Bulle immo française

C’est drole, on dirait que tous les journalistes viennent de découvrir la bulle immo française!
Ça fait quand même un moment qu’on en parle, les prix sont déconnectés des loyers et des revenus depuis plusieurs années déjà…

bonjour a tous.

merci tbm72, pour cette lecture

bonjour a tous.

merci tbm72, pour cette lecture. ca me faire penser ou cac 40 est la bourse de new york. depuis novembre 2010. apres les nombreux predicateur le cac 40 dever etre a 3100 points.

comme tout predicateur. un jour il vont avoir reiason. ce du plile ou face. pour le moment je vois aucun signe de baisse. malgre le demi point de augementation de credit.

oui le ventes baisse legerment. MAIS PAS LE PRIX . ou contraire il arrette pas de monter.

[quote=« WERNER11 »]

bonjour a tous.

merci tbm72, pour cette lecture. ca me faire penser ou cac 40 est la bourse de new york. depuis novembre 2010. apres les nombreux predicateur le cac 40 dever etre a 3100 points.

comme tout predicateur. un jour il vont avoir reiason. ce du plile ou face. pour le moment je vois aucun signe de baisse. malgre le demi point de augementation de credit.

oui le ventes baisse legerment. MAIS PAS LE PRIX . ou contraire il arrette pas de monter. [/quote]

Bonsoir,

Tu parles de Paris IM ?

Même à Paris, cela m’étonne, tes observations doivent être biaisées car même les notaires parlent de baisse dans plusieurs arrondissements.

salut nico6259

je besoin votre aide. dites moi, dans quelle agence, ou chez SE LOGER, vous avez trouve des appartement identique, a la baisse? moi je vois les appartement disparaitre.

donc vendue, ou prix fort. je me repette, la demande et toujour fort. pas comme avant, mais il y a toujour plus de acheteur, que des appartement disponible.

werner

Bonjour Nico6259, Werner11, et tous,

Une fois n’est pas coutume nous avons un observatoire rattaché au services du premier ministre qui authentifie la bulle

immo…laquelle n’est pas une invention de quelques esprits fumeux et de quelques internautes égarés qui se montent la tête entre

eux sur des blogs…Le CAS est le nom donné à cette stucture officielle qui reprend les courbes de J.Friggit qui ont permis depuis plus

de 7 ans aux internautes d’être informés (pour ma part, en fréquentant le blog immo des echos depuis 2003 ou 2004)

Pour ceux qui aiment les chiffres, la lecture du blog de M.Candelier est aussi passionnante et conseillée avant un achat et non après.

Je ne sais si la baisse va arriver et si elle sera rapide ou longue…elle est attendue à partir du moment où la bulle immo est reconnue,

la plupart des bulles éclatent…-20 à -40 % peuvent arriver…sans vouloir prêcher aucun sceptique. Tous les marchés sont

différents , Ile de France n’est pas la province, les villes à fort potentiel économique sont différentes des petites villes ou des zones

rurales ou semi-rurales…l’idée de la baisse quand la hausse a été plus de 10% en rytme annuel sur plus de 10 ans n’est pas irréaliste

mais le calendrier est encore à surveiller…la généralisation de la baisse, le blocage des ventes sont des arguments qui comptent…

Les notaires français avaient fait un rapport récent qui tournait autour du thème « et si c’était le moment de vendre » et le CAS est

apparu récemment pour confirmer la bulle.

Loin de moi, l’idée de prêcher…mais nous progressons…Bulle IMMO existe (CAS certifie) et Notaires se demandent si le moment

n’est pas bien choisi pour vendre.

J’ai connu l’époque ou je pouvais louer une maison neuve à un taux annuel > 10%…c’était aux portes d’une grande ville de l’Ouest

et cela remonte à 1989…c’est loin…mais il faut du temps pour les mouvements de hausse ou de baisse !

Bien à vous, Bonne journée à tous

http://www.marc-candelier.com/

bonjour tbm72

quelle blog… je ne jamais vu pareille. exstraordinaire. ca parle de tout. pas seulement de l immo. De la bourse. presque de tout. trop lomg pour cite tout le sujet traitee.

exstra, et merci.

bien a toi

werner

@Werner : Je ne m’intéresse pas aux annonces de Paris. Je suis à Lille.
Mais je me documente et je lis beaucoup d’articles, dont ceux des notaires qui énoncent des baisses.
Les notaires ont une vue exhaustive du marché et ils communiquent sur les prix de vente et non les prix de présentation.
Bref, je me fie plus à eux qu’aux annonces. Si je veux, je mets mon T3 à Epinal en vente à 800k€. Ça ne veut pas dire qu’il sera vendu à ce prix.

