capacitĂ© installĂ©e dâĂ©nergie Ă©olienne, qui est de 15 GW en Europe, est largement considĂ©rĂ© comme insuffisant pour rĂ©aliser le Green Deal et la neutralitĂ© climatique dâici 2050. WindEurope suggĂšre que pour atteindre les nouveaux objectifs climatiques de 55 %, il faudrait installer une capacitĂ© annuelle presque deux fois plus importante (27 GW). La voie vers la neutralitĂ© climatique dâici 2050, telle quâelle est actuellement envisagĂ©e par lâUE, repose sur lâaugmentation de lâĂ©lectrification, qui passe de 2760 TWh/an aujourdâhui Ă 75 % de la demande Ă©nergĂ©tique (soit une production de 6800 TWh/an en 2050). Il est proposĂ© que les Ă©oliennes dĂ©ployĂ©es sur terre produisent 2300 TWh/an et que 1200 TWh/an supplĂ©mentaires soient fournis par la production dâĂ©lectricitĂ© Ă©olienne en mer. La quantitĂ© de CI nĂ©cessaire pour atteindre ces objectifs de production dâĂ©lectricitĂ© dĂ©pend fortement de lâefficacitĂ© supposĂ©e de la production dâĂ©lectricitĂ©. En supposant que lâefficacitĂ© des Ă©oliennes de la prochaine gĂ©nĂ©ration nâaugmente pas et que les facteurs de capacitĂ© (FC) sont donc de 34 % et 43 %, respectivement pour lâĂ©olien terrestre et lâĂ©olien en mer, cela reprĂ©sente environ 770 GW de CI Ă terre et 320 GW de CI en mer. Dans lâhypothĂšse dâune augmentation prĂ©vue des facteurs de capacitĂ© Ă 45 % pour lâĂ©olien terrestre et Ă 50 % pour lâĂ©olien en mer, le CI nĂ©cessaire est de 580 GW Ă terre et de 270 GW en mer. Dans les deux cas, il faudrait un taux dâexpansion de la capacitĂ© installĂ©e dâĂ©nergie Ă©olienne plus rapide (~21-28 GW/an) que celui qui est actuellement rĂ©alisĂ© (15 GW/an), mais infĂ©rieur au taux que certains jugent possible. Selon les engagements, 105 GW de nouvelle puissance Ă©olienne totale seront atteints dâici 2025 (75 GW pour lâUE27). La stratĂ©gie du Royaume-Uni repose sur lâexpansion de la production dâĂ©lectricitĂ© Ă©olienne en mer dâenviron 10 GW actuellement Ă 40 GW dâici 2030, ce qui nĂ©cessiterait une accĂ©lĂ©ration considĂ©rable du taux actuel dâaugmentation de la production dâĂ©lectricitĂ© de 0,48 GW/an en 2020
En Chine 50 GW dâinstallation annuelle est rĂ©alisable.
Aux Etats-Unis le scĂ©nario dâĂ©tude du DoE prĂ©voyait des niveaux de dĂ©ploiement Ă©olien jusquâĂ la CI de 113 GW dâici 2020 pour fournir 10 % de lâĂ©lectricitĂ©. Il prĂ©voit Ă©galement des niveaux de dĂ©ploiement Ă©olien de 224 GW dâici 2030 et de 404 GW dâici 2050. Lâobjectif de la CI pour 2020 a Ă©tĂ© atteint et mĂȘme lĂ©gĂšrement dĂ©passĂ©. La CI Ă©tait de 122 GW Ă la fin de 2020. LâĂ©nergie Ă©olienne a fourni 296 TWh de la production totale dâĂ©lectricitĂ©, soit 7,2 % du total de 4128 TWh. Ainsi, la pĂ©nĂ©tration de lâoffre dâĂ©lectricitĂ© nâa pas atteint lâobjectif spĂ©cifiĂ©, en grande partie Ă cause de la forte croissance inattendue de la demande dâĂ©lectricitĂ©. La vision Ă©olienne du DoE de 2015 proposait que lâĂ©nergie Ă©olienne reprĂ©sente 20 % de lâapprovisionnement en Ă©lectricitĂ© en 2030, et 35 % en 2050, lorsque la demande dâĂ©lectricitĂ© devrait atteindre 4900 TWh/an. Dans lâhypothĂšse dâun FC de 48 %, pour atteindre lâobjectif de 35 % en 2050 (câest-Ă -dire une Ă©lectricitĂ© dâorigine Ă©olienne de 1 715 TWh/an), il faut environ 404 GW de CI dâĂ©nergie Ă©olienne en 2050. Ătant donnĂ© que la CI Ă©tait de 122 GW Ă la fin de 2020, pour atteindre 404 GW de CI dâĂ©nergie Ă©olienne, il faudrait des ajouts annuels de CI dâenviron 10 GW/an. Ce chiffre est infĂ©rieur au taux record de prĂšs de 17 GW atteint en 2020. Ă ce rythme, lâobjectif de la CI pour 2030 peut ĂȘtre atteint en 2026 et celui de 2050 en 2037. Un objectif distinct de 30 GW dâĂ©olien offshore dâici 2030 a Ă©tĂ© annoncĂ© au dĂ©but de 2021.
