Que faire en 2020?

Je veux bien
Mais alors qu’on soit un optimiste cohĂ©rent
Ou un pessimiste cohérent
C’est à dire que l’on mette en application
Ses convictions

Je remarque que le mĂȘme Canard
Nous laisse penser stats à l’appui
Que les bourses ne peuvent que remonter
Alors que dans le mĂȘme journal
François Monnier explique
Qu’il ne faut pas acheter

Encore une fois
Le problùme pour moi n’est pas optimiste vs pessimiste
Mais cohérence en acte avec la pensée
Si on a la trouille, on vend
Si on voit une opportunité, on achÚte
Dire une chose et faire le contraire
Cela me dérange, voilà tout

Bonjour Ă  tous.
Je me pose une question, si jamais nous en arrivons Ă  un confinement global, qu’en sera t’il des marchĂ©s boursiers?
De notre cotĂ© pourrons nous toujours arbitrer ou nous retrouverons t’on avec des portefeuilles bloquĂ©s jusqu’à une reprise?

« POURQUOI IL FAUT FERMER LES BOURSES
L’économie est Ă  l’arrĂȘt.
Les entreprises n’ont plus aucune visibilitĂ©.
Il est donc totalement absurde de maintenir les Bourses ouvertes.
Il est impossible de dĂ©terminer la valeur des actifs alors qu’on n’a aucune visibilitĂ© sur la durĂ©e de la crise.
Si les professionnels, certains, peuvent s’en sortir, voire profiter des variations erratiques, les particuliers vont se faire balader. Â»

Marc Fiorentino

Pour l’instant
Mais par contre La valeur d’une SCPI peut baisser contrairement au fond euro en cas de crise immobiliùre
J’ai connu de fortes baisses au dĂ©but des annĂ©es 90

https://www.epargnant30.fr/coronavirus-krach-bourse/

Que faire en 2020 ? La mĂȘme chose qu’en 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2021, 2022, 2023, etc
 Le long terme est notre ami.

Bonjour,

N’était-ce pas dĂ©jĂ  lui qui avait prĂ©dit le CAC Ă  1000 ou quelque chose du genre en 2008 ? Si tout le monde donne une valeur diffĂ©rente au CAC, il y aura forcĂ©ment quelqu’un qui aura raison et qui pourra s’en vanter aprĂšs coup
 Encore un gourou parmi tant d’autres qui a sa boule de cristal et qui arrive Ă  dĂ©crypter seul la complexitĂ© de ce monde juste en regardant des cours de bourse,. Peut-ĂȘtre qu’on sera Ă  500, Ă  1000 ou 2131, personne n’en sait rien. D’autant que la valeur du CAC dĂ©pendra probablement de la durĂ©e de la crise sanitaire (efficacitĂ© de la quarantaine, inconnue Ă  ce jour, disponibilitĂ©s de traitement prĂ©ventifs ou curatifs), peut-ĂȘtre a-t-il des informations mĂ©dicales Ă  partager avec la communautĂ© scientifique


Ce genre d’individu est Ă  mettre dans le mĂȘme panier que les journalistes qui tiennent un compteur du nombre de morts par jour du coronavirus
 On alimente l’angoisse pour vendre son bout de papier.

D’aprĂšs son blog, il a multipliĂ© par 9 son PEA entre 2003 et 2010
 OK, moi j’ai achetĂ© des actions de mon employeurs dans mon PEE. La valeur a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 4 entre 2013 et 2018 et avec l’abondement, je dois ĂȘtre entre x5 et x6 en seulement 5 ans. et c’est un gigantesque coup de bol.

On pourrait se demander si l’analyse graphique est encore pertinente dans un contexte de krach, du moins en daily.
Peut-ĂȘtre qu’en mensuel, cela a encore un sens 
 ou au max hebdo.
Mais dĂ©jĂ  l’analyse du cac de vendredi est biaisĂ©, il faudrait prendre en compte les futurs (dĂ©jĂ  retournĂ© Ă  4300)
 qui sont peut-ĂȘtre eux mĂȘme dĂ©jĂ  biaisĂ©s par l’actualitĂ©.

Pourquoi les SCPI deviendront un tombeau ?
Merci

Je n’ai jamais rĂ©ussi Ă  me convaincre d’aller sur les SCPI Ă  cause des frais d’entrĂ©e et du ROI de plusieurs mois/annĂ©es.
Je n’avais pas vu cet argument qui complùte.

Mais attendons de voir le comportement de ces SCI 
 je ne serais pas étonné de voir des chutes plus importantes que 1 ou 2%.
Un peu Ă  la H2O, plus c’est opaque, plus c’est risquĂ©.
Et Capimmo et Tangram, sur lesquelles je suis, ne sont pas translucides 
 du tout

Pfff ça va ĂȘtre chaud pour se placer 

Il suffirait d’une annonce de traitement pour que ça rebondisse aussi violemment que ca descend.

En 2019, je suis passĂ© d’une exposition globale de 50% Ă  15% atteint fin octobre.
Depuis impossible de bouger :

  • je ratais la hausse, donc impossible de baisser encore l’exposition
  • impossible d’acheter, car bien trop haut.

Et lĂ , ça va si vite que j’ai l’impression d’avoir le couteau sous la gorge avec la question « go ou no go pour une premier petit chĂšque ? Â»
Je crois que je vais mettre un petit qq chose aujourd’hui 
 au moins pour ma conscience de ne pas avoir tout loupĂ© si ça rebondit ce WE 

mais ma conviction est que la descente va encore continuer, je vois bien encore un -20%.
Un CAC Ă  4000 par exemple.

Hier, vers 17h, j’ai pris une louche de tracker world , quasi insignifiante en terme de replacement 
 mais histoire de ne pas avoir trop de regret si ça remonte.
C’est une assurance psychologique en fait.
Et si ça rebaisse, je rachÚterais.
Nous ne sommes revenus que quelques mois en arriùre
 tout est encore bien trop haut.
Et je ne vois pas l’épidĂ©mie s’arrĂȘter, ni le krach en cours s’arrĂȘter car on va commencer Ă  mesurer les impacts sur l’économie

Je suis pessimiste car c’est l’histoire parfaite d’un nouveau krach non prĂ©visible.

On sera 2 à se faire ça dans la douleur de l’espoir incertain .
Avec toutes ces news du WE, je crains me faire déclencher mon ordre pallier 2 dÚs demain (sur mon PEA).
En AV, je prends la baisse sur mon exposition restante, je ne suis pas encore chaud Ă  me replacer.