@TBM72 : oui reconnaissance par le CAS de la bulle, les articles qui reprennent la news (peut-être que le journaliste éco du Figaro a des difficultés pour louer une chambre à Paris pour sa fille étudiante :smiley: ), les notaires qui conseillent de vendre…on dirait bien que le vent tourne. Maintenant, comme tu dis, c’est un marché à forte inertie, les cycles sont longs.
Je connais le blog de Marc Candelier, intéressant en effet.

Rebonsoir Nico et Werner,

Il y a de la diversité et certains micro-marchés peuvent être résistants…ceux qui n’ont pas besoin de vendre et qui ont un propriété au Cap Feret par exemple peuvent aussi

ne pas être confrontés à la crise des prix.

Il n’empêche que la reconnaissance de la bulle est une étape (n°1) pour faire du diagnostic et diffuser l’info et que une fois cette étape franchie, une certaine patience risque

d’être nécessaire si l’on veut être acquéreur à des conditions correctes sur un marché qui ne le permet plus depuis longtemps.

Bien à vous

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0201362571528-nouveau-coup-de-rabot-en-vue-pour-le-scellier-sur-fond-de-chute-des-ventes-de-logements-neufs.htm

Nouveau coup de rabot en vue pour le Scellier sur fond de chute des ventes de logements neufs

Extraits :

Bercy s’attelle à l’élaboration du projet de loi de Finances pour 2012. Avec une priorité : couper dans les dépenses. Dans un contexte de marché immobilier en surchauffe, aux prix stratosphériques, l’avantage fiscal du Scellier, onéreux, est en ligne de mire. Le gouvernement songe à le réduire davantage au 1 er janvier 2012 que ce qui avait été annoncé lors de sa réforme l’an dernier (lire ci-dessous l’interview du patron de Nexity). L

Par ailleurs, le gouvernement envisage d’imposer un plafond de prix au mètre carré, en plus du plafond de prix d’achat total de 300.000 euros existant.

Par ailleurs, je retiens « Les promoteurs ont réduit leur offre, avec 19.806 nouveaux logements mis en vente au 1 er trimestre, soit 11 % de moins qu’un an plus tôt. »
-11% d’offre pour -24% de ventes, ça se vend donc beaucoup moins !

Cela confirme que le marché immo ne repose que sur les aides de l’Etat : Scellier, PTZ+ , …
Sur un marché sain, les prix chuteraient.
Si en 2000, pendant la bulle internet/télécom, l’Etat avait donné du fric aux gens pour qu’ils continuent d’acheter des actions France Telecom à 200€, le cours n’aurait jamais chuté sous 20€.
Y’a un moment où il faut arrêter de subventionner les marchés bullesques, et ils se revalorisent alors sur les fondamentaux.
Enfin, on dirait que le gouvernement commence à se montrer moins enclin à soutenir ce marché devenu délirant.

salut nico 6259

personne conteste, que le volume de vente on baisse. par contre vous ami les notaires. demande leur si le prix de vente on baisse. la reponse va etre negative.

werner

Salut Werner!

Il me semble que j’ai posté plusieurs articles allant dans ce sens.
Par exemple : http://www.capital.fr/immobilier/actualites/les-prix-de-l-immobilier-repartent-a-la-baisse-sauf-a-paris-594187

[i]Après les agents immobiliers, il y a quelques semaines,** les Notaires enfoncent le clou : la tendance est à l’accalmie dans de nombreux marchés locaux. Ces professionnels, dont les chiffres sont les plus représentatifs, ont livré ce matin une nouvelle photographie de l’évolution des prix et des transactions.**

Ces données calculées à partir des promesses de vente signées entre décembre et fin mars (et non plus sur les actes définitifs qui interviennent avec un délai de trois mois), montrent que les prix sont repartis à la baisse dans plusieurs grandes villes. En trois mois, les tarifs des appartements anciens ont reculé de 6% à Lille, de 3% à Rennes ou encore de 1% à Bordeaux, Marseille ou Orléans.

Ce ralentissement devrait se poursuivre, puisque les Notaires anticipent une baisse des transactions sur l’ensemble de l’année (782.000 ventes de logements anciens réalisées en 2010).

