Croisons les doigts pour Efimmo. Le rendement est correct mais c’est aussi grâce aux distributions de plus-values. Avec les prix en baisse, ça ne va peut-être pas durer.
Je dirais que c’est en lien avec les rétrocommissions… donc plutôt conflit d’intérêts.
Je pense qu’ils se fichent pas mal de la performance des SCPI.
Quand j’ai voulu acheter des SCPI en direct à crédit il y a quelques années, Le Crédit Agricole ne m’en a proposé qu’une : Edissimo. Et en passant par un conseiller « spécial », pas celui de mon agence. Pourtant, j’étais un bon client.
Les réponses à vos questions sont nécessairement dans les conditions générales de votre AV ainsi que dans l’avenant SCPI… un peu de lecture est bien souvent suffisant.
Sinon pour répondre à votre question c’est le délai d’arbitrage classique qui s’applique :
Exemple pour linxea Spirit J+1 ouvré avant 16h30
Une demande un lundi à 12h == valeur du mardi
Une demande un mercredi à 22h == valeur du vendredi
Pour liquider vos lignes avant 2024 votre demande doit être émise avant jeudi 28 16h30 vous perdrez par contre le droit de percevoir les loyers versés fin janvier.
Placements: coup de froid sur les SCPI
DÉCRYPTAGE - Les baisses des prix de l’immobilier et la concurrence d’autres placements rémunérateurs et sans risque font chuter la collecte de ces produits au troisième trimestre.
Cet article est issu du «Figaro Magazine»
La hausse des taux qui plombe l’immobilier, refroidi les épargnants qui ont pris l’habitude de placer leur argent sur des SCPI, des produits d’épargne adossés à la pierre. Ces placements investis dans des immeubles - bureaux, commerces… - offrent pourtant des rendements stables - autour de 4,5 % par an, depuis plusieurs années. Las. Les souscriptions dégringolent depuis des mois. La collecte nette est tombée à 852 millions d’euros au troisième trimestre 2023 (- 63 % par rapport au troisième trimestre 2022), selon l’Association des sociétés de placement immobilier (Aspim).
Les raisons de ce désamour? Tout d’abord l’effet de la hausse des taux sur la valeur du patrimoine, et donc sur les prix de parts. Certaines SCPI ont dû baisser leur prix de parts de 7 à 17 %. Ce qui a de quoi calmer l’ardeur de plus d’un épargnant, voir les pousser à vendre. On trouve en ce moment sur le marché plus de vendeurs que d’acheteurs.
Mais surtout, la rémunération offerte par certains gros fonds, fait aujourd’hui pâle figure au regard de celles d’autres placements ragaillardis par la hausse des taux. Les livrets bancaires, comptes à terme peuvent aujourd’hui offrir 4 à 5 % de rendement sans risque. «On observe un phénomène de report passager», confirme Paul Bourdois fondateur de la plate-forme spécialisée France SCPI.
Un marché malmené par la hausse des taux
Cette défiance temporaire ne s’applique toutefois pas à tous les fonds. Certaines SCPI tirent clairement leur épingle du jeu. C’est le cas de celles lancées récemment, qui ne détiennent pas encore un patrimoine trop important, et qui sont capables d’offrir de bons rendements, autour de 6 % «Celles-là continuent de bien collecter, constate Jonathan Dhiver, fondateur de la plate-forme meilleureSCPI. com. Or c’est le meilleur moment pour le faire.»
Les SCPI capables de faire leurs emplettes dans un marché baissier ont de sérieuses chances de faire de bonnes affaires. Et donc de pérenniser des rémunérations attractives pour leurs clients. De quoi redonner un second souffle à ce marché aujourd’hui malmené par la hausse des taux.
Le feuilleton estival de la pierre papier risque de se prolonger à l’automne. Après une première annonce d’AEW Patrimoine en mars, qui a baissé de 8,44% le prix de la part de sa société civile de placement immobilier (SCPI), Laffitte Pierre (1,2 milliard d’euros de capitalisation), Amundi Immobilier a annoncé le 24 juillet des baisses de 12 à 17% pour trois de ses cinq SCPI : Rivoli Avenir Patrimoine, Edissimmo et Genepierre.
Ces trois supports représentent près de 10% de la capitalisation totale des SCPI – environ 9 milliards sur 93,5 milliards d’euros. Et, dans la foulée, BNP Paribas Reim a baissé de 17% la valeur de la part d’Accimmo Pierre (3,9 milliards d’euros de capitalisation).
