Bonjour JMO,
je suis complètement abasourdie par le nombre de mes collègues ou amis proches qui me soutiennent mordicus que la pierre est une valeur sûre et que les prix ne peuvent que monter.
C’est impressionnant ! Les gens ont la mémoire courte et se font complètement manger le cerveau par les médias et les lobbies pro-immobilier.
Quand je vois ces jeunes ménages modestes primo-accédents qui s’endettent sur 30 ans pour acheter quelques m2 dans nos grandes villes, il faut vraiment être crédule…
En pensant s’enrichir, en réalité ils enrichissent leur notaire, l’état, l’agent immo, Leroy Merlin et autres magasins de bricolage.[/quote]
Bonjour à tous … evidemment parce que derrière l’achat immobilier, il y a une dimension supérieure à celle du placement pur (quoique disent ceux qui veulent justifier leur choix d’acheter): dimension affective et psychologiquement sécurisante de se sentir « chez soi » (même si en fait c’est chez la Banque pendant un bon moment).
Après, il faut faire le distingo entre l’achat pour se loger (qui reste justifié à mon avis, surtout sur le long terme), et l’investissement locatif, plus discutable… ensuite, les autres actifs peuvent également souffrir de baisses violentes.
Alors acheter ou louer ? … surtout une question de vue personnelle, de choix de vie (conserver une grande mobilité professionnelle ou être un peu plus lié par exemple)… ce que je constate, parmi les exemples que je connais, c’est que ceux qui ont fait le choix de s’endetter pour acheter s’en sortent mieux sur le long terme que ceux qui sont restés locataires …à la réflexion surtout parce que le remboursement des emprunts constitue une forme d’épargne « forcée », alors que les locataires profitent peut-être plus de la vie à court terme ? … ici encore une question de choix de vie.
Tous les arguments pro-achat que tu évoques ne tiennent que si les prix continuent à monter à un taux plus élevé que les taux d’emprunt des ménages.
En effet, si les prix baissent (or c’est ce qui commence justement à se produire partout en France), mieux vaut continuer à payer un loyer et conserver la capacité d’épargne libérée pour alimenter une assurance-vie diversifiée, où même des livrets défiscalisés.
Idem pour l’endettement : il n’est bon de s’endetter que si c’est pour financer un projet rentable qui s’apprécie et donc qui rapporte davantage que le taux d’intérêt demandé par la banque, sinon c’est la double peine de l’effet de levier.
Or, étant donnée la hausse ininterrompue qu’a connue cette classe d’actif depuis la fin des années 90, et étant donné les crises immo précédentes en France et l’impact de la crise actuelle, je ne parierai pas sur cette hypothèse.
Aujourd’hui je préfèrerais emprunter 200 000€ et les placer sur une assurance vie diversifiée qui me rapportera du 3-5% par an en moyenne plutôt que de les investir dans de l’immo résidentiel en France, résidence principale incluse.
Dans le contexte actuel, et dans le cas d’un jeune ménage français de la classe moyenne, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de « sécurisant » à enrichir son banquier en payant 2X son logement à cause du poids des intérêts, à enrichir son notaire et son agent immobilier, à réduire sa mobilité professionnelle, à s’appauvrir en payant la taxe foncière, à concentrer la quasi-totalité de son patrimoine dans sa résidence principale (tous les œufs dans le même panier), logement qu’il va de toute manière falloir revendre au boit de 3-5 ans parce qu’il manquera une pièce ou deux pour les enfants.
Bref, ce qui a été vrai pour les générations précédentes ne l’est plus forcément aujourd’hui pour les nouvelles générations.
Investir dans le locatif par les temps qui courent en misant sur l’effet de levier ?
J’en ai connu dans les années 80 qui ont tout perdu comme ça, puis d’autres avec le Matif puis tiens tiens l’obligataire, la nouvelle économie, …
Avec à chaque fois, la même erreur : croire qu’on a trouvé une martingale.
En plus de l’immobilier locatif, d’autres bonnes façons de se planter : arbitrer activement des fonds flexibles ; on ajoute au risque du gérant de se rater sur le timing et le choix, le sien : l’assurance de perdre !
Ou encore, penser qu’approchant de zéro, les taux peuvent encore durablement baisser. Cela apparaît énorme et pourtant beaucoup y souscrivent.