Paris fait toutefois figure d’exception. A fin février, le prix moyen du mètre carré frôlait les 7600 euros, en hausse de 18,7% sur un an. Et le cap symbolique des 8000 euros pourrait être franchi dès la fin du mois de juin.[/i]

savez-vous comment est pris en compte l’immobilier dans le calcul du PIB? On prend en compte seulement la production de nouvelles constructions ou bien les transactions dans l’ancien sont prises en compte?

[quote=« freestylewillo »]

pour vous nico…un peu hs mais tellement visionnaire (???)

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/05/13/97002-20110513FILWWW00575-irlande-prix-immobiliers-40.php[/quote]

Oui, ça baisse bien en irlande :slight_smile:
La bulle avait encore été plus folle qu’en France.

J’avais bien aimé cet article de fin 2010 : http://www.presseurop.eu/fr/content/article/403161-moi-survivant-du-boom-irlandais
« Moi, survivant du boom irlandais. »

Tout le monde le prenait pour un fou, mais il s’est avéré qu’il avait raison, tel Cassandre.

Bien le bonjour,

La même INSEE qui dit que le pouvoir d’achat des français augmente et qui a sa méthode toute particulière pour calculer l’inflation :smiley:

L’INSEE a concernant la bulle une analyse opposée à celle du CAS.

Selon une nouvelle étude publiée mardi par l’Insee, les prix des logements anciens en France ont augmenté de 141% sur la période 1998-2010, soit plus de trois plus vite que les revenus (+43%). Parallèlement, les loyers, qui sont encadrés, progressaient de 33%, soit en moyenne de 2,4% par an, un rythme supérieur à celui de l’inflation.

Donc pour son DG, ça ce n’est pas la définition d’une bulle ?

Pour l’INSEE, comme d’habitude, c’est « Circulez, y’a rien à voir, tout va bien ».

Source : Les Echos.

Le propos. Au mois d’avril dernier, l’OCDE mettait sévèrement en cause les politiques d’aides publiques françaises au logement, pointant du doigt leur inefficacité. De fait, 5,5 % de notre population - soit 3,4 millions de personnes, ce qui n’est tout de même pas rien -vivent dans des conditions précaires. L’excellente revue « Regards croisés sur l’économie » des éditions La Découverte n’est pas moins sévère sur le sujet dans sa livraison de mai.

L’intérêt. Deux parties dans cet abondant travail signé par une vingtaine d’experts. Le constat d’abord, avec ce rappel insolite en guise d’introduction : au « tournant » de la Seconde Guerre mondiale, les loyers pesaient moins que le budget consacré au tabac dans les dépenses des Français moyens. Et ensuite, ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui le mal-logement n’est-il un problème que pour les ménages les plus pauvres ? Or chacun sait qu’aujourd’hui, dans les grandes agglomérations, même les très gros revenus du travail ne suffisent parfois pas à acheter un appartement. Pas de doute, donc, les indices d’une crise profonde sont là. Mais maintenant que faire ? Comment améliorer l’offre dans une situation foncière tendue ? Quelle fiscalité adopter sachant que les incitations actuelles, mal évaluées, laissent planer le doute sur leur impact réel ? Comment aider les locataires sans que ces aides ne se retournent contre eux en décourageant les propriétaires ? L’idée de pousser les Français à l’accession à la propriété est-elle, finalement, une bonne idée ? Beaucoup de questions - et de réponses -dans ce gros cahier très complet.

L’extrait. « La France ne paraît pas faire face à une pénurie particulière de logements au niveau national. Ainsi, c’est en France que le stock de logements rapporté à la population est le plus élevé parmi tous les pays d’Europe de l’Ouest… Il est maintenant assez largement admis qu’une part non négligeable des hausses de prix des dix à quinze dernières années dans les pays occidentaux trouve son origine dans un accès plus facile au crédit. »

=> peut-on conclure que si les taux d’intérêts augmentent, alors les prix devraient baisser…?

C’est ce dont je suis persuadé.
Le marché immo se comporte comme le marché obligataire : hausse des taux => baisse des cours.

Bonjour messieurs-dames,

Pour revenir au débat Bulle ou pas bulle ?

Cet article de la Tribune :

L’existence d’une bulle immobilière divise les experts

J’ai bien l’expression que le DG de l’INSEE ne parle pas au nom de l’INSEE, mais qu’il donne simplement son avis d’économiste.

