L assurance vie

Assurance-vie: les fonds en unités de compte

Dans une assurance-vie, les sommes versées peuvent être placées sur deux types de supports : les fonds en euros et les unités de compte. Les unités de compte sont investies sur les marchés financiers, généralement par le biais d’OPCVM. Ces supports n’offrent pas de garantie sur le capital investi. Ils sont destinés aux épargnants prêts à accepter de prendre des risques.
Unités de compte: un placement non-garanti
Généralement, en investissant sur des unités de compte, vous achetez des parts d’OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières). Les unités de compte sont nommées ainsi car leur valeur est exprimée en nombre de parts et non en euros.

Toutefois, vous pouvez également investir sur des parts de SCPI (Sociétés Civiles de Placements Immobiliers) , voire sur des trackers ou sur des titres «vifs».

Vos investissements en unités de compte peuvent varier en fonction de l’évolution des marchés financiers et immobiliers. Contrairement aux fonds en euros , vos versements et plus-values réalisées ne sont pas garantis par votre assureur. Ils présentent donc un risque de perte en capital. En contrepartie, les perspectives de gains à long terme sont plus élevées que sur les contrats en euros.

Unités de comptes: choisir parmi des OPCVM
En achetant des parts d’OPCVM, vous achetez une part d’un portefeuille de titres financiers. En effet, les OPCVM, appelés habituellement «fonds», sont des structures permettant l’investissement collectif: avec les capitaux récoltés, le gérant de l’OPCVM acquiert des titres financiers.

A savoir

Il existe deux types d’OPCVM: les SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable) et les FCP (Fonds Communs de Placement).

Il existe cinq familles d’OPCVM:

Les OPCVM Actions, investis en actions à 60 % au moins. Ces fonds peuvent être spécialisés d’un point de vue sectoriel (luxe, valeurs «seniors», automobile…) et géographique (actions françaises, européennes, américaines, émergentes…).
Les OPCVM Obligations, investis en obligations publiques ou privées.
Les OPCVM Monétaires, investis en bons du Trésor.
Les OPCVM Diversifiés, investis sans règle spécifique.
Les OPCVM dits «à formule» ou «garantis». Le risque de perte en capital est limité. Toutefois, les gains le sont également et votre épargne reste bloquée pendant plusieurs années.
Vous tirez des OPCVM des revenus de deux sortes:

Des intérêts et/ou des dividendes, s’il s’agit d’un OPCVM de «distribution» (s’il s’agit d’un OPCVM de «capitalisation», les intérêts et/ou dividendes sont réinvestis en nouvelles parts de l’OPCVM).
Des plus-values si vous revendez vos parts à un cours supérieur à celui de leur prix d’acquisition.
La gestion de vos unités de compte
Vous pouvez investir sur plusieurs types d’OPCVM, comme s’il s’agissait d’un portefeuille d’actions. En effet, il est possible de panacher vos investissements parmi les OPCVM proposés par votre assureur. A votre guise, vous pouvez également réaliser des arbitrages (passer d’un fonds à un autre).

Il existe différents types de gestion. A savoir:

La gestion directe (vous gérez vous-même votre contrat).
La gestion profilée (en fonction de votre profil de risque, votre contrat est géré par votre assureur).
La gestion automatisée (votre contrat est géré par votre assureur en fonction de critères retenus par vous: horizon de placement, sécurisation des plus-values…).
La gestion sous mandat (votre contrat est confié à une société de gestion).
Placer des sommes en unités de compte permet d’investir en Bourse dans le cadre de l’assurance-vie. Aucune garantie en capital n’existe: il s’agit d’un placement risqué. Généralement, votre investissement consiste à acheter des parts d’OPCVM.

La rentabilité des unités de compte
Elle dépend de la sélection d’OPCVM opérée par votre assureur et de vos choix d’investissements. De fait, elle est très variable selon les assureurs et les contrats. Globalement, la rentabilité des unités de compte est liée à l’évolution des marchés financiers. Entre 2012 et 2016, la performance moyenne des fonds en unités de compte ressortait à 6,6 % par an (les performances passées ne présument pas des performances futures).

© Le Particulier.

L’assurance vie peut être dangereuse pour les clients en difficulté, rappelle le gendarme du secteur
Le gendarme de l’assurance rappelle à l’ordre les distributeurs d’assurances vie, qui ne prennent pas suffisamment en compte les besoins de leurs clients en difficulté financière. Car les frais appliqués sur leurs contrats et la prise de risque peuvent leur coûter très cher.

Par Thibaut LAMY capital
Journaliste placements, patrimoine
Publié le 03/05/2022 à 12h24 & mis à jour le 03/05/2022 à 15h10
L’assurance vie fait plus de mal que de bien à certains souscripteurs, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Dans un communiqué diffusé mardi 3 mai, le gendarme de la banque et de l’assurance “appelle les distributeurs de contrats d’assurance vie à mieux respecter le devoir de conseil auprès des clients financièrement fragiles ou en difficulté”. Mais que reproche, exactement, l’organe rattaché à la Banque de France aux assureurs ? Pour l’ACPR, les contrats d’assurance vie peuvent tout simplement se révéler néfastes pour les souscripteurs qui ne disposent pas d’une épargne de précaution. En cause : “des frais d’entrée et de gestion particulièrement pénalisants s’ils sont contraints de racheter rapidement leur contrat d’assurance vie par manque de liquidités”.

Rappelons en effet que des frais sur versement (ou frais d’entrée) - atteignant parfois 5% chez les assureurs traditionnels, mais nuls chez les acteurs internet - viennent directement grever le capital placé dans l’assurance vie. Il convient donc de conserver son contrat plusieurs années pour voir ces frais épongés par le rendement du produit. Sans compter que la fiscalité sur les rachats est plus favorable à partir de 8 ans de détention. Or, un ménage ne disposant pas d’un bas de laine suffisant pour faire face à un imprévu peut être contraint de retirer tout ou partie des sommes placées, perdant ainsi les frais sur versement et l’avantage fiscal sur les éventuels gains obtenus.

Une prise de risque inadaptée
Autre écueil relevé par l’ACPR : la prise de risque liée à un investissement en assurance vie. La souscription d’unités de compte (UC), les supports risqués (actions, immobilier…) sur lesquels le risque est porté par l’assuré - contrairement au fonds euros où c’est l’assureur qui garantit le capital -, “ne peut pas être adaptée aux besoins de clients dont la situation financière est fragile au moment de la souscription, alerte le gendarme de l’assurance. En effet, cette situation ne permettrait pas d’absorber d’éventuelles pertes en capital”.

Ainsi, alors que l’investissement en UC est recommandé sur plusieurs années, le temps de lisser la volatilité des marchés financiers, un client sans épargne de précaution peut être amené à racheter son contrat par manque de liquidités… et ainsi enregistrer une forte perte en capital. Surtout s’il doit retirer ses capitaux au moment où les marchés sont dans le creux de la vague. Une conséquence d’autant plus dommageable que l’enveloppe de l’assurance vie a “vocation à constituer une épargne stable de long terme”, insiste le régulateur.

Pointant donc des défaillances en matière de commercialisation de contrats d’assurance vie, l’ACPR les enjoint à prendre plus soin de leurs clients fragiles financièrement. Et rappelle leur “obligation de prendre en compte la situation financière des souscripteurs, dans le cadre de leur devoir de conseil et de vérifier que le contrat proposé est cohérent avec l’ensemble des exigences et besoins des clients”.

Assurance vie : le fonds eurocroissance aurait-il enfin pris son envol ? boursier.com
Tribune de Christian Cacciuttolo, président de l’Union nationale d’épargne et de prévoyance (Unep)
Après une première version lancée en 2014, sans grand succès lié à un fonctionnement parfois trop complexe, nous observons un regain d’intérêt sur ce support qui avait été délaissé par les épargnants.

Depuis la loi Pacte en 2019, qui a créé une nouvelle version de ces supports, les fonds eurocroissance retrouvent de l’allant, également portés par un contexte économique incertain sur les marchés financiers.

Ces placements répondent en effet à plusieurs problématiques de placements moyens et longs termes puisqu’ils permettent d’allier performance, sécurité et disponibilité.

Quelles différences entre le fonds en euros classique et le fonds eurocroissance ?
Il existe deux différences principales entre le fonds en euros traditionnel - que nous retrouvons sur l’ensemble des contrats du marché - et les fonds eurocroissance nouvelle génération : la garantie en capital et la composition du sous-jacent.

La composition du sous-jacent
Premièrement, les fonds eurocroissance ne sont pas composés majoritairement d’obligations d’Etat comme peuvent l’être les fonds en euros classiques. Ces fonds investissent dans d’autres classes d’actifs comme l’immobilier, les actions non cotées, des fonds d’infrastructures ou encore de capital développement (la loi Pacte poursuivant l’objectif que ces placements participent au développement de l’économie française).

Grâce à cette exposition, les fonds eurocroissance sont susceptibles de servir des rendements supérieurs aux fonds en euros traditionnels.

Dans les contrats Unep Évolution et Unep évolution capitalisation, par exemple, où nous retrouvons le fonds eurocroissance Prepar Avenir II, l’objectif de rendement, grâce à cette composition innovante, est d’atteindre une performance de 150 points de base de plus que la moyenne des fonds euros classiques.

La garantie en capital
Deuxièmement, l’eurocroissance dispose d’une garantie en capital au terme, contrairement au fonds en euros classique qui induit une garantie journalière, comprise dans les frais de gestion du fonds, et qui vient par conséquent, impacter grandement le rendement déjà faible de cette classe d’actifs.

Sur ces supports eurocroissance, les clients peuvent choisir différents niveaux de capital garanti (entre 80% et 100%) et horizons de placement, compris en règle générale entre 8 et 40 ans.

Ce couple horizon/garantie permettra d’obtenir un rendement supplémentaire plus ou moins important qui sera distribué par l’assureur sous forme de parts bonus.

La garantie en capital ne sera due qu’au terme choisi. Une sortie avant le terme est tout à fait possible : elle se fera sur la valeur liquidative hebdomadaire, qu’elle soit négative ou positive.