Pierre papier : 80% des SCPI n’ont pas baissé leur prix de part
Après un été chahuté, les analyses faites au début de l’automne permettent de relativiser les turbulences sur les SCPI. Sans écarter les risques à venir en cas de récession économique.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont connu un été chahuté.
Mais sur la centaine de SCPI dites de rendement, disponibles sur le marché (si l’on exclut de l’analyse les SCPI «fiscales», qui ont un profil spécifique et très différent), seulement une vingtaine de supports ont révisé à la baisse la valorisation de leurs actifs immobiliers à dire d’expert, ce qui les a conduits à réduire leur prix de parts.
Retournement dans le bureau
Ces sociétés, qui émanent surtout de filiales de grands réseaux bancaires, font toutefois partie des poids lourds du secteur et représentent près d’un quart de la capitalisation totale des SCPI qui s’établissait à 93,5 milliards d’euros à fin juin 2023. Elles ont été les premières à matérialiser ainsi les signes du retournement du marché de l’immobilier de bureaux, auquel elles sont très exposées.
Le segment des bureaux, qui constitue l’essentiel de l’actif des SCPI en volume, subit en effet à la fois la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement économique et l’essor du travail à distance depuis la crise Covid.
Après une première annonce d’AEW Patrimoine en mars, qui a baissé de 8,44% le prix de sa SCPI Laffitte Pierre (1,2 milliard d’euros de capitalisation), Amundi Immobilier a annoncé le 24 juillet des baisses de 12 à 17% pour trois de ses cinq SCPI : Rivoli Avenir Patrimoine, Edissimmo et Genepierre. Ces trois supports représentaient près de 10% de la capitalisation totale des SCPI – environ 9 milliards sur 93,5 milliards d’euros.
Et, dans la foulée, BNP Paribas Reim a baissé de 17% la valeur de la part d’Accimmo Pierre (3,9 milliards d’euros de capitalisation).
Commercialisation trompeuse
Le volume important des souscriptions des dernières années a conduit certains gérants à acheter des biens à des prix très élevés, avant le retournement du marché immobilier. Et la hausse brutale des taux d’intérêt a rendu les financements plus difficiles ou trop coûteux.
Les demandes de retraits des porteurs de parts ont été perceptibles surtout dans les contrats d’assurance vie et de capitalisation, où les arbitrages peuvent être réalisés rapidement.
L’abondance des souscriptions dans ces enveloppes est largement dû au discours commercial trompeur des distributeurs qui ont eu tendance à présenter les supports immobiliers comme une alternative plus rémunératrice au fonds en euros, dont le rendement était devenu faible jusqu’en 2022, en oubliant d’insister sur la faible liquidité de ce genre de sous-jacents immobiliers.
La délicate gestion des retraits
La capitalisation de la société civile Capimmo du groupe Primonial, très distribuée en assurance vie, est ainsi passée de 7,4 milliards d’euros en début d’année à 6 milliards d’euros à fin septembre.
Pour retrouver de la liquidité, Primonial Reim a procédé à d’importantes cessions d’actifs détenus par Capimmo, avec un programme sur trois ans, dont 400 millions en 2023 et 1 milliard prévu à partir de 2024, en tenant compte d’une décote lors de la vente, désormais intégrée dans la valeur du fonds. Ces cessions visent à reconstituer la poche de liquidité, érodée par les retraits.
La gestion des sorties est toujours plus facile lorsque les souscriptions abondent, elle devient délicate lorsque la collecte se tarit.
D’autres supports ont ainsi dû gérer d’importantes sorties ces derniers mois et affichent en 2023 des performances négatives. Mais la plupart des acteurs du marché jugent irrationnelle l’ampleur des retraits.
«Les corrections de prix de parts sont une bonne chose pour la transparence et le respect du client», indique Antoine Barbier, directeur d’AEW Patrimoine, qui constate que les rachats en 2023 ont surtout été le fait d’investisseurs professionnels. Les épargnants particuliers qui détiennent en direct leurs parts de SCPI ont peu bougé.
Stabilité majoritaire du prix de part
Et près de 80% des gérants de SCPI ont au contraire annoncé maintenir le prix de leurs parts.