Je dis ça, je dis rien : à chaque fois, c’est tellement séduisant
Bémol quand même sur l’immobilier pour soi : l’agrément et …l’emplacement (centre-ville, bien exceptionnel autant dire éviter le lotissement de grande banlieue par ex…)
Loin de moi l'idée de défendre le camp des acheteurs ou le camp des loueurs, mon propos était de souligner que dans le cas d'un achat immobilier RP des facteurs autres que purement patrimoniaux entrent en ligne de compte -- y'a pas que l'argent dans la vie :D --
Chaque situation est particulière et cela vaut le coup de faire ses comptes en tous cas, compte tenu de ses objectifs propres, de son besoin de mobilité courante ou prévisible, et le calcul ne penche pas dans un sens ou dans l'autre de façon systématique ... d'ailleurs, entre évolution des prix, des loyers, du taux des prêts, du retour sur placements, il y a pas mal d'incertitude...
Ceci dit je pense tout de même que quand sonne l'heure de la retraite, il vaut mieux avoir un toit à soi sur la tête (quitte à le vendre en viager pour se constituer une rente) qu'être à la merci des évolutions de loyers avec des revenus qui ne sont pas alors en phase de progression... et qu'il est alors un peu tard pour aller voir son banquier pour un prêt immo !
Après, effectivement les prix se sont effectivement envolés, surtout dans les grandes villes, et risquent de souffrir, mais il faut considérer aussi que si on parle RP, et que l'on est amené à vendre moins cher (pour bouger ou s'agrandir), on rachète aussi moins cher...
Sur la question de l'achat immobilier locatif, je suis effectivement beaucoup moins convaincu par l'interêt de ce placement comparé à d'autres, plus liquides (ou alors à titre de diversification et alors pas en direct).
… ce que je constate, parmi les exemples que je connais, c’est que ceux qui ont fait le choix de s’endetter pour acheter s’en sortent mieux sur le long terme que ceux qui sont restés locataires …à la réflexion surtout parce que le remboursement des emprunts constitue une forme d’épargne « forcée », alors que les locataires profitent peut-être plus de la vie à court terme ? … ici encore une question de choix de vie.[/quote]
Bonjour,
Votre entourage a acheté quand ?
Moi je constate aussi que ceux qui ont acheté avant cette satané bulle (donc les acheteurs avant 2005) s’en sortent mieux que ceux qui ont préféré louer à ce moment et sont toujours locataires.
En revanche, je constate dans mon entourage de jeunes trentenaires que ceux qui ont acheté récemment (depuis 2010 donc en haut de bulle, à prix complétement surévalués imposant un lourd endettement sur une longue période) vivent beaucoup plus difficilement que les locataires : avec la fameuse technique du pied à l’étrier préconisée par leurs aînés (ceux qui n’ont connu que des hausses de prix donc pour qui cette technique fonctionnait bien), ils ont acheté trop petit et avec l’arrivée de bébé ont dû vendre 2 ans après achat. Au lieu de s’être fait du patrimoine, ils sont au contraire en negative equity et doivent encore régler quelques k€ à leur banque d’un bien qu’ils ne possèdent même plus. Pendant ce temps là, les locataires se sont fait du patrimoine en épargnant. Idem pour un autre couple qui a changé de région (oui, notre génération doit être mobile si elle veut travailler, nous n’avons pas la chance de nos parents baby-boomers) et a dû vendre. Ils se sont embêtés à faire des travaux tous les week-end pour rien, ils ont vendu tout juste au prix d’achat (d’après leurs dires, mais je suspecte une moins-value) sans amortir les frais de notaire, super vie. Ils sont rares, mes proches qui vont pouvoir conserver leur bien suffisamment longtemps pour amortir les coûts. Chaque année qui passe et leur pierre valeur refuge perd de la valeur.
Bref, les anciens se sont enrichis par l’immo, ma génération s’appauvrit par l’immo.
Personnellement, je viens d’arriver à Paris.
Je loue un T3 à 1550€/mois.
Si j’achetais, il faudrait débourser 600k€ pour le même bien. Super. Je n’aurais même pas les moyens, et quand bien même je les aurais, les traites seraient tellement élevées face au loyer que ce ne serait jamais amorti.
Reste la solution d’acheter un studio ou un 30m² max avec notre budget de 300k€. Avec mon épouse, nous avons d’autres ambitions que de vivre comme des pauvres pour soit disant se faire un patrimoine immo, alors que celui-ci est surévalué et se dévalorise. Et comme vous le dites, il n’y a pas que l’argent dans la vie : nous comptons avoir un enfant, je préfère l’élever dans un T3 (je ne pense pas qu’il aura honte que ses parents soient locataires) plutôt que dans un studio ou entassés dans un petit T2 en tant que proprio. Pendant ce temps, pas de problème, l’apport augmente et les prix baissent.