Pourquoi choisir le fonds eurocroissance ?
Une bonne alternative au fonds en euros classique : grâce au fonds eurocroissance, le client bénéficiera d’un support stable et résilient dans le temps tout en gardant un niveau de risque faible.
Une solution adaptée aux trésoreries d’entreprise : ce support étant considéré comme une unité de compte, et non comme un fonds en euros classique, il pourra être choisi par les trésoreries d’entreprise (non-commerciales et commerciales) souhaitant épargner sur du moyen et long terme.
Une performance suivie et pilotée : un mécanisme innovant et réglementé par la loi Pacte permet au gestionnaire du fonds eurocroissance de constituer une réserve qui permettra de dynamiser la performance du portefeuille ou d’absorber une éventuelle baisse de la valeur.

Assurance vie : voici combien a rapporté, en moyenne, un contrat en 2021

Les contrats d’assurance vie ont servi une rémunération moyenne de 3,10% en 2021. Si le rendement du fonds euros est resté stable à 1,30% selon France Assureurs, la performance des supports risqués a, elle, grimpé à 9%, bien aidée par la remontée des marchés actions.

Période de taux bas oblige, on pouvait craindre le pire pour la rémunération de l’assurance vie en 2021. C’est donc une très bonne nouvelle qu’a annoncée France Assureurs, ce mercredi 30 mars, l’ex-Fédération française de l’assurance ayant fait état d’un rendement moyen de 3,10%* pour le produit d’épargne préféré des Français (1.876 milliards d’euros d’encours au 31 décembre). “L’assurance vie a toujours surperformé par rapport à l’inflation”, a apprécié la présidente de la Fédération, Florence Lustman, lors de la présentation des chiffres du secteur de l’assurance pour l’année écoulée. Et ce fut donc une nouvelle fois le cas en 2021, puisque la hausse des prix s’est dans le même temps affichée à 1,60% sur l’ensemble de l’année selon la Banque de France.

1,30% pour le support garanti
Mais attention, tous les assurés n’ont pas été logés à la même enseigne. Ainsi, le fonds euros des contrats d’assurance vie a rapporté, toujours en moyenne, 1,30%* aux épargnants. Un taux qui englobe à la fois les fonds euros “classiques”, immobiliers, dynamiques, mais aussi ceux des plans d’épargne retraite individuels (PERin). Si ce rendement est identique à celui offert en 2020, il constitue en réalité une bonne surprise. En effet, le support à capital garanti est composé à près de 80% d’obligations, principalement d’Etat. Or les taux des obligations souveraines, à l’image de celui de l’Obligation assimilable du Trésor (OAT) à 10 ans de la France, sont restés la majeure partie de l’année 2021 en territoire négatif. Une tendance lourde qui laissait envisager un nouveau coup de rabot sur le rendement du fonds euros, en recul continu depuis de longues années.

Fort heureusement pour les assurés, le support garanti de l’assurance vie - constitué en moyenne à 9% d’actions - a, en parallèle, profité à plein de la santé retrouvée des marchés financiers (+28,85% en 2021 pour le CAC 40) pour soutenir sa performance. La concrétisation de plus-values latentes, notamment sur les actions, menée par certains assureurs est également venue doper la rémunération du fonds euros… mais aussi les réserves des assureurs. Ainsi, la provision pour participation aux bénéfices (PPB), soit la partie de la performance mise de côté chaque année par prudence pour faire face aux périodes de vache maigre, a une nouvelle fois été renforcée pour atteindre un total de 5%, contre 4,60% à fin 2020. Les assureurs ont donc de quoi voir venir, cette PPB représentant à elle seule près de quatre années de rémunération mises en réserve. Sans compter bien sûr les plus-values latentes - qui n’ont donc pas encore été concrétisées - sur les actions et l’immobilier (7,80%, contre 5,50% en 2020), sur les obligations (7,30%, contre 11,40% en 2020). En incluant la réserve de capitalisation des assureurs, les réserves représentent au total 22,60% de l’encours de l’assurance vie

9% de performance pour les unités de compte
Mais l’assurance vie ne se résume pas (ou plus) au seul fonds euros. En atteste le niveau des versements sur les unités de compte (UC), ces supports risqués ayant attiré 39% des cotisations brutes (avant prestations, soit les rachats et décès). Surtout, la collecte nette (cotisations - prestations) sur les UC a atteint un sommet historique de 34,7 milliards d’euros, quand le fonds euros à “décollecté” à hauteur de 11 milliards d’euros. Une manne répartie à 47% sur les obligations, à 33% sur les actions, à 11% sur l’immobilier, le solde de 9% étant réparti sur des fonds alternatifs, de capital-investissement et d’infrastructure, notamment.

Et les épargnants qui ont choisi d’investir sur des supports en unités de compte - bien aidés par les assureurs qui interdisent désormais pour la plupart de placer seulement sur le fonds euros - ne s’y sont pas trompés. En 2021, les supports en UC ont dégagé une performance de 9%*, contre 1,10% en 2020. Les assurés qui ont fait le choix du fonds Eurocroissance, qui assure une garantie d’au moins 80% du capital à terme pour permettre une prise de risque accrue, peuvent aussi retrouver le sourire. Ce type de fonds a en effet affiché un rendement moyen de 2,80% en 2021, contre seulement 0,30% un an plus tôt.

Assurance vie : votre fonds en euros est-il exposé à la guerre en Ukraine ?

Au cours de son point presse mensuel ce jeudi, France Assureurs a fait le point sur l’impact de la guerre en Ukraine sur les contrats d’assurance vie. Un impact jugé minime puisque le pourcentage d’actifs russes et ukrainiens détenus par les assureurs français s’élève à moins de 0,03%.
Quelles sont les conséquences de la guerre en Ukraine pour votre épargne ? La Fédération française de l’assurance, qui vient d’être rebaptisé France Assureurs, a fait le point ce jeudi matin sur l’assurance vie . Et ce alors que les sanctions économiques à l’égard de la Russie se multiplient avec notamment le blocage des avoirs en devises de la banque centrale russe détenues à l’étranger.

Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, a expliqué que « les assureurs sont mobilisés et prennent évidemment en compte ces sanctions ». Mais pas de panique pour les investissements sur les fonds en euros. « Les actifs russes et ukrainiens détenus par les assureurs français sont inférieurs à 0,03% », rassure Franck Le Vallois. L’impact semble donc minime.

France Assureurs a également fait un point de marché. L’assurance vie se porte bien. Au cours de sa conférence de presse, France Assureurs a annoncé que les cotisations en assurance vie s’établissent à 13,8 milliards d’euros, en hausse de 0,3 milliard d’euros par rapport à janvier 2021. En unités de compte (UC), elles s’élèvent à 5,5 milliards d’euros (+0,8 milliard d’euros par rapport à janvier 2021). Les prestations quant à elles, baissent de 0,4 milliard et passent à 10,8 milliards d’euros.

La collecte nette atteint ainsi le seuil des 3 milliards d’euros en janvier pour la première fois depuis le mois d’avril 2019. Elle résulte d’une collecte nette de 3,8 milliards d’euros en UC et d’une baisse de 0,8 milliard d’euros en fonds euros. Sur un an, les encours des contrats d’assurance vie ont augmenté de 4,3% pour s’élever aujourd’hui à 1 871 milliards d’euros.

Assurance vie : pourquoi vous êtes déjà à l’abri d’une trop mauvaise surprise en 2022

Du 0%, voire pire, sur les contrats qui le permettent ? Non ! Pas de catastrophe à prévoir pour les fonds en euros de l’assurance vie en 2022, notamment grâce aux importantes réserves de richesse accumulées par les assureurs.
La rémunération 2021 des fonds en euros de l’assurance vie n’a pas été aussi « mauvaise » qu’attendu. Ni le régulateur du secteur, l’ACPR, ni la fédération France Assureurs n’ont pour l’heure annoncé de taux moyen pour l’année 2021 mais il devrait finalement être assez proche de celui de 2020, lequel était de 1,28%.

A combien l’argent que vous déposez ou que vous « laissez vivre » actuellement sera rémunéré ? Vous le saurez dans un an, quand les assureurs dévoileront les rémunérations 2022 des fonds en euros de l’assurance vie. Interrogé fin février par MoneyVox, Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site prescripteur d’assurance Goodvalueformoney.eu, et observateur de référence sur les aspects financiers de l’assurance vie, écarte d’ores et déjà tout risque de catastrophe industrielle : « La performance 2022 des fonds en euros est déjà connue en grande partie, puisque les revenus des obligations [investissements en emprunts aux entreprises ou aux Etats, NDLR] sur lesquelles les assureurs ont investi sont connus. La performance des actifs des fonds en euros peut varier de +0,50 ou -0,50 point par rapport à 2021… puis cela dépendra de ce que chaque assureur compte faire de sa réserve. »

La réserve ? Cyrille Chartier-Kastler fait référence à la provision pour participation aux bénéfices (PPB), stock de richesse que les assureurs vont provisionner chaque année, avec tout de même l’obligation de rendre cette mise en réserve aux assurés dans un délai de 8 ans. « Les réserves globales existantes dans les fonds en euros fin 2020 sont évaluées à 173 milliards d’euros correspondant à 12,1% de rendement en réserve », a calculé l’an passé Good Value for Money. Un trésor qui permettra largement aux assureurs d’aller aux devants de crises et incertitudes financières, du moins pendant quelques années.

