MONETA

Bonjour

La lettre de Moneta

Lettre MONETA

Lettre Moneta

Moneta - Juin 2011

Lettre aout 2011

La lettre - janvier 2012

Bonsoir Ă  tous

Pour ceux que ça intéresse

Romain Burnand-GĂ©rant de Moneta Multicaps

Merci Leto, intéressant.

You welcome Djoby :wink:

Conférence call T4 2013,Romain Burnand

http://www.moneta.fr/fancy-interview.php?id=371

désolé ,ça coince dans les balises

Bonsoir Didier 6
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Bonne soirée

Bonsoir Ă  tous

Reporting trimestriel T4 2014, enfin on connait de la composition

Bonne soirée

Moneta AM explique ses performances, ses choix et sa vision économique…

Publié le 16 Septembre 2016

Moneta AM réalisait cette semaine sa conférence annuelle à Paris. Pour la société de gestion, c’était l’occasion de revenir sur ses performances, ses choix actuels et sa vision économique.

Poursuivant toujours sur sa belle lancée des dernières années, Moneta Asset Management gère désormais 3 milliards d’euros, répartis sur seulement trois fonds, dont 2,4 milliards d’euros sur le fonds Moneta Multi Caps, grand succès de la société de gestion.

Moneta Multi Caps, 100% investi en actions européennes et surtout françaises, bénéficie en effet d’un historique de performance pour le moins intéressant, avec une progression de +114% depuis 2012, contre +66% pour le CAC All-Tradable NR (ex-SBF 250) lui ayant permis de terminer premier de sa catégorie Morningstar sur les 10 dernières années.

Le fonds Moneta Micro Entreprises (289 millions d’euros sous gestion), dont l’historique de performance est encore meilleur, est quant à lui désormais fermé aux souscriptions, contrairement au fonds Moneta Long Short (247 millions d’euros sous gestion), qui fêtera bientôt son dixième anniversaire.

Les raisons de la surperformance de Moneta Multi Caps

Au cours des dernières années, les actions sélectionnées par Moneta AM au sein du fonds Multi Caps ont eu la chance de « ne jamais avoir connu de sortie de route » a souligné Romain Burnand, codirigeant de Moneta et gérant du fonds.

Restant modeste, ce dernier a expliqué que « 75% de nos idées » ont été des « contributeurs positifs » à la performance du fonds, « ce qui est normal dans un marché haussier ».

Depuis 2012, Moneta a surtout fait le pari d’une reprise de l’immobilier allemand, d’une revalorisation des banques et des équipementiers automobiles. Trois choix qui ont permis d’assurer au fonds Multi Caps une surperformance confortable par rapport à la moyenne du marché.

Encore 5% des encours du fonds Multi Caps restent liés à l’immobilier allemand, jugé encore « bon marché ». Le secteur des équipementiers automobiles, grand pari gagnant de Moneta au cours des dernières années, ne représente quant à lui plus que 2,5% du portefeuille.

La gestion active reste la clé de la performance du fonds, Moneta ayant présenté l’exemple de la valeur Eurotunnel, où les nombreux allers-retours sur le titre ont permis aux gérants de dégager des plus-values qui n’auraient pas pu être obtenues avec une stratégie buy & hold sur quatre ans.

A la recherche des « sociétés de croissance visible »

Désormais, au sein du fonds Moneta Multi Caps, la société de gestion se concentre plus particulièrement sur les « sociétés de croissance visible ».

En clair, il s’agit de sociétés disposant d’un « historique de croissance établi » comme Air Liquide, Essilor ou L’Oréal, ce qui les amène généralement à présenter des « valorisations chères, reflet de la qualité des sociétés ».

Sur ces valeurs, la société de gestion essaie de profiter de « fenêtres d’opportunité pour investir », c’est-à-dire d’une baisse momentanée des cours, par exemple due à un « événement perturbateur » ou un « accident opérationnel ou industriel », pouvant faire plonger en peu de temps un titre de bonne qualité, avant un retour progressif à la normale.

Et demain, à quoi s’attendre ?

Avec des fonds 100% actions, les performances de Moneta restent très dépendantes de la conjoncture des marchés. Romain Burnand a ainsi évoqué en fin de séance les perspectives des marchés actions.