Ne pas faire du all in est bien mieux pour la psychologie.
Par exemple, en ce moment, je me dis 2 choses :

  • heureusement que j’avais baissĂ© mes placement risquĂ©s depuis plusieurs mois
  • dommage qu’il m’en reste encore autant mais c’était mon niveau d’expo pour quand mĂȘme prendre la hausse depuis novembre


Et la semaine prochaine si ça baisse, je me dirais 2 choses :

  • dommage d’avoir renforcĂ© vendredi plutĂŽt que de s’allĂ©ger 

  • tant mieux, je vais pouvoir entrer moins cher qu’avant

Ainsi, on navigue Ă  vue en eaux troubles, bien que je sois plutĂŽt pessimiste
 pour moi ce coranavirus, c’est des mois de dĂ©gringolade et une crise majeure, sanitaire et Ă©conomique.
Mais je m’étais fais topĂ© avec Fukushima Ă  un moment oĂč j’étais bien exposĂ© sur le Japon : j’ai fait un sell off gĂ©nĂ©ral.
Avec les 2 jours de dĂ©lai d’AV, j’ai vendu au pire moment


Donc lĂ , pour mes fonds en AV, tant pis, je conserve et ça prendra l’eau jusqu’au bout 
 en espĂ©rant que ça remonte un jour.

Hé ben dis donc, ça rebondit bien un chat mort américain !!! 5%
Me demande quel sera la suite du film


DĂ©but 2019, je m’étais dit la mĂȘme chose, et finalement, petit Ă  petit, pas de chat mort mais une vraie reprise !!!
Alors pourquoi pas la mĂȘme maintenant si les news ne sont pas si terribles ?

Franchement, c’est imprĂ©visible. Quelle volatilitĂ© !!!
Vendredi Ă  17h, j’ai achetĂ© au plus bas, enfin pour l’instant. Si ça remonte sans y revenir, je vais regretter d’avoir quasi rien rĂ© investi.

Sur le fond, je reste pessimiste pour la suite. Mais je me trompe le plus souvent.

Alors les BX4h, vous vous ĂȘtes lancĂ©s pour le goĂ»ter ?
Il y a eu un pic Ă  5500 Ă  16h.
Mais un 4eme décÚs chez nous

Et il y encore d’autres facteurs à prendre en compte, qui vont dans le sens inverse.

Le taux de mortalitĂ© dĂ©pend de l’efficacitĂ© de notre systĂšme de soins.
Si notre systĂšme de santĂ© est paralysĂ© car trop de flux, les malades ne pourront pas tous ĂȘtre correctement soignĂ©s et le taux de mortalitĂ© grimpera.

Le taux de mortalitĂ© n’est donc pas fixe et il Ă©volue en fonction du temps en fonction :

  • des capacitĂ©s de soins : dĂ©tection et ressources disponibles pour soigner
  • de la prĂ©vention : Ă©viter la saturation des ressources pour soigner correctement
  • de l’information et des rĂšgles de vie qui permettent d’amĂ©liorer la prĂ©vention
  • et peut-ĂȘtre mĂȘme en fonction de la mĂ©tĂ©o

Croire que l’on pourra toujours soigner tout le monde aux petits oignons en chambre isolĂ©e avec la tĂ©lĂ©, c’est peut-ĂȘtre faux


7 sociétés de gestion participent à cette conférence pas comme les autres


Publié le 2 Décembre 2019

Encore un beau succĂšs pour la 5Ăšme Ă©dition de la confĂ©rence ET DEMAIN ?! qui s’est dĂ©roulĂ©e devant prĂšs de 300 conseillers financiers conquis.

L’organisateur StĂ©phane Toullieux (PrĂ©sident d’Athymis Gestion) l’avait annoncĂ© : « on allait se rĂ©galer ». Sans doute inspirĂ© par les nombreuses confĂ©rences qu’il a pu faire aux Etats-Unis, il propose une formule originale, et Ă  ce jour toujours inĂ©dite en France dans nos mĂ©tiers.

7 sociétés de gestion ont ainsi décrypté la macro-économie et les marchés financiers pour partager leurs convictions et vous aider à préparer 2020. Leurs interventions sont entrecoupées par des keynotes toujours bienvenues dans des conférences financiÚres, Stéphane Toullieux ayant le chic de nous trouver à chaque fois de nouveaux invités surprenants.

« Le principe du cycle des confĂ©rences ET DEMAIN ?! : surprendre par l’intervention inĂ©dite d’experts pluridisciplinaires pour offrir un regard nouveau sur des thĂ©matiques transverses. Ainsi, Arnaud Winther, expert en transition digitale, nous a exposĂ© avec passion la dynamique d’hyper convergence qui impacte les nouvelles technologies. Éric Mestrallet et Camille Piquet nous ont prĂ©sentĂ© le magnifique projet de renouvellement Ă©ducatif au sein des quartiers, EspĂ©rances Banlieues. Vincent Auriac, un des pionniers de l’investissement socialement responsable, a rappelĂ© le bel essor de la finance et des entrepreneurs altruistes. Bruno Tertrais, expert en gĂ©opolitique, a contribuĂ© aux dĂ©bats par sa vision du monde pour 2020. La confĂ©rence ET DEMAIN ?! c’est aussi la mise en Ɠuvre de la formule « Des gens sĂ©rieux qui ne se prennent pas au sĂ©rieux Â» : Sandrine Sarroche, humoriste et chroniqueuse sur Paris PremiĂšre et RTL, a conclu cette magnifique matinĂ©e avec une belle note d’humour chantante » rĂ©sume StĂ©phane Toullieux.

Si le rendez-vous est déjà pris pour ET DEMAIN ?! 2021, retour sur quelques points-clés de la derniÚre édition.

Actions, obligations : comment investir aprÚs une année 2019 spectaculaire ?

2019 s’achĂšve bientĂŽt et s’annonce comme une annĂ©e historique pour les marchĂ©s. Si le CAC40 dĂ©passe la barre des 24% de progression depuis le 1er janvier, les autres zones gĂ©ographiques ne sont pas en reste : +25% pour le DAX en Allemagne, +20% pour le Dow Jones et +30% pour le Nasdaq aux Etats-Unis, +23% pour l’indice europĂ©en Euro Stoxx 50


« Le monde est intoxiquĂ© au crĂ©dit et surendettĂ©, le marchĂ© est synonyme d’argent facile, tous les actifs se sont envolĂ©s » explique Guillaume Dard, PrĂ©sident de Montpensier Finance.

Dans ce contexte, quelques idées pour aborder la nouvelle année


Comment rester sur les actions ?

