Energies renouvelables et environnement

L’hydrolien français passe Ă  la vitesse supĂ©rieure

D’ici à 2033, avec la multiplication des installations, et de leur puissance, la production devrait atteindre 750 MW. Avec plus de 2 500 MW dans les tuyaux
Dix ans aprĂšs un magistral ratĂ©, la filiĂšre se rĂ©organise avec, cette fois, le soutien de l’Etat, qui compte exploiter cette Ă©nergie cinĂ©tique et prĂ©dictible pour atteindre son ambition climatique fixĂ©e Ă  2030.
Et si la prochaine bataille Ă©nergĂ©tique se dĂ©roulait sous l’eau ?.
–, Flowatt fournira de l’électricitĂ© Ă  20 000 habitants et bĂ©nĂ©ficiera d’un tarif d’achat prĂ©fĂ©rentiel pour l’électricitĂ© produite

Cette aide de l’Etat, c’est le signal que la filiùre attendait. HydroQuest en premier lieu, mais aussi des entreprises comme Normandie Hydroliennes et Sabella.
EpaulĂ©e par le britannique Proteus, la premiĂšre dispose aussi d’un projet au raz Blanchard. Soutenue par la BPI, la seconde veut implanter ses turbines en Bretagne, dans le passage du Fromveur entre les Ăźles de MolĂšne et d’Ouessant.
Exceptionnels par la force de leurs courants marins (jusqu’à 4 mĂštres par seconde), le raz Blanchard et Fromveur ont la capacitĂ© de dĂ©ployer jusqu’à 5 gigawatts de puissance (l’équivalent de trois EPR). Les experts estiment que la moitiĂ© de ce potentiel pourrait ĂȘtre atteint Ă  horizon 2035. Ce qui permettrait, selon Amandine Volard, experte Ă  l’Ademe, « de couvrir environ 1% des besoins »
NĂ©gligeable ? Non, car pour atteindre son ambition climatique, la France va devoir augmenter de 30 % sa production d’électricitĂ© bas carbone

Challenges Ed. abonné

Ce n’est pas de l’énergie renouvelable mais trouvera sa place dans cette section


PremiÚre mondiale pour le petit réacteur nucléaire de la start-up française Naarea
Sylvie Rouat - Science et Avenir 5/10/2023

La sociĂ©tĂ© Naarea, laurĂ©ate de l’appel Ă  projets « RĂ©acteurs NuclĂ©aires Innovants Â» du plan d’investissement France 2030, dĂ©veloppe un petit rĂ©acteur nuclĂ©aire innovant : sa technologie repose sur un rĂ©acteur Ă  sels fondus produisant de l’énergie Ă  partir de combustibles nuclĂ©aires usagĂ©s actuellement entreposĂ©s et d’uranium appauvri. Elle vient de rĂ©aliser une premiĂšre mondiale. Rencontre avec Jean-Luc Alexandre, son prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral.
« Un rĂ©acteur qui permettra la fermeture complĂšte du cycle du combustible nuclĂ©aire, le « Graal Â» absolu ! Â»

Sciences et Avenir :** OĂč en est le dĂ©veloppement de votre petit rĂ©acteur nuclĂ©aire ?**

Jean-Luc Alexandre : Ces derniĂšres semaines, nous avons franchi des Ă©tapes importantes. Nous avons ainsi mis en place en huit mois la premiĂšre boucle Ă  sels fondus en carbure de silicium au monde. Cette boucle est opĂ©rationnelle et tourne quotidiennement Ă  une tempĂ©rature de 700 °C. Le sel Ă  cette tempĂ©rature est transparent et liquide comme de l’eau, ce qui est assez fascinant. Ces rĂ©sultats sont cruciaux pour valider Ă  la fois le matĂ©riau utilisĂ© et la technologie globale. Nos tests en laboratoire ont confirmĂ© l’absence de corrosion du sel que nous utilisons, qui est en fait un sel de cuisine. Cet exploit a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en partenariat avec des laboratoires français, ce qui marque notre engagement pour la souverainetĂ© technologique nationale. Nous avons par ailleurs des rĂ©sultats trĂšs encourageants quant Ă  la synthĂšse de nouveaux types de sel, incluant de l’uranrĂ©aium et du plutonium, des dĂ©veloppements inĂ©dits en France.

Pouvez-vous décrire votre concept ?
Nous dĂ©veloppons un petit rĂ©acteur qui permettra la fermeture complĂšte du cycle du combustible nuclĂ©aire, le « Graal Â» absolu ! Fermer ce cycle permet d’accĂ©lĂ©rer l’élimination des dĂ©chets Ă  vie longue. Alors que ces dĂ©chets durent plusieurs centaines de milliers d’annĂ©es, nos produits de fission auront une durĂ©e de vie d’environ 250 ans, ce qui est beaucoup plus gĂ©rable. Pour cela, nous avons conçu un micro gĂ©nĂ©rateur de quatriĂšme gĂ©nĂ©ration basĂ© sur l’utilisation de sels fondus et de neutrons rapides. La maĂźtrise de la fermeture complĂšte du cycle du combustible est fondamentale, car c’est ce qui pourrait rendre le nuclĂ©aire durable. Nous sommes un parfait complĂ©ment des rĂ©acteurs EPR, les rĂ©acteurs Ă  eau pressurisĂ©e.

Notre petit rĂ©acteur de 40 mĂ©gawatts Ă©lectriques occupera un volume Ă©quivalant Ă  un conteneur de la taille d’un autobus. Le refroidissement du systĂšme, qui fonctionnera Ă  pression atmosphĂ©rique, ne nĂ©cessitera pas d’eau et n’est donc pas astreint Ă  la proximitĂ© d’une riviĂšre ou d’une mer. Par consĂ©quent, il peut ĂȘtre installĂ© dans n’importe quelle usine ou Ăźlot industriel sĂ©curisĂ© - rĂ©pondant aux normes de sĂ©curitĂ© Seveso. Ce module prĂ©vu pour ĂȘtre fabriquĂ© en sĂ©rie en usine pourrait ĂȘtre installĂ© sans besoin de beaucoup de gĂ©nie civil in situ.

Quelle est votre particularitĂ© sur un marchĂ© oĂč vont se multiplier les acteurs Ă©conomiques ?
Ce qui nous distingue sur le marchĂ©, c’est que nous ne vendons pas notre technologie, mais son usage. Nous voulons ĂȘtre des fournisseurs d’énergie, qu’elle soit transformĂ©e en chaleur ou en Ă©lectricitĂ©. C’est une approche diffĂ©rente des industriels de l’énergie nuclĂ©aire actuels, axĂ©s sur la fourniture d’électricitĂ©. Notre technologie permettra de produire de la chaleur exempte de carbone Ă  650°C. Ce qui la place en concurrence avec le gaz, tout en produisant en parallĂšle de l’électricitĂ©. Il est possible de choisir l’une ou l’autre de ces sources d’énergie ou les deux conjointement. Cela pourrait permettre aux industriels de dĂ©carboner leur chaĂźne de production, un processus qui nĂ©cessite Ă  ce jour beaucoup d’énergie Ă©lectrique. Nous apportons une solution aux consommateurs industriels, principaux Ă©metteurs de CO2, en nous affranchissant des rĂ©seaux Ă©lectriques saturĂ©s et de l’acceptabilitĂ© par le public de nouvelles lignes Ă  haute tension.

Quelle est votre approche du dĂ©veloppement d’un rĂ©acteur nuclĂ©aire ?

Nous avons franchi cet Ă©tĂ© une premiĂšre Ă©tape numĂ©rique, directement inspirĂ©e des grands projets industriels conduits par les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines spatiales SpaceX ou Blue Origin. Nous avons ainsi construit un « jumeau numĂ©rique Â» de notre microrĂ©acteur. Il s’agit d’une plateforme digitale collaborative, autrement dit, un environnement numĂ©rique constituĂ© d’une sĂ©rie de logiciels interconnectĂ©s. Ce jumeau offre une reprĂ©sentation du rĂ©acteur en 3D et soumise aux lois de la physique. Il est possible non seulement de visualiser la gĂ©omĂ©trie du rĂ©acteur, mais Ă©galement d’en faire fonctionner les composants. Il devient mĂȘme possible de mesurer des paramĂštres inaccessibles dans le monde rĂ©el, comme la tempĂ©rature en un point prĂ©cis au cƓur du rĂ©acteur.

Quel est l’intĂ©rĂȘt d’un tel jumeau numĂ©rique ?
Ce jumeau numĂ©rique permet d’anticiper des phĂ©nomĂšnes tels que le vieillissement des matĂ©riaux, leur rĂ©sistance Ă  la corrosion et la fatigue du systĂšme global. C’est un accĂ©lĂ©rateur de dĂ©veloppement. Nous l’avons rĂ©alisĂ© en 18 mois, un dĂ©lai que beaucoup jugeaient ambitieux, mais que nous avons tenu. Cette plateforme met fin aux Ă©changes incessants de plans et de fichiers rĂ©visĂ©s. Tout le monde travaille en temps rĂ©el sur les mĂȘmes documents Ă  un seul et mĂȘme endroit. Le jumeau numĂ©rique sert Ă©galement d’outil de dĂ©monstration en matiĂšre de sĂ»retĂ© et de sĂ©curitĂ©, auprĂšs notamment de l’ASN (AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire) en France et d’autres autoritĂ©s internationales.