Retraite : épargnez en payant moins d’impôts. 11 contrats comparés
« Fin 2022, la question des réserves se posera »
Même les assureurs reconnaissent que le recours à la PPB sera la clé l’an prochain, pour la rémunération 2022, à l’image de Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir : « Il faudra analyser la collecte de l’assurance vie en 2022. L’année pourrait être difficile », jugeait-il mi-janvier, peu après l’annonce du rebond du Livret A à 1%. « A la fin de l’année, la question se posera. La PPB est faite pour cela : pour que les fonds en euros restent compétitifs en cas de remontée des taux. »

« La leçon de 2021, et qui vaudra donc aussi pour les années à venir, est que les assureurs peuvent servir le rendement qu’ils décident ! », souligne Cyrille Chartier-Kastler, en faisant référence aux rendements moins mauvais qu’anticipé en 2021. « Avec les réserves constituées en PPB, sur les plus-values latentes et en réserve de capitalisation, ils ont de la marge sur plusieurs années. » Et les épargnants ne sont pas à l’abri de bonnes surprises, à l’image de la MACSF dont le rendement est remonté de 1,55% à 2,10% net de frais de gestion. « En 2021, les bonnes surprises sont en partie dues à des stratégies financières audacieuses, à l’image de la MACSF qui avait parié sur le private equity », souligne Cyrille Chartier-Kastler.

Assurance vie : pourquoi l’eurocroissance surclasse les fonds en euros

Des fonds d’assurance vie vous promettant de retrouver votre mise et dont les rendements financiers font deux voire trois fois mieux que la moyenne des fonds en euros ? Oui, ça existe : les fonds eurocroissance ont signé une bonne année 2021. Mais attention aux conclusions hâtives : leur fonctionnement diffère totalement d’un fonds en euros.
Le vent est-il en train de tourner pour les fonds eurocroissance ? Famille de fonds lancée en 2014 sur les cendres des fonds euro-diversifiés, annoncés par celui qui était alors locataire de Bercy, Pierre Moscovici, comme le 3ème pilier de l’assurance vie… ils ont pâti de la conjoncture de taux bas. Leurs performances n’ont jamais réellement décollé. Et ils n’ont donc jamais réellement séduit les épargnants. « Les fonds eurocroissance version 2014 n’ont pas rencontré le succès escompté », confirme aujourd’hui le Cercle de l’épargne dans sa lettre mensuelle. Fin 2020, l’eurocroissance pèse 3,3 milliards d’euros : à l’échelle des plus de 1 800 milliards d’euros de l’assurance vie, cela reste une goutte d’eau. La loi Pacte est venue offrir un important lifting à ces fonds, avec une gestion assouplie.

Signe d’un changement de tendance, ou du moins que l’eurocroissance intéresse ou attire : même les courtiers web - qui proposent des assurances vie à frais réduits - s’y mettent. Spirica, qui gère entre autres le contrat BforBank Vie, Meilleurtaux Liberté Vie ou Linxea Spirit 2, a lancé Croissance Allocation Long Terme, un fonds eurocroissance version « loi Pacte », lequel n’est pas disponible sur le contrat de la banque en ligne BforBank mais est proposé sur les assurances vie des principaux courtiers web partenaires de Spirica. De la même manière, Altaprofits, pionnier des courtiers web, se convertit lui aussi à l’eurocroissance « nouvelle génération » en lançant en février 2022 avec Generali le fonds Générations Croiss@nce durable : trop jeune toutefois pour figurer dans le tableau suivant, qui recense les performances connues pour l’eurocroissance en 2021.

Performances 2020 et 2021 des fonds croissance et eurocroissance
Fonds (et assureur) Performance 2020 Performance 2021
Croissance Allocation Long Terme (Spirica) - 4,88%
G Croissance 2014 (Generali) 3,72% 3,21%
Agipi eurocroissance (Axa France) 3,10% 3,10%
G Croissance 2020 (Generali) - 3,01%
Fonds Croissance (Axa France) 2,60% 3%
Eurocroissance Projet/Retraite (BNP Paribas Cardif) 0,27% 2,51%
Eurocroissance Patrimoine (BNP Paribas Cardif) -1,18% 1,30%
Afer eurocroissance (Abeille Assurances, ex Aviva) 2,42% -0,14%
Performances nettes de frais de gestion du contrat.

Analyser les performances des fonds croissance ou eurocroissance est piégeux ! Le premier de la classe, Croissance Allocation Long Terme de Spirica, ridiculise la concurrence en flirtant avec les 5% ? Pas si vite… Ce fonds a été lancé en septembre 2020. Or tout fonds eurocroissance doit faire ses preuves sur plusieurs années. Le fonds eurocroissance Afer a par exemple signé une année 2019 remarquable, financièrement parlant, avec une progression de 13,33%… suivie par du 2,42% en 2020 et donc un rendement négatif en 2021.

« L’eurocroissance d’Axa affiche des performances plus linéaires, commente Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Goodvalueformoney.eu. Cela traduit deux stratégies financières différentes. Cela traduit aussi probablement le fait d’avoir voulu parvenir rapidement à des chiffres élevés du côté de l’Afer, ce qui implique une plus forte volatilité. » Comment expliquer une contre-performance en 2021 alors que les marchés boursiers ont atteint des sommets ? « Il faut que la poche de diversification soit bien investie. A l’image des fonds en euros à garantie partielle, la gestion financière est plus dynamique, il existe donc un risque de se tromper ! »

La fédération France Assureurs n’a pas encore livré la moyenne des rendements de l’eurocroissance en 2021 mais l’historique récent illustre bien cette instabilité : +6,5% en 2019 et +0,1% en 2020.

Un capital garanti… en partie… après 8 ans
Attention surtout à ne pas confondre un fonds eurocroissance et un fonds en euros ! Ce dernier vous garantit de retrouver votre capital - à 100% ou quasi à 100% - à tout moment. L’eurocroissance ne vous garantit de retrouver votre mise qu’à l’échéance choisie au moment où vous investissez sur ce fonds, et cette échéance ne peut pas être inférieure à 8 ans. Et encore : quand les assureurs ou distributeurs vous annoncent un fonds « croissance » et non un fonds « eurocroissance », cela signifie qu’ils ne vous offrent qu’une garantie partielle en capital, par exemple 80% de votre mise initiale au bout de 8 ans. C’est grâce à ce risque et à ce pari à long terme que les assureurs parviennent à dégager de meilleures performances financières que sur le fonds en euros.

La nouvelle version de l’eurocroissance, suite à la loi Pacte, rend au moins le fonctionnement plus lisible : « Avec cette formule, les souscripteurs possèdent des parts de fonds eurocroissance, dont la valeur évolue d’année en année, explique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, dans sa lettre mensuelle. Le rendement annuel communiqué correspond à la performance financière de ce fonds. A la différence des fonds eurocroissance ancienne génération, ce rendement est donc le même pour tous les détenteurs de parts comme cela est déjà le cas pour les supports en unités de compte. »

Cyrille Chartier-Kastler, de Good value for money, met en garde sur le risque de confusion à la lecture des taux de l’eurocroissance pour 2021 : « Attention : la performance annuelle d’un fonds eurocroissance n’est pas un rendement servi aux assurés, mais uniquement la performance financière du fonds ! Il ne s’agit pas d’un rendement annuel servi chaque année comme sur un fonds en euros. Et il faut maintenir l’investissement 8, 10 ou 15 ans… »

« La bonne performance 2021 de l’eurocroissance est totalement corrélée à la bonne tenue des marchés financiers, prévient Cyrille Chartier-Kastler. Ces fonds possèdent une part non négligeable d’actions : il est donc logique que leur performance soit favorable », en 2021. Une analyse qui le conduit à inviter à la prudence pour 2022, histore d’éviter un afflux sur l’eurocroissance à la lecture de bonnes performances 2021 : « L’année écoulée était très favorable et 2022 sera plus compliquée, pour l’eurocroissance comme pour l’ensemble de l’assurance vie. »

Assurance vie : ces fonds en euros qui rapportent moins que le Livret A

Le taux du Livret A est passé de 0,5 à 1% en ce début d’année. Une augmentation qui fait du livret d’épargne de précaution une bonne alternative pour faire fructifier son argent. En effet, plusieurs fonds en euros rapportent beaucoup moins, surtout si l’on prend en compte la fiscalité.
C’est l’heure du bilan pour la saison 2021 des taux de l’assurance vie. Le cru des fonds en euros s’annonçait comme une mauvaise année. Et cela a été le cas pour plusieurs d’entre eux. Ils ont été ringardisés par l’augmentation du taux du Livret A au 1er février, qui a doublé pour s’élever aujourd’hui à 1% net d’impôt. Des dizaines de contrats sont nettement en-dessous de cette barre symbolique

Intential Horizon, distribué par des conseillers en gestion de patrimoine et géré par Apicil Life, affiche un rendement de 0,5% (1) pour son fonds Apicil Euro Select. Apicil fait ainsi partie des mauvais élèves pour les rendements 2021 des supports sécurisés, tout comme l’année précédente.

La Caisse d’Epargne se retrouve aussi en haut du panier des flops des fonds en euros 2021. Ses vieux contrats Initiatives Plus et Transmission, Yoga, Aïkido et Ricochet accordent un taux à 0,5%, inchangé par rapport à l’année 2020. Tout comme le Fonds Nuances Sécurité géré par CNP Assurances pour les contrats Nuances 3D et Nuances Grenadine. Son contrat Millevie Essentielle géré par BPCE Vie annonce, lui, un rendement de 0,75%.

Au Crédit Agricole, la rémunération du contrat Predissime 9 série 2 se retrouve aussi dans ce classement. Son fonds euros Predica reste à 0,65%, égal au taux 2020.

La Banque Postale affiche quant à elle, un taux 0,65% sur le fonds en euros des contrats de la gamme Vivaccio assurés par CNP Assurances.

A la Banque Populaire, le fonds en euros des contrats grand public Horizéo et Horizéo 2, gérés par BPCE Vie, sont en bas du classement. Le rendement 2021 tombe à 0,75 contre 0,80% en 2020. Cependant, la rémunération peut être bonifiée, sous certaines conditions. Ce bonus est en effet réservé aux plus gros épargnants grâce à un rabais sur les frais de gestion à partir de 15 000 euros et l’accès à un taux plus avantageux à partir de 120 000 euros.

Livret A, PEL, assurance vie : combien d’années pour doubler votre épargne sans risque ?

Boursorama Vie, ING Direct vie et Monabanq Vie Premium : tous ces contrats d’assurance vie ont une chose en commun, le fonds en euros Eurossima de Generali dédié aux contrats d’assurance vie distribués sur internet. Il affiche lui aussi un taux inférieur à celui du Livret A pour s’élever à seulement 0,75%.