Avec lâinstallation dâenviron 1 GW dâĂ©nergie Ă©olienne en 2020, lâInde a peu de chances dâatteindre son plan actuel de 65 GW dâici 2022 (contre 39 GW en 2020) et aurait besoin dâinvestissements massifs pour atteindre les 450 GW prĂ©vus dâici 2030
La mise en Ćuvre de la CND actuelle nâentraĂźnerait quâune augmentation annuelle de 3,6 % du dĂ©ploiement de lâĂ©nergie Ă©olienne sur la pĂ©riode 2015-2030, par rapport aux 8,5 % par an rĂ©alisĂ©s entre 2010 et 2016. Plusieurs organismes ont donc proposĂ© des objectifs plus ambitieux en matiĂšre de CI et de production dâĂ©lectricitĂ© Ă partir de lâĂ©nergie Ă©olienne.
Par exemple, lâAPC (Announced Pledges Case) de lâAgence internationale de lâĂ©nergie (AIE) vise Ă rĂ©duire les Ă©missions de GES Ă 22 GtCO2/an dâici 2050 et inclut environ 12 000 TWh/an dâĂ©nergie Ă©olienne Ă cette date.
La quantitĂ© de vent qui souffle sur la planĂšte pourrait rĂ©pondre plusieurs fois Ă la demande mondiale dâĂ©lectricitĂ©.
En 2019, 63,3 % de lâĂ©lectricitĂ© mondiale provenait encore de combustibles fossiles, principalement du charbon et du gaz, ce qui a largement contribuĂ© aux quelque 33 gigatonnes de dioxyde de carbone Ă©mises cette annĂ©e-lĂ .
**LâĂ©nergie Ă©olienne a connu une croissance considĂ©rable au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies : sa capacitĂ© de production a augmentĂ© de plus de 14 % par an entre 2006 et 2020. **
Selon lâAgence internationale de lâĂ©nergie, lâĂ©nergie Ă©olienne a gĂ©nĂ©rĂ© plus de 6 % de lâĂ©lectricitĂ© mondiale en 2020. LâannĂ©e a vu une augmentation record de 93 gigawatts de la capacitĂ© de production dâĂ©nergie Ă©olienne, dont environ les trois quarts provenaient de la Chine et des Ătats-Unis.
Actuellement, le monde produit 743 gigawatts dâĂ©nergie Ă©olienne, ce qui permet de compenser 1,1 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an.
[b]LâUnion europĂ©enne prĂ©voit de rĂ©duire ses Ă©missions de carbone dâau moins 55 % dâici Ă 2030 et dâatteindre la neutralitĂ© carbone dâici Ă 2050. LâEurope prĂ©voit dâajouter 15 gigawatts dâinfrastructures dâĂ©nergie Ă©olienne par an au cours des cinq prochaines annĂ©es, mais pour atteindre ses objectifs de 2030, elle doit porter ce chiffre Ă 27 gigawatts par an. Dans le mĂȘme temps, les Ătats-Unis ont atteint leur objectif dâinstallation de 113 gigawatts au total pour 2020 et prĂ©voient dâinstaller 224 gigawatts au total dâici Ă 2030 et 404 gigawatts dâici Ă 2050.
La Chine prĂ©voit de plafonner ses Ă©missions dâici Ă 2030 et dâatteindre la neutralitĂ© carbone dâici Ă 2060. Ă cette fin, elle a installĂ© 45,4 gigawatts dâinfrastructures Ă©oliennes lâannĂ©e derniĂšre (sans compter les installations de fin 2019 qui nâont Ă©tĂ© raccordĂ©es au rĂ©seau quâen 2020)
Etude dĂ©taillĂ©e de lâuniversitĂ© de Cornell :
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