DNCA

27 JUILLET 2009 : LA VIE DES MARCHÉS :

Vendredi dernier, le CAC 40, aprĂšs neuf sĂ©ances consĂ©cutives de hausse, a terminĂ© la semaine en baisse mais il finit tout de mĂȘme Ă  3 366 points soit une hausse de 4,60% par rapport Ă  la semaine passĂ©e. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a grimpĂ© de presque 4% sur la semaine pour clĂŽturer Ă  9 094,23 points (son plus haut niveau depuis dĂ©but novembre 2008). Par rapport aux points bas touchĂ©s dĂ©but mars, Wall Street a progressĂ© de plus de 35%, Paris de 33% et Londres de 59%. Ces euphories boursiĂšres ont notamment Ă©tĂ© alimentĂ©es par les rĂ©sultats ! meilleurs que prĂ©vu enregistrĂ©s au deuxiĂšme trimestre par les entreprises amĂ©ricaines (AT&T, Caterpillar, Texas Instruments
) et les signes d’une lĂ©gĂšre reprise Ă©conomique en Europe (+1,2% pour les ventes de dĂ©tail au Royaume-Uni et + 1,4% pour la consommation des mĂ©nages en France en juin). Mais cette remontĂ©e des indices ne signifie pas que le fond a Ă©tĂ© touchĂ©, en atteste le taux de chĂŽmage espagnol de presque 18%.

LA VIE DES MARCHES :
Vendredi dernier, le CAC 40 a progressĂ© de 3,78% terminant Ă  3 734,89 points. Son plus haut niveau depuis onze mois. Des donnĂ©es macro-Ă©conomiques qui s’amĂ©liorent, des flux de liquiditĂ©s qui continuent d’abreuvoir les marchĂ©s et des inscriptions au chĂŽmage qui ralentissent aux Etats-Unis peuvent expliquer cette hausse. Le marchĂ© devrait dĂ©sormais ĂȘtre marquĂ© par des rotations sectorielles en faveur des valeurs dĂ©fensives Ă  bĂ©ta faible qui ont sous-performĂ© les valeurs les plus cycliques Ă  bĂ©ta fort. « La confiance et la stabilitĂ© ont de nouveau repris le dessus sur les marchĂ©s », la situation actuelle est « bien loin de la peur dĂ©bilitante et de la panique de septembre 2008 », affirmait mĂȘme Timothy Geithner, le secrĂ©taire amĂ©ricain au TrĂ©sor. Pourtant, le taux de chĂŽmage amĂ©ricain (9,7% en aoĂ»t) demeure toujours trĂšs prĂ©occupant et Geithner rappelait que « le chemin serait encore long et semĂ© d’embuches avant que la reprise ne s’installe durablement ».

LA VIE DES MARCHES :
Vendredi dernier, le CAC 40 a clĂŽturĂ© Ă  3 739,14 points, soit une baisse hebdomadaire de 2,32%. L’attente des conclusions du G20, la baisse des commandes de biens durables et le recul des ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont sans doute contribuĂ© Ă  ce mouvement. AprĂšs six mois de hausse quasi ininterrompue, cette chute constatĂ©e sur les diffĂ©rentes places boursiĂšres a dĂ» rendre perplexe les investisseurs qui croyaient en une reprise rapide de l’économie. Mais ce vendredi, l’audition du prĂ©sident de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine, Ben Bernanke, tout comme la publication des chiffres de l’emploi pour septembre devraient donner un peu plus de visibilitĂ© sur les marchĂ©s.

LA VIE DES MARCHES :
Vendredi dernier, le CAC 40 a terminĂ© Ă  3 799,61 points soit une performance hebdomadaire de 4,10% (sa plus belle performance depuis fin juillet). Les investisseurs ont Ă©tĂ© rassurĂ©s par les premiers rĂ©sultats des entreprises amĂ©ricaines bien supĂ©rieurs aux consensus et par de bons indicateurs Ă©conomiques. En revanche, comme l’a annoncĂ© Ben Bernanke, une fois la crise finie, un resserrement de la politique monĂ©taire ne serait pas Ă  exclure. Ainsi, le surplus de liquiditĂ©s prĂ©sent sur les diffĂ©rentes places pourrait ĂȘtre absorbĂ© partiellement.

