LINXEA vous propose deux nouveaux supports financiers

Bonjour à tous,

LINXEA va proposer deux nouveaux fonds originaux de l’assureur Spirica. Voici en avant-première les avantages de ces 2 fonds qui seront disponibles sur le tout nouveau contrat d’assurance-vie LINXEA Spirit 2 que vous pourrez souscrire chez LINXEA à partir du 15 septembre 2020 ainsi que sur le tout nouveau plan d’épargne retraite (PER) que vous pourrez ouvrir chez LINXEA à partir d’octobre 2020.

Le lancement de ces deux nouveaux fonds est à la fois une réponse pérenne et originale au contexte de taux d’intérêt historiquement bas renforcé par une pression réglementaire de plus en plus forte dans la gestion des actifs des assureurs (Solvabilité 2).

Premier nouveau support = un fonds en euros

Il s’agit d’un fonds en euros mais légèrement différent des fonds en euros classiques : « Le fonds Euro Nouvelle Génération » est un fonds en euros qui, moyennant une très légère diminution de la garantie (98% au lieu de 100 %) a pour objectif de délivrer un rendement annuel plus élevé (2 à 3% au lieu de 1 à 1,50%).

Comme un fonds euros classique, le fonds Euro Nouvelle Génération apporte une garantie quotidienne. Il bénéficie donc de la même liquidité et de la même souplesse en cas de retraits partiels, de rachat ou d’avances.
Comme un fonds euros classique, il exige un pourcentage minimum d’investissement en unités de compte, ce pourcentage est simplement de 25%.

Le « fonds Euro Nouvelle Génération » n’est pas un fonds en euros dynamique même si son pourcentage de diversification s’apparente à celui des fonds en euros dynamique, sa gestion est moins « agressive » que celle des fonds en euros dynamiques. Le « fonds Euro Nouvelle Génération » opte pour une gestion long terme avec moins d’investissements en actions qu’un fonds euros dynamique. Sa gestion diversifiée portera sur de l’immobilier, du private equity de type institutionnel (généralement plus intéressant que le private equity proposé aux particuliers) et des fonds d’actions.

La particularité = Des frais de garantie
Ce sont des frais supplémentaires de garantie qui ne sont pas affectés à la gestion administrative ou à la commercialisation du contrat. Ces frais de 1,30% permettent de garantir le rendement annuel, ils sont utilisés annuellement au 31 décembre pour améliorer le rendement réel obtenu par les actifs composant le fonds.

En cas de conditions de marchés très défavorables, ces frais de 1,3% permettent à l’assureur Spirica d’imputer immédiatement la perte (dans la limite de -1,3%) au lieu de la reporter dans le temps, comme cela est pratiqué sur les fonds euros de l’ancienne génération.

En contrepartie, en cas de conditions de marchés favorables, ce mécanisme permet à l’assureur Spirica de délivrer une meilleure performance au client.

Le « fonds Euro Nouvelle Génération » remplacera le fonds en euros « Euros Allocation Long Terme (ALT) » qui est fortement investi en immobilier et qui ne sera plus proposé à partir du 15 septembre 2020.

L’avis de LINXEA

Pour tous ceux qui recherchent la sécurité d‘un fonds en euros, même si celle-ci n’est pas totalement de 100%.

Ce fonds permet de faire aussi bien un placement à court terme, qu’à moyen ou long terme, on peut en sortir à tout moment.

Le « fonds Euro Nouvelle Génération » séduira également ceux qui, même dans les pires conditions de marchés, ne veulent pas un rendement négatif.

Second nouveau support = un fonds croissance

« Croissance allocation long terme » est un fonds croissance de nouvelle génération créé dans le cadre de la loi Pacte.

« Croissance ALT » est, en fait, une unité de compte qui présente la spécificité de donner une garantie de 80% à l’échéance de 8 ans. Chaque fonds est millésimé et lancé pour une durée de 8 ans : Exemple : Millésime 2020/2028 pour le fonds proposé dès le 15 septembre 2020, millésime 2021/2029 pour le fonds qui sera commercialisé en 2021, et ainsi de suite.

