France : on marche sur la tête

Voici un contraste saisissant entre 2 articles parus le même jour
J’imagine que vous apprécierez ce que cela dit de notre société
A moins que vous ne les trouviez trop « caricaturaux »

Impôts : les 11 grandes fortunes qui ont échappé à l’ISF en 2015
Orange avec AFP, publié le mercredi 08 juin 2016

  • Le Canard Enchaîné publie une liste confidentielle qui révèle pourquoi certaines des plus grandes fortunes françaises ne paient par l’impôt sur la fortune. -

L’ISF a-t-il encore une utilité ? Alors que la question de sa suppression est régulièrement posée, le Canard Enchaîné révèle mercredi 8 juin que 50 des contribuables les plus fortunés de France ont bénéficié d’un abattement pouvant aller jusqu’à 100% sur l’acquittement sur l’impôt de solidarité sur la fortune. L’hebdomadaire satirique dénonce « le résultat burlesque d’une législation bricolée et rafistolée depuis des années ».

Liliane Bettencourt, Bernard Arnault ou encore Hélène Darty figurent nominativement dans cette liste publiée par le Canard Enchaîné.
Bercy porte plainte contre le Canard Enchaîné après des révélations sur l’ISF

L’impôt de solidarité sur la fortune, instauré en 1989, est payé par les ménages dont le patrimoine dépasse 1,3 million d’euros. Ces derniers peuvent toutefois bénéficier d’un plafonnement selon les sommes acquittées au titre de l’impôt sur le revenu. En effet, ces deux prélèvements ne peuvent pas dépasser 75% des revenus perçus -un niveau jugé « confiscatoire » par le Conseil constitutionnel. Grâce à ce mécanisme, 11 des 50 contribuables fortunés recensés par la DGFIP n’ont pas payé d’ISF en 2015, les autres ayant vu leur note sensiblement allégée. Au total, 21,2 millions d’euros d’ISF ont été payés par ces 50 contribuables, alors que le montant initial était de 219,6 millions, précise le Canard.

Une situation due, selon l’hebdomadaire, à l’« ingéniosité » des conseillers financiers embauchés par ces personnalités, qui minorent le revenu imposable de leurs clients, en laissant par exemple « dormir dans des sociétés financières les dividendes d’actions et les revenus d’assurances vie » de leurs clients.

Ainsi, la première fortune fortune de France, Liliane Bettencourt, a bénéficié d’un abattement de plus de 60 millions d’euros, et n’a finalement pas payé un seul euro au titre de l’ISF. La raison : 80 millions d’euros déclarés par ailleurs et sur lesquels l’actionnaire du groupe L’Oréal a déjà payé l’impôt.

Pour autant, les recettes de l’ISF ne sont pas nulles. Environ 300.000 personnes l’ont payé en 2015, rappelle le quotidien suisse Le Temps, qui cite le chiffre de 5 milliards d’euros de recettes. En mai dernier, François Hollande avait écarté l’idée d’un allègement de l’ISF, rappelant qu’il avait connu « un certain nombre d’améliorations ». Ce ne sera pas forcément la position de son éventuel successeur à l’Élysée : deux candidats à la primaire de droite se sont déjà prononcé pour sa suppression : Alain Juppé et François Fillon. Les Français ne verraient pas d’un bon œil une telle mesure. Un sondage effectué au mois d’avril révélait que 67% d’entre eux étaient contre.

PLAINTE DU MINISTÈRE DES FINANCES
Le ministère des Finances a annoncé avoir porté plainte pour violation du secret fiscal après ces révélations. La publication de ces informations, « couvertes par le secret fiscal », est « un fait d’une très grande gravité », ont réagi dans un communiqué Michel Sapin, ministre des Finances, et Christian Eckert, secrétaire d’État au Budget, faisant part de leur « indignation » après ces révélations. « La divulgation d’informations fiscales nominatives par des personnes qui en sont dépositaires à titre professionnel constitue un délit sanctionné par le code pénal », soulignent MM. Sapin et Eckert, qui indiquent que la DGFIP a porté plainte contre X auprès du procureur de Paris.

Le ministre et son secrétaire d’État précisent par ailleurs avoir « demandé à l’Inspection générale des finances de diligenter une enquête, dans les meilleurs délais », pour déterminer la façon dont cette liste s’est retrouvée entre les mains de journalistes et a été publiée…


Ain : une employée congédiée au bout de 151 CDD
6Medias, publié le mercredi 08 juin 2016

Elle ne s’attendait vraisemblablement pas à être remerciée de cette façon. Une employée d’une maison de retraite de l’Ain n’a pas été conservée par sa direction au bout de six ans… et 151 CDD, entre octobre 2016 et février 2016, comme agent de services logistiques.