Lorsque vous devez prouver que vous respectez les normes et les rĂ©glementations, vous disposez lĂ  d’un vĂ©ritable simulateur, proche d’une intelligence artificielle capable de modĂ©liser tous les scĂ©narios et dĂ©faillances imaginables, comme un Ă©chafaudage qui s’effondre, et observer comment les composants rĂ©agissent. Cela permet d’anticiper des situations que nous ne pouvions pas prĂ©voir auparavant en raison de leur complexitĂ© et de leur nombre.

Autre avantage du jumeau numĂ©rique, la formation : c’est un outil pĂ©dagogique et de formation pour les opĂ©rateurs, les exploitants et les futurs responsables de maintenance, mais aussi des collaborateurs provenant de secteurs autres que le nuclĂ©aire, qui peuvent ainsi s’immerger immĂ©diatement dans le projet. En rĂ©sumĂ©, c’est un outil qui accĂ©lĂšre la conception du rĂ©acteur, facilite la collaboration et l’uniformisation des dĂ©veloppements.

Aujourd’hui, l’écosystĂšme nuclĂ©aire en France a besoin de 100.000 personnes sur les dix prochaines annĂ©es, soit 10.000 recrutements par an. Nous contribuons Ă  cette dynamique en accueillant des personnes venant d’horizons divers et en les intĂ©grant Ă  la filiĂšre nuclĂ©aire.

Ce jumeau numérique est-il un produit de Naarea ?

Il est partiellement hĂ©bergĂ© dans nos serveurs, en collaboration avec nos partenaires Assystem et Dassault SystĂšmes, qui a fourni le simulateur multiphysique, cƓur du systĂšme. Nous y avons adjoint tous les outils de calcul scientifique nĂ©cessaires pour simuler ce qui n’était pas initialement inclus, comme la neutronique et autres aspects spĂ©cifiques au nuclĂ©aire. Le rĂ©sultat est un outil unique, interconnectĂ©, une sorte de rĂ©seau quasi neuronal qui assure la cohĂ©rence du systĂšme : quand vous modifiez un Ă©lĂ©ment, tout le reste s’adapte instantanĂ©ment, y compris les fonctionnalitĂ©s liĂ©es aux lois et rĂšglements directement : si une exigence lĂ©gale doit ĂȘtre respectĂ©e, tout est dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© pour y rĂ©pondre.

L’usage des jumeaux numĂ©riques fait dĂ©sormais partie de l’ADN de l’industrie moderne. Le secteur du nuclĂ©aire innovant, que nous dĂ©veloppons actuellement, bĂ©nĂ©ficie de ce que nous appelons en jargon industriel la « fertilisation croisĂ©e Â» : adopter les meilleures pratiques des autres secteurs pour s’en nourrir mutuellement.
"Nous avons conçu notre rĂ©acteur pour qu’il soit toujours dans un « Ă©tat sĂ»r Â»

Quel est votre objectif de production ?

Le but est de produire des centaines de rĂ©acteurs en sĂ©rie, Ă  l’opposĂ© des projets EPR oĂč l’on construit un ou deux rĂ©acteurs. Cela change complĂštement la conception du rĂ©acteur. Par exemple, au lieu de soudures, nous utilisons la fabrication additive, c’est-Ă -dire en impression 3D. Cette approche est Ă©conomiquement viable uniquement en production de masse. C’est d’autant plus rĂ©alisable sur des piĂšces de petite taille : le cƓur du rĂ©acteur est de la taille d’une machine Ă  laver.

Quelles sont vos garanties de sûreté concernant ce nouveau réacteur ?

Tous nos travaux se font sous le strict contrĂŽle de l’ASN et rĂ©pondent aux mĂȘmes exigences de sĂ©curitĂ© et de sĂ»retĂ© que les centrales nuclĂ©aires traditionnelles. Notre rĂ©action de fission est intrinsĂšquement autorĂ©gulĂ©e Ă  haute tempĂ©rature. Nous avons conçu notre rĂ©acteur pour qu’il soit toujours dans un « Ă©tat sĂ»r Â», et si ce n’est pas le cas, qu’il y revienne de maniĂšre passive, les lois de la physique travaillant pour nous.

Quelles sont les innovations clé de ce réacteur ?
L’une des plus importantes est l’utilisation de carbure de silicium pour le cƓur du rĂ©acteur. Cette cĂ©ramique, rĂ©sistante Ă  la corrosion souvent associĂ©e aux aciers inoxydables, est une innovation qui ne peut ĂȘtre appliquĂ©e Ă  un grand rĂ©acteur, mais est idĂ©ale pour un petit rĂ©acteur en production de masse. Le carbure de silicium est dĂ©jĂ  utilisĂ© dans l’industrie, notamment dans les moteurs de fusĂ©es et les satellites. Ce matĂ©riau a l’avantage d’ĂȘtre abondant et recyclable. En France, nous savons le synthĂ©tiser et l’usiner. Ce matĂ©riau peut rĂ©sister Ă  des tempĂ©ratures extrĂȘmes, bien plus que l’acier inoxydable. Nous combinons cela avec du graphĂšne, autre matĂ©riau prometteur.
« Une mise en service en 2030 Â»

Quelles sont les prochaines étapes du développement de votre microréacteur ?
Nous continuons nos tests en laboratoire et travaillons sur une maquette Ă  Ă©chelle 1, qui devrait ĂȘtre prĂȘte d’ici la fin de l’annĂ©e. Un dĂ©monstrateur fonctionnel suivra l’annĂ©e prochaine. En somme, nous visons Ă  avoir un prototype opĂ©rationnel autour de 2027-2028 pour une mise en service en 2030.

Notre progression est en adĂ©quation avec notre calendrier. Depuis le premier employĂ© en janvier 2022, nous avons atteint un effectif actuel de 170 personnes, et nous continuons Ă  embaucher Ă  un rythme soutenu. Nous serons 200 Ă  la fin de cette annĂ©e et probablement 350 l’annĂ©e prochaine. Cette croissance est une rĂ©ponse aux enjeux du dĂ©rĂšglement climatique et de la perte de souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique.

De nombreux autres petits réacteurs sont actuellement en développement dans de nombreux pays. Comment vous positionnez-vous dans ce contexte concurrentiel ?

Il n’est pas question de concurrence dans le secteur des petits rĂ©acteurs modulaires, car la demande Ă©nergĂ©tique future est Ă©norme. Il va falloir fournir assez d’énergie pour atteindre l’objectif de zĂ©ro Ă©mission Ă  l’horizon 2050. La diversitĂ© des solutions Ă©nergĂ©tiques en sera la clĂ©. Par ailleurs, nous ne sommes pas tous sur la mĂȘme gamme de puissance. Certains petits rĂ©acteurs modulaires projettent de fournir une capacitĂ© de 250 Ă  350 mĂ©gawatts, ce qui est idĂ©al pour le rĂ©seau Ă©lectrique gĂ©nĂ©ral, mais pas pour les besoins plus spĂ©cifiques des industriels. Il y a assez de place pour toutes les technologies Ă©nergĂ©tiques. Nous ne sommes pas concurrents, mais collaborateurs Ă  l’écosystĂšme Ă©nergĂ©tique.

Quel est le secret de votre succĂšs ?
Il repose en partie sur notre volontĂ© de passer rapidement de la thĂ©orie Ă  la pratique, car c’est en expĂ©rimentant que l’on peut vĂ©ritablement innover.

J’apporte des prĂ©cisions sur ce thĂšme

Les petits rĂ©acteurs SMR, l’autre dĂ©fi de la relance du nuclĂ©aire
‱ . Les promesses des petits rĂ©acteurs nuclĂ©aires SMR (Small Modular Reactors) sont multiples
‱ Quand les EPR, rĂ©acteurs de prĂ©dilection d’EDF, peuvent allĂ©grement dĂ©passer les 1 000 mĂ©gawatts (MW), les SMR affichent quelques dizaines voire centaines de mĂ©gawatts au compteur
‱ Seuls les brise-glace russes, les sous-marins et les porte-avions nuclĂ©aires fonctionnent aujourd’hui avec des « petits » rĂ©acteurs.
‱
‱ Il bĂ©nĂ©ficie du soutien de l’État : 500 millions d’euros lui ont Ă©tĂ© allouĂ©s sur le milliard d’euros dĂ©diĂ© au dĂ©veloppement de nouveaux rĂ©acteurs nuclĂ©aires dans le cadre de France 2030
‱
‱ Les petits rĂ©acteurs SMR, l’autre dĂ©fi de la relance du nuclĂ©aire
‱ Pour des raisons de sĂ©curitĂ©, pas question de laisser un accĂšs au combustible. Le rĂ©acteur serait changĂ© au bout d’une quinzaine d’annĂ©es, comme on change de batteries.
‱
‱ De sĂ©rieuses Ă©conomies Ă  la clĂ©
‱ Ils sont conçus pour se poser sur une simple dalle de bĂ©ton

bonjour,

Une bonne idée.
Il y aussi de multiples petites chutes d’eau de petits barrages (anciens moulins souvent) qui pourraient produire de maniĂšre continue une certaine quantitĂ© d’électricitĂ© grĂące Ă  des micros-centrales mais comme on cherche la super-rentabilitĂ© pas juste l’équilibre


