Que faire en 2015?

Petite rĂ©flexion restrospective sur l’évolution des indices S&P500, DAX, et CAC40 lors des creux historiques 
 juste pour se raffraichir la mĂ©moire sur la durĂ©e et l’ampleur.

En 2000 (la bulle techno) 
 la plongée avait duré 3 ans, avant que les indices ne reprennent le chemin du nord, une ampleur > 50%

En 2008 (la crise des « subprimes Â») 
 la descente avait Ă©tĂ© moins longue, 1,5 annĂ©e Ă  quelque chose prĂšs, mĂȘme ordre d’amplitude

En 2011 (crise de la dette) 
 en gros 6 mois, avec une amplitude plus faible

Demain ? 
 certains des facteurs sont lĂ  Ă  nouveau, envolĂ©e des actions dĂ©connectĂ©e de l’économie rĂ©elle, la dette n’a pas vraiment diminuĂ©, d’autres aussi (durĂ©e de la montĂ©e), plus d’autres certainement pas encore visibles
 en face il y a les QE, une economie qui cherche Ă  repartir mais encore fragile.

Le rouge d’hier n’est-il qu’un soubressaut Ă©phĂ©mĂšre ou va-t-il se prolonger, et jusqu’oĂč ?

A ce point de l’interrogation, ma vue perso est qu’il semble urgent d’attendre (pour se replacer).

Bonsoir Joël,

En fait Dimon argumente surtout sur le fait que les rĂ©gulations mises en place pour rĂ©guler les banques, et en particulier les contraindre Ă  avoir des rĂ©serves proportionnĂ©es Ă  leurs engagements les rend moins aptes Ă  rĂ©pondre Ă  une crise puisqu’elles devront continuer Ă  respecter les ratio demandĂ©s par ces nouvelles rĂšgles, et donc les empĂ©chera de d’acheter des Ă©quities pour freiner la baisse (et se goinfrer au passage), ou de prĂȘter (en se goinfrant aussi)
 il plaide un peu pour sa paroisse, le gentleman !
Quand au fait qu’il y aura correction, personne n’en doute, mais tout le monde en profite en attendant, en espĂ©rant sortir Ă  temps
 et Ă  propos de la Chine, effectivement, la progression est plutĂŽt intĂ©ressante ces derniers temps (j’ai d’ailleurs notĂ© un ETF chine dans ton dernier arbitrage )


A suivre 



 Il semble que le vent souffle toujours dans la mĂȘme direction aujourd’hui, Ă  en juger par la couleur des indices Shanghai et HK

Comme tous les ans, le pavillon Gabriel accueillait la prĂ©sentation des perspectives d’investissement de Natixis, Ă  laquelle plus de 450 partenaires / investisseurs ont assistĂ©. L’occasion de faire le point avec les diffĂ©rents intervenants sur l’environnement macro Ă©conomique global, les perspectives actions et obligataire et les conseils d’allocations pour 2015.

Christophe Point (NGAM, Directeur Distribution France) a soulignĂ© que d’aprĂšs leur sondage effectuĂ© auprĂšs de 650 investisseurs, la principale prĂ©occupation sera tournĂ©e vers la recherche de rendement dans ce contexte de taux trĂšs bas.

Philippe Waetcher (Natixis AM, Chef Ă©conomiste) a Ă©tĂ© le premier Ă  livrer son point de vue. Pour lui, 2015 sera une annĂ©e de changement net pour l’économie de la zone euro et il faut rester optimiste. Les Etats-Unis restent incontestablement le moteur de l’économie mondiale selon lui.

Il reste des fragilitĂ©s en Chine et dans le reste des pays Ă©mergents et il convient d’ĂȘtre trĂšs sĂ©lectif dans ceux-ci. Il envisage la probabilitĂ© d’une forte dĂ©flation en zone euro et d’un QE le 22 janvier.

Aux Etats-Unis, les producteurs de pĂ©trole vont avoir moins d’activitĂ© mais la croissance va ĂȘtre relayĂ©e par la consommation. Le prix du baril devrait rester au niveau actuel, car le marchĂ© intĂšgre une demande plus faible de la part de la Chine. A 100 dollars, il y avait trop d’opportunitĂ©s d’exploration de la part des acteurs, donc trop d’offre.