Le Progrès précise que la salariée, qui a souhaité garder l’anonymat, n’aurait rarement eu plus d’une semaine de repos entre deux contrats. Mais tout a basculé lorsque cette employée de 49 ans a demandé un CDI. Sa direction aurait décidé de ne pas la conserver au terme de son contrat. « Nous avons saisi le conseil de prud’hommes pour requalification du contrat de travail de CDD en CDI, avec rupture abusive, car il y avait clairement un poste permanent à pourvoir (…). Nous allons également solliciter des dommages et intérêts », explique son avocat Me Philippe Métifiot-Favoulet. Il explique au Figaro que sa cliente a d’abord démarré comme simple remplaçante, avant que les besoins de l’établissement ne deviennent systématiques.

« Certains contrats duraient deux à trois jours, d’autres trois à quatre mois lorsqu’il s’agissait d’un remplacement dans le cadre d’un congé maternité: elle était devenue capable de remplacer tout le monde », précise-t-il. Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, elle veut que justice soit faite ». L’affaire sera devant le conseil des prud’hommes, le 17 octobre prochain.

Selon la loi, le contrat à durée déterminée n’est renouvelable que deux fois dans la limite de la durée maximale. Il est encadré par la loi et peut-être requalifié en CDI…

dans le thème il y a eu ça Trepalium (série télévisée) — Wikipédia

puis cliquer sur « La série télévisée Trepalium. »

??? ce lien renvoi vers ton profil de MP

pour en revenir au revenu universel , je vous renvoie au déclin de l’empire romain …
les romains ont bâti une formidable société , organisée , créatrice ,travailleuse jusqu’à ce que les citoyens romains s’en remettent pour vivre à la providence étatique … (panem et circenses )
devenus repus , fainéants, étant obligés de sous traiter les taches de défenses aux " barbares " il était inévitable qu’il sombre…

ceci dit de nombreux auteurs ont analysé le déclin de l’empire romain , il y a bien entendu , un ensemble de causes ( corruption , populisme des élites etc…) mais celle ci est , à mon avis , prédominante.

mais comment faire ca quand on voit déjà l’imbroglio sur juste le prélèvement à la source …

la grande réforme fiscale on nous la promet depuis plus de 20ans et au final c’est de plus en plus complexe .

mon comptable ( parce que moi j’en suis techniquement incapable ) vient de me redonner ma déclaration fiscale …plus de 50 pages et pourtant je ne fais pas partie de ceux qui ont des montages complexes…( sans compter le dossier des justificatifs que je dois garder pendant 3ans et qui doit faire une bonne centaine de pages ).

il n’est qu’à regarder la fiscalité sur…l’assurance vie( puisqu’on est sur le forum de linxea ) …au fur et à mesure des réformes dans le temps on a créé une usine à gaz .

si bien qu’à présent il faut être un spécialiste pour savoir quand tu fais un rachat de 30k sur une AV de plus de 8ans combien tu vas payer d’IR , et de PS…

nous sommes donc passés à un sujet plutôt politique soit je vais donc donner mon opinion sur le sujet .
j’ai toujours pensé que l’ISF était un impot démagogique et injuste .

démagogique parce qu’effectivement il entretient l’idée de « lutte des classes ». faisons payer les riches . s’ils sont riches c’est que FORCEMENT ils ont abusé ou profité ou gagné leur « pognon » sur les dos des autres .

injuste pare qu’il taxe de l’argent qui a DEJA subit la pression fiscale et les cotisations sociales .

on en arrive à des dérives ridicules . je connais des professionnels de la santé qui préfèrent travailler beaucoup moins plutôt que d’être surtaxés . stupidité de la société , quand dans le meme temps dans nos campagne il est impossible de prendre un RDV chez un ophtalmo , un gynéco et meme trouver un généraliste est devenu une sinécure .

quand à l’idée de revenu universel ( qui vient d’être rejetée par les suisses à 67%) elle me parait navrante tant qu’on ne nous dit pas comment on va financer une telle mesure .
si c’est pour la financer par de la dette alors c’est rejeter le problème sur nos enfants et petits enfants …pas très encourageant .

personnellement j’appartiens à un régime qui pratique la retraite à points . j’y cotise depuis 1985 . j’ai bien étudié le système puisque j’ai été par 2 fois candidat aux élections du conseil d’administration national de notre régime . notre régime présentant un taux de 7 cotisants pour 1 retraité est donc largement "ponctionné " par la compensation inter régime au bénéfice des régimes déficitaires ( MSA , SNCF , mines ,RATP , cultes ) au point que près de 30% des cotisations que notre corporation récolte part dans le pot commun national .