Éolien terrestre : 54 nouveaux parcs vont fleurir en France

Les rĂ©sultats du deuxiĂšme appel d’offre pour la construction de nouveaux parcs Ă©oliens terrestres de l’annĂ©e 2023 viennent d’ĂȘtre dĂ©voilĂ©s par l’État. Une cinquantaine de parcs verront le jour Ă  travers la France pour une puissance totale de 931 MW. Le prochain appel d’offre s’ouvrira le 4 dĂ©cembre, pour 925 MW.
Les 54 projets retenus totalisent une puissance de 931 MW, soit autant qu’un rĂ©acteur nuclĂ©aire français de type CP. Il faudra attendre entre 18 et 24 mois pour qu’ils soient prĂȘts Ă  produire de l’électricitĂ©. Le prix moyen des laurĂ©ats se situe Ă  86,94 euros par mĂ©gawattheure (€/MWh). C’est le prix garanti par l’État pour une durĂ©e de 20 ans si les prix de marchĂ© sont infĂ©rieurs, sinon les producteurs Ă©oliens reverseront les profits qu’ils rĂ©alisent.
Cet appel d’offre s’inscrit dans l’objectif français de 40 % d’électricitĂ© renouvelable produite en 2030. Le ministĂšre, qui a annoncĂ© les laurĂ©ats du deuxiĂšme appel d’offre Ă©olien terrestre, ajoute aussi que cela aidera Ă  porter Ă  33 % la part des Ă©nergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie (et pas seulement Ă©lectricitĂ©). Ces 2 objectifs chiffrĂ©s participeront Ă  « rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre tout en renforçant la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement en Ă©lectricitĂ©. »
L’annonce par le ministĂšre porte Ă  2 000 MW la puissance attribuĂ©e cette annĂ©e. Il reste encore 925 MW Ă  attribuer dĂ©but dĂ©cembre. Selon l’Agence France Presse (AFP), AgnĂšs Pannier-Runacher a envoyĂ© une lettre le 22 novembre Ă  la commissaire europĂ©enne Ă  l’énergie, Kadri Simson, pour reconnaĂźtre que la France n’avait pas atteint les objectifs d’une directive europĂ©enne, c’est-Ă -dire 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale Ă©nergĂ©tique. Ce qui est en jeu est le paiement d’une compensation en rachetant « a posteriori les volumes de production d’énergies renouvelables Ă  d’autres États membres ». La Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, Malte et la SlovĂ©nie y ont eu recours.

Les conditions sont réunies pour un nouveau départ de la filiÚre

Les annĂ©es 2021 et 2022 n’avaient pas Ă©tĂ© concluantes, car les appels d’offre ne trouvaient plus toujours preneurs. Ces deux annĂ©es presque blanches s’expliquent par le fait que les dĂ©veloppeurs peinaient Ă  rĂ©pondre aux exigences de prix au MWh Ă  cause notamment de l’inflation sur les matĂ©riaux. Pour cela, le ministĂšre de la Transition Ă©nergĂ©tique a « mis en place un dispositif facilitant la recandidature de ces projets aux appels d’offres, en complĂ©ment des mesures d’urgence qui avaient Ă©tĂ© prises fin 2022. » L’indexation des contrats sur l’inflation, mesure prise fin 2022, a en partie jouĂ© Ă  la rĂ©ussite de ce deuxiĂšme appel d’offre. Michel Gioria, le dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de France Renouvelables interviewĂ© par l’AFP, se fĂ©licite pour la France qui « est le premier pays en Europe Ă  l’avoir fait, et cela permet Ă  nouveau aux appels d’offres de fonctionner ». La filiĂšre observera de prĂšs les autorisations prĂ©fectorales qui peuvent contribuer au ralentissement des laurĂ©ats.
Pour conclure, la filiĂšre Ă©olienne terrestre se rassure avec des tarifs plus avantageux. À la fin de l’annĂ©e 2022, prĂšs de 20,9 GW Ă©taient installĂ©s en France. La France s’est fixĂ©e dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) un objectif de 24 GW Ă  fin 2023. Elle met donc les bouchĂ©es doubles, mais devrait passer proche de ne pas le respecter avec 2 925 MW qui devraient devenir laurĂ©ats cette annĂ©e 2023. Dans son projet de stratĂ©gie Ă©nergĂ©tique mis Ă  la consultation ce mercredi, le gouvernement table sur une trajectoire de 40 Ă  46 GW d’éolien terrestre installĂ©s Ă  2035. Ces objectifs ont Ă©tĂ© relevĂ©s dans ce document.
Sur un autre tableau, cette annonce du deuxiĂšme appel d’offre de 931 MW d’éolien terrestre est accompagnĂ©e d’une annonce pour l’éolien offshore dont l’attribution se fera « d’ici l’étĂ© 2024 ». Ce sont 2 parcs flottants au large de Port-La-Nouvelle et Fos-Sur-Mer (250 + 500 MW d’extension chacun). En parallĂšle, le photovoltaĂŻque, connaĂźt « une annĂ©e record » avec 1 500 MW de projets retenus.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Ugo PETRUZZI
Ugo est ingĂ©nieur des Mines et journaliste diplĂŽmĂ© de SciencesPo et de l’ESJ Lille. Il vulgarise la science pour expliquer les enjeux de la transition Ă©nergĂ©tique.

Horizeo, un dilemme climatique

. Construite d’ici deux ans, la centrale photovoltaĂŻque Horizeo devrait occuper plus de 800 hectares sur un enclos de 1 000 hectares, et produira jusqu’à 1 GW d’électricitĂ©, soit les besoins Ă©quivalents Ă  ceux de la mĂ©tropole bordelaise. –
Engie et Neoen vont dĂ©poser d’ici Ă  la fin de l’annĂ©e le permis de construire de la plus grande centrale solaire d’Europe. ProblĂšme : ils doivent dĂ©forester 1 000 hectares dans les Landes.
A la clé, un double risque incendie et inondation

. Des plantations de pins Ă  perte de vue, mĂ©thodiquement alignĂ©s, alternent avec des zones de rĂ©gĂ©nĂ©ration oĂč poussent des sujets plus jeunes. C’est ici, Ă  Saucats, Ă  une vingtaine de kilomĂštres de Bordeaux, que doit sortir de terre, d’ici environ deux ans, Horizeo, la plus grande ferme solaire d’Europe. Dans quelques jours, les porteurs de projet, qui y investissent prĂšs de 600 millions d’euros, dĂ©poseront le permis de construire en prĂ©fecture. Ce monstre de verre et de mĂ©tal, qui occupera plus de 800 hectares sur un enclos de 1 000 hectares, produira jusqu’à 1 GW d’électricitĂ©, soit les besoins Ă©quivalents Ă  ceux de la mĂ©tropole bordelaise, environ 740 000 foyers. Du jamais-vu en France !

Le problĂšme que je soulĂšve est simple :

Es t’il justifiĂ© de dĂ©truire 800 hectares de pins pour installer du photovoltaĂŻque ?
La raison est financiĂšre
Engie va payer , d’aprĂšs La Tribune 3000 Eu. par an et par hectare et ce pendant 40 ans aux propriĂ©taires , ce qui correspond Ă  une rentabilitĂ© nettement supĂ©rieure Ă  ce que rapporte les pins et la location de la chasse Ă  courre

Pour moi qui habite Saucats, ce projet me fait hurler !
Alors que les Ă©pisodes de canicules se succĂšdent, et qu’on dit et rĂ©pĂšte Ă  longueur d’annĂ©e qu’il faut planter des arbres et verdir l’environnement pour tenter d’abaisser autant que possible les tempĂ©ratures de plus en plus insupportables, des ingĂ©nieurs et financiers mĂ©galos vont raser 800 ha de pins pour les remplacer par 800 ha de verre noir et d’acier qui vont emmagasiner la chaleur pour la restituer mĂȘme lorsque le soleil sera couchĂ© depuis longtemps. Une immense rĂŽtissoire Ă  ciel ouvert aux portes de Bordeaux !!! Tout le monde s’en cogne tant que cela remplira certains objectifs soit disant Ă©colos pour le gouvernement et permettra Ă  des grands groupes financiers de faire des affaires.
S’il faut produire de l’électricitĂ© grĂące Ă  des Ă©nergies « vertes Â», il y a suffisamment de surface dĂ©jĂ  artificialisĂ©es et dĂ©jĂ  disponibles pour en produire. On pourrait trĂšs bien envisager de promouvoir le dĂ©veloppement de la production de ce type d’électricitĂ© en incitant, par exemple, les particuliers Ă  installer des panneaux sur leur toit, pour leur propre besoin et pour en revendre le surplus. Mais ça, c’est un projet de sociĂ©tĂ©, pas un projet capitalistique qui ne bĂ©nĂ©ficiera qu’à une poignĂ©e d’intervenants. Parce que les 3000 Euros par an et par hectare qui seront payĂ©s aux propriĂ©taires pendant 40 ans, ce ne sera pas Engie qui va les payer, mais les usagers, ceux qui vont acheter l’électricitĂ© produite.
Quant aux panneaux solaires, faute d’avoir dĂ©veloppĂ© une filiĂšre locale en France ou en Europe, on ira, comme pour les voitures Ă©lectriques, trĂšs largement les acheter en Chine, c’est moins cher et plus Ă©cologique et ça fera tourner leur industrie et paiera leur retraites plutĂŽt que la nĂŽtre !