LA VIE DES MARCHES :
La semaine passĂ©e, le CAC 40 a connu une lĂ©gĂšre hausse de 0,74% pour clĂŽturer Ă  3 827,60 points, niveau atteint mi-septembre. Cette phase de consolidation des marchĂ©s peut s’expliquer dans un premier temps par les rĂ©sultats des entreprises amĂ©ricaines oĂč Bank Of America, premiĂšre banque des Etats-Unis, accuse une perte nette de 1 milliard de dollars. Le secteur de l’industrie, quant Ă  lui, a déçu avec General Electric qui affiche une baisse de 20% de son chiffre d’affaires. Dans un second temps, l’annonce du recul de l’indice de confiance des consommateurs amĂ©ricains a perturbĂ© les investisseur s (sachant que la consommation amĂ©ricaine reprĂ©sente les Ÿ de son Ă©conomie). Enfin, la dĂ©prĂ©ciation du dollar couplĂ©e Ă  l’augmentation de l’euro (+1,36% sur la semaine) a ajoutĂ© une incertitude supplĂ©mentaire sur les marchĂ©s.

LA VIE DES MARCHES :
Vendredi dernier, le CAC 40 a terminĂ© la semaine Ă  3 607,69 points soit une baisse hebdomadaire de 5,27%. L’indice parisien a baissĂ© de 5,2% au mois d’octobre, premier mois nĂ©gatif aprĂšs trois mois de hausse (+17,98% entre le 1er juillet et le 30 septembre). Plusieurs indicateurs amĂ©ricains peuvent expliquer cette baisse : la rĂ©duction des dĂ©penses des mĂ©nages depuis cinq mois, le chĂŽmage au plus haut depuis 26 ans et la confiance des consommateurs en baisse selon l’indice de l’UniversitĂ© du Michigan. Cette correction Ă©tait attendue face Ă  un marchĂ© oĂč peu d’élĂ©ments tangibles ont Ă©voluĂ©. La cinquiĂšme plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis (le groupe financier CIT, acteur majeur du financement des PME amĂ©ricaines, endettĂ© Ă  hauteur de 71Mds de dollars passe sous la protection de la loi sur les faillites) n’ont pas rassurĂ© les investisseurs. Cette semaine, les dĂ©clarations de la BCE, de la Fed et de la Banque d’Angleterre (avec comme grand sujet : la fin d’injections de liquiditĂ©s et la remontĂ©e des taux directeurs) seront donc suivies avec attention.

Les marchĂ©s « actions » ont rĂ©sistĂ© au choc du chĂŽmage Outre Atlantique qui a dĂ©passĂ© la barre psychologique des 10% pour la premiĂšre fois depuis 1983, Ă  10,2%. Ainsi, le CAC 40 a terminĂ© la semaine Ă  3707,20 points, soit une hausse de 2 ,80%. La semaine a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©e par le statu quo attendu des banques centrales. La Banque centrale europĂ©enne (1%), la banque d’Angleterre (0,5%) et la rĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine (entre 0% et 0,25%) ont toutes maintenu leur taux directeur respectifs Ă  des niveaux trĂšs accommodants. Elles constatent bien la poursuite du redressement Ă©conomique mais pas d’amĂ©lioration significative de la dynamique de croissance. En effet l’investissement et l’emploi n’ont pas encore redĂ©marrĂ©, les dĂ©terminants de la consommation sont encore nĂ©gativement orientĂ©s, et les excĂšs de capacitĂ© de production restent exceptionnellement Ă©levĂ©s.

Videos DNCA

Bien Ă  vous

LA VIE DES MARCHÉS :
AprĂšs une correction de 1,15% la semaine derniĂšre, la Bourse de Paris devrait reprendre des couleurs aprĂšs l’aide apportĂ©e par Abu Dhabi Ă  DubaĂŻ, dont une partie sera allouĂ©e au fonds public DubaĂŻ World afin qu’il puisse honorer ses Ă©chĂ©ances Ă  court terme. Du cĂŽtĂ© des valeurs, les banques devraient ĂȘtre entourĂ©es aprĂšs l’annonce de Citigroup du remboursement des aides du gouvernement amĂ©ricain. La semaine qui s’annonce sera dominĂ©e par les indices relatifs au moral des investisseurs et au climat des affaires en Allemagne et la rĂ©union de la Fed. La RĂ©serve fĂ©dĂ©r ale devrait annoncer mercredi soir qu’elle maintient son principal taux d’intĂ©rĂȘt dans une marge de 0% Ă  0,25%, mais les analystes surveilleront surtout les commentaires sur l’évolution de la conjoncture et le maintien ou non de la perspective de taux bas pour une « pĂ©riode prolongĂ©e ». La rĂ©cente sĂ©rie de bonnes statistiques Outre-Atlantique fait en effet craindre Ă  certains Ă©conomistes que la Fed relĂšve ses taux plus tĂŽt que prĂ©vu.