Alors que beaucoup de stratégistes et économistes s’interrogent sur une « fin de cycle » après plusieurs années de bull market, Romain Burnand a affirmé que « La fin du cycle monétaire est probable, la fin du cycle de croissance est moins probable ».

En effet, depuis 2013, la croissance européenne présente l’avantage d’être « régulière », bien qu’elle se soit « stabilisée à un bas niveau ».

Romain Burnand a néanmoins reconnu que prédire les tendances économiques à venir restait un exercice périlleux. Ainsi, « Comme on ne sait pas où va l’économie, on préfère avoir un portefeuille équilibré » a-t-il expliqué.

Cela se traduit, entre autres, par une allocation très diversifiĂ©e sur le plan sectoriel au sein d’un univers principalement constituĂ© de « large caps Â», avec une part relativement contenue allouĂ©e aux banques (8% du portefeuille de Multi Caps).

Enfin, dans la même idée, Moneta préfère à l’heure actuelle investir dans des « sociétés peu ou pas endettées ». « Le marché ne fait plus de différence entre les sociétés non endettées et celles endettées aujourd’hui, mais ces dernières pourraient être pénalisées en cas de remontée des taux » a conclut Romain Burnand.

Moneta AM nous présente en détail la méthodologie de son fonds long-short…
Publié le 2 Février 2017

Moneta AM organisait fin janvier à Paris une conférence dédiée à son fonds Moneta Long/Short (MLS). L’occasion de bien comprendre le processus de gestion et la stratégie du fonds.

Dans un contexte de rendements toujours faibles sur les marchés obligataires malgré la remontée des taux longs, nombreux sont les investisseurs qui se tournent progressivement vers les fonds long-short visant à dégager une performance peu volatile et partiellement décorrélée de la tendance des marchés.

Chaque fonds long-short se caractérise par une stratégie qui lui est propre. Pour sa part, le fonds Moneta Long Short est investi en valeurs européennes, à 70% hors de France.

« L’objectif est de lisser les mouvements de marché » a rappelé Patrice Courty, gérant du fonds. Pour cela, le fonds n’utilise « pas de levier, ce qui représente une source de risque évitée ».

Le fonds se caractérise par 55% de positions acheteuses contre 15% de positions vendeuses, auxquels s’ajoutent 30% de « pair-trades » à l’achat et à la vente. Le fonds conserve ainsi 40% d’exposition nette acheteuse sur les actions européennes.

Partie « Long »

La partie « acheteuse », majoritaire au sein du fonds, fait la part belle aux mid caps.

« On aime les sociétés de taille moyenne, avec une capitalisation entre 1 et 10 milliards d’euros, en particulier les sociétés atypiques, à cheval entre deux secteurs » a expliqué Patrice Courty.

Le gérant préfère ainsi chercher des opportunités au sein des entreprises « mal suivies » par les analystes, où les anomalies de marché à exploiter sont plus fréquentes qu’au sein des grandes valeurs. « Nous ne tombons jamais amoureux des valeurs, mais des valorisations » a-t-il notamment affirmé.

En-dehors des qualités intrinsèques à chaque entreprise, la gouvernance est disséquée à travers trois critères supplémentaires : la structure de l’actionnariat existant, la composition du conseil d’administration des entreprises et les qualités du management.

Ces critères ont par exemple incité les gérants à se montrer positifs sur une valeur comme Airbus, dont « le management a toujours fait ce qu’il a dit », mais à se méfier de valeurs comme Altice, où la détention d’actions à droits de vote décuplés par le management place les actionnaires minoritaires en position de faiblesse.

Partie « Short »

Du côté des positions de ventes à découvert, Moneta AM sélectionne ses valeurs en fonction de quatre thèmes majeurs : les valeurs de « croissance surestimée », celles de « qualité médiocre », celles de « qualité survalorisée », ainsi que celles dont le modèle économique est considéré comme non viable, concurrencé par des ruptures technologiques ou des changements de régulation.

Au total, le fonds Moneta Long/Short possède en moyenne une quarantaine de positions vendeuses nettes.