Comme une autre UC, ce support financier a une valeur liquidative hebdomadaire qui peut varier à la hausse ou à la baisse.

Sa garantie de 80% porte sur le montant investi.

Exemples :

Le 29 octobre 2020 vous versez 1 000 € sur « Croissance allocation long terme, vous serez certain de récupérer le 31 décembre 2028 au moins 800 € quoi qu’il arrive.

Deux ans plus tard, supposons le 6 novembre 2022 la valeur liquidative de votre unité de compte est passée à 1150 €, rien ne vous empêche de vendre votre unité de compte et d’empocher votre gain de 150 €.

Supposons, maintenant un scénario catastrophique : après avoir investi vos 1 000 € le 29 octobre 2020, votre unité de compte varie entre 900 € (au plus bas) et 1 230 € (au plus haut) entre les années 2021 et 2027, puis en fin d’année 2028 une dépression financière de grande ampleur gagne l’Europe et la valeur liquidative de votre UC s’affiche le 31 décembre 2028 à 690 €, la garantie à échéance de 80 % vous permettra de percevoir 800 €.

L’objectif annuel de rendement de « Croissance allocation long terme » est de 3 à 5%. Pour l’obtenir l’actif de ce fonds « Croissance » sera composé d’un quart d’immobilier non coté, d’un quart de private equity non coté, d’un quart d’actions cotées et de fonds actions, d’un quart d’obligations.

Sur l’échelle officielle de risques et de performances « Croissance allocation long terme » est au niveau 2. Précisons que l’échelle va de 1 (risque minimum) à 7 (risque maximum). Le fonds millésimé 2020/2028 proposé à la souscription à partir du 15 septembre 2020 est donc un fonds présentant un faible risque.

Ce fonds exige un pourcentage minimum d’investissement en unités de compte de 25%.

L’avis de LINXEA

Destiné à priori à ceux qui souhaitent effectuer un investissement à long terme, « Croissance Allocation Long Terme » peut aussi attirer ceux qui, tout en surveillant sa valeur liquidative, décideront, en sortant en cours de vie du fonds, de percevoir leur gain au moment le plus opportun.

Dans les conditions actuelles de marché, après le coup de tabac du début 2020 et les soubresauts des deux dernières années, au cours desquelles les prix de marché des actions et des entreprises ont, en effet, chuté d’au moins 20%, les épargnants qui choisiront ce fonds devraient entrer avec une valeur liquidative susceptible de leur permettre d’engranger des plus-values à terme.

LINXIE

Vous avez raison dans l’optique où les taux restent stables, voire s’ils continuent à baisser.
Les obligations détenues dans les ETF obligataires ont globalement bénéficié de la baisse des taux car cela a fait augmenter le prix des anciennes obligations.

Une période d’observation depuis 2010 est cependant insuffisante car globalement les taux n’ont fait que baisser depuis.
Un ETF sur obligations 7-10 ans doit en gros avoir une sensibilité taux de l’ordre de 6, en conséquence une hausse des taux de +0.25% ferait perdre 1.50% à l’ETF (et une baisse des taux de -0.25% lui ferait gagner 1.50%).
Ces variations (à la hausse comme à la baisse) ont finalement assez peu d’impacts sur la valeur instantanée du fonds Euro, là où elles peuvent en avoir un significatif sur un ETF.

Tant que vous êtes convaincus que les taux vont rester stables (voire baisser), l’ETF fait parfaitement l’affaire (voire est favorable).
Ce n’est pas trop le scénario privilégié actuellement, mais en cas de hausse des taux, le fonds Euro (avec sa garantie à 100% et son effet cliquet) devient très favorable pour l’épargnant, car c’est l’assureur qui assume le risque de remontée des taux.
Cela dit entre un fonds Euros garantis à 98% et un ETF, même en cas de hausse des taux, la question peut se poser.