Perspectives 2010:

Nos gĂ©rants sont raisonnablement optimistes pour les marchĂ©s actions en Europe pour 2010 ; en particulier pour la gestion de type value (Centifolia et Centifolia Europe) qui offre aujourd’hui rendement et dĂ©cote et qui ne manquerait pas de servir de refuge si les perspectives Ă©conomiques et les rĂ©alisations bĂ©nĂ©ficiaires n’étaient pas au rendez-vous des attentes des investisseurs. La situation risque d’ĂȘtre plus dĂ©licate sur les marchĂ©s de taux. Cela va nous conduire Ă  davantage de flexibilitĂ© dans nos fonds diversifiĂ©s (DNCA Evolutif et Eurose).

LA VIE DES MARCHÉS:
Vendredi dernier, le CAC 40 a fini au dessus des 4 000 points et a ainsi soldĂ© sa premiĂšre semaine 2010 par un gain de 2,76%. Nous assistons donc Ă  la poursuite des tendances rencontrĂ©es fin 2009 avec des marchĂ©s actions en hausse Ă  Paris mais aussi Ă  New York, Londres et Tokyo. Pourtant, la premiĂšre statistique de l’annĂ©e sur l’emploi amĂ©ricain s’est rĂ©vĂ©lĂ©e dĂ©cevante (85 000 emplois supprimĂ©s en dĂ©cembre) et de ce fait conforte malheureusement le taux de chĂŽmage de la premiĂšre Ă©conomie mondiale Ă  10%. La prudence reste donc de mise.

LA VIE DES MARCHÉS:

Vendredi dernier, le CAC 40, en perdant 2,24% sur la semaine Ă©coulĂ©e, est repassĂ© sous la barre des 4 000 points (clĂŽture Ă  3 954,28 points) pour la premiĂšre fois de l’annĂ©e. Cette baisse peut s’expliquer par la dĂ©ception des investisseurs aprĂšs une sĂ©rie de nouvelles dĂ©cevantes. Tout d’abord, l’indice de confiance des consommateurs du Michigan qui est restĂ© quasi stable entre dĂ©cembre et janvier. Puis, la banque JP Morgan qui a affichĂ© des revenus infĂ©rieurs aux attentes et qui a annoncĂ© d’importantes provisions pour des pertes liĂ©es au crĂ©d it Ă  la consommation. Enfin, les premiers rĂ©sultats dĂ©voilĂ©s par les entreprises ont Ă©tĂ© mitigĂ©s dans l’ensemble. Ce sentiment a Ă©tĂ© renforcĂ© en fin de semaine avec les craintes Ă©mises une fois de plus au sujet des dettes publiques de certains Etats comme la GrĂšce, qui a soumis son plan de stabilitĂ© Ă  Bruxelles.

LA VIE DES MARCHÉS:

Vendredi dernier, le CAC 40 a perdu 4,70% sur la semaine Ă©coulĂ©e, soit sa plus forte chute depuis 3 mois. De plus, en clĂŽturant Ă  3 563,76 points, l’indice parisien a baissĂ© Ă  son plus bas niveau depuis cinq mois. Les investisseurs ont Ă©tĂ© mis en alerte par la dĂ©gradation des finances publiques de plusieurs pays membres de la zone euro avec la GrĂšce, l’Espagne et le Portugal en premiĂšre ligne. Ces derniers auraient beaucoup de mal Ă  honorer leurs engagements sur le long terme. Certains analystes estimant mĂȘme que le Royaume Uni et les Etats-Unis devraient Ă  terme connaĂźtre les mĂȘmes difficultĂ©s. Par ailleurs, aux Etats-Unis, la publication des mauvais chiffres de l’emploi a renforcĂ© l’idĂ©e d’une conjoncture Ă©conomique dĂ©licate. En effet, 20 000 emplois on Ă©tĂ© dĂ©truits en janvier alors que la crĂ©ation de 5 000 postes Ă©tait attendue. MĂȘme si le taux de chĂŽmage est passĂ© de 10% Ă  9,7% au mois de janvier, l’économie amĂ©ricaine a perdu l’annĂ©e derniĂšre 4,8 millions de travailleurs actifs ; soit une chute de l’emploi de 3,6%, du jamais vu depuis 1945.