Profiter des actions en retard : Par exemple, sur les petites capitalisations qui cherchent encore Ă  se relever d’une annĂ©e 2018 dĂ©sastreuse. « On voit des opportunitĂ©s en absolu comme en relatif dans les « small caps Â». Il y a une partie de la cote qui est vraiment massacrĂ©e » constate RaphaĂ«l Moreau, gĂ©rant actions chez Amiral Gestion. Ou encore, sur le style value (valeurs dĂ©cotĂ©es) qui a largement sous-performĂ© par rapport au style croissance ces 10 derniĂšres annĂ©es. Beaucoup de gĂ©rants anticipent ainsi un rattrapage violent de la value, mais le timing est toujours dĂ©licat.
S’extraire des thĂ©matiques value vs croissance : A l’opposĂ©, on peut choisir de se dissocier de cette approche et adopter une toile de fond diffĂ©rente. C’est le choix de la sociĂ©tĂ© Trusteam Finance, pour qui la satisfaction est le moteur principal dans le cadre d’un investissement en actions. « Le risque vient des sociĂ©tĂ©s qui sont d’un cĂŽtĂ© plĂ©biscitĂ©es par les investisseurs et de l’autre de plus en plus critiquĂ©es par les clients comme Amazon ou Uber
 Il est impossible que les deux ne se rejoignent pas » estime son PrĂ©sident Jean-SĂ©bastien Beslay.
Ne pas avoir peur d’ĂȘtre investi : Il est toujours difficile de rester investi alors que les marchĂ©s sont au plus haut et que les incertitudes Ă©conomiques restent nombreuses. Cependant, il peut ĂȘtre judicieux de prendre du recul. « Je ne me focalise pas trop sur les risques » confesse Marc Renaud, PrĂ©sident de Mandarine Gestion. Selon lui, tous les risques dont on parle sont anticipĂ©s par les marchĂ©s. « Quand il y a une tĂŽle, c’est par dĂ©finition un risque que l’on n’a pas vu ! Les gens qui attendent qu’il n’y ait plus de risques pour investir sont ceux qui n’ont jamais d’actions » poursuit-il.
RĂ©sister Ă  l’attrait de la gestion passive : Une gestion active reste indispensable pour bĂ©nĂ©ficier des inefficiences de certains segments et gĂ©nĂ©rer de la surperformance, mĂȘme si les ETFs (fonds de gestion indicielle) occupent une part de plus en plus importante du marchĂ©. « Nous les gĂ©rants « long-only Â» on souffre un peu, reconnaĂźt Arnaud Chesnay de la sociĂ©tĂ© Athymis Gestion. Mais quand on a de belles sociĂ©tĂ©s, on gagne Ă  la fin ! »

OĂč investir en obligataire ?

Jouer la flexibilitĂ© : Avec les niveaux de rendement actuels, il faut ĂȘtre capable de regarder un peu partout. « Par exemple, les convertibles en soi n’apportent pas forcĂ©ment plus de valeur. Mais si on regarde les petites convertibles, on peut trouver des idĂ©es » illustre Jacques Sudre, gĂ©rant obligataire chez Amiral Gestion.
Oser prendre plus de risque pour trouver du rendement : Si les obligations « Investment Grade Â» (c’est-Ă -dire bien notĂ©es) proposent un risque mesurĂ©, elles ne rapportent aujourd’hui quasiment plus rien, voire offrent un taux nĂ©gatif. En cherchant dans le haut rendement, les rendements deviennent plus attractifs en Ă©change d’une prise de risque accrue. « On est rĂ©munĂ©rĂ© pour le risque tant que l’on reste sur un scĂ©nario de croissance un peu molle avec des taux de dĂ©faut qui restent faibles » nuance nĂ©anmoins Benoit de Broissia de Keren Finance.
Sortir des sentiers battus : Sur le crĂ©dit haut rendement, la sociĂ©tĂ© Auris Gestion considĂšre ne pas ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©e pour le risque pris. Pour chercher davantage de rendement sans faire de concession sur l’émetteur, elle suggĂšre de traiter de la dette subordonnĂ©e (qui prĂ©sente la caractĂ©ristique d’ĂȘtre remboursĂ©e aprĂšs le remboursement des autres crĂ©anciers de cette dette). « Sur des Ă©metteurs comme La Poste, Total, Orange ou TelefĂłnica, on a des rendements proches du haut rendement avec un risque moindre. Pour nous, c’est la meilleure classe d’actifs crĂ©dit » affirme le gĂ©rant Joffrey Ouafqa.
Ne pas oublier les solutions les plus prudentes : Avec les mesures prises par les compagnies d’assurance de restreindre l’accĂšs au fonds en euros, les vĂ©hicules obligataires peu rĂ©munĂ©rateurs mais trĂšs prudents retrouvent de l’intĂ©rĂȘt au sein des portefeuilles. « Il faut trouver des produits complĂ©mentaires au fonds en euros. Des produits certes non garantis mais qui offrent une espĂ©rance de performance dans un risque cadrĂ©. C’est une chance pour nous sociĂ©tĂ©s de gestion de proposer des produits pour y rĂ©pondre » partage Laure Oriez, gĂ©rante chez Trusteam Finance.

L’investissement responsable, au cƓur des portefeuilles dĂšs l’annĂ©e prochaine ?

Evidemment, difficile de passer Ă  cĂŽtĂ© de ce sujet qui a ponctuĂ© l’annĂ©e 2019 et qui va sans doute prendre encore plus d’ampleur en 2020. Des points Ă  retenir concernant cette (R)Ă©volution


Un atout pour les investisseurs : Dans l’économie en ralentissement que l’on connaĂźt, sĂ©lectionner des thĂ©matiques phares peut faire la diffĂ©rence. « Les clients comprennent mieux les fonds dans lesquels ils investissent et sont moins enclins Ă  sortir en cas de conjoncture dĂ©favorable » relate Guillaume Gandrille, gĂ©rant chez Athymis Gestion.
Des entreprises qui s’adaptent : Selon Claire Berthier, gĂ©rante chez Trusteam Finance, le marqueur le plus important n’est pas la labellisation ISR en soi mais le fait que les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles elle investit Ă©voluent. « Il y a 10 ans, les entreprises ne rĂ©pondaient pas et nous raccrochaient au nez. Maintenant tout a changĂ© » se rĂ©jouit-elle.
L’importance d’une mĂ©thodologie propriĂ©taire : Adrien Dumas, gĂ©rant chez Mandarine Gestion, pointe du doigt le greenwashing : « Je pense que beaucoup d’asset managers ont pris le sujet Ă  l’envers en cherchant des analyses extĂ©rieures. On essaie trop souvent d’opposer le financier et l’extra-financier alors que c’est trĂšs liĂ©. » Car ces analyses extra-financiĂšres rĂ©cupĂšrent de la data sur le passĂ© mais ne s’interrogent pas sur la stratĂ©gie de l’entreprise, contrairement Ă  Mandarine Gestion dont la recherche est internalisĂ©e.
A chaque sociĂ©tĂ© son approche : Lorenzo Gazzoletti, Directeur GĂ©nĂ©ral de Montpensier Finance, insiste sur le fait de ne pas perdre de vue l’allocation d’actifs et est favorable Ă  l’approche best-in-class qui permet de ne pas s’éloigner trop d’un benchmark. « Il ne faut pas que l’ISR devienne une croissance manichĂ©enne qui va exclure les entreprises en phase de transformation » prĂ©vient-il. Un positionnement pour le moins contrariant mais qui montre bien qu’il n’y a pas une approche unique de l’investissement responsable.