Votre entourage a acheté quand ?
Moi je constate aussi que ceux qui ont acheté avant cette satané bulle (donc les acheteurs avant 2005) s’en sortent mieux que ceux qui ont préféré louer à ce moment et sont toujours locataires.
En revanche, je constate dans mon entourage de jeunes trentenaires que ceux qui ont acheté récemment (depuis 2010 donc en haut de bulle, à prix complétement surévalués imposant un lourd endettement sur une longue période) vivent beaucoup plus difficilement que les locataires : avec la fameuse technique du pied à l’étrier préconisée par leurs aînés (ceux qui n’ont connu que des hausses de prix donc pour qui cette technique fonctionnait bien), ils ont acheté trop petit et avec l’arrivée de bébé ont dû vendre 2 ans après achat. Au lieu de s’être fait du patrimoine, ils sont au contraire en negative equity et doivent encore régler quelques k€ à leur banque d’un bien qu’ils ne possèdent même plus. Pendant ce temps là, les locataires se sont fait du patrimoine en épargnant. Idem pour un autre couple qui a changé de région (oui, notre génération doit être mobile si elle veut travailler, nous n’avons pas la chance de nos parents baby-boomers) et a dû vendre. Ils se sont embêtés à faire des travaux tous les week-end pour rien, ils ont vendu tout juste au prix d’achat (d’après leurs dires, mais je suspecte une moins-value) sans amortir les frais de notaire, super vie. Ils sont rares, mes proches qui vont pouvoir conserver leur bien suffisamment longtemps pour amortir les coûts. Chaque année qui passe et leur pierre valeur refuge perd de la valeur.
Bref, les anciens se sont enrichis par l’immo, ma génération s’appauvrit par l’immo.
Personnellement, je viens d’arriver à Paris.
Je loue un T3 à 1550€/mois.
Si j’achetais, il faudrait débourser 600k€ pour le même bien. Super. Je n’aurais même pas les moyens, et quand bien même je les aurais, les traites seraient tellement élevées face au loyer que ce ne serait jamais amorti.
Reste la solution d’acheter un studio ou un 30m² max avec notre budget de 300k€. Avec mon épouse, nous avons d’autres ambitions que de vivre comme des pauvres pour soit disant se faire un patrimoine immo, alors que celui-ci est surévalué et se dévalorise. Et comme vous le dites, il n’y a pas que l’argent dans la vie : nous comptons avoir un enfant, je préfère l’élever dans un T3 (je ne pense pas qu’il aura honte que ses parents soient locataires) plutôt que dans un studio ou entassés dans un petit T2 en tant que proprio. Pendant ce temps, pas de problème, l’apport augmente et les prix baissent.[/quote]
Bonjour, vous avez raison, les exemples auxquels je pense ont acheté avant l’envolée de ces dernières années et la question est certainement beaucoup plus complexe aujourd’hui, en particulier dans des villes comme Paris… ce qui explique d’ailleurs le sage attentisme des acheteurs aujourd’hui.
Il en est de même d’un achat immobilier et d’un investissement en bourse: si vous investissez au sommet de la montagne, ou à un sommet relatif, vous mettrez du temps à vous récupérer, si vous récupérez un jour … considerez par exemple ceux qui ont acheté des actions France Telecom vers 2000 !
La question qui se pose vis à vis de l’immobilier (qui à mon avis peut certainement baisser et va certainement baisser, mais je pense à un degré moindre que l’exemple ci-dessus) n’est pas tant la croissance des prix (d’ailleurs si les prix ont monté à ces niveaux, c’est qu’il y avait des acheteurs !), mais plus que si l’on peut se passer d’un portefeuille boursier, on ne peut pas se passer d’un toit, et que les prix ont atteint un niveau non accessible aux primo-accédants de la classe moyenne … la baisse des intérêts d’emprunt n’a pas vraiment aidé puisqu’elle était systématiquement intégrée dans la hausse des prix.
Alors la location en solution d’attente d’une période d’achat plus favorable est certainement la bonne solution (ou la seule pratiquable pour le plus grand nombre).