Je rajouterais quelques précisions

Parmi les sept propriĂ©taires il y en a au moins un qui fait partie du TOP 500 des plus grandes fortunes il est aussi le propriĂ©taire d’ un grand vignoble.

La centrale proche de chez toi de 200 hectares a connu cette année 5 départs de feu

Sous la pression des habitants , la méga factorie qui était prévues a été retirée du projet

Enfin et surtout je te rassure : le permis n’a pas Ă©tĂ© dĂ©posĂ© . S’il y a une trĂšs forte opposition des maires , c’est l’état qui aura le dernier mot

La France doit s’opposer aux objectifs dĂ©lirants de Bruxelles en matiĂšre d’énergies renouvelables

Sommes-nous masochistes ? Alors que nous produisons une Ă©lectricitĂ© dĂ©carbonĂ©e Ă  92 % grĂące Ă  notre parc nuclĂ©aire, nous serions susceptibles d’accepter de nous faire imposer par l’Europe l’objectif d’atteindre 44 % d’énergies renouvelables (EnR) d’ici Ă  2030 ?

Une obligation qui est complĂštement en dehors des clous pour la France. Nous ne devons pas accepter cette obligation et au contraire imposer que l’électricitĂ© nuclĂ©aire soit reconnue comme une Ă©nergie verte au niveau europĂ©en. Et ce ne serait que justice puisque nous sommes dĂ©jĂ  parmi les pays les plus dĂ©carbonĂ©s d’Europe avec la SuĂšde.
La France doit prendre ses distances avec les objectifs d’énergies renouvelables fixĂ©s par la Commission europĂ©enne. Le ministre de l’Économie a heureusement fustigĂ© « l’Europe dont nous ne voulons plus, qui fixe des objectifs trop contraignants et qui ne sont pas des objectifs climatiques satisfaisants ». Certes, le Parlement europĂ©en a reconnu en novembre dernier que l’énergie nuclĂ©aire est une Ă©nergie verte mais le nuclĂ©aire ne fait pas partie des Ă©nergies considĂ©rĂ©es comme renouvelables dans l’UE.

Le gouvernement refuse d’inscrire cet objectif de 44 % de renouvelables dans la loi et n’entend pas non plus, Ă  juste titre, payer une amende, alors que ses Ă©missions « sont parmi les plus basses de tous les pays europĂ©ens ».
Si pour des pays europĂ©ens Ă  la production Ă©lectrique majoritairement thermique, il est logique de donner la prioritĂ© Ă  l’éolien ou au solaire, il en va autrement pour la France. L’essentiel n’est pas tant de dĂ©carboner notre Ă©lectricitĂ© - la France dont 92 % de la production d’électricitĂ© est d’origine non fossile contre 53 % en Allemagne par exemple - que d’anticiper une hausse importante des besoins.

Les investissements en la matiĂšre doivent se faire au bĂ©nĂ©fice de l’indĂ©pendance, de la production industrielle et de l’économie du pays. Ainsi, en 2019, RTE soulignait que les Ă©nergies ‐ Ă©oliennes et solaires de France avaient Ă©vitĂ© l’émission de 20 millions de tonnes de CO2, dont 5 millions en France et 15 millions dans les pays voisins. Les investissements et les multiples subventions de l’État (c’est-Ă -dire du contribuable) ont donc servi pour 75 % Ă  dĂ©carboner nos voisins europĂ©ens.

Les Ă©missions liĂ©es Ă  la production d’électricitĂ© en France ont atteint en 2023 16,1 MtCO2eq, leur niveau le plus faible depuis le dĂ©but des annĂ©es 1950 soit 32 g de CO2 par kWh produit. L’Allemagne se situe Ă  434 g ! Si l’Allemagne peut se targuer d’afficher un pourcentage Ă©levĂ© d’EnR dans sa production d’électricitĂ©, n’oublions pas que cela est possible, car des Ă©nergies fossiles (gaz surtout) pallient leur intermittence.
Ce n’est pas parce qu’on a des EnR en pourcentage important qu’on a un plus faible taux d’émissions de CO2, l’Allemagne en est la dĂ©monstration.

Le plus choquant est que la directive europĂ©enne donne un objectif de 40 % d’EnR dans la production Ă©lectrique alors qu’aujourd’hui on est Ă  26 % avec 58,8 TWh. Viser 40 % d’ici Ă  2030 signifierait multiplier par deux l’éolien et le photovoltaĂŻque si on considĂšre l’hydraulique comme inchangĂ©e. ExprimĂ© en Ă©oliennes, c’est entre 12 000 et 30 000 supplĂ©mentaires, alors qu’on en compte 9 500 installĂ©es aujourd’hui.

La PrĂ©sidente de l’Ifrap

On est en train de vivre un délire collectif en Europe et pas seulement dans le domaine énergétique.
La France en fait partie

Et nous sommes loin d’avoir touchĂ© le fond je crains.
La prochaine Ă©tape serait peut ĂȘtre l’état de « delirium tremens Â» gĂ©nĂ©ralisĂ© dĂ» au sevrage brutal de notre addiction au gaz russe et Ă  l’argent gratuit?

G.U 02.10.09 La consolidation continue : en attente des statistiques ou de Copenhague ?

AprĂšs deux trimestres globalement trĂšs bons (+35,4% depuis dĂ©but avril) et dans un contexte d’incertitude macro Ă©conomique, les investisseurs jouent la prudence. D’oĂč Ă  nouveau des prises de bĂ©nĂ©fices, notamment sur les valeurs les plus cycliques, comme les fabricants de panneaux solaires, ou ceux d’éoliennes.

ROTH & RAU recule de 6%cette semaine (+58% sur six mois). MĂȘme chose pour SOLAR MILLENIUM qui perd 3% aprĂšs avoir progressĂ© de 71%, -8% pour PHOENIX SOLAR (+7,14 depuis dĂ©but avril). Les valeurs dĂ©fensives rĂ©sistent mieux : VEOLIA (-1,6% ;+48%) ou SUEZ ENVIRONNEMENT (+1,9% cette semaine ;+33% depuis dĂ©but avril).

L’actualitĂ© propre au secteur des greentech va dĂšs Ă  prĂ©sent, ĂȘtre Ă©troitement liĂ© aux prĂ©paratifs du sommet de l’ONU sur le climat qui se tiendra en dĂ©cembre Ă  Copenhague. Les diffĂ©rentes mesures des gouvernements en faveur des Ă©nergies renouvelables joueront considĂ©rablement dans des secteurs qui abordent Ă  prĂ©sent des phases nouvelles de leur dĂ©veloppement avec l’entrĂ©e en production de masse. C’est surtout vrai pour le solaire oĂč la concurrence va s’accentuer et oĂč les acteurs ayant assis leur capacitĂ© de financement seront favorisĂ©s.

Bonjour DBillet,

Il est important dans ce secteur d’ĂȘtre sur un fonds international et pas seulement europĂ©en car parmi les paramĂštres Ă  prendre en compte pour anticiper l’avenir il y a le potentiel et le nombre de brevets d’un pays de mĂȘme que sa capacitĂ© Ă  exploiter ces brevets et ensuite Ă  vendre sa technologie Ă  un prix compĂ©titif. Le cas de la Chine est assez explicite puisqu’ils ont augmentĂ© notoirement le nombre de chercheurs dans ce domaine, qu’ils prennent des dispositions pour le favoriser (ex : protection des terres rares dont ils sont producteurs qui sont utilisĂ©es dans le solaire entre autres), Ă  cela s’ajoutent les mesures en faveur de ces thĂšmes et ils ont par ailleurs les moyens de vendre Ă  prix compĂ©titifs.

L’Europe avait une avance (plus prĂ©cisĂ©mment certains pays d’Europe qui ont fait les bons choix avant d’autres qui arrivent un peu tard) mais se fait ainsi prendre des parts de marchĂ©s, comme ce fĂ»t le cas des Etats-Unis Ă  cause entre autres de lobbies et du prĂ©cĂ©dent gouvernement, ces derniers cherchent donc Ă  revenir en scĂšne et ils ont plusieurs atouts (technologies, capacitĂ©s de recherches, efficacitĂ© des relations universitĂ©s-entreprises-finances, Ă  prĂ©sent fort soutien politique, dollar en baisse etc).

Le Japon essaye de rester en pointe et y consacre beaucoup d’argent mais le fait est qu’il est bien conscient d’avoir Ă  cĂ©der ses technologies au fil du temps pour des questions de compĂ©titivitĂ© des prix avec plusieurs de ses voisins asiatiques.

En bref la cartographie du monde dans ce secteur Ă©volue assez rapidement et il faut donc qu’un gestionnaire puisse ne pas ĂȘtre limitĂ© Ă  une zone gĂ©ographique, d’autant qu’une Ă©volution technologique majeure peut survenir Ă  tout moment Ă  peu prĂšs n’importe oĂč, il y en a plusieurs assez relatives actuellement mais comme c’est assez nouveau le meilleur est Ă  venir, d’autant qu’il y a beaucoup de monde sur ces thĂšmes en recherche et la crise n’est qu’une pĂ©ripĂ©tie passagĂšre. Un des problĂšmes aussi est que les gĂ©rants et financiers n’ont pas toujours des conseils adĂ©quats et sont un peu parfois dĂ©passĂ©s par la complexitĂ© des technologies et peuvent passer Ă  cĂŽtĂ©, normal chacun son job. J’ai connu le cas dans le domaine de la santĂ© et des biotechnologies oĂč l’on m’avait sollicitĂ© comme conseil de plusieurs gĂ©rants dont certains bien connus maintenant mais qui alors investissaient des % importants de leurs fonds dans des dĂ©couvertes et entreprises sans aucun avenir et pourtant en avaient eu des « convictions trĂšs fortes Â». Nous leur avons Ă©vitĂ© plusieurs grosses pertes substantielles et çà fait rire Ă  prĂ©sent mais le problĂšme bien que moins complexe dans ce secteur se reproduit rĂ©guliĂšrement et çà peut faire la diffĂ©rence d’un fonds Ă  l’autre.

