Non, câest bien dans ce sens-lĂ que je lâutilisais, au sens dâĂȘtre bornĂ©.
Pourriez-vous citer vos sources (auteur et journal) svp et ne pas vous attribuer ce texte (qui est de J.P. Robin) ?
Je ne vois pas en quoi le fait dâĂȘtre Ă lâĂ©tranger empĂȘche de mentionner lâauteur dâun texte au lieu de se lâapproprier indĂ»ment comme vous lâavez fait. Question dâhonnĂȘtetĂ© Ă©lĂ©mentaire.
Mais au moins, cette fois, vous citez dĂ©sormais votre source, ma remarque aura donc Ă©tĂ© utileâŠ
Quant « au lecteur intelligent », je ne dirais rien de votre manque total de courtoisieâŠ
Nâest-on pas Ă la veille dâun fort ralentissement sur lâEurope et les Ă©mergents ?
Publié le 19 Septembre 2018
Les Ă©conomistes Anton Brender et Florence Pisani nous dĂ©voilent les prĂ©visions Ă©conomiques de Candriam Ă lâoccasion des rĂ©unions trimestrielles organisĂ©es par lâasset manager.
Anton Brender est tout de suite rentrĂ© dans le vif du sujet. La question que tous les investisseurs se posent : nâest-on pas Ă la veille dâun fort ralentissement sur lâEurope et les Ă©mergents ? Candriam ne le croit pas. Les deux Ă©conomistes ont ensuite fait un tour des diffĂ©rentes zones Ă©conomiques.
Marchés émergents :
Sur les Ă©mergents on a effectivement des problĂšmes mais ils sont ciblĂ©s sur quelques Ă©mergents. Il nây a pas de quoi faire dĂ©railler la croissance mondiale. Ces pays ont un dĂ©ficit des comptes courants (donc emprunteur vis-Ă -vis du monde), une hausse de la dette qui plus est souvent libellĂ©e en USD. Ces pays ont donc de gros problĂšmes, câest certain. En revanche, cela reste une goutte dâeau dans le systĂšme financier mondial.
Les tensions commerciales entre la Chine et les US sont plus prĂ©occupantes pour les Ă©mergents. Le poids des exportations chinoises vers les US reprĂ©sente 4% du PIB, ce nâest pas neutre. Toutefois le gouvernement chinois en est conscient et assouplit sa politique monĂ©taire. Il pourrait mĂȘme utiliser lâarme budgĂ©taire.
Etats-Unis :
La croissance est soutenue par la consommation grĂące Ă lâaccroissement de la masse salariale et lâinvestissement des entreprises.
Les indicateurs conjoncturels sont tous au beau fixe.
Les baisses dâimpĂŽts ont soutenu cette croissance forte. LâĂ©conomie ne devrait ainsi pas connaĂźtre de problĂšme, du moins Ă court terme.
Les salaires vont augmenter mais pas de façon dĂ©sordonnĂ©e car le taux de participation Ă lâemploi est encore relativement faible. Candriam ne voit pas un emballement de lâinflation.
Zone Euro :
Sur cette zone, on sâinquiĂšte moins de la surchauffe que de la pĂ©rennitĂ© de la croissance.
Pour Florence Pisani, lâenvironnement est encore positif. Les enquĂȘtes de confiance sont en ligne avec une croissance Ă 2%. Ce qui compte aussi ce sont les diffĂ©rentes composantes de la croissance.
Investissement : il tient et progresse mĂȘme en Europe pĂ©riphĂ©rique.
Exportations : elles restent soutenues.
Consommation : les crĂ©ations dâemploi restent dynamiques et soutiennent la croissance.
LâĂ©conomiste est donc raisonnablement positive.
Mais des éléments de vulnérabilité sont présents :
Guerre commerciale : pour lâinstant cela concerne une part faible des exportations. Si cela se propageait Ă lâautomobile, ce serait un problĂšme.
Exposition Ă la Turquie et la Russie : câest lâEspagne qui est la plus exposĂ©e. Selon les calculs de Candriam, si les importations de la Turquie baissaient de -20%, la zone Euro perdrait -0,2% de PIB.
Relations avec les autres Ă©mergents vulnĂ©rables (BrĂ©sil, Afrique du SudâŠ) : cela reprĂ©sente 1% du PIB, ce nâest pas neutre.
Situation politique en Italie : lâenjeu est de savoir si la coalition au pouvoir va annoncer un budget raisonnable et si elle va ĂȘtre conciliante avec la commission europĂ©enne. Si la coalition mettait en place son programme Ă©lectoral, le dĂ©rapage serait trĂšs important. La commission europĂ©enne ne le permettrait pas.
LâEspagne fait figure de bon Ă©lĂšve mais si la situation des pays dâAmĂ©rique du Sud se dĂ©gradait fortement, elle pourrait ĂȘtre impactĂ©e.
Candriam ne parle pas vraiment du Brexit car les Ă©conomistes pensent quâon arrivera Ă un accord.
En conclusion, les Ă©conomistes de Candriam sont raisonnablement positifs. Lâenvironnement est plus difficile quâil y a quelques mois mais nous ne devrions pas assister Ă une forte dĂ©cĂ©lĂ©ration de la croissance.
NOUS LE CRAIGNIONS ! - Les commentaires de nos équipes
24 septembre 2018
Rubrique : Lâanalyse de Jean-François Gilles
AprĂšs le ralentissement du S1, la plupart des Ă©conomistes attendait un rebond au S2. Le T3 est maintenant presque terminĂ© et il faut ĂȘtre clair : ni lâĂ©conomie globale ni lâĂ©conomie europĂ©enne ne prennent le chemin dâun rebond. Cette semaine les indices Markit PMI nous le montrent sans ambiguĂŻtĂ©.
Selon nos analyses, le changement Ă©ventuel de tendance, dans un sens ou dans lâautre, nâinterviendra sans doute pas avant que les mid term Ă©lections amĂ©ricaines du 6 novembre aient apportĂ© leur Ă©clairage. Alors une inflexion pourrait avoir lieu mais elle ne se traduirait pas dans les investissements, la production et la croissance avant les T1-2 2019.
Lâindice PMI IHS Markit Composite pour la zone euro se replie de 54,5 en aoĂ»t Ă 54,2 en septembre. Sâil reste nettement supĂ©rieur Ă la barre des 50, il affiche son plus faible niveau depuis novembre 2016 aprĂšs celui de mai dernier.
La croissance du volume des nouvelles affaires et celle du travail en cours ralentissent, enregistrant leurs plus faibles taux depuis septembre et octobre 2016. En revanche, malgrĂ© un lĂ©ger ralentissement par rapport Ă aoĂ»t, le taux de crĂ©ation dâemplois continue dâafficher un niveau Ă©levĂ©, proche dâun pic de 18 ans.
Câest un repli dans lâexpansion manufacturiĂšre qui a freinĂ© la croissance de lâEurozone en septembre. La production des fabricants enregistre sa plus faible hausse depuis mai 2016 tandis que lâexpansion du volume des nouvelles affaires affiche son rythme le plus faible depuis fĂ©vrier 205, freinĂ© par la 1Ăšre stagnation des ventes Ă lâexport depuis juin 2013.
Lâaffaiblissement de la hausse des nouvelles commandes permettant aux entreprises de traiter les affaires en cours, les arriĂ©rĂ©s de production diminuent pour la 1Ăšre fois depuis janvier 2015. Cette tendance se rĂ©percute sur les dĂ©cisions dâembauche, lâemploi affichant sa plus faible croissance depuis plus de 18 mois.
Dans le secteur des services en revanche, la hausse de lâactivitĂ© sâaccĂ©lĂšre pour le 2Ăšme mois consĂ©cutif. Si le taux dâexpansion reste nettement infĂ©rieur Ă celui du dĂ©but de lâannĂ©e, il affiche un plus haut de 3 mois et lâemploi connaĂźt sa croissance la plus forte depuis octobre 2007. Le ralentissement du volume des nouvelles affaires et celui du travail en cours risquent cependant dâentraĂźner un repli de la hausse de lâactivitĂ© et de lâemploi au cours des mois Ă venir.
Les perspectives dâactivitĂ© Ă 12 mois sâamĂ©liorent en septembre, soutenues par un regain dâoptimisme dans le secteur des services. Les entreprises manufacturiĂšres font elles Ă©tat de plus faibles perspectives de croissance depuis prĂšs de 4 ans.
Les donnĂ©es par pays mettent en Ă©vidence un ralentissement de la croissance en Allemagne et en France bien que leurs rythmes dâexpansion soient supĂ©rieurs Ă celui du reste de la rĂ©gion qui est proche dâun creux de deux ans.
Lâexpansion de lâactivitĂ© et celle du volume des nouvelles affaires ralentissent en Allemagne, entraĂźnant une lĂ©gĂšre dĂ©cĂ©lĂ©ration des crĂ©ations de postes. Le taux de croissance de lâactivitĂ© pour le T3 sâest toutefois redressĂ© par rapport au T2. Lâexpansion enregistrĂ©e en septembre repose sur le secteur des services qui connaĂźt sa plus forte hausse depuis 8 mois, portĂ©e par lâaugmentation du volume des nouvelles affaires la plus marquĂ©e depuis juin 2011 et accompagnĂ©e des plus fortes crĂ©ations de postes depuis juin 2007. En revanche, dans le secteur manufacturier, la production flĂ©chit, sa croissance est au plus bas depuis avril 2016 tirĂ© Ă la baisse par la plus forte rĂ©duction des commandes Ă lâexport depuis juin 2013.
Les donnĂ©es PMI pour la France reflĂštent les plus faibles hausses de lâactivitĂ© et du volume des nouvelles affaires depuis la fin 2016 mais la croissance de lâemploi reste solide. Ici aussi le ralentissement est plus important dans lâindustrie manufacturiĂšre que dans les services. Affaiblie par une nouvelle baisse des exportations, la production affiche une croissance quasi nulle en septembre ;
Dans le reste de la zone, le taux dâexpansion ne se redresse que trĂšs lĂ©gĂšrement par rapport au creux de 22 mois enregistrĂ© en aoĂ»t.
Chris Williamson, chef économiste à IHS Markit, commente :
« Affaiblie par une quasi stagnation des exportations, la croissance de la zone euro sâest repliĂ©e en septembre, la rĂ©gion enregistrant ainsi sa plus faible expansion depuis prĂšs de 2 ans.
Les guerres commerciales, le Brexit, le ralentissement de la demande mondiale, une aversion croissante pour le risque, les dĂ©stockages et la montĂ©e des incertitudes politiques, tant dans la zone euro que dans le reste du monde, ont contribuĂ© Ă lâaffaiblissement de la demande.
Ce ralentissement sâest heureusement limitĂ© au secteur manufacturier. GrĂące au dynamisme du secteur des services, dont lâexpansion repose sur la demande intĂ©rieure, elle-mĂȘme portĂ©e par de fortes crĂ©ations dâemplois, les donnĂ©es de lâenquĂȘte indiquent une croissance Ă©conomique de la zone de 0,5% au T3.
Toutefois, le fort ralentissement de la hausse des nouvelles affaires et du volume du travail en attente par rapport Ă leurs rythmes du dĂ©but de lâannĂ©e, la croissance quasi nulle des exportations et la relative faiblesse du taux de confiance exposent la zone euro Ă dâimportants risques baissiers. »
Sans surprise, la confiance des consommateurs a Ă©gaiement reculĂ© en zone euro en septembre de -1,9 en aoĂ»t Ă -2,6, un plus bas de 16 mois mais un niveau qui reste bien au-dessus de sa moyenne de -11,8. Ainsi, et sauf forte hausse des prix de lâĂ©nergie, la consommation devrait rester Ă un niveau Ă©levĂ© car la situation de lâemploi continue Ă sâamĂ©liorer.