Entre parenthèses il ne faut pas oublier que qui dit location implique qu’il y ait des investisseurs dans le locatif, lesquels attendent de leur « placement » un ROI au moins équivalent à celui qu’ils obtiendraient avec une AV par exemple: avec une louche très grossière, si on vise un rendement de disons 3%, cela donne pour votre F3 à loyer de 1550€ un prix de 620K€ (c’est evidemment à la louche parce que je ne tiens pas compte de la fiscalité et des frais, mais c’est juste pour illustrer mon propos)… il est à noter d’ailleurs que les loyers (à Paris en particulier) ont progressé moins vite que les prix.
Mais je persiste à penser qu’il faut tout de même viser cet objectif d’acquérir son logement, sur le long terme et sans tout sacrifier pour cela… et bien sur en attendant le bon moment.
Cordialement. J.
Nos modes de vie nous poussent plus en plus à la consommation à la demande plutôt qu’à la possession.
Aujourd’hui, en ville, on loue les vélos, les voitures, on paye le service dont on a besoin.
On fait du covoiturage, de la colocation : la possession se dévalorise.
Les entreprises développent le free sitting, l’open-space, les communications mobiles en tout sens.
Je me demande si l’immobilier suivra la même tendance.
Pour les jeunes sans enfants, j’en suis persuadé : avec la mondialisation et la mobilité indispensable pour l’emploi, la posession d’un bien immobilier non déplaçable est une ancre sans valeur.
Ce sera donc le pouvoir locatif, la possibilité du service qui fera la valeur de demain.
Le prix de l’immobilier doit donc s’ajuster sur sa valeur locative, ce qui est bien le calcul fait par Nico pour sa situation sur Paris.
Paris est à mon sens trop cher actuellement et spécialement dans les quartiers « pourris » ( les jeunes disent les arrondissements à deux chiffres), les appartements mals exposés, mal placés, les biens à défauts quoi !
J’ai vendu deux apparts en juin 2011 (vendu à une personne de 76 ans et payés cash, sans intermédiaire en 6 jours), donc au plus haut, il fallait que je purge mes plus values avant la nouvelle loi , j’aurais du donner au fisc l"équivalent de deux mercedes haut de gamme flambant neuves.
Et je suis en embuscade pour racheter, je reçois en direct sur mon smartphone ,les annonces de se loger et PaP etc… du cinquième arrondissement, le seul que j’aime (école maternelle, primaire,lycée et fac). Mais je vise du beau, qui n’est pas si cher, mais je cherche le jackpot ou rien, comme le marché est à la baisse, je guette, peut payer cash , sais reconnaitre et suis patient.
. Il me reste une petite surface,une quinzaine de m2 à la Contrescarpe, vue sur jardin d’un coté et sur la muraille Philippe Auguste de l’autre. (que j 'ai acheté il y à 30 ans le mois dernier , c’était mon garage.) que je viens de faire rénover en studette, franchement c’est le top. Même à 250 000 €
je ne serais pas vendeur.
Si je devais vivre à Paris maintenant j’achèterais 30 m2 (bien foutus et clair, deuxième sans ascenseur pas plus,) dans le centre, éventuellement avec vue sur un monument, C’est ça qui est beau et agréable et que le riche voudra toujours acheter.
C’est , je pense que c’est une erreur privilégier la surface à la qualité du quartier. L’endroit , l’endroit…
Si on veut vivre chez les ploucs, comme moi en Bretagne, ma maison résidence principale (200M2) vaut grosso modo le même prix que ma studette à Paris. et c’est un mauvais investissement, le prix de sa construction en 1965, était le même qu’un 100 m2 dans le centre historique de Paris.
En résumé de ma pensée, même s’il est pénible de vivre dans petit mais bien placé à Paris,c’est la source à terme de bonnes affaires. Le marché baisse en pente douce. Et reste cher, surtout, pour les biens à défauts.
Un petit conseil en passant :
_ construit au milieu de la place de la concorde et surtout n’en bouge plus.
Le voisinage des ploucs qui habitent autour doit être cauchemardesque et je n’ose même pas parler de ceux qui habitent en Bretagne car si si MONSIEUR il y aurait des sauvages qui s’y terrent.
Même conclusion que vous
Si je m’intéresser à ce marché, c’est parce que je veux acheter…mais pas à n’importe quel prix et pas n’importe quoi.