Les banques italiennes font typiquement partie des valeurs « shortées » par Moneta, du fait de la qualité médiocre de leur gouvernance. En France, une valeur comme Vivendi est shortée pour sa participation dans Canal+, concurrencée par la multiplication des chaînes de télévision gratuites.

Les gérants ont souligné que la partie vendeuse du portefeuille n’est caractérisée par « aucun pari macroéconomique et le portefeuille vendeur est diversifié ». Par exemple, la société de gestion n’a pas shorté les valeurs du secteur pétrolier en début d’année 2016, ce qui lui a évité de subir le fort rebond des valeurs de ce secteur à partir de la mi-février.

Chaque position « short » ne peut pas dépasser 2,5% du portefeuille.

Performances passées et perspectives 2017

Au cours des dernières années, le fonds a enregistré une performance de +5,0% en 2016, +7,5% en 2015, +0,6% en 2014 et +11,8% en 2013, bénéficiant à la fois de son exposition nette acheteuse et de sa surperformance par rapport à l’indice de référence (40% de l’indice Stoxx Europe 600DR et 60% Eonia).

Pour 2017, Moneta garde sa méthode de gestion et met en avant 5 valeurs qui resteront à l’achat au sein de son fonds : Airbus, Leroy Seafood (saumon en Norvège), Salmar (saumon en Norvège également), Applus Services (Espagne) et Amundi.

On a souvent tort quand on fait des paris économiques marqués, donc on n’en fait pas ».

Publié le 18 Septembre 2017

Moneta AM organisait la semaine dernière sa conférence annuelle de rentrée. L’occasion de revenir sur les dernières actualités de la société et de faire passer quelques messages.

Les encours sous gestion poursuivent leur progression chez Moneta AM, atteignant désormais 3,8 milliards d’euros, soit une progression de 800 millions d’euros par rapport au niveau d’il y a un an.

La collecte a principalement été réalisée sur le fonds Moneta Multi Caps (3,1 milliards sous gestion à lui seul), le fonds Moneta Micro Entreprises étant quant à lui toujours fermé aux souscriptions. Le troisième fonds de la société, Moneta Long Short, représente quant à lui 423 millions d’euros sous gestion.

En parallèle de la croissance des encours, la société s’est également agrandie avec une équipe désormais composée de 21 membres dont 14 analystes et gérants.

Surtout connue pour sa connaissance du marché français et notamment des petites et moyennes capitalisations, la société commence clairement à sortir de ce spectre en investissant dans des sociétés de tailles de plus en plus grandes. 13% de ses encours sont par ailleurs investis sur 20 valeurs étrangères, comme la société allemande Wirecard (+77% depuis le début de l’année).

Parmi les principaux sujets abordés lors de la conférence, Moneta AM est notamment revenue sur l’importance qu’elle donne à la gouvernance des entreprises dans lesquelles elle investit. Lorsque l’un de ses investissements se retrouve lié à une mauvaise gouvernance, la société n’hésite pas à défendre ses intérêts avec la collaboration éventuelle de l’Association de Défense des Actionnaires Minoritaires (ADAM) de Colette Neuville. Une façon de montrer que la société ne lâche rien lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts des clients dont elle gère l’argent.

MMC et MME : des performances toujours spectaculaires

Du côté des fonds, Moneta AM est revenue sur les performances de ses fonds Moneta Multi Caps (MMC) et Moneta Micro Entreprises (MME), tous deux présents dans le premier décile de leur catégorie sur 10 ans selon les données de Morningstar.

Depuis sa création en mars 2006, le fonds MMC, composé pour moitié de grandes valeurs et pour moitié de Small et Mid Caps, a enregistré une performance annualisée de 9,0% et le fonds MME a quant à lui vu sa valeur multipliée par 11 depuis 2003.

Au-delà de sa réussite passée, la société est surtout fière de certains de ses investissements récents, avec l’entrée en portefeuille de valeurs comme Amundi, Eiffage, Wendel ou Atos, qui font partie des principaux contributeurs aux performances de MMC depuis le début de l’année.

Selon Moneta AM, « La sĂ©lection de valeurs explique 70% de la surperformance sur 5 ans » de son fonds MMC. « Les plus fortes convictions correspondent aux valeurs les plus performantes ». « L’effet marchĂ© Â», qui tient Ă  son biais de gestion en faveur des Small et Mid Caps, expliquerait seulement 30% de la surperformance du fonds.