A la question posĂ©e Ă  l’ensemble des participants : « allez vous augmenter le risque de vos portefeuilles dans la salle ? », il a Ă©tĂ© rĂ©pondu anonymement :

50% dĂ©clarent vouloir l’augmenter
40% veulent garder la mĂȘme exposition
10 % veulent diminuer le risque

« L’inĂ©vitable n’est pas certain, l’inattendu l’est toujours ». C’est avec ces mots que Louis Bert de Dorval Finance a dĂ©clarĂ© ensuite que la baisse du pĂ©trole n’est pas encore assez prise en compte dans les prĂ©visions Ă©conomiques, ce qui implique que son impact sur la croissance n’a pas encore Ă©tĂ© mesurĂ© (la moyenne du prix du pĂ©trole en 2014 est de 99$ !). Il a Ă©voquĂ© ainsi un cercle vertueux de reprise dĂ©clenchĂ© par le choc exogĂšne du pĂ©trole, qu’un seul Ă©lĂ©ment pourrait contrarier : la remontĂ©e des taux de la Fed. Par ailleurs, beaucoup de risques gĂ©opolitiques sont Ă  surveiller courant 2015, en particulier les Ă©chĂ©ances Ă©lectorales (GrĂšce, Portugal, Royaume-Uni etc).

Louis Bert (Dorval Finance, Directeur GĂ©nĂ©ral DĂ©lĂ©guĂ© en charge des gestions) dit s’attendre Ă  des turbulences et beaucoup de volatilitĂ©, mais cela reprĂ©sente aussi des fenĂȘtres d’opportunitĂ©. A nouveau, la salle s’est exprimĂ©e via un sondage en direct : une majoritĂ© de 88% voit l’euro dollar entre 1 et 1,10 Ă  fin 2015.

Bruno Crastes (H2O AM, Directeur Général) a rappelé la remarquable année 2014 de H2O AM, tant au niveau des perfs (H2O Multibonds +29,99% / H2O Multi Strategies +20,84%) que de la collecte : les encours gérés sont en hausse de 84% en 2014, à 5,8 milliards.

Pour 2015, H2O prĂ©voit d’ĂȘtre trĂšs actif sur le change, une des spĂ©cialitĂ©s de cette maison : « on n’a jamais fini une seule annĂ©e en nĂ©gatif sur le change ! ».

« Je pense qu’en 2015, nous allons faire une perf Ă  2 chiffres sur multibonds
 Et multistratĂ©gie fera bcp mieux que multibonds ! Le seul risque pour le futur d’H2O AM est que notre taille devienne critique, car nous voyons beaucoup d’opportunitĂ©s d’investissement mais la liquiditĂ© est souvent limitĂ©e. »

Bonjour tous

Le Cac 40 pourrait perdre 1000 points d’ici 2017
possible, probable
en attendant, je verrais bien quelques belles bougies vertes se profiler sur le bas du canal

Le Cercle des analystes indépendants a tenu son meeting annuel. Une bonne occasion de découvrir des sélections de valeurs pour 2015.

Au cours de la journĂ©e du Cercle des analystes indĂ©pendants qui s’est tenue le 27 novembre Ă  l’Hotel Marriott sur les Champs ElysĂ©es, de nombreux experts indĂ©pendants, libres de leur parole, ont donnĂ© leur sentiment sur l’évolution des marchĂ©s.

Eric GaliĂšgue de Valquant privilĂ©gie un scĂ©nario offensif avec une sortie par le haut de la conjoncture europĂ©enne. Parmi ses valeurs favorites pour 2015, on trouve les constructeurs allemands BMW, Daimler et Volkswagen, le transporteur Ryanair et la sociĂ©tĂ© de services informatiques Atos, des banques du sud de l’Europe comme Bankia, National Bank of Greece, Mediobanca, Unipol, et quelques rares valeurs de croissance telles Fresenius Medical Care ou Teleperformance.