En ce moment, je trouve que les prix sont encore surévalués, donc je patiente en faisant gonfler l’apport sans sacrifice.
en vous lisant , vous me faites pitie. moi le plouc, j ai achete il y 40 ans a Montmatre un appartement de 3 pièces. et par la suite je suis arrivé à mettre en location des Studios et des 2 pièces d’ un nombre à 2 chiffres.
toujours dans un arronidissement a 2 chiffres. quelle chance pour moi que je n habite pas prés de chez vous ! quel mépris avez - vous pour la classe moyenne ! INCROYABLE !!
et ma residence secondaire, ne se trouve pas a Cannes, mais à Draguignan.
Il est vrai que si les taux montent, les prix de l’immobilier vont encore baisser. Il peut donc être judicieux d’attendre avant d’acheter mais uniquement pour ceux qui ont les moyens de payer cash car les autres ont interet à profiter des taux d’emprunts actuellement trés bas au lieu d’attendre une hypothétique baisse sur l’immobilier, baisse qui sera moins rentable que l’économie réalisée grace à un taux d’emprunt relativement bas surtout s’il s’agit d’une durée supéreur à 10 ans. Enfin, ce n’est que mon avis bien sur.
Il est vrai que si les taux montent, les prix de l’immobilier vont encore baisser. Il peut donc être judicieux d’attendre avant d’acheter mais uniquement pour ceux qui ont les moyens de payer cash car les autres ont interet à profiter des taux d’emprunts actuellement trés bas au lieu d’attendre une hypothétique baisse sur l’immobilier, baisse qui sera moins rentable que l’économie réalisée grace à un taux d’emprunt relativement bas surtout s’il s’agit d’une durée supéreur à 10 ans. Enfin, ce n’est que mon avis bien sur.[/quote]
Bonjour Françoise,
tout d’abord, de la même manière qu’il est dangereux que nos états vivent au dessus de leurs moyens, je trouve dangereux que les ménagent français se précipitent pour acquérir leur résidence principale en empruntant plus de 80% de la somme sur plus de 25 ans. En effet, les arbres ne montent pas au ciel et s’il est vrai que l’immo en France a connu une hausse ininterrompue sur les 20 dernières années, c’est un secteur cyclique avec des périodes de hausse et de baisse. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une baisse comme ce fut le cas par le passé en France, et il y a peu dans bon nombre de pays développés (USA, Irlande, UK, Espagne, etc.)
Au final en pensant s’enrichir, c’est leur banquier que les ménages français enrichissent, ainsi que l’agent immobilier, leur notaire et l’état.
A mon humble avis, le plus sage et de rester locataire en mettant de l’argent de côté jusqu’à pouvoir être en mesure d’apporter 30-40% de la somme et n’avoir à emprunter que 60-70% sur moins de 20 ans.
D’autre part si les prix baissent, les ménages auront besoin de moins emprunter.
Sans rentrer dans des calculs trop savants, je pense que le gain marginal sur la baisse des prix compensera davantage la perte marginale liée à la hausse des taux.
Exemple :
-ménage disposant de 300 000 euros d’apport (soit 42% de la valeur du bien)
-baisse de 30% sur un bien à 700 000 euros initialement => 210 000 de gain. Le bien ne coute plus que 490 000 euros
-auparavant il aurait fallu emprunter 400 000 euros + frais notaire (6% = 44 000€) + frais agence (7% = 50 000€) => 494 000 euros à 3% => 14 820 euros de cout du prêts
-après la baisse de 30% du marché de l’immo, notre ménage peut emprunter moins : 190 000 + frais de notaire (6% = 29 400€) + frais d’agence (7% = 34 300€) => 253 700€ à 5%= 12 685 €
Conclusion :
La baisse des prix permettrait d’emprunter moins, sur moins longtemps, donc de réduire ses mensualités de remboursement, donc de libérer du pouvoir d’achat pour d’autres postes tels que : voiture, voyages, éducation, électroménager, déco intérieure, santé, etc.
La baisse des prix permettrait aussi de réduire considérablement les frais de notaire et d’agence.
Bref, même si les taux remontent les acheteurs ont tout intérêt à attendre que le marché ait purgé ses excès.
Les prix de l’immobilier ne baisseront pas de 30% (encore moins de 40%) alors que les taux peuvent monter rapidement de 30% !! Ex : un taux à 3% peut rapidement passer à 3.9%, ce qui fait donc 30% de hausse. Quant à l’endettement, les banquiers en France veillent à ne pas dépasser le seuil de 33% en principe (principe respecté lors de la souscription d’un prêt immo).