Je suis assez d’accord avec vous, si ce n’est qu’à mon avis ce sera « encore plus opaque » que la PPB, vu qu’il y a une obligation légale de reverser la PPB au bout de 8 ans aux assurés (même si on ne le voit pas trop je ne pense pas que les assureurs jouent avec ça), alors qu’il est probable qu’il n’y aura aucune obligation particulière sur ces 1,3%.
Et rien n’interdit d’appliquer le mécanisme de PPB en plus de ces 1,3% d’ailleurs.

Dans ma compréhension :
Si les placements rapportent 3% avant les frais, ils prélèveront systématiquement 0.7% pour leurs frais (reste 2.3% donc)
Ils garderont ensuite entre 0% et 1.3% pour le fonds, pas pour eux, mais à leur totale discrétion (pour booster des rendements futurs, pour couvrir des risques de pertes futures… aussi longtemps que souhaité)
Ils verseront donc entre 2.3% et 1%, sur lesquels ils pourront appliquer en plus la PPB (qu’ils devront reverser sous 8 ans)

Si les placements font -1% avant les frais, ils prélèveront systématiquement 0.7% pour leurs frais (-1.7% donc)
Ils garderont ensuite entre 0% et 0.3% à leur totale discrétion (pas plus sinon ils devront compléter de leur poche pour la garantie à 98%)
Ils prélèveront donc entre 1.7% et 2% du capital du fonds euros.

En relisant précisément le message de Linxie, je suis peut-être trop pessimiste, j’ai l’impression que Linxie indique que l’assureur va « s’obliger » à n’utiliser ces 1.3% qu’en cas de perte.

donc dans mon premier exemple, il « s’oblige » à verser 2.3% (il ne touche pas aux 1.3%)
dans mon second exemple, il « s’oblige » à ne prélever que 1.7% (il prélève les pertes réelles de 1% dans les 1.3% dispo, plus ses propres frais de 0.7%)

Mais ça mériterait de comprendre comment cette « auto-obligation » est appliquée/garantie si c’est le cas.

Bonjour à tous,
Je trouve la déduction de Gilles35 très claire et très convaincante ! (Je le remercie au passage). Du coup, je me permets de demander votre avis :
Sachant que 1/mon contrat est encore loin d’avoir 8 ans, 2/mon TMI actuel est bas et enfin 3/je voulais une AV surtout comme support d’épargne mais je ne pense pas avoir besoin d’optimiser ma succession qui sera sans doute dans la moyenne basse de la population française… est-ce que ça vaut le coup d’alimenter ce contrat encore ?
Je suis pas super fortiche en calculs mais j’ai l’impression que la combinaison livret A (ou LEP si possible) pour la sécurité + compte titre ordinaire avec trackers obligataire (risque modéré) et trackers action (risque et volatilité ++ mais du coup espérance de retour supérieur) = la combinaison optimale pour les petits épargnants.

Dit autrement, j’ai l’impression que les assureurs sont en train de tourner le dos aux petits épargnants comme moi. J’ai aussi l’impression qu’ils font le pari que parce qu’on n’est pas fortuné, on n’est pas capable de lire un contrat ou de passer un ordre en bourse et que du coup, on restera chez eux malgré tout. Pas certaine que ce soit un bon calcul… Après, peut-être qu’ils ont intérêt à avoir moins de clients mais uniquement de très gros encours. Je ne sais pas.

Au plaisir de lire de vos avis / remarques. Merci !

Bonjour ZW98790 et tous les autres,

Je peux vous répondre pour ce qui me concerne : l’attachement aux fonds euros est lié à la garantie en capital ET à l’effet cliquet. Tout simplement.
Ce sont deux caractéristiques essentielles pour les épargnants modestes qui ont vraiment besoin de SECURISER leur épargne dans un premier temps et de la dynamiser dans un 2e temps… Et on n’a pas ces 2 aspects sur des ETF même obligataires : leur volatilité est faible mais on peut quand même se retrouver à -2% le jour où on a besoin de faire un rachat partiel…

