La gestion active a t-elle encore un intérêt?

Bien évidemment que ce ne sont pas des chiffres comparables mais cela donne une idée de l’ordre de grandeur des chiffres. Ce n’est pas toujours facile pour le commun des mortels…
J’aurais pu dire aussi que le poids des ETF pèse 3 fois le PIB de la France. Cela ne veut pas dire non plus grand chose mais donne une petite idée de l’impact que leurs poids commence à avoir dans l’évolution de la bourse…

AVIS D’EXPERT
POURQUOI VOUS DEVRIEZ VOUS MÉFIER D’UN GÉRANT DE FONDS TROP SÛR DE LUI
Aujourd’hui à 07:00
Les gérants de fonds narcissiques prennent davantage de risques
(BFM Bourse) - Gérer l’épargne d’autrui de façon professionnelle mobilise des dizaines de métiers différents mais une seule personne décide des investissements (et les assume ensuite): le gérant de fonds. Une position au sommet de la pyramide de décision susceptible de flatter l’ego - raison de plus pour ne pas confier son argent à une personnalité à tendance narcissique à la base…

Vous avez affaire à un gérant ou une gérante charismatique, aimant briller en société par son argumentation, et se mettant volontiers en avant? Sans doute une certaine dose de confiance en soi est-elle justifiée mais attention à ce que les performances suivent! Or, une étude approfondie du groupe de recherche en finance comportementale de la Philipps-Universität Marburg suggère que les gérants de fonds présentant une personnalité de type narcissique est plutôt un indicateur de sous-performance pour un OPCVM.

Dans une étude présentée en avril dernier à la conférence annuelle de la Swiss Society for Financial Market Research (SGF) et disponible sur SSRN, intitulée « Fund manager narcissism », des chercheurs de l’université allemande ont mis en évidence deux principaux défauts associés à des gérants à personnalité narcissique: une sous-performance en termes de rendement par rapport au risque encouru et une tendance à dévier de la stratégie d’investissement annoncée, au détriment des investisseurs.

Décrit par Freud dès 1614, le narcissisme fait l’objet d’innombrables études depuis des décennies dans des domaines très variés. Schématiquement, ces recherches montrent que ce trait de personnalité se manifeste de deux façons. D’un côté une confiance en soi excessive qui amène à sous-évaluer les probabilités d’erreur, donc à prendre davantage de risques. De l’autre, une tendance à se percevoir comme supérieur à autrui, ce qui entraîne une tendance (significativement) plus élevée à s’affranchir des règles et normes qui s’imposent à tous.

Pas de meilleures performances pour plus de risques
Pour repérer ces traits parmi les gérants, les chercheurs de l’université de Marburg Dominik Scheld et Oscar Anselm Stolper assistés de Anna-Lena Bauer (dont l’affiliation académique n’a pas été précisée) ont parcouru la base d’interviews du Wall Street Journal, The Wall Street Transcript (TWST), qui comprend les transcriptions mot à mot d’interviews menées avec des PDG, dirigeants, gérants, analystes, etc. En se concentrant sur les gérants, un classement a été fait en se concentrant sur la proportion d’emploi des pronoms à la première personne (I, me, mine, my, myself) par rapport à l’emploi des pronoms au singulier, un diagnostic de personnalité narcissique (NPI) utilisé depuis 1988. Les chercheurs ont aussi testé leurs résultats en comparant le profil LinkedIn de chacun, en s’appuyant sur des études précédentes suggérant que le nombre de lignes d’un profil tend à s’accroître à position égale chez les personnes narcissiques.

En termes de gain brut, la performance des fonds gérés par des personnalités narcissiques sur une période de 2012 à 2018 ne s’écartait pas significativement de la moyenne. En revanche cette performance était obtenue au prix d’un risque beaucoup plus important - ce qui signifie une plus forte volatilité de la valeur du fonds au cours de la période étudiée, un désavantage pour l’épargnant car il peut avoir à sortir à un moment où la volatilité lui est défavorable.

En outre, les gérants à tendance narcissique tendent à s’écarter de la stratégie qu’ils sont supposé appliquer en prenant davantage de paris sur des petites capitalisations et sur des valeurs de type « growth » chèrement valorisées.

Favoriser le travail d’équipe
Pour l’anecdote, en comparant le taux de narcissisme des gérants (sur une échelle de 0 à 100% pour le NPI), les chercheurs ont également constaté qu’il était deux fois plus important que dans une étude comparable menée auprès de PDG d’entreprises.

De façon plus encourageante, en contrôlant les résultats par rapport aux fonds gérés par plusieurs gérants plutôt qu’un seul, l’étude a montré que le travail d’équipe (lorsque seulement un gérant tend à présenter des traits narcissiques) permet en partie de gommer l’impact négatif, ce qui devrait encourager les sociétés de gestion à favoriser la prise de décision collégiale.

Guillaume Bayre - ©2022 BFM Bourse

pour ma part les ETF sont intéressants quand les indices sont a la hausse dans des marchés chahutés la gestion active le stock picking est plus intéressant ou sur les marchés des petites et moyennes valeurs

gestion active/gestion passive ?

