La gestion active a t-elle encore un intérêt?

« La gestion active a-t-elle encore un intérêt ? »

Lorsqu’il s’agit d’investir en tant que particulier sur les marchés financiers, le débat de la gestion active (conseillée ou pilotée) et de la gestion passive est toujours d’actualité. La promesse d’avoir des gains importants (relativement au risque) et ce, sans frais conséquents, grâce à la gestion dite « passive », laisse à penser que la gestion passive est à préférer à la gestion active. Quelle est donc l’utilité de la gestion active ?

La question de l’efficience des marchés

Dans un premier temps, la notion de gestion passive et ses avantages reposent sur plusieurs hypothèses dont l’efficience des marchés, qui part du principe que toute l’information est disponible et se répand instantanément à l’ensemble de tous les opérateurs. D’autre part, les opérateurs sont considérés comme rationnels et capables d’interpréter les informations des cours boursiers. Ainsi si ces hypothèses permettraient d’arriver à la conclusion qu’il est impossible de « battre le marché » et donc que la gestion passive, à travers la réplication d’indices notamment, est la solution qui semble la plus pertinente. En effet, la gestion passive permet à un particulier d’avoir un certain niveau de rentabilité (défini par l’indice répliqué) pour une diversification importante et donc un risque relativement faible.

Cependant, le postulat de départ de l’efficience des marchés est questionnable sur bien des aspects. Effectivement, l’asymétrie d’information entre les opérateurs peut enrayer cette efficience. En ce qui concerne les opérateurs eux-mêmes, les biais cognitifs ou la présence de bulles spéculatives (entre autres) entravent la rationalité supposée de ces derniers. Ainsi, il semble possible de battre le marché, de surperformer, ce qui est l’objectif de la gestion active.

Volatilité des marchés

La gestion dite « active » permet aux opérateurs de profiter du marché à la hausse comme à la baisse en théorie, en modulant le risque entrepris sur des périodes dites « haussières » du marché (bull market) via une allocation dynamique ou même en ayant un portefeuille défensif voire décorrélé au marché lors de mouvements baissiers (bear market).

En gestion active, l’exposition à une classe d’actif (actions, obligations, matières premières…), à une zone géographique ou à un secteur d’activité pourra varier en fonction des opportunités. Ainsi la gestion active permet la construction de portefeuilles qui sont davantage susceptibles de tirer profit de la volatilité des marchés. A l’inverse, la réplication d’un indice expose l’investisseur à un niveau de risque constant. Il subit le marché.

Dans ce contexte, bien que la gestion dite passive soit attrayante, la gestion active, qu’elle soit conseillée ou pilotée, semble être une alternative à considérer sérieusement pour tout particulier qui souhaite pouvoir adapter son portefeuille en fonction de l’évolution du marché, des opportunités à saisir ou simplement d’un objectif de rentabilité plus important.

La chance , c’est une expression un peu galvaudée , je le reconnais

C’est plus sérieux les discussions ici que nos histoires !

C’est écrit par qui ? Sûrement par un gestionnaire de fonds .

Personnellement je suis passé aux ETF dès que c’est possible . Les statistiques sont éloquentes . Là c’est du bla bla .

On sait bien que les gestionnaires de fond d 'il y a 10 ans sont rarement là maintenant et que sur 10 ans , très peu de fonds , font aussi bien que l 'indice .

Ici depuis 3 ans il y a un gros écart de performance en faveur de l 'ETF , ce qui est difficile à récupérer .

Après j 'en connais un ici qui en parle , et qui a au maximum 1 % d 'actions dans son patrimoine . Il se sera reconnu . Parole de breton !

Pour l 'instant je garde , mais je vais avoir besoin d 'en vendre pour acheter des trimestre pour ma retraite . Pas la chance d 'avoir une grosse retraite comme la tienne

« A corollary is that investors who purchase index funds or ETFs are benefitting at the expense of investors who pay for the services of financial advisors, either directly or indirectly through the purchase of actively managed funds.[4] »

…voilà qui corrobore ce que j’écrivais plus haut à propos de « parasites »

Bah, inutile de chercher à convaincre quelqu’un qui ne veut pas l’être …surtout s’il est breton !

Cause toujours,le « Breton » de l’Essonnes ! … en parlant de patrimoine, t’as fait quoi de tes lingots ?

Entre nous, la chance n’a rien à voir avec çà !

Mon propos n’est pas d’affirmer que la gestion active permet d’arriver à de meilleurs résultats que la gestion passive, mais de souligner le caractère dangereux d’une utilisation de celle-ci qui deviendrait prépondérante.

Mais peut-être votre « compétence » à vous sera-elle capable de m’éclairer sur ce que deviendra l’indice lorsque la gestion active aura disparu …et qu’il n’y aura plus rien à « suivre » … je suis preneur de vos lumières.

Effectivement ! …je m’abstiens en effet d’étaler ici les bavardages de Miss Pipelette

Vous ne répondez pas à ma question ?

La gestion passive ne peut exister que si la gestion active impulse une direction aux marchés, puisque par définition elle est « suiveuse » aveugle de ceux-ci.

Aujourd’hui les capitaux gérés « passivement » ne représentent que 7% (de mémoire) de la capitalisation boursière, mais leur croissance excessive ne pourrait logiquement aboutir qu’à « figer » le marché en le privant d’impulsions, ou en réduisant celles-ci de façon telle que l’on aboutirait à une quasi stagnation … et donc à la disparition de ce marché.

Bonjour, effectivement, les parasites se nourrissent aux dépends de leurs hôtes qui leur sont donc nécessaires, jusqu’à que leurs excès détruisent la source

Un exemple récent des effets néfastes des ETFs, spécifiquement pour ceux ciblant des marchés étroits:

https://www.bdlcm.com/energie-la-bulle-a-fini-par-eclater/

Bah, Comgest Monde est tout aussi efficace, et apparemment moins volatile

Tout dépend de la période, si vous regardez sur 5 ans, c’est différent, et Comgest Monde fait mieux en volatilité (important car vous ne savez pas à l’avance quand vous sortez)

Oui je ne sais pas à partir de quel % de réussite je favorisais la gestion active, 70 % ? Car outre l’impossibilité de prévoir la perf future en dehors éventuellement des frais, il faut aussi prendre en compte certains risques spécifiques comme le risque de gérant, la forte dispersion des rendements (tail risk)…

Concernant le phénomène que vous décrivez, j’avais lu un vieux papier au joli nom là-dessus « Kiss of Death: A 5-Star Morningstar Mutual Fund Rating? » Je ne sais pas s’il est prouvé que cela touche davantage les Small caps, même si ça semble avoir du sens effectivement.

De toute façon celui qui croit discréditer la gestion passive en citant un fonds qui a battu l’indice montre surtout qu’il n’est pas vraiment compétent sur le sujet.

Dans un univers donné il peut y avoir plusieurs centaines de fonds, ainsi même avec un taux de succès très faible il sera très simple de trouver A POSTERIORI de nombreux fonds ayant battu l’indice. Malheureusement d’après des dizaines d’études cela ne dit pas grand chose sur leur capacité à continuer de battre l’indice dans le futur.