Que faire en 2014?

Allocation : scénario 2014 de CPR AM
11/12/2013 - Philippe Maupas

Nous apprécions particulièrement le processus de construction de l’allocation d’actifs de CPR Asset Management, utilisé notamment pour piloter l’allocation du fonds CPR Croissance Réactive, un de nos favoris parmi les 70 flexibles de L’Observatoire (voir notre analyse de fin 2011 de ce fonds et la dernière étude trimestrielle de l’Observatoire de la Gestion Flexible).

Lors d’une réunion investisseurs, Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée de CPR AM, a présenté le scénario 2014 de la société de gestion.

Actions : retard comblé

Sur 3 ans, Haddouk note que les actions ont récupéré des excès de la crise financière de 2008 : le MSCI Monde fait mieux, du 1/1/2010 au 20/10/2013, que les indices Investment Grade Monde (obligations qualité d’investissement) et Obligations Monde. Seul le haut rendement fait encore mieux, tiré par des flux importants.

Au sein des marchés actions, le marché US a touché un plus haut historique fin novembre 2013. Tous les marchés actions, à l’exception de la zone euro, ont retrouvé ou dépassé leurs niveaux d’avant-crise.

Si, en 2013, la hausse des indices actions a été due à une augmentation des multiples (à l’exception des marchés émergents), cette dernière n’est pas tenable et seule une hausse des résultats des entreprises en 2014 soutiendra les marchés.

Pour CPR AM, la valorisation des actions US commence à être tendue. Les actions japonaises recèlent encore un potentiel en 2014, sous réserve de la mise en place des réformes structurelles par l’exécutif.

CPR AM est moins positif sur les pays dits émergents : leur différentiel de croissance par rapport aux pays dits développés baisse et le ROE (return on equity, ou rendement des fonds propres) des entreprises est en baisse (sous son niveau de long terme de 14%).

Conclusion claire : « rien de pousse Ă  investir sur les marchĂ©s Ă©mergents, Ă  l’exception de leur valorisation relative Â».

Taux : poursuite de la normalisation

Sur les taux d’Etat, notamment longs, CPR AM anticipe une poursuite de la hausse (sauf au Japon, dont la politique monétaire restera très agressive et les taux très bas) et voit le 10 ans US à 3,5%/3,75% à fin 2014 (contre environ 2,81% actuellement) et le Bund 10 ans à 2,3%/2,5% (contre 1,83% actuellement).

Sur les taux des pays de la zone euro, CPR AM attend une poursuite modérée de la baisse des spreads des pays les moins bien notés, notamment l’Espagne.

Sur le crédit, CPR AM voit un potentiel limité, à condition de couvrir le risque de taux (à savoir le risque lié à une hausse des taux d’intérêt, qui fait généralement baisser le cours des obligations). La société de gestion privilégie le haut rendement, qui est moins sensible que le crédit investment grade (qualité d’investissement) à une hausse des taux en 2014. Elle est très prudente sur la dette émergente, estimant que la remontée des taux longs aux Etats-Unis fragilisera les émergents ayant une balance courant déficitaire en augmentant leurs coûts de financement.

Un contexte en amélioration graduelle

Pour CPR AM, la crise systémique est définitivement derrière nous. L’économie américaine est sur la bonne voie, avec des indicateurs en hausse, tant pour le marché de l’emploi que pour l’activité manufacturière. L’année 2014 devrait également être meilleure dans la zone euro, la croissance restant cependant très loin de son potentiel. Quant aux émergents, ils restent affectés par la fin programmée de l’assouplissement quantitatif aux Etats-Unis.

La croissance mondiale devrait ĂŞtre de 3,2% en 2014, en hausse par rapport Ă  2013.

Après 5 années de rebond sur la plupart des actifs financiers, CPR AM voit une année 2014 compliquée pour l’allocation d’actifs, avec une discrimination plus marquée, notamment en raison de la poursuite programmée de la hausse des taux aux Etats-Unis.

En dépit de cette hausse attendue, CPR AM considère que le risque de krach obligataire est faible, l’activité économique restant fragile.

Les marchés actions, correctement valorisés, ne progresseront que si les bénéfices des entreprises augmentent.

Allocation 2014

CPR AM privilégie les actions et considère que le Japon est la meilleure opportunité d’investissement, devant les Etats-Unis et l’Europe.

Le scénario central de la société de gestion (60% de probabilité) est celui d’une croissance mondiale modeste, mais à son potentiel aux Etats-Unis, avec un maintien des taux directeurs aux Etats-Unis, au Japon et dans la zone euro, et une hausse des taux longs (sauf au Japon).

