10 risques et opportunités en 2020…
Publié le 28 Novembre 2019
A l’approche de Thanksgiving la fête américaine la plus importante de l’année qui a lieu aujourd’hui jeudi 28 novembre, les équipes de BNY Mellon Investment Management recevaient une vaste audience pour leur faire partager les vues du groupe.
Anne-Laure Frischlander-Jacobson, Directrice Générale France, Belgique & Luxembourg, a tour à tour donné la parole à Matthew Oomen, Global Head of Distribution, Alicia Levine, Chief Strategist, puis en table ronde à Aron Pataki, Co-responsable de l’équipe Real Return chez l’affilié Newton Investment Management et April LaRusse, Stratégiste obligataire chez Insight Investment.
Le bureau parisien était largement représenté avec Violaine de Serrant, Directrice de la Distribution, Elise Alcabas, Directrice Marketing, Margaux del Valle, Marketing Manager ou encore Laurent Leca, Commercial Distribution.
BNY Mellon IM en France
En 10 ans, les encours distribués en France sont passés de 900 Millions € à 6 Milliards €, avec des collectes positives chaque année a rappelé Anne-Laure Frischlander-Jacobson. Les équipes ont triplé.
40 fonds sont enregistrés en France.
2/3 des fonds sont classés dans le premier quartile sur 3 ans.
En Europe, BNY IM est le troisième plus grand gérant d’actifs avec 670 Milliards €.
Mondialement, les encours gérés se montent à 1 900 milliards $ dont la moitié aux Etats-Unis.
Tendances de long terme dans la gestion d’actifs
Le collectif cède progressivement la place à l’individuel dans le financement des retraites. Le mouvement s’observe partout dans le monde développé.
Pression baissière sur les frais, envol des gestions passives
Croissance accélérée de la gestion thématique, vecteur le plus efficace pour encourager l’épargne. Intelligence Artificielle et Changement climatique sont les thèmes les plus puissants et aux « durations » les plus longues.
Classifications sectorielles en perte de vitesse : l’IPO de Peloton (spécialisé dans les vélos de fitness) révèle dans le prospectus que la société est active dans la technologie, les media (vélos connectés), le social, la distribution entre autres. Où classer ces nouveaux acteurs ?
Vieillissement de la population : un aggiornamento des produits financiers s’impose alors qu’ils sont tous conçus pour la capitalisation. Ils correspondent de moins au moins au double objectif de protection du capital de de génération de revenus, priorités de la population vieillissante.
L’ESG en proie aux spécialistes de la peinture en vert : des grands gérants d’actifs ont dû rectifier le tir en Grande-Bretagne alors que plusieurs fonds affichés « ESG « investissaient dans le tabac, les armes et le jeu.
A la lumière de ces enjeux, Matthew Oomen vante les mérites du modèle multi boutiques de BNY Mellon IM. Le groupe apporte des solutions spécialisées dans l’ensemble des classes d’actifs avec notamment Alcentra (dette HY), Insight (obligataire, performance absolue), Walter Scott (actions internationales), Newton (Gestions actives en actions en obligations, multi asset, real return) et Mellon (solutions cross assets de gestions active ou passive).
4 scenarii et leurs probabilités pour 2020
Alicia Levine, qui intervient régulièrement sur CNBC, dresse le tableau des 4 scenarii.
35% de probabilité : La poursuite de l’année 2019 avec néanmoins une croissance américaine autour de 1,8%. L’inflation resterait très faible dans cette hypothèse et on ne verrait aucune tension haussière sur les taux d’intérêts.
5% : Rebond de l’inflation déclenché par l’économie américaine. Le credo souvent répété par la Chef Stratégiste est le référentiel d’inflation devenu désuet. Elle estime que l’inflation est mal calculée car ses paramètres sont dépassés et ne correspondent pas à nos économies modernes.
30% : Un choc financier provoqué par les marchés.
30% : La peur de la dé-globalisation. Alicia Levine insiste sur « la peur » car elle estime que les forces d’anticipation peuvent être très importantes.
10 risques et opportunités en 2020
1 - Ralentissement du commerce mondial : l’Europe serait plus affectée que les Etats-Unis.