Au plan sectoriel vous avez raison de prendre un fonds diversifiĂ© donc pas seulement sur les Ă©nergies renouvelables mais sur d’autres secteurs de l’environnement qui peuvent ĂȘtre plus dĂ©fensifs selon les pĂ©riodes.

En conclusion Performance Environnement est Ă  Ă©viter car trop europĂ©en et comme l’avaient soulignĂ© SĂ©bastien et Loupi leurs fonds sont gĂ©nĂ©ralement trop chargĂ©s en frais, notamment avec parfois des commissions de surperformance.

Je lui prĂ©fĂšre DWS Invest New Resources qui est investi sur les matiĂšres premiĂšres Ă©galement mais est assez mobile donc sait revenir assez bien sur les Ă©nergies renouvelables quand c’est souhaitable et son gĂ©rant Nicolas Huber bien que de formation financiĂšre a fait Ă©quipe Ă  l’origine comme une autre gĂ©rante de DWS avec quelqu’un de trĂšs compĂ©tent et chacun d’entre eux comme on peut en juger a un savoir faire bien particulier et ce n’est pas par hasard. De plus il Ă©tait spĂ©cialisĂ© auparavant sur le secteur santĂ© / sciences de la vie / biotech et je peux confirmer que c’est plus complexe et pointu donc facilite le passage Ă  l’environnement et la comprĂ©hension du secteur.

Sur les Ă©nergies renouvelables un des meilleurs fonds est le Sam Smart New Energy dont j’ai demandĂ© l’intĂ©gration chez Linxea mais pas sĂ»r qu’il puisse l’ĂȘtre.

En environnement global un autre Ă©galement demandĂ© dont la gestion n’est pas forcĂ©ment la toute meilleure mais qui a un positionnement trĂšs opportun est le Fortis Green Asian Tigers qui inclue la zone Asie et Pacifique donc Japon et c’est une trĂšs bonne façon de jouer notamment le Japon sur un thĂšme oĂč il est en pointe et tient Ă  s’y maintenir le plus longtemps possible (le nouveau gouvernement entre autres s’y attache plus encore que le prĂ©cĂ©dent) mais Ă©galement sur une zone gĂ©ographique oĂč la demande est nĂ©cessairement forte et incontournable (la pollution y est forte : Chine etc et pose problĂšmes) et le nombre de brevets augmente Ă©galement substantiellement.

A savoir aussi pour investir : sur d’ancienne Ă©tudes un peu dĂ©passĂ©es mais qui servent encore trop souvent de rĂ©fĂ©rences dans le secteur financier, l’argent se dirige plus fortement sur les Ă©nergies renouvelables Ă  partir d’un pĂ©trole durablement Ă  80 $ et +, chiffre qui ne va plus tarder Ă  ĂȘtre de nouveau atteint.

Les fonds environnement peuvent sembler freinĂ©s actuellement par des valeurs dĂ©fensives et un repli de quelques valeurs solaires classiques. Attention aussi c’est trompeur, par exemple dans le recyclage il faut un certain seuil de prix pour que les valeurs de ce thĂšme dĂ©collent et actuellement elles sont gĂ©nĂ©ralement sous valorisĂ©es. On a la mĂȘme chose dans les mĂ©taux de base alors qu’il y a des besoins de renouvellement (Etats-Unis, Europe) ou de crĂ©ation d’infrastructures importants (Asie etc) et aprĂšs la pĂ©riode de stockage les prix des mĂ©taux de base commencent Ă  « gigoter Â». Le recyclage va suivre de prĂšs.

En dĂ©finitive cĂ  commence Ă  redevenir positif d’investir progressivement sur des replis sur le secteur environnement et Ă©nergies renouvelables. Et ensuite de complĂ©ter plus spĂ©cifiquement le secteur Ă©nergies renouvelables dĂšs lors que les prix du pĂ©trole vont de nouveau repartir durablement Ă  la hausse.

ConcrÚtement DWS Invest New Resources puis en complément sur replis car Asie encore un peu chÚre Fortis Asian Green Tigers puis en complément également Sam Smart New Energy, si ces 2 derniers sont intégrés chez Linxea.

A court terme Ă©galement un aspect qui gĂȘne une avancĂ©e plus forte c’est la valorisation des titres qui est passĂ©e de 20 Ă  17 pour certains indices Cleantech mais dans l’immĂ©diat mĂȘme si ce n’est pas cher pour un secteur avec des taux de croissance moyen de 20% par an au moins assez longtemps, il y a des fonds qui prĂ©fĂšrent acheter d’autres valeurs plus dĂ©cotĂ©es encore.

Pourtant on constate une trĂšs grande majoritĂ© de gĂ©rants trĂšs positifs sur ce secteur mĂȘme parmi les moins favorables avant.

Donc pour finir beaucoup de signaux positifs et je pense qu’il est souhaitable d’accroütre progressivement et comme toujours de façons opportunes (sur des replis) ses positions sur ce secteur.

GU 05.10.09 Le montant des levĂ©es de fonds et fusions-acquisitions dans les cleantech dĂ©passe 2,5 milliards d’euros au troisiĂšme trimestre 2009 avec plus de 90 opĂ©rations dans le monde.

A l’international, tous les secteurs profitent de la manne, du solaire aux biocarburants, alors qu’en France, les investisseurs privilĂ©gient les Ă©nergies renouvelables.

Les fonds d’investissement et les grands groupes osent davantage pariĂ© sur les cleantech, encouragĂ©s par les subventions publiques aux secteurs de l’environnement.

Le montant des levĂ©es de fonds et fusions-acquisitions est globalement en forte baisse : 2,5 milliards d’euros au troisiĂšme trimestre 2009 contre 8,8 milliards au deuxiĂšme trimestre. A l’international, nous avons recensĂ© 49 principaux deals d’un montant total de 3,45 milliards de dollars (2,37 milliards d’euros), avec beaucoup moins de grosses levĂ©es en Bourse de groupes chinois, mais davantage d’opĂ©rations plus modestes que le trimestre prĂ©cĂ©dent. En France, en revanche, le nombre d’opĂ©rations a pratiquement doublĂ© (40 contre un peu plus de vingt) et le montant des transactions dĂ©passe 135 millions d’euros pour celles dont les donnĂ©es financiĂšres sont connues, contre quelque 100 millions au deuxiĂšme trimestre.

Grande diversitĂ© Ă  l’international

A l’international, les dix plus gros deals Ă©manent de tous les grands secteurs de l’environnement : solaire, batteries, lampes, Ă©olien, biocarburants et voitures Ă©lectriques. De mĂȘme les sources de financement sont trĂšs variĂ©es : d’abord la Bourse (Ă©missions d’actions et, fait inĂ©dit depuis le dĂ©but de la crise, des introductions) mais de maniĂšre plus sĂ©lective qu’au 2e trimestre, et aussi les fonds d’investissement et les grandes entreprises qui commencent Ă  faire leurs emplettes. Une diversitĂ© d’excellent augure pour l’avenir !

Note « Top 10 » comprend ainsi une Ă©mission d’actions du leader chinois du silicium pour cellules solaires GCL-Poly, une spectaculaire introduction en Bourse du fabricant amĂ©ricain de batteries pour voitures Ă©lectriques A123 Systems et une Ă©mission du fabricant amĂ©ricain de lampes Ă  basse consommation Cree.

Autres stars, les plus grands opĂ©rateurs amĂ©ricains de l’éolien, dont Everpower, rachetĂ© par le fonds britannique Terra Firma, et Horizon Wind Energy, la filiale Ă©olienne amĂ©ricaine du gĂ©ant portugais des Ă©nergies renouvelables EDP Renovaveis, largement refinancĂ©e par un fonds amĂ©ricain.

En outsider, le gĂ©ant pĂ©trolier Exxon Mobil, qui veut montrer son intĂ©rĂȘt pour les biocarburants et injecte des fonds dans le spĂ©cialiste amĂ©ricain des biocarburants Ă  base d’algues, Synthetic Genomics.

Et puis, les habitués de notre baromÚtre continuent à rafler des financements : le fabricant américain de panneaux solaires tubulaires Solyndra et le constructeur de voitures électriques Tesla.

En derniÚre place, le pionnier de la gestion intelligente des réseaux électriques aux Etats-Unis, EnerNOC, qui lÚve des fonds en Bourse.

D’autres levĂ©es de fonds, pas assez Ă©levĂ©es pour figurer au palmarĂšs, sont pourtant rĂ©vĂ©latrices d’un dynamisme accru : les 60 millions de dollars rĂ©coltĂ©s par le spĂ©cialiste des fenĂȘtres isolantes Serious Materials, les 32 millions reçus par le fabricant de compteurs intelligents eMeter, les 75 millions glanĂ©s par Suniva (cellules solaires en silicium) et un mystĂ©rieux constructeur de voitures propres, V-Vehicles, fort de 62 millions, en partie versĂ©s par Google.