Par exemple, les valeurs des parts des SCPI du groupe Corum L’Épargne – Corum Origin, Corum XL et Corum Eurion – qui avaient été augmentées fin décembre 2022, n’ont pas été modifiées. Une dizaine de SCPI ont même déjà annoncé une hausse de leur valeur de part en 2023 !
«Les SCPI qui ne se sont pas suréquipées en bureaux, qui ont mutualisé leurs achats et disposent de trésorerie pour saisir les opportunités, sans recourir à l’endettement, ne sont pas concernées. Elles placent leur trésorerie à près de 4% en attendant de saisir des opportunités, c’est-à-dire des bons emplacements mis en vente dans l’urgence», indique Christian Cacciuttolo, président de l’Union nationale d’épargne et de prévoyance (Unep).
Avantage aux secteurs non cycliques
Certains secteurs s’en sortent mieux, du fait de leur caractère moins cyclique, comme c’est le cas pour les actifs immobiliers utilisés dans le domaine de la santé (cliniques, Ehpad, bureaux de sociétés médicales, etc.), dont les besoins vont rester structurellement croissants dans les prochaines années. Les baux de location y sont très longs, jusqu’à 12 ou 16 ans en France, et jusqu’à 25 ans à l’étranger. «Les actifs de ce secteur restent chers», confirme Antoine Barbier, directeur d’AEW Patrimoine.
Après l’analyse réalisée en milieu d’année sur l’ensemble du portefeuille, actif par actif, la SCPI Pierval Santé a ainsi maintenu son prix de part inchangé, à 204 euros, qui avait été augmenté de 2% fin décembre 2022.
«Sur la SCPI Pierval Santé, nous n’avons subi que 0,4% de retraits sur les neuf premiers mois de 2023, soit 32 millions d’euros sur une capitalisation de 3,1 milliards d’euros. Les retraits ont eu lieu surtout en mai, provenant d’investisseurs professionnels, comme Capimmo ou La Française, qui ont fait, par anticipation, des arbitrages de portefeuilles.
Mais en septembre, la SCPI Pierval Santé a collecté 23 millions d’euros et a subi seulement 2 millions d’euros de retraits», indique Jean-Jacques Olivié, président fondateur d’Euryale AM. Pierval Santé regroupe 57.000 associés porteurs de parts et a un taux d’endettement limité, de 7%.
Un actif de long terme
La durée moyenne de détention de parts de SCPI par les particuliers est d’environ 22 ans, avec des cycles de hausse et de baisse qui, sur le long terme, s’avèrent profitables pour l’épargnant.
Les loyers perçus sont indexés et offrent donc une protection contre l’inflation. Ils ne baissent pas, tant que les locataires sont solvables et peuvent honorer leur bail – ce qui est certes plus facile en l’absence de récession économique, mais reste donc soumis aux aléas de la conjoncture. L’immobilier professionnel reste toutefois un secteur incontournable de l’économie.
Il convient en tout cas de ne pas faire de confusion entre le prix de la part qui peut baisser pendant un cycle et le versement des loyers, qui apporte un complément régulier de revenus. Mais il faut savoir se méfier des artifices de présentation qui visent à dynamiser le rendement futur d’une SCPI, si dans le même temps la valeur du patrimoine baisse par rapport au prix réel auquel l’épargnant l’a acheté.
Le revenu Ed. abonné
A mon avis non .
Il faudra attendre la fin de la baisse qui pourrait durer 6/7 ans comme dans les années 90 .
La situation est toutefois différente aujourd’hui .
La crise de 90 est essentiellement liée à la spéculation qui a provoqué une très forte augmentation des prix dans les année précédent 1990 avant la chute .
La seconde raison est liée à la crise économique de 1993 .
Encore et toujours chez Primonial, la SCI Capimmo !
Après -11,55% en 2023, une nouvelle baisse de -9,04% de la valeur liquidative ! Donc ça fait du -20,59% en 1 an environ !
Extrait de leur commentaire de gestion du 3è trimestre 2023:
Dans le contexte de marché actuel, il est difficile de prédire avec certitude le niveau de performance potentielle du fonds au cours des douze prochains mois, mais nous pensons globalement que nous sommes, toutes choses étant égales
par ailleurs, très certainement sur un point bas. La qualité du patrimoine de la SCI est indéniable, ce qui devrait lui permettre de bénéficier dès 2024 :
1/ d’une contribution accrue des revenus dans la performance
totale liée notamment à l’indexation des loyers ;
2/ de la normalisation attendue sur le marché de
l’investissement dans un contexte de taux qui atteindrait
un plateau ;
3/ des contributions positives d’un portefeuille très
diversifié
Bah, le point bas, il n’est pas encore atteint et c’est mal barré en 2024 également.