La gamme Vivépargne de l’AG2R La Mondiale a enregistré un rendement de 0,76% en 2021 pour son fonds en euros. La rémunération était encore de 1% en 2020. Le contrat Terre de Vie adossé à l’actif général s’élève quant à lui à 0,86% et monte à 1,50% pour les clients ayant pris jusqu’à 60% d’unités de compte.

Comparatif livrets d’épargne : 10 offres comparées, jusqu’à 2% de rendement
Du côté de la Société Générale, la gamme Erable Essentiel affiche un taux de base de 0,75% (bonus jusqu’à 1,76%). Pour son contrat Séquoia, le taux de base est le même mais le bonus va jusqu’à 1,84%.

Le contrat Navig’Options du Crédit Mutuel Arkéa annonce un taux pour le fonds en euros Suravenir de 0,85% pour la gestion libre et 1,2% pour la gestion déléguée.

De quoi est fait votre fonds en euros ?
Les fonds en euros sont composés à plus de 80% d’obligations, autrement dit de titres de créances. Cette catégorie d’actifs financiers, peu rentable et peu risquée, permet de dégager des rémunérations régulières grâce aux coupons, l’équivalent d’intérêts de placement. Les assureurs peuvent ainsi garantir aux épargnants qu’ils n’essuieront pas de lourde perte en capital via le fonds en euros.

La fiscalité sur les rendements des fonds en euros
Mais attention, pour voir si le fonds en euros est plus performat que la rémunération du Livret A, il faut aussi intégrer la fiscalité. Exprimé en « net de frais de gestion » sur votre relevé annuel, le rendement d’un fonds euros n’est pas net d’impôt. Sur tous les contrats, les intérêts annuels sont immédiatement amputés des cotisations sociales (17,20%). Un rendement annoncé à 1% pour 2021 vous rapporte donc un peu moins de 0,83%. Il est aussi bon se rappeler que, selon le montant et la date de vos retraits, vos gains peuvent être partiellement soumis à l’impôt sur le revenu.

Certains contrats qui ont affiché une rémunération nette au-dessus des 1% sont donc finalement, une fois les prélèvements sociaux déduits, en dessous du taux du livret A. C’est le cas par exemple de BNP Paribas et son taux de base de 1,10% pour les contrats Multiplacements, Multiplacements Privilège et Cardif Elite. Hors bonus, une fois les prélèvements sociaux déduits, le taux de son fonds en euros BNP Paribas Cardiff passe à 0,91%.

Si vous avez souscrit à un de ces contrats, vous avez peut-être intérêt à réclamer un transfert vers un autre plus intéressant proposé par votre assureur. Ou sinon, ouvrir un autre contrat avec des rendements plus intéressants et des frais réduits.

Encore une fois, le vrai problème c’est les frais de gestion : même les plus bas du marché (0.5%) rongent votre performance à long terme. Cela annule l’avantage des intérêts composés.

Au lieu de montrer les économies par rapport aux contrats classiques des banques, les assureurs et courtiers devraient plutôt dire la vérité : les coûts en plus par rapport à l’achat d’un etf sur un compte titre.

Je répète ce que j’ai déjà dit sur d’autres files : la meilleure performance s’obtient avec les frais les plus bas, c’est à dire une stratégie buy and hold d’etf larges’sans frais de gestion ou tenue de compte (un compte titres ordinaire sans frais)

Il n’y a plus de raison d’accepter des frais de gestion sur la TOTALITÉ DU CAPITAL. C’est une révolution en marche mais éduquer les français sur le fait qu’un compte titres avec etf est plus intéressant qu’une assurance vie avec frais prendra du temps. C’est aussi le rôle du législateur d’informer les épargnants sur ce sujet !

Ageas Patrimoine : assurance-vie, des opportunités à saisir

Comment tirer parti des promotions offertes par les distributeurs d’assurance-vie pour augmenter ses gains sur les fonds en euros ?
Les fonds en euros, réputés pour leur stabilité et leur liquidité, ont longtemps été le choix favori des investisseurs cherchant à préserver leur capital tout en bénéficiant d’un rendement annuel minimum.

Cependant, ces dernières décennies ont vu ces fonds en euros perdre de leur attractivité face à des alternatives offrant des rendements potentiels plus élevés, notamment accessibles via les unités de compte de l’assurance-vie.

En 2022, bien que les taux de rendement des fonds en euros aient connu une légère hausse, la comparaison avec d’autres véhicules d’épargne met en lumière leur relative stagnation. Par exemple, le Livret A offre désormais un rendement net de 3 %, alors que la moyenne de rémunération des fonds en euros en 2022 s’établissait à 2 % (nette de frais mais avant prélèvements fiscaux et sociaux). Face à cet écart de rendement, de nombreux épargnants envisagent d’autres options d’investissement.

La hausse des taux d’intérêt incite en effet les investisseurs à préférer des produits financiers tels que le Livret A ou les comptes à terme, au détriment de l’assurance-vie.

Au cours des huit premiers mois de l’année, le Livret A a enregistré des dépôts nets de plus de 30 milliards d’euros, tandis que les comptes à terme ont attiré près de 50 milliards, et l’assurance vie seulement 17 milliards. On peut aussi penser que pour satisfaire leurs besoins, disposer d’un apport en vue d’un investissement immobilier ou tout simplement faire face à l’augmentation du coût de la vie, les épargnants effectuent des retraits sur leur contrat d’assurance-vie.

L’impact de la variation à la hausse des taux d’intérêt sur les fonds en euros
Pourquoi cette évolution des taux d’intérêt n’impacte-t-elle pas plus directement les rendements des fonds en euros, malgré la présence d’obligations, sensibles aux taux, qui les composent à plus de 80 % ?

La remontée des taux d’intérêt a mécaniquement un impact sur la valeur des obligations en portefeuille des fonds en euros. Cependant, ces derniers sont principalement constitués d’anciennes obligations générant des rendements relativement faibles. Ainsi, l’effet de la remontée des taux est moins immédiat que pour d’autres produits directement corrélés aux taux d’intérêt.

Seul l’achat de nouvelles obligations permet de générer des taux de rendement plus élevés. Les gestionnaires de fonds en euros ont donc besoin d’attirer l’épargne des ménages. En parallèle, ils doivent également limiter les retraits afin de prévenir d’éventuelles pertes en cas de cession prématurée d’obligations. En cas de retraits massifs sur les fonds en euros, les compagnies d’assurance pourraient se voir contraintes de liquider leurs anciennes obligations à un prix inférieur à leur valeur d’achat, ce qui les obligeraient à matérialiser les pertes qui ne sont actuellement que latentes. Dès que l’obligation est portée jusqu’à son terme, le détenteur de cette obligation récupère l’intégralité des sommes investies.

Pour contrer cette tendance à l’augmentation des retraits, mais aussi attirer de nouveaux épargnants et de nouveaux versements sur les contrats existants, certaines compagnies d’assurance, banques, mutuelles, distributeurs et courtiers cherchent à promouvoir l’assurance-vie en proposant des taux boostés sur les fonds en euros. Ces taux boostés, ou taux majorés, sont offerts aux investisseurs sous certaines conditions qui varient d’un contrat à un autre, telles qu’un montant de versement minimum ou un engagement à investir un pourcentage spécifique dans des unités de compte.

Fonds en euros : qu’est-ce qu’un taux boosté ?
Les taux boostés ne sont pas une catégorie particulière de fonds, mais plutôt une caractéristique proposée par certaines sociétés de gestion ou de distribution de contrats d’assurance-vie. Concrètement, l’épargnant se voit attribuer un bonus de performance sur le fonds en euros sous réserve de respecter une ou plusieurs conditions.

Il s’agit donc d’un geste commercial de la part des assureurs, banquiers, courtiers ou distributeurs, qui permet aux titulaires de contrats d’assurance-vie de bénéficier d’un taux de rémunération supérieur à celui généralement offert sur le fonds en euros.

La pratique consiste à appliquer un taux de rémunération plus élevé que le taux habituel sur tout ou partie du capital investi sur un contrat d’assurance vie.

Fonds euros : des formules de taux boostés pour tous les besoins
Les critères d’attribution de ces taux boostés varient d’un contrat à l’autre, en fonction des objectifs de chaque société. Certaines offres sont valables sur une période limitée, tandis que d’autres requièrent un pourcentage minimum d’investissement dans des unités de compte. La pratique s’est également ouverte à des versements sans seuil minimal d’unités de compte, ce qui élargit les opportunités pour les investisseurs.

L’abondement promis peut être alloué à l’épargnant sous réserve de verser un montant minimum de x euros et d’investir un pourcentage minimum de cette somme sur des unités de compte.

L’offre peut s’appliquer uniquement à un nouveau versement ou à l’ensemble de l’épargne détenue sur le contrat.

Certaines compagnies promettent de meilleures performances sous réserve d’effectuer un versement avant une date précise.

Ainsi, une compagnie d’assurance propose d’ajouter un point de rendement à la rémunération de base du fonds en euros dès lors que le versement est effectué avant la fin du mois de novembre 2023 et un point supplémentaire si le contrat comporte au moins 60 % d’unités de compte. Une autre accorde un point supplémentaire en 2023 et 2024 sur les sommes versées en 2023 à condition de placer un minimum de 30 % d’unités de compte. Certaines sociétés proposent un bonus variant en fonction de la part en unités de compte.

D’autres établissements conditionnent le bonus à un versement ou à un encours minimum.

Fait nouveau. Depuis cette année, quelques sociétés offrent des bonus de rendement sans seuil minimal d’unités de compte. Jusqu’à maintenant, certains assureurs n’acceptaient plus que les épargnants placent 100 % de leur versement sur le fonds en euros. Ils semblent aujourd’hui de plus en plus nombreux à lever cette barrière.