LA VIE DES MARCHES

La semaine passĂ©e, l’agitation autour de la dette souveraine de la GrĂšce, mais aussi des pays « pĂ©riphĂ©riques » de la zone euro, a une fois
de plus prĂ©occupĂ© les marchĂ©s qui sont toutefois parvenus Ă  terminer en lĂ©gĂšre hausse. L’euro, directement impactĂ© par ces inquiĂ©tudes,
valait 1,36 dollar amĂ©ricain vendredi. Ce palier constitue son plus bas niveau face au billet vert depuis la mi‐mai 2009. Mais les
apprĂ©hensions au sujet des politiques monĂ©taires des Etats sont aussi venues de la Chine qui a restreint un peu plus l’accĂšs au crĂ©dit en
relevant de 0,25 point le taux de rĂ©serves obligatoires des banques. Par ailleurs, les donnĂ©es macroĂ©conomiques publiĂ©es n’ont pas permis
de rassurer les investisseurs : la croissance de la zone euro est ressortie plus faible que prévu au quatriÚme trimestre 2009 (+0,1 %). Aux
Etats‐Unis, l’indice de confiance des mĂ©nages calculĂ© par l’UniversitĂ© du Michigan s’est Ă©tabli Ă  73,7 points contre 75 attendus. MĂȘme si les
allocations chÎmage hebdomadaires ont baissé plus que ne le prévoyait le consensus. Avec de nombreuses publications de résultats et
l’intervention des ministres des Finances de la zone euro que les marchĂ©s suivront avec intĂ©rĂȘt, la semaine qui commence s’annonce donc
mouvementée.

La semaine passĂ©e, la Bourse de Paris a connu sa plus forte hausse depuis la mi‐juillet 2009 avec un gain de 4,74%
sur les cinq séances (toutes positives). Pourtant les résultats trimestriels des sociétés publiés en début de semaine
ont Ă©tĂ© mitigĂ©s : trĂšs bons pour BNP Paribas ou Barclays, plutĂŽt dĂ©cevants pour l’OrĂ©al ou la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale.
Aux Etats‐Unis, oĂč la Bourse de New‐York a Ă©galement clĂŽturĂ© la semaine positivement, la Fed a dĂ©cidĂ© de relever
son taux d’escompte de 0,5 Ă  0,75%. Le geste de la Banque centrale amĂ©ricaine s’inscrit dans le cadre de la
normalisation de la politique monétaire américaine. Concernant les devises, le dollar a continué de bénéficier des
inquiĂ©tudes qui entourent la dette grec dont l’examen approfondi a Ă©tĂ© repoussĂ© Ă  mi‐mars par les ministres des
Finances européens.

LA VIE DES MARCHÉS:
Vendredi dernier, l’indice parisien a clĂŽturĂ© Ă  3 927,40 points, gagnant 0,43% par rapport Ă  la semaine passĂ©e.
L’indice de l’augmentation des ventes de dĂ©tails aux Etats-Unis, rĂ©vĂ©lĂ© Ă  +0,9 contre +0,3 attendu, aurait dĂ»
rassurer davantage les investisseurs. Mais une fois de plus, les indicateurs économiques américains se sont révélés
contradictoires. L’indice reprĂ©sentant la confiance des consommateurs, calculĂ© par l’universitĂ© du Michigan, est
tombé à 72,5 contre 74 attendu. De plus, la croissance Outre-Atlantique pour le premier trimestre serait prévue
entre 2 et 3% alors qu’elle Ă©tait de 5% au dernier trimestre 2009.