Percée des Asiatiques

Les fonds amĂ©ricains sont les plus gros bailleurs de fonds, mais des asiatiques s’intĂ©ressent aux groupes amĂ©ricains. L’installateur Borrego a dĂ©crochĂ© 30 millions d’un investisseur taĂŻwanais, et le grand groupe sud-corĂ©en de construction navale et d’ingĂ©nierie maritime Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering a rachetĂ© le fabricant amĂ©ricain de turbines DeWind.

Plus rarement, des Occidentaux investissent en Aise, comme Waste Management, le géant américain des déchets, entré sur le marché chinois de la transformation des déchets en énergie en rachetant 40% de Shanghai Environment Group, filiale du groupe public Shanghai Chengtou. En revanche, les Européens sont restés en retrait des trÚs gros deals.

Et puis, si nous avions inclus les financements publics, ce trimestre plierait sous la manne : les quelque 4 milliards dĂ©jĂ  offerts par le gouvernement Obama, qui doit encore en distribuer 25 autres milliards, sans oublier les milliards promis aux cleantech par les gouvernements chinois, sud-corĂ©en et europĂ©ens dans le cadre de leur plans de relance. Des sommes qui ont servi de levier aux investisseurs : trois des plus grosses levĂ©es de fonds amĂ©ricaines, Tesla, A123 Systems net Solyndra, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es juste aprĂšs l’attribution de grosses subventions par le gouvernement.

Dynamisme du marché français

Si les montants restent plus modestes dans l’Hexagone, ils sont aussi plus concentrĂ©s. Les Ă©nergies renouvelables sont le principal secteur d’investissement : la plus grosse opĂ©ration concerne l’éolien, avec une acquisition de 15 fermes Ă©oliennes par le fonds d’investissement Axa Private Equity, qui fait une entrĂ©e en force sur ce marchĂ© dont il devient l’un des six plus gros opĂ©rateurs.

Le solaire n’est pas en reste, puisqu’il concerne le tiers des deals français, mais avec des montants plus modestes : les tarifs d’achat garantis par l’Etat offrent des rendements rĂ©currents et quasi sans risques qui rassurent les investisseurs, surtout en pĂ©riode de crise.
De jeunes entreprises en profitent pour lever des fonds et accĂ©lĂ©rer leurs projets de dĂ©veloppement : c’est le cas de Frey Nouvelles Energies, une PME de Reims (Marne) et de Neoen, la jeune filiale dĂ©diĂ©e aux Ă©nergies renouvelables de Direct Energie, deux sociĂ©tĂ©s qui veulent ĂȘtre prĂ©sentes dans plusieurs Ă©nergies renouvelables (solaire, Ă©olien, biomasse
).

Plus discrĂštement, deux autres secteurs Ă©mergent. Les services d’abord, avec des fusions entre des cabinets d’ingĂ©nierie verte (Coteba-Sogreah pour former le numĂ©ro un français indĂ©pendant, le français Burgeap avec l’allemand Igip) et des levĂ©es de fonds, par exemple pour un fournisseur d’indices climato-Ă©conomiques, Climpact. L’ Ă©co-mobilitĂ© ensuite : Lumeneo, le fabricant du vĂ©hicule Ă©lectrique Smera, a levĂ© 1,6 million auprĂšs du fonds Eco-MobilitĂ© Partenaires de la SNCF et de business angels, la SociĂ©tĂ© de VĂ©hicules Electriques (SVE), filiale du groupe Dassault spĂ©cialisĂ©e dans les batteries lithium-ion, fusionne avec Dow Kokam, une entreprise créée il y a quelques mois par l’amĂ©ricain Dow Chemical et le corĂ©en Townsend Kokam


Du cĂŽtĂ© des acteurs, ce trimestre confirme, comme Ă  l’international, une montĂ©e en puissance des fonds d’investissement, comme Axa Private Equity ou CrĂ©dit Agricole Private Equity. Les fonds ont notamment levĂ© beaucoup d’argent auprĂšs des personnes assujetties Ă  l’ISF, qui bĂ©nĂ©ficient ainsi de dĂ©ductions d’impĂŽt, et sont trĂšs enclins Ă  investir dans les cleantech.

Les grands groupes sont aussi de plus en plus actifs : Areva a mis la main sur un fabricant allemand de pales d’éoliennes offshore (PN Rotor), Saint-Gobain a rachetĂ© les parts du pĂ©trolier Shell dans le fabricant allemand de modules solaires Avancis


Belles promesses pour l’avenir

En France comme Ă  l’international, les deals devraient rester nombreux dans les prochaines semaines. Les grands industriels, comme Areva, devraient faire de nouvelles acquisitions, de mĂȘme que les fonds aux poches bien remplies, Ă  l’image de Demeter, premier fonds français spĂ©cialisĂ© dans les cleantech, dont le nouveau fonds approche les 200 millions d’euros.

A l’international, le milliard de dollars rassemblĂ© par le fonds Khosla Ventures ou les 400 millions que devrait compter le fonds Virgin « vert » mis sur pied par Richard Branson promettent aussi, sans beaucoup de risques d’erreurs, de trĂšs gros deals Ă  l’horizon.

Alexis j’aurais plutît pris Carmignac Commodities à la place d’Axa Hybrid Resources mais pourquoi pas.

DWS Invest New Resources oui sans problĂšme.

BGF New Energy et Energies Renouvelables, est-ce utile d’avoir les 2


Le point d’entrĂ©e actuel n’est pas idĂ©al avec la hausse des marchĂ©s et du pĂ©trole. Il n’y a pas d’urgence c’est du moyen long terme donc ce serait bien d’acheter progressivement, sauf opportunitĂ©s de fortes baisses des marchĂ©s. Il y a assez bonne corrĂ©lation avec les prix du pĂ©trole et hormis la spĂ©culation et baisse du dollar, il n’y a pas emballement en vue immĂ©diat sur ce dernier, entre mars et juillet çà peut refluer donc c’est bien d’ĂȘtre positionnĂ© sur les Ă©nergies renouvelables mais çà ne me semble pas encore le moment d’y investir trĂšs fortement. Pour que le pĂ©trole reparte fondamentalement fortement durablement il faudrait une reprise marquĂ©e et avec l’endettement actuel de beaucoup de pays dont le poids Ă©conomique est important çà va plutĂŽt ĂȘtre globalement un peu laborieux. Ce serait diffĂ©rent au travers de valeurs spĂ©cifiques puisque le marchĂ© est porteur et rĂ©cent mais lĂ  on parle de fonds. Ne pas oublier que c’est un secteur rĂ©cent, qui demande des investissements, des regroupements, soumis aux innovations technologiques qui peuvent modifier le paysage en peu de temps, au prix du pĂ©trole mais aussi Ă  l’inverse Ă  celui des matiĂšres premiĂšres etc.

Concernant la pondĂ©ration çà dĂ©pend vraiment du contexte du moment. En principe mieux vaudrait ne pas dĂ©passer 20% sur un thĂšme au maximum si l’on a bien Ă©tudiĂ© le sujet mais en 2003 par exemple j’étais sur certains portefeuilles Ă  80% sur les Ă©nergies renouvelables mais j’avais une multitude de donnĂ©es favorables et en ce moment je dĂ©passe parfois les 40% de pondĂ©ration sur la Russie et pays limitrophes : c’est complĂštement Ă  dĂ©conseiller dont chut, je n’ai rien Ă©crit :o) mais parfois c’est bien de faire un petit Ă©cart si on a bien Ă©tudiĂ© son sujet, que l’on contrĂŽle de prĂšs et que ce n’est pas durable. Et si on se trompe on assume !

Sur les Ă©mergents je pense qu’aprĂšs un bon repli des Ă©mergents en gĂ©nĂ©ral, Carmignac Emerging Discovery a des valeurs qui ne sont pas survalorisĂ©es (P/E moyen autour de 11) et sur des thĂšmes qui me semblent pour beaucoup valables. L’Axa Talents Emergings Mkts aussi mais je n’ai pas regardĂ© ses valorisations ni ses valeurs rĂ©cemment. En tous cas aux valorisations gĂ©nĂ©rales actuelles de ces marchĂ©s personnellement je n’achĂšte pas et sur les Balkans le marchĂ© Roumain se maintient, la Leu corrige mais si gouvernement dĂ©stabilisĂ© et oppostion continuent Ă  privilĂ©gier Ă  ce point leurs intĂ©rĂȘts rĂ©ciproques et si les Ă©lections prochaines n’amĂ©liorent pas un peu la situation les investissements progressifs sur cette rĂ©gion sont Ă  faire plus lentement car malgrĂ© leur repli et environnement favorable la situation va ĂȘtre un peu plus longue Ă  redresser.

BE 12.10.09 Premier colloque international sur le dĂ©veloppement de la « ceinture du soleil Â» asiatique

Le premier colloque international sur le dĂ©veloppement de la « ceinture du soleil Â» asiatique s’est tenu les 6 et 7 octobre 2009 au Tokyo Institute of Technology. Il a Ă©tĂ© organisĂ© dans le cadre du projet « Asia Pacific Sunbelt Development Â» (« APS-Project Â») lancĂ© officiellement le 26 mars 2009 par ce mĂȘme institut, en collaboration avec plusieurs entreprises japonaises. Son but est de trouver des solutions scientifiques dont la mise en oeuvre permettra d’amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© de l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique de la zone Asie Pacifique.