Il y a aussi ralentissement aux Ătats-Unis oĂč lâIHS Markit Flash US Composite PMI passe Ă 53,4 en septembre vs 54,7 en aoĂ»t, au plus bas depuis avril 2017. LĂ , le secteur manufacturier progresse un peu mais ne compense pas le secteur des services. Contrairement Ă la zone euro, les nouvelles commandes augmentent ainsi que les crĂ©ations de postes, au plus haut depuis mai 2015, tirĂ©es par un rebond des ouvertures de postes chez les prestataires de services.
Les perspectives dâactivitĂ© Ă 12 mois tombent Ă leur plus faible niveau de 2018 et le second plus faible depuis 2 ans, lâoptimisme se dĂ©tĂ©riorant tant dans le secteur manufacturier que dans les services.
Le Philadelphia Fed manufacturing rebondit de 11 pts Ă 22,9 en septembre, aprĂšs un recul de 13,8 en aoĂ»t, mais les chefs dâentreprises sont un peu moins optimistes sur leur activitĂ© Ă 6 mois (36,3 vs 38,8).
Lâimmobilier, un des rares secteurs oĂč lâinquiĂ©tude montait ces derniers mois, a rassurĂ©. La NAHB (National Association of Houses Builders) a publiĂ© un indice de confiance stable Ă 67 en septembre, les professionnels Ă©tant plus optimistes sur les ventes de logements individuels (74 vs 73 en aoĂ»t) et quant Ă leur opinion sur les ventes Ă un horizon de 6 mois (74 aprĂšs 72).
Les mises en chantier, qui restaient Ă la traĂźne, ont augmentĂ© de 9,2% selon le dĂ©partement du Commerce. La statistique est par nature irrĂ©guliĂšre et peut donner lieu Ă dâimportantes rĂ©visions. La hausse dâaoĂ»t est le fait du segment des immeubles dâhabitation, un segment particuliĂšrement volatil qui enregistre un bond de 29,3%. En revanche le nombre de demandes de permis de construire a diminuĂ© de 5,7%.
Les reventes de logements sont restées stables en août mais le stock de logements mis en vente a augmenté pour la premiÚre fois depuis 3 ans selon la NAR (National Association of Realtors). Par rapport à août 2017, les reventes de logements accusent un repli de 1,5%.
La publication amĂ©ricaine la plus importante est peut-ĂȘtre celle, trimestrielle, dont personne nâa parlĂ©. La Fed a publiĂ© son rapport sur les comptes des mĂ©nages au T2 : la richesse des mĂ©nages a augmentĂ© de 2,2 trillions $ sur un trimestre Ă 106,9 trillions $. Câest un important facteur favorable pour la consommation. Sur un an la hausse est de 8,6 trillions $ alors que celle des dettes est de 0,5 trillion $. Compte tenu de la hausse du S&P 500 de 7,5% depuis le dĂ©but du T3, la richesse des mĂ©nages devrait encore largement sâaccroĂźtre ce trimestre.
En plus de la progression de leurs actifs, les mĂ©nages bĂ©nĂ©ficient dâune solide croissance de leurs revenus disponibles (3% sur un an) et sâattendent Ă voir ceux-ci croĂźtre compte tenu des tensions sur le marchĂ© du travail ; Tout ceci doit favoriser la consommation dans la trĂšs importante pĂ©riode des achats de fin dâannĂ©e.
Le ratio patrimoine/revenu atteint un nouveau record, Ă 7 annĂ©es, le pic dâavant crise Ă©tait de 6,4 annĂ©es, ce qui nâempĂȘche pas le taux dâĂ©pargne de rester Ă un niveau Ă©levĂ© (prĂšs de 7%) pour les Ătats-Unis.
Les flux de souscriptions sur les produits collectifs pour la semaine au 18 septembre montrent un retour massif sur les actions, amĂ©ricaines principalement, en dĂ©pit de la persistance des tensions commerciales, des inquiĂ©tudes sur certains pays Ă©mergents et des interrogations sur la cohĂ©sion de lâEurozone.
Les fonds dĂ©diĂ©s aux actions ont bĂ©nĂ©ficiĂ© dâentrĂ©es nettes Ă hauteur de 13,9 milliards$ sur la pĂ©riode dont 14,5 milliards$ sur les seuls fonds investis en actions amĂ©ricaines selon EPFR Global.
En revanche, les fonds dédiés aux actions européennes ont subi des retraits à hauteur de 1,2 milliard$ et sur 27 des 28 derniÚres semaines.
Les sorties sur les fonds en actions émergentes ont été limités à 700 millions$ tandis que ceux investis en dettes émergentes ont enregistré leurs plus fortes entrées nettes en 8 semaines à 500 millions$.
Les entrĂ©es sur les fonds en actions japonaises nâont pas dĂ©passĂ© 300 millions$.
Dans ce contexte de net regain de lâappĂ©tit pour le risque centrĂ© sur les Ătats-Unis, la collecte nette des fonds obligataires est restĂ©e limitĂ©e (700 millions$) et les fonds dĂ©diĂ©s aux mĂ©taux prĂ©cieux ont subi des rachats pour une 8Ăšme semaine consĂ©cutive de 400 millions$.
Semaine de fort rebond donc sur les marchĂ©s actions : Stoxx600 +1,7%, CAC40 +2,65%, et pour lâ⏠à 1,174 (+1,02%) et le pĂ©trole (Brent Ă 78,87$ +1%).
Le secteur des MatiĂšres PremiĂšres (+7,3%) affiche la meilleure performance de la semaine grĂące Ă Rio Tinto (+8,5%) et BHP Billiton (-9,6%), il est suivi de lâAutomobile (+4,6%), des Banques (+4,1%), de la Chimie (+3,7%) et de lâAssurance (+3,5%). LâImmobilier (-1%), les MĂ©dias (-0,5%) et la SantĂ© (-0,4%) ne participent pas au mouvement haussier.
Erasmus Mid Cap Euro et Erasmus Micro Cap Euro ont bien suivi les indices alors que FCP Mon PEA et Erasmus Small Cap Euro enregistrent un retard fréquent dans de vives hausses.
FCP Mon PEA se repondĂšre sur les Services Financiers par lâachat dâAmundi dont le T3 ne devrait pas dĂ©cevoir, cet achat est financĂ© par la vente dâEssilor , avec une belle plus value, car ce secteur pourrait ĂȘtre moins porteur. Pour Mid Cap FrĂ©dĂ©ric a cĂ©dĂ© Eurofins Scientifics (voir raisonnement ci-dessus) Ă©galement avec une belle plus value pour revenir sur FNAC Darty qui a fortement chutĂ©. Small Cap a cĂ©dĂ© Atari, une toute petite position peu liquide, et ouvert une ligne sur lâentreprise allemande Basler AG que Vinzent Sperling rencontre lundi Ă Munich. Aymeric pour Micro Cap a cĂ©dĂ© B&C Speakers et M1 Kliniken.
Pour lâEurope et le Stoxx600, le consensus des prĂ©visions bĂ©nĂ©ficiaires JCF/Factset, toujours rĂ©visĂ© Ă la baisse, attend une croissance annuelle de 6,4% pour 2018 et 9,6% pour 2019. Et pour le S&P500 amĂ©ricain, Ă son tour rĂ©visĂ© Ă la baisse mais plus modestement, les attentes sont Ă +18,4% pour la croissance des bĂ©nĂ©fices 2018 et Ă +8,5% pour 2019.
Un apaisement des marchĂ©s aprĂšs les Ă©lections amĂ©ricaines de mi-mandat ? Lâavis des gĂ©rantsâŠ
Publié le 8 Octobre 2018
Des Ă©lections observĂ©es attentivement par les marchĂ©sâŠ
La 115e lĂ©gislature du CongrĂšs des Ătats-Unis est en fonction depuis le 3 janvier 2017. Les RĂ©publicains sont actuellement majoritaires dans les deux chambres avec 51 sĂ©nateurs (contre 47 DĂ©mocrates et 2 IndĂ©pendants) ainsi que 237 Ă©lus Ă la Chambre des ReprĂ©sentants (contre 193 DĂ©mocrates).
Au milieu du mandat du PrĂ©sident des Ătats-Unis se tiennent les Ă©lections de ces deux chambres du CongrĂšs. Ainsi le 6 novembre prochain, lâensemble des 435 siĂšges de la Chambre des ReprĂ©sentants ainsi quâun tiers des 100 siĂšges du SĂ©nat amĂ©ricain seront renouvelĂ©s. Cet Ă©vĂšnement peut fortement influencer la politique amĂ©ricaine jusquâen 2020.
Les sondages suggÚrent un statu quo au Sénat mais un basculement de la Chambre des Représentants en faveur des Démocrates, constituant une Chambre hostile à Donald Trump pouvant bloquer les réformes pour les deux années à venir.
Une situation plutĂŽt habituelle dans le cadre dâun premier mandat prĂ©sidentiel. « Les Ă©lections Midterms sont traditionnellement peu favorables au PrĂ©sident nouvellement Ă©lu » rappelle Philippe Uzan, Directeur des Gestions dâEdmond de Rothschild Asset Management, qui pointe un sujet particuliĂšrement scrutĂ© par les marchĂ©s et qui pourrait avoir des consĂ©quences importantes dans les prochaines semaines.
Un retournement de la politique internationale américaine ?
Ces Ă©lections de mi-mandat qui approchent sont-elles un point dâinflexion dans le discours de Donald Trump et dans lâescalade de la guerre commerciale qui a ponctuĂ© lâannĂ©e 2018 ?
Selon le PrĂ©sident de Montpensier Finance Guillaume Dard, le sujet, comme souvent avec le PrĂ©sident amĂ©ricain, est tout autant politique quâĂ©conomique, dans la perspective des Ă©lections du 6 novembre prochain. « Il sâagit de se poser en dĂ©fenseur de ses Ă©lecteurs, quâils soient fermiers dans le Nebraska ou lâIowa, ou ouvriers dans le Wisconsin ou la Pennsylvanie » explique-t-il.
Un positionnement volontairement agressif et dont la fermetĂ© serait donc dictĂ©e par une perspective Ă©lectoraliste dont lâĂ©chĂ©ance se rapproche Ă grands pas. « La rhĂ©torique de Trump est essentiellement utilisĂ©e en vue des Ă©lections de mi-mandat, ensuite elle va changer » confirme Bruno Crastes, PrĂ©sident de H2O Asset Management.
Mais dâaprĂšs ce dernier, ce qui va rester est son discours envers la Chine. Or, les enjeux que reprĂ©sente la guerre commerciale sont importants pour les deux pays. « Du cĂŽtĂ© chinois, la tactique paraĂźt bien ĂȘtre de « faire le gros dos » et de prendre des mesures de politique Ă©conomique pour compenser lâimpact nĂ©gatif sur la croissance de cette montĂ©e des tensions commerciales. Les dirigeants du Parti-Etat considĂ©reraient quâil faut attendre le rĂ©sultat des midterm elections amĂ©ricaines. Avec sans doute lâidĂ©e quâune dĂ©faite du Parti rĂ©publicain affaiblira la main de la Maison Blanche » dĂ©crypte HervĂ© Goulletquer, stratĂ©giste de la Direction de la gestion de La Banque Postale Asset Management.
De lâattentisme⊠avant lâapaisement ?
Ces Ă©lections ne constitueront donc ni un facteur dâinquiĂ©tude ni un facteur de soulagement dâaprĂšs Sycomore Asset Management. « Il est dâailleurs difficile dâenvisager un terme Ă cette guerre commerciale. En revanche, les protagonistes sont dĂ©sormais bien identifiĂ©s : Donald Trump nâa plus que la Chine dans son viseur » notent les gĂ©rants de la sociĂ©tĂ©.
Et la surenchĂšre de ces derniers mois a atteint son paroxysme avec lâannonce par le PrĂ©sident amĂ©ricain du passage des droits de douanes sur les importations chinoises Ă un taux de 25% dĂ©but 2019. Une partie du marchĂ© sâest protĂ©gĂ©e pour un scĂ©nario noir de ce type. « Mais cela laisse du temps aux nĂ©gociations pour reprendre aprĂšs les Ă©lections amĂ©ricaines de mi-mandat » rassure François-Xavier Chauchat, stratĂ©giste chez Dorval Asset Management.
