DNCA

Bonsoir Ă  tous

Reportings Décembre 2015

Attention, ce fonds que vous possédez (presque) tous a changé son profil de risque !
Publié le 9 Mars 2016

C’est le 17 fĂ©vrier que l’indicateur de risque et de rendement indiquĂ© sur le DICI du cĂ©lĂšbre fonds Eurose gĂ©rĂ© par DNCA est passĂ© de 3 Ă  4.
Cela ne change absolument rien à la gestion mais prouve simplement que DNCA a recalculé son profil de risque en intégrant les derniers mouvements de marché et informe donc les porteurs de parts que le « risque » a un peu augmenté.

« Une fois de plus, cela prouve que pour gagner de l’argent, on doit accepter plus de risque » explique un conseiller financier.

Attention, le DICI est Ă  jour sur le site de DNCA et sur le site de l’AMF, en revanche sur le site de Morningstar il indique bien 4 pour la part de droit français mais il n’a pas Ă©tĂ© changĂ© pour la part de droit Luxembourgeois qui est toujours en 3.

Sur Quantalys, les deux parts sont encore en 3.

Et juste pour rire :

Eurose : + 2,85% en 2015 ; - 2,26% YTD ; échelle de risque 4 depuis le 17 février

H2O Moderato : + 14,72% en 2015 ; - 3,94% YTD ; échelle de risque toujours 3 et en plus remis à jour le 19 février

Cherchez l’erreur :frowning:

Et bonne chance pour l’expliquer à vos clients


PS : Nous souhaitons prĂ©ciser que ce n’est en aucun cas une critique sur la gestion.

Ces deux fonds affiliĂ©s Natixis Global AM sont Ă©videmment performants et mĂȘme complĂ©mentaires.

Mais l’échelle de risque reste impossible Ă  expliquer Ă  un particulier.

Ce qu’il faut savoir de DNCA

Publié le 7 Juin 2016

DNCA : c’était 5 milliards d’euros d’encours il y a 10 ans ; 16,5 milliards il y a 1 an ; 20 milliards aujourd’hui et un objectif de 30 milliards Ă  horizon 2020.

Aujourd’hui les rĂŽles sont bien identifiĂ©s :
le Président est Pierre Servant (CEO de Natixis Global AM)

Eric Franc est Directeur Général

Jean-Charles Mériaux est Directeur des Investissements

Eric Franc a dans un premier temps axĂ© ses efforts sur le renforcement des fonctions supports afin d’accompagner la forte augmentation des encours.

Il gĂšre maintenant la transformation d’une sociĂ©tĂ© entrepreneuriale en pĂ©pite affiliĂ©e NGAM.

On a d’ailleurs vu les effectifs quasiment doubler : 98 personnes aujourd’hui.

DNCA a bien changĂ© depuis 2007, Ă  l’époque la sociĂ©tĂ© gĂ©rait 5 milliards dont 3,2 milliards de fonds actions purs.

Aujourd’hui elle gùre 20 milliards avec seulement 4,4 milliards d’euros de fonds actions purs.

Mais si on temporise un peu ce constat en examinant la composition du fonds Eurose, il y a tout de mĂȘme 30% d’actions dans un fonds qui pĂšse plus de 8,5 milliards d’euros en additionnant les parts FR et LU.

Il est aussi amusant de constater que l’équipe de Jean-Charles MĂ©riaux aime les actions actuellement puisqu’en 2009 aprĂšs la crise des subprimes, le fonds Eurose Ă©tait constituĂ© Ă  98% d’obligations et 2% d’actions contre 30% d’actions aujourd’hui.

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, la collecte s’est effectuĂ©e essentiellement sur le dĂ©partement Absolute Return dirigĂ© par Cyril Freu avec plus de 1,4 milliard de collecte ce qui porte les encours de ce pĂŽle Ă  plus de 4 milliards.

Le fonds DNCA Invest Miuri a d’ailleurs soft-closĂ© le 10 mai, il ne vous reste donc plus que DNCA Invest Velador pour profiter de l’expertise de cette Ă©quipe :wink:

A noter quelques sorties sur Eurose pour environ 300 millions, ce qui semble « arranger » Jean-Charles MĂ©riaux qui doit trouver des idĂ©es d’investissement.

« On a plus d’un milliard de flux Ă  replacer pour le fonds Eurose, donc un peu de retrait cela nous arrange » a-t-il expliquĂ© lors de la confĂ©rence de presse la semaine derniĂšre.

Jean-Charles MĂ©riaux est plutĂŽt optimiste pour les prochains mois : « 5000 points sur le CAC Ă  Ă©chĂ©ance 12 mois, c’est possible avec une croissance de 11% des rĂ©sultats ».

Il semble tout de mĂȘme un peu inquiet par le nouveau monde des taux d’intĂ©rĂȘt nĂ©gatifs quand il nous a expliquĂ© qu’un dĂ©pĂŽt de 300 millions d’euros cash de DNCA dans une grande banque au Luxembourg rĂ©clamait 1,2 millions d’euros sur l’annĂ©e soit un taux nĂ©gatif de 0,4%.

On retiendra tout de mĂȘme cette phrase : « la volatilitĂ©, c’est l’amie du gĂ©rant ».

Peut-ĂȘtre une influence d’un autre affiliĂ© NGAM qui commence par un H :wink:

Pour info DNCA va lancer deux nouveaux fonds :

Un fonds Small & Mid Européen en juillet 2016, seedé à hauteur de 30 millions par Natixis et géré par Don Fitzgerald, ex Tocqueville

Un fonds Europe du Nord, lui-aussi pur actions, lancé en septembre et géré par Carl Auffret

On a des portefeuilles Macronpatibles » explique Jean-Charles Mériaux (DNCA)

Publié le 14 Juin 2017

DNCA a organisĂ© une confĂ©rence au cours de laquelle la sociĂ©tĂ© de gestion a prĂ©sentĂ© son actuelle stratĂ©gie d’investissement ainsi que l’actualitĂ© de ses fonds.

Selon les donnĂ©es arrĂȘtĂ©es Ă  la fin mai, DNCA Finance gĂšre dĂ©sormais plus de 21 milliards d’euros. « Nous avons enregistrĂ© un milliard d’euros de collecte nette depuis le dĂ©but de l’annĂ©e et notre Ă©quipe compte dĂ©sormais 106 collaborateurs » souligne Eric Franc, Directeur gĂ©nĂ©ral de DNCA.

Jean-Charles MĂ©riaux, Directeur des gestions de DNCA, dĂ©taille : « Nous avons collectĂ© 150 millions d’euros depuis le dĂ©but de l’annĂ©e sur les actions « value Â» europĂ©ennes et 185 millions sur les actions de croissance ». La collecte a Ă©galement Ă©tĂ© positive sur la gamme d’absolute return et sur les convertibles.

« On observe en revanche une dĂ©collecte de 90 millions d’euros sur les actions françaises Ă  travers le fonds Centifolia, ce qui est Ă©tonnant : les investisseurs français semblent ne pas vouloir prendre de risques et prĂ©fĂšrent profiter de la hausse des marchĂ©s pour vendre » poursuit-il.

Un « moment parfait » pour les marchés

Malgré cette prudence des investisseurs français, le contexte économique en zone euro est toujours particuliÚrement porteur, explique Jean-Charles Mériaux.

« L’élection française a Ă©tĂ© un catalyseur pour le retour de la confiance sur les marchĂ©s europĂ©ens » explique-t-il. Cette confiance est Ă©galement soutenue par la publication de bonnes statistiques qui traduisent selon lui un « nouvel Ă©lan » au sein de l’économie de la zone euro.

« Depuis un an et demi, la croissance europĂ©enne est supĂ©rieure Ă  la croissance amĂ©ricaine : l’Europe croit de 1,6% en tendance, contre 1,2% pour l’économie amĂ©ricaine (
). Le chĂŽmage baisse de maniĂšre certaine (
). On est dans un scĂ©nario idĂ©al ».

Pas d’inquiĂ©tude non plus du cĂŽtĂ© de la politique monĂ©taire : mĂȘme si la BCE a commencĂ© Ă  employer un ton plus nuancĂ©, « On est encore loin d’une politique monĂ©taire restrictive » insiste-t-il.

« Il faut se renforcer sur l’Europe »

Pour toutes ces raisons, Jean-Charles Mériaux considÚre que les marchés actions européens traversent toujours un « moment parfait » qui devrait se poursuivre dans les prochains mois.

« Il faut actuellement se renforcer sur l’Europe » explique le Directeur des gestions, « mais avec plus de sĂ©lectivitĂ© », en faisant notamment la part belle aux « secteurs Ă  forte exposition domestique » et en « privilĂ©giant les large caps ».

Dont acte : chez DNCA, « On a des portefeuilles Macronpatibles » affirme-t-il, avec notamment des valeurs « à capitaux publics comme Air France ou EDF ».

Plus gĂ©nĂ©ralement, « Les actions europĂ©ennes ne sont pas si chĂšres lorsqu’on les compare aux actions amĂ©ricaines » poursuit Jean-Charles MĂ©riaux, notamment en tenant compte du fait qu’au mois de mai, « le risque politique a traversĂ© l’Atlantique », en rĂ©fĂ©rence aux rĂ©cents dĂ©boires politiques du PrĂ©sident amĂ©ricain. « Aux Etats-Unis, plus personne ne croit au plan de relance de Trump (
). Si le marchĂ© ne baisse pas, c’est simplement parce que les entreprises enregistrent tout de mĂȘme de la croissance bĂ©nĂ©ficiaire ».

Le Directeur des gestions de DNCA affiche en revanche une forte méfiance vis-à-vis des obligations : « La classe obligataire est dangereuse avec des rendements réels négatifs » affirme-t-il.

Focus fonds

Deux fonds ont Ă©tĂ© mis en avant par la sociĂ©tĂ© de gestion Ă  l’occasion de cette confĂ©rence : DNCA Evolutif et DNCA Archer Mid-Cap Europe.

Pierre Pincemaille est devenu gĂ©rant leader du fonds DNCA Evolutif (lire article dĂ©taillĂ©). Il apportera dans la gestion du fonds son expertise sur les secteurs des matiĂšres premiĂšres, des utilities et du secteur pharmaceutique, complĂ©mentaire Ă  l’expertise TMT, automobile et construction d’Augustin Picquendar, Ă  l’expertise en valeurs industrielles et financiĂšres de Caroline Slama et Ă  la spĂ©cialisation de Thomas Planell en tant qu’analyste sur le secteur de la consommation.