Selon Gilles Bazy-Sire d’Equity GPS, les meilleurs potentiels boursiers sont au Japon, en Russie, en Suisse, en Allemagne et en France. L’expert est plus rĂ©servĂ© sur les Etats-Unis, Singapour, l’Inde, le BrĂ©sil et l’Afrique du Sud. Des thĂšmes de long terme sont mis en avant : la rĂ©volution numĂ©rique, l’économie durable, les valeurs des pays notĂ©s AAA, la « Silver Economy ». Parmi les actions les mieux notĂ©es figurent Vestas, Tele2, Natixis, Ingenico, TUI, Securitas, Dassault SystĂšmes. Dans les moins biens notĂ©es : Areva, Dassault Aviation, Vivendi, Legrand, Wendel, BollorĂ©, Arkema, Vinci.

Egalement prĂ©sent au Marriott, Julien Nebenzahl de DaybyDay prĂ©voit un prochain pic sur le S&P 500 et une nouvelle progression du dollar contre euro. Le spĂ©cialiste de l’analyse graphique est favorable aux actions Astra, BSkyB, Danone, Havas, LVMH, Novartis et Seb.

SĂ©bastien Faijean chez IDMidcaps constate un frĂ©missement au troisiĂšme trimestre de l’activitĂ© des petites sociĂ©tĂ©s cotĂ©es, grĂące Ă  un impact devise moins pĂ©nalisant et un effet de base positif. Les entreprises de taille moyenne ont Ă©tĂ© davantage ralenties par la moindre croissance des pays Ă©mergents et par la baisse de leurs devises, mais les marges de profits rĂ©sistent bien grĂące aux efforts consentis sur les coĂ»ts et Ă  la baisse des dĂ©prĂ©ciations d’actifs. Mais les anticipations de rĂ©sultats pour l’annĂ©e lui paraissent globalement trop optimistes. L’analyste a sĂ©lectionnĂ© Ă  l’achat Cegedim, Chargeurs, ID Logistics, Ingenico et Interparfum

        **   PERSPECTIVES 2015 : RELANCE ÉCONOMIQUE VERSUS LA FED                                                                                                                                                                                     ** 

Petercam

Pour ma part, j’ai sĂ©curisĂ© une partie de mes PV (je suis passĂ© de 50% d’exposition actions Ă  40%) mais la sĂ©curisation est allĂ© vers HMG Rednement. SĂ©curisation
 dynamique en somme.

Si la baisse venait Ă  s’accentuer, je renforcerai ma part actions, je n’ai pas changĂ© de ligne de conduite lĂ  dessus.

Je rejoins vos avis.

C’est Ă©vident qu’un jour ça va baisser. On ne peut pas enchainer les semaines vertes sans faiblir un jour ou l’autre. AprĂšs, il faut garder Ă  mon sens une vision **globale ** de la situation.

Les conditions de marchĂ© en Europe ont changĂ© avec le QE et le dynamisme affichĂ©e par la BCE pour prendre en main le sujet de l’inflation (et indirectement de la croissance). La BCE a d’ailleurs rĂ©cemment relevĂ© ses prĂ©visions de croissance. Ok, ils peuvent se planter, mais dans un environnement de baisse successive des prĂ©visions de croissance, cet optimisme affichĂ© fait plaisir Ă  voir.

Le marchĂ© est donc portĂ© par ce dynamisme et enchaĂźne les bonnes performances. Le QE, la baisse de l’euro et du pĂ©trĂŽle font un bon mĂ©lange.

Ma conviction personnelle, dans le climat actuel, est que nous sommes dans une phase haussiĂšre qu’il faut suivre sur du long terme. Je ne vais pas « m’amuser Â» Ă  faire des aller-retours pour essayer de profiter des vaguelettes que pourraient provoquer les phases de consolidation (ou de baisse). Avec des arbitrages en J+1 / J+2, je trouve ça contre-productif.

Aprùs, il revient à chacun d’avoir ses convictions et de se positionner de telle sorte à pouvoir dormir tranquillement le soir.

1 - Pour les plus anxieux étant satisfait de leur performance actuelle, une sécurisation totale est à envisager,
2 - Pour ceux cherchant la sécurité, une sécurisation des plus-value est à envisager,
3- pour les plus exposés cherchant la sécurité, une diminution de la pondération en actions est à envisager,
3 - Pour les plus agressifs ou sous-exposĂ©, une mise Ă  profit des phases de consolidation/de baisse est Ă  envisager afin d’augmenter la part actions Ă  un objectif leur parraissant correct.