Lâincertitude porte donc sur la poursuite ou non de la montĂ©e des tensions entre les Etats-Unis et lâempire du milieu aprĂšs les Ă©lections amĂ©ricaines. « En cas dâintensification de la guerre commerciale avec les Ătats-Unis, nous pensons que le gouvernement chinois assouplira quelque peu ses politiques afin de se couvrir contre les risques baissiers » anticipe Victoria Mio, CIO Chine de Robeco.
Un positionnement attentiste prĂ©vaut donc pour les gĂ©rants. Mais les europĂ©ens semblent finalement peu pĂ©nalisĂ©s par cette guerre commerciale. « Si lâadministration Trump arrive Ă faire changer la Chine, cela peut ĂȘtre bon pour lâEurope Ă moyen terme » analyse Pierre Puybasset, porte-parole de la gestion de La FinanciĂšre de lâEchiquier. Une situation qui amĂšne la maison de gestion Ă dĂ©signer les actions de la zone euro comme le meilleur couple rendement / risque pour les mois Ă venir.
Actions US : aprÚs le retour de la volatilité, quelles perspectives pour le 2Úme semestre ?
Publié le 30 Août 2018
Nadia Grant fait un point sur ce quâil sâest passĂ© au cours du 1er semestre, ainsi que sur les Ă©volutions et opportunitĂ©s auxquelles sâattendre dâici Ă la fin de lâannĂ©e sur les actions amĂ©ricaines.
Nadia Grant, Head of US Equities, EMEA chez Columbia Threadneedle
Que sâest-il passĂ© au premier semestre dans votre domaine ?
Nadia Grant : La volatilité a fait son retour sur le marché américain, qui a essuyé deux corrections.
La premiĂšre est intervenue en fĂ©vrier : les marchĂ©s ont cĂ©dĂ© 10% en raison de la crainte dâun regain dâinflation alimentĂ© par une hausse plus marquĂ©e que prĂ©vu du salaire horaire moyen aux Etats-Unis. Lâaccentuation de la volatilitĂ© qui en a rĂ©sultĂ© a dĂ©clenchĂ© des ventes systĂ©matiques, qui ont conduit par ricochet les stratĂ©gies axĂ©es sur la volatilitĂ© Ă vendre des actions. Ces donnĂ©es relatives aux salaires nâont pas Ă©tĂ© corroborĂ©es par la suite et ont Ă©tĂ© suivies Ă la mi-fĂ©vrier par le dĂ©but de la saison de publication des rĂ©sultats dâentreprises. Or ces derniers se sont avĂ©rĂ©s excellents, avec Ă la clĂ© un rebond des marchĂ©s.
Puis le mois de mars a Ă©tĂ© marquĂ© par une nouvelle correction de 8 Ă 9%. A lâĂ©poque, les entreprises Ă©taient astreintes au silence en raison de lâimminence de leurs publications de rĂ©sultats, dâoĂč les faibles volumes de transactions. Cela a coĂŻncidĂ© avec le dĂ©clenchement des hostilitĂ©s verbales sur le front du commerce international par lâadministration amĂ©ricaine, qui a annoncĂ© lâinstauration de droits de douane sur 50 milliards de dollars de marchandises importĂ©es. Ce virage protectionniste Ă©tait inattendu car lâannĂ©e avait dĂ©marrĂ© en trombe. Cependant, les investisseurs ont Ă©tĂ© soudainement confrontĂ©s au discours protectionniste du prĂ©sident amĂ©ricain, ce qui les a dĂ©stabilisĂ©s. Les bĂ©nĂ©fices se sont une nouvelle fois avĂ©rĂ©s meilleurs que prĂ©vu, ce qui a rassurĂ© les investisseurs, avec un rebond des marchĂ©s Ă la clĂ©.
Nous nâavons pas eu le temps de nous ennuyer cette annĂ©e, qui a vu une diminution du PER prĂ©visionnel de lâindice S&P 500 (de 18x Ă 16x environ) mais, dans le mĂȘme temps, les bĂ©nĂ©fices des entreprises se sont avĂ©rĂ©s supĂ©rieurs aux prĂ©visions, qui ont encore Ă©tĂ© revues Ă la hausse. La volatilitĂ© a fait son retour, les investisseurs Ă©tant tiraillĂ©s entre les fondamentaux des entreprises dâun cĂŽtĂ© et le discours et le bruit politiques de lâautre cĂŽtĂ©.
Quelles Ă©taient vos prĂ©visions et quâest-ce qui vous a surpris au premier semestre ?
Nadia Grant : Lâampleur de la baisse du PER nous a quelque peu surpris. La vigoureuse croissance des bĂ©nĂ©fices que nous avons observĂ©e devrait se poursuivre cette annĂ©e avec une progression de 20%, puis 10% lâan prochain. Or lâindice S&P 500 nâa augmentĂ© que de 4% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e.
Dans le camp des baissiers, nombreux sont ceux qui estiment que les bĂ©nĂ©fices ont atteint leur apogĂ©e en raison de la rĂ©forme fiscale. Cependant, cette derniĂšre est un Ă©lĂ©ment exceptionnel et il convient dâexaminer la croissance des bĂ©nĂ©fices sur une base comparable. Ainsi, la croissance des bĂ©nĂ©fices atteint tout de mĂȘme 10% (contre une moyenne historique de 6 Ă 7%) et aucun signe de fin de cycle nâest en vue.
Dâautres baissiers pensent que le cycle Ă©conomique touche Ă son terme et que cela justifie une baisse des multiples de valorisation et une prime de risque plus Ă©levĂ©e pour compenser le risque politique. Si cela explique dans une certaine mesure la baisse des multiples, lâampleur de cette derniĂšre semble un peu excessive.
DâaprĂšs vous, quelles seront les Ă©volutions dans votre domaine au cours des six prochains mois ?
Nadia Grant : Sur le front macroĂ©conomique, la situation nous semble encourageante : lâannĂ©e sâachĂšvera, selon nous, sur une croissance du PIB comprise entre 2,7 et 2,9%. Threadneedle pense que lâinflation restera sage â et si frĂ©missement il y a dans ce domaine, nous pensons quâil sâagirait dâune Ă©volution salutaire car induite par la croissance Ă©conomique â et que les bĂ©nĂ©fices auront encore le vent en poupe. Le coup de pouce donnĂ© par la rĂ©forme fiscale (augmentation de la consommation et de lâinvestissement) devrait ĂȘtre ressenti cette annĂ©e et lâan prochain.
Sâagissant des actions, les perspectives bĂ©nĂ©ficiaires aux Etats-Unis sont encourageantes, notamment dans les secteurs de la technologie et de la finance. Par ailleurs, le secteur de la santĂ© a enregistrĂ© une piĂštre performance ces derniĂšres annĂ©es en raison des menaces politiques et des prises de position du prĂ©sident Trump sur les prix des mĂ©dicaments, qui ont pesĂ© sur les valeurs du secteur. Toutefois, un certain nombre dâentreprises du secteur affichent des multiples de valorisation raisonnables malgrĂ© de confortables flux de trĂ©sorerie disponible et une forte croissance de leurs bĂ©nĂ©fices.
Du point de vue de la construction de portefeuille, nous apprécions la diversification dans le secteur de la santé, qui se distingue de celui tout aussi défensif des biens de consommation de base, dont les bénéfices stagnent.
Merci pour lâinfo, je ne connaissais pas cette astuce
Les actions européennes restent une cible à privilégier »
Publié le 5 Septembre 2018
Depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, les actions europĂ©ennes sous-performent face aux actions amĂ©ricaines. Plusieurs raisons : la crise italienne, le sentiment dâun tassement de la croissance sur le Vieux continent et les risques sous-jacents Ă la stratĂ©gie de Donald Trump en matiĂšre de commerce international. LâamĂ©lioration des indicateurs conjoncturels actuellement observĂ©e permettra-t-elle de tirer parti de ce dĂ©calage de performance ?
Par Julien Bonnin et Charles Haddad, gérants actions chez BFT IM
Lâhorizon semblait se dĂ©gager sur les actions europĂ©ennes en ce dĂ©but dâannĂ©e mais le bras de fer engagĂ© par lâadministration amĂ©ricaine sur le front commercial, la crise politique en Italie et les indicateurs Ă©conomiques en berne au premier semestre ont eu raison de lâoptimisme observĂ©. Les marchĂ©s europĂ©ens dans leur ensemble ont Ă©voluĂ© sans rĂ©elle tendance tout en prĂ©sentant une volatilitĂ© plus Ă©levĂ©e quâau cours de lâan passĂ©.
LâĂ©tĂ© sâest quant Ă lui rĂ©vĂ©lĂ© plus calme et les bonnes surprises ont commencĂ© Ă faire leur retour. La « stratĂ©gie dâagression commerciale » des Etats-Unis vis-Ă -vis de lâEurope semble dĂ©sormais avoir cĂ©dĂ© la place au dialogue et les indicateurs Ă©conomiques donnent quelques signes tangibles dâamĂ©lioration.
La conjoncture reste toujours solide
En Allemagne, la croissance est revenue au-dessus de 2% en rythme annuel, attĂ©nuant un premier trimestre dĂ©cevant. Les quelques craintes au sujet de la croissance europĂ©enne peuvent ainsi ĂȘtre relativisĂ©es, dâautant plus que la croissance en Espagne a Ă©tĂ© au rendez-vous (3% depuis trois ans en rythme annualisĂ©). Par ailleurs, la progression de lâactivitĂ© en zone euro est suffisante pour maintenir une pression baissiĂšre sur le taux de chĂŽmage (8,4% soit un plus bas depuis 9 ans).
Les entreprises europĂ©ennes, qui bĂ©nĂ©ficient de ce climat Ă©conomique porteur, devraient Ă©galement profiter jusquâen fin dâannĂ©e de la rĂ©cente baisse de lâeuro face aux autres devises. Toutes choses Ă©gales par ailleurs, les entreprises exportatrices vont ainsi gagner en compĂ©titivitĂ© prix Ă lâĂ©chelle internationale, amĂ©liorant de fait leurs marges et leurs rĂ©sultats financiers.
La faiblesse de lâeuro est en partie imputable Ă la politique monĂ©taire toujours trĂšs accommodante. MĂȘme si le QE de la BCE prendra fin en dĂ©cembre 2018, lâimpact sur les marchĂ©s dâactions europĂ©ens resterait contenu et la prime de risque toujours attractive. Les entreprises continueront de bĂ©nĂ©ficier dâun financement Ă bas coĂ»t pour une pĂ©riode de temps prolongĂ©e, du fait que la BCE ne relĂšvera pas ses taux avant la fin de lâĂ©tĂ© 2019. Toutefois ce regain dâactivitĂ© reste fragile et conditionnĂ© par lâabsence de tensions en provenance de lâItalie.
Deux sujets Ă surveiller : lâItalie et la « guerre commerciale »
LâItalie reste en effet le principal sujet de prĂ©occupation pour les institutions europĂ©ennes et les investisseurs en cette pĂ©riode de rentrĂ©e. Le budget italien, qui retient toute lâattention, doit ĂȘtre discutĂ© par le gouvernement fin septembre puis validĂ© par la Commission europĂ©enne courant octobre. En cas de dissensions, voire de confrontation ouverte, les marchĂ©s pourraient traverser une phase de volatilitĂ© substantielle. Les agences de notation devront par ailleurs se prononcer au mĂȘme moment sur la note de crĂ©dit du pays. Pour les investisseurs, il convient dĂšs lors de conserver une exposition limitĂ©e aux actions italiennes en attendant de connaitre avec exactitude la feuille de route budgĂ©taire italienne.
Le second sujet Ă surveiller, celui du bras de fer commercial entre les Etats-Unis et lâEurope, semble entrĂ© dans une phase de dĂ©tente ; toutefois on ne peut pas exclure dâĂ©ventuels rebondissements. Notons nĂ©anmoins que si la croissance europĂ©enne se rĂ©vĂšle solide, voire accĂ©lĂšre, la dĂ©cote dont souffrent actuellement les actions europĂ©ennes du fait de ces risques politiques ne serait plus justifiĂ©e, et motiverait mĂȘme un mouvement de rattrapage.