7 sociétés de gestion participent à cette conférence pas comme les autres


Publié le 2 Décembre 2019

Encore un beau succĂšs pour la 5Ăšme Ă©dition de la confĂ©rence ET DEMAIN ?! qui s’est dĂ©roulĂ©e devant prĂšs de 300 conseillers financiers conquis.

L’organisateur StĂ©phane Toullieux (PrĂ©sident d’Athymis Gestion) l’avait annoncĂ© : « on allait se rĂ©galer ». Sans doute inspirĂ© par les nombreuses confĂ©rences qu’il a pu faire aux Etats-Unis, il propose une formule originale, et Ă  ce jour toujours inĂ©dite en France dans nos mĂ©tiers.

7 sociétés de gestion ont ainsi décrypté la macro-économie et les marchés financiers pour partager leurs convictions et vous aider à préparer 2020. Leurs interventions sont entrecoupées par des keynotes toujours bienvenues dans des conférences financiÚres, Stéphane Toullieux ayant le chic de nous trouver à chaque fois de nouveaux invités surprenants.

Si le rendez-vous est déjà pris pour ET DEMAIN ?! 2021, retour sur quelques points-clés de la derniÚre édition.

Actions, obligations : comment investir aprÚs une année 2019 spectaculaire ?

2019 s’achĂšve bientĂŽt et s’annonce comme une annĂ©e historique pour les marchĂ©s. Si le CAC40 dĂ©passe la barre des 24% de progression depuis le 1er janvier, les autres zones gĂ©ographiques ne sont pas en reste : +25% pour le DAX en Allemagne, +20% pour le Dow Jones et +30% pour le Nasdaq aux Etats-Unis, +23% pour l’indice europĂ©en Euro Stoxx 50


« Le monde est intoxiquĂ© au crĂ©dit et surendettĂ©, le marchĂ© est synonyme d’argent facile, tous les actifs se sont envolĂ©s » explique Guillaume Dard, PrĂ©sident de Montpensier Finance.

Dans ce contexte, quelques idées pour aborder la nouvelle année


Comment rester sur les actions ?

Profiter des actions en retard : Par exemple, sur les petites capitalisations qui cherchent encore Ă  se relever d’une annĂ©e 2018 dĂ©sastreuse. « On voit des opportunitĂ©s en absolu comme en relatif dans les « small caps Â». Il y a une partie de la cote qui est vraiment massacrĂ©e » constate RaphaĂ«l Moreau, gĂ©rant actions chez Amiral Gestion. Ou encore, sur le style value (valeurs dĂ©cotĂ©es) qui a largement sous-performĂ© par rapport au style croissance ces 10 derniĂšres annĂ©es. Beaucoup de gĂ©rants anticipent ainsi un rattrapage violent de la value, mais le timing est toujours dĂ©licat.
S’extraire des thĂ©matiques value vs croissance : A l’opposĂ©, on peut choisir de se dissocier de cette approche et adopter une toile de fond diffĂ©rente. C’est le choix de la sociĂ©tĂ© Trusteam Finance, pour qui la satisfaction est le moteur principal dans le cadre d’un investissement en actions. « Le risque vient des sociĂ©tĂ©s qui sont d’un cĂŽtĂ© plĂ©biscitĂ©es par les investisseurs et de l’autre de plus en plus critiquĂ©es par les clients comme Amazon ou Uber
 Il est impossible que les deux ne se rejoignent pas » estime son PrĂ©sident Jean-SĂ©bastien Beslay.
Ne pas avoir peur d’ĂȘtre investi : Il est toujours difficile de rester investi alors que les marchĂ©s sont au plus haut et que les incertitudes Ă©conomiques restent nombreuses. Cependant, il peut ĂȘtre judicieux de prendre du recul. « Je ne me focalise pas trop sur les risques » confesse Marc Renaud, PrĂ©sident de Mandarine Gestion. Selon lui, tous les risques dont on parle sont anticipĂ©s par les marchĂ©s. « Quand il y a une tĂŽle, c’est par dĂ©finition un risque que l’on n’a pas vu ! Les gens qui attendent qu’il n’y ait plus de risques pour investir sont ceux qui n’ont jamais d’actions » poursuit-il.
RĂ©sister Ă  l’attrait de la gestion passive : Une gestion active reste indispensable pour bĂ©nĂ©ficier des inefficiences de certains segments et gĂ©nĂ©rer de la surperformance, mĂȘme si les ETFs (fonds de gestion indicielle) occupent une part de plus en plus importante du marchĂ©. « Nous les gĂ©rants « long-only Â» on souffre un peu, reconnaĂźt Arnaud Chesnay de la sociĂ©tĂ© Athymis Gestion. Mais quand on a de belles sociĂ©tĂ©s, on gagne Ă  la fin ! »

OĂč investir en obligataire ?

Jouer la flexibilitĂ© : Avec les niveaux de rendement actuels, il faut ĂȘtre capable de regarder un peu partout. « Par exemple, les convertibles en soi n’apportent pas forcĂ©ment plus de valeur. Mais si on regarde les petites convertibles, on peut trouver des idĂ©es » illustre Jacques Sudre, gĂ©rant obligataire chez Amiral Gestion.
Oser prendre plus de risque pour trouver du rendement : Si les obligations « Investment Grade Â» (c’est-Ă -dire bien notĂ©es) proposent un risque mesurĂ©, elles ne rapportent aujourd’hui quasiment plus rien, voire offrent un taux nĂ©gatif. En cherchant dans le haut rendement, les rendements deviennent plus attractifs en Ă©change d’une prise de risque accrue. « On est rĂ©munĂ©rĂ© pour le risque tant que l’on reste sur un scĂ©nario de croissance un peu molle avec des taux de dĂ©faut qui restent faibles » nuance nĂ©anmoins Benoit de Broissia de Keren Finance.
Sortir des sentiers battus : Sur le crĂ©dit haut rendement, la sociĂ©tĂ© Auris Gestion considĂšre ne pas ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©e pour le risque pris. Pour chercher davantage de rendement sans faire de concession sur l’émetteur, elle suggĂšre de traiter de la dette subordonnĂ©e (qui prĂ©sente la caractĂ©ristique d’ĂȘtre remboursĂ©e aprĂšs le remboursement des autres crĂ©anciers de cette dette). « Sur des Ă©metteurs comme La Poste, Total, Orange ou TelefĂłnica, on a des rendements proches du haut rendement avec un risque moindre. Pour nous, c’est la meilleure classe d’actifs crĂ©dit » affirme le gĂ©rant Joffrey Ouafqa.
Ne pas oublier les solutions les plus prudentes : Avec les mesures prises par les compagnies d’assurance de restreindre l’accĂšs au fonds en euros, les vĂ©hicules obligataires peu rĂ©munĂ©rateurs mais trĂšs prudents retrouvent de l’intĂ©rĂȘt au sein des portefeuilles. « Il faut trouver des produits complĂ©mentaires au fonds en euros. Des produits certes non garantis mais qui offrent une espĂ©rance de performance dans un risque cadrĂ©. C’est une chance pour nous sociĂ©tĂ©s de gestion de proposer des produits pour y rĂ©pondre » partage Laure Oriez, gĂ©rante chez Trusteam Finance.