Ce fonds flexible, qui peut ĂȘtre exposĂ© de 30 Ă  100% aux marchĂ©s actions, prĂ©sente actuellement une exposition actions de 62%. La poche obligataire reprĂ©sente actuellement 23,2% du fonds, la poche d’absolute return 7,1% tout en conservant 7% de liquiditĂ©s.

Don Fitzgerald a Ă©galement rappelĂ© les caractĂ©ristiques du fonds DNCA Archer Mid-Cap Europe qu’il co-gĂšre. Le fonds, actuellement investi Ă  66% en valeurs europĂ©ennes, vise Ă  investir sur des entreprises remplissant principalement les trois critĂšres suivants : bĂ©nĂ©ficier d’« un avantage concurrentiel » face aux autres entreprises du mĂȘme secteur et bĂ©nĂ©ficier d’« un alignement des intĂ©rĂȘts actionnaires / dirigeants », tout en affichant « une valorisation attractive ».

« MĂȘme si nous privilĂ©gions les business de qualitĂ©, nous gardons un biais value » rĂ©sume le gĂ©rant, qui co-gĂšre Ă©galement avec Isaac Chebar et Maxime Genevois le fonds DNCA Value Europe.

Scoop : un ex-FinanciĂšre de l’Echiquier emblĂ©matique arrive chez DNCA


Publié le 8 Septembre 2017

Damien Lanternier

D’aprĂšs nos informations Damien Lanternier, l’ex gĂ©rant star du fonds Echiquier Agressor, devrait prochainement arriver dans l’équipe de Jean-Charles MĂ©riaux chez DNCA.

Damien Lanternier a effectuĂ© toute sa carriĂšre Ă  la FinanciĂšre de l’Echiquier. Il a trĂšs vite Ă©tĂ© repĂ©rĂ© par Didier Le Menestrel : en 2004 et Ă  seulement 24 ans il entre dans la sociĂ©tĂ© en tant qu’analyste, Ă  28 ans il devenait co-gĂ©rant, et Ă  30 ans le PrĂ©sident de la FinanciĂšre de l’Echiquier lui confiait son bĂ©bĂ©, le navire amiral Agressor.

On avait annoncĂ© son dĂ©part le 30 novembre 2016, (cliquez ici pour relire la news). Cela fut confirmĂ© en dĂ©but d’annĂ©e.

On le retrouve maintenant chez DNCA, leader français du stock-picking value

Didier Le Menestrel avait choisi le jeune Damien Lanternier de 24 ans . A 37 ans, libre depuis 6 mois, Damien Lanternier a choisi un nouveau mentor : Jean-Charles Mériaux.

Cette nouvelle gĂ©nĂ©ration de jeunes gĂ©rants talentueux devrait assurer un avenir positif pour la mutation en cours de DNCA
mĂȘme si nous savons que la passion de Jean-Charles MĂ©riaux devrait lui permettre de rester en place encore trĂšs longtemps :wink:

Nous allons donc maintenant suivre doublement les performances de Centifolia (+10,67% YTD) et d’Eurose (+3,52% YTD) :slight_smile:

DNCA, fidĂšle Ă  sa stratĂ©gie d’investissement, bat de nouveaux records d’encours sous gestion

Publié le 27 Octobre 2017

DNCA Finance organisait rĂ©cemment une confĂ©rence dĂ©diĂ©e Ă  sa stratĂ©gie de gestion. À cette occasion, Jean-Charles MĂ©riaux, directeur de la gestion, est notamment revenu sur ses actuelles convictions d’investissement.

La croissance se poursuit pour DNCA, filiale de Natixis Global Asset Management, qui gĂšre dĂ©sormais 23,4 milliards d’euros d’encours Ă  travers sa gamme de 26 fonds.

Un encours qui doit ravir Natixis, le nouvel actionnaire depuis 2015, puisque DNCA est passĂ© de 15 milliards d’euros sous gestion au moment du rachat Ă  23,4 milliards d’euros aujourd’hui.

L’équipe de gestion s’agrandit elle aussi : la sociĂ©tĂ© regroupe dĂ©sormais 109 collaborateurs dont 39 analystes et gĂ©rants. AprĂšs l’arrivĂ©e de Pascal Gilbert et François Collet Ă  la gestion obligataire en septembre 2017, Damien Lanternier a pour sa part rejoint l’équipe de la gestion actions europĂ©ennes en octobre 2017.

Actions européennes : toujours privilégiées dans les allocations

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, tous les grands indices boursiers sont dans le vert, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis ou en Asie. Au point que « Beaucoup d’investisseurs se posent des questions sur leur allocation d’actifs aprĂšs les records de hausse » explique Jean-Charles MĂ©riaux, qui souligne que « Les investisseurs sont dĂ©sorientĂ©s par la chertĂ© des marchĂ©s ».

Tout en reconnaissant qu’il faut dĂ©sormais « plus de sĂ©lectivitĂ© » dans le choix des actions prĂ©sentes en portefeuille, le directeur de la gestion de DNCA reste optimiste. « Les effets des achats de la BCE sont encore devant nous » et « Il faut s’attendre Ă  une rĂ©vision Ă  la hausse de la croissance » en zone euro, ce qui devrait constituer un soutien. En somme, « Sortir de la zone euro alors que les performances sont bonnes serait une erreur ».

La France constitue une cible d’investissement privilĂ©giĂ©e. Depuis cette annĂ©e, « La France est vue Ă  l’étranger comme l’un des pays les plus rĂ©formateurs au monde (
). Il se passe des choses en France, ce serait dommage de ne pas en profiter ».

La durĂ©e prolongĂ©e du cycle de hausse des actions n’est pas un sujet d’inquiĂ©tude : « On est dans un environnement oĂč les cycles haussiers sont plus longs et plus linĂ©aires que par le passĂ© (
). On voit mal ce qui pourrait contrarier la hausse et faire changer la tendance actuelle ».

Le directeur de la gestion de DNCA souligne Ă©galement que les actions europĂ©ennes restent plutĂŽt bon marchĂ© avec un P/E 12 mois forward moyen de 14,8x, identique Ă  son niveau de 2015-2016 « alors qu’il n’y a plus de risque politique » insiste Jean-Charles MĂ©riaux. Dans ce contexte, « Certains compartiments de la cote sont tout Ă  fait abordables ».

Obligations/crédit : trop peu de rendement et trop de risques

A contrario, « L’univers obligataire prĂ©sente un niveau de risque inĂ©dit » et offre trĂšs peu d’opportunitĂ©s d’investissement.

Le high yield europĂ©en a notamment si bien performĂ© depuis le dĂ©but de l’annĂ©e que les rendements sont dĂ©sormais devenus anormalement faibles, Ă  1,8% en moyenne tous emprunteurs confondus contre plus de 10% en 2011. « À ce niveau de rendement, ça n’a plus grand sens d’aller sur ce segment de marchĂ© et il est plus intĂ©ressant d’aller sur les actions » insiste Jean-Charles MĂ©riaux.

Quels choix au sein de la gamme de fonds ?

L’allocation en actions reste donc clairement privilĂ©giĂ©e au sein des fonds flexibles de DNCA.

Sur le fonds Eurose (+5,01% YTD), la poche actions (33,2% du portefeuille Ă  fin septembre) est Ă  son plus haut niveau depuis la crise de 2008, mĂȘme si cette allocation a Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement rĂ©duite depuis l’étĂ©. « On rĂ©duit le risque en augmentant le cash aprĂšs avoir enregistrĂ© une performance de plus de 5% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. On ne court pas aprĂšs le rendement » explique Jean-Charles MĂ©riaux. La sensibilitĂ© de la poche obligataire du fonds continue Ă©galement d’ĂȘtre rĂ©duite : « Une hausse de 100 points de base sur les taux ferait perdre seulement 1% Ă  la valeur du fonds ».

Le directeur de la gestion a Ă©galement mis en avant le fonds Centifolia (+14,95% YTD), investi en actions françaises et orientĂ© « value Â». Les arguments en faveur de ce type de gestion ne manquent pas : « Les valeurs de croissance se paient 50% plus cher que la « value Â» » explique Jean-Charles MĂ©riaux, et les secteurs cycliques n’ont en moyenne toujours pas rejoint leur niveau de valorisation de juin 2007.

Parmi les fonds plus rĂ©cents au sein de la gamme de DNCA ont Ă©tĂ© mentionnĂ©s DNCA OpportunitĂ©s Zone Euro (+14,76% YTD), lancĂ© en dĂ©cembre 2014 et dont l’encours a presque doublĂ© depuis le dĂ©but de l’annĂ©e en passant de 80 Ă  155 millions d’euros en portefeuille, et DNCA Invest Archer Mid-Cap Europe (+20,73% YTD), lancĂ© en 2016 et qui offre une expertise sur le segment dynamique des actions de moyennes capitalisations.

Enfin, au sein de la gamme de performance absolue, la rĂ©union a Ă©tĂ© l’occasion de mettre en avant le fonds DNCA Invest Velador (+4,96% YTD), qui a rĂ©cemment dĂ©passĂ© le milliard d’euros d’encours. « Le fonds a rencontrĂ© du succĂšs grĂące Ă  la surperformance que nous avons dĂ©gagĂ©e au-delĂ  de ce que l’on espĂ©rait » a terminĂ© Cyril Freu, directeur adjoint de la gestion.

Un point sur DNCA Evolutif « nouvelle version » 

Publié le 24 Novembre 2017

Le Bloc-notes de la derniÚre réunion DNCA avec un focus sur DNCA Invest Archer Mid-Cap Europe et DNCA Evolutif en version « reboostée ».

Don Fitzgerald et Augustin Picquendar

Scénario macro : un nouvel élan

Synchronisation de la croissance mondiale.
Europe : La croissance en Europe accĂ©lĂšre, le PMI manufacturier est au plus haut depuis 2000. Mais au-delĂ  de ces bons chiffres conjoncturels, DNCA pense que la reprise est structurelle. Le risque politique en Europe est Ă©cartĂ©. L’inflation devrait rĂ© accĂ©lĂ©rer sous l’effet de la hausse des matiĂšres premiĂšres et on constate Ă©galement des signes tangibles d’inflation salariale en Allemagne.
Liquidités globalement accommodantes.