Les secteurs à privilégier : technologie, industrie et santé
Les valeurs Ă privilĂ©gier dans ce contexte se trouvent au sein des secteurs technologique et industriel. Le premier prĂ©sente un intĂ©rĂȘt dans une optique de long terme en comportant plusieurs entreprises innovantes et en forte croissance. Le second permet quant Ă lui de profiter de la reprise cyclique en cours. Les valeurs industrielles sont par ailleurs nombreuses au sein du segment des petites et moyennes entreprises (small & mid caps), par nature plus dynamiques que les grandes sociĂ©tĂ©s (large caps) en pĂ©riodes de reprise.
Le segment de la santĂ© prĂ©sente Ă©galement des opportunitĂ©s dâautant que les perspectives de croissance restent solides Ă long terme.
Pour aborder ces secteurs, il est enfin important de tenir compte de critĂšres environnementaux, sociaux et de gouvernance pour ne pas investir dans des entreprises polluantes ou sujettes Ă des controverses. On ne rĂ©pĂ©tera jamais assez quâun bon investissement doit en effet tenir compte de ces critĂšres extra-financiers pour exclure les sociĂ©tĂ©s qui ne sâintĂšgrent pas dans une dĂ©marche de progrĂšs, au risque quâun scandale vienne un jour impacter leur rĂ©putation et donc leur parcours boursier.
La forte dispersion des performances sur les marchés peut-elle continuer ?
Publié le 7 Septembre 2018
Une forte dispersion des performances sur les marchés
On assiste ces derniers temps Ă une remontĂ©e des actions au niveau global. Par ailleurs, le S&P 500 a Ă©tabli de nouveaux records en clĂŽture, lâeuro a repris du terrain et le rendement du Bund allemand sâest un peu Ă©loignĂ© du seuil de 0,30 %, associĂ©, depuis plus dâun an, aux mouvements de fuite vers la sĂ©curitĂ©. « Pour autant, ces mouvements ne nous paraissent pas reflĂ©ter le retour de la sĂ©rĂ©nitĂ© malgrĂ© un environnement macroĂ©conomique porteur » estime Nathalie Benatia, Responsable de Contenu MacroĂ©conomique chez BNP Paribas AM.
En effet, le panorama gĂ©nĂ©ral masque dâimportants contrastes, notamment sur les actions. « Si Ă la surface la situation Ă©conomique et financiĂšre semble ainsi saine et solide, la dispersion observĂ©e en aoĂ»t entre les rendements des indices actions est un rappel Ă lâordre » avertit donc Guilhem Savry, responsable Macro et Allocation Dynamique chez Unigestion AM.
Ce constat sâobserve Ă la lumiĂšre de la dispersion significative connue par les performances des indices gĂ©ographiques. Aux Etats-Unis, lâindice S&P500 a ainsi progressĂ© de 2,8% en aoĂ»t quand dans le mĂȘme temps, lâEuroStoxx50 sâaffiche en recul de 3,5% et les marchĂ©s Ă©mergents de 4,5%.
La performance du marchĂ© actions amĂ©ricain sâest ainsi poursuivie depuis trois mois, alors que la plupart des autres marchĂ©s ont dĂ©crochĂ©. Si bien que lâindice S&P500 progresse dĂ©sormais de +9% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, contre -2% pour lâindice europĂ©en EuroStoxx50, et -8% pour lâindice actions Ă©mergents. « Cette divergence majeure indique que lâenjeu politique des Ă©lections de mi-mandat aux Ătats-Unis ne dĂ©tourne pas pour lâinstant lâattention des investisseurs des bienfaits immĂ©diats pour leurs portefeuilles de la doctrine de lâ « America First » » prĂ©cise Didier Saint-Georges, membre du comitĂ© dâinvestissement de Carmignac Risk Managers.
Lâanalyse des performances sectorielles tend Ă la mĂȘme conclusion. « Au sein des actions europĂ©ennes, le secteur technologique a progressĂ© de 1% sur le mois, tandis que le secteur bancaire a reculĂ© de 8% » poursuit Guilhem Savry de Unigestion AM.
Le cycle haussier américain peut-il se poursuivre ?
Fin août, le S&P 500 battait un record historique, celui du plus long cycle haussier de son histoire. Une poursuite de la surperformance des actions américaines qui pose la question de déterminer si la surpondération sur ce marché reste encore pertinente.
« Le contexte macro-Ă©conomique des Ătats-Unis reste favorable, les informations rĂ©centes suggĂ©rant une croissance supĂ©rieure Ă la tendance Ă court terme et un cycle dâexpansion Ă©conomique se poursuivant encore pendant un certain temps » anticipe Michael Hood, StratĂ©giste Multi-Asset Solutions chez JP Morgan AM. La sociĂ©tĂ© considĂšre que si les actions amĂ©ricaines ont surperformĂ©, les bĂ©nĂ©fices des entreprises amĂ©ricaines ont Ă©galement progressĂ© plus rapidement que ceux de leurs homologues des autres marchĂ©s, de telle sorte que leur valorisation ne sâest pas sensiblement dĂ©tĂ©riorĂ©e.
Chez Carmignac, la prudence reste cependant de mise. « Jusquâici donc, tout va bien. Ă lâarrivĂ©e toutefois, gardons Ă lâesprit que la machine Ă©conomique amĂ©ricaine ne pourra Ă©viter de subir lâimpact du ralentissement global » prĂ©vient Didier Saint-Georges. Selon lui, les barriĂšres tarifaires et les sanctions contre lâIran vont commencer Ă pĂ©naliser les consommateurs amĂ©ricains, le resserrement monĂ©taire va durcir des conditions financiĂšres pour lâinstant encore trĂšs favorables, et lâampleur du dĂ©sĂ©quilibre budgĂ©taire se fera jour. « Le marchĂ© actions amĂ©ricain redescendra alors de son piĂ©destal, affaiblissant probablement le dollar du mĂȘme coup » annonce-t-il.
Pour CPR AM, la rĂ©forme fiscale et le budget 2018 ont indĂ©niablement donnĂ© un coup de fouet Ă lâĂ©conomie amĂ©ricaine. Ils ont soutenu lâinvestissement des entreprises et la consommation des mĂ©nages sur le premier semestre et cela devrait se poursuivre sur les trimestres Ă venir. « Toutefois, il est dĂ©sormais clair que dâautres facteurs jouent en sens inverse en ce qui concerne lâactivitĂ© Ă©conomique et la normalisation monĂ©taire de la Fed en fait partie » commente Bastien Drut, StratĂ©giste SĂ©nior de la sociĂ©tĂ© de gestion. Il alerte ainsi sur les potentiels effets retardĂ©s des hausses de taux de la Fed sur lâĂ©conomie amĂ©ricaine.
LâEurope comme alternative ?
Alors que le S&P 500 et le Nasdaq ont retrouvĂ© leurs plus hauts historiques, cette perspective est encore loin dâembrasser les indices europĂ©ens en dĂ©pit dâune amĂ©lioration conjoncturelle continue caractĂ©risĂ©e la semaine passĂ©e par un rebond de lâindice du sentiment des milieux dâaffaires allemands (IFO) en aoĂ»t. « Malheureusement, cette embellie est occultĂ©e par un risque politique persistant en Europe inhĂ©rent Ă la fronde italienne et la perspective dâun « hard Brexit » » regrette David Ganozzi, gĂ©rant chez Fidelity International.
A ce stade, la situation en Europe (avec le prochain budget italien, le ralentissement de lâactivitĂ©, la faiblesse du secteur financier et le manque de munitions de la BCE en cas de nouvelle crise financiĂšre) est la principale source de prĂ©occupation dâUnigestion Ă court terme. « Nous restons donc mĂ©fiants vis-Ă -vis des actions europĂ©ennes et de lâEuro » illustre Guilhem Savry.
Des risques qui demeurent et pĂšsent en particulier sur la valorisation des actions de la zone euro. « Sans cela, elles mĂ©riteraient plus dâintĂ©rĂȘt de la part des investisseurs internationaux » indique la sociĂ©tĂ© Edmond de Rothschild AM. Celle-ci continue Ă privilĂ©gier les actions amĂ©ricaines dont la progression des cours ne fait que reflĂ©ter la hausse attendue des rĂ©sultats et les actions de la zone euro dont la dĂ©cote leur paraĂźt exagĂ©rĂ©e.
Le marchĂ© a ainsi perdu en visibilitĂ© avec de nombreuses incertitudes impactant les deux cĂŽtĂ©s de lâatlantique. Un contexte qui rend lâexercice de la gestion dâautant plus pĂ©rilleux.
« Le resserrement de la politique monĂ©taire amĂ©ricaine, la force du dollar (symbolisĂ© par le triomphalisme de Donald Trump) et les vellĂ©itĂ©s protectionnistes ont initiĂ© un nouvel environnement moins lisible et plus court-termiste. Se projeter au-delĂ de mars 2019 (en ayant absorbĂ© les nĂ©gociations sur le budget italien et lâĂ©chĂ©ance du Brexit) demeure complexe » conclut Igor de Maack, porte-parole de la gestion de DNCA.
Attention aux effets retardĂ©s des hausses de taux de la Fed sur lâĂ©conomie. Par CPR AM
Point Aout 2018 par AVIVA
GESTION MULTI-ASSET : ENTRE NUAGES NOIRS ET ĂCLAIRCIES, ENTRE RISQUES ET OPPORTUNITĂS
COMMENT DĂFINIRIEZ-VOUS LE CONTEXTE SUR LES MARCHĂS CES DERNIERS MOIS ?
Depuis le printemps, des nuages noirs reviennent survoler les marchĂ©s financiers. En passant, ils ont grondĂ©, et ils ont rĂ©veillĂ© la volatilitĂ©. A quatre reprises ces derniers mois, la masse nuageuse sâest montrĂ©e, et Ă chaque fois les marchĂ©s se sont repliĂ©s, avant de rebondir invariablement. Parmi les facteurs contrariants, câest sans surprise le prĂ©sident des Ătats-Unis qui se taille la part du lion avec ses initiatives visant Ă corriger les dĂ©ficits commerciaux bilatĂ©raux des Ătats-Unis, quitte Ă basculer dans une guerre commerciale hautement dĂ©stabilisante pour les marchĂ©s. En parallĂšle, la dynamique Ă©conomique sâest lĂ©gĂšrement essoufflĂ©e au printemps, un ralentissement notable quâon retrouve par le repli dâun certain nombre dâindicateurs macro-Ă©conomiques. Par ailleurs, comme depuis de longs mois et mĂȘme plusieurs annĂ©es, le risque politique pĂšse encore sur la zone euro, et sur plusieurs fronts : dâun cĂŽtĂ©, le Brexit, encore et toujours, et de lâautre la politique ouvertement eurosceptique en Italie. Il nâen faut pas plus pour casser la convergence de la dynamique Ă©conomique qui prĂ©dominait en dĂ©but dâannĂ©e. Câest dâailleurs le point positif Ă retenir, le motif dâoptimisme principal. Mais cela nâa pas durĂ© et le printemps a vu cette convergence exploser avec les Ătats-Unis dâun cĂŽtĂ©, oĂč la rĂ©forme fiscale a protĂ©gĂ© les anticipations de croissance, et le reste du monde de lâautre.
AVEC LES RISQUES POLITIQUES PESANT SUR LâEUROPE, LA ZONE A ĂTĂ MISE SOUS PRESSION, MAIS EST-CE LA SEULE ?
Il nây a pas que lâEurope qui sâest vue recouverte de nuages noirs, loin sâen faut. La crise de confiance quâessuie le gouvernement Abe suite au scandale Moritomo a pesĂ© sur les marchĂ©s japonais. Quant aux marchĂ©s Ă©mergents, ils ont lourdement souffert, la Chine en tĂȘte. Les motifs de dĂ©clin ont Ă©tĂ© nombreux, quâil sâagisse du rebond du dollar, de la hausse des taux longs amĂ©ricains Ă leurs plus hauts niveaux depuis prĂšs de 5 ans, ou du rapatriement des liquiditĂ©s par les entreprises amĂ©ricaines.