Les points clefs du projet sont le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables et la construction d’un super-rĂ©seau transnational de transport de l’électricitĂ© entre divers pays d’Asie et d’OcĂ©anie. Par exemple, les pays (Australie, Mongolie) qui bĂ©nĂ©ficient d’un bon ensoleillement et d’un grand espace pour la construction de centrales solaires thermiques (tours solaires, paraboles solaires, etc.) ou photovoltaĂŻques exporteraient leur Ă©lectricitĂ© via un rĂ©seau HVDC (High-Voltage, Direct Current - courant continu haute tension) vers les pays demandeurs comme le Japon. Un tel rĂ©seau devrait voir le jour d’ici 2050. Si sa mise en place s’avĂ©rait trop coĂ»teuse, notamment entre l’Australie et le Japon (immerger un cĂąble sous-marin sur une si grande distance demande un lourd investissement), l’énergie pourrait ĂȘtre transportĂ©e sous forme d’hydrogĂšne par bateaux.

Un premier sous-projet intitulĂ© « systĂšme solaire hybride de production de carburant Â» a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© lancĂ© au dĂ©but de 2009. Il a pour objet le dĂ©veloppement de technologies de production de dihydrogĂšne, de dimĂ©thyl Ă©ther ou de mĂ©thanol Ă  partir de l’énergie solaire, du gaz naturel et du charbon. Ces carburants alimenteraient des piles Ă  combustible.

Quatre autres sous-projets vont Ă©galement ĂȘtre lancĂ©s :

  • dĂ©veloppement de la « ceinture du soleil Â» de Mongolie par l’installation de systĂšmes solaires photovoltaĂŻques, thermiques, et hybrides,
  • dĂ©veloppement d’unitĂ©s de stockage de l’électricitĂ© et du super-rĂ©seau HVDC,
  • dĂ©veloppement des Ă©nergies Ă©oliennes, hydroliennes et gĂ©othermiques,
  • dĂ©veloppement des Ă©nergies issues de la biomasse.

Ce colloque Ă©tait une premiĂšre prise de contact entre les diffĂ©rents acteurs potentiels : Japon, Chine, pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Australie, etc. Les aspects techniques, politiques et Ă©conomiques du projet ont Ă©tĂ© abordĂ©s. Il illustre par ailleurs la tendance actuelle du Japon Ă  se tourner vers le marchĂ© local asiatique qui s’organise sous son impulsion.

GU 15.10.09 Les grandes fortunes de la planÚte sont de plus en plus nombreuses à miser sur les cleantech. Si elles affichent parfois leur volonté de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, elles espÚrent surtout un retour sur investissement élevé.

Dernier exemple en date : le financier amĂ©ricain George Soros vient d’annoncer son intention d’investir 1 milliard de dollars dans les cleantech. Celui qui est surnommĂ© « l’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre » pour avoir spĂ©culĂ© sur une baisse du cours de la Livre sterling en 1992 a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  investir dans le secteur de la capture du CO2 en prenant une participation dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Powerspan.

Moins spectaculaire, en France, c’est la famille Mulliez, propriĂ©taire du groupe Auchan et l’une des plus grosses fortunes de l’Hexagone, qui vient de mettre un pied dans les cleantech : elle a dĂ©boursĂ© 28 millions d’euros pour entrer au capital du producteur d’énergies renouvelables Voltalia.

Vincent Bolloré parmi les pionniers

Les Mulliez ne sont pas les premiers Ă  s’intĂ©resser au secteur. Deux autres milliardaires font figure de pionniers et n’ont pas seulement pris des participations puisqu’ils ont créé des sociĂ©tĂ©s ex-nihilo. Le breton Vincent BollorĂ© (photo) a misĂ© trĂšs tĂŽt sur les vĂ©hicules Ă©lectriques : il a investi plus d’un milliard d’euros depuis prĂšs de 14 ans pour concevoir une voiture, la BlueCar, dont la sortie est annoncĂ©e pour le printemps 2010.

Autre figure emblĂ©matique, Serge Dassault a misĂ© sur le mĂȘme secteur en fondant, dĂšs 2002, la SociĂ©tĂ© de vĂ©hicules Ă©lectriques (SVE), une sociĂ©tĂ© d’ingĂ©nierie qui a mis au point une batterie lithium-ion. Elle est en train de fusionner avec le groupe Dow Kokam, une joint-venture entre l’industriel amĂ©ricain Dow Chemical et le corĂ©en Townsend Kokam, pour passer en phase d’industrialisation.

Plus rĂ©cemment, c’est dans un autre secteur que Bernard Arnault a mis de l’argent : via sa filiale FinanciĂšre Agache Private Equity, il est entrĂ© au capital de Paprec, premier groupe français indĂ©pendant spĂ©cialisĂ© dans le recyclage, en 2008. Il a rĂ©cupĂ©rĂ© 37% du capital en Ă©change de quelque 100 millions d’euros.

Ambitions sonnantes et trébuchantes pour Richard Branson

D’autres milliardaires europĂ©ens se jettent aussi sur les cleantech. Le britannique Richard Branson, patron de Virgin, compte boucler cet autonome un fonds de 400 millions de dollars pour investir dans les Ă©nergies renouvelables, le Virgin Green Fund, basĂ© Ă  Londres et San Francisco, selon la presse britannique. Il a dĂ©jĂ  investi, l’an dernier, 14,5 millions de dollars dans GreenRoad Technologies, une start-up qui rĂ©duit la consommation de carburant des voitures, et 2 millions de livres sterling dans le Carbon War Room, une pĂ©piniĂšre cleantech newyorkaise. Richard Branson aurait personnellement, selon la presse, contribuĂ© pour 100 millions de dollars dans son nouveau fonds, qui recherche un retour sur investissement de 30% — une gourmandise pas forcĂ©ment compatible avec le dĂ©veloppement durable !

En Belgique, c’est la famille Colruyt, qui a fait fortune dans la distribution et gĂšre des enseignes pesant plus de 6,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, qui a créé, dĂšs 2001, un fonds d’investissement baptisĂ© StoneFund pour investir dans les secteurs de l’eau, des dĂ©chets et de l’énergie. Le fonds vient de faire une premiĂšre opĂ©ration en France, en entrant au capital de l’installateur solaire Odislor, implantĂ© Ă  Guingamp (CĂŽtes d’Armor).

De l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique, George Soros n’est pas non plus un cas isolĂ©. Le club des milliardaires sĂ©duits par le green business comprend de nombreuses stars des affaires, de Bill Gates, qui a investi dans les biocarburants issus des algues Ă  travers la sociĂ©tĂ© Sapphire, Ă  Warren Buffett : connu pour son flair boursier, Buffett a misĂ© sur les rĂ©seaux intelligents, l’éolien et les voitures Ă©lectriques via le constructeur chinois BYD.

Bonjour ; qu’entends tu par " le PRU actuel " ? Le tien ?

La baisse indique je crois que ce n’est pas mĂ»r , sans plus car le thĂšme est bon . L’article aussi , et ne doit pas dĂ©moraliser : il faudra ĂȘtre patient . Ici aussi . Aucun doute .

Pense à çà comme à une Obligation ou un Exigence , un truc bloqué à oublier à son sort (et renforcer si ça baisse) , qui donnera un jour et plutÎt bien à priori .

Ca devient une catĂ©gorie avec DWS Russia , SMIF Japan , et d’autres Ă  venir : LES HYPOTHETIQUES . Russia exceptĂ© , les encĂ©phalogrammes sont plats . Comme dans Frankenstein , on attend l’éclair qui allume le truc .

Si l’on pense qu’il viendra , on peut jouer la chose 
 et s’abonner au moins 2 ans Ă  TĂ©lĂ© Z . Utile en attendant .

Exigence 14 a dĂ©clenchĂ© , les autres le feront un jour , j’en suis convaincu . Les Fonds Ă©colos , je n’y touche pas encore . Sauf sous forme 
 Japon , pour prendre le relais du pĂ©trole (Russie , NorvĂšge 
 et BrĂ©sil) . C’est tendance , mais avant ce furent les « Ethiques/Responsables/Equitables/Durables Â» 
 Ă  Ă©viter sauf forte conviction humaniste .

Argent et Gentil ne sont pas encore synonymes . Les « Gros Â» branchĂ©s Vert ne sont pas encore des poĂ«tes , ils sont en revanche patients 
 et placĂ©s ailleurs . LĂ  c’est bon . Pour diversifier , mais sans plus .

Merci pour l’article Loupi, habituellement sur ce thĂšme ils ne sont pas trĂšs au point en France mais lĂ  çà va. La seule chose on a rĂ©guliĂšrement parlĂ© de bulle verte dont Fiorentino mais d’une part s’il y a eu des excĂšs de valorisation sur certains thĂšme de ce secteur çà n’a jamais explosĂ© ni Ă©tait sur le point d’exploser, mais surtout c’est un secteur multitechnologies donc les valorisations et les situations sont trĂšs diffĂ©rentes d’un thĂšme Ă  l’autre et mĂȘme d’un pays Ă  l’autre en fonction de ses ressources Ă©nergĂ©tiques notamment, mais comme le secteur est incontournable Ă  l’avenir je ne vois pas pourquoi ils sont toujours obsĂ©dĂ©s par les bulles vertes, c’est peu probable que l’on en voit une exploser un jour et actuellement on ne voit pas oĂč il y a bulle, les valorisation sont en majoritĂ© trĂšs correctes voire mĂȘme souvent faibles.