Conclusion : un environnement favorable aux actifs risqués

StratĂ©gie d’investissement

ACTIONS : Toujours actions europĂ©ennes mĂȘme si l’investisseur doit prendre en compte les valorisations qui se tendent. Le rendement du dividende est Ă©levĂ©, la croissance des bĂ©nĂ©fices est bonne et mĂȘme si les P/E sont Ă©levĂ©s par rapport Ă  la moyenne historique les actions europĂ©ennes sont attractives versus les obligations et les actions US.
OBLIGATIONS : Le risque est sur la partie obligataire que ce soit sur le souverain ou sur le crédit. Opérationnellement parlant cela se traduit par : Une prudence sur la courbe des taux. Maintien des positions sur les indexées inflation. Le retour de la volatilité pourrait créer des opportunités.

Don Fitzgerald (ancien gĂ©rant de Tocqueville Value Europe) a ensuite pris la parole pour prĂ©senter le fonds qu’il gĂšre dĂ©sormais : DNCA Invest Archer Mid-Cap Europe

Spécificité : plutÎt blend alors que les autres fonds de la catégorie sont plutÎt sur les actions croissance.
Focus sur les mid cap (3,6 milliards de capitalisation moyenne) européennes (pas seulement zone Euro).
Pourquoi investir sur les mid caps ? Plus de croissance ; Meilleure gouvernance ; Cible naturelle des M&A ; Moins couvertes par les analystes ; MAIS moins de liquidité
4 attributs pour que les sociĂ©tĂ©s soient rentrĂ©es en portefeuille : Des business models avec un avantage compĂ©titif ; Alignement d’intĂ©rĂȘts entre actionnariat et dirigeants (le gĂ©rant fait d’ailleurs remarquer qu’il en est de mĂȘme sur le fonds puisque le gĂ©rant a une grande partie de son patrimoine financier dans le fonds) ; Valeurs moins suivies par les analystes ; Valorisation attractive (le fonds a un biais value assumĂ©).

Dans son portefeuille on trouve 3 thĂ©matiques d’investissement :

Entreprises en mutation.
Cycliques en retournement.
Entreprises qui ont un avantage compétitif indéniable.

Enfin, Augustin Picquendar, co-gérant de DNCA Evolutif, a commenté les évolutions du fonds

La gestion a bien pris en compte les reproches du manque de flexibilité du fonds depuis depuis 2-3 ans.

MĂȘme si Xavier Delaye est parti, la philosophie reste en place mais avec plus de flexibilitĂ©.

Positionnement actuel du fonds :

65% d’exposition aux actions. Le portefeuille est actuellement positionnĂ© sur les valeurs value, les valeurs cycliques, les valeurs croissance Ă  prix raisonnable et valeurs Ă  rendement du dividende Ă©levĂ©. Le positionnement gĂ©ographique privilĂ©gie la France.
Sur les obligations, maturité courte et plutÎt HY (BB).
7% de gestion long/short DNCA (Miuri/Miura) plutÎt comme complément des obligations plutÎt que des actions.
On notera qu’Evolutif PEA se dĂ©sarrime d’Evolutif pour retrouver plus de flexibilitĂ© (le fonds fait moins de 100 millions d’Euros d’encours). Le fonds va rester dans la mĂȘme philosophie qu’Evolutif (80% de positions communes) mais va avoir un peu plus d’indĂ©pendance.

DNCA Invest Archer Mid-Cap Europe : + 19,90 YTD
DNCA Evolutif : + 2,86% YTD

Les premiÚres impressions de Damien Lanternier, nouveau bras droit de Jean-Charles Mériaux sur Centifolia


Publié le 28 Novembre 2017

Damien Lanternier a rĂ©cemment rejoint DNCA, qui vient de dĂ©passer le cap des 25 milliards d’euros d’encours sous gestion. Il accompagnera Jean-Charles MĂ©riaux dans la gestion des fonds actions Centifolia et DNCA Opportunities Zone Euro, aprĂšs avoir prĂ©cĂ©demment gĂ©rĂ© le fonds Echiquier Agressor Ă  La FinanciĂšre de l’Echiquier. Nous lui avons posĂ© nos questions.

Damien Lanternier, gérant chez DNCA

H24 Finance : Quelles sont vos premiĂšres impressions au sein de la structure DNCA ?

Damien Lanternier : Je suis ravi de rejoindre les équipes de DNCA.

L’environnement est de trĂšs grande qualitĂ© pour effectuer le mĂ©tier de gĂ©rant. Tous les moyens nĂ©cessaires sont mis Ă  notre disposition. Dans le processus de gestion, chaque gĂ©rant peut s’exprimer librement sur ses convictions et nous Ă©changeons ensemble autour de nos idĂ©es respectives avant de les intĂ©grer au sein du portefeuille.

L’équipe dont je fais partie gĂšre les fonds Centifolia, DNCA Opportunities Zone Euro et la poche actions du fonds Eurose. Nous sommes quatre avec Jean-Charles MĂ©riaux, Adrien le Clainche et Marie-Claire Mainka.

H24 Finance : Le fonds Centifolia est un fonds orienté « value ». Votre arrivée marque-t-elle une évolution du style de gestion du fonds ou de son stock picking ?

Damien Lanternier : Centifolia est et restera toujours un fonds d’actions françaises orientĂ© « value ».

J’arrive bien sĂ»r avec de nouvelles idĂ©es d’investissement qui pourront ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans la gestion, mais il y a dĂ©jĂ  de nombreuses idĂ©es en portefeuille que je partage.

H24 Finance : Vous ĂȘtes Ă©galement gĂ©rant leader du fonds DNCA Opportunities Zone Euro. Quel est votre style de gestion sur ce fonds ?

Damien Lanternier : Ce fonds s’est construit sur l’idĂ©e d’ĂȘtre opportuniste et sans contrainte, comme l’était Ă©galement le fonds Echiquier Agressor. Le but sera donc toujours pour moi d’identifier les valeurs qui restent encore bon marchĂ© et qui deviendront les valeurs de croissance de demain.

Je suis lĂ  pour une chose : faire de la gestion comme je l’aime, trouver des opportunitĂ©s lĂ  oĂč elles se situent, notamment en-dehors de France en trouvant des idĂ©es dans toute la zone euro.

H24 Finance : On sait que les actions sont globalement chÚres aprÚs plusieurs années de forte progression. Trouvez-vous facilement des idées à intégrer au sein des portefeuilles ?

Damien Lanternier : J’ai la conviction que les entreprises sont de vĂ©ritables vecteurs de crĂ©ation de valeur, et que le marchĂ© actions est le meilleur moyen de capter cette valeur.

Actuellement, les valorisations sont plus élevées que par le passé mais les perspectives restent trÚs favorables sur le plan économique.

La conjoncture en zone euro est bonne. Les taux bas justifient Ă©galement des valorisations plus Ă©levĂ©es qu’auparavant sur les marchĂ©s actions, sans que celles-ci soient aberrantes.

Dans ce contexte, il existe toujours de nombreuses idées à aller chercher, notamment sur des dossiers de valeurs cycliques ou endettées.

H24 Finance : Pouvez-vous nous parler de certaines de vos convictions en termes de valeurs ou de secteurs ?

Damien Lanternier : Nous avons derniÚrement renforcé Air France au sein de Centifolia, car la confiance a été retrouvée dans cette entreprise. Il y a un vrai assainissement du marché des compagnies aériennes dans le monde. Les perspectives de développement sont redevenues assez favorables et Air France ne se paie que 5 fois ses résultats.

Nous avons Ă©galement en portefeuille des valeurs italiennes comme Pirelli, qui est un acteur du secteur automobile qui reste actuellement une entreprise « value », mais dont nous sommes persuadĂ©s qu’elle deviendra une valeur de croissance d’ici trois ans.

Certaines convictions fortes se retrouvent enfin au sein de plusieurs de nos fonds comme STMicroelectronics, qui est la premiÚre ligne du portefeuille de Centifolia et se trouve également au sein du fonds DNCA Opportunities Zone Euro.

26 milliards d’encours pour DNCA dont 10 rien que sur Eurose

Publié le 1 Février 2018

Les conseillers financiers étaient à nouveau présents en nombre pour la conférence DNCA de Janvier.

Quelques chiffres sur DNCA :

26 milliards d’euros sous gestion dont 10 milliards sur Eurose et 4,6 milliards gĂ©rĂ©s par le dĂ©partement performance absolue actions de Cyril Freu
4,3 milliards de collecte en 2017 (dont 1 milliard en Italie, 330 millions en Espagne + Amérique Latine et 220 millions en Belgique / Luxembourg)
112 collaborateurs dont 32 gérants et analystes
29 fonds

Une belle rĂ©ussite mais encore beaucoup d’appĂ©tit

Depuis le rachat par Natixis il y a 3 ans, DNCA continue son dĂ©veloppement en termes d’encours, de produits et de recrutement. Eric Franc, son Directeur GĂ©nĂ©ral, se fĂ©licite des derniĂšres arrivĂ©es : « On a 3 recrues de qualitĂ© Ă  la gestion avec Damien Lanternier, Pascal Gilbert et François Collet. »

La sociĂ©tĂ© a par ailleurs recrutĂ© 10 personnes pour faire face Ă  une rĂ©glementation qui s’accentue. Elle a Ă©galement dĂ©cidĂ© de prendre en charge le coĂ»t de la recherche et de lancer des parts « clean share » sans rĂ©trocession. « Cela va ĂȘtre de plus en plus difficile pour un certain nombre d’acteurs qui vont devoir se rapprocher » prĂ©dit Eric Franc.

Une nouvelle structuration qui permettra de nourrir les ambitions de DNCA pour les années à venir en termes de développement, notamment sur les marchés européens. « On est un peu en retrait en Suisse » reconnaßt Eric Franc qui vise également une progression en Allemagne et au Royaume-Uni.

L’autre objectif est la diversification de la collecte sur tous les fonds de la gamme. Un chantier dĂ©jĂ  bien entamĂ© depuis quelques annĂ©es, en tĂ©moigne le rééquilibrage des encours avec une gestion diversifiĂ©e qui ne reprĂ©sente plus que 43% du total contre 60% en 2014.

Enfin, Eric Franc insiste sur l’importance des gĂ©rants, « piĂšce essentielle de DNCA » selon lui car le point fort de la sociĂ©tĂ© est de « faire cohabiter des gĂ©rants de qualitĂ© autour de Jean-Charles [MĂ©riaux] ». DNCA va ainsi « continuer d’ĂȘtre Ă  l’écoute des talents, comme lors des arrivĂ©es d’Isaac Chebar et d’Igor de Maack en 2007, de Cyril Freu en 2009, de Carl Auffret en 2012
 » Eric Franc assure ne pas avoir de cible mais prĂ©cise que la sociĂ©tĂ© n’hĂ©sitera pas en cas d’opportunitĂ©.