En fin de compte, l’objectif de ces taux boostés est clair : inciter les épargnants à choisir l’assurance-vie en leur offrant une rémunération plus compétitive sur les fonds en euros. Bien que les dernières données montrent une collecte nette négative en août à hauteur de 1,7 milliard d’euros contre une collecte nette de 2,27 milliards d’euros sur le livret A, il est fort probable que la remontée des taux d’intérêt profite aux fonds en euros, à condition que les investisseurs fassent preuve de patience.

Un bonus de +1,60% de rendement sur le fonds en euros du contrat d’assurance vie KOMPOZ
Pour tout versement ou souscription jusqu’au 31 décembre 2023, un bonus de +1,60% net de frais est proposé sur le fonds en euros Ageas France du contrat d’assurance vie KOMPOZ en 2023 et 2024, sous conditions*

Assurance vie : jusqu’à 4,5% de rendement attendu pour les fonds euros en 2023
Par Chloé FERREREPublié le vendredi 27 octobre 2023 à 11h30 Réagir
rendement épargne

Bonne nouvelle, le rendement moyen des fonds en euros de l’assurance vie devrait atteindre 2,5% en 2023. Malgré ces performances alléchantes, les taux de ces fonds ne suffiront pas à compenser l’inflation, estimée en septembre à 4,9%.
Le rendement moyen des fonds en euros devrait atteindre 2,5% en 2023, en augmentation de 30% par rapport à l’année 2022. C’est ce que révèle le dernier Baromètre 2023 de l’épargne vie de Facts & Figures publié ce jeudi 26 octobre. Une performance moyenne alléchante pour ces fonds garantis en capital mais attention, il y aura de fortes disparités entre les assureurs, a prévenu le cabinet de conseil.

« L’univers des fonds en euros s’est complexifié. Le marché n’est plus du tout uniforme. Dans ce contexte, parler de taux moyen, pourquoi pas, mais ce n’est plus très pertinent », a précisé aux Échos, Cyrille Chartier-Kastler, président de Facts & Figures.

Jusqu’à 4,5% de rendement pour les fonds euros en 2023
Une conséquence liée à la remontée des taux obligataires. La taille du fonds en euros, sa date de création et la politique de gestion de l’assureur durant les années précédentes impacteront aussi les rendements de cette année. Selon Facts & Figures, on peut identifier quatre types de fonds en euros. Ceux qui serviront les meilleurs rendements sont sans surprise, ceux créés en 2023 tels que ceux d’Ampli Mutuelle et de Corum Life. Ces derniers devraient offrir une performance entre 3,5 et 4,5%, rapporte encore Les Échos.

Les fonds en euros datant de 2020 et 2021 devraient rapporter entre 2,8 et 3,8% en 2023. « Par rapport aux vieux fonds qui ont des encours considérables, ils sont en capacité de diluer plus rapidement les taux faibles des obligations anciennes avec les nouvelles obligations aux taux élevés qu’ils acquièrent », a précisé Cyrille Chartier-Kastler.

Du côté des banques, les rendements attendus pour les fonds en euros devraient se situer entre 2,6 et 2,8%. Enfin, les fonds plus anciens avec peu de provisions (PPB) devraient être rémunérés entre 1,8 et 2%.

Pour rappel, en 2022, le taux moyen des fonds en euros a atteint 1,91% selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Le cabinet Facts & Figures avait estimé de son côté une performance moyenne de 1,92% pour les fonds en euros de l’assurance vie.

Si les rendements attendus pour 2023 sont donc bien meilleurs, ils ne suffiront pas à compenser le niveau de l’inflation qui est attendue à 5% cette année, selon les dernières prévisions de l’Insee.

5 minutes pour comprendre le vocabulaire de l’assurance-vie
information fournie par LE PARTICULIER•23/08/2023 à 08:30
18 millions de Français disposent d’au moins un contrat d’assurance-vie, pour un encours moyen de 31.900 euros.

Les conseils et les recommandations en assurance-vie sont utiles… si vous les comprenez. Unités de compte, rachat, fonds en euros : nous faisons un point pédagogique et concis sur les termes essentiels à vos arbitrages.
Sommaire:

L’assurance-vie: la référence française en matière d’épargne
Assurance-vie: comment ça fonctionne?
Fonds en euros vs fonds en UC: quelle différence?
Qu’est-ce qu’un profil d’investisseur?
Qu’est-ce que la gestion libre ou sous mandat?
Vous pouvez retirer votre argent placé sur un contrat d’assurance-vie à tout moment
Pourquoi la fiscalité de l’assurance-vie est attrayante?
Des frais à prendre en compte
L’assurance-vie: la référence française en matière d’épargne
L’assurance-vie est le placement financier favori des Français. Elle attire par sa flexibilité (vous pouvez retirer l’argent placé à tout moment) et une fiscalité avantageuse (surtout après 8 ans de détention).

À toutes les étapes de la vie, l’assurance-vie apparaît comme un outil pertinent pour se constituer un capital et le faire fructifier. Elle répond à des objectifs variés: achat d’une résidence principale, financement des grandes études des enfants, préparation de la retraite, transmission d’un patrimoine…

À noter
Tout le monde peut souscrire une assurance-vie, sans condition d’âge et sans obligation de versement.

Assurance-vie: comment ça fonctionne?
L’assurance-vie est un contrat conclu entre une banque ou une compagnie d’assurances et un particulier. Ce dernier est appelé le souscripteur. À votre convenance, vous versez (ou pas) de l’argent sur votre contrat. En effet, vous choisissez les montants et la fréquence de vos versements. Votre argent est ensuite réinvesti sur les marchés financiers, au travers de deux supports:

les fonds en euros (ou fonds euros): ils ciblent des obligations d’État et/ou d’entreprises,
les fonds en unités de compte (UC): ils visent des actions, des actifs immobiliers (SCI, SCPI , OPCI…), des fonds d’investissement (FCP…), des fonds indiciels (ETF), des SICAV, etc.
En général, les contrats d’assurance-vie sont des contrats dits «multisupports»: ils sont composés d’un ou de plusieurs fonds en euros et de plusieurs fonds en UC.

Fonds en euros vs fonds en UC: quelle différence?
La différence entre les fonds en euros et les fonds en unités de compte réside dans la prise de risque engendrée.

Les fonds en euros sont peu risqués. En effet, les obligations d’État et d’entreprises sont des actifs considérés comme sûrs. En contrepartie, leur rendement est faible: les fonds en euros sont peu rémunérateurs. Néanmoins, leur avantage réside dans la garantie apportée. Votre capital est garanti. Vous ne pouvez pas perdre d’argent.

Les fonds en unités de compte sont plus risqués et non garantis. Les rendements potentiels sont plus importants que ceux des fonds en euros, mais vous courez un risque de perte en capital. En clair, avec les UC, il peut arriver de perdre de l’argent.

Qu’est-ce qu’un profil d’investisseur?
Lorsque vous souscrivez une assurance-vie, vous avez l’obligation de remplir un questionnaire définissant votre profil d’investisseur . Vous identifiez quelle stratégie d’épargne adopter et quelle répartition choisir entre fonds en euros et fonds en UC. Cela se joue en fonction de:

votre âge,
votre situation personnelle et professionnelle,
vos ressources,
votre patrimoine,
votre goût plus ou moins prononcé pour le risque,
vos objectifs.
Qu’est-ce que la gestion libre ou sous mandat?
Vous pouvez gérer vous-même votre portefeuille d’actifs en assurance-vie. Néanmoins, la prudence s’impose: effectuer des opérations sur les marchés financiers nécessite de solides connaissances en matière de macro et de micro-économie. Il faut aussi du temps pour suivre en temps réel une multitude d’informations géostratégiques, économiques et financières.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec cette idée ou que vous manquez de temps, vous pouvez déléguer la gestion de votre assurance-vie à votre assureur . On parle alors de gestion sous mandat (GSM).

Vous pouvez retirer votre argent placé sur un contrat d’assurance-vie à tout moment
Les fonds placés en assurance-vie sont totalement disponibles. À tout moment, vous pouvez retirer tout ou partie de votre argent, sans condition de durée de détention du contrat.

Qu’est-ce qu’un rachat?
Dans le langage de l’assurance-vie, on parle de «rachat» pour désigner un retrait d‘argent. Un rachat peut être partiel (vous retirez une partie des sommes épargnées) ou total (vous retirez la totalité des sommes épargnées). Un retrait total entraîne la clôture de votre contrat. Vous pouvez récupérer les fonds soit en capital, soit en rente viagère.

Pourquoi la fiscalité de l’assurance-vie est attrayante?
En assurance-vie, vos versements ne sont pas imposés. La fiscalité s’applique seulement en cas de rachat (partiel ou total). Le cas échéant, seuls les intérêts générés par le contrat sont taxables.

Dès lors, le taux d’imposition applicable dépend:

de l’âge du contrat,
de la date des versements.
Des frais à prendre en compte
Étudier les coûts liés à votre contrat d’assurance-vie est nécessaire pour ne pas entacher la rentabilité finale de votre placement. Parmi les frais appliqués, se trouvent:

les frais de versements, prélevés par l’assureur lors de chaque versement. Ils peuvent être gratuits chez les assureurs en ligne ;
les frais d’arbitrage, soit en forfait, soit en pourcentage des sommes concernées. Ils peuvent être gratuits ;
les frais de gestion, prélevés annuellement. Ils sont calculés à partir des sommes détenues sur le contrat.
L’assurance-vie est le placement préféré des Français
Depuis le début des années 2000, les épargnants s’orientent davantage vers la diversification de leurs actifs: ils ciblent de plus en plus les UC. La tendance s’est accélérée ces deux dernières années, alors que l’inflation forte et persistante fait son grand retour. Ainsi, fin 2022, la part totale des unités de compte dans l’assurance-vie avait déjà atteint les 40%. Elle fait encore un bond en 2023 et grimpe à 46%, à la faveur d’un mois de juin très dynamique.

L’assurance-vie fait partie intégrante du paysage patrimonial de la France. Dans l’Hexagone, pas moins de 45% des ménages possèdent au moins un contrat d’assurance-vie à la fin 2022, selon les chiffres de France Assureurs. Cela représente un total de presque 50 millions de contrats détenus. L’encours moyen est de 31.900 euros.