J’avais gardé … en fait j’aurai dû vendre !
Effectivement, ces baisses en date du 15/03/2024 sont annoncées également sur le site SCPI-Lab
(Notez le logo d’Amundi en ouvrant le PDF « La confiance, ça se mérite ». Je crois qu’il va falloir revoir le slogan !)
Je suis un peu inquiet, je n’ai pas (encore) voulu vendre mes parts de SCI Capimmo …
Je pense que l’AMF s’est réveillé bien tard en demandant une sincérité comptable. Ces hausses étaient déconnectées des réalités et visaient à attirer les souscripteurs.
La valeur de reconstitution dépend des expertise et à mon avis les experts vont tenir compte de la baisse des taux anticipée dans les prochains mois…
En ce qui me concerne, sont concernées par une baisse (pour l’instant) PF Grand Paris, Primopierre, LF Europimmo, Laffitte Pierre, Patrimmo commerce.
Ne pas oublier que l’investissement en SCPI est pour du très long terme (25-30 ans pour moi), donc cet investissement passera par une ou plusieurs crises, c’est normal. Si vous n’avez pas besoin de cet argent, que vous êtes bien diversifiés (au sein de votre portefeuille de SCPI, mais également sur votre patrimoine global) et que vous investissez sur du long terme, pas de raison de s’affoler
Bonjour,
Nouvelle baisse des prix de part chez Amundi.
- Rivoli Avenir Patrimoine -14.1% (de 268 à 230€)
- EDISSIMMO -13.8% (de 204€ à 175,73€)
Notons une excellente absence de communication.
Pour rappel, voici la communication qui avait été faite lors de la dernière baisse (novembre 2023) https://www.amundi-immobilier.com/Local-Content/News/Actualites/2023/Ajustement-de-la-valeur-des-parts-de-nos-SCPI
Bonjour Norayk,
Les prix de part sont à jour d’aujourd’hui sur l’interface assureur SPIRIT 2.
SCPI : une dernière petite vague de baisse des prix cet été ?
Par Olivier Cheilan
Les expertises à mi-année vont bientôt commencer et, comme l’an dernier, elles sont susceptibles d’entraîner de nouvelles baisses de prix des parts.
Cette année encore, les SCPI vont devoir faire expertiser leur patrimoine à deux reprises, une première fois de façon intermédiaire à fin juin et la deuxième de manière plus traditionnelle en fin d’exercice. Il s’agit bien sûr de s’assurer que la valeur de reconstitution des SCPI reste dans le tunnel réglementaire de plus ou moins 10% du prix de souscription.
Nouvelle campagne d’expertises
Ces expertises à mi-année vont donc bientôt commencer et, comme l’an dernier, elles sont susceptibles d’entraîner de nouvelles baisses de prix des parts pour quelques SCPI dont le prix était déjà éloigné de sa valeur de reconstitution à fin 2023, dans un contexte où la fin de la hausse des taux d’intérêt n’a pas encore permis de véritable reconstitution de la prime de risque, du moins à un niveau suffisant pour relancer les investissements dans l’immobilier. Il s’agirait certainement de la dernière petite vague de baisse des prix après un ajustement qui a déjà été violent entre 2023 et début 2024 avec une trentaine de baisses de prix et des ajustements de 15% à plus de 20% pour certains fonds ayant diminué leur prix à deux reprises.
Alors que les taux prime bureaux parisiens semblent se consolider autour de 4,20%, les SCPI pourraient connaître des derniers ajustements de valeur à mi-année mais dans une bien moindre amplitude qu’en 2022, ne cache pas Philippe Depoux, Président du leader français des SCPI La Française Real Estate Managers, dans les derniers bulletins d’information trimestriels des SCPI La Française.
LF Grand Paris Patrimoine, Primopierre, Lafitte Pierre ?
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La Française pourrait d’ailleurs être concerné sur un fonds qui a pour l’instant bien résisté à la baisse des prix de l’immobilier de bureaux en région parisienne. On pense à la SCPI LF Grand Paris Patrimoine dont le prix n’a pas bougé ces dernières années mais dont la valeur d’expertise a été annoncée en baisse de près de 12% en 2023 (la valeur de reconstitution n’est pas communiquée dans le dernier bulletin trimestriel).