J’en reviens à mon impression déjà partagée ici : le contrat AV s’adresse désormais aux gros encours concernés par des stratégies de succession mais ne présente que peu d’intérêt pour les épargnants lambda qui doivent maintenant se « prendre en main » et oser se fabriquer tout seul leur allocation avec les livrets défiscalisés pour la partie sécurité et les comptes titres pour la partie dynamique…

Et qu’on ne se trompe pas : je ne fais pas de pub pour le compte titre ou encore moins de d’anti-pub contre l’AV… Je ne suis pas très à l’aise avec la bourse et je regrette cette situation. Simplement, quand on est un petit épargnant, tous ces frais, c’est vraiment contradictoire avec l’idée d’épargne.

Bonne journée !

Merci gilles35 d’avoir pris le temps de répondre à ma question.

Pour les SCPI : j’avais lu sur le net un comparatif SCPI in AV / SCPI en direct et il en ressortait que l’AV était avantageuse pendant les dix premières années, en tout cas avec SPIRIT, grâce à la jouissance immédiate des loyers et au prix d’acquisition décoté. Au delà de 10 ans les frais de gestion du contrat deviennent défavorables.

Que pensez-vous de cette idée :

Il faudrait demander à Spirica de réinvestir les loyers directement dans les SCPI choisies plutôt que de reverser les loyers dans leur nouveau fonds euros plus chargés en frais ! C’est ce qui se fait dans le contrat de capitalisation et je trouve que ça devrait être la même chose dans l’AV, surtout si les règles du fonds euros changent en cours de route et qu’elles ne nous conviennent plus.

Bonne journée !

J’abonde dans le sens du réinvestissement des loyer dans les SCPI, c’est un sujet qui a déjà été abordé plusieurs fois ces derniers mois et on a pu en voir les avantages/inconvénients mais avec les règles du jeu qui changent et le fonds général qui va commencer à végéter sous les 1% d’ici 1-2-3 ans (et plus bas encore ensuite) c’est une option qui s’impose si Spirit veut garder de sa viabilité, sans quoi ma part d’investissement dans ce contrat se réduira tout simplement.

Il y a d’autres moyens d’investir dans les SCPI que l’Assurance Vie
Il y a d’autres moyens d’investir dans l’immobilier que les SCPI
Il y a d’autres assurances vie à SCPI avec de meilleurs fonds euros, 0.5% de frais sur les UC pour Spirit est effectivement avantageux

C’est sous cet angle là que je constate simplement la dégradation du produit Spirit.

@kpere : Je crois qu’il y a un malentendu, il ne s’agit pas de retirer une option à quiconque (reversement des loyers sur fonds euro) mais d’en rajouter une pour ceux qui le souhaitent (capitalisation)

Bjr,

A mon avis les fonds en euros ne tiennent plus la route ni chez spirit ni ailleurs, puisque les taux d’intérêts sont durablement négatifs.

Sauf à être dans un objectif de succession, à quoi ça sert de ramasser 1% en fonds euros d’AV (dont il faut ôter 17,2% de taxes) plutôt que 0,5% sur un livret?
Et le super fds en euros de spirit, s’il fait 2,3%, ce sera avant les 17,2% de taxes et avec 1,3% alimentés par un prélèvement sur les fonds déposés par l’assuré lui-même. L’assuré s’auto-alimente, autrefois on dirait le serpent qui se mord la queue.

Aucun intérêt.

A mon avis il faut garder le « vieux » spirit pour le tracker « monde » (sur 8/10 ans ça a toujours fait ses preuves) ou un comgest monde.
Eventuellement pour les scpi (mais attention à tous les frais…).

Si on n’est pas sur une logique de succession un PEA avec un tracker monde (oui c’est possible dans un PEA), ça fait aussi bien avec les frais de gestion en moins.
La loi PACTE a bien assoupli les règles du PEA (après 5 ans retraits et nouveaux versements possibles sans cloture).

Bjr,

C’est clair qu’il y a un bel enrobage marketing pour ces nouveaux fonds.