Vendredi dernier, la Bourse de Paris a terminĂ© Ă  4 050,54 points, soit une progression hebdomadaire de 0,40%. Cette nouvelle clĂŽture au-dessus des 4 000 points permet ainsi au CAC 40 d’enchaĂźner sur une troisiĂšme semaine de hausse. Le marchĂ© a Ă©tĂ© animĂ©, une nouvelle fois, par les problĂšmes de la dette grecque. En effet, l’agence de notation financiĂšre Fitch Ratings a corrigĂ© sa note sur la dette de long terme d’AthĂšnes (ramenĂ©e de BBB+ Ă  BBB-). De plus, les taux Ă  2 et 10 ans ont Ă©tĂ© affectĂ©s par les inquiĂ©tudes sur la santĂ© des banques du pays. Certains investisseurs exigeaient mĂȘme une prime de risque de plus de 440 points de base pour prĂȘter de l’argent Ă  AthĂšnes plutĂŽt qu’à l’Allemagne (dont le rendement des obligations sert de benchmark). Mais l’intervention du patron de la BCE, ce dernier indiquant que la GrĂšce ne devait pas sortir de la zone euro, a soulagĂ© une partie des investisseurs. Les conditions de dĂ©clenchement et les dĂ©tails du plan d’urgence international en faveur de la GrĂšce sont maintenant clairement dĂ©finis. Concernant les sociĂ©tĂ©s, les carnets de commandes semblent se regarnir et les publications relatives au premier trimestre vont ĂȘtre dĂ©terminantes pour l’évolution des prochaines semaines.

Communiqué DNCA

DNCA : Le mot de conjoncture

Paris, le 7 octobre 2011

Madame, Monsieur,

Vous trouverez quelques Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion qu’il a semblĂ© opportun de vous soumettre sur l’environnement dans lequel nous Ă©voluons actuellement.

Le ralentissement de la croissance est dĂ©sormais certain car toutes les Ă©conomies sont, y compris en Chine, confrontĂ©es aux bulles d’endettement

Pris dans un engrenage diabolique - crise de la dette publique conduisant Ă  une crise financiĂšre, qui dĂ©gĂ©nĂšre en crise Ă©conomique - les marchĂ©s s’affolent Ă  l’idĂ©e d’un retour possible de la rĂ©cession. Certes, si les derniĂšres prĂ©visions dessinent de plus en plus nettement un scĂ©nario de fort ralentissement conjoncturel, la brutale cassure d’activitĂ©s vĂ©cue aprĂšs la faillite de la Banque Lehman ne paraĂźt pas, Ă  ce stade, ĂȘtre l’hypothĂšse dominante pour l’économie rĂ©elle. Ainsi, la croissance mondiale est toujours attendue Ă  au moins 3% cette annĂ©e contre une anticipation supĂ©rieure Ă  4% en dĂ©but d’annĂ©e. Ce chiffre masque cependant de grandes disparitĂ©s dans les zones. L’Europe et les Etats-Unis devraient connaĂźtre des croissances de PIB proches de 1-1,5% pendant que les pays Ă©mergents afficheront toujours des progressions proches de 9%. Les politiques monĂ©taires du monde entier devraient continuer de soutenir ce fragile chemin de croissance et tenter pour les pays Ă©mergents de juguler une inflation devenue difficilement contrĂŽlable.

Le mouvement de dĂ©sendettement global des Ă©conomies, commencĂ© en 2009, est entrĂ© dans une nouvelle phase critique depuis l’annonce du plan de sauvetage de la GrĂšce. Si l’Europe est dĂ©jĂ  sous le feu des projecteurs depuis mai 2010 et les Etats-Unis depuis l’épisode tragique du relĂšvement du seuil du plafonnement de la dette publique en juillet, ce sont dĂ©sormais les pays Ă©mergents qui inquiĂštent. Ainsi, en Chine, les plateformes de financement locales porteraient aujourd’hui 1 250 Md€ de dettes garanties implicitement par l’Etat, soit plus d’un tiers des rĂ©serves de change chinoises. Par ailleurs, la bulle immobiliĂšre chinoise menace une Ă©conomie qui continue de croĂźtre Ă  une vive allure avec une inflation proche de 6%. Au BrĂ©sil, la Banque Centrale, inquiĂšte du ralentissement, a dĂ©jĂ  baissĂ© son taux de 50 points de base Ă  12%. L’Inde est, quant Ă  elle, toujours confrontĂ©e Ă  la problĂ©matique de l’inflation alimentaire. La baisse rĂ©cente du prix des matiĂšres premiĂšres n’est aujourd’hui pas encore suffisante pour attĂ©nuer les pressions inflationnistes dans ces pays Ă©mergents qui bĂ©nĂ©ficient heureusement encore pour le monde dĂ©veloppĂ© d’une bonne trajectoire de croissance Ă©conomique.