© Le Particulier

Assurance vie : en juillet, les Français ont retiré plus d’argent qu’ils en ont épargné
Au mois de juillet, la collecte nette de l’assurance vie se révèle négative. Les cotisations en assurance vie s’établissent à 12,1 milliards d’euros, contre à 13,1 milliards d’euros de prestations ce mois-ci. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte s’avère toutefois positive, à 3,1 milliards d’euros.

Si les dépôts sont restés stables sur un an (+1% à 12,1 milliards d’euros), les prestations en assurance vie ont grimpé de 16% à 13,1 milliards d’euros.
Si les dépôts sont restés stables sur un an (+1% à 12,1 milliards d’euros), les prestations en assurance vie ont grimpé de 16% à 13,1 milliards d’euros.
Les Français ont-ils moins épargné en raison des congés d’été ou d’un budget quotidien plus serré ? Une chose est sûre, ils se sont détournés de l’assurance vie en juillet. Les sorties d’argent - aussi appelées prestations qui comprennent les retraits et l’argent versé aux ayants droit en cas de décès de la personne - ont, en effet, excédé d’un milliard d’euros les entrées - dénommées cotisations -, relève la fédération France Assureurs ce vendredi

Une tendance en partie attribuée à l’intérêt moindre pour les unités de compte, dont le rendement est certes supérieur aux fonds euros, mais dont le capital n’est pas garanti. En juillet, les UC ont capté 1,7 milliard d’euros, contre 4,5 milliards d’euros en juin. Quant aux fonds euros, ils peinent à retrouver grâce aux yeux des investisseurs (2,7 milliards d’euros de sorties nettes en juillet, 17,8 milliards d’euros de décollecte depuis le début de l’année).

Ces derniers mois, l’assurance vie a connu un succès variable. Après un solde déjà négatif en mai (-1,6 milliard d’euros), elle avait repris des couleurs en juin. Les cotisations avaient alors excédé de 1,7 milliard d’euros les sorties. Si les dépôts sont restés stables sur un an (+1% à 12,1 milliards d’euros), les prestations ont grimpé de 16% à 13,1 milliards d’euros.

Des arbitrages liés au contexte économique
Pour autant, « le mois de juillet ne traduit pas d’accélération », a estimé lors d’une conférence de presse Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, rappelant que depuis le début de l’année les prestations ont augmenté de 19% par rapport à la même période en 2022.

Selon lui, cette tendance s’explique par un contexte de difficultés économiques. La persistance de l’inflation contraint certains assurés à piocher dans leur épargne. Le relèvement des taux d’intérêt opéré par les banques centrales entraîne aussi le renchérissement du crédit, obligeant les épargnants à dégarnir leur assurance vie pour gonfler leur apport personnel, pour tenter de décrocher un crédit immobilier.

Ces derniers mois, l’assurance vie a également souffert de la comparaison avec le Livret A. Non seulement ce dernier est défiscalisé - puisqu’il est exonéré de prélèvements sociaux et fiscaux -, mais son rendement à 3% se révèle bien supérieur à celui des fonds euros.

Un revirement dans les mois à venir ?
Si l’avantage du Livret A ne semble pas s’être traduit pour le moment par un désinvestissement massif des fonds placés sur l’assurance vie, les épargnants ont tendance à privilégier l’épargne réglementée. En témoignent les sommes records déposées ces derniers mois sur le Livret A, en bonne voie pour connaître une année record. En juillet, l’encours total du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire a atteint 547,4 milliards d’euros, du jamais vu.

L’assurance vie reste cependant le premier produit d’épargne des Français, avec un encours atteignant 1.916 milliards d’euros à fin juillet, en hausse de 3,5% sur un an. En outre, le taux du Livret A est gelé à 3% depuis le 1er août, et ce, jusqu’en 2025. Une décision politique destinée à éviter de pénaliser la construction de logements sociaux, mais qui pourrait inciter les épargnants à chercher d’autres produits plus rentables, comme l’assurance-vie en unités de compte, les comptes à terme ou encore les livrets.

(Avec AFP)

Assurance vie : ces unités de compte qui disparaîtront en 2024
Par Chloé FERRERE
Tic Tac. Les acteur de l’assurance vie n’ont plus que quelques mois pour faire le tri dans leurs unités de compte commercialisées. D’ici la fin de l’année 2023, ils devront justifier un rapport frais / performance protecteur des intérêts de l’épargnant. Selon une information des Echos, 10% des supports en unités de compte risquent la suppression.
Le gendarme du secteur, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) l’avait annoncé en juin dernier : les unités de compte en assurance seront passées au crible. Les assureurs devront appliquer de nouvelles modalités d’ici la fin de l’année 2023 « pour garantir que les unités de compte (UC) référencées dans les contrats d’assurance vie présentent un rapport frais / performance suffisamment protecteur des intérêts de la clientèle ».

L’ACPR vérifiera ainsi « que l’éventuel maintien d’une unité de compte dans l’offre commerciale en dépit d’un couple frais/performance à 5 ans dégradé restera, en occurrence, limité et, qualitativement, justifié ».

Les unités de compte aux faibles encours, premières cibles
Interrogée par Les Echos, Agnès Lossi, associée du cabinet de conseil Indefi a estimé que « le déréférencement va toucher environ 10% des unités de compte distribuées sur le marché français. Cela représenterait, selon nos estimations, entre 5% et 7% des 470 milliards d’euros d’encours des UC ».

Selon Agnès Lossi, les unités de compte aux plus faibles encours (les fonds qui ont des dizaines de millions ou quelques centaines de millions d’euros en gestion) seront les premières à sauter. Pour les fonds aux encours plus importants, les assureurs, les banques, les mutuelles et les gestionnaires d’actifs devront choisir entre baisse des frais et suppression pure et simple. « A terme, l’opération amputera de 8% à 10% les revenus annuels récurrents issus des fonds, que nous estimons entre 6 et 7 milliards d’euros », a ajouté Agnès Lossi.

Sur les sept premiers mois de l’année 2023, la part des cotisations en UC s’établit à 40%, selon les derniers chiffres de France Assureurs. Un niveau identique à celui de 2022. En juillet 2022, la collecte nette en unités de compte s’élève à +1,7 milliard d’euros.

Assurance vie et fonds en euros : le déficit se creuse
information fournie par MINGZI
Depuis le début de l’année, les sorties sur les contrats d’assurance vie ont augmenté de 19 % (Crédit photo : Fotolia)

Selon les chiffres à fin juillet 2023 de France Assureurs, depuis le début de l’année, les fonds en euros de l’assurance vie sont en décollecte de 17,8 milliards d’euros. Quelles sont les conséquences de ce scénario tant redouté par les compagnies d’assurance vie ?

La remontée rapide des taux, le scenario redouté par les compagnies d’assurance vie
La remontée rapide des taux d’intérêt était un scenario redouté par les compagnies d’assurance vie. En effet, les fonds en euros sont composés à 80 % d’obligations. Or, avec la baisse historique des taux ces dix dernières années, les assureurs ont acheté des obligations dont les rendements n’ont cessé de baisser. Ainsi, les fonds en euros ont rapporté en moyenne 1,30 % en 2021.

Si la remontée brutale des taux de ces derniers mois a permis de rehausser le rendement du Livret A à 3,00 %, cela s’avère plus laborieux pour les fonds en euros dont le taux moyen s’est établi à 2,00 % en 2022. En effet, les obligations qui les composent ont des échéances souvent à long terme, et cela met les assureurs en difficulté. S’ils décident de vendre ces obligations avant leur terme pour en acheter de nouvelles (plus rémunératrices), ils essuient des moins-values (car elles ont perdu de la valeur en raison de leur faible rendement). S’ils décident de les conserver, cela pénalise le rendement du fonds en euros.

Les assureurs multiplient les offres de bonification
Pour pouvoir acheter de nouvelles obligations, les assureurs ont donc intérêt à attirer l’épargne des Français sur leur fonds en euros. À cette fin, ils multiplient les offres de bonification supplémentaire à valoir sur le taux 2023. Mais cela ne semble pas suffire à convaincre les épargnants qui préfèrent orienter leurs investissement vers le Livret A dont le rendement est bien supérieur, alors même qu’il est exonéré de prélèvements sociaux et fiscaux. D’ailleurs, les sommes déposées ces derniers mois sur le Livret A atteignent un niveau record. À cela s’ajoute un effet « pouvoir d’achat » : dans un contexte de difficultés économiques liées à l’inflation, les assurés piochent dans leur épargne. Si bien qu’au final, les versements sur le fonds en euros ne suffisent plus à compenser les sorties, créant ainsi un déficit qui vient aggraver les difficultés des assureurs.

Les fonds en euros ont accusé une décollecte de 17,8 milliards d’euros depuis le début de l’année
Selon les chiffres à fin juillet 2023 de France Assureurs, depuis le début de l’année, les sorties sur les contrats d’assurance vie ont augmenté de 19 % par rapport à la même période en 2022 et les fonds en euros ont accusé une décollecte (les versements moins les sorties) de 17,8 milliards d’euros. La tendance se maintient en juillet avec un décollecte de 2,7 milliards d’euros.

À ce stade, Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs se veut rassurant. Les assureurs ont constitué des « réserves de capitalisation », dont la vocation est de pouvoir amortir les moins-values obligataires et ont régulièrement constitué des provisions (l’équivalent de 5,4 % de rendement, selon l’ACPR) pour faire face à une remontée des taux d’intérêt.

Face au Livret A, l’assurance-vie est touchée mais pas encore coulée La Banque de France n’a pas souhaité soutenir les épargnants dans un contexte d’inflation persistante.

Trois pour cent. Après plusieurs jours de discussions animées, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a choisi jeudi de laisser le taux du Livret A inchangé, tout en garantissant aux épargnants son maintien à ce niveau jusqu’en janvier 2025. De quoi conforter l’engouement des Français pour le livret d’épargne réglementé, alors que le produit phare de l’assurance-vie, le fonds en euros, offre un rendement moyen de 2% en 2022, selon France Assureurs. Le relèvement du taux du Livret A depuis le retour de l’inflation en 2022 menace, selon certains professionnels, l’équilibre de l’épargne financière.

Aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence début juillet, le directeur général de la Caisse des dépôts, Eric Lombard - lui-même ancien banquier et assureur -, mettait en garde : « Il y a une question de hiérarchie des rendements à laquelle on est attentifs et qui serait déformée si le taux du Livret A continuait à monter ».

Le Livret A concurrence-t-il vraiment le fonds euros ? « Il n’y a pas de match entre le Livret A et l’assurance-vie », explique à L’Agefi le directeur général de France Assureurs, Franck Le Vallois. « Les chiffres mensuels de flux d’épargne financière publiés par la Banque de France montrent que le Livret A prend des parts de marché aux dépôts bancaires. L’assurance-vie reste stable et représente, année après année, environ 20% de l’épargne financière », argumente-t-il.

Pour la fédération des assureurs, les chiffres sont têtus. D’autant que les caractéristiques des deux produits sont structurellement différentes. « L’assurance-vie n’est pas plafonnée en termes de nombre de contrats pouvant être souscrits ni de montant d’épargne par contrat. Elle répond à une logique différente : l’assuré peut adapter son épargne à ses besoins et à l’horizon de temps de son projet. L’assurance-vie est un produit d’épargne de long terme, comme le montre la durée moyenne de détention des contrats, qui atteint 13 ans. Sa performance doit donc s’apprécier sur la durée », énumère Franck Le Vallois.

Un rendement net inférieur à l’inflation
Sur la durée, oui. Mais, à court terme, « le rendement du fonds euros net de frais et de fiscalité est inférieur à l’inflation », rappelle le spécialiste Cyrille Chartier Kastler, président fondateur de Good Value for Money. Dans cet environnement, le Livret A, sur lequel ne s’applique aucun prélèvement social ou fiscal, s’impose donc comme « le placement privilégié pour un particulier qui a de l’épargne de précaution et veut l’investir de manière rémunérée », juge-t-il.

« A court terme, au moment de l’annonce du taux du Livret A, il peut y avoir un effet psychologique pouvant générer une forme d’attentisme vis-à-vis de l’assurance-vie et d’autres formes d’épargne », reconnaît Franck Le Vallois. « Mais cela ne modifie pas les grands équilibres de l’épargne des Français et n’empêche pas l’assurance-vie de se développer. »

Décollecte sur le fonds euros
Sur les cinq premiers mois de l’année 2023, la collecte nette est positive sur l’assurance-vie, à 2,7 milliards d’euros. Ce chiffre global masque tout de même une autre réalité : la décollecte continue sur le produit phare, le fonds euros. En cumulé, sur les cinq premiers mois de l’année, elle atteint 12,3 milliards d’euros. C’est près du double par rapport au premier semestre 2022. « La décollecte sur le fonds en euros va se poursuivre dans les prochains mois », prédit Cyrille Chartier Kastler.

Après des années de taux bas, la remontée des taux, plus rapide qu’anticipé, met les assureurs-vie à l’épreuve. Car offrir de la performance aux clients sur un fonds en euros assis sur des obligations d’Etat n’est pas chose aisée. « Le rendement reste faible puisque les fonds en euros sont aujourd’hui gorgés d’obligations qui ont été achetées à des taux très bas. La remontée du taux servi se fera très lentement puisque les rentrées de nouveaux contrats sont moins importantes, comme l’illustre la décollecte », explique Cyrille Chartier Kastler.

Un marché fébrile… et divisé
Si peu d’assureurs le reconnaissent - nombreux sont ceux qui ont décliné les demandes d’interview de L’Agefi -, le marché est aux abois depuis plusieurs mois. « Il est compliqué de piloter dans cet environnement. Certains assureurs ont vendu des obligations en puisant dans leur réserve de capitalisation pour absorber leurs pertes. Pour dynamiser les rendements offerts aux clients, ils ne devraient pas tarder à devoir piocher dans la provision pour participation aux bénéfices (PPB). Clairement, il y a ceux qui pourront et ceux qui ne pourront pas », avertit Cyrille Chartier Kastler. Des acteurs comme les Assurances du Crédit Mutuel ou CNP Assurances, dont la PPB atteint 14,1 milliards d’euros, sont bien armés pour affronter cette remontée des taux. D’autres, comme l’Afer, qui a offert pendant des années de taux bas un rendement attractif à ses adhérents, en seraient quasiment dépourvus aujourd’hui, selon plusieurs sources de marché.

Signe de leur fébrilité, les assureurs multiplient les offres commerciales, avec des bonifications sur le taux de rendement pouvant monter jusqu’à 1,5%, le plus souvent conditionnées au versement d’une part minimum de l’épargne en unités de compte (UC). Ces offres bonifiées servent alors un taux supérieur à celui du Livret A. Les assureurs continuent de diversifier leur offre avec des UC mieux rémunérées. Contrairement aux fonds euros, les UC s’affichent en collecte nette positive depuis le début de l’année, à 15 milliards d’euros en cumulé. Mais le gendarme du secteur, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), a déjà rappelé à l’ordre à plusieurs reprises les assureurs en leur demandant à veiller à l’adéquation de ces produits avec le profil des épargnants.

-Aurélie Abadie, L’Agefi ed: VLV

Agefi-Dow Jones The financial newswire

(END) Dow Jones Newswires

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si le gouvernement avait relevé le taux du livret A d 1 point a 4 % les épargnants aurait arbitré en faveur du livret et sortir du fond euros en masse est très risqué pour les assureurs qui doivent vendre les vielles obligations a perte donc pour leurs solvabilités de plus l état Français ne le souhaite pas non plus puisque les obligations des fonds euros c est la dette de l état

Assurance vie, PER : bonne nouvelle pour les petits épargnants qui sortent en rente

Certains détenteurs d’un produit d’épargne retraite qui devaient toucher, ou perçoivent déjà, une rente limitée vont pouvoir récupérer en une seule fois leur capital. Sont concernés les épargnants dont la rente prévue n’excède pas 110 euros. Explications.
Par Quentin Bas Lorant

Finies les petites rentes ? Bonne nouvelle au cœur de l’été pour les petits épargnants qui préparent leur retraite. Ils pourront désormais débloquer leur produit d’épargne pour une sortie en capital, plutôt qu’en rente, si celle-ci s’avère inférieure à 110 euros. Pour le dire plus simplement, ils pourront troquer leurs faibles rentes par un unique virement de la part de leur assureur ou de leur banque.

Pour rappel, il était impossible, il y a encore quelques années, de transformer une sortie en rente de son contrat d’assurance vie en sortie en capital. Pour les Perp (plan d’épargne retraite populaire), Madelin ou article 83, la sortie en capital n’était tout simplement pas une option, sauf conditions exceptionnelles : arrivée en fin au droit de chômage, invalidité, décès du conjoint, surendettement, etc.

Une mesure de soutien au pouvoir d’achat des ménages
Ce principe avait déjà été révisé il y a quelques années pour les rentes de moins de 40 euros (Perp et contrats Madelin) et de moins de 80 euros (pour les PER). Puis ces seuils avaient été rehaussés le 1er juillet 2021 : il était depuis possible d’obtenir une sortie en capital à partir de 100 euros ou moins de rente mensuelle, ce qui ouvrait le droit, en substitution, à un à versement de plus de 30.000 euros si le rachat intervenait avant 65 ans. La nouvelle limite de 110 euros concernera encore davantage d’épargnants, avec pas moins de 700.000 nouveaux bénéficiaires, d’après le ministre de l’Économie. Pour l’exécutif, l’objectif est, comme il y a deux ans, de soutenir “le pouvoir d’achat” des ménages concernés (comme le précise le nom de l’arrêté), et de faciliter leur possibilité de transmettre leur patrimoine financier.

L’arrêté du 17 juillet 2023, publié au journal officiel le 21 juillet 2023, apporte deux autres précisions majeures, qui sont des nouveautés au regard du texte en vigueur depuis juillet 2021. D’abord, la possibilité de passer du versement en rente à la sortie en capital peut s’effectuer à deux moments : soit au moment de la liquidation du contrat, c’est-à-dire au moment où l’épargnant décide de toucher le fruit de son épargne, et ce, même s’il s’était engagé à percevoir des rentes à la signature. Toutefois, s’il rate le coche à ce moment-là, l’arrêté précise que le passage de la rente au capital peut aussi se faire “lorsque les rentes sont [déjà] en cours de versement”. Le choix d’un versement en rente n’est donc plus du tout rédhibitoire.

Assurance vie : des performances très décevantes pour les UC selon France Assureurs à partir des données Quantalys
Publié le 27/07/2023 - Jean-François Bay
Selon le dernier rapport publié par France Assureurs, réalisé à partir des données Quantalys, la performance des unités de compte en assurance-vie a atteint en moyenne 2.09% environ par an sur 5 ans entre 2017 et 2022. Un chiffre décevant, d’autant que des frais de gestion des UC prélevés par les assureurs, proche de 0.79% en moyenne, viennent en plus empiéter ce rendement qui tombe à 1.30% / an net des frais du contrat. Un rendement net à mettre également en perspective avec le rendement moyen sur la période des fonds en euros qui atteint 1.60% / an ! Pour autant, la collecte nette sur ces supports continue de progresser alors qu’en net, les sorties se poursuivent sur les fonds en euros.