Pour ma part, je suis exposĂ© Ă  50% en actions. J’ai pris quelques PV sur mes supports affichant une performance supĂ©rieure Ă  +20%. J’envisage d’amener mon pourcentage action Ă  60% en mettant Ă  profit une phase de baisse si le marchĂ© le permet.

Aujourd’hui, nous avons un nouvel exemple des contre-pieds possibles des marchĂ©s en pĂ©riode haussiĂšre.

Les gens commencent Ă  parler d’un CAC qui patinent, Wall-Street marque le pas et laisse prĂ©sager une consolidation
 Et au final on ouvre aujourd’hui avec +1,4% Ă  10h.

AprĂšs, rien ne dit que cette hausse va perdurer toute la journĂ©e, je vous l’accorde, mais c’est un exemple.

Les aller-retours peuvent faire assez mal en AV avec des dates de valeur Ă  J+2.

Merci Yellen, les REITS adorent.

Cette fuite n’a t’elle pas dĂ©jĂ  commencĂ© ? Est-ce-que l’attente du relĂšvement des taux par la FED n’est pas plus prĂ©judiciable que le relĂšvement en lui-mĂȘme ?

Message sans aucun argument. DĂ©solĂ©, mais asser sous silence la crise grecque de 2011 pour avoir une belle sĂ©rie bien rĂ©guliĂšre dĂ©montre d’une malhonnĂȘtetĂ© intellectuelle.

Bonjour Joël et tous,

Je ne comprends pas trĂšs bien.
En principe, quand les taux d’intĂ©rĂȘt baissent, les cours des obligations montent. C’est d’ailleurs ce qui se passe quand Dragui annonce une baisse du taux directeur de la BCE. Ce qui veut dire, qu’à l’inverse, si le taux augmente, les cours des obligations diminuent donc.

Or, aux USA, cela devrait ĂȘtre l’inverse. Mais, pourquoi ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ?

Ce que je sais, c’est que quand la FED en mai 2013 a remontĂ© ses taux, les obligations se sont soudainement Ă©croulĂ©es toutes zones confondues. Idem pour les actions, ce qui est logique puisque les entreprises empruntent alors Ă  un cout plus Ă©levĂ©.
Je ne pense pas que la remontée du dollar à elle seule soit suffisante pour un avoir un effet inverse sur les obligations américaines mais je ne suis pas experte en la matiÚre


USA: des taux proches de zéro ne sont pas la norme (Fischer/Fed)

mardi, 02 déc. 2014, 15:50

Des taux proches de zĂ©ro ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme la norme et le moment oĂč ils seront relevĂ©s s’approche, a dĂ©clarĂ© mardi le vice-prĂ©sident de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale (Fed) Stanley Fischer.

« Si le marchĂ© du travail continue de se renforcer et que nous voyons quelques signes d’augmentation de l’inflation alors la chose naturelle Ă  faire est de relever les taux d’intĂ©rĂȘt Â», a dĂ©clarĂ© M. Fischer lors d’un sĂ©minaire organisĂ© par le Wall Street Journal Ă  Washington.

« Et nous appelons cela la normalisation Â» car la politique de taux proches de zĂ©ro suivie par la Fed depuis 2008 n’est pas la norme, a-t-il soulignĂ©

Il a soulignĂ© l’importance du moment choisi pour commencer Ă  relever les taux. « Il y a un processus qui s’engage quand la premiĂšre Ă©tape se dĂ©clenche. Les taux d’intĂ©rĂȘt vont augmenter et ils augmenteront pendant un moment Â», a-t-il soulignĂ©.

Il a prĂ©cisĂ© que la Fed s’approchait du moment oĂč elle signalerait au marchĂ© que la pĂ©riode des taux d’intĂ©rĂȘt proche de zĂ©ro se termine mais n’a pas Ă©tĂ© plus prĂ©cis. La prochaine rĂ©union du comitĂ© de politique monĂ©taire de la Fed (FOMC) se tient les 16 et 17 dĂ©cembre mais les marchĂ©s ne s’attendent pas Ă  une remontĂ©e des taux avant la mi-2015.