Le boss de Thales en guest-star

Un gĂ©rant d’entreprise aux cĂŽtĂ©s de gĂ©rants de portefeuille : DNCA frappe fort en invitant Patrice Caine.

Le PDG de Thales, dont DNCA dĂ©tient 2% du capital, a expliquĂ© les diffĂ©rents mĂ©tiers de ce groupe de 64 000 salariĂ©s affichant prĂšs de 15 milliards de chiffre d’affaires, et son activitĂ© rĂ©partie Ă  moitiĂ© en Europe et Ă  moitiĂ© dans le reste du monde.

« Mr Caine est chez Thales depuis 2002 et Thales est dans nos portefeuilles depuis 2002. La valeur fait l’unanimitĂ© chez nous et elle est dans toutes nos gestions » prĂ©cise Jean-Charles MĂ©riaux, le Directeur de la Gestion, qui a rejoint DNCA en
 2002.

Europe first

CĂŽtĂ© marchĂ©s financiers, DNCA se fĂ©licite Ă©galement d’une « annĂ©e 2017 oĂč le risque a payĂ© ».

La croissance mondiale est au plus haut et les bonnes nouvelles Ă©conomiques s’accumulent. « On en a rarement eu autant et plus particuliĂšrement en zone euro » constate Pascal Gilbert, gĂ©rant obligataire, qui estime cette derniĂšre « trĂšs bien placĂ©e pour tirer son Ă©pingle du jeu ces prochaines annĂ©es ».

3 sujets sont néanmoins à surveiller selon DNCA.

PremiĂšrement, l’inflation va-t-elle redĂ©marrer ? « La dĂ©flation est en tout cas terminĂ©e, ce qui est plutĂŽt une bonne nouvelle » juge le gĂ©rant.

Le deuxiÚme élément à prendre en compte est le changement de comportement des banques centrales.

Enfin, le dollar va-t-il tenir ?

Au secours, tout va bien !

Tous ces Ă©lĂ©ments font ressurgir la lĂ©gendaire prudence de Jean-Charles MĂ©riaux qui considĂšre qu’il serait « Ă©tonnant que l’annĂ©e 2018 se dĂ©roule de façon aussi linĂ©aire que 2017. »

L’historique situation de chertĂ© des marchĂ©s actions au niveau mondial l’interpelle Ă©galement. « C’était le cas en 2000, c’était le cas en 2007, c’est le cas aujourd’hui
 » se remĂ©more le gĂ©rant qui reconnaĂźt nĂ©anmoins un environnement bien diffĂ©rent car le marchĂ© actions actuel a vu de nombreuses sociĂ©tĂ©s enrichir les cotations des diffĂ©rents pays, notamment en Chine.

Les investisseurs se rappellent peut-ĂȘtre de cette fameuse phrase du PrĂ©sident de Citigroup : « Tant que la musique joue, il faut danser. Â» C’était juste avant la crise des surprimes
 « Nous, on Ă©crit ça avec des points d’interrogation » rĂ©sume Jean-Charles MĂ©riaux.

Quel fonds DNCA ĂȘtes-vous ?

La société de gestion a su bénéficier de la dynamique des marchés avec de nombreux fonds affichant des performances à 2 chiffres en 2017.

Mais le meilleur rĂ©sultat de la gamme a Ă©tĂ© obtenu par un fonds qui pĂšse (et c’est rare chez DNCA) moins de 100 millions : DNCA Invest Archer Mid-Cap Europe, gĂ©rĂ© par Don Fitzgerald. « Beaucoup de fonds comparables ont perdu en flexibilitĂ© car ils sont milliardaires mais le nĂŽtre est encore petit donc il faut le regarder » conseille Jean-Charles MĂ©riaux.

Si la maison reste optimiste en 2018, « on ne peut pas avoir un niveau de risque aussi haut qu’en dĂ©but 2017 » avertit Jean-Charles MĂ©riaux qui pense que l’on est Ă  « un moment oĂč il faut questionner ses allocations d’actifs sur un plan gĂ©ographique et sur un plan classe d’actifs. »

Avec l’ajout d’options comme DNCA Invest Norden, la gamme permet dĂ©sormais Ă  l’investisseur de reconstituer une gestion europĂ©enne en assemblant les produits DNCA dans les proportions qu’il souhaite. « C’est un peu comme le vin de bordeaux » s’amuse le patron de la gestion.

S’il ne souhaite pas rentrer dans le sempiternel dĂ©bat value vs croissance (« car chaque annĂ©e je me trompe »), cet historique gĂ©rant value a tenu Ă  souligner qu’il y a « de trĂšs bons gĂ©rants croissance chez DNCA. »

En rĂ©sumĂ©, la sociĂ©tĂ© de gestion propose dĂ©sormais une gamme riche et complĂ©mentaire, couvrant l’ensemble des classes d’actifs sur les marchĂ©s europĂ©ens. Elle a en ce sens lancĂ© deux nouveaux fonds obligataires (DNCA Invest Alpha Bonds et DNCA Invest Flex Inflation) gĂ©rĂ©s par Pascal Gilbert et François Collet, un « couple de 12 ans » en provenance de La Française.

Eurose : « L’amour est dans le prĂȘt »

La confĂ©rence a Ă©tĂ© Ă©galement l’occasion d’assister Ă  un vĂ©ritable numĂ©ro d’équilibriste lorsque Philippe Champigneulle a expliquĂ© la gestion d’Eurose dans le contexte actuel.

Le fonds atteint dĂ©sormais 10 milliards d’euros et son plafond Ă  35% d’actions oblige le co-gĂ©rant Ă  ĂȘtre inspirĂ© sur la poche obligataire car l’environnement actuel y est particuliĂšrement complexe.

« Il y une expression en français qui est : « faut aimer Â». Faire une randonnĂ©e de 10h sous une pluie glaciale par exemple, « faut aimer Â». C’est pareil pour la gestion obligataire en ce moment : « faut aimer Â». Mais on le fait quand mĂȘme et on le fait avec amour » confesse Philippe Champigneulle.

Aujourd’hui, l’argent gratuit en zone euro provoque une situation trĂšs complexe qui se propage aux autres zones. « Il ne faut pas avoir qu’une vision nĂ©gative et sombrer dans l’alcoolisme ou la tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ© quand vous ĂȘtes gĂ©rant obligataire » partage Philippe Champigneulle, qui y trouve nĂ©anmoins certains Ă©lĂ©ments positifs, comme le fait de pouvoir prendre ses bĂ©nĂ©fices.

Au sein d’Eurose, la poche obligataire ne s’est pas dĂ©gradĂ©e ces derniĂšres annĂ©es, et c’est mĂȘme paradoxalement la part d’Investment Grade qui a progressĂ©. « On n’a pas eu la tentation d’augmenter la part de High Yield pour aller chercher du rendement » explique le gĂ©rant.

La part d’actions est quant Ă  elle montĂ©e jusqu’à quasiment son maximum de 35% et elle est aujourd’hui Ă  32%. Les gĂ©rants d’Eurose sont donc toujours favorables Ă  la classe d’actifs, « avec toutes les rĂ©serves Ă©mises par Jean-Charles ». Une poche qui s’est d’ailleurs largement diversifiĂ©e puisqu’elle contient une quarantaine de titres contre seulement 17 en 2012 dont 14 toujours prĂ©sents aujourd’hui.

En 2017, sur les 4,81% de performance d’Eurose, 15% est due Ă  la contribution obligataire (soit 0,70%) alors que cette contribution Ă©tait de 30% en 2012.

Le portefeuille conserve par ailleurs 10% de cash, « mais avec les obligations qui arrivent Ă  Ă©chĂ©ance dans moins de 6 mois, on a prĂšs de 20% de liquiditĂ©s » prĂ©cise Philippe Champigneulle. Un cash virtuel qui donnera aux gĂ©rants l’occasion de profiter des prochains Ă©pisodes de volatilitĂ©.

Réunion annuelle de DNCA Investments : le point sur Eurose

http://www.clubpatrimoine.com/partenaire/DNCA_Finance/article/Reunion_annuelle_de_DNCA_Investments_le_point_sur_Eurose-a46958.aspx

Un fonds dans le viseur : Centifolia

06/02/2018 PARLONS FINANCE
Nom du fonds - ISIN : CENTIFOLIA C - FR0007076930

Société de gestion : DNCA FINANCE

Catégorie Quantalys : ACTIONS FRANCE

Gérants du fonds : JEAN-CHARLES MERIAUX, IGOR DE MAACK, MARIE-CLAIRE MAINKA, ADRIEN LE CLAINCHE

L’avis Nortia (analyse de CĂ©line Leurent)

En 2017, Centifolia a surperformĂ© sa catĂ©gorie (14,38% vs 12,37%) grĂące Ă  une sĂ©lection de valeurs et Ă  une gestion active efficaces. Avec 50% du portefeuille concentrĂ© sur les 10 premiĂšres lignes, on retrouve les plus fortes pondĂ©rations parmi les principaux contributeurs Ă  la performance 2017, Ă  l’image de ST Microelectronics (5.36%) qui a progressĂ© de 71% sur l’annĂ©e. AprĂšs un premier semestre haussier, des prises de bĂ©nĂ©fices sur certaines valeurs comme Fnac Darty et Vallourec, ont dĂ©gagĂ© une poche de liquiditĂ© de 3% pour saisir de nouvelles opportunitĂ©s. Cette poche a Ă©tĂ© progressivement renforcĂ©e en septembre suite aux tensions gĂ©opolitiques entre la CorĂ©e et les États-Unis et l’apprĂ©ciation de l’euro. Il aura fallu attendre octobre et les rĂ©sultats mitigĂ©s des publications pour que le gĂ©rant augmente l’expositions aux valeurs cycliques, avec l’entrĂ©e du chimiste Arkema et les renforcements de Total et d’Air France. À fin dĂ©cembre, Centifolia prĂ©sentait ainsi un taux d’investissement de 99%. En ce dĂ©but 2018, le fonds est positionnĂ© pour profiter de la reprise Ă©conomique en Europe (et particuliĂšrement du retard de la France), du rattrapage des valeurs value sur les valeurs de croissance et enfin du rattrapage des larges caps par rapport aux petites et moyennes capitalisations. La rĂ©partition du portefeuille conserve sa prĂ©fĂ©rence pour les valeurs cycliques (55%) via les secteurs de la technologie, de l’industrie et de l’automobile. Le reste est investi en valeurs dĂ©fensives, comme la santĂ©, la tĂ©lĂ©communication, l’agroalimentaire et les mĂ©dias. Avec une performance annualisĂ©e trois ans en avance sur ses rĂ©sultats de long terme (10.7% vs 9,34% annualisĂ© depuis sa crĂ©ation en octobre 2002) et une volatilitĂ© infĂ©rieure Ă  sa catĂ©gorie, ce fonds de conviction prĂ©sente les atouts nĂ©cessaires pour bĂ©nĂ©ficier d’une gestion carte blanche sur les actions françaises.