COMMENT CELA SâEST-IL TRADUIT SUR LES MARCHĂS ?
Dans ce contexte, les marchĂ©s actions ont eu des sueurs froides. Mais pour les marchĂ©s de taux le pilotage sâavĂšre Ă©galement dĂ©licat, cette annĂ©e encore. Entre risques marquĂ©s sur les marchĂ©s (risques politiques europĂ©ens et risque de guerre commerciale en premier lieu) et des politiques monĂ©taires de moins en moins accommodantes, il faut se montrer fi n tacticien pour piloter correctement. Car, cela va sans dire, lâaversion au risque et les politiques monĂ©taires influencent et redessinent les courbes de taux. Ces derniĂšres se sont amplement aplaties, par la partie courte en zone euro et au Japon suite aux discours accommodants des banquiers centraux, et par la partie longue aux Ătats-Unis oĂč la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale a augmentĂ© deux fois les taux directeurs au premier semestre. Si les spreads pĂ©riphĂ©riques se sont resserrĂ©s en Espagne et au Portugal, ils se sont Ă©cartĂ©s en Italie oĂč les intentions budgĂ©taires interrogent. Il sâagit dâailleurs dâun scĂ©nario de risque rĂ©el Ă court terme pour les marchĂ©s.
FAUT-IL DONC VRAIMENT SâINQUIĂTER QUANT AUX PERSPECTIVES ?
Non, il ne faut pas sây tromper, tout ne vas pas mal, au contraire. Les raisons de se montrer optimiste sont nombreuses en cette fi n de troisiĂšme trimestre. Les indicateurs macro-Ă©conomiques se redressent dans de nombreuses zones : J. Powell a montrĂ© un visage optimiste et encourageant Ă Jackson Hole, et lâaccord commercial entre les Ătats-Unis et le Mexique prouve que de nouveaux angles de libre Ă©change sont possibles. Dâailleurs, en tenant lâinventaire des risques prĂ©sents, on aurait pu craindre pour les marchĂ©s et pourtant, ils nâont pas plongĂ©. La principale raison de cette rĂ©sistance est toute trouvĂ©e : il sâagit de la dynamique de bĂ©nĂ©fices des entreprises, avec des rĂ©sultats qui ont dĂ©passĂ© les attentes sur lâensemble des zones gĂ©ographiques au premier semestre. On a ainsi pu observer une croissance des bĂ©nĂ©fices Ă deux chiffres aux Ătats-Unis avec une progression historique de + 25 % au deuxiĂšme trimestre et des estimations de + 18 % au troisiĂšme, contre + 8 % pour lâEurope et + 15 % pour les pays Ă©mergents. Jusquâici, les investisseurs nâont pas totalement intĂ©grĂ© les risques liĂ©s aux tensions commerciales persistantes pour se focaliser sur les rĂ©sultats des entreprises. Dans ce contexte, un profil tout terrain sâimpose, au mĂȘme titre quâune grande flexibilitĂ© dans lâallocation et une juste rĂ©activitĂ© quant aux risques imminents et aux opportunitĂ©s Ă saisir. Câest ce que les fonds de la gamme Croissance ont appliquĂ© depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, affichant une belle performance grĂące Ă un ajustement tactique prĂ©cieux dans ce contexte volatile.
QUEL EST LE FACTEUR DE RISQUE PRINCIPAL POUR LES MOIS Ă VENIR ?
LĂ oĂč le bĂąt blesse : la dĂ©synchronisation des dynamiques Ă©conomiques. Pour assurer une pĂ©rennitĂ© des dynamiques mondiales et Ă©viter les pics de volatilitĂ©, il convient de maintenir une certaine homogĂ©nĂ©itĂ© et une synchronisation. Et câest prĂ©cisĂ©ment ce que les risques actuels ont dĂ©fait. Les menaces politiques italiennes et les craintes de hard Brexit ont ralenti le rythme de la dynamique europĂ©enne, quand le risque de guerre commerciale a complĂštement cassĂ© celui des pays Ă©mergents.
PEUT-ON ESPĂRER REVOIR UNE CONVERGENCE DE CES DYNAMIQUES ?
Oui, tout porte Ă croire que cette synchronisation peut revenir. En effet, les derniers indicateurs amĂ©ricains font preuve dâune dĂ©cĂ©lĂ©ration, les indicateurs europĂ©ens dâaccĂ©lĂ©ration, et le rĂ©cent dĂ©clin du dollar est porteur dâespoir pour les pays Ă©mergents. Dans ce cadre, nous demeurons optimistes mais bien conscients quâil faudra continuer de piloter lâallocation finement, avec de la souplesse et beaucoup de rĂ©activitĂ©. Les occasions de rĂ©veiller la volatilitĂ© seront nombreuses dâici la fi n de lâannĂ©e, quâil sâagisse des discussions autour du budget italien, de la menace de rupture entre lâUE et le Royaume- Uni, des regains de tension entre les Ătats-Unis et le reste du monde, et, bien sĂ»r, des fluctuations du dollar. Il nâen reste pas moins des fondamentaux solides, des facteurs sur lesquels nous capitalisons pour rĂ©aliser de la performance, tout en restant flexibles en toute circonstance.
Thomas Page-Lecuyer
BientĂŽt la fin du cycle de reprise Ă©conomique ? Lâavis de Pictet Wealth Management
Publié le 6 Juillet 2018
Christophe Donay est responsable de la stratĂ©gie, de lâallocation dâactifs et de la recherche macroĂ©conomique chez Pictet. Dans le groupe depuis 10 ans, il occupait auparavant des fonctions similaires chez Kepler. Il maĂźtrise son sujet sur le bout des doigts. TrĂšs expĂ©rimentĂ©, câest toujours trĂšs intĂ©ressant de lâĂ©couter dâautant quâil laisse beaucoup de place au jeu des questions-rĂ©ponses.
Dâabord les bonnes nouvelles :
La croissance est bien lĂ
La resynchronisation des croissances économiques est en marche, bien que les politiques des autorités monétaires ne soient pas coordonnées.
La croissance mondiale est forte avec 4% en 2018 et encore 4% prévus pour 2019. Dans le détail cette année, les USA devraient atteindre +3%, la zone Euro 2%, le Japon 1,5% et la Chine 6,5%.
Un peu plus dâinflation
Plus de 2% attendus aux USA, 1,5% en zone euro et 1,2% au Japon en 2018. La grande crainte déflationniste est pratiquement derriÚre nous.
Resserrement progressif des politiques monétaires, gage de meilleure santé
Le pronostic PICTET : encore deux hausses de taux de 0,25% aux USA dâici dĂ©cembre 2018, et 2 x 0,25% lâan prochain. Pour lâEurope, le QE prendra fin au dĂ©but 2019 et des hausses trĂšs graduelles de taux suivront.
Moins dâimpĂŽts aux USA
AprĂšs la baisse du taux dâIS de 36% Ă 21 % lancĂ©e lâan dernier, les mĂ©nages amĂ©ricains pourraient Ă©galement bĂ©nĂ©ficier dâune baisse des prĂ©lĂšvements si les rĂ©publicains conservent la majoritĂ© dans les deux chambres.
Plus de profits pour les entreprises : les bénéfices croßtront de 25% cette année dont la moitié provenant des cadeaux fiscaux.
Avec un tableau aussi optimiste, pourquoi les marchés sont si timides ?
Pour mémoire, les indices au 20 juin 2018 en ⏠div.réinvestis : SP500 +2,7%, Stoxx Europe 600 NR -1,4%, Eurostoxx50 -3,3%
LâincohĂ©rence de la politique Ă©conomique amĂ©ricaine : la baisse dâimpĂŽts est une mesure rĂ©solument libĂ©rale alors que le protectionnisme est anti-libĂ©ral. Comme les marchĂ©s nâaiment pas lâincertitude, ils rajoutent une prime de risque tant quâils nây voient pas clair. Au fait, que se passe-tâil quand le protectionnisme lâemporte ? Christophe Donay estime que le Brexit est une sorte de laboratoire avec dĂ©jĂ quelques rĂ©sultats : la confiance en berne et lâinflation au dessus de 3%.
Les marchĂ©s attendent le rĂ©sultat des Ă©lections de mid-term pour savoir si les mesures de protectionnisme nâauront servi quâun enjeu politique de court terme ou si elles sont lĂ pour durer.
Le deuxiĂšme cycle le plus long de lâhistoire depuis 1945 peut-il encore durer ? Lâexpansion dĂ©marrĂ©e au 2Ăšme trimestre 2009 Ă©galera le record si elle se maintient jusquâau 4Ăšme trimestre 2018, et le dĂ©passera au-delĂ .
Rappelons-nous le 28 janvier 2018 : la hausse des salaires surprenait les marchĂ©s aux Etats-Unis. Elle faisait craindre que la baisse dâimpĂŽts sur les sociĂ©tĂ©s avait Ă©tĂ© le cadeau de trop qui avait « sur-stimulĂ© » une Ă©conomie dĂ©jĂ en croissance robuste.
Lâavis de Pictet : le cycle Ă©conomique nâest pas encore arrivĂ© Ă son terme. Il faudra surveiller la reprise de lâinflation et lâampleur des mouvements protectionnistes.
Lâallocation dâactifs de Pictet
Surpondérer légÚrement les actions, avec en détails :
- Etats-Unis, Zone Euro, Japon
- Europe (hors zone Euro), Suisse
- Emergents (+Asie, - Latam)
Sous-pondérer les obligations souveraines
NeutralitĂ© sur lâOr et les obligations dâentreprises (mais sous-pondĂ©rer le haut rendement)
Devise : + Euro, - USD Dollar
En rĂ©sumĂ©, laissons-nous porter par une tendance encore haussiĂšre sachant que lâessentiel de la hausse a dĂ©jĂ Ă©tĂ© fait.
OĂč en sont les marchĂ©s Ă mi-annĂ©e ? Lâanalyse de cette sociĂ©tĂ© de gestion qui gĂšre plus de 100 milliards en FranceâŠ
Publié le 9 Juillet 2018
Aviva Investors est une belle marque institutionnelle qui recĂšle des pĂ©pites dans la gestion active. Pourtant, les investisseurs privĂ©s la connaissent encore peu. Cette confĂ©rence a donnĂ© lâoccasion dâen savoir plus sur deux de leurs stratĂ©gies les mieux adaptĂ©es aux marchĂ©s actuels et sur leurs convictions en allocations dâactifs.
VĂ©ronique Cherret, Directrice du dĂ©veloppement et Membre du Directoire, Ă©tait accompagnĂ©e de FrĂ©dĂ©ric Tassin, Responsable de lâĂ©quipe de gestion actions europĂ©ennes, Matthieu Rolin, GĂ©rant actions USA et Alban Tourrade, Responsable de lâĂ©quipe de gestion CrĂ©dits.
Que représente Aviva Investors en France ?
107 Milliards ⏠sous gestion
134 salariés dont 40 gérants et analystes
Et aussiâŠ
75% des fonds gérés dans le premier quartile sur 5 ans glissants
61% des fonds notés **** ou ***** Morningstar
Les Ă©quipes françaises bĂ©nĂ©ficient des ressources dâanalyses dâAviva Investors dans le monde soient plus de 400 personnes directement impliquĂ©es dans lâinvestissement.
La macroéconomie favorable
FrĂ©dĂ©ric Tassin, Responsable de lâĂ©quipe de gestion actions europĂ©ennes, estime que la guerre commerciale est une des menaces les plus fortes Ă terme. Au stade actuel de ses observations nĂ©anmoins, il ne voit pas ce risque se matĂ©rialiser si lâon en reste aux niveaux actuels des barriĂšres douaniĂšres, relativement faibles en rĂ©alitĂ©.
Pour lui, la croissance est lĂ et donne des signes de vigueur.