En tout cas, ça me rappelle le nuage de Tchernobyl, on nous jurait qu’il devait s’arrêter à nos frontières :smiley:

Bien :slight_smile:

D’un côté, cela risque de réduire l’offre de logement.

Mais de l’autre, il est bon de cesser cette gabegie et il faudrait que l’Etat poursuive dans ce sens en supprimant le PTZ+ et toutes ces aides à la con.
Au lieu d’augmenter la demande, augmentons l’offre.

Enfin, gageons que le lobby immo va encore parvenir à ses fins et à faire en sorte que l’Etat (nous) s’endette toujours plus pour les subventionner.

Un résumé des différentes positions :

Une bulle immobilière en France ? Ce qu’en pensent les experts…

[i]
La France, qui a connu une hausse de 140 % des prix de l’immobilier depuis la fin des années 1990, est-elle dans une situation de bulle immobilière ? Pour le savoir, nous avons posé la question à sept économistes et spécialistes du secteur.

(LaVieImmo.com) - Sommes-nous, selon la définition que le prix Nobel d’Économie Joseph Stiglitz donne de la bulle, dans une situation où la hausse des prix n’est justifiée que par le fait que les « investisseurs pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix » ? Eléments de réponse.

Des prix décorrélés du revenu : la thèse de Jacques Friggit

Jacques Friggit, économiste spécialiste de l’immobilier, est actuellement chargé de mission au Conseil général de l’environnement et du développement durable. Ses écrits comparent notamment, sur une longue période, l’évolution de l’indice du prix des logements à celle du revenu par ménage. Après avoir évolué de concert pendant de nombreuses années, les deux indices connaissent des rythmes de progression très différents depuis une dizaine d’année, à tel point que l’indice des prix dépasse actuellement d’environ 70 % celui du revenu par ménage. Sans jamais utiliser le terme de « bulle », Jacques Friggit dresse deux scenarii principaux pour les prochaines années, « qui encadrent une multitude de scenarii intermédiaires ». Selon le premier, qualifié de « scénario rapide », l’indice de prix reculerait de 30 à 35 % d’ici 2018, voire 2015. Le second, plus « lent », verrait le niveau des prix se stabiliser en monnaie nominale au cours des quinze à vingt prochaines années, pendant que le revenu disponible, lui, continuerait de croître. Prudent, l’économiste indique que « le scénario A est plus probable que le scénario B, qui ne peut cependant être écarté ».

« Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel », Marc Touati

Le responsable de la recherche économique, financière et stratégique d’Assya Compagnie Financière en est convaincu depuis plusieurs mois : « La bulle immobilière française s’est reformée ». Elle aurait même, au vu de l’évolution des prix au premier trimestre, commencé à dégonfler. Reprenant à son compte l’adage immobilier bien connu des « baissiers » selon lequel « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel », Marc Touati insiste sur le fait que « l’écart entre le niveau des prix des logements et celui des revenus des ménages est devenu trop grand ». L’économiste n’anticipe pas pour autant « un effondrement » des prix, dont il estime qu’ils devraient reculer « de 5 à 10 % environ » d’ici à l’élection présidentielle de 2012, « plus si la remontée des taux d’intérêt s’accélère » et pèse sur les capacité d’emprunt des ménages Au-delà, « tout dépendra de l’orientation budgétaire choisie par le prochain gouvernement. S’il opte pour une politique à l’allemande, l’évolution des prix se poursuivra à un rythme modéré. Si, au contraire, il augmente les dépenses et creuse le déficit, la chute pourrait être très forte ».

« Beaucoup de signes… », Jean-Michel Six

Sans vraiment trancher, le chef économiste de Standard & Poor’s Europe estime que « beaucoup de signes laissent actuellement présager d’une bulle : l’explosion du coût du crédit, la remontée des taux ou encore la forte rétention de l’offre, non dénuée de caractère spéculatif. ». Selon lui, si le phénomène était avéré, « cela pourrait se traduire dans les prochains mois par une tendance inverse, de repli de la demande et des prix. Quoi qu’il en soit, l’existence d’une bulle ne pourra être démontrée que lorsque celle-ci aura éclaté ».