L’objectif Nortia

Centifolia est un fonds « actions françaises » qui vise Ă  surperformer l’indice CAC 40 dividendes rĂ©investis. Sa gestion se base sur une stratĂ©gie de « stock picking » comprenant au minimum 75% d’actions de sociĂ©tĂ©s de l’UE dont au minimum 60% basĂ©es en France.Le fonds possĂšde une approche rĂ©solument « value » et sĂ©lectionne des entreprises bĂ©nĂ©ficiant d’une structure financiĂšre solide et d’une grande qualitĂ© de management
 02/02/2018

Un fonds dans le viseur : DNCA Eurose
14/02/2018 PARLONS FINANCE

En 2017, DNCA Eurose a conservĂ© son avance sur sa catĂ©gorie (performance de 4.81% contre 3.73%), grĂące Ă  une exposition actions Ă©levĂ©e durant ces six derniers mois (35% en aoĂ»t 2017 et 32% en janvier 2018). Depuis le mois de septembre, les liquiditĂ©s ont Ă©tĂ© augmentĂ©es avec de nouvelles souscriptions non rĂ©investies (12% vs 7%) et ce, dans l’attente des prĂ©visions de rĂ©sultats du 4e trimestre et d’un Ă©ventuel repli du marchĂ©. Si, ces derniers jours, le scenario semble se rĂ©aliser plus vite que prĂ©vu, l’équipe de gestion qualifie cette correction de saine. En effet, l’augmentation des taux amĂ©ricains dans une Ă©conomie mondiale en accĂ©lĂ©ration n’a entraĂźnĂ©, pour le moment, qu’un effacement du fort dĂ©marrage de ce dĂ©but d’annĂ©e. Le positionnement d’Eurose n’a donc, fondamentalement, pas changĂ©. Le fonds tire profit d’une croissance mondiale harmonieuse entre les zones, ainsi que d’une dynamique plus forte en zone euro qu’aux États-Unis. L’exposition obligataire (51%) conserve un positionnement prudent, avec une maturitĂ© courte (2.9 ans) et une sensibilitĂ© faible (1.79). Si ce choix entraĂźne une baisse de rendement (0.57%), il permet de rester serein en cas de remontĂ©e de taux plus forte que prĂ©vue. À ce titre, les gĂ©rants resteront vigilants face aux tensions salariales aux États-Unis. En parallĂšle, L’exposition aux obligations indexĂ©es Ă  l’inflation sur les pays pĂ©riphĂ©rique (15%) a Ă©tĂ© renforcĂ©e sur l’Italie. Enfin, la recherche de rendement a conduit l’équipe Ă  participer Ă  de nouvelles Ă©missions (comme sur British American Tobacco cet Ă©tĂ©), Ă  renforcer le haut rendement (moins de 7%) et les convertibles (3.9%). CĂŽtĂ© actions (32%), le portefeuille, composĂ© d’une quarantaine de titres, a connu peu de changements ces derniers mois. Des prises de profit en juillet ont rĂ©duit l’exposition aux tĂ©lĂ©coms (sur Orange et sur Belgium Telecom). Le portefeuille a intĂ©grĂ© la sociĂ©tĂ© Carmila, sociĂ©tĂ© fonciĂšre des magasins Carrefour, dĂšs son introduction en bourse en juillet dernier, tandis que le regain de volatilitĂ© en aoĂ»t a permis un renforcement des expositions d’Air France et de Zodiac. Avec une performance annualisĂ©e trois ans de 2.75% et une volatilitĂ© de 5.34%, Eurose atteint ses objectifs de prĂ©servation du capital et de gĂ©nĂ©ration de rendement, quel que soit le contexte macro-Ă©conomique. Parmi les fonds les plus dĂ©tenus sur nos contrats, ce fonds flexible prudent nous semble toujours tenir le cap pour traverser ce contexte de normalisation des politiques monĂ©taires.

On a comparĂ© deux fonds qui ont le mĂȘme « risque Â»â€Š
Publié le 26 Février 2018

Le fonds DNCA Evolutif a récemment vu son indicateur de risque SRRI baisser de 5 à 4 sur une échelle de 7.

En thĂ©orie, il a donc aujourd’hui le mĂȘme « niveau de risque Â» que le fonds Eurose de la mĂȘme maison.

Or, DNCA Evolutif est un fonds flexible dont les bornes d’exposition actions Ă©voluent entre 30% et 100% tandis qu’Eurose peut faire varier cette exposition actions entre 0% et 35%.

On a donc voulu vĂ©rifier l’évolution de ces deux fonds lors des 5 derniĂšres annĂ©es sachant que leur performance est similaire sur la pĂ©riode (Eurose : +26,44% et DNCA Evoultif : +27,11% entre le 19/02/2013 et le 22/02/2018)

Le graphique montre que la volatilité est bien supérieure sur le fonds DNCA Evolutif que sur Eurose.

Il y a donc vraiment un problĂšme sur les indicateurs SRRI du DICI.

Les deux fonds DNCA sont trĂšs bons et 100% complĂ©mentaires
 mais bonne chance pour expliquer Ă  votre client que le risque y est le mĂȘme !

Le nouveau fonds patrimonial de DNCA

Publié le 19 Mars 2018

Pascal Gilbert et François Collet

DNCA a renforcĂ© son Ă©quipe taux en septembre dernier avec l’arrivĂ©e de deux anciens de La Française AM ; François Collet et Pascal Gilbert.

SpĂ©cialistes en multistratĂ©gie obligataire, c’est tout naturellement qu’ils ont lancĂ© le fonds DNCA Invest Alpha Bonds.

François Collet nous a exposĂ© la stratĂ©gie et l’actualitĂ© de ce fonds nouvellement créé en dĂ©cembre 2017.

Objectifs du fonds :

Le fonds se veut patrimonial grĂące Ă  une logique de performance absolue que les gĂ©rants ont toujours voulu privilĂ©gier. Le « contrat » est avant tout d’encadrer le risque avec une volatilitĂ© ex-ante cible qui se doit d’ĂȘtre infĂ©rieure Ă  5%. DĂšs lors, comme le note le gĂ©rant, le fonds ne sera jamais dans les premiers du classement, surtout sur pĂ©riode courte. En outre, sensibles Ă  la liquiditĂ© fluctuante du marchĂ© obligataire, ils s’imposent un « liquidity score » bloomberg de 75%. Celui-ci est mĂȘme de 98% pour le fonds Ă  ce jour. L’objectif de performance est de surperformer l’Eonia de 2,5%.

Les investissements obligataires peuvent se rĂ©aliser Ă  la fois au travers d’emetteurs govies ou corporate mais les pays de l’OCDE reprĂ©sentent au minimum 75%. L’exposition devises hors euro peut elle aller jusqu’à un maximum de 20% du portefeuille. La sensibilitĂ© du fonds pourra Ă©voluer entre -3 et +7.

Aux dires mĂȘme du gĂ©rant, les comparables de DNCA Alpha Bonds sont parmi d’autres EDR Bond Allocation et H20 Adagio.

Stratégie de gestion :

La stratĂ©gie repose sur un process top down implĂ©mentĂ© lors de leur expĂ©rience Ă  la Française AM dĂšs 2006. Il repose sur quatre piliers d’analyse macroĂ©conomique : la croissance, l’inflation, la politique monĂ©taire et la politique fiscale.

L’analyse se fait Ă  la fois en niveau et en tendance en prĂȘtant une attention particuliĂšre aux phases du cycle Ă©conomique. Une fois les zones gĂ©ographiques attractives dĂ©celĂ©es, les gĂ©rants utilisent alors un modĂšle de valorisation intitulĂ© R.A.T.P pour Risk Adjusted Term Premium. N’y voyez pas lĂ  un nouveau navigo indispensable pour s’embarquer sur les marchĂ©s financiers mais plutĂŽt un outil proche du ratio de Sharpe et permettant d’évaluer si le rendement escomptĂ© d’un placement est suffisant pour supporter son risque induit. Il se traduit mathĂ©matiquement par le surplus de rendement supĂ©rieur par rapport au taux swap 3 ans divisĂ© par la volatilitĂ© historique du sous-jacent. En d’autres termes et sous une double allĂ©gorie ce ratio permet de savoir si le jeu en vaut la chandelle ou s’il est prĂ©fĂ©rable d’attendre le prochain train-trend
 ?

Il en rĂ©sulte une gestion de conviction, marquĂ©e par des paris concentrĂ©s et donc lisibles puisque limitĂ©s en moyenne autour de 10 convictions longues ou courtes en portefeuille. Nous noterons Ă©galement que les gĂ©rants prĂ©fĂšrent trouver des investissements assez contrariants car les paris consensuels sont souvent peu rĂ©munĂ©rateurs. Certains principes de bon sens viennent complĂ©ter le process comme celui qui consiste Ă  Ă©viter de « perdre comme un riche et gagner comme un pauvre » 

Avis du gérant sur la conjoncture :

Europe : 2Ăšme zone exportatrice au monde aprĂšs la Chine, la croissance europĂ©enne profite de la bonne dynamique mondiale mais Ă©galement de la consommation interne et de l’investissement privĂ©. DĂšs lors, celle-ci n’est plus autant soumise Ă  la dĂ©pense publique et s’auto-entretient. Dans un contexte d’inflation contenue entre 1,3 et 1,5%, la banque centrale europĂ©enne demeurera trĂšs accommodante, le quantitative easing devant perdurer jusqu’à fin 2018 et aucune hausse de taux n’étant attendue avant le second semestre 2019.
Etats-Unis : la croissance AmĂ©ricaine demeure soutenue et mĂȘme en accĂ©lĂ©ration sur la pĂ©riode rĂ©cente mais elle est moins bien Ă©quilibrĂ©e qu’en Europe et donc plus fragile. En outre, l’inflation devrait accĂ©lĂ©rer sur les douze prochains mois, accentuĂ©e par l’effet de la baisse du dollar. François Collet explique ainsi qu’une baisse de 10% de la devise entraine gĂ©nĂ©ralement une hausse de +0,25% de l’inflation sur un an. La hausse des prix pourrait donc atteindre 3% pendant l’étĂ©, surprenant des marchĂ©s financiers peu prĂ©parĂ©s Ă  un tel mouvement. Dans ce contexte, les taux 10 ans pourraient Ă©voluer autour de 3,25%-3,5%. La fin du cycle interviendrait fin 2019 avec l’ultime mouvement de hausse de taux de la Fed.