USA : toujours plus
Croissance révisée en hausse,
Confiance des consommateurs au-dessus des niveaux de 2007 mais en-deçà de ceux de 2000,
ChĂŽmage au bord des niveaux structurels (ceux en dessous desquels il ne peut plus baisser),
Des risques inflationnistes plus sĂ©rieux sur les salaires : lâĂ©cart entre les besoins des entreprises et lâoffre disponible est au plus haut depuis 20 ans.
Zone Euro : salaires en hausse, chĂŽmage en forte baisse
Les encours de crĂ©dit continuent dâaugmenter, avec une accĂ©lĂ©ration plus forte encore en faveur de la consommation,
Croissance trÚs bien équilibrée entre investissement, consommation et balance export/impÎt.
Focus Italie : les banques vont beaucoup mieux !
Un ratio qui rĂ©sume tout : le rapport L/D (prĂȘts/dĂ©pĂŽts) est passĂ© de 165% en 2011 Ă 120 % au T1 2018. ConcrĂštement, les banques ont nettement moins besoin du marchĂ© pour financer les encours de crĂ©dit.
Les thĂšmes dâinvestissement privilĂ©giĂ©s
Les tops
Technologie : SAP, Cap Gemini, STM.
Les banques et les pétroliÚres : quand on se rappelle que les dividendes constituent 2/3 de la performance boursiÚre à long terme, leur rendement actuel de 5,5% en fait des placements trÚs attractifs !
Pas tops
Les valeurs de consommation ne bĂ©nĂ©ficient plus de lâeffet kiss cool, une combinaison de baisse des taux longs, pour ces valeurs Ă duration longue, et dâune croissance soutenue du CA.
Devenue souvent trop chĂšres, il y a mieux Ă faire.
Aviva Grandes Marques, ou la force irrésistible de la globalisation
Lâattrait dâune grande marque, quand elle est bien gĂ©rĂ©e, rĂ©side dans sa capacitĂ© Ă dĂ©livrer des retours sur capitaux employĂ©s (ROCE) stables et Ă©levĂ©s tout au long du cycle.
Mathieu Rolin a dĂ©fini une politique dâinvestissement simple: des entreprises avec une stratĂ©gie claire, des fondamentaux solides, fortes barriĂšres Ă lâentrĂ©e, une avance concurrentielle et un bilan robuste.
On ne sera pas surpris de retrouver dans la liste Microsoft, Netflix, Richemont et BMW. Pour les fins connaisseurs, sachez que lâĂ©quipementier Komatsu est aussi en bonne place.
De façon contre-intuitive pour nous europĂ©ens, Shiseido avec son portefeuille de 120 marques est une des favorites. Pour une bonne raison : le groupe a dĂ©cidĂ© en effet de concentrer le portefeuille pour optimiser la puissance marketing du groupe. De mĂȘme, Nokia occupe une place de choix grĂące Ă son leadership dans les infrastructures tĂ©lĂ©com auxquelles la 5G donnera un nouvel Ă©lan. Nâoublions pas quâils se sont dĂ©lestĂ©s des terminaux mobiles qui autrefois plombaient le groupe finlandais.
Ce fonds de 101 M⏠est co-gĂ©rĂ© par lâĂ©quipe actions â Mathieu Rolin, spĂ©cialiste USA, Xavier Laurent spĂ©cialiste Euro et Jean-François Chambon, le spĂ©cialiste Asie.
Aujourdâhui investi Ă 53% en actions amĂ©ricaines, 30% en actions europĂ©ennes et 14% au Japon, Aviva Grandes Marques est Ă +4,1% au 31 mai 2018 contre 3,2% pour le MSCI World âŹ, un indice quâil bat Ă©galement depuis le lancement le 19/11/2013.
Tant quâil y aura du rendement
Il reste du rendement, câest une question de perspectiveâŠ
Car les marchĂ©s financiers sâhabituant Ă tout, on finit par oublier Ă quel point nous sommes en territoire inconnu en matiĂšre dâintervention monĂ©taire. Cet environnement reste favorable aux investissements obligataires tant quâon y dĂ©ploie une gestion active.
Le saviez-vous ?
Les bilans de la FED et de la BCE ont tous deux doublé depuis 2010 pour atteindre chacun 4 500 Milliards USD ! Autrement dit, la route sera longue pour déshabituer les investisseurs des montants faramineux qui ont radicalement changé les normes. Songez plutÎt :
les taux de défaut du haut rendement européen sont inférieurs à 1%, quasiment aux niveaux de 2006. Ils ont atteint 13% en 2002 puis en 2009.
le 10 ans Européen dans le crédit Investment grade ne rapporte guÚre que 1.5%/an !
Cet environnement rend attractif le haut rendement qui offre actuellement une prime de 250 bps par rapport Ă lâinvestment grade (Source Bloomberg Barclays, juin 18). Mieux quâen septembre 2017 oĂč cette prime Ă©tait rĂ©duite Ă 150 bps.
Le retour de la volatilité : une opportunité pour Aviva Investors Alpha Yield.
Alban Tourrade prĂ©sente le FCP Aviva Investors Alpha Yield, un fonds dâobligations dâentreprises 5* Morningstar sans contrainte de notation. Avec 135 M⏠sous gestion et un SRRI de 3/7, il a gĂ©nĂ©rĂ© +5.8%/an depuis 3 ans (30/04/2018).
Sur 3 ans : ratio de Sharpe Ă 1.5, volatilitĂ© de 3.6%. Des performances positives chaque annĂ©e depuis 2012. Et depuis lâorigine, le dĂ©lai de recouvrement est de 67 jours.
Aviva Investors a les moyens de sa performance : 89 gérants obligataires dans le monde, 29 analystes corporate. A Paris, les 3 spécialistes crédit profitent à fond de ce savoir-faire trÚs profond.
Aujourdâhui le portefeuille est 50/50 en dettes dâentreprises et de financiĂšres avec des notations principalement rĂ©parties Ă 27% en BBB, 46% BB et 21% en B.
Que nous rĂ©serve le deuxiĂšme semestre aprĂšs les dĂ©ceptions du dĂ©but dâannĂ©e sur les marchĂ©s actions ?
Publié le 27 Juillet 2018
Un premier semestre éprouvant pour les actions
AprĂšs une annĂ©e 2017 particuliĂšrement porteuse, les actions mondiales nâont pas affichĂ© de tendance claire au premier semestre et les actifs risquĂ©s ont dans lâensemble dĂ©gagĂ© des performances ternes.
« Les actions ont déçu cette annĂ©e, malgrĂ© une croissance solide. Certes, le S&P 500 a gagnĂ© 2,65% (en dollars) au cours des six premiers mois de 2018, mais si lâon exclut les titres liĂ©s au secteur de la technologie, il a fait pratiquement du surplace » note Christophe Donay, chef stratĂ©giste de Pictet Wealth Management. Sur la mĂȘme pĂ©riode, les marchĂ©s europĂ©ens sont en lĂ©ger recul et les Ă©mergents affichent des performances particuliĂšrement compliquĂ©es (-0,65% sur lâindice MSCI Emerging Markets en dollars).
Lâexpert recense 5 raisons expliquant ces marchĂ©s frustrants : lâincohĂ©rence de la politique Ă©conomique amĂ©ricaine, un ralentissement attendu de la croissance lâan prochain, un manque de visibilitĂ© qui a pesĂ© sur les valorisations malgrĂ© des bĂ©nĂ©fices qui continuent de progresser, des conditions financiĂšres qui se resserrent avec des banquiers centraux du monde dĂ©veloppĂ© injectant dĂ©jĂ moins de liquiditĂ©s dans le systĂšme quâauparavant et enfin, des politiques monĂ©taires plus restrictives, avec des taux Ă court terme rĂ©solument orientĂ©s Ă la hausse aux Etats-Unis et une BCE qui sâapprĂȘte Ă suivre le mĂȘme chemin.
« Les petites capitalisations ont tirĂ© leur Ă©pingle du jeu » remarque cependant Laurent Denize, co-Directeur des Investissements de ODDO BHF Asset Management. Un contexte qui a permis Ă certains investisseurs sur ce marchĂ© de dĂ©gager des performances positives depuis le dĂ©but de lâannĂ©e.
Une pĂ©riode charniĂšre de lâannĂ©e
Les derniĂšres statistiques Ă©conomiques confirment la poursuite de la reprise amĂ©ricaine et le maintien dâune croissance chinoise Ă bon rythme mais le manque dâinformations majeures empĂȘche de confirmer ou dâinfirmer la poursuite du ralentissement europĂ©en.
Lâenvironnement est donc dĂ©licat au moment oĂč, aprĂšs les Etats-Unis, dĂ©bute en Europe la pĂ©riode de publication des rĂ©sultats des entreprises. La sociĂ©tĂ© de gestion Edmond de Rothschild AM estime ce dĂ©marrage plutĂŽt encourageant. « Mais il faudra attendre la fin de la semaine prochaine pour avoir un recul plus circonstanciĂ© » ajoute-t-elle.
Si les publications des sociĂ©tĂ©s laissaient espĂ©rer que lâactualitĂ© microĂ©conomique reprendrait, un temps, le pas sur la gĂ©opolitique et la macroĂ©conomie, ce nâest finalement guĂšre le cas selon Olivier de Berranger, Directeur de la gestion dâactifs Ă la FinanciĂšre de lâEchiquier. « Dans lâensemble, les dĂ©ceptions ont Ă©tĂ© davantage sanctionnĂ©es que les bonnes surprises saluĂ©es » rĂ©sume-t-il.
Une tendance des marchĂ©s observĂ©e depuis quelques trimestres et qui paraĂźt sâintensifier, renforçant lâenvironnement de forte dĂ©corrĂ©lation au sein des actions. « Dans des marchĂ©s estivaux sans volumes, le risque est une correction lente mais rĂ©guliĂšre. Si les rĂ©sultats et les dividendes tiennent, ce sera une opportunitĂ© dâachat » observe Igor de Maack, porte-parole de la gestion chez DNCA.
Les marchĂ©s actions europĂ©ens sur certains compartiments de la cote offriraient ainsi de bons points dâentrĂ©e aprĂšs un dĂ©but dâannĂ©e caractĂ©risĂ© par des performances trĂšs correctes pour la non prise de risques (sur les obligations souveraines allemandes notamment). « Les trade du premier semestre ne seront peut-ĂȘtre pas ceux du deuxiĂšme » prĂ©vient lgor de Maack.
Que nous réserve le deuxiÚme semestre ?
Selon le scĂ©nario central dâOddo BHF AM, la croissance mondiale est robuste, mais Ă son maximum. « De multiples menaces entourent ces conditions idĂ©ales » analyse Laurent Denize. La croissance reste solide en Europe, cependant, la sociĂ©tĂ© nây prĂ©voit pas dâaccĂ©lĂ©ration.
Aux Etats-Unis, lâĂ©conomie tourne Ă son rythme de croisiĂšre, grĂące Ă lâĂ©lan donnĂ© par la rĂ©forme fiscale de Donald Trump, tandis que la normalisation de la politique monĂ©taire devrait rester progressive. « Il faut toutefois savoir que le renforcement du protectionnisme et de la rĂ©glementation crĂ©e des incertitudes. De plus, un possible impact du pĂ©trole et des matiĂšres premiĂšres est Ă prĂ©voir au niveau de lâinflation globale » poursuit Laurent Denize.
Si les tensions commerciales sont actuellement source de fĂ©brilitĂ©, les actifs risquĂ©s pourraient sâen sortir tant que les fondamentaux continueront Ă sâimposer avec une rhĂ©torique en matiĂšre dâĂ©changes commerciaux qui pourrait sâapaiser dâici aux Ă©lections de mi-mandat prĂ©vue le 6 novembre aux Etats-Unis. Christophe Donay de Pictet Wealth Management scinde ainsi le reste de lâannĂ©e en deux pĂ©riodes. « Notre vision Ă court terme, globalement prudente, deviendra donc plus optimiste Ă mesure quâapprochera la fin de lâannĂ©e. La pression sur les classes dâactifs risquĂ©s pourrait persister, ce qui nous incite Ă adopter Ă court terme une approche plus dĂ©fensive Ă lâĂ©gard dâinstruments comme les actions des marchĂ©s dĂ©veloppĂ©s et les obligations Ă haut rendement » dĂ©taille-t-il.