Il serait préférable de dire la vérité : on ne peut plus faire de fonds en euros car les taux d’intérêts sont négatifs et ça va durer.
Bientôt il faudra payer pour placer son argent… Les nouveaux font ressemblent à ça.
Ce sont un peu des fonds à formule avec des frais élevés, une possibilité de gain faible.

BJR,

Prenons l’exemple de ce nouveau fonds :

frais de gestion 2% par an,
rendement annuel (si ça marche bien) 3% soit 2,48% après prélèvement sociaux.

Livret A : rendement 0,5% sans aucun frais.

Chacun déduira ce qui lui plaira.

""Que pensez-vous de cette idée :

Il faudrait demander à Spirica de réinvestir les loyers directement dans les SCPI choisies plutôt que de reverser les loyers dans leur nouveau fonds euros plus chargés en frais ! C’est ce qui se fait dans le contrat de capitalisation et je trouve que ça devrait être la même chose dans l’AV, surtout si les règles du fonds euros changent en cours de route et qu’elles ne nous conviennent plus.«  »

Oui c’est une bonne idée en effet.

Quant au nouveau fds en euros, les frais élevés sont annuels et systématiques, les gains sont éventuels et peu élevés comparés aux frais, les prélèvements sociaux sont bien là eux-aussi ainsi qu’une éventuelle fiscalité au retrait…
En conclusion, pour la sécurité : livret A, LDD.
Pour le rendement : trackers en PEA sans le moindre frais de gestion.

En dehors des successions l’AV a perdu ses atouts vu que la loi PACTE de 2019 a bien assoupli le PEA : pour simplifier après 5 ans ça fonctionne comme un livret A sans impôts, juste la CSG-CRDS.

Bjr

On déduit assez facilement la logique du 1,3% de frais supplémentaires :

  • en cas de perte, c’est le client qui la subit (car sur un fds en euros même « boosté », 1,3% de perte annuelle c’est déjà pas mal)
  • en cas de scénario positif, le client ne récupérera pas la totalité des 1,3% de frais annuels, l’assureur distribuant sans doute seulement le rendement obtenu directement (et les frais supplémentaires resteront surement dans sa poche).

Ce sera aussi transparent que la PPB (au-delà de ce qui est distribué chaque année, le reste est invisible pour l’assuré).

Pour faire simple l’assuré paiera plus pour espérer avoir autant qu’avant. Il autofinancera donc son gain éventuel.

Heureusement qu’il reste l’avantage successoral aux AV car elles sont en train de se tirer une balle dans le pied.
Le PEA reprend son avantage (hors succession).

On a beau enrober ces nouveaux fonds, on se rend bien compte que la qualité n’y est plus.

Bonjour à tous

Je viens de lire les différentes files (celle-ci et d’autres) sur la fermeture du fonds Alt2 chez Spirica.
Et je dois avouer que j’ai du mal à comprendre cet attachement quasi « viscéral » des français pour le fonds euros des AVs.

  • Partant du principe que le fonds euro fait partie de la poche obligataire d’un portefeuille diversifié, et que cette partie du portefeuille n’a pas pour vocation la performance mais la stabilisation globale de ce portefeuille.
  • Considérant une allocation basique 60% actions / 40% obligations avec un re-balancing au minimum annuel, il existe de nombreux ETF/fonds qui remplissent parfaitement la fonction obligataire.

Par exemple (je parle de ce que je connais chez sur un contrat Suravenir, mais j’imagine que l’équivalent doit être disponible chez Spirica).

  • un ETF Lyxor de maturité intermédiaire (7/10 ans) sur les obligations d’état européennes a fait ce jour sur 10 ans un rendement composé annualisé de 4.5%.
  • un fonds Fidelity diversifié (government et corporate bonds, investment grade) a fait ce jour sur 10 ans un rendement composé annualisé de 4.2%.