La part des cotisations en UC s’établit à 46 %
Selon les dernières statistiques de France Assureurs, les cotisations brutes en assurance vie uniquement sur le mois de juin 2023 s’établissent à +15,6 milliards d’euros, en hausse de +30 % par rapport à juin 2022. Ce niveau de cotisations n’a jamais été observé sur un mois par le passé (le précédent niveau record était à +15,1 milliards d’euros en mars 2006). Dans le détail, les cotisations brutes augmentent de +21 % sur les supports en euros, à 8,5 milliards d’euros, et de +44 % sur les supports en unités de compte (UC), à 7,1 milliards d’euros. La part des cotisations en UC s’établit à 46 % sur le mois

Sur la première moitié de l’année 2023, les cotisations brutes en assurance vie s’établissent à +81,8 milliards d’euros, en hausse de +6 % par rapport à la même période de 2022. Cette augmentation est quasi-identique pour les fonds en euros et les supports en UC : 48,6 milliards d’euros pour les premiers, en hausse de +6 %, et 33,2 milliards d’euros, en hausse de +7 %, pour les seconds. La part des cotisations en UC est en moyenne de 41 % depuis le début de l’année, à comparer à 40 % pour l’ensemble de l’année 2022.

En ce qui concerne la collecte nette, elle s’établit à +1,7 milliard d’euros en juin 2023 contre +0,5 milliard d’euros en juin 2022. Elle s’élève à +4,5 milliards d’euros pour la partie en UC et à −2,8 milliards d’euros sur les fonds en euros sur le mois.

Sur la première moitié de l’année, la collecte nette s’établit à +4,1 milliards d’euros (contre +11,9 milliards d’euros au cours des 6 premiers mois de l’année 2022). Elle s’élève sur 2023 à +19,5 milliards d’euros en UC et à -15,4 milliards d’euros sur les fonds en euros.

Au total, l’encours des contrats d’assurance vie s’établit à 1 911 milliards d’euros à fin juin, en hausse de +5 % sur un an.

Le marché des PER toujours en forte croissance
En juin 2023, les cotisations sur un PER assurantiel s’élèvent à 716 millions d’euros, soit une hausse de +30 % par rapport à juin 2022, pour 62 000 nouveaux assurés (+10 %). Dans le même temps, 9 200 assurés ont transféré 271 millions d’euros d’anciens contrats d’assurance retraite vers un PER.

Au 1er semestre 2023, les cotisations versées s’élèvent à 4,1 milliards d’euros pour 447 700 nouveaux assurés, soit +22 % et +20 % respectivement par rapport au 1er semestre 2022. La collecte nette des PER s’élève à +2,8 milliards d’euros (+8 % par rapport au 1er semestre 2022).

Fin juin 2023, 5,1 millions d’assurés détiennent un PER pour un encours de 66,8 milliards d’euros, dont 39 % correspondent à des UC.

Des performances sur les UC décevantes
Toujours sur les UC, et selon l’Etude statistique publiée par France Assureurs le 17 juillet 2023 « L’assurance vie en unités de compte », La performance nette de frais récurrents des unités de compte (UC) en assurance-vie a atteint en moyenne 2,09% par an sur 5 ans, entre 2017 et 2022.

Un taux auquel il faut soustraire les frais de gestion sur UC prélevés par les distributeurs pour la sélection des UC, qui atteignent en moyenne 0,79% sur la même période, soit une performance nette de frais de 1,30%.

C’est moins que le fonds en euros, dont le rendement s’est établi en moyenne à 1,60% entre 2017 et 2022. En moyenne, les unités de compte, quelle que soit leur classe d’actif, ne font pas mieux. Seuls les fonds actions, classés comme très risqués, affichent des performances annuelles supérieures. En moyenne, les fonds Actions SRI 5 affichent un rendement annuel de +5,25 % et les ETF Actions SRI 5 un rendement de +6.58% sur la même période (soit +1.33% / an de différence). Les fonds Diversifiés avec un SRI 3 un rendement de +0.23% / an.

Les données sur les fonds ont été mises à la disposition de France Assureurs par Quantalys qui permet de ventiler les fonds par SRI (Summary Risk Indicator) et donne les statistiques sur les frais courants et les performances des fonds. Au total, ce sont plus de 14 000 fonds qui sont présents dans les différents contrats d’assurance-vie, dont près de la moitié correspondent à des fonds actions pour des Provisions Mathématiques en UC de 466 milliards d’euros à fin 2022.

L’importance des frais sur les fonds sous-jacents et des frais de gestion sur encours des contrats en UC
La même étude précise les frais moyens (Taux de frais moyen) des fonds en sous-jacent qu’il est intéressant de rappeler. En effet, si le contexte économique a bien sûr pesé sur les performances, les frais courants des fonds (de gestion réalisée par la société de gestion notamment) établis à 1,57% en moyenne - déjà déduits de la performance annualisée -, y participent aussi beaucoup. Dans le détail, ces frais vont même jusqu’à 2,30% pour certains fonds immobiliers. Ils sont moins onéreux sur les obligations, les fonds monétaires et les fonds mixtes (actions et obligations) à faibles risques (respectivement 0,25%, 0,15% et 0,14%).

Frais moyen des fonds : 1.57%
1er centile : 0.56% → Dernier centile : 2.31%
Fonds Actions SRI 5 : 1.82%
1er centile : 1.21% → Dernier centile : 2.30%
ETF Actions SRI 5 : 0.80%
1er centile : 0.12% → Dernier centile : 1.34%
Fonds Diversifiés SRI 3 : 1.62%
1er centile : 1.08% → Dernier centile : 2.28%
Et sur les frais moyens de gestion des contrats sur les UC :

Frais de gestion des UC prélevés par les contrats : 0.79%
1er centile : 0.66% → Dernier centile : 0.95%
En 2022, les frais de gestion sur encours des contrats en UC sont estimés à 0,79 % en moyenne. En termes de répartition, ces frais sont d’au plus 0,70 % pour 25 % des PM en UC, d’au plus 0,83 % pour 50 % des PM et d’au plus 0,86 % pour 75 % des PM.

Si l’on ajoute les frais de gestion du contrat, le total des coûts supportés par les épargnants atteignent 2,36%, soit plus que la performance annuelle des UC (2.09% en moyenne) !

C’est ce qui explique qu’à la demande du régulateur, certains de ces produits, trop chers, ne seront bientôt plus proposés aux épargnants (on parle de l’initiative « Value for Money »).

Pour en savoir plus :

Assurance vie : 4 chiffres clés pour comprendre la rémunération de votre fonds euros
Par Chloé FERRERE Publié le samedi 29 juillet 2023
Taux de revalorisation 2022, encours, PPB, taux de chargement : découvrez les 4 chiffres clés de l’année 2022 pour le marché de l’assurance vie.
1,91% : le taux moyen officiel, avec un bonus pour les mutuelles
L’assurance vie en 2022 a vu son taux de revalorisation remonté après plusieurs années de baisse consécutive. En effet, entre 2012 et 2021, il est passé de 2,91% à 1,28%. Le taux moyen des fonds en euros a donc atteint 1,91% en 2022, soit 63 points de base de plus, selon le dernier rapport de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) consacré aux rendements de l’assurance vie, publié le 20 juillet dernier.

Une hausse qui s’inscrit « dans un environnement de hausse importante des taux d’intérêt et de l’inflation », rapporte l’ACPR. En 2022, l’inflation avait augmenté de manière significative en 2022 (+5,2% après +1,6% en 2021). Une tendance qui s’inverse en 2023, l’inflation décroît. L’augmentation était de 4,5% au mois de juin, devrait atteindre 4,3% en juillet, selon les premières estimations de l’Insee.

Les écarts de taux entre les différentes catégories de contrat sont importants : « 50% des encours ont un taux de revalorisation compris entre 1,5% et 2,2% (contre 0,8% et 1,4% en 2021) », explique l’ACPR. Et contre toute attente, le taux de revalorisation des contrats bancaires d’assurance vie (2,91%) est plus élevé que celui des assureurs traditionnels (1,78%). Ce sont toutefois les mutuelles qui offrent le taux le plus haut (2,37%).

5,4% : les richesses mises en réserve sont stables
La provision pour participation aux bénéfices (PPB), le « stock de richesse » des assureurs reste stable. Cette réserve d’argent s’élevait donc à 5,4%, exactement au même niveau qu’en 2021 (contre 5,1% en 2020 et 4,7% en 2019). Cet argent est censé permettre de suivre les baisses et remontées des taux d’intérêt. Il doit permettre de lisser les rendements des fonds en euros présents dans les contrats d’assurance vie d’année en année. Face à la remontée des taux, plusieurs assureurs ont déjà annoncé avoir pioché dans leur PPB afin de suivre la remontée en 2022, une tendance qui pourrait s’amplifier en 2023.

Taux minimum annuel garanti de 3% SUR LE FONDS EUROS
0,62% : des frais de gestion en légère baisse
Combien coûtent vos frais de gestion annuels, en moyenne ? « Le taux de chargement de gestion payé par les assurés pour les fonds euros des contrats individuels s’établit en moyenne à 0,62% en 2022 (0,65% en 2021) », explique l’ACPR dans son rapport. Peu d’assureurs s’écartent de ce niveau moyen : « La moitié des organismes ont un taux de chargement compris entre 0,47 et 0,73% ».

Si le niveau moyen de frais prélevés sur les fonds euros n’a que peu évolué en 2022, le ratio coût/rendement s’est tout de même amélioré cette année au profit des assurés. Avec une augmentation du rendement moyen des contrats d’assurance vie et un niveau de frais similaire, l’épargnant est donc plutôt gagnant.

Toujours le placement n°1 malgré une épargne qui s’effrite
L’année 2022 n’a pas été la meilleure pour le marché de l’assurance vie. Selon le dernier rapport de l’ACPR, les contrats souscrits par les particuliers à titre individuel ont subit une baisse de 0,4% de leur encours passant de 1 170 milliards à 1 165 milliards d’euros. Malgré cela, l’assurance vie reste le produit d’épargne le plus utilisé en 2022, devant les livrets d’épargne réglementée. À la fin juin 2023, l’encours total (contrats individuels et collectifs) s’établit à 1 911 milliards d’euros à fin juin, en hausse de +5% sur un an, selon les derniers chiffres de France Assureurs.

L’encours total du livret A et du livret Développement Durable et Solidaire (LDDS) s’élevait à 509,7 milliards d’euros à la fin décembre 2022. Fin mai 2023, leur encours est passé à 542,1 milliards d’euros, après une collecte nette de 32,38 milliards d’euros sur les cinq premiers mois de l’année.