Les obligations d’entreprise sur des maturitĂ©s courtes demeurent les placements Ă  privilĂ©gier

Dans une crise d’endettement gĂ©nĂ©ralisĂ©, les marchĂ©s obligataires se retrouvent naturellement dans une situation de dislocation affichant des paradoxes de valorisation historiques. D’un cĂŽtĂ©, les Etats surendettĂ©s voient leur taux s’envoler comme en Espagne et en Italie. De l’autre, des Etats, pourtant aussi confrontĂ©s Ă  l’endettement et au dĂ©ficit budgĂ©taire structurels (les Etats-Unis) ou d’autres appelĂ©s Ă  renflouer leurs voisins impĂ©cunieux (l’Allemagne, la France) peuvent actuellement financer leurs dĂ©ficits Ă  des taux trĂšs bas. Au pire de la crise, les taux allemands Ă  2 et 10 ans ont ainsi atteint les niveaux historiques de 0,4% et 1,7%. Avec une anticipation d’inflation Ă  2%, ces placements procurent un rendement rĂ©el nĂ©gatif, un coĂ»t que certains investisseurs acceptent de payer pour une apparente « sĂ©curitĂ© ».

Le marchĂ© primaire du crĂ©dit continue de fonctionner au ralenti Ă  l’avantage des entreprises disposant des meilleures signatures. Danone a ainsi pu lancer avec succĂšs une Ă©mission Ă  5 ans au taux de 2,6% et Sanofi a empruntĂ© en dollar Ă  1,20% sur une Ă©chĂ©ance 2014. A l’inverse, le marchĂ© est restĂ© fermĂ© au secteur financier considĂ©rĂ© comme menacĂ© par l’aggravation de la crise des dettes souveraines. Dans la catĂ©gorie des entreprises moins bien notĂ©es, Peugeot est l’un des rares Ă©metteurs Ă  avoir rĂ©alisĂ© une opĂ©ration depuis la fin du mois de juin (7% de rendement pour une durĂ©e de 4 ans et demi). La catĂ©gorie high yield offre des rendements attractifs aprĂšs la forte correction subie au mois d’aoĂ»t (ex : Heidelbergcement Ă  9,5% sur une maturitĂ© 2018). L’incertitude sur l’évolution de la courbe des taux dans un contexte de cycle Ă©conomique dĂ©primĂ© milite pour des investissements obligataires concentrĂ©s sur des maturitĂ©s courtes et des couples rendement-risque Ă©quilibrĂ©s.

Les marchĂ©s actions demeurent la classe d’actifs risquĂ©s affichant la plus forte dĂ©cote notamment en Europe

Dans un contexte de panique gĂ©nĂ©ralisĂ©e, l’appel Ă  l’investissement dans des actifs risquĂ©s devient inaudible. Pourtant, ce sont les phases de volatilitĂ© extrĂȘmes et la fuite vers les actifs prĂ©tendus, Ă  tort parfois, comme des refuges, qui crĂ©ent les conditions d’un investissement rĂ©munĂ©rateur Ă  moyen terme sur des classes d’actifs comme les actions. Pour les investisseurs, il apparait aujourd’hui plus rassurant d’investir dans l’or, l’immobilier et les obligations souveraines allemande et amĂ©ricaine ou de laisser leurs avoirs en trĂ©sorerie dans les banques, dont ils redoutent pourtant la faillite. La leçon de la perte sĂšche et immĂ©diate de 10% sur le taux de change du franc suisse contre l’€ n’a pas encore Ă©tĂ© retenue. Elle pourrait se renouveler toutefois sur l’or dont le cours est dĂ©jĂ  passĂ© de 1900$ Ă  1 600$ en quelques semaines aprĂšs avoir Ă©tĂ© multipliĂ© par 6 depuis 2000.

MĂȘme si la rĂ©cession est un scĂ©nario qu’on ne peut plus totalement exclure dans les pays dĂ©veloppĂ©s, la valorisation des actions affiche un niveau en absolu et en relatif faible notamment en Europe (PE 2011 proche de 8,5x). S’il est indĂ©niable que des risques existent sur la croissance et sur la situation budgĂ©taire des pays europĂ©ens notamment, les actifs dits « de refuge » seront les premiers Ă  souffrir d’une dĂ©cision politique majeure sur la question de l’endettement en Europe et sur celle du sauvetage du systĂšme bancaire europĂ©en. L’entreprise bien gĂ©rĂ©e et bien capitalisĂ©e reprĂ©sente Ă  nos yeux le vĂ©ritable monde souverain puisqu’elle assure, sur la base d’actifs tangibles et comprĂ©hensibles, un niveau de dividendes Ă©levĂ©, parfois supĂ©rieur Ă  7% comme le secteur des tĂ©lĂ©coms. Les secteurs de la pharmacie et du pĂ©trole offrent Ă©galement des dividendes attractifs qui permettent d’attendre des jours meilleurs sur les marchĂ©s. Par ailleurs, la baisse de l’€, surĂ©valuĂ© par rapport aux problĂšmes intrinsĂšques de la zone monĂ©taire europĂ©enne, devrait redonner une compĂ©titivitĂ© aux entreprises europĂ©ennes exportatrices.