L’investissement responsable, au cƓur des portefeuilles dĂšs l’annĂ©e prochaine ?

Evidemment, difficile de passer Ă  cĂŽtĂ© de ce sujet qui a ponctuĂ© l’annĂ©e 2019 et qui va sans doute prendre encore plus d’ampleur en 2020. Des points Ă  retenir concernant cette (R)Ă©volution


Un atout pour les investisseurs : Dans l’économie en ralentissement que l’on connaĂźt, sĂ©lectionner des thĂ©matiques phares peut faire la diffĂ©rence. « Les clients comprennent mieux les fonds dans lesquels ils investissent et sont moins enclins Ă  sortir en cas de conjoncture dĂ©favorable » relate Guillaume Gandrille, gĂ©rant chez Athymis Gestion.
Des entreprises qui s’adaptent : Selon Claire Berthier, gĂ©rante chez Trusteam Finance, le marqueur le plus important n’est pas la labellisation ISR en soi mais le fait que les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles elle investit Ă©voluent. « Il y a 10 ans, les entreprises ne rĂ©pondaient pas et nous raccrochaient au nez. Maintenant tout a changĂ© » se rĂ©jouit-elle.
L’importance d’une mĂ©thodologie propriĂ©taire : Adrien Dumas, gĂ©rant chez Mandarine Gestion, pointe du doigt le greenwashing : « Je pense que beaucoup d’asset managers ont pris le sujet Ă  l’envers en cherchant des analyses extĂ©rieures. On essaie trop souvent d’opposer le financier et l’extra-financier alors que c’est trĂšs liĂ©. » Car ces analyses extra-financiĂšres rĂ©cupĂšrent de la data sur le passĂ© mais ne s’interrogent pas sur la stratĂ©gie de l’entreprise, contrairement Ă  Mandarine Gestion dont la recherche est internalisĂ©e.
A chaque sociĂ©tĂ© son approche : Lorenzo Gazzoletti, Directeur GĂ©nĂ©ral de Montpensier Finance, insiste sur le fait de ne pas perdre de vue l’allocation d’actifs et est favorable Ă  l’approche best-in-class qui permet de ne pas s’éloigner trop d’un benchmark. « Il ne faut pas que l’ISR devienne une croissance manichĂ©enne qui va exclure les entreprises en phase de transformation » prĂ©vient-il. Un positionnement pour le moins contrariant mais qui montre bien qu’il n’y a pas une approche unique de l’investissement responsable.

Les actions, oui, mais de quelle façon ?

Publié le 6 Décembre 2019

A l’occasion d’une confĂ©rence, JP Morgan Asset Management, Mandarine Gestion et Pictet Asset Management prĂ©sentent leurs perspectives Ă©conomiques et leurs solutions d’investissement. Tous s’accordent sur la mĂȘme classe d’actifs mais ont tout de mĂȘme des biais bien diffĂ©rents


La macroéconomie ne facilite pas les investissements

MĂȘme si les marchĂ©s sont aux plus hauts, les voyants Ă©conomiques ne sont pas au vert, bien au contraire :

La guerre commerciale sino-amĂ©ricaine en est la principale raison, elle ralentit considĂ©rablement les exportations mondiales et touche les pays les plus manufacturiers comme l’Allemagne. Le PMI manufacturier allemand est en zone de contraction depuis plusieurs mois maintenant, le pays a d’ailleurs frĂŽlĂ© la rĂ©cession technique.
Aux États-Unis le cycle est haussier depuis 2009 mais les indicateurs avancĂ©s de l’économie se sont aussi trĂšs dĂ©gradĂ©s ces derniers mois. Tout comme l’Allemagne, le PMI (indicateur avancĂ© de l’activitĂ©) manufacturier est en zone de contraction. De plus, l’inversion de la courbe des taux (les taux amĂ©ricains Ă  10 ans Ă©taient infĂ©rieurs aux taux Ă  3 mois) est gĂ©nĂ©ralement un trĂšs bon indicateur avancĂ© de rĂ©cession. En moyenne, le pic du S&P500 a lieu 17 mois aprĂšs l’inversion de la courbe des taux et le dĂ©but de la rĂ©cession survient 5 mois plus tard
 En fin de cycle donc, le marchĂ© a tendance Ă  dĂ©livrer de la performance. En revanche lorsqu’il corrige aprĂšs les pics il perd environ 42% sur une durĂ©e de 2 ans
 Si d’autres indicateurs Ă©conomiques amĂ©ricains venaient Ă  se dĂ©grader (emplois, indice de crĂ©dit avancĂ© du Conference Board) la situation pourrait devenir compliquĂ©e.
Dans ce cadre, les banquiers centraux sont intervenus afin de relancer les Ă©conomies en perdition. La RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine a par exemple baissĂ© ses taux directeurs de -0,75% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. Du cĂŽtĂ© de la Banque Centrale EuropĂ©enne, Mario Draghi a annoncĂ© avant son dĂ©part une baisse du taux de dĂ©pĂŽt Ă  -0,5% et une reprise du « Quantitative Easing » (rachat massif d’actifs sur les marchĂ©s).
Ces politiques accommodantes ont nĂ©anmoins créé des bulles qui ne cessent de grossir comme la bulle obligataire ou immobiliĂšre. De plus, puisqu’il y a de moins en moins de rendement, les investisseurs ont tendance Ă  prendre plus de risque.