Il sâintĂ©resse donc davantage Ă des actifs comme les bons du TrĂ©sor amĂ©ricain, qui offrent une protection aux portefeuilles. « Toutefois, nous estimons que les perspectives pour les actifs risquĂ©s sâĂ©claireront Ă mesure que la fin de lâannĂ©e approchera » conclut Christophe Donay.
Point hebdomadaire : Donald Trump ravive le bras de fer commercial avec la Chine
Les nouvelles déclarations du président américain, qui a confirmé sa « ligne dure » vis-à -vis de la taxation des importations chinoises, ont ravivé les tensions en fin de semaine derniÚre, provoquant également des mouvements sur le marché des changes.
La trĂȘve entre les Etats-Unis et la Chine sur les sujets commerciaux nâaura Ă©tĂ© que de courte durĂ©e. AprĂšs une dizaine de jours sans annonce ou riposte autour de la question des droits de douane qui oppose les deux puissances, le PrĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a rĂ©affirmĂ© sur CNBC son projet de taxer lâensemble des 505 milliards de dollars dâimportations en provenance de Chine. Cette dĂ©claration, qui vient confirmer une menace dĂ©jĂ formulĂ©e prĂ©cĂ©demment, a lĂ©gĂšrement pesĂ© sur la tendance des marchĂ©s actions en fin de semaine.
Sur le marchĂ© des changes, le dollar sâest par ailleurs repliĂ© jeudi et vendredi suite aux critiques de Donald Trump vis-Ă -vis de la politique de remontĂ©e des taux dans laquelle sâest engagĂ©e la Fed. La paritĂ© euro-dollar est ainsi passĂ©e de 1,1584 jeudi Ă 1,1708 USD pour 1 EUR Ă la clĂŽture des marchĂ©s europĂ©ens vendredi. Le yuan a quant Ă lui poursuivi son repli des derniĂšres semaines face au billet vert, retombant Ă son plus bas niveau depuis un an.
Les questions autour du dossier italien sont Ă©galement revenues sur le devant de la scĂšne en fin de semaine. Claudio Borghi, eurosceptique proche de la Ligue et responsable du comitĂ© budgĂ©taire au sein du Parlement italien, a dĂ©clarĂ© que lâItalie sortirait « tĂŽt ou tard » de la zone euro, ravivant les tensions sur les taux souverains du pays. Le taux dâemprunt Ă 10 ans, qui Ă©tait tombĂ© Ă son plus bas niveau depuis le mois de mai, est ainsi repassĂ© au-dessus de 2,5%.
Plus tĂŽt dans la semaine, les marchĂ©s ont Ă©galement assistĂ© Ă un net repli des cours du pĂ©trole, le baril de Brent passant de 75 dollars Ă 71 dollars entre lundi et mercredi en touchant un creux de trois mois. La baisse des cours est venue de la perspective dâune hausse de la production mondiale, notamment envisagĂ©e par la Russie.
En Europe, le CAC 40 a perdu 0,57% sur lâensemble de la semaine Ă 5.398 points tandis que lâEurostoxx 50 a gagnĂ© 0,28% Ă 3.464 points. Outre-Atlantique, le Dow Jones a pour sa part progressĂ© de -0.02% Ă 25058 points.
Valeurs : la saison des résultats démarre en Europe
STMicroelectronics (+3,98% sur lâensemble de la semaine) a terminĂ© en tĂȘte des valeurs du CAC 40. Le fabricant de semi-conducteurs a profitĂ© de la publication des bons rĂ©sultats de son concurrent amĂ©ricain Texas Instruments, laissant prĂ©sager de bonnes surprises dans le secteur. STMicroelectronics prĂ©sentera ses rĂ©sultats mercredi 25 juillet.
HermĂšs (+1,42%) a publiĂ© ses premiers rĂ©sultats trimestriels en tant quâentreprise du CAC 40. Le groupe a vu son chiffre dâaffaires trimestriel progresser de 11,6% Ă change constant face au T2 2017, signant une lĂ©gĂšre accĂ©lĂ©ration face au trimestre prĂ©cĂ©dent (+10,8%). Le groupe a affirmĂ© que sa marge opĂ©rationnelle devrait rester proche des records de 2017 (34,3%) et que sa croissance Ă deux chiffres en Chine ne connaĂźt « aucune inflexion » en dĂ©pit des tensions commerciales.
A lâinverse, Publicis Groupe (-11,52%) a terminĂ© Ă la derniĂšre place de lâindice parisien. Le numĂ©ro un français de la communication et de la publicitĂ© a déçu les investisseurs en publiant un chiffre dâaffaires en repli de 2,2% Ă pĂ©rimĂštre et change constants au deuxiĂšme trimestre, alors que les analystes sâattendaient Ă une hausse aprĂšs un premier trimestre encourageant.
La fin de semaine a Ă©galement Ă©tĂ© difficile pour les secteurs les plus exposĂ©s aux droits de douane amĂ©ricains, en premier lieu les secteurs de lâautomobile et de la sidĂ©rurgie. Valeo, Peugeot et Renault ont ainsi perdu 3,23%, 1,81% et 0,49% sur lâensemble de la semaine. ArcelorMittal a pour sa part perdu 1,18%.
Source : Fargo le 23/07/2018
Aéronautique : ciel dégagé pour Airbus et Boeing
Pas de crise du secteur aĂ©ronautique Ă lâhorizon. Les deux constructeurs ont fait le plein de commandes au salon de Farnborough. La visibilitĂ© des avionneurs est excellente au cours des prochaines annĂ©es.
Le salon de Farnborough, qui se tenait du 16 au 22 juillet dans la banlieue de Londres, intervenait dans un contexte particulier cette annĂ©e alors que les menaces de guerre commerciale entre les Etats-Unis et le reste du monde nâont jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ©es. Mais ces rivalitĂ©s commerciales, lourdes de menaces, nâont pas entamĂ© le moral des compagnies aĂ©riennes. Le secteur a le vent en poupe et les deux constructeurs, Airbus et Boeing, ont dĂ©passĂ©, dĂšs le troisiĂšme jour, la barre des 1.000 commandes dâavions.
Au niveau mondial, le transport aĂ©rien gagne chaque annĂ©e de nouveaux passagers, Ă mesure que les classes moyennes-supĂ©rieures des pays Ă©mergents (Chine en premier lieu) dĂ©couvrent les joies de lâavion et du tourisme de masse. Plus de quatre milliards de passagers ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en 2017 contre 3,6 milliards un an plus tĂŽt. La croissance du trafic aĂ©rien dĂ©passe 4% en rythme annuel. LâAssociation du transport aĂ©rien international (IATA) estime que la tendance va se poursuivre pour atteindre 7,8 milliards de voyageurs dans vingt ans !
Cela devrait amener, selon certains analystes, les compagnies aĂ©riennes Ă commander plus de 40 000 avions commerciaux supplĂ©mentaires au cours des deux prochaines dĂ©cennies et un doublement de la flotte mondiale dâici 2037. Une aubaine pour Airbus et Boeing ! Les deux superpuissances de lâaĂ©ronautique continuent de dominer le marchĂ© lucratif des constructeurs dâavions de ligne mĂȘme si la Chine espĂšre, Ă terme, avec lâavion C919 (Comac) bousculer le duopole amĂ©ricano-europĂ©en.
Airbus et Boeing séduisent les investisseurs
Le match Airbus-Boeing restera serrĂ© au cours des prochaines annĂ©es. Si lâavionneur europĂ©en doit faire face Ă une sĂ©rie de contentieux : problĂšmes de lâA400M (avion de transport militaire), trop faibles commandes sur lâA380 (trĂšs gros porteur long-courrier), enquĂȘtes anti-corruption etc. qui pourraient coĂ»ter cher Ă Airbus, les analystes du secteur voient trĂšs positivement le positionnement dâAirbus sur le crĂ©neau des moyen-courriers (trĂšs demandĂ©s par les compagnies low cost) avec la gamme A320neo sur lequel Boeing a pris du retard mĂȘme si lâavionneur amĂ©ricain peut compter sur la gamme 737. Airbus pourra aussi capitaliser sur le succĂšs commercial de son avion gros porteur A350.
En Bourse, Airbus continue sa progression : lâaction sâenvole de 30% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, de 66% sur trois ans et de 152% sur cinq ans. Quant Ă lâaction Boeing, cotĂ©e Ă New York, elle progresse de 21% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, de 144% sur trois ans et de 235% sur cinq ans.
Du cĂŽtĂ© des Ă©quipementiers français cotĂ©s en Bourse, Safran, qui fournit notamment les moteurs dâavions (le fameux CFM56 conçu conjointement avec GE), poursuit sa croissance rentable. Le groupe est maintenant le troisiĂšme groupe aĂ©ronautique mondial depuis son rapprochement en dĂ©but dâannĂ©e avec Zodiac Aerospace. Le titre Safran sâadjuge 25% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, +63% sur trois ans et +148% sur cinq ans. De son cĂŽtĂ©, Dassault Aviation a confirmĂ©, le 19 juillet, sâattendre Ă livrer cette annĂ©e 40 Falcon et 12 Rafale en 2018 avec un chiffre dâaffaires 2018 proche de celui de 2017. En Bourse, le titre Dassault Aviation progresse de 30% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, de 44% sur trois ans et de 92% sur cinq ans.
Du cĂŽtĂ© des Ă©diteurs de logiciels associĂ©s, Dassault SystĂšmes sâenvole de 48% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, de 88% sur trois ans et de 160% sur cinq ans ! Enfin, Dassault peut compter sur sa participation de 25% dans Thales. LâĂ©quipementier spĂ©cialisĂ© dans les systĂšmes Ă©lectroniques a marquĂ© les esprits en lançant une OPA sur Gemalto, en mars dernier, pour 4,8 milliards dâeuros. Lâaction Thales gagne 26% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, sâenvole de 93% sur trois ans et de 194% sur cinq ans !
Erasmus Gestion : Fort contraste Etats-Unis/Europe
31/07/2018 PARLONS FINANCE
Alors que la croissance rebondit fortement aux Ătats-Unis, elle flĂ©chit en Europe, est-ce Ă dire que Donald Trump a eu raison de prendre ses deux dĂ©cisions les plus controversĂ©es : un programme fiscal de fortes rĂ©ductions dâimpĂŽts et la remise en cause des rĂšgles du commerce international ? Nous ne le pensons pas, nous craignons mĂȘme au contraire quâelles aient provoquĂ© une accĂ©lĂ©ration sporadique et artificielle de la croissance qui sera suivie dâun repli plus prononcĂ©. En effet, ces mesures creusent les dĂ©ficits budgĂ©taires et commerciaux au moment oĂč les Ătats-Unis perdent leur statut de premiĂšre Ă©conomie mondiale. La question est : qui dans 5 ans voudra acheter leurs Ă©missions obligataires ou du moins Ă quels taux ?
Par contre malheureusement, pour lâEurope le mal est fait et nous craignons quâil nây ait encore un peu trop dâoptimisme dans les prĂ©visions mĂȘme revues Ă la baisse. Lâexemple du PIB français est Ă©clairant.
Les donnĂ©es PMI flash Markit pour lâEurozone signalent un nouveau ralentissement de la croissance dans la zone euro aprĂšs la reprise passagĂšre observĂ©e le mois dernier. Si lâexpansion conserve un rythme relativement Ă©levĂ©, lâaffaiblissement de la hausse des nouvelles affaires et le repli des perspectives dâactivitĂ© ne sont pas de bon augure pour les niveaux dâactivitĂ© futurs.
Lâindice flash PMI Markit se replie de 54,9 en juin Ă 54,3, affichant son 2Ăšme plus faible niveau depuis novembre 2016.