Dans ce contexte, l’équipe de gestion n’est Ă©videmment pas acheteuse d’obligations AmĂ©ricaines. NĂ©anmoins, malgrĂ© un contexte plus porteur, les obligations corporate europĂ©ennes ne sont pas non plus privilĂ©giĂ©es en raison d’une valorisation excessive. En outre, la volatilitĂ© actuelle du high yield Ă  2% incite Ă  la prudence car elle se situe sur des niveaux bien plus faibles qu’historiquement (autour de 6%).

Le fonds privilĂ©gie donc Ă  ce jour les obligations d’Etat de la zone euro ainsi qu’australiennes au dĂ©triment des obligations AmĂ©ricaines et anglaises qui figurent, elles, parmi les positions short du fonds.

Les liquiditĂ©s se situent sur des niveaux Ă©levĂ©s Ă  22% contre 15% historiquement mais ceci s’explique entre autres par des positions sur produits dĂ©rivĂ©s.

Au final, le discours, par ailleurs trĂšs clair du gĂ©rant, et le process sont cohĂ©rents avec le portefeuille actuel ce qui est plutĂŽt bon signe. A l’heure (de pointe ?) d’afflux de liquiditĂ©s sur le marchĂ© obligataire, la discipline de gestion devrait permettre Ă  ce fonds de se comporter de maniĂšre satisfaisante en relatif.

Le point sur Eurose (DNCA Investments)
11/05/2018 PARLONS FINANCE

Poche taux : 57%. Une allocation diversifiée, une gestion dynamique du risque

La maturitĂ© moyenne des obligations dĂ©tenues est courte (3,14 annĂ©es) et l’échĂ©ancier est trĂšs concentrĂ© sur les 3 prochaines annĂ©es (17% des titres arrivent Ă  terme en 2018 puis 18% en 2019 et 22% en 2020).

Comment gérez-vous activement les flux de liquidités correspondants pour saisir de nouvelles opportunités sur les taux et diluer les risques au sein du portefeuille ?

Cette politique visant Ă  disposer d’un Ă©chĂ©ancier concentrĂ© sur un avenir proche a Ă©tĂ© mise en place depuis plusieurs annĂ©es face aux Ă©pisodes de volatilitĂ© Ă©levĂ©e qu’a traversĂ©s le marchĂ© obligataire en zone euro. Pendant les pĂ©riodes calmes comme en 2017, les opportunitĂ©s sont plus rares et la part de liquiditĂ©s est augmentĂ©e. Ce sont autant de moyens qui peuvent ensuite ĂȘtre mobilisĂ©s dĂšs que les marchĂ©s se dĂ©gradent, comme cela a Ă©tĂ© le cas Ă  partir du mois de fĂ©vrier.

Cette maniĂšre de travailler garde tout son intĂ©rĂȘt pour les annĂ©es Ă  venir face Ă  une Banque centrale qui devrait retirer progressivement son soutien massif aux diffĂ©rents secteurs du marchĂ© obligataire.

En ce sens, l’identification et la rĂ©partition des risques sont effectivement essentielles afin de maitriser des corrĂ©lations probablement coĂ»teuses lors des Ă©pisodes de volatilitĂ©, comme ce pourrait ĂȘtre le cas entre les actions et les marges de crĂ©dit, par exemple.

Dans une optique de dynamiser le couple rendement/risque du fonds, les obligations souveraines des pays d’Europe du Sud sont-elles intĂ©ressantes Ă  vos yeux ?

La dynamique de convergence des taux au sein de la zone euro reste effectivement forte ces derniers mois. Elle trouve sa source dans la consolidation de la croissance Ă©conomique avec comme consĂ©quence l’amĂ©lioration des ratios de dĂ©fi et d’endettement des pays pĂ©riphĂ©riques.

ConsidĂ©rant le retour du risque systĂ©mique peu probable en zone euro, les dettes souveraines espagnoles et italiennes sont maintenues Ă  hauteur de 18% des encours du fonds, soit prĂšs du tiers de la part obligataire. A l’avenir, ces titres devraient se comporter plutĂŽt en stabilisateur du couple rendement/risque lors des Ă©pisodes de volatilitĂ©, grĂące notamment Ă  leur indexation sur l’inflation.

Envisagez-vous d’augmenter la partie dĂ©diĂ©e aux obligations convertibles (4% du fonds actuellement) et peuvent-elles revenir Ă  des niveaux plus consĂ©quents au sein de votre allocation comme par le passĂ© (13,5% du portefeuille en 2013) ?

Les obligations convertibles sont un outil intĂ©ressant au sein d’une gestion diversifiĂ©e. Mais leur profil technique actuel prĂ©sente, en dehors de quelques exceptions, assez peu d’intĂ©rĂȘt et l’investissement se porte plutĂŽt de maniĂšre directe sur les actions.

Face Ă  la double thĂ©matique du retour estimĂ© de l’inflation en zone euro et de la hausse annoncĂ©e des taux d’intĂ©rĂȘt, comment vous positionnez-vous ?

Comme évoqué précédemment, les liquidités sont un outil essentiel pour se prémunir contre les mouvements de marché qui ne manqueront pas de survenir suite au retrait des Banques centrales, et pour les mettre à profit.

Mais dans la construction du portefeuille, nous disposons Ă©galement d’outils pour faire face Ă  ces enjeux, Ă  l’image des titres courts, Ă  coupon variable ou encore des emprunts indexĂ©s sur l’inflation.

Et puis bien sĂ»r les actions, dont le comportement lors d’une hausse de taux devrait ĂȘtre positif, surtout si celle-ci trouve son origine dans un regain maitrisĂ© de l’inflation.

Poche actions : 31%. Le moteur de performance du fonds, un biais « value Â» et dĂ©fensives

Face aux valorisations du marché, les actions de la zone euro sont-elles toujours aussi attractives et quel potentiel de revalorisation espérez-vous ?

Dans un contexte oĂč l’inflation reste modĂ©rĂ©e et oĂč les taux rĂ©els progressent peu, la valorisation des marchĂ©s d’actions de la zone euro exprimĂ©e par un multiple de 14 fois les rĂ©sultats de l’annĂ©e en cours reste raisonnable.

La bonne dynamique des bĂ©nĂ©fices avec des progressions moyennes de rĂ©sultats attendues autour de 8% en 2018 et en 2019 donne un ordre de grandeur du potentiel de revalorisation des marchĂ©s (dividendes inclus) dans un environnement oĂč les taux et les changes resteraient constants.

Vous privilégiez plutÎt des valeurs de large capitalisation, avec un biais value, défensif et capables de délivrer des dividendes réguliers.

Avez-vous un secteur ou une société en particulier à mettre en avant pour illustrer cette conviction de gestion ?

Pour des raisons de valorisation et de liquiditĂ©, plus de 85% du portefeuille d’actions d’Eurose est investi dans des sociĂ©tĂ©s de la zone euro dont la capitalisation boursiĂšre dĂ©passe les 5 milliards d’euros avec un biais value affirmĂ©.

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, la principale conviction de l’équipe de gestion a concernĂ© le secteur pĂ©trolier. Elle s’est traduite par un net renforcement de la ligne Total, devenue la 1Ăšre position du portefeuille avec une pondĂ©ration relevĂ©e de 1,5% Ă  2,2% au cours des 4 derniers mois ainsi que par l’entrĂ©e de Royal Dutch dans le fonds Ă  hauteur de 0,5% des actifs.

Pensez-vous renforcer prochainement la poche actions jusqu’à atteindre son maximum statutaire (35% du fonds) ?

Avec une exposition aux actions actuellement comprise entre 32 et 33%, Eurose est dĂ©jĂ  proche de sa limite fi Ă©e Ă  35%. Il n’est pas envisagĂ© d’utiliser Ă  court terme la marge de manƓuvre restante sauf nouvel Ă©pisode de volatilitĂ© qui viendrait off des opportunitĂ©s d’investissement sur les marchĂ©s.

Liquidités : 12%. Pour saisir les opportunités sur le marché des actions et des obligations

La part de liquidités a doublé depuis juin 2016, pour quelle(s) raison(s) ?

Le net renforcement des actions en 2016 au-delĂ  de 30% des actifs s’est accompagnĂ© d’une rĂ©duction de l’enveloppe de risque allouĂ©e Ă  la poche obligataire de maniĂšre Ă  Ă©viter un cumul de risques qui dans certaines situations aurait pu ĂȘtre trĂšs dommageable au portefeuille.

Nous ajoutons que les faibles rendements offerts par les marchĂ©s obligataires rendent le coĂ»t d’opportunitĂ© de la trĂ©sorerie assez faible aujourd’hui.

Utilisez-vous cette trĂ©sorerie comme un coussin protecteur ou plutĂŽt pour saisir de nouvelles opportunitĂ©s sur les marchĂ©s avec le retour de la volatilitĂ© depuis le dĂ©but d’annĂ©e ?

Certes, cette trĂ©sorerie en rĂ©duisant le risque global du portefeuille sert de coussin protecteur au fonds, mais elle autorise aussi une forte rĂ©activitĂ© de la part de l’équipe de gestion sur tous les marchĂ©s (actions, obligations et convertibles) tant sur des opĂ©rations du marchĂ© primaire que du secondaire.

Ce fonds a collectĂ© 650 millions en moins d’un an mais on ne peut pas vous parler de ses performances

Publié le 14 Mai 2018

Pascal Gilbert, gérant obligataire chez DNCA

En amont de la table ronde du 16 mai Ă  Paris, Pierre Bermond, fondateur d’EOS Allocations, s’est entretenu avec Pascal Gilbert, gĂ©rant de DNCA Invest Alpha Bonds qui participera Ă  la table ronde « performance absolue ». L’entretien a Ă©tĂ© l’occasion de faire un point quelques mois aprĂšs le lancement du fonds.