Lors de leur derniĂšre rĂ©union en octobre, les responsables de la Fed avaient mis fin au programme de rachat d’actifs mais avaient maintenu dans leur communiquĂ© la phrase selon laquelle les taux resteraient proches de zĂ©ro pour encore une « pĂ©riode considĂ©rable Â».

M. Fischer a indiquĂ© que la Fed Ă©tait dĂ©sormais plus proche du moment oĂč elle abandonnerait cette formulation mais n’a pas prĂ©cisĂ© de calendrier, se bornant Ă  indiquer que la Banque centrale « ne voulait pas surprendre les marchĂ©s Â».

–avec Dow Jones Newswires–

jld/jt/ide

[b]La faible inflation incite la BCE Ă  envisager un soutien massif Ă  l’amĂ©ricaine

[/b][b]jeudi, 04 déc. 2014, 18:09

[/b]
Manifestement trĂšs inquiĂšte face Ă  la dĂ©gradation des perspectives Ă©conomiques en zone euro, la Banque centrale europĂ©enne (BCE) a reconnu jeudi avancer dĂ©sormais Ă  pleine vapeur vers des rachat massifs d’actifs sur le modĂšle de la Fed amĂ©ricaine.

Face Ă  des pressions trĂšs fortes sur les prix, Ă  cause notamment de la baisse du prix du pĂ©trole, l’institution a « intensifiĂ© les prĂ©paratifs Â» pour de nouvelles mesures de soutien Ă  l’économie, a assurĂ© lors d’une confĂ©rence de presse son prĂ©sident Mario Draghi, qui a prĂ©cisĂ© que « plusieurs options de QE Â» Ă©taient Ă  l’étude.

« Joyeux NoĂ«l et bon QE! Â», jubilait dans une note Jörg KrĂ€mer, chef Ă©conomiste chez Commerzbank. « Rendez-vous le trimestre prochain Â», renchĂ©rissait son confrĂšre d’Unicredit Marco Valli.

L’acronyme « QE Â» (assouplissement quantitatif en français) dĂ©signe des rachats massifs d’actifs, y compris de dette publique, par les banques centrales, tels que pratiquĂ©s ces derniĂšres annĂ©es par la Fed amĂ©ricaine.

De tels rachats sont vus par beaucoup d’observateurs comme la derniĂšre cartouche de la BCE dans une zone euro en souffrance. La banque centrale a rĂ©visĂ© nettement Ă  la baisse jeudi prĂ©visions de croissance et d’inflation pour la rĂ©gion.

Si nécessaire, ces rachats pourraient survenir trÚs rapidement, a souligné M. Draghi.

  • « vigilance Â» sur le pĂ©trole -

Les gardiens de l’euro font preuve d’une « vigilance particuliĂšre Â» Ă  l’égard du prix du pĂ©trole, dont la baisse « significative Â» grignote les effets positifs de la baisse de l’euro par rapport au dollar et risque de faire flancher encore l’inflation dĂ©jĂ  trĂšs basse dans la rĂ©gion (0,3% en novembre).

Bonne nouvelle pour les consommateurs, cette évolution trÚs contenue des prix alimente les craintes de déflation, spirale auto-entretenue de baisse des prix et des salaires, synonyme de marasme économique.

La BCE, dont le conseil se rĂ©unira la prochaine fois le 22 janvier, conduira « dĂ©but 2015 Â» Ă  un examen prĂ©cis de la situation et de l’effet des mesures dĂ©jĂ  Ă  l’Ɠuvre. Outre des taux d’intĂ©rĂȘt au plus bas - le taux directeur a Ă©tĂ© maintenu Ă  0,05% jeudi - celles-ci comprennent des prĂȘts trĂšs bons marchĂ©s pour les banques et des achats de divers actifs financiers. Le deuxiĂšme prĂȘt gĂ©ant aux banques, d’une sĂ©rie de huit, aura lieu la semaine prochaine. Pour le moment ces dĂ©marches semblent avoir peu d’effets.