Dans lâindustrie manufacturiĂšre, le taux de croissance reste inchangĂ© par rapport au plus bas de 19 mois enregistrĂ© en juin, dans le secteur des services le taux dâexpansion se replie et affiche son 2Ăšme plus faible niveau depuis 18 mois.
SuggĂ©rant un nouvel affaiblissement possible de la hausse de lâactivitĂ©, les donnĂ©es de juillet signalent Ă©galement une modĂ©ration de la croissance des ventes. Le taux dâexpansion global du volume des nouvelles affaires affiche son plus faible niveau depuis octobre 2016.
Dans lâindustrie manufacturiĂšre, les rĂ©pondants signalent la plus faible hausse de leurs carnets de commandes depuis prĂšs de deux ans, tandis que dans le secteur des services, le nombre de nouveaux contrats enregistre sa 2Ăšme plus faible augmentation depuis un an et demi.
Le ralentissement observĂ© dans le secteur manufacturier rĂ©sulte dâun affaiblissement de la croissance des nouvelles commandes Ă lâexport. La demande en provenance des marchĂ©s Ă©trangers enregistre sa plus faible progression depuis aoĂ»t 2016.
La moindre hausse des commandes a permis aux entreprises de traiter leurs affaires en cours, aussi lâenquĂȘte signale la plus faible accumulation du travail en attente depuis septembre 2016. Cette tendance se rĂ©percute sur les dĂ©cisions dâembauche et la croissance des effectifs ralentit au cours du mois. Lâemploi reste toutefois fermement orientĂ© Ă la hausse, le taux de crĂ©ation de postes demeurant nettement supĂ©rieur Ă sa moyenne de long terme.
Autre signal dâun repli possible de la croissance de lâactivitĂ© et de lâemploi au cours des prochains mois, la confiance des entreprises quant Ă leur volume dâactivitĂ© futur recule Ă un plus bas de 20 mois.
Les donnĂ©es par pays mettent en Ă©vidence une accĂ©lĂ©ration de la croissance en Allemagne qui contraste avec le lĂ©ger ralentissement observĂ© en France. Dans le reste de la zone euro le taux dâexpansion flĂ©chit Ă un plus bas de 21 mois.
En Allemagne, la croissance du secteur privé rebondit par rapport au creux de 20 mois observé en juin et affiche un plus haut de 5 mois porté par une hausse accrue de la production.
Pour la France aussi lâindice de la production manufacturiĂšre se redresse Ă 53 vs 51 en juin, mais il est Ă 57,9 en Allemagne ! Cependant lâindice flash composite pour la France est au-dessus de 50 pour le 26Ăšme mois consĂ©cutif en juillet et reste donc Ă©levĂ©. Pour les prestataires de services français (lâindice est Ă 55,3) cette tendance reflĂšte une augmentation du volume des nouvelles affaires. Si le taux dâexpansion du nombre de nouveaux contrats flĂ©chit lĂ©gĂšrement par rapport Ă juin, il reste toutefois Ă©levĂ©, les rĂ©pondants attribuant la hausse de leurs ventes Ă une conjoncture Ă©conomique favorable et Ă la coupe du monde de football. Les fabricants signalent Ă©galement une augmentation de leurs volumes de production. Le taux de croissance se redresse vs juin mais reste modĂ©rĂ© et lâun des plus faibles depuis deux ans.
Si le volume des nouvelles commandes aux fabricants augmente, leurs ventes Ă lâexport reculent pour la premiĂšre fois depuis septembre 2016, les rĂ©pondants lâexpliquant par lâimpact des tensions commerciales sur le niveau de la demande.
Les contraintes de capacitĂ© persistant, le volume du travail en cours sâaccumule pour le 29Ăšme mois consĂ©cutif. Cette hausse des affaires en cours repose sur le secteur des services, les fabricants signalant pour la premiĂšre fois depuis juin 2016 une rĂ©duction de leurs arriĂ©rĂ©s de production.
La hausse de la charge de travail incite les entreprises françaises Ă recruter pour le 21Ăšme mois consĂ©cutif. Sâil se replie par rapport Ă juin, le taux de croissance de lâemploi affiche toujours un niveau nettement supĂ©rieur Ă sa moyenne historique.
Enfin les perspectives restent bien orientées dans le secteur privé français, les entreprises disant anticiper un nouveau renforcement de la demande au cours des prochains mois. Le degré de confiance se redresse par rapport à juin et affiche un niveau élevé.
Parmi les Ă©lĂ©ments rassurants pour lâEurozone, il faut signaler le Bank Lending Survey de la BCE. La demande de crĂ©dits a augmentĂ© au T2, en particulier celle des mĂ©nages et les banques sont plus prĂȘteuses, y compris les banques italiennes.
Lâindicateur allemand du climat des affaires IFO de lâuniversitĂ© de Munich a reculĂ© marginalement ce mois-ci de 101,8 Ă 101,7. Les changements sont infimes, un petit mieux pour la situation actuelle et un lĂ©ger recul pour les perspectives. En termes sectoriels, la construction accĂ©lĂšre vivement, les services un petit peu alors que lâindustrie et le commerce reculent.
Le moral du consommateur allemand sâest dĂ©tĂ©riorĂ© Ă lâapproche du mois dâaoĂ»t sur fonds de crainte des consĂ©quences dâune guerre commerciale entre lâEurope, les Ătats-Unis et la Chine.
Les dĂ©penses de mĂ©nages sont devenues une source abondante de croissance en Allemagne Ă la faveur dâun chĂŽmage au plus bas, dâune sĂ©curitĂ© de lâemploi accrue, dâune hausse des salaires rĂ©els et de coĂ»ts dâemprunts bas. Lâinstitut GfK deNuremberg a dit jeudi que son indice du sentiment des consommateurs a reculĂ© Ă 10,6 points vs 10,7 en juin. Les sous indices des anticipations de revenus et de la propension Ă lâachat ont tous deux reculĂ© dans la mĂȘme proportion.
En France, lâindicateur de climat des affaires de lâ INSEE reste stable en juillet Ă un niveau relativement Ă©levĂ© (106). Par rapport au mois de juin, il est stable dans le bĂątiment et les services, il gagne un point dans le commerce de dĂ©tail et en perd un dans lâindustrie, dans chaque secteur il demeure au-dessus de sa moyenne de longue pĂ©riode. Dans les services il faut noter la croissance dans le transport routier (+2 points Ă 114) et dans lâhĂ©bergement-restauration (+2 points Ă 109), dans les deux nettement au-dessus de leur moyenne.
En juillet le climat de lâemploi flĂ©chit, son indicateur perd deux points Ă 108, il retrouve son niveau de mai bien au-dessus de sa moyenne de longue pĂ©riode.
LâenquĂȘte mensuelle de lâINSEE sur le moral des mĂ©nages est stable en juillet. Le solde dâopinion des mĂ©nages sur leur situation personnelle future sâamĂ©liore lĂ©gĂšrement tandis que celui sur leur situation personnelle passĂ©e est stable de mĂȘme que la proportion des mĂ©nages estimant quâil est opportun de faire des achats importants. En effet, le solde dâopinion des mĂ©nages sur leur capacitĂ© dâĂ©pargne future augmente nettement en juillet.
Le PIB français pour le T2 est ressorti Ă +0,2%, comme au T1, certes lâacquis de croissance Ă fin 2017 Ă©tait important mais aprĂšs ce S1 trĂšs mĂ©diocre les objectifs affichĂ©s pour 2018 deviennent de plus en plus difficiles Ă atteindre.
Au contraire, surprise dans le bon sens aux Ătats-Unis avec un PIB du T2 Ă 4,1% en taux annualisĂ© et 3,1% sur le S1, ces chiffres sont au-dessus des attentes, tirĂ©s par un rebond de la consommation, des exportations Ă un niveau Ă©levĂ© et des investissements solides sauf dans le rĂ©sidentiel. Les entreprises rĂ©pondent bien au programme fiscal et la hausse de lâemploi et des revenus disponibles augmentent le moral des consommateurs.
LâIHS Markit flash US PMI reflĂšte la vigueur de lâĂ©conomie Ă 55,9 en juillet (vs 56,2 en juin). Les niveaux dâactivitĂ© sont Ă©levĂ©s tant dans le secteur industriel que dans celui des services avec une belle progression des nouvelles commandes, en particulier domestiques. Les crĂ©ations dâemploi continuent mais Ă un rythme un peu ralentit du fait du manque de candidats qualifiĂ©s. Lâoptimisme pour les 12 mois Ă venir augmente et reste au-dessus de son niveau de lâan dernier.
Pour le moment la seule ombre au tableau aux Ătats-Unis est le secteur immobilier avec deux nouveaux mauvais chiffres cette semaine qui font suite au recul des mises en chantier et des demandes de permis de construire du 18 juillet.
Le 23 juillet la fĂ©dĂ©ration nationale des agents immobiliers(NAR) a annoncĂ© que les reventes de logements avaient reculĂ© de 0,6% en juin, 3Ăšme mois consĂ©cutif de recul, alors que les prix sont Ă un niveau record. Le prix mĂ©dian des maisons est en hausse de 5,2% par rapport Ă juin 2017 Ă 276 900$ (236 532âŹ), soit une 76Ăšme hausse consĂ©cutive en variation annuelle qui fait craindre que lâinflation des prix, avec lâaugmentation des taux hypothĂ©caires , ne freine la demande.
Sur un an, les ventes dans lâimmobilier ancien, qui reprĂ©sente environ 90% du marchĂ©, ont reculĂ© de 2,2%.
MĂȘme topo le 25 juillet, les ventes de logements neufs ont baissĂ© plus que prĂ©vu en juin, Ă un creux de 8 mois, et celles du mois prĂ©cĂ©dent ont Ă©tĂ© revues en net recul. Elles ont diminuĂ© de 5,3% en rythme annualisĂ© selon le DĂ©partement AmĂ©ricain du Commerce , leur plus faible niveau depuis octobre 2017.
Le prix mĂ©dian des logements neufs a baissĂ© de 4,2% Ă 302 100$ (258 369âŹ) en juin par rapport Ă il y a un an.
Semaine de hausse sur les marchĂ©s, soutenus par lâaccord commercial inattendu entre Donald Trump et Jean-Claude Juncker, lâintervention de Mario Draghi et les promesses de relance budgĂ©taire en Chine. Seul Erasmus Mid Cap Euro en a bien profitĂ©.
Quelques mouvements Ă signaler : dans FCP Mon PEA cession dâEuronext aprĂšs un parcours correct pour renforcer la santĂ© avec BiomĂ©rieux et les logiciels avec Dassault SystĂšmes. FrĂ©dĂ©ric pour Erasmus Mid Cap Euro est revenu sur Seb Ă lâoccasion dâune trĂšs bonne publication et Aymeric pour Erasmus Micro Cap Euro a cĂ©dĂ© ICT Group et la chaĂźne de vĂȘtements allemande Tom Tailor Holding. Dans Erasmus Capital Plus nous avons rentrĂ© au travers du FIA Dom FonciĂšres Epilogue une obligation MT dâun bon rendement (3,85%) et de toute sĂ©curitĂ©.
Entre Ătats-Unis et Europe, la divergence des rĂ©sultats semble se confirmer avec 48% de surprises positives vs 54% en moyenne en Europe alors quâactuellement, sur les 245 entreprises du S&P500 qui ont publiĂ©, 87% ont dĂ©gagĂ© un bĂ©nĂ©fice meilleur que prĂ©vu : il sâagit pour lâinstant du ratio le plus Ă©levĂ© depuis le T1 1994.
Le consensus des prĂ©visions bĂ©nĂ©ficiaires JCF/FactSet sur le Stoxx600 europĂ©en attend une progression pour 2018 de 8,1% (vs 8,3% la semaine derniĂšre) et 9,2% (vs 9,1%) pour 2019. Aux Ătats-Unis pour le S&P500 les attentes pour 2018 sont Ă 18,3% (vs 18,1%) et pour 2019 Ă 8,6% (vs 8,2%).
Le Nasdaq risque de tanguer aujourdâhui
Bonjour Ă tous les 2
Etude complĂšte attention ils ne parlent pas de fonds en particuliers