Parmi les autres SCPI dont le prix était déjà en nette surcote par rapport à la valeur de réalisation, il y a encore Primopierre, autre grosse SCPI de bureaux gérée par le groupe Primonial avec des immeubles principalement situés en région parisienne. Sa valeur de reconstitution de 154,44 € à fin 2023 était inférieure de 8% à son dernier prix de souscription de 168 €. Or, un écart de 10% obligerait Primonial à ajuster à nouveau le prix de Primopierre à la baisse après déjà -13,5% en septembre 2023 et -6,7% en février 2024, soit -19,2% au total. La marge est donc très réduite, d’autant que Primopierre fait face à de sérieux problèmes de liquidité (plus de 200 millions d’euros et 7% du capital en attente de cession à fin mars 2024) et qu’une telle situation est de nature à décourager de nouveaux investisseurs de souscrire et donc à relancer la collecte.
Dans une situation comparable, citons Lafitte Pierre (AEW Patrimoine) qui a dû procéder début avril à une troisième baisse de prix (-18,4% au total depuis mars 2023). Pour autant, AEW Patrimoine s’est contenté d’un ajustement dans les limites réglementaires si bien que le prix de souscription actuel de 267 € reste supérieur de 9,8% à la dernière valeur de reconstitution (334,16 €). Autrement dit, la moindre baisse de la valeur du patrimoine lors des expertises de mi-année entraînerait une quatrième baisse de prix…
Changement de règles prévu en 2025
Au sujet des campagnes d’expertises de mi-année, instaurées pour la première fois en 2023, l’exercice devrait se dérouler cet été dans les mêmes conditions que l’an dernier. Les gérants pourront notamment recourir à des expertises externes ou internes (moins coûteuses).
D’après nos informations, une évolution des règles est ensuite prévue au deuxième semestre 2024 avec une ordonnance attendue d’ici cet été qui rendrait obligatoire la mise à jour semestrielle des valeurs de reconstitution à partir de 2025 et une méthode de réalisation des expertises qui serait encadrée par le Code monétaire et financier. Tout cela bien sûr afin de rendre l’évolution des prix des SCPI plus en phase avec les fluctuations des prix de l’immobilier.
Première baisse de prix des parts de SCPI de l’été 2024 pour Elysées Pierre
Par Olivier CheilanPublié le 09/08/2024 à 12h12, mis à jour le 09/08/2024 à 16h26Tendance Actu
Première baisse de prix des parts de SCPI de l’été 2024 pour Elysées Pierre
Le prix de souscription de la SCPI de bureaux Elysées Pierre vient de passer de 767 € à 660 € (-14%). Il était encore à 825 € début août 2023.
Les expertises de patrimoines intermédiaires au 30 juin 2024 des SCPI ont fait leur première victime. Elysées Pierre vient d’annoncer une baisse de prix de ses parts de près de 14%, de 767 € à 660 € à compter du 8 août.
Deuxième baisse en 12 mois
Elysées Pierre est une grosse SCPI historique de bureaux gérée par le groupe bancaire HSBC. Ce fonds, dont la capitalisation tourne autour de 2,2 milliards d’euros est très majoritairement investi dans des grands immeubles de bureaux à Paris et en Île-de-France, un des segments le plus touché par la baisse des valorisations depuis 2023. Il y a un an, quasiment jour pour jour, Elysées Pierre diminuait déjà le prix de ses parts de 7% (de 825 € à 767€). A l’arrivée, c’est donc une baisse de prix de 20% qui a été subie.
Marché secondaire
Elysées Pierre n’a pas communiqué de détails sur ce nouvel ajustement. On peut imaginer que les équipes d’HSBC ont préféré ajuster le prix de souscription en tenant compte des expertises externes indépendantes de mi-année du patrimoine et l’aligner sur les niveaux actuels où s’échangent les parts sur le marché secondaire.
En panne de collecte, Elysées Pierre a en effet la particularité d’avoir activé la possibilité, habituellement réservée aux SCPI à capital fixe, de vendre des parts sur le marché secondaire en procédant à leur cession par confrontation des ordres d’achat et de vente, de la même manière qu’une cotation en bourse. Ce marché secondaire permet donc de sortir plus vite mais le prix se fixe par la rencontre entre l’offre et la demande et les vendeurs doivent en quelque sorte payer le prix de la liquidité.