CPR AM attend +7,5% des marchés d’action US et européens, +12% du Japon et +5% pour les émergents, et voit le dollar s’apprécier face à l’euro (1,25%).

La société de gestion a 3 scénarios alternatifs : le premier (15% de probabilité) est celui d’un blocage budgétaire aux Etats-Unis avec une paralysie institutionnelle (légère baisse des taux longs, forte baisse des marchés actions et forte hausse de la volatilité) ; le deuxième (15% de probabilité) est celui de la déflation dans la zone euro et du retour des tensions (baisse des marchés d’actions en Europe et émergents, stabilité du marché US, hausse du marché japonais) ; le troisième (10% de probabilité) est celui d’une déstabilisation des marchés émergents (forte baisse des marchés actions de la zone).

L’allocation d’actifs Taux sous-pondère les obligations d’Etat et privilégie l’Espagne puis l’Italie. Sur le crédit, CPR AM privilégie le haut rendement européen. Sur les devises, le dollar devrait s’apprécier face à l’euro et au yen.

Pour les actions, CPR AM sur-pondère le Japon et favorise une approche Value, en étant prudent en première partie d’année sur les émergents, notamment les pays ayant des balances de paiement déficitaires (Afrique du Sud, Inde, Indonésie, Turquie).

Philippe Maupas, CFA, CAIA, est co-fondateur de Quantalys et éditorialiste.

Stratégie d’investissement 2014 : perspectives pour le 2è trimestre

Les marchés ont connu un début d’année particulièrement volatil, marqué par un certain nombre d’incertitudes économiques et politiques.
Jocelyn Jovène | 01/04/2014

Un trimestre pour rien ?

Le premier trimestre se clôture sur une note plutôt fade. Rares sont les pronostics de la fin de l’année dernière qui se sont révélés justes. Le début de l’année a été particulièrement volatil, perturbé par les incertitudes sur la solidité de la croissance américaine (est-elle liée uniquement aux conditions météo très difficiles ?), sur la multiplication ou pas des défauts dans le système financier chinois et sur les risques de dérapage dans les pays émergents ou en Ukraine.

Dans ce contexte, le rebond des actifs risqués, qui reposait en grande partie sur une accélération de la croissance économique mondiale et sur une accélération de la progression des résultats des entreprises, a été quelque peu contrarié.

Les deux classes d’actifs qui avaient le moins bien et le mieux performé l’an dernier (les actions japonaises et l’or) ont échangé leurs rôles : l’or affiche un gain de 6,8% depuis le début de l’année après avoir chuté de 27% en 2013 ; l’indice Nikkei 225 a cédé 9% et le TOPIX a reculé de 7,6%.

Dans une note à ses clients datée du 28 mars, Jan Loeys, responsable de l’allocation d’actifs mondiale chez J.P. Morgan, estime que cette volatilité des classes d’actifs est en grande due à des facteurs techniques et à des ajustements ponctuels de portefeuilles.

L’allocation modèle de la banque américaine privilégie toujours les actifs risqués au détriment des obligations, J.P.Morgan estimant que les marchés n’ont pas intégré le risque d’une accélération de la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis (pour le moment, la volatilité des marchés a plutôt comprimé la partie longue de la courbe).

Dans ce contexte, la performance des actions n’est pas catastrophique, mais elle n’a rien d’excitant surtout après le rebond de 2013. Après avoir profité du mouvement de rebond des multiples de valorisation, les marchés actions sont toujours en attente de la confirmation d’une reprise de la croissance des profits.

La saison des publications de résultats du quatrième trimestre a été décente, sans plus : 52% des entreprises qui ont publié ont battu le consensus (contre une moyenne historique de 47%), avec de fortes surprises dans les secteurs des services collectifs, et dans une moindre mesure dans la santé ou la consommation courante.

Mais il n’y a pas eu de mouvement de révision en hausse des anticipations de résultat sur le reste de l’année. L’environnement économique et de marché a plutôt poussé les entreprises à tenir un discours prudent sur 2014.

En l’absence de statistiques plus encourageantes dans les semaines à venir, il n’est pas certain que la saison des résultats du premier trimestre constitue un réel moteur de surperformance à court terme. L’espoir des investisseurs risque donc de se tourner vers les banques centrales, une fois de plus.