Pas de prévisions macro-économiques

Moneta AM se caractérise également par son absence de pari sur le plan macro-économique. Pour Romain Burnand, co-dirigeant et fondateur de la société de gestion, « Les données macro sont imprévisibles : les consensus sont souvent malmenés et on a souvent tort quand on fait des paris économiques marqués, donc on n’en fait pas ».

Inutile donc de chercher à prévoir l’évolution de la croissance mondiale ou de la parité euro-dollar : Moneta AM se concentre uniquement sur la stratégie des entreprises pour faire ses choix d’investissements, et recherche notamment « des sociétés dont les résultats sont sous-estimés » par le marché.

Dans ce cadre, la société de gestion apprécie par exemple certaines valeurs du secteur financier : « Nous avons 8% de banques car les craintes à leur sujet en Europe sont déjà bien prises en compte dans les cours » explique Romain Burnand.

Ce dernier conserve un œil sur le niveau de valorisation des actions européennes et considère que « Les actions sont chères, mais on n’est pas dans un phénomène d’exubérance. Ce n’est pas forcément la fin de la hausse ».

Quant au sujet de l’endettement mondial, le fondateur de la société considère que « Le monde est de plus en plus endetté. Ça peut durer encode 10 ans, mais ça peut aussi être une source de fragilité. En ce qui nous concerne, nous investissons surtout dans des sociétés peu endettées ».

Moneta Multi Caps : + 16,87% YTD

Moneta AM : le Bloc-notes de la dernière réunion…

Publié le 21 Novembre 2017

MONETA AM organisait une réunion pour faire un point sur la gestion de Moneta Multicaps. Le fonds phare de la société de gestion dépasse maintenant 3,3 milliards d’euros en faisant ainsi le fonds le plus important du marché en actions françaises.

Raphael Lucet, analyste gérant sur Moneta Multi Caps, a mis en avant 3 axes de valeur ajoutée sur le fonds :

Moneta AM intervient en partie sur le segment des small et mid caps (jusqu’à 3-4 milliards). Le marché n’est pas efficient c’est donc là qu’on peut faire de la performance. Les stratégies des large caps sont plus complexes. Ces sociétés de taille importante sont très bien suivies par les analystes. L’accès direct au top management est plus difficile.
Sur ce segment des large caps, la plus-value de Moneta AM est sur le calcul du prix théorique.
Moneta AM est une société à taille humaine, plus réactive et sans conflit d’intérêt (à l’inverse de grands groupes qui peuvent avoir une activité banque d’affaires et asset management).

L’analyste gérant rappelle aussi les fondamentaux de leur gestion :

Pas de paris macro-Ă©conomiques mais bien des fonds de stock picking.
La réussite est une succession de petits paris gagnants.
Ils ne sont ni value ni croissance. Ils ont sur performé les deux styles sur les cinq dernières années (analyse Moneta).

Enfin Raphael Lucet est revenu sur la lecture du marché et le positionnement :

Le marché est cher mais pas exubérant.
La décote des holdings montre un marché optimiste mais pas euphorique.
Il est rare qu’on arrive pas à justifier des valorisations.
Dans l’absolu le marché est plutôt cher mais en relatif par rapport au taux (prime de risque) il est plutôt bon marché.
Il se méfie des sociétés très endettées où il estime qu’il y a plus à perdre qu’à gagner et des stratégies d’investissement fondées sur la volatilité. C’est un vrai risque. Cette volatilité très basse même si elle s’explique (banques centrales accommodantes et croissance synchronisée dans toutes les zones) n’est pas normale.

La vision est donc prudente (le fonds a 10% de cash ce qui est historiquement élevé) mais résolument optimiste.

Il y a du stock picking à faire surtout dans l’environnement récent où la dispersion entre titres augmente.

Un fonds dans le viseur » : Moneta Multi Caps
Publié le 22 Mars 2018

Chaque semaine, Nortia vous propose un commentaire détaillé d’un OPCVM présent sur ses contrats, d’après une analyse quantitative et qualitative. L’occasion de découvrir ou redécouvrir une gestion de qualité ou une nouvelle classe d’actifs pour de futurs investissements.