La dernière confrontation du 16 juillet a notamment permis des échanges au prix net vendeur de 608 € par part, correspondant à un prix d’achat tous frais inclus de 663,94 €.
Hausse mécanique du taux de distribution
A noter qu’avec un dividende annuel de 33 euros par part qu’Elysées Pierre compte maintenir cette année, le taux de distribution de la SCPI va remonter à 5%.
une piste pour eviter le blocage des retraits des SCPI par les intitutionnels :
Forte baisse de prix pour la SCPI de bureaux LF Grand Paris Patrimoine
Par Olivier CheilanPublié le 02/09/2024 à 14h30Tendance Actu
Le prix de souscription vient de passer de 310 € à 255 € pour cette SCPI jusqu’ici épargnée par la correction de l’immobilier tertiaire.
Crédit photo © OCPictures
Comme nous l’indiquions dernièrement, il aura fallu attendre le mois de septembre pour assister à de nouvelles baisses de prix de parts de SCPI suite aux expertises à mi-année des patrimoines. En ce lundi de rentrée, c’est le groupe La Française qui vient de communiquer le résultat complet de ces expertises qui se traduisent, pour huit SCPI, par une baisse globale de valeur de 4,4% au 30 juin 2024 par rapport à fin 2023.
-17,7% pour LF Grand Paris Patrimoine
En fonction de l’endettement, de l’effet de levier et des travaux en cours non pris en compte par les experts, La Française annonce des baisses de valeur de réalisation variant de -2,4% à -12,6% pour huit de ses principales SCPI sous gestion. La plus forte baisse de -12,6% concerne LF Grand Paris Patrimoine, une SCPI presqu’exclusivement composée de bureaux à Paris et en Ile-de-France. Grâce à une majorité de bureaux récents, ce fonds avait jusqu’ici résisté à la baisse des prix mais n’échappe pas cette fois à un gros ajustement de -17,7% avec un prix de souscription qui passe de 310 € à 255 € à compter du 1er septembre. La Française cite notamment les retards des chantiers du réseau de transport en commun du Grand Paris comme un des motifs de la correction de valeur.
Ce nouveau prix se situe désormais au même niveau que la valeur de réalisation de LF Grand Paris Patrimoine. Il pourrait aider à faire repartir la collecte sachant que cette SCPI souffre de gros problèmes de liquidité avec plus de 13% du capital en attente de retrait à fin juin 2024.
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Epargne Foncière et LF Europimmo en situation de surcote
Les prix des sept autres SCPI La Française sont inchangés mais deux apparaissent désormais assez surcotées. Epargne Foncière, avec beaucoup de bureaux en région parisienne, voit son prix dépasser d’environ 6% la nouvelle valeur de reconstitution au 30 juin 2024. Pour LF Europimmo, très exposée aux bureaux en Allemagne, cette surcote dépasse 7%.
LF Europimmo avait d’ailleurs déjà connu une baisse de prix en 2023, sachant que La Française n’avait subi que deux baisses de prix depuis 2023 (LF Europimmo et Crédit Mutuel Pierre 1).
Dividendes 2024 confirmés
La Française confirme au passage ses objectifs de distribution annoncés en début d’année mais ne cache pas certaines tensions à la baisse sur les loyers en périphérie ainsi que le coût de la politique de travaux et d’entretien des immeubles dans un contexte de pénurie de collecte. Certaines SCPI La Française devront donc sûrement puiser dans leurs réserves de plus-values pour maintenir leurs objectifs de dividendes.
a savoir
La baisse de valeur de réalisation au 30 juin 2024 est annoncée à -7,8% pour Crédit Mutuel Pierre 1, -7,2% pour Sélectinvest 1, -7,1% pour Epargne Foncière, -6,31% pour LF Europimmo , -4,2% pour LF Opportunité Immo, -2,7% pour LF Avenir Santé et -2,4% pour LF Croissance & Territoires.
Praemia et AEW Patrimoine
Deux grands gestionnaires de SCPI exposés aux bureaux en Ile-de-France n’ont pas encore communiqué le résultat de leurs expertises de patrimoine à mi-année : Praemia (anciennement Primonial) et AEW Patrimoine. D’autres baisses de prix sont donc à craindre avant de clore ce chapitre de la première moitié de l’année 2024…