La réponse des Asset Managers

Dans ce contexte complexe, JP Morgan Asset Management pense que les marchĂ©s vont encore continuer Ă  performer jusqu’en 2020 mais qu’un retournement des marchĂ©s n’est pas si loin. Selon eux, il faudrait donc privilĂ©gier les actions Ă  court terme car cette classe d’actifs a un couple rendement/risque attractif. Les marchĂ©s Ă©mergents sont Ă  privilĂ©gier puisqu’ils sont selon eux en milieu de cycle et que leurs valorisations sont sous leurs moyennes historiques.

Mandarine Gestion privilĂ©gie les actions pour les mĂȘmes raisons, cependant la sociĂ©tĂ© de gestion privilĂ©gie les actions de style value (actions dĂ©cotĂ©es) et les petites (voire micro) capitalisations. Les valorisations des petites capitalisations Ă©tant plus intĂ©ressantes que les grandes par rapport Ă  leur moyenne historique.

Pictet Asset Management ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle, la sociĂ©tĂ© de gestion s’accorde Ă  penser que les actions sont aujourd’hui la classe d’actifs Ă  privilĂ©gier. NĂ©anmoins leur approche est diffĂ©rente : la sociĂ©tĂ© de gestion propose d’investir dans des MĂ©gatendances dĂ©finies comme « de puissantes forces de changement social, dĂ©mographique, environnemental, et technologique qui transforment le monde dans lequel nous vivons ». On retrouvera donc les thĂšmes bien connus des conseillers comme l’eau, la sĂ©curitĂ©, le bois, la robotique ou la santĂ©.

L’agenda 2020 est bien chargĂ© pour les investisseurs », explique le StratĂ©giste de Montpensier Finance

Publié le 12 Décembre 2019

« Nous sommes en train de basculer d’un monde coopĂ©ratif vers un monde de confrontation Â»

Wilfrid Galand, Directeur StratĂ©giste de Montpensier en est convaincu : les tensions politiques, sociales et commerciales qui s’accumulent dans le monde auront des rĂ©percussions importantes sur les marchĂ©s en 2020.

En premier lieu, il souligne l’agenda Ă©lectoral dans deux pays stratĂ©giques : Taiwan, oĂč les indĂ©pendantistes tiennent la rampe dans les sondages rĂ©cents, et les Etats-Unis oĂč aucun scenario « Ă©vident » n’a encore Ă©mergĂ©.

C’est un des Ă©vĂ©nements que les investisseurs devront scruter l’an prochain, parmi d’autres que le stratĂ©giste a commentĂ© lors de la confĂ©rence d’automne qu’organisait tout rĂ©cemment la sociĂ©tĂ© de gestion. Nous avons pu le rencontrer par l’entremise d’AmĂ©lie Burtin, Directrice Marketing et Communication.

La Chine et les Etats-Unis en duel pour longtemps

Avec la Chine devenue 2Ăšme Ă©conomie mondiale, la domination mondiale est un enjeu que les Etats-Unis entendent dĂ©fendre avec force. La face visible du conflit est d’ordre commercial en dĂ©pit d’un paradoxe : le commerce extĂ©rieur affecte peu les Etats-Unis en comparaison des autres pays dĂ©veloppĂ©s, et il affecte moins la Chine que d’autres Ă©conomies Ă©mergentes comme celles du Mexique, des Philippines ou du Vietnam.

Le second front est moins visible mais tout autant stratĂ©gique. Pour contrer le projet chinois de la Route de la Soie, les Etats-Unis viennent de mettre en place avec le Japon le Blue Dot Network, une tentative d’ériger des barriĂšres Ă  l’entrĂ©e du commerce international en Asie.

Sur le plan financier, si les chinois dĂ©tiennent un portefeuille d’actifs amĂ©ricains bien diversifiĂ© (dettes souveraines et d’entreprises, actions), leur Ă©conomie a besoin de dollars amĂ©ricains. La paritĂ© USD/RMB a gagnĂ© 12% Ă  prĂšs de 7,1, rendant nĂ©cessaire un rééquilibrage pour les chinois.

Dans la technologie, Huawei est banni du marché américain et les piratages de systÚmes informatiques pullulent.

Tout ceci commence à coûter cher :

Le commerce mondial recule fortement depuis 2017.
On estime Ă  0,5% au minimum l’impact des tarifs douaniers sur la croissance amĂ©ricaine en 2020. Cet impact se situerait Ă  -0,8% si les nouvelles mesures douaniĂšres en projet Ă©taient mises en Ɠuvre.

La « croissance » des populismes

Wilfrid Galand a recherchĂ© les origines du populisme. Elles remonteraient aussi loin qu’à l’empire romain vers -500 avant JC. CicĂ©ron l’a mĂȘme dĂ©crite : les populistes sont ceux qui contestent le SĂ©nat et en veulent au mode de vie des gens de bien.

Deutsche Bank prétend que son « Populism Index » tutoie les niveaux des années 30.

L’inflation sous la pression d’une force 
peu Ă©voquĂ©e dans la presse financiĂšre

C’est le vieillissement dĂ©mographique, selon Wilfrid Galand, qui est la cause primaire du mouvement dĂ©flationniste mondial depuis 40 ans. La thĂ©orie veut que les personnes ĂągĂ©es dĂ©pensent moins et stockent plus, allĂ©geant les pressions inflationnistes. Mauvaises nouvelles pour les tenants du retour Ă  l’inflation, la population mondiale va continuer de vieillir
.

On prĂȘte surtout aux riches

Qui a emprunté le plus, en montant en en pourcentage du PIB ? Les Etats Unis et la Chine, qui prennent la part du lion dans le gonflement de la dette mondiale.
Ce sont en tous cas les gouvernements et les entreprises les plus déraisonnables : les ménages ont moins accru leur endettement.

La politique monétaire dans un corner ?

Pas tout Ă  fait, car les Banques Centrales ont l’arme de dissuasion absolue : l’impression monĂ©taire.

En revanche, elles n’ont aucun pouvoir pour envoyer des hĂ©licoptĂšres distribuer de l’argent. Cela ne peut relever que des Etats, seuls juges et acteurs lĂ©gitimes pour dĂ©terminer la rĂ©partition de la distribution « aĂ©rienne » de l’argent.

Il n’empĂȘche, les banquiers centraux ont « rendu les armes » en 2019, comme en tĂ©moigne le rĂ©cent discours de Christine Lagarde qui appelle de ses vƓux une politique fiscale massive.

La peur des investisseurs au top

Le modĂšle Montpensier Market Scan indique que l’incertitude sur la politique Ă©conomique mondiale est au plus haut depuis 2000.