malgré tout il me semble que ce principe du régime par points est le plus équitable .

le souci n’est pas dans le fait d’avoir un régime par points mais dans le fait que celui ci est " détourné " par les compensations internes et inter régimes .

donc par points ou pas il s’agira d’un genre de pot commun qui , comme toujours , se retournera contre les meilleurs contributeurs d’entre nous …de quoi les décourager de bien contribuer …

source Edouard Lindesignac : " et donc qu’auraient pu dire les enfants à leurs parents en 1870 , en 1918 ou en 1945 ?"

je trouve que nos analystes , ont la mémoire courte , surtout lorsqu’ils sortent de leur domaine de compétence .

pour ce qui est de l’intergénérationnel on oublie trop souvent qu’il y a peu en arrière , les grands parents ( voire arrière grand parents ) vivaient sous le meme toit que leurs enfants et petits enfants . et ca c’était une charge lourde même si elle était acceptée sans sourciller .
quand au marché de l’emploi bloqué et des CDD mal payés ne faut il pas y voir le pendant de la globalisation mondiale qui permet de faire fabriquer et donc produire ailleurs des biens à bas cout ?

comment veux tu réfléchir quand tu lis le second article ? …

je cite : " Les seniors (50-64 ans) restent de plus en plus longtemps au travail." quelqu’un a dit à ce journaliste que l’age légal minimum est de 62ans et que pour une retraite à taux plein depuis la réforme portant sur les annuités c’est 67ans si on n’a pas le nombre d’annuités.

donc parler des seniors de 50à 64 ans c’est abuser . perso j’ai 59ans bientôt et d’une part je ne me considère pas comme un sénior ( je fais encore 90Kg au développé couché pour un poids de corps de 75kg ) et d’autre part je ne suis pas en retraite .

plus loin encore la même ineptie : " Chez les plus de 55 ans, toucher une pension n’empêche pas de poursuivre une activité (63,2%)"… encore heureux …

comment peut on avec le vieillissement de la population croire et revendiquer de prendre la retraite à 55ans ( sauf si on est un cégétiste de la SNCF complètement hors des réalités économiques bien sur )…

perso ( né en 1959) et ayant fait 7 années d’études au départ ( plus une de service national mais qui heureusement compte dans mes trimestres validés ), je vais pouvoir partir à taux plein fin Juin 2023 à 65ans , donc les stats sur les retraités de 50 à 64ans comme aurait dit Jacques Chirac , ca m’en touche une sans faire bouger l’autre …

Holà ! … discussion houleuse semble-t-il !

Mais aussi, le sujet est complexe, chacun le percevant par le bout de sa lorgnette, de ses opinions ou convictions, de son propre vécu… si la solution était evidente et consensuelle, pour autant qu’elle existe, cela se saurait .

Et les médias en noircissant le tableau dans un sens ou dans l’autre, en amplifiant les arguments des uns ou des autres, n’aident pas non plus à y voir clair.

La question de base: une société ou un groupe ne peut subsister à long terme qu’en assurant une certaine harmonie parmi ses membres, et en permettant à chacun d’y « trouver son compte »: qui se sentirait à l’aise dans un ghetto de nantis isolé au milieu de la misère ?

Par harmonie, j’entends que chacun puisse accéder à un minimum (logement, santé, éducation etc…), la base nécessaire pour aller plus loin s’il/elle en a le désir, et pas l’égalité totale et inconditionnelle … conserver un « moteur » de motivation à l’effort est tout aussi indispensable.

Le système qui s’est mis en place en France, surtout après la seconde guerre Mondiale, n’est pas si mal (comparé à d’autres), mais il a ses limites, et aucun système ne peut vivre éternellement sans être ajusté, modifié, réformé … sous peine de disparaitre parce qu’il est devenu inadapté ou insupportable. Donc remettre le système sur la table est nécessaire, avec bien sur toutes les résistances au changement qui s’exacerbent en de tels cas (luttes de pouvoirs, défense d’intérêts particuliers ou de sous-groupes au détriment de l’intérêt collectif …)

Et puis il est vrai aussi que le système, au fil du temps et de ses ajustements, est devenu une « usine à gaz » … c’'est vrai pour le code du travail, mais aussi de la fiscalité et des aides sociales … un système compliqué dont les plus avertis profitent au mieux, que ce soit à travers l’optimisation fiscale pour certains, par le cumul des aides sociales pour d’autres, et donc pas vraiment conforme à l’égalité de traitement recherchée.