Cette semaine dans…

Moneta Multi Caps est un fonds exposé au minimum à 60% en actions françaises et investi dans des sociétés sans critères de capitalisation. Les titres sont sélectionnés sur leurs qualités intrinsèques, indépendamment des indices ou des tendances macroéconomiques, à travers une approche fondamentale.

La valeur ajoutée repose sur un travail analytique poussé des sociétés et sur la capacité à le traduire en une gestion de conviction sur le long terme. Ses critères de sélection se basent sur la qualité des dirigeants, la solidité financière et une sous-valorisation du titre. Chaque membre de l’équipe, composée de six personnes, suit une trentaine de valeurs et établit ses conclusions sur des modèles internes ainsi qu’une rencontre régulière des entreprise.

Dans un contexte de marché redevenu volatil, Moneta Multi Caps fait preuve de prudence (perf ytd : -0,31% vs – 0,72%). En effet, malgré la correction de février, les niveaux de marché restent élevés. Si l’environnement micro et macro-économique est porteur, la moindre nouvelle jugée décevante pourrait alors être corrigée sévèrement en bourse. Dans ce contexte, l’équipe de gestion a augmenté les liquidités (10% vs 4-5% historiquement).

Les titres sensibles à la volatilité, qui ont bien progressé puis résisté, ont également été allégés. On retrouve ainsi les valeurs financières comme Euronext (moins de 0,5% du portefeuille) ou Amundi, qui se rapproche de son objectif de cours (2,5% vs 4% en septembre). Les positions sur les valeurs bancaires françaises représentent près de 9% du fonds et n’ont que très marginalement été allégées. Les gérants estiment que les activités de Société Générale et BNP Paribas bénéficieront, en premier lieu, d’une remontée de taux.

Enfin, à business identique, l’équipe de gestion conserve sa préférence pour les sociétés à faible endettement ou non endettées, car leur valorisation ne souffrira pas d’une hausse des taux. Dernièrement, des opportunités ont d’ailleurs été identifiées au sein de sociétés peu ou pas endettées et aux modèles d’activités « traditionnels ». Ces dernières présenteraient des écarts de valorisations parfois injustifiés, par rapports à leurs concurrents « disrupteurs ».

Nous apprécions la discipline de gestion, centrée sur la valorisation des actifs, dont l’équipe de Moneta Multicaps fait preuve. Elle permet au fonds de maintenir une avance sur sa catégorie (performance annualisée trois ans : 7,75% vs 5,2%), tout en conservant une volatilité équivalente (14,3%).

Rédigé le 14 Mars 2018 par Céline Leurent, Responsable Analyste Financière chez NORTIA.

Moneta : les raisons d’une année plus compliquée…

Publié le 17 Septembre 2018

La réunion annuelle de Moneta Asset Management présente à certains égards les aspects d’une grande messe. Il y a toujours beaucoup de contenu proposé à une assemblée très nombreuse et fidèle. Comme à l’accoutumée, Romain Burnand était entouré de ses disciples, les gérants. On a bien vu toute la confiance qu’il leur porte. Ils ont tour à tour pris la parole, ce qui démontre le caractère atypique et très différencié de Moneta AM, et souligne une fois encore combien la qualité de la recherche est au centre du moteur de performance. 4 recrutements ont été réalisés depuis janvier dernier.

Le management ne s’est pas caché derrière la réalité, un peu moins flatteuse cette année (Moneta Multi Caps : -3,09% YTD après +18,08% en 2015 ; +5,42% en 2016 et +16,86% en 2017). Il n’a pas économisé les efforts de pédagogie pour expliquer aussi factuellement que possible les raisons de ce passage en creux.

Les causes de sous performance

Surpondération small et mid caps : Moneta Multi Caps (MMC) est investi à 30% dans les SM Caps contre 15% pour le CAC All Tradable NR. Cela explique 1/3 de la sous-performance.
Stock picking : pas de valeur de luxe en portefeuille (27% de hausse en moyenne pour LVMH, Kering et Hermès cette année) et quelques déceptions (Illiad, Atos, BNP) expliquent 2/3 de la contre performance.