Le mĂȘme modĂšle pointe la divergence entre le sommet atteint par le MSCI World et le point bas du « Momentum des Ă©conomies mondiales », comparable Ă  celui de 2016 et pas si Ă©loignĂ© de celui de 2009. Cette anomalie devra se rĂ©sorber d’une façon ou d’une autre, entrainant de l’incertitude et des Ă -coups sur les marchĂ©s.

La Chine ne peut plus faire ce qu’elle veut quand elle veut

Les marges de manƓuvre ont sensiblement baissĂ© :

La relance budgĂ©taire affiche un dĂ©ficit de 3% mais omet le hors bilan des banques publiques. HSBC estime qu’il est proche de 7% !
La balance des paiements est à peine équilibrée. Plus de dollars seraient les bienvenus (voir supra)

L’économie amĂ©ricaine en pleine forme

Le consommateur amĂ©ricain est heureux (Michigan Index au sommet depuis 2003), le chĂŽmage au plus bas, et les marchĂ©s actions au plus haut (grĂące aux rachats d’actions en partie).

MAIS les patrons sont nettement plus prudents : le CEO Confidence index (sources : Haver Analytics, GSIR) est au mĂȘme niveau qu’en 2001 et n’est guĂšre plus haut qu’en 2008.

Serait-ce une peur irrationnelle de leur part ? Pas vraiment quand on observe les marges avant impĂŽts qui rĂ©gressent depuis 2015, un phĂ©nomĂšne masquĂ© par les baisses d’impĂŽts qui ont dopĂ© les bĂ©nĂ©fices.

Un gros « market mover » en 2020 : les élections américaines

C’est en Janvier-fĂ©vrier 2020 que se cristalliseront les choix des amĂ©ricains pour leur candidat Ă  la prĂ©sidentielle. Il est essentiel pour le prĂ©sident Trump que l’économie reste dynamique car, hormis les charismatiques Ronald Reagan et Barack Obama, aucun prĂ©sident amĂ©ricain n’a jamais Ă©tĂ© réélu avec une Ă©conomie affaiblie.

La prĂ©diction est l’art le plus risquĂ© en matiĂšre d’élections amĂ©ricaines.

Les jokers ne manquent pas, or ce souvent ceux-lĂ  qui l’emportent en AmĂ©rique.

Pour Wilfrid Galand, l’importance de la candidature de Michael Bloomberg est sous-estimĂ©e par beaucoup d’observateurs. Pourtant, l’homme connait les mĂ©dias par cƓur : il sait comment cibler des discours politiques moyennant des Ă©tudes de marchĂ© poussĂ©es. On se rappelle que ce fut une clĂ© de succĂšs du candidat Obama.

Europe : l’Allemagne peut-elle casser le « Schwarz Null » ?

Le « zĂ©ro noir » est la rĂšgle d’or allemande en matiĂšre budgĂ©taire. C’est la constitution allemande qui interdit au dĂ©ficit de dĂ©passer les 0,35% du PIB !

Bien sĂ»r ! L’économie allemande est forte de ses entreprises et de son savoir-faire. Mais ce sont tout de mĂȘme 12% du PIB germain qui dĂ©pendent du secteur automobile, actuellement en plein dĂ©sarroi y compris sur le plan social comme on commence Ă  le voir.

L’économie allemande a les moyens de sa relance, mĂȘme si son chĂŽmage est encore bas ce qui limiterait l’intĂ©rĂȘt du soutien public. Mais encore lui faut-elle accepter de sacrifier le « Schwarz Null ».

In Fine, l’allocation d’actifs que recommande Montpensier Finance

Actions lĂ©gĂšrement surpondĂ©rĂ©es, en favorisant les actions europĂ©ennes au dĂ©triment des amĂ©ricaines. Neutre sur le Japon, SurpondĂ©rĂ© sur la Chine, neutre sur l’Inde, et sous pondĂ©rĂ© sur BrĂ©sil et Russie
Obligations sous pondĂ©rĂ©es avec une position neutre sur la dette d’entreprise, sous pondĂ©rĂ©e sur le souverain et surpondĂ©rĂ© sur les Ă©missions convertibles et Ă©mergentes.

Les grands gérants anglo-saxons pointent de nombreux risques sur les marchés financiers


Publié le 20 Décembre 2019

4 sociĂ©tĂ©s de gestion anglo-saxonnes rĂ©pondaient aux questions de Pierre Bermond lors d’une confĂ©rence organisĂ©e par sa sociĂ©tĂ© EOS Allocations.

Vincent Juvyns (JP Morgan AM), Elsa Goldberg (Franklin Templeton), Charles-Henri Kerkhove (Fidelity International) et Florent Delorme (M&G Investments)

L’annĂ©e derniĂšre Ă  la mĂȘme Ă©poque et aprĂšs un exercice 2018 particuliĂšrement compliquĂ©, les grands gĂ©rants anglo-saxons demeuraient prudents. Surpris par la direction des taux 10 ans amĂ©ricains US (anticipĂ©s entre 3,5 et 4,5), ils n’ont pas anticipĂ© une annĂ©e aussi porteuse que celle que nous venions de connaĂźtre.

DĂ©sormais, qu’attendent-ils de 2020 ?

La fin d’un cycle
 ou le dĂ©but d’un nouveau

Avec 11 annĂ©es de croissance ininterrompue aux Etats-Unis, le principal marchĂ© mondial, nous sommes dans un cycle historiquement long. « Mais d’aprĂšs les chiffres du FMI, la croissance mondiale est Ă  son plus faible niveau depuis 2009 » relate Vincent Juvyns (stratĂ©giste chez JP Morgan AM), pour qui il semble Ă©vident que nous arrivons en fin de cycle.

Un sentiment partagĂ© par Elsa Goldberg (gĂ©rante obligataire chez Franklin Templeton), qui prĂ©cise que si les Etats-Unis sont bien en ralentissement, ils demeurent toujours au niveau du potentiel de croissance. Car les relances budgĂ©taires ont permis de prolonger un peu cette croissance. « Mais la relance budgĂ©taire n’aura plus du tout d’effet sur 2020 » prĂ©vient-elle, les Ă©conomies Ă©tant de moins en moins sensibles Ă  ces stimuli.

Sur la partie europĂ©enne, il y a eu un pic de croissance sur l’annĂ©e 2017 suivi d’un ralentissement en 2018 et 2019. Les tensions commerciales ont affectĂ© beaucoup plus nĂ©gativement les Ă©conomies europĂ©ennes, notamment l’Allemagne, trĂšs exposĂ©e au secteur manufacturier. De la mĂȘme maniĂšre qu’aux Etats-Unis, la politique monĂ©taire de la BCE n’a plus d’effet sur l’économie. RĂ©sultat : pas de retour de l’inflation et une croissance qui n’est pas ravivĂ©e


En revanche, Charles-Henri Kerkhove (Directeur des Investissements de l’équipe multi assets chez Fidelity International) pense que l’on a tendance Ă  ĂȘtre trop pessimistes vis-Ă -vis de ce ralentissement et que les attentes de croissance restent globalement positives. « Le pire est derriĂšre nous. En Europe, on envisage un rĂ©el stimulus fiscal pour la 1Ăšre fois depuis la crise de 2008. Et il ne faut pas oublier que la Chine n’a pas rĂ©ellement lancĂ© de plan de stimulus et qu’ils ont donc encore de la marge de manƓuvre » insiste-t-il.