Je pense donc qu’une simplification est nécessaire dans tous ces domaines, avec quelques principes directeurs:

Sur la plan fiscal, la necessité de l’impôt progressif me semble être indispensable … il est sensé l’être mais si on y regarde de plus près, entre IR,ISF,CSG,TVA, niches fiscales et autres, ce n’est pas aussi évident que celà, et donc une simplification serait bienvenue, en posant quelques principes fondateurs:
1- Progressivité de l’impôt, la contribution de chacun étant fonction de son revenu
2- Suppression des niches fiscales (souvent arrivées sous la pression de lobbyistes, ou par volonté gouvernementale de favoriser ou d’aider tel ou tel secteur … il y a d’autres moyens d’y arriver)
3- Egalité des revenus devant l’impôt: un € de revenu doit être taxé au même niveau, quelle que soit sa source: salaire, revenu du patrimoine mobilier ou immobilier, revenu d’aide sociale ou autre (toujours avec la progressivité également)
4- L’impot ne doit pas être « confiscatoire » au final, donc il faut conserver une limite au pourcentage max sur les tranches supérieures.

Sur le plan des aides sociales, là aussi on a un véritable maquis dans lequelce ne sont pas forcément ceux qui en auraient le plus besoin qui en beneficient … donc là aussi une remise à plat serait peut-être bénéfique (il y a toujours des perdants évidemment en enlevant de l’opacité … mais aussi des gagnants) … le « RU » peut-être une piste, non pas en sus de l’existant, mais à la place …sur la question des retraites qui a succité des heurts plus haut, il m’a semblé que l’idée n’est pas de remplacer les retraites par ce RU (les retraites ne sont pas une aide sociale que je sache), mais uniquement la portion de celles-ci qui relèvent de l’aide sociale justement (le « minimum » vieillesse")

Sur le plan du code du travail, je ne m’avancerai pas, le sujet étant suffisament chaud ces temps derniers … avec des responsabilités partagées entre les partisans de la réforme, interessés à ce qu’elle aille dans leur sens, le manque de communication claire (et de débat) sur le sujet, les positions défensives d’autres (dont on peut se demander parfois s’ils défendent réellement les intérêts de la collectivité, ou leur propre jardin fermé)… mais là aussi une simplification du fouillis est évidemment nécessaire, en préservant les principes de base.

Pour répondre à Avvel, je ne pense pas que le « partage » du travail soit la solution … je crois que c’était l’idée des 35hrs d’ailleurs: sur le principe, cela semble raisonnable, mais dans la pratique c’est autre chose, que ce soit en termes d’organisation du travail, ou simplement de distribution des compétences dans la population… il y a aussi la question du salaire: si on partage le travail, on partage aussi évidemment le revenu de ce travail (sinon il y a un petit souci de viabilité des entreprises, non ?) ; une partie de cette perte peut-être compensée effectivement par la diminution de certaines cotisations (chomage par exemple), ou aides devenues moins nécessaires, mais pas tout amha … donc sans éliminer totalement cette piste, je ne pense pas que ce soit LA solution.

… mes quelques « cents »

Un paradigme à dépasser ?
Appelons cela comme on veut, RU ou autre, mais en fait l’idée est déjà en pratique, cela s’appelle seulement autrement (RSA d’un côté, Minimum Vieillesse de l’autre), et nous le finançons déjà … La différence est qu’il s’applique à ceux qui en font la demande (et le complément Minimum Vieillesse est récupéré sur le patrimoine s’il existe à la succession de l’interessé.
Alors pourquoi ne pas le généraliser, en le distribuant à tout le monde, y compris à ceux qui n’en ont pas besoin (il sera récupéré sur l’impot pour ceux-là de toutes façons, comme le fait remarquer Woz.
D’autre part, je ne le conçois pas non plus à un niveau insupportable pour la collectivité et non incitatif à se bouger pour plus: penses-tu qu’avec 700 ou 750€/ mois, on vive comme des nababs ? … tu parles de certains jeunes qui aujourd’hui pourraient s’en contenter et se laisser vivre (parce que vivant chez leurs parents, ce serait pas mal comme argent de poche… mais d’une part ce n’est pas une situation eternelle et d’autre part c’est un peu la responsabilité des parents que de pousser les oiseaux hors du nid).
En pratique, on pourrait d’ailleurs imaginer que ce soit via la fiscalité que l’on distribue cette aide … un impôt négatif en quelque sorte.
On peut aussi imaginer une contrepartie « active » pour ceux qui en ont les possibilités physiques et/ou intellectuelles … une part de leur temps dédiée à la collectivité par exemple

Utopie ?