« Un contexte favorable », CAS

Le Centre d’analyse stratégique (CAS), qui dépend de Matignon, va dans le sens de l’existence d’une bulle. « Si la première phase de hausse [des prix de l’immobilier, NDLR] pouvait paraître cohérente avec la baisse des taux d’intérêt, il semble aujourd’hui probable que celle-ci ait biaisé les anticipations à la hausse, créant une bulle sur le marché immobilier français ». Dans cette logique, le CAS estime que la surévaluation des prix semble « confortée par les ménages déjà propriétaires qui sont en quelque sorte « immunisés » contre l’augmentation, tandis que les nouveaux entrants connaissent plus de difficulté ». Cependant, la preuve de l’existence d’une bulle qui peut s’avérer ardue, car « ce n’est que lorsqu’elle éclate que son existence s’impose à tous. En revanche, il est certain qu’un contexte d’offre rigide, comme c’est le cas en France, favorise la persistance des bulles », conclut le Centre.

« Une bulle, mais pas spéculative », Jean-Michel Ciuch

« Il n’y a pas de bulle spéculative en France. Mais une bulle immobilière, oui. Et elle existe depuis pas mal de temps ! », explique Jean-Michel Ciuch, directeur d’Immogroup Consulting… « Elle a été réduite entre 2008 et fin 2009, surtout en milieu rural, semi-rural, en périphérie courante de métropoles ainsi que dans un certain nombre de villes moyennes en province, avec des baisses allant de 10 à plus de 30 % selon les territoires. Par contre, dans les quartiers recherchés et en cœur de métropoles, cette bulle a très bien résisté et elle tend à enfler de nouveau depuis quelques mois dans les pôles urbains les plus dynamiques ». Ce qui a amené un tel phénomène ? « La bulle a été alimentée par les aides de l’Etat et les banques d’un côté, et par la demande et l’insuffisance d’offre de l’autre. Et elle subsiste malgré la mise en place de certains mécanismes - comme le PTZ +, qui aident à en amoindrir apparemment les effets sur les classes moyennes à modestes mais qui en fait continuent à alimenter cette bulle dans les secteurs tendus », conclut l’expert.

« Une dimension spéculative pas clairement établie », Jean-Philippe Cotis

Pour le directeur général de l’Insee, la prudence est de mise. « Les prix immobiliers encore élevés traduisent-ils en France des déséquilibres financiers ? C’est-à-dire des prix d’actifs inflatés ? La réponse ici n’est pas évidente », estime le directeur général de l’Insee. « On n’observe pas en France, sur la décennie 2000, d’explosion de l’endettement des ménages comme aux États- Unis, au Royaume-Uni, ou en Espagne », poursuit-il. L’un des indicateurs de la bulle, la part de l’investissement résidentiel dans le PIB, « reste modeste et relativement stable en France, à la différence des pays anglo-saxons et de l’Espagne ». Ainsi, estime M. Cotis, « il y a une différence avec ce qui a été observé aux États-Unis et en Espagne, où la dimension spéculative était clairement établie ».

« Un débat d’arrière garde », Michel Mouillart

La bulle immobilière ? « Un débat d’arrière-garde », selon Michel Mouillart, professeur d’économie spécialiste de l’immobilier et responsable, entre autres baromètres, de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels. « Les prix de l’immobilier ont progressé de 140 % depuis la fin des années 1990, c’est un fait. Pour autant, le marché ne s’est jamais arrêté de tourner. » S’interrogeant sur les raisons de cette résistance, l’économiste estime que, « dans la mesure où plus de 90 % des ménages qui achètent le font aujourd’hui en recourant à l’emprunt, il faut intégrer à l’équation, outre l’évolution du revenu des ménages, celle des taux et des durées d’emprunt ». Les taux, bien qu’en hausse depuis maintenant six mois, restent proches de leurs plus bas historiques. Les durées, elles, sont à nouveau orientées à la hausse, concourant à l’amélioration du pouvoir d’achat immobilier des ménages. « Le prix des logements corrigé à la fois de l’évolution du revenu et des conditions de crédit est actuellement au plus bas depuis 1965 », calcule Michel Mouillart. La question de la bulle ne se poserait donc pas. « Le problème est ailleurs. Aucun marché ne fonctionne en situation de déséquilibre quantitatif aussi profond que celui de l’immobilier. S’il ne manquait pas un million de logements pour faire face à la demande, nous n’aurions probablement pas connu une variation des valeurs aussi forte que celle qu’on observe depuis plus de dix ans ». L’économiste insiste par ailleurs sur la dimension sociologique de la hausse des prix, qui, s’« il est faux de dire qu’elle a empêché les ménages à revenus modestes d’accéder à la propriété », participe à la « ségrégation sociale » au sein des agglomérations.[/i]