GU 29.10.09 Les cleantech, moteur des capitaux-risqueurs américains au 3e trimestre

Les fonds de capital-risque américains sont restés prudents au 3e trimestre 2009, mais leurs investissements dans les cleantech ont presque doublé par rapport au 2e trimestre, un secteur qui plus que jamais a été un moteur des levées de fonds, dominé par quelques trÚs grosses opérations, selon le bilan de la NVCA (Association des fonds de capital-risque américains).

Tous secteurs confondus, les montants qu’ils ont placĂ©s au 3e trimestre ont atteint 4,8 milliards de dollars dans 637 deals, en baisse de 33% sur le 3e trimestre 2008, mais en hausse de 17% par rapport au trimestre prĂ©cĂ©dent.

Un bond de 90%

Et surtout, les investissements dans les cleantech, Ă  897,5 millions de dollars sur 57 deals, s’ils ont diminuĂ© de 14% sur un an, marquent un bond de 89% par rapport au 2e trimestre, selon le rapport trimestriel de la NVCA et PricewaterhouseCoopers, le « MoneyTree Report ».

Ce rebond a Ă©tĂ© portĂ© par plusieurs grosses opĂ©rations dans le secteur des cleantech. La plus grosse opĂ©ration du trimestre a d’ailleurs eu lieu dans les cleantech : la levĂ©e de fonds du fabricant de panneaux solaires tubulaires Solyndra, au total 286 millions , auprĂšs des fonds Argonaut Private Equity,Redpoint Ventures, Rockport Capital Partners,et US Venture Partners.

Cette opération était le 9e plus gros deal du capital-risque américain depuis 1995.

Trois des 10 plus grosses levĂ©es de fonds du trimestre ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par des sociĂ©tĂ©s des secteurs des cleantech : outre Solyndra, le constructeur de voitures Ă©lectriques Tesla a levĂ© 82,5 millions de dollars (3e plus gros deal du trimestre) auprĂšs du prestigieux fonds Fjord Capital Partners, du groupe automobile allemand Daimler et du fonds d’Abou Dhabi Aabar Investments. Et le groupe de matĂ©riaux isolants pour des bĂątiments verts Serious Materials a obtenu 60 millions (6Ăšme plus gros deal du trimestre).

Juste devant les cleantech, le secteur le plus actif a Ă©tĂ© celui des sciences de la vie (biotechs, appareils mĂ©dicaux
). Les logiciels ne sont arrivĂ©s qu’en 3e place.

Une hausse qui devrait durer

Pour Tracy Lefteroff, associĂ©e chargĂ© du capital-risque chez PricewaterhouseCoopers, la hausse des investissements (par rapport au 2e trimestre) est trĂšs encourageante et « avec les signes d’une reprise, mĂȘme lente, nous devrions voir la hausse se poursuivre dans les trimestres Ă  venir, grĂące au dĂ©blocage des introductions en Bourse et Ă  une augmentation des fusons-acquisitions. Les investissements annuels en 2009 devraient dĂ©passer les 15 milliards de dollars », estime-t-elle.

“Le 3e trimestre montre que les VC se repositionnent sur des investissements de plus long terme » selon Mark Heesen, prĂ©sident de la NVCA, « ils se concentrent sur des industries qui ont besoin de plusieurs tours de table et d’une stratĂ©gie de long terme, comme les cleantech et les sciences de la vie, qui ont besoin de 10 Ă  12 ans avant une sortie ».

D’ailleurs, selon le rapport de TechCrunch sur les plus actifs capitaux-risqueurs au 3e trimestre, Kleiner Perkins Caufield & Byers, New Enterprise Associates et Flagship Ventures, 3 des 11 plus actifs VC du trimestre, ont rĂ©alisĂ© plus de la moitiĂ© de leurs investissements dans les secteurs des cleantech et des biotech. Ainsi Kleiner Perkins Caufield & Byers a rĂ©alisĂ© 2 deals dans les cleantech, New Enterprise Associates 3 et Flagship Ventures 2.

Selon la NVCA, les subventions du gouvernement Obama dans des projets de recherche à leur premier stade de développement ont stimulé les investissements des VC, selon Emily Mendell, vice-présidente de la NVCA.

[i]MONDIALISATION. Pour Barack Obama, le pays qui gagnera la course aux Ă©nergies propres dominera l’économie mondiale

Le prĂ©sident amĂ©ricain a dĂ©clarĂ© lors d’un discours au MIT d’Harvard que la compĂ©tition entre les nations pour dĂ©couvrir et dĂ©velopper les Ă©nergies propres est la plus importante dans les annĂ©es Ă  venir.

Intervenant au MIT (Massachusetts institute of technology) de l’universitĂ© de Harvard Ă  Boston, Barack Obama a dĂ©clarĂ© que «de la Chine Ă  l’Inde, du Japon Ă  l’Allemagne, les nations partout sont en compĂ©tition pour dĂ©velopper de nouvelles façons de produire et d’utiliser l’énergie» estimant que «la nation qui gagnera cette compĂ©tition sera celle qui dirigera l’économie globale». Il a ajoutĂ© qu’il en Ă©tait convaincu et qu’il voulait que «l’AmĂ©rique soit cette nation». Reste que, selon les chiffres citĂ©s par Steven Chu, le secrĂ©taire Ă  l’Energie de l’Administration Obama, la Chine dĂ©pense actuellement trois fois plus que les Etats-Unis dans la recherche et le dĂ©veloppement d’énergies peu polluantes. Une situation qui inquiĂšte les industriels amĂ©ricains qui estiment qu’il faut prendre rapidement des mesures pour dĂ©velopper les Ă©nergies propres et ainsi pouvoir rĂ©cupĂ©rer la plus grande partie des «emplois verts» qui iront avec et que certains chiffrent par millions.[/i]

20.11.09 Les investissements dans les cleantech rĂ©sistent plutĂŽt bien Ă  la crise. Alors que l’investissement industriel est en berne depuis plusieurs mois avec, en France, une chute de 22% prĂ©vue en 2009 selon la derniĂšre enquĂȘte de l’Insee, deux rĂ©centes Ă©tudes attestent de leur bonne rĂ©sistance.

Au niveau mondial, Ernst & Young vient de publier les rĂ©sultats d’une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e auprĂšs de 300 dirigeants de grands groupes (plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires). Dans trois cas sur quatre, au lieu de ralentir les projets, la crise Ă©conomique les accĂ©lĂšre. Les dĂ©penses en faveur des technologies propres reprĂ©sentent dĂ©sormais entre 3 et 5% du chiffre d’affaires, en moyenne.

Une priorité : mieux gérer les ressources naturelles

Pour 77% des entreprises, ces investissements doivent permettre, en priorité, de réduire les coûts opérationnels par une meilleure utilisation des ressources naturelles. Vient ensuite la volonté de développer de nouvelles activités.

Dans la plupart des groupes, les investissements seront encore timides : environ 10 millions de dollars prévus en 2010, en moyenne. Mais un dirigeant sur cinq envisage un engagement financier de 100 millions de dollars.

Les secteurs les plus moteurs sont l’industrie, le transport et la logistique, et plus gĂ©nĂ©ralement tous ceux qui utilisent d’importantes quantitĂ©s d’énergie et de matiĂšres premiĂšres.

Dynamisme aussi en France

En France, une autre étude, réalisée par les EcoTerritoires - sept collectivités et agences de développement économique -, donne une tendance similaire.

Sur les 930 dirigeants interrogĂ©s, essentiellement de PME des secteurs comme les Ă©nergies renouvelables et l’éco-construction, plus de 10% ont des projets en cours d’extension ou de crĂ©ation de nouveaux sites et 8% envisagent un tel projet dans les 24 mois Ă  venir.

Parmi les 95 projets recensĂ©s, prĂšs de six sur dix concernent des crĂ©ations d’activitĂ©s. En termes d’emplois, le potentiel de crĂ©ation s’élĂšve, en moyenne, Ă  une dizaine par projet. Avec des diffĂ©rences marquĂ©es : de 5 Ă  6 salariĂ©s pour des crĂ©ations d’agence jusqu’à plusieurs dizaines sur des activitĂ©s de production.

Le solaire en tĂȘte

Quels sont les secteurs les plus dynamiques ? Sans surprise, le solaire arrive en tĂȘte, avec prĂšs de la moitiĂ© des projets d’implantation. Plusieurs sociĂ©tĂ©s ont ainsi annoncĂ©, rĂ©cemment, l’implantation d’usines de panneaux en France : Solairedirect va se doter de deux sites de production, l’un dans la Vienne et l’autre dans les Alpes de Haute-Provence, Solarezo rĂ©habilite une ancienne usine Sony dans les Landes


Le secteur du bois Ă©nergie arrive en seconde position, avec 19% des projets identifiĂ©s. LĂ  encore, les exemples ne manquent pas : la sociĂ©tĂ© EO2, par exemple, qui produit des granulĂ©s de bois, va se doter d’un deuxiĂšme site de production dans les Landes et prĂ©voit dĂ©jĂ  d’autres implantations dans des massifs forestiers, comme les Vosges ou la Normandie.