Discipline d’investissement intacte : la valorisation prime, pas le momentum

Il est plus rassurant de confier son argent Ă  une Ă©quipe qui tient ses engagements, en particulier la discipline de gestion. Trois exemples :

LVMH fut acheté dans l’adversité à partir de janvier 2015, quand les attentats pesaient sur le moral de la consommation et que la Chine déployait une politique massive d’anti-corruption. La valorisation à 18 fois les bénéfices attendus est progressivement passée à 26 tandis que les profits grimpaient de 20%. Le titre a été vendu au premier semestre 2017, tant les valorisations étaient tendues. LVMH a poursuivi la hausse grâce à son profil « croissance » et un rebond chinois probablement plus fort qu’attendu. Malgré tout, aux niveaux actuels, le titre est trop risqué pour les gérants.
Wirecard a doublé en 8 mois : acheté au premier trimestre 2018, le titre a bénéficié du renforcement de la qualité du management, des surprises à la hausse et de l’introduction en bourse d’Ayden dont la valorisation à 180x rendait Wirecard encore très attractif à 60x. L’équipe a finalement soldé la position pendant l’été apportant 150 bps de performance au fonds MMC cette année.
Iliad, (trop) bon marché aux cours actuels. Romain Burnand et son équipe estiment bien trop forte la chute de 45% rapportée à la baisse des prévisions bénéficiaires de 10%. De surcroit, plusieurs actifs sont nettement sous évalués : Iliad est le plus avancé dans le déploiement des réseaux optiques, l’autorité de contrôle (ARCEP) a déclaré en mai dernier être ouverte à une concentration dans le secteur, et les développements du groupe en Italie sont bien meilleurs qu’attendus et pourtant valorisés quasiment à zéro aux cours actuels.

Le marché privilégie le momentum

L’analyse financière de Moneta confirme ce que nous voyons par ailleurs, c’est à dire un recul de la confiance des investisseurs qui les conduit à privilégier les meilleurs performeurs.

L’écart de performance entre les meilleurs et les moins bons du marché est en effet devenu spectaculaire.

le quinté gagnant du CAC 40 (Peugeot, Safran, Kering, Airbus et LVMH) oscille entre 20% et 45% de hausse.
les 5 derniers (BNP, Atos, Saint Gobain, Sodexo et Valeo) sont entre -20% et -40%

Des opportunités grâce aux dispersions extrêmes de performance et de valorisations

Moneta AM a l’habitude de faire des choix osés.

Ainsi, Publicis qui pèse 2,5% du portefeuille de MMC, emploie 80 000 personnes dans un secteur secoué par le bouleversement des modes de communication et de promotion. Les gérants estiment le titre peu risqué à ces niveaux (11,5x 2018e, rendement du FCF à 8-9%) avec un savoir faire de grande valeur qui devrait trouver des usages nouveaux sous l’impulsion du nouveau directeur général, Arthur Sadoun. Pas facile de repositionner le groupe, admet Romain Burnand, mais c’est une société de qualité trop décotée selon lui.
Vivendi (que MMC a détenu dans le passé à une époque où le titre était très décrié, finalement avec succès) représente 3% du portefeuille. A 22€, le cours de Vivendi sous-estime le prix qui devrait être payé pour la filiale UMG qui possède 1/3 des droits musicaux mondiaux. Selon les estimations, UMG peut amener Vivendi entre 24€ et 31€. Ca vaut le coup d’attendre…

Le parcours du fonds MMC depuis août 2017 a déjà connu des précédents comparables

MMC est 7,8% en dessous de l’indice CAC All Tradable NR depuis août 2017. Parmi les 10 drawdowns relatifs du fonds depuis l’origine, c’est à dire les périodes de sous performance par rapport à l’indice jusqu’à ce que la sous performance soit entièrement comblée, c’est la troisième la plus marquée. Les plus anciens investisseurs dans le fonds se rappellent celles de 2007-2008 et 2009-2012 quand elles atteignirent -12,3% et -7,8% en relatif.

Précision technique un peu fastidieuse qui montre que les investisseurs de long terme ont eu raison de tenir leur position à travers ces périodes de disette (relative).