La crĂ©ation du fonds est rĂ©cente mais il a dĂ©jĂ  collectĂ© plus de 650 millions d’Euros. Le fonds ayant moins d’un an, on ne peut pas dĂ©voiler les performances mais juste signaler que la derniĂšre VL est Ă  101,34 pour la part A.

PremiĂšre originalitĂ© par rapport aux autres fonds, il n’y a quasiment pas de crĂ©dit (obligations entreprises) dans le fonds. Selon le gĂ©rant, « l’investisseur n’est plus payĂ© pour le risque sur les obligations d’entreprises ». Or « tout ce qui est cher finit par baisser ». « Cela a Ă©tĂ© une opportunitĂ© extraordinaire depuis 3-4 ans, c’est terminĂ© ».

Le fonds n’a pas non plus d’exposition Ă  la sensibilitĂ© obligataire. En somme pas de « carry » ou de portage obligataire.

Alors sur quoi le fonds est-il investi ?

Les vues macro-Ă©conomiques du gĂ©rant complĂ©tĂ©es par le modĂšle montrent que certains pays comme le Canada, les US et le Royaume-Uni sont chers. A l’inverse, des pays comme l’Australie, le Chili ou encore la Pologne offrent de la valeur. Le fonds est donc vendeur des premiers et acheteurs des seconds.

Sur tous les pays, le fonds est sur des stratĂ©gies plus complexes que se mettre long ou short de sensibilitĂ©. Il existe par exemple des stratĂ©gies de courbe ou des stratĂ©gies de points mort d’inflation. A titre d’exemple et pour les plus techniques, sur les US le fonds est short de la partie longue de la courbe et long la partie courte. Sur l’Europe, le fonds est short du 5 ans allemand, ( Ă  -0,10%, pas grand risque Ă  le shorter) et long du 10 ans swap Euro. Les taux longs ne peuvent pas vraiment augmenter en zone Euro selon le gĂ©rant.

Le fonds peut avoir Ă©galement 20% d’exposition aux devises mais la stratĂ©gie est peu activĂ©e en ce moment.

A quoi est sensible le portefeuille en ce moment ?

« Finalement à pas grand-chose ! » dixit Pascal Gilbert. Le pire moment pour le fonds (certes sur un historique court) a été le « fly to quality » aprÚs les propos de Trump sur le protectionnisme. Le fonds a perdu -0,10%.

GrĂące Ă  des prises de positions plus en arbitrage qu’en directionnel, le fonds a peu de volatilitĂ©. Elle est proche de 1,5% alors que le budget max est de 5%.

Un nouveau fonds chez DNCA qui dépasse déjà le milliard sous gestion

Publié le 10 Juillet 2018

LancĂ© en dĂ©cembre dernier, DNCA Invest Alpha Bonds a vu son encours atteindre 1,07 milliard d’euros.

Pascal Gilbert, gérant obligataire chez DNCA

Lors des UniversitĂ©s d’étĂ© de la plateforme SĂ©lection 1818, Pascal Gilbert, le nouveau gĂ©rant de DNCA Invest Alpha bonds, est revenu devant plus de 150 conseillers sur sa vision de la macro-Ă©conomie, Ă©lĂ©ment essentiel dans son process de construction de portefeuille.

La question principale est de savoir si on a assisté à un pic de croissance dans le monde. Il est vrai que les surprises économiques se tassent aux Etats-Unis et sont négatives en Europe. Le gérant a donc fait un point de situation dans les grandes zones économiques :

Etats-Unis :

Globalement l’économie va bien :

La croissance US est la 2Ăšme la plus longue de l’histoire mais l’intensitĂ© en est faible
CÎté entreprises, tous les voyants sont au vert
Le chĂŽmage est au plus bas
Il y a eu un effet booster significatif avec la baisse de la fiscalitĂ© sur les entreprises et sur les mĂ©nages. A plus long terme, avec de telles mesures, il existe un risque d’aller dans le mur mais ce n’est pas pour tout de suite. Avant de se positionner pour ce retournement, il faut jouer la premiĂšre partie du scĂ©nario Ă  savoir une Ă©conomie en bonne santĂ©.

Mais l’environnement est moins favorable :

L’endettement a augmentĂ© surtout sur les entreprises non financiĂšres. Or les taux sont en train de remonter. Le risque est rĂ©el.

Conclusion : risque Ă  long terme mais court terme positif

Zone Euro :

Indicateurs moins favorables
Mais la croissance est soutenable. Elle est plus saine qu’aux Etats-Unis avec beaucoup moins de crĂ©dit.

Conclusion : risque Ă  court terme mais positif Ă  long terme

Emergents :

Les risques s’accumulent. Le gĂ©rant n’a pas beaucoup dĂ©veloppĂ© cette partie car son portefeuille est actuellement plus positionnĂ© sur les pays dĂ©veloppĂ©s.

Donc l’environnement est plus complexe qu’il y a un ou deux ans. On vient de vivre 10 ans de facilitĂ©. Attention aux annĂ©es Ă  venir.

Pascal Gilbert est ensuite revenu sur le positionnement de son fonds : DNCA Invest Alpha bonds. Ce fonds est un fonds obligataire « tout terrain ». Le gĂ©rant a d’abord rĂ©affirmĂ© que certes l’environnement obligataire est difficile mais il y a encore des choses Ă  faire.

Le gérant fait attention à la liquidité. Il alerte sur les fonds qui ont une pondération importante sur les actifs peu liquides (High Yield, subordonnées
).

4 paramĂštres principaux rentrent dans son champ d’analyse : croissance, inflation, politique monĂ©taire et politique fiscale. Ce qui importe c’est la dynamique de ces 4 paramĂštres.

L’indicateur privilĂ©giĂ© de Pascal Gilbert est le ratio RATP (Risk Adujsted Term Premium) soit une prime par unitĂ© de risque. Si l’on devait l’expliciter pour un client final le gĂ©rant cherche Ă  savoir si le jeu en vaut la chandelle, ce ratio regarde « le prix de l’incertitude ».

Selon cet indicateur, les zones attractives se trouvent en Europe et les zones dont il faut rester Ă  l’écart sont les Ă©mergents et dans une moindre mesure des US. Le fonds n’a quasiment pas de risque crĂ©dit. Pascal Gilbert estime que sur ce segment l’investisseur n’est pas payĂ© pour le risque. Le fonds est donc aujourd’hui Ă  prĂšs de 90% sur des emprunts d’Etat. Dans le dĂ©tail, le fonds est short des obligations Canada, UK et un peu Allemagne et Ă  l’inverse acheteur de l’Australie, la France, l’Espagne, le Portugal, et l’Europe du Nord.

On ne peut pas vous parler de la performance puisque le fonds a moins d’un an mais disons que cette stratĂ©gie est pour l’instant gagnante : le fonds a une VL de 101,52 (part I) aprĂšs un lancement Ă  100 il y a 6 mois.

Comment sont gérés les 10 milliards du fonds Eurose de DNCA

Publié le 23 Juillet 2018

Interview de Romain Grandis, co-gérant du fonds Eurose (10,6 milliards sous gestion) avec Jean-Charles Mériaux, Philippe Champigneulle, Damien Lanternier, Adrien Le Clainche et Baptiste Planchard

H24 : Quel est l’objectif du fonds Eurose ?

Romain Grandis : Notre objectif est d’environ 4 Ă  5 % de performance absolue par an, avec une volatilitĂ© maximum autour de 5 %. Eurose est un fonds patrimonial par excellence avec un track record de plus de 15 ans maintenant. Sur ces 15 derniĂšres annĂ©es, c’est ce qui a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© puisque nous avons enregistrĂ© 4,72 % de performance annualisĂ©e entre mai 2003 et mai 2018, avec une volatilitĂ© de 4,14 % sur cette pĂ©riode.

H24 : Avez-vous des limites de taille ou de secteur d’activitĂ© pour la sĂ©lection des sociĂ©tĂ©s ?

Romain Grandis : En dehors de la devise (euro), nous n’avons aucune contrainte a priori. C’est vraiment de la sĂ©lection de titres, une gestion bottom-up, autant sur les actions que sur les obligations. C’est Ă©galement une gestion de conviction, la marque de fabrique de DNCA Finance.

Le portefeuille actions est assez concentré, avec une quarantaine de lignes, en revanche pour assurer sa liquidité le portefeuille obligataire est investi sur plus de 200 titres.

H24 : Quel est le poids de la poche actions par rapport aux obligations ?

Romain Grandis : Nous sommes autorisĂ©s Ă  dĂ©tenir jusqu’à 35 % d’actions et aujourd’hui nous en dĂ©tenons 31 %. Il y a six mois et l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, nous Ă©tions montĂ©s jusqu’à 34 %. Mais nous avons rĂ©duit la poche actions aprĂšs la forte performance de cette classe d’actif.

H24 : Vous nous avez parlĂ© des obligations d’entreprises, mais avez-vous des obligations d’État ?

Romain Grandis : Sur les obligations, nous n’avons pas de limitation de catĂ©gorie. Nous pouvons dĂ©tenir des obligations souveraines, d’entreprise y compris bancaires, Ă  taux fixe, Ă  taux variable, des convertibles aussi, tout est autorisĂ© et Ă  nous d’exploiter ces possibilitĂ©s. Aujourd’hui, nous dĂ©tenons 4 % de convertibles et 17 % d’obligations souveraines, dont 14 % indexĂ©es sur l’inflation – essentiellement investies sur l’État italien – et 40 % sur des obligations d’entreprise. Nous continuons de penser que l’inflation future reste sous-Ă©valuĂ©e par les marchĂ©s, et que l’intĂ©gritĂ© de la zone euro n’est pas menacĂ©e.

Par ailleurs, la sensibilitĂ© du fonds Ă  la remontĂ©e des taux d’intĂ©rĂȘt est faible, puisqu’elle est autour de 1 pour le portefeuille global.

H24 : Aux États-Unis, que redoutez-vous le plus, le resserrement monĂ©taire ou les dĂ©clarations du prĂ©sident Trump ?

Romain Grandis : Ces deux risques sont effectivement Ă  prendre en compte.

On ne peut pas sous-estimer l’impact des tweets de D. Trump sur les marchĂ©s financiers, mais Ă©galement sur la confiance des chefs d’entreprise dans le monde entier.
Par ailleurs, le resserrement monĂ©taire aux États-Unis est bien entamĂ© et plutĂŽt bien apprĂ©hendĂ© par les marchĂ©s. La hausse des taux induite viendra grever les finances publiques amĂ©ricaines, Ă©galement mises Ă  mal par les dĂ©penses supplĂ©mentaires du gouvernement.