Pour l’heure le consensus des analystes anticipe une croissance des 8% des résultats aux Etats-Unis et de 11% en Europe. Si cette vue n’est pas trop contrariée, les investisseurs pourraient être confortés de maintenir voire d’accroître leur exposition aux actifs risqués en l’absence de source de volatilité ou d’accident (sur les devises, les émergents ou sur le front politique – au regard de nombreuses échéances électorales dans un certain nombre de pays comme l’Inde…).

Dans le cas contraire, c’est un nouveau trimestre de volatilité qui pourrait s’ouvrir, incitant les investisseurs à continuer de privilégier les valeurs refuge.

Bonjour Donzi,
Je crois que lorsque les taux augmentent, la bourse baisse. Alors nous devons nous préparer à vendre nos belles américaine. Qu’en pense le forum ?

Bonjour Ă  tous,
Je recommande la lecture accessible à tous du résumé des Echos de ce jour pour les pronostics sur les bourses en 2014.
Bonne lecture !

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Edition du 06/01/2014 Finance & Marchés

La Bourse s’annonce de nouveau prometteuse en 2014

Par Marina Alcaraz | 06/01 | 06:00

Bonjour,
Je ne suis pas très bon en informatique, j’espère que le copier-collé va marcher.
Cordialement

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Le CAC 40 pourrait grimper de 8 % environ selon les gérants et stratégistes interrogés par « Les Echos ».
Les marchés devraient être tirés par la croissance des profits des entreprises.

La Bourse s'annonce de nouveau prometteuse en 2014

Les investisseurs peuvent garder le sourire. La Bourse de Paris devrait poursuivre sur sa lancée en 2014. Le CAC 40 pourrait grimper de presque 8 %, selon la dizaine de stratégistes et gérants interrogés par « Les Echos ». Une hausse conforme à celle de l’enquête de Reuters réalisée en décembre auprès d’une cinquantaine d’analystes et de gérants. Ceux-ci voient l’indice parisien à 4.640 points (+ 8 %), à la fin de l’année. Ce millésime pourrait ainsi marquer la troisième performance positive de suite pour le marché hexagonal, même si elle s’annonce moins faste, après + 15 % en 2012 et + 18 % en 2013.

Mais cette année boursière s’annonce très différente. Jusqu’à présent, l’environnement avait été dominé par les politiques accommodantes des banques centrales, en particulier de la Fed. « On sait que la configuration exceptionnelle de 2013 ne pourra pas se reproduire en 2014. La banque centrale américaine, qui avait eu une politique extrêmement expansionniste - quelque 1.000 milliards de dollars injectés - va réduire ses rachats d’actifs. Par ailleurs, l’année avait été marquée par la sortie de récession de la zone euro », rappelle Alain Bokobza, responsable de l’allocation d’actifs à la Société Générale.

Les marchés devront donc compter sur des « fondamentaux ». Les gérants évoquent d’ailleurs souvent le terme de « normalisation » pour qualifier 2014. En clair, « après deux années de hausse liée à l’expansion des multiples, les marchés seront tirés par la croissance des profits », résume Romain Boscher, responsable de la gestion actions d’ Amundi. La croissance mondiale devrait s’améliorer - à 3,4 % selon Amundi, voire plus selon certaines estimations. « Or, lorsque le PIB progresse de plus de 3 %, les entreprises voient logiquement leurs profits et marges augmenter », explique-t-il. Un changement de tendance, comme le souligne UBS dans une note : « Pour la première fois en trois ans, nous nous attendons à une hausse à deux chiffres des profits européens. »

Sortie de crise

Précisément, pour les entreprises de la zone euro, le consensus anticipe une progression de 17 % des résultats, après une légère baisse l’an passé, selon les données de Société Générale. « Il faudra peut-être un peu de temps pour que les profits décollent, mais la hausse est quasiment acquise : les entreprises ont maîtrisé leurs coûts, la croissance européenne devrait repartir et on a vu plusieurs changements de management, souligne Pierre-Yves Gauthier, stratégiste chez AlphaValue. On va sortir d’une crise incroyablement longue pour les entreprises. »

Autre facteur incitant à l’optimisme : la faible attractivité des obligations devrait encore inciter les gérants à privilégier les actions. « Le cash et les obligations ne rapportent plus grand-chose, voire rien du tout », résume Christophe Donay, responsable de la recherche économique de Pictet. Déjà en 2013, les flux sur les fonds actions ont atteint un record, à 350 milliards de dollars, contre des sorties pour les obligations, selon les données globales d’EPFR.