Les prix de l’immobilier ne baisseront pas rapidement de 30% alors que les taux peuvent monter de 30% !! Ex : un taux à 3% peut rapidement passer à 3.9%, ce qui fait donc 30% de hausse. Quant à l’endettement, les banquiers en France veillent à ne pas dépasser le seuil de 33% en principe (principe respecté lors de la souscription d’un prêt immo).[/quote]
Françoise, la limite de 33% d’endettement s’apprécie par rapport aux revenus de l’emprunteur, pas par rapport à celle du bien acheté, et il est possible donc d’emprunter 80% ou plus de sa valeur d’achat … c’est ce que dit Coresatinvest qui préconise de ne pas se précipiter sur un achat à tous prix, alliénant ainsi son pouvoir d’achat pour de longues années.
Pomkuit, parce que bq de personnes se sont endettées pour acheter un bien immo au prix fort, voilà pourquoi cela ne baissera pas comme ça et encore moins rapidement ! Je connais quelqu’un qui met de coté depuis 15 ans pour acheter une maison. Il aurait acheter à l’époque sans attendre, il aurait fait une meilleure opération plutot que d’économiser petit à petit et payer un loyer à fond perdu pendant + de 20 ans. Voilà c’est tout !
Bonjour Françoise,
ce raisonnement ne tient pas la route. Si ce que tu dis est vrai, les prix de l’immo n’auraient jamais chuté aux USA, en Irlande ou en Espagne.
Dans ces pays des millions de foyers se sont endettés jusqu’au cou pour pouvoir s’acheter leur résidence principale.
Faute de pouvoir rembourser leurs mensualités ou de vendre au prix d’achat, ces biens immo se sont retrouvés sur les bilans des banques créancières, bradées au prix du marché.
Le ménage français qui se retrouve au chômage et qui ne peut plus payer ses mensualités est obligé de vendre…de vendre au prix du marché, c’est à dire au prix que l’acheteur (qui a encore un job et de l’argent de côté) voudra bien lui payer.
Idem pour le couple qui divorce et qui est pressé de vendre.
Idem pour les retraités qui vendent pour aller passer leur retraite en bord de mer dans le sud.
Idem pour le jeune couple qui a acheté un T3 il y a 5 ans et qui doit déménager dans un T4 ou T5 pour accueillir le 2eme ou 3eme enfant.
Tous seront bien obligés de vendre au prix du marché.
[quote=« francoise »]
Je connais quelqu’un qui met de coté depuis 15 ans pour acheter une maison. Il aurait acheter à l’époque sans attendre, il aurait fait une meilleure opération plutot que d’économiser petit à petit et payer un loyer à fond perdu pendant + de 20 ans. Voilà c’est tout ![/quote]
Ce raisonnement ne tient que tant que les prix montent.
Ce qui fut vrai à une époque pour une certaine génération ne le sera pas forcément pour les jeunes générations.
It’s all about demography and economy, stupid ! pour reprendre une expression de Bill Clinton.
Dans la même veine : je connais des cinquantenaires qui ont gravis les échelons de leur entreprise sans même le bac et qui ont bien gagné leur vie.
Ce fut vrai pour les génération d’après guerre, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il faut minimum un bac+5 pour espérer décrocher un malheureux CDI de cadre entrée de gamme, après avoir fait 6 mois de stage, puis 12 mois de CDD. Réveillez vous les anciens ! Vous nous avez laissé un pays dans un très mauvais état ! Ne comptez pas sur nous pour continuer à alimenter votre bulle immobilière tout en finançant votre retraite de régime spécial prise à 50 ans et vos dépenses de santé.
Françoise, ce message ne s’adresse pas nécessairement à toi, mais à la génération à qui a profité cette bulle immobilière.
Bonjour Coresatinvest (que c’est compliqué un nom pareil ! :-),
Au risque de te surprendre, je suis d’accord avec toi sur tout ce que tu viens d’évoquer car tout est vrai sauf que je pense que ni toi, ni moi ne détenons La Solution. C’est à chacun de voir mais il ne faut pas croire que ce qui arrive en Espagne, arrivera en France également car les belles années économiques de ce pays l’ont été uniquement grace à la construction, ce qui n’est pas le cas en France.
Sinon, pas besoin de me réveiller, je connais trés bien la situation du monde du travail des jeunes ou des moins jeunes trés qualifiés et qui galèrent pourtant, pendant que leurs parents profitent d’une retraite plus élevée que tous leurs enfants réunis (il faut quasi 3 ingénieurs actifs pour payer la retraite d’un seul !).