Donc même après prise en compte des frais de gestion annuel, on a des performances qui sont tout à fait au niveau d’un bon fonds euros, si ce n’est plus.
Et sachant que cette partie du portefeuille n’est pas là pour la performance (c’est la partie action qui joue ce rôle) …

Donc non, je ne comprends toujours pas cet attachement aveugle au fonds euros, qui est un « machin » au fonctionnement bien opaque, à la composition obscure et aux performances tout sauf lisibles.

Par curiosité, je viens de jeter un coup d’œil à la liste des fonds disponibles sur Spirit/Spirica.
Par exemple, le fonds obligataire diversifié Axa 7/10 remplit parfaitement le rôle de poche obligataire d’un portefeuille diversifié.
Et même bien mieux qu’un fonds euros : le fonds affiche un rendement annualisé moyen, avant frais de gestion de l’AV, de 5% depuis 10 ans.

Bonjour

Merci pour votre message.
Oui je comprends ce besoin de « sécuriser » une partie de son capital (surtout si on parle de rendement net après prise en compte de l’inflation), ce qui a été garanti de nombreuses années par les fonds euros, qui sont une particularité français. Et même avec un rendement moindre et une sécurisation à 98%, le fonds euros remplira toujours cela, plus ou moins …

Je voulais juste attirer votre attention que le fonds euros n’est pas la seule solution pour la poche sécurisée d’un portefeuille (car on parle bien d’investissement long terme dans le cadre d’une AV, si on parle de la partie épargne dédiée aux besoins court terme, il y a des livrets pour cela). Un bon fonds obligataire remplit parfaitement cette fonction. Certes c’est un peu volatile, vous pouvez avoir une baisse par rapport à un récent plus haut (avec le fameux biais de l’effet d’ancrage à cette valeur qui perturbe tant ceux qui n’acceptent pas la moindre volatilité à court terme en échange d’une performance à long terme) mais sur une année complète, il est exceptionnel d’avoir un rendement négatif (la dernière fois pour l’ETF Lyxor MTD c’était en 2010, pour seulement -1%).

L’assurance vie reste un formidable outil d’épargne à long terme, avec le gros avantage de pouvoir arbitrer (pour le re-balacing) entre la partie obligataire et actions sans frais et sans imposition, ce que vous n’aurez pas avec un compte titre ordinaire (pensez à remplir d’abord un PEA avant, vous serez défiscalisés tant que vous ne ferez pas de retrait, et il existe maintenant un ETF obligataire éligible, géré par Lyxor).

Bonjour
Je n’étais pas rentré dans ce niveau de détails, mais je partage totalement votre analyse ainsi que les conclusions.
L’évolution des taux est inévitablement un élément clé dans l’évolution future des rendements obligataires.
Et environnement de ces 10 dernières ne sera peut être pas (et sans doute pas) celui des 10 prochaines.

Avec un bémol toutefois : la performance d’un fonds obligataire (ou ETF) dépend de l’évolution des prix des obligations ET du rendement du coupon (du taux d’intérêt), et surtout de ce dernier. Et il faut bien comprendre qu’un fonds obligataire renouvelle sans cesse ses obligations (souvent il ne garde plus celles qui sont à maturité dans moins de 1 an et en achète de nouvelles). En cas de hausse des taux, certes cela fait baisser à court terme le fonds car les obligations contenues perdent en valeur, mais assez rapidement le renouvellement des obligations au sein du fonds avec des nouvelles ayant un rendement plus élevé fait que globalement, le rendement du fonds va repartir à la hausse.
Tout le monde se fait peur niveau obligations pour le jour où les taux vont remonter.
C’est vrai si on est détenteur d’obligations individuelles.
Si on possède un fonds ou ETF qui renouvelle régulièrement ses obligations selon leur arrivée à maturité, la problématique est bien différente.

Personnellement, je ne redoute absolument pas la remontée des taux pour ma poche obligataire.
Surtout qu’elle serait conjugué" (en théorie) à une forte hausse des marchés actions.

Pour ceux que cette problématique intéresse, un article intéressant en français:

Et une vidéo, excellente comme toujours, de Ben Felix (sous titres disponibles en anglais) :