Pour les privilégiés, ceux qui ont investis dans Moneta Micro Entreprises (MME)…

MME est le premier fonds à l’origine de Moneta. Fermé aux nouveaux souscripteurs depuis 2009, il affiche +17,4% annualisés depuis le 20 juin 2003 soit 11 fois la mise, à comparer au CAC Small NR à 10,6% et le CAC 40 NR à 6,4%. De quoi relativiser la performance de -3,16% cette année…

Propos glanés pendant la session de Q&A

Nous avons relevé les commentaires de Romain Burnand sur l’immobilier. Désormais à 4%, en dessous des moyennes historiques du secteur dans le portefeuille de MMC, les gérants ont investi 2% dans les bureaux parisiens (Icade, Tereis) qui bénéficient d’un cycle de loyer favorable. Restent 2% dans l’immobilier berlinois dont le méga cycle a toutes les chances de continuer. Il faut dire que là-bas, le mètre carré résidentiel se négocie autour de 2500 €. Ça laisse de la marge…

Les gérants sont totalement absents des centres commerciaux (Klépierre, Unibail etc) dont ils pensent que les modèles économiques auront du mal à résister au développement de l’e-commerce.

Une stratégie Long Short actions qui a collecté près de 100 millions € en un an…
Publié le 7 Février 2019

La gestion long short a pris une nouvelle ampleur chez Moneta AM l’an dernier, les encours passant de 532 millions € en fin 2017 à plus 630 millions € aujourd’hui.

Le fonds Moneta Long Short, dirigé depuis son origine le 21 décembre 2006 par Patrice Courty (co-dirigeant de la société), bénéficie de moyens encore renforcés. C’est aux côtés des analystes Antoine Peyronnet, Maxime Bouquet, Lily Guicherd, et de l’assistant gérant Mathieu Merceron, qu’a été recruté en 2018 le nouvel analyste Alexis Arquié.

Le faible turnover des équipes de front-office de Moneta AM est une vertu que les dirigeants sont parvenus à entretenir jusqu’à présent, un point fort indéniable pour gérer cette stratégie à forte valeur ajoutée.

La stabilité de la stratégie continue de payer

On peut dire que Moneta AM est un pure player dans la gestion en France, et les donnĂ©es de la sociĂ©tĂ© sont aussi « simples Â» que sa stratĂ©gie :

3 fonds actions, avec une dominance de valeurs françaises,
3,7 milliards € d’encours sous gestion
28 personnes dont 17 analystes et gérants, et
100% du capital détenus par les dirigeants et les salariés.

Dans un marché difficile l’an dernier, Moneta AM a limité la décollecte à quelques dizaines de millions d’euros. Selon l’équipe commerciale, Moneta Long Short a collecté près de 100 M€ nets tandis que Moneta Multicaps perdait environ 250 M€ pendant l’exercice.

Un biais long, sans levier, visant une volatilité inférieure de moitié à celle de l’indice Stoxx 600 NR

Pour une exposition brute de 100%, 70% sont investis dans 80 lignes environ, à la recherche de titres sous évalués, et 30% en positions vendeuses sur 45 lignes. L’exposition nette varie entre 35% et 45%.

Une attention particulière à la gestion des risques

Mathieu Merceron est spécialisé dans le contrôle des risques du portefeuille de Moneta Long Short. Il précise que le poids maximal de chaque ligne vendeuse doit rester en permanence en dessous de 3%, la moyenne des lignes étant inférieure à 1%.
Rappelons-nous qu’une stratégie vendeuse embarque un risque particulier, celui de pertes théoriquement illimitées. La perte maximale après un achat de titre ne peut dépasser le montant investi. En revanche, le rachat de short peut mener à des situations certes rares mais ubuesques, comme l’ont durement payé en 2008 les vendeurs à découvert de Volkswagen. A la suite d’achats massifs de titres par Porsche, il n’y avait plus de titres VW disponible le 28 octobre de cette année-là. En pleine crise boursière, les rachats de positions vendeuses poussaient alors le titre VW à 1 005 Euros et propulsaient la capitalisation implicite de VW à 296 Milliards €, plus qu’ExxonMobil…
La diversification est donc une pièce maîtresse dans une gestion alternative robuste. C’est pourquoi Moneta diversifie sa stratégie en 45 lignes environ, sur des thèmes d’investissement variés, en prenant soin d’assurer la diversification sectorielle et géographique du portefeuille vendeur.