Aux cours actuels, les marchĂ©s actions, notamment europĂ©ens, anticipent dĂ©jĂ  une aggravation de la crise et une baisse des bĂ©nĂ©fices de l’ordre de 20% en 2012. Si le pire n’est pas certain, il est dĂ©jĂ  en partie dans les cours. La chute boursiĂšre des grandes valeurs europĂ©ennes s’avĂšre en rĂ©alitĂ© une mauvaise rĂ©ponse Ă  un vrai problĂšme. Ces entreprises souvent plus prĂ©sentes hors d’Europe qu’en Europe sont pĂ©nalisĂ©es par la localisation gĂ©ographique de leurs centres de dĂ©cision et leur lieu de cotation. GlobalisĂ©es, bien gĂ©rĂ©es, bien capitalisĂ©es, versant des dividendes Ă©levĂ©s, elles constituent la vraie richesse de nos Ă©conomies et les seuls actifs tangibles Ă  prix rĂ©ellement dĂ©cotĂ©s Ă  ce jour.

Nous restons Ă  votre disposition pour tout complĂ©ment d’informations.

Dans l’attente de vous retrouver lors de nos prochaines rĂ©unions, nous vous prions d’agrĂ©er, Madame, Monsieur, l’expression de notre meilleure considĂ©ration.

L’équipe DNCA Finance

La vie des marchés par DNCA

Le discours de Mario Draghi jeudi dernier a une fois de plus convaincu les investisseurs et amorcĂ© un lĂ©ger retournement des marchĂ©s actions qui endigue la spirale baissiĂšre de ces derniĂšres semaines. La BCE estime, pour lñ€ℱinstant, que les indicateurs Ă©conomiques ne montrent ni dĂ©flation ni absence de reprise Ă©conomique en Europe et ne requiĂšrent donc pas de changement de politique de taux. Elle convient toutefois de la lenteur de la reprise et du manque de distribution de crĂ©dits. Elle a mentionnĂ©, Ă  lñ€ℱinverse de sa consƓur amĂ©ricaine, le risque de contagion de la situation des pays Ă©mergents Ă  la zone ñ‚¬. Si le marchĂ© des taux courts et des taux longs devait ĂȘtre affectĂ©, elle a rĂ©itĂ©rĂ© son engagement dñ€ℱintervention sous une forme qui resterait Ă  dĂ©finir.

Les premiers rĂ©sultats annuels de grandes entreprises europĂ©ennes (LVMH, Alcatel Lucent, Vinci, Arcelor) dĂ©montrent une bonne rĂ©sistance aux turbulences actuelles. Sur les marchĂ©s, ce dĂ©but dñ€ℱannĂ©e demeure toutefois plein de contrepieds : malgrĂ© la stabilisation Ă©conomique, la volatilitĂ© (VIX) a bondi, les marchĂ©s actions ont refluĂ©, le tapering amĂ©ricain a fait baisser les taux dñ€ℱintĂ©rĂȘts aux Etats-Unis et le yen sñ€ℱest apprĂ©ciĂ© dñ€ℱenviron 5%.

Seule, lñ€ℱEurope du Sud continue dñ€ℱoffrir un horizon radieux sur ses deux marchĂ©s (taux et actions). Si la reprise Ă©conomique anticipĂ©e actuellement nù₏ℹétait pas trop contrariĂ©e par les fluctuations des monnaies Ă©mergentes, les entreprises devraient continuer Ă  surprendre favorablement le consensus des analystes. Pendant ce temps lĂ , la France sñ€ℱengage dans la ratification de son « pacte de responsabilitĂ© », pierre angulaire de lñ€ℱamĂ©lioration de la compĂ©titivitĂ© de son Ă©conomie.