2 - Fragilisation accrue de la Chine. La guerre commerciale n’est pas une cause suffisante pour justifier le ralentissement économique chinois. La faiblesse de la demande interne trouve sa source dans le niveau de chômage. Il est en réalité plus proche de 14% (100 Millions de travailleurs) que des 4% officiels, depuis 20 ans …
3 - Révision baissière des profits des entreprises. BNY Mellon IM prévoit des BPA à +5% en 2020 contre +9% en 2019.
4 - Ralentissement économique provoqué par des secousses de marché. Le poids des actions dans la richesse des ménages américains atteint 30%, équivalent à celui de 2007, et seulement inférieur de 3% à celui de l’an 2000. Il faut remonter aux années 60 pour mesurer un tel levier sur les marchés financiers. Pour les férus d’histoire financière, les années 70 qui suivirent furent piteuses pour les bourses mondiales…
5 - L’économie américaine seule à faire des étincelles, avec de l’inflation, mais le reste du monde ne suit pas. Le dollar se réappréciera, et la Réserve Fédérale reprendra un biais haussier.
6 - Un choc géopolitique au Moyen-Orient.
7 - Même un Hard Brexit ne serait pas si grave ! Une vue non consensuelle ! Les experts de BNY IM estiment que le No Deal lèverait en tous cas les incertitudes.
8 - Déploiement d’une politique européenne de relance fiscale. Toute dépense relancerait les taux vers le haut.
9 - Les marchés pris à contre-pied par les élections américaines. Joe Biden, ancien Vice-Président de Barack Obama, semble tenir la corde dans son camp. La Chef Stratégiste de BNY IM estime qu’il est en réalité gêné par la campagne musclée d’Elisabeth Warren dans la procédure de destitution de Donald Trump. Elle pense comme les marchés que le président actuel sera reconduit. Si l’inverse se produisait, il est probable que les marchés seraient affectés.
10 - Une pause dans la guerre commerciale serait une très bonne nouvelle.
Surpondérer les actions européennes au détriment des actions américaines
Depuis 10 ans, l’indice S&P500 a produit 13,5%/an contre 9% pour le Stoxx Europe 600. Il ne parait pas possible pour la Chef Stratégiste que l’écart de performance se répète en 2020, d’autant que les actions européennes sont sous pondérées dans les gestions internationales. Elle note que le dollar américain est rentré dans une tendance baissière contre Euro.
Table Ronde avec April LaRusse et Aron Pataki
La financiarisation de tout est un problème fondamental.
Aron Pataki estime que les économies sont devenues bien plus fragiles sous le poids de la finance dans l’économie mondiale. Il rappelle que les économies subventionnées n’ont jamais été des modèles de réussite. Or les taux bas des banques centrales ne sont rien d’autres que des subventions.
April LaRusse juge que la cible d’inflation à 2% a perdu sa substance. Comme Christine Lagarde, Présidente de la BCE, elle est convaincue de la nécessité de relancer par une nouvelle politique fiscale.
Populismes : Aron Pataki observe qu’ils coïncident avec le pic de la globalisation.
Opportunités sur les marchés de taux : April LaRusse estime qu’il reste de nombreuses possibilités parmi lesquelles la dette émergente den devises locales, le haut rendement américain à duration courte qui tourne actuellement autour de 4,9% selon elle, et des émissions adossées à des actifs réels (Asset Backed Securities).
OĂą investir chez BNY Mellon IM ?
Anne-Laure Frischlander-Jacobson met en avant :
Gestion Obligataire : Insight Sustainable Euro Corporate Bond Fund, BNY Mellon Global Short-dated High Yield Bond Fund, et la gamme “Efficient Beta” de Mellon.
Actions : BNY Mellon Global Equity Income, BNY Mellon Long-Term Global Equity Fund et la gamme thématique de Mellon.
Diversifiés et alternatifs : BNY Mellon Global real Return, BNY Mellon Sustainable Global Real Return, les gammes Strategic Credit et Direct Lending d’Alcentra.
BNY Mellon Global Real Return Fund : +9,40% YTD
BNY Mellon Global Equity Income Fund : +24,58% YTD