Dans cette nouvelle donne, les marchés européens pourraient être avantagés. De nombreux stratégistes plébiscitent, en effet, le Vieux Continent, devant Wall Street, qui a déjà beaucoup progressé, et surtout devant les marchés émergents (lire ci-dessous). « Le consensus sur la croissance en zone euro - autour de 1 % - est trop noir. Il pourrait y avoir de bonnes surprises, alors que les entreprises européennes sont bien positionnées pour profiter du redémarrage aux Etats-Unis, souligne Alain Bokobza. En outre, la Banque centrale européenne sera là en soutien si besoin pour aider les pays les plus fragiles. »

Toutefois, l’année ne sera pas de tout repos. De nombreux risques pèsent . Entre autres, la réduction des rachats d’actifs de la Fed pourrait créer de la volatilité. Et une menace de déflation (lire ci-dessous) plane. « Mais, paradoxalement, l’un des grands risques est lié à la monomanie des investisseurs, qui, après l’immobilier, les matières premières, dans les années 2000, puis les marchés émergents ou les obligations plus récemment, plébiscitent désormais en masse les actions des pays développés. Cela pourrait créer des excès », conclut Christophe Donay.

Marina Alcaraz

Bonsoir

Personnellement j’ai commencé à acheter en 2013 des dollars lorsque EURUSD était à 1.34, en renforçant pendant la montée à 1.38, en allégeant un peu lors des rechutes vers 1.35.

Pour 2014, je compte continuer dans cette voie. J’imagine que la fin de QE3 devrait faire monter le dollar, mais si je me trompe et que EURUSD baisse, je renforcerai mes fonds en USD.

Bonjour Ă  tous,

M&G indique que les actions europe et émergents sont les secteurs les plus sous valorisés…

http://www.mes-placements.fr/pdf/actualite-marche/2013-12-placement-vie.pdf

Bonjour Ă  tous

en direct de la place sainte-Gudule, voici les perspectives 2014 de PETERCAM

bonne lecture

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10-money-making-investment-ideas-for-2014

http://www.marketwatch.com/story/10-money-making-investment-ideas-for-2014-2013-12-18

question aux membres avertis du forum: comment voyez-vous l’évolution €/$ en 2014?

Je me suis bien trompé cette année, je pense que l’€ aurait bien baissé (autour d’ 1.15-1.20), mais je n’avais pas anticipé 3 éléments:
-que l’Allemagne se satisfaisait pleinement d’un taux autour d’1.35
-que les américains continueraient aussi longtemps et dans de telles proportions à faire marcher la planche à billet
-que la zone € hors allemagne-autriche serait aussi passive devant l’appréciation de l’€.
Sans parler de la Chine et du Japon…

En plus quand la FED a amorcé un début de commencement de changement de politique, ce n’est pas l’€ qui a pris, mais les pays émergents…baisse des bourses plus baisse du $, heureusement que mon exposition était relativement faible sur ce secteur (presque -40% sur fidelity indonesie!)

En 2014, la zone € devrait aller un peu mieux et la FED baisser ses rachats de bon du trésor. Je ne sais vraiment pas quoi penser (au moins je ne risque pas de me tromper comme l’année dernière!)

Alors des avis sur le mouvement des devises cette année? Je pencherais sur une certaine stabilité, comme ça , un peu au pif…

Merci à TBM72 et djobydjoba pour leurs avis. Le $ a bien commencé l’année, je parie encore sur une petite hausse dans les prochaines semaines…après on verra bien!

Good afternoon !

En 2014 ? Un peu d’US et de Japon.Et beaucoup sur l’Europe. Et je favorise les Value. Que pensez-vous des biotech,et en particulier de Dexia Biotech ? Merci et bonnes fêtes!

Bonjour Loup.Comment peut-on se procurer cet article des Echos ? Merci beaucoup.

Bonjour DONZY 75

Je te remercie pour toute la doc que tu nous fais parvenir. Ce grand tour d’horizon des différents analystes dégage un certain consensus :Europe et Etats Unis à privilégier mais obligations en retrait.
Souhaitons donc que 2014 soit conforme à leurs prévisions : une bonne année pour les actions.
Mais prévisions et réalité des fois…

Bonne soirée et merci pour ton travail sur le forum.

Bonjour Ă  tous

Un panorama complet des matières 1er dans l’ensemble.

Suite du sujet précédent

Bonjour Ă  tous.

Ce qui précède ce message, il y a 17 messages dont 10 avis de brokers et 7 stratégie d’investissement de sociétés de gestion

Et maintenant des avis contrarians

Bonne lecture

A rajouter

Bonsoir Ă  tous. Avis de Robecco