Nous sommes tous à rechercher la performance maximale en diversifiant nos portefeuilles.

Dans le lot, certaine UC marchent bien un certain temps d’autres moins bien et la roue tourne.

les gérants de grosses UC ont des difficultés à faire tourner de grosses masses d’argent.

c’est à mon avis ce qui les handicape. Ils sont atteints par le syndrome de l’inertie et au final il font moins bien que l’indice.

ils se goinfrent avec les frais de gestion et cherchent à dépenser le moins possible pour maximiser leurs marges.

performance ou pas ils empochent les frais

a long terme, il est démontré que la gestion passive fait mieux.

Et même; il vaut mieux rester sur les ETF généralistes tel ETF monde plutôt que de se perdre dans des ETF sectoriels.

mon trio actuel :

  • ETF monde axiom bank varenne valeurs A

Bonjour,

La capitalisation mondiale a atteint en 2020 $95 trillion (1).
Je suppose que le trillion vaut 10^12 à la mode US.

La capitalisation des etf était de $7.7 trillion (2) en 2020 et $9.1 trillion (3) en août 2021.

Cela correspond respectivement à 8.1% et 9.6% de l’ensemble.

(1)
Quelques chiffres amusants et curieux:

(2)
Stats sur les etfs

(3)
https://www.wsj.com/articles/global-etf-assets-hit-9-trillion-11628769548

Development of assets of global ETFs from 2003 to 2020

Ouais,
Le problème c’est que les transactions sur les marchés actions liées aux etf sont de plus en plus importantes et envahissantes. Quand les valeurs constituant les indices progresseront majoritairement en fonction de leurs poids dans les indices plutôt que leurs performances économiques respectives, on finira par se poser la question:

La bourse a-t-elle encore un intérêt ?

Où sera la prime à la performance ?

Je veux pas avoir l’air de me mêler, surtout dans ce genre de contextes… mais l’un n’empêche pas l’autre. A la fois il met en lumière l’éventuel danger d’une prépondérance de la gestion passive, et porte à notre attention que de toute façon il arrive que des fonds actifs fassent mieux.

Je trouve que vous haussez tous le ton de façon excessive, c’est quoi l’enjeu de cette affaire ? Il n’y a pas de bons et de méchants ici, ni de winners ou de loosers, ya pas de champions qui ont fait 0,0000006% de plus que les autres parce qu’ils ont pris un etf. Il n’y a aucune raison de « ne pas prendre au sérieux » quelqu’un qui a donné un exemple, et non plus de déballer la vie privée des autres pour conforter je ne sais quel avis d’ailleurs.

Pourquoi est ce que tout échange sur un forum doit se finir en querelles d’égo et persos ? Franchement vous êtes bizarres, on a pas assez de soucis dans notre quotidien pour aller se friter partout où on passe ?

Perso je prends les etf déjà que quand ils sont à 0 en frais d’entrée, et ensuite quand ils sont dans le sens où je veux aller, celui du vent en général, et quand ils surperforment les meilleurs fonds de la catégorie. En fait je prends les etf sur les mêmes critères que tous mes autres fonds, ce qui fait que j’ai essentiellement des fonds actifs, et ça ne me pose aucun problème existentiel.

Sachant tous en outre que le choix entre les 2 ou 3 supports les plus performants n’est justement pas le critère essentiel pour faire de la performance, mais que ce critère est le timing, qu’il suffit de prendre un jour avant ou un jour après pour perdre ou gagner 100 fois la différence annuelle de rendement entre un etf et un fonds actif du même domaine, la discussion selon moi ne peut pas tourner autour de ce choix.

En revanche, les éléments donnés ici sur l’utilisation massive des etf sont très intéressants, merci aux contributeurs.

Ca serait bien de rester respectueux dans les échanges, sinon vous pouvez allez sur FB pour asséner des arguments aussi absurdes.

Dans quel contexte ?

  • Ce n’est pas la même chose de mesurer une performance lorsque 10% des acteurs sont passifs ou le faire lorsque 90% des acteurs sont passifs.
    Donc les « démonstrations » ne valent que pour le contexte dans lequel elles ont été réalisées et ne sauraient être projetées au delà.

Comme ça c’est impressionnant mais le PIB c’est un flux annuel alors que la capitalisation c’est la valeur de l’entreprise sur la base des dernières transactions.
120 milliards d’EBIDTA c’est vrai que ça fait beaucoup.

Pas vraiment:
Evolution du cours Comgest (FR0000284689) sur 10 ans: +251%, soit 9.63% annualisé
Evolution du cours Amundi MSCI World (CW8) sur 10 ans: +267%, soit 10.31% annualisé
La différence n’est pas énorme, mais un MSCI World passif fait mieux.

En effet, j’ai refait le calcul avec les données quotidiennes, la mesure sur le graphique était fausse.

sur 10 ans:
COMGEST 13.47% annualisé, vol. annualisée 12.59%
CW8 13.72% annualisé, vol. annualisée 15.46%