RĂ©silience dans la baisse

Entre 2011 et 2018, le comparatif des baisses journalières des 2 000 séances enregistrées avec celle de l’indice est éloquent :

47 VL en baisse de plus de 1% contre 245 séances pour l’indice,
4 VL en baisse de plus de 2% contre 65 pour l’indice,
Aucune baisse au-delà de 3% contre 18 pour l’indice.

Rappelons que la volatilité du fonds a oscillé entre 30% et 50% de celle de l’indice Stoxx 600 NR depuis sa création fin 2006.

Performances : bilan robuste sur 12 ans, petit accroc en 2018

La part A de Moneta Long Short délivre 4,1%/an contre 1% pour l’indice de référence depuis l’origine.

Le fonds perd 7,9% l’an dernier.

2/3 de la baisse proviennent de la baisse du marché, à hauteur des positions longues, et
1/3 du stock picking insatisfaisant et de l’exposition importante du fonds au segment Mid Caps.

Positionnement du portefeuille au 24 janvier

Antoine Peyronnet a expliqué les grandes lignes directrices de la stratégie.

Thèmes acheteurs : sociétés cycliques de qualité et survendues comme Valeo, Trigano et Covestro (société chimique allemande). Et modèles économiques originaux mal valorisés comme Lenzing (fibres textiles à haute valeur ajoutée) et HelloFresh (société d’origine allemande spécialisée dans les kits repas vendus par internet)
Thèmes vendeurs : sociétés de qualités moyennes dans des secteurs difficiles comme Kingfisher (dont Castorama qui sera long à redresser et H&M), et valeurs de croissance à risque comme Fever-Tree et Zalando.
Les 10 premières lignes du portefeuille acheteur pèsent 26,4% avec Safran, Lenzing et Leroy (élevage de saumons) représentant ensemble 12,8%
Les 5 premières positions vendeuses sont Fever-Tree, Unilever, EMS, Technogym (un short qui n’a pas encore fonctionné) et Kingfisher.

Le fonds monte cette année de +3,33% (VL du 05/02/2019).

Un fonds dans le viseur » : Moneta Multi Caps

Publié le 10 Mai 2019

Trajectoire

Ces derniers mois, Moneta Multi Caps a su adapter ses positions au gré des évènements et réalise une performance YTD de +13,28 %.

La correction de fin d’année a, pour sa part, fait naitre des opportunités sur les valeurs du luxe, où le fonds était précédemment absent. Un bon point d’entrée au mois de novembre a par exemple permis aux gérants d’initier une position sur LVMH. De leur côté, les valeurs bancaires ont été légèrement réduites (16 %), à l’image de la Société Générale. Les gérants considèrent que le versement des dividendes en titres, et non en cash, est une source d’inquiétude pour les investisseurs. Enfin, le fonds est désormais majoritairement investi sur les large caps (64 %), après avoir allégé l’exposition aux petites et moyennes capitalisations en décembre 2018 (30 % fin avril vs 55 % fin 2017).

Ligne de mire

Malgré ce mouvement de réduction (sortie de Stef, Haulotte ou encore Pierre et Vacances), l’équipe de gestion restera encore prudente, notamment sur les niveaux de valorisation.

D’un point de vue plus global, le stock picking continue à privilégier les valeurs peu endettées, considérées comme une garantie supplémentaire dans l’environnement actuel de taux. En effet, même si aucune augmentation de taux directeurs n’est prévue en 2019, un changement de politique monétaire n’aurait alors pas d’incidence sur la sélection des titres en portefeuille.

Avec une performance annualisée 5 ans de 6,07 % (vs 4,74 % pour sa catégorie) et une volatilité de 14,37 %, Moneta Multi Caps reste par conséquent une solution attractive pour exposer les portefeuilles de vos clients aux actions françaises et européennes.

Rédigé par Céline Leurent, Responsable Analyste Financière chez NORTIA.