Musclant son discours, la banque centrale a dĂ©sormais « l’intention Â» de gonfler d’environ 1.000 milliards d’euros son bilan via ses diffĂ©rents outils - jusqu’alors elle ne faisait que l’anticiper -, avec l’espoir que les liquiditĂ©s dĂ©versĂ©es dans le systĂšme financier relancent par ricochet la dynamique des prix.

« Nous avons un mandat Â», faire en sorte que l’inflation s’établisse un peu en-dessous de 2%, « et nous ne tolĂšrons pas une dĂ©viation trop prolongĂ©e de notre mandat Â», a martelĂ© M. Draghi.

  • QE avec ou sans unanimitĂ© -

[b]L’Italien « n’aurait pas pu envoyer de message plus clair aujourd’hui que la banque centrale va lancer un programme d’assouplissement quantitatif trĂšs prochainement, probablement en janvier Â», soulignait dans une note Jonathan Loynes, de Capital Economics, un avis partagĂ© par beaucoup de commentateurs.

Pourtant les Bourses mondiales, échaudées par les prévisions pessimistes, se sont toutes repliées jeudi.
[/b]
Et reste encore Ă  savoir de quoi sera composĂ© un Ă©ventuel « QE Â» Ă  l’europĂ©enne. Pour Christian Schulz, de la banque Berenberg, des rachats d’obligations d’entreprises restent Ă  ce stade l’hypothĂšse la plus probable, les achats de dettes souveraines se heurtant Ă  des obstacles juridiques ainsi qu’à des rĂ©ticences farouches, notamment en Allemagne.

M. Draghi a toutefois indiquĂ© que la BCE n’avait « pas besoin d’unanimitĂ© Â» au sein du conseil des gouverneurs pour enclencher un « QE Â».

« C’est une importante dĂ©cision de politique monĂ©taire, elle peut ĂȘtre Ă©laborĂ©e de façon Ă  faire consensus Â», a-t-il dit.

M. Draghi s’est Ă©galement dit « convaincu Â» que des rachats d’obligations souveraines seraient totalement lĂ©gaux. Le mandat de la BCE lui interdit en principe de financer directement les Etats membres de l’euro.

La volatilité est terrible cette année
Je m’y attendais, mais pas à ce point
C’est du yo-yo

L’évolution des indices europĂ©ens est dĂ©pendante de la baisse de l’euro
Celui des indices américains intimement lié au cours du Brent
Ce qui explique les déconvenues actuelles

Dans ce contexte, l’analyse chartiste est intĂ©ressante
Mais ne permet pas d’anticiper ce que va dire Draghi
Ou ce que va dĂ©cider l’Opep
Elle ne donne que la température des marchés

J’ai la faiblesse de penser
Que si la FED remonte ses taux prochainement
L’euro reprendra son cycle de baisse
Favorisant également le rapatriement des encours US
C’est pourquoi je fais actuellement le dos rond

Pour 2016
J’aurais tendance Ă  privilĂ©gier l’EC et les US
Car les Emergents risquent de faire les frais
De ce tour de chaises musicales
Et surveiller mon Money Management
Pour compenser un timing peu glorieux

O. Delamarche m’amuse
Il n’a pas sa langue dans la poche
Et ça fait du bien d’avoir un aiguillon
Parmi tous ces analystes un peu trop lisses
Car soyons francs, nous suivons des marchés
Qui sont de plus en plus déconnectés du réel
Nous devrons bien le payer un jour.

Delamarche, c’est un peu le Guillon des humouristes
Un type sarcastique, mais pédagogue
Qui ne cherche pas Ă  plaire Ă  tout le monde
J’apprĂ©cie cette indĂ©pendance d’esprit
Cette capacité à se lever, seul, malgré les quolibets
Et la pression de la pensée unique.

Maintenant apprĂ©cier l’homme
Ne signifie en rien suivre ses prérogatives
Car oui nous marchons sur la tĂȘte
Mais ce n’est pas une raison pour ne pas en profiter
Et de ce point de vue Delamarche
Donne le sentiment d’un peine à jouir.

Philippe Béchade
N’est pas inintĂ©ressant
Et son ton, souvent ironique, pas déplaisant