La divergence d’opinion porte donc sur l’impact, ou non, des politiques des banques centrales sur les Ă©conomies Ă  l’avenir.

Pour M&G Investments, les conditions sont rĂ©unies pour que l’on puisse si nĂ©cessaire entrer dans des positions extrĂȘmement stimulantes. En toile de fonds, il y chez eux cette idĂ©e que les banques centrales ont encore des outils si le pire devait apparaĂźtre. « LĂ  oĂč il y a une marge de manƓuvre, c’est que l’on peut envisager qu’une portion du bilan de la banque centrale serve Ă  financer directement l’économie » explique Florent Delorme (porte-parole de la gestion au sein de la sociĂ©tĂ©), par exemple via les infrastructures. Ainsi, son sentiment est qu’il n’y a pas d’élĂ©ments suffisamment probants pour faire l’hypothĂšse d’une rĂ©cession. Dans un contexte d’interventionnisme des Etats et de liquiditĂ© trĂšs forte octroyĂ©e par les banques centrales, il ne voit pas d’oĂč pourrait venir un choc.

Quelles classes d’actifs privilĂ©gient les grands gĂ©rants anglo-saxons ?

Fidelity International est court en obligations europĂ©ennes et prend des positions longues en obligations souveraines aux Etats-Unis. « On attend que le bund dĂ©passe les 50 pts de base en positif » indique Charles-Henri Kerkhove. La sociĂ©tĂ© continue d’aimer la dette Ă©mergente en devise locale et est Ă©galement acheteuse sur de haut rendement, que ce soit europĂ©en ou asiatique. En actions, c’est exactement le contraire : elle Ă©vite les Etats-Unis oĂč les valorisations ne sont pas attrayantes et est acheteuse d’actions asiatiques. « L’Asie reprĂ©sente 50% du PIB mondial mais seulement 10% des portefeuilles » remarque Fidelity.

Changement majeur chez Franklin Templeton qui prend un virage beaucoup plus dĂ©fensif compte-rendu des risques politiques. « S’il y a un choc financier, il faut ABSOLUMENT se protĂ©ger des devises Ă©mergentes » alerte Elsa Goldberg. Ainsi, son portefeuille obligataire est dĂ©-risquĂ© en Ă©tant long en duration dans les pays comme Hong-Kong ou le Chili, mais couvert sur le risque devises. Alors qu’elle Ă©tait short en Yen de 40% l’annĂ©e derniĂšre, elle y maintient aujourd’hui une position longue. « C’est une valeur refuge qui a trĂšs bien fonctionnĂ© pendant la crise financiĂšre » justifie la gĂ©rante qui s’expose Ă©galement Ă  la couronne norvĂ©gienne et au franc suisse. Par ailleurs, elle veille Ă  la liquiditĂ© des portefeuilles. « La meilleure façon de faire de l’allocation, ce n’est pas de chercher ce qui est sous valorisĂ©, c’est d’avoir des choses qui sont trĂšs dĂ©corrĂ©lĂ©es. C’est votre ticket de sortie pour la prochaine crise » assure-t-elle.

Le cadre macroĂ©conomique offre la possibilitĂ© de construire un portefeuille d’actifs risquĂ©s selon M&G Investissements. « Il nous semble que c’est le moment de dĂ©tenir des actifs de la zone europĂ©enne » indique Florent Delorme. L’actif actions constitue chez eux l’essentiel de la prise de risque, avec un portefeuille assez Ă©quilibrĂ© gĂ©ographiquement, sans crĂ©dit ni dette souveraine occidentale. La sociĂ©tĂ© prend nĂ©anmoins un peu de risque sur la dette Ă©mergente et y conserve en partie le risque de devise locale associĂ©.

D’aprĂšs JP Morgan AM, la partie « rendement » va ĂȘtre encore plus centrale en 2020. La sociĂ©tĂ© de gestion va donc davantage s’exposer aux actions qu’en 2019 car le rendement se trouve plutĂŽt dans ces marchĂ©s. Elle reste en retrait de l’Europe car on y trouve beaucoup de banques, d’entreprises exportatrices et de cycliques. Le positionnement en actions est toujours plutĂŽt orientĂ© sur les Etats-Unis. « On n’a pas fini de voir la surperformance du marchĂ© amĂ©ricain » affirme Vincent Juvyns, Ă©galement sensible aux marchĂ©s Ă©mergents car ils commencent Ă  apporter du rendement, tandis que la poche haut rendement se dĂ©gonfle petit Ă  petit. Sur l’obligataire, JP Morgan AM conserve de la dette amĂ©ricaine qui apporte un peu de portage (« une bonne assurance en portefeuille ») et prend de la duration sur le marchĂ© de la dette chinoise qui s’ouvre.

2020 : Davantage de risques que de raisons d’espĂ©rer ?

Les gérants anglo-saxons ont dressé les principaux risques à surveiller pour les prochains mois :

Risque politique : les Ă©lections amĂ©ricaines Ă  l’issue incertaine voient de plus en plus de candidats dĂ©mocrates souhaitant remettre la corporate tax au niveau d’avant Trump et prendre des mesures contre les GAFAs. Cela peut entraĂźner de la volatilitĂ© sur les marchĂ©s. « Il y a eu des risques gĂ©opolitiques derniĂšrement mais pas encore de gros choc financier » se mĂ©fie Elsa Goldberg de Franklin Templeton.
La vulnĂ©rabilitĂ© financiĂšre avec un inquiĂ©tant « shadow banking Â».
Les limites des politiques monétaires et budgétaires, comme évoqué plus-haut.
Le commerce international, « risque numéro 1 » selon M&G Investments.
L’inflation des matiĂšres premiĂšres avec une augmentation du prix du blĂ©, du pain, des pĂątes
 « N’oubliez pas que cela a donnĂ© le printemps arabe il y a quelques annĂ©es » rappelle Vincent Juvyns de JP Morgan AM.
L’erreur de message de la part des banques centrales, risque principal selon Fidelity International. « Tout message des banques centrales qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme un mouvement inverse est un risque qui pourrait entraĂźner le reste du marchĂ© » considĂšre Charles-Henri Kerkhove.