H24 : Pouvez-vous intervenir rapidement sur l’allocation d’actifs du portefeuille ?

Romain Grandis : Bien sĂ»r. D’une part, nos investissements sont suffisamment liquides pour pouvoir ĂȘtre cĂ©dĂ©s rapidement en cas d’évolution de nos convictions. D’autre part, nous conservons historiquement une part de trĂ©sorerie assez importante pour ĂȘtre Ă  mĂȘme de saisir les opportunitĂ©s lorsqu’elles se prĂ©sentent (et pour amortir les chocs Ă©ventuels). Cette part de liquiditĂ© est aujourd’hui de 12 %, son niveau maximum historique.

Il faut noter qu’en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, le caractĂšre Ă  long terme de nos convictions implique une Ă©volution progressive de l’allocation d’actifs, sans Ă -coups ni revirements hebdomadaires ou mensuels.

H24 : Sur la dette d’entreprise, ĂȘtes-vous allĂ© chercher du rendement sur des obligations High Yield ?

Romain Grandis : Dans son portefeuille obligataire, Eurose a pour contrainte de maintenir au moins 50 % d’émissions notĂ©es Investment Grade. Aujourd’hui et de façon stable dans le temps, ce chiffre est d’environ deux tiers. Nous sommes restĂ©s trĂšs disciplinĂ©s face au risque de crĂ©dit, et n’avons pas participĂ© Ă  une « chasse au rendement » ; nous avons prĂ©fĂ©rĂ© accepter un rendement faible, associĂ© Ă  un risque faible.

H24 : Sur les actions, quelle tendance ?

Romain Grandis : Nous observons un retour de la volatilitĂ© que nous accueillons plutĂŽt favorablement. Pour nous, c’est un retour Ă  une situation normale, pour les marchĂ©s qui ont besoin de cette volatilitĂ©, et pour nous afin de trouver des opportunitĂ©s d’investissement. En termes de secteurs, nous nous intĂ©ressons bien sĂ»r Ă  la digitalisation, mais qui ne touche pas seulement le secteur technologique puisqu’elle concerne tous les secteurs.

Nous n’investissons pas dans des « thĂšmes », mais principalement dans des sociĂ©tĂ©s. Dans notre recherche d’opportunitĂ©s – autant sur les actions que sur les obligations – la valorisation est Ă  la base de la construction et de l’évolution du portefeuille.

H24 : Est-ce que le fonds Eurose est concernĂ© de prĂšs ou de loin par l’ESG ?

Romain Grandis : Nous n’avons pas de contrainte aujourd’hui. Toutefois, DNCA Finance a signĂ© des accords internationaux sur ce sujet (UNPRI : Principes pour l’Investissement responsable des Nations Unies). C’est une prĂ©occupation grandissante dans la gestion de nos fonds.

De plus, depuis toujours, nous sommes extrĂȘmement attentifs aux aspects de Gouvernance ; nous venons d’ailleurs de recruter LĂ©a Dunand-Chatellet, spĂ©cialiste ISR.

H24 : Eurose, pourquoi ce nom ?

Romain Grandis : Il a Ă©tĂ© choisi par le crĂ©ateur du fonds Jean-Charles MĂ©riaux. Ce nom fait rĂ©fĂ©rence au fonds en Euro des compagnies d’assurance (dont Eurose est un complĂ©ment naturel), Ă  la zone Euro, et enfin Ă  la thĂ©matique florale des roses chĂšre Ă  DNCA : les fonds Centifolia et Gallica en sont les deux autres exemples.

H24 : Enfin, donnez-moi un argument pour souscrire Ă  votre fonds !

Romain Grandis : Eurose est gĂ©rĂ© de façon Ă  constituer le socle de toute allocation patrimoniale. C’est un fonds lisible, peu volatil et aux performances reconnues. Nous avons une stabilitĂ© de la performance autour de 4,5 Ă  5 % sur 10 ans.

Un fonds dans le viseur » : DNCA Évolutif
Publié le 17 Octobre 2018

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, DNCA Évolutif rĂ©alise au 12/10/18 une performance nĂ©gative de -3,88% contre -2,25% pour sa catĂ©gorie dans un contexte de marchĂ© plus volatil. Retour des anticipations d’inflation, tensions gĂ©opolitiques ou encore dĂ©synchronisation de la croissance mondiale : ces motifs ont justifiĂ© la prĂ©fĂ©rence pour les actions, en Ă©change d’un pilotage dynamique de l’exposition. Cette derniĂšre est passĂ©e de 65% dĂ©but 2018 Ă  70% en mars pour profiter des regains de risques ponctuels en renforçant les fortes convictions. Suite Ă  des prises de profit sur la partie cyclique du portefeuille et sur des titres dĂ©fensifs aux valorisations attractives, les actions ont Ă©tĂ© rĂ©duites de 10% Ă  fin avril, puis renforcĂ©es en septembre (65%).

CÎté stratégie action, le gérant Pierre Pincemaille conserve sa préférence pour les entreprises peu endettées qui ne souffriront pas de la remontée des taux. En complément, la recherche de rendements élevés et de croissance à un prix raisonnable est maintenue. Nous retrouvons, par exemple, les valeurs pétroliÚres au business model stable comme Shell et Total, qui bénéficient de la hausse de la demande de gaz en Chine et dont les activités de raffinage profitent de la hausse du prix du baril. Bien que les performances du secteur des télécoms soient décevantes, les convictions en portefeuille sont conservées voire renforcées comme Deutsche Telekom et Orange, grùce à leur profil de risque toujours attractif.

Par ailleurs, l’équipe de gestion a renforcĂ© l’exposition aux pharmaceutiques (via Sanofi et Novartis). Elle estime que ces deux sociĂ©tĂ©s en ont fini avec les importantes tombĂ©es de brevets et une R&D insuffisante : de nouveaux mĂ©dicaments sont en cours de lancement et une nouvelle gĂ©nĂ©ration de managers participent activement Ă  la transformation de ces sociĂ©tĂ©s.

Début octobre, le fonds se compose à 91% de grandes capitalisations, pour traverser plus sereinement les pics de volatilité. Les small et midcaps investies sont des valeurs liées au secteur pétrolier (Vallourec) ou à la thématique de la transition digitale, comme Sopra Steria ou la société espagnole de services informatiques et de défense Indra.

CĂŽtĂ© taux, le portefeuille maintient une maturitĂ© courte (<2 ans) pour ne pas ĂȘtre impactĂ© par la hausse de l’inflation et par la hausse de taux. Ce positionnement gĂ©nĂšre en contrepartie un faible rendement actuariel (environ 1%) contrebalancĂ© par le rendement de la poche actions (3,2%).

Enfin, les gĂ©rants adoptent une stratĂ©gie opportuniste comme avec l’obligation Vallourec 2024 qui offre un rendement supĂ©rieur Ă  6%. Avec une performance annualisĂ©e 3 ans de 2,16% (vs 3% pour sa catĂ©gorie), DNCA Évolutif tarde, ces derniĂšres annĂ©es, Ă  rattraper son retard sur sa catĂ©gorie.

Dans cette attente, ce fonds honore toujours son objectif de préservation du patrimoine et de génération de rendement sur le long terme. Souhaitons que son positionnement actuel, pro rotation sectorielle au profit des valeurs values, lui soit favorable.

Rédigé le 12 Octobre 2018 par Céline Leurent, Responsable Analyste FinanciÚre chez NORTIA.

Un fonds dans le viseur » : Eurose
Publié le 8 Novembre 2018

Chaque semaine, Nortia vous propose un commentaire dĂ©taillĂ© d’un OPCVM prĂ©sent sur ses contrats, d’aprĂšs une analyse quantitative et qualitative. L’occasion de dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir une gestion de qualitĂ© ou une nouvelle classe d’actifs pour de futurs investissements.

Cette semaine dans


Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, DNCA Eurose rĂ©alise une performance nĂ©gative dans un environnement plus volatile (-3.46% vs -3.89% pour sa catĂ©gorie).

Pour l’équipe de gestion, le retour des anticipations d’inflation, la dĂ©synchronisation de la croissance mondiale et la persistance des tensions gĂ©opolitiques justifient une exposition mesurĂ©e aux actions et un positionnement obligataire prudent (respectivement 31.5% et 57%).

Dans le dĂ©tail, la poche obligataire prĂ©sente une sensibilitĂ© taux faible (1.71) et conserve une maturitĂ© courte (infĂ©rieure Ă  3 ans). Elle se compose d’obligations Ă  taux fixes, Ă  taux variables, d’obligations souveraines indexĂ©es Ă  l’inflation et d’hybrides corporates (respectivement 24%, 10.7%, 12.20% et 5.4%). Si cette stratĂ©gie diminue nĂ©cessairement le rendement actuariel de Eurose (1.5%), les gĂ©rants sont satisfaits de ce positionnement : Ă  court terme, il protĂšge le fonds d’une baisse de valorisations provoquĂ©e par la remontĂ©e des taux ; tandis qu’à moyen terme il profitera des tombĂ©es d’échĂ©ances pour renforcer la poche obligataire sur des Ă©chĂ©ances plus longues et avec de meilleurs rendements (50% du portefeuille arrive Ă  maturitĂ© en 2020).

CÎté actions, les gérants privilégient les titres values décotés et qui offrent des perspectives de rendement attractives (rendement de la poche action : +3.2%). La sélection se concentre sur les secteurs de la technologie, sur les valeurs financiÚres et également sur les médias avec Bouygues par exemple. Malgré le récent profit warning sur le groupe industriel français, les gérants maintiennent la position (environ 1%). Le titre affiche un rendement estimé de 50% à 18 mois, grùce à un carnet de commande étoffée dans le cadre du Grand Paris.

Dans l’attente d’un environnement Ă©conomique plus stable et prometteur, l’actuel sous-rĂ©gime des moteurs de performance participe Ă  la rĂ©duction des risques de court terme, sans toutefois compromettre les perspectives de rendement sur son horizon de placement recommandĂ©.

Avec une performance annualisée de 2.43% pour sa catégorie, DNCA Eurose reste une solution diversifiée sensée pour vos clients risquophiles.

Rédigé le 2 novembre 2018 par Céline Leurent, Responsable Analyste FinanciÚre chez NORTIA.