Pour ma part, comme Avvel, je suis plutôt favorable à un retour vers la collectivité, fonction des capacités physiques et intellectuelles, un rendu « social » en quelque sorte: d’un côté des droits, mais aussi des devoirs, avec en sus l’ intérêt d’éviter isolement et désocialisation … il ne s’agit pas de « corvées », mais il y a je pense pas mal de domaines où les besoins existent, sans pouvoir être satisfaits par le secteur marchand, faute de moyens, que ce soit dans l’aide aux personnes agées, les associations caritatives, les collectivités locales … la contribution citoyenne, dont certains s’acquittent par l’impôt, d’autres par une contribution non monétaire.

En lisant l’article jusqu’au bout, les 82% representent le pourcentage de non cadres, le salaire moyen des non-cadres s’établissant à à 1541€ bruts … l’article ne donne pas la médiane mais on peut esstimer à la louche que la moitié perçoivent donc entre le smic et la moyenne… le sous-titre est donc un peu tendancieux … après, cà veut dire quoi au juste, à peine supérieur au smic ? entre le smic et cette moyenne ?

A rapprocher aussi de la pension moyenne des retraités, tous régimes confondus qui était de 1306€ fin 2013

D’autres chiffres: http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1166094-salaire-moyen/

Vous noterez la différence hommes/femmes qui a du mal à s’éloigner des 20% … ces dames apprécieront

Les chiffres sont toujours interessants, mais selon la façon dont on les présente, on peut leur faire dire tout et n’importe quoi

Désolé que tu le prennes mal mais avec ton hypothèse " personne ne perd " n’est pas réaliste . Après si c’est limité à ceux qui n’ont pas de boulot car pas formés ou trop vieux ; pourquoi pas en effet

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Philippe, tu entends quoi par « trop vieux pour avoir un boulot » ? … à un moment où il est vraisemblable que l’age de la retraite va encore reculer (cf les programmes des candidats qui en parlent, et du silence de ceux qui n’en parlent pas ), le critère d’age ne me semble pas très recevable pour être une cause de non emploi … dans la pratique, ce n’est pas l’age qui freine l’emploi des seniors, mais leurs attentes salariales (justifiées partiellement par l’expérience), et peut-être aussi leur « malléabilité » moindre (réelle ou soupçonnée) … les plans de départ anticipé dont les entreprises (cf Orange pour ne pas la citer) y sont aussi peut-être aussi pour quelque chose, qu’ils aient été financés par l’entreprise (le moindre mal), ou la collectivité…

En tous cas, c’est un sujet qui fait couler de l’encre .

Kpere … l’idée -que je partage- de cet américain est de favoriser l’accès à la première classe, pas d’en faire descendre ceux qui y sont déjà … réduire les écarts soit, mais pas en nivelant vers le bas.

Et il ne s’agit pas de « mettre » les gens en première classe, mais de créer un environnement facilitateur tel que ceux qui en ont envie puissent y accéder… en se remuant aussi evidemment.

Alors la question qu’il faut se poser est celle du bien fondé de l’abstentionnisme, entre ceux qui se désinteressent de la question et des droits pour lesquels leurs aïeux se sont battus, et préférent aller à la pèche, et ceux qui ne se réfugient derrière l’alibi de ne se reconnaitre dans aucun parti politique … Mon opinion personnelle est que l’éventail politique en France permet certainement de s’exprimer dans une direction qui ne coïncide peut-être pas à 100% avec notre propre vision, mais qui s’en rapproche plus ou moins, et de rejeter ceux qui en sont aux antipodes. Et si vraiment on ne trouve rien, rien n’empêche de lancer son propre mouvement, ou de s’impliquer dans ceux qui existent pour les faire évoluer.
Principe évident d’une démocratie … c’est la majorité qui décide ensuite, même si on ne s’y reconnait pas. et que l’on est pas d’accord avec ses choix.

C’est le principe d’une démocratie

Désolé de te décevoir Gilles, mais ton programme est archi nul , et tu déformes mes propos: je n’ai pas dit que ce n’était pas grave, mais qu’il y avait plus préoccupant.
Je ne suis pas non plus descendu dans la rue en 68 (j’étais tout de même un peu jeune à l’époque).
Quant à la solidarité intergénérationnelle, je l’ai pratiqué au quotidien, avec mes enfants d’abord, en leur apportant l’éducation et en les supportant jusqu’au bout de leurs études, et continue à le faire, par exemple en recrutant des jeunes dans mon entreprise, pour assurer la relève.
Des jeunes qui « se sortent les doigts du c. », et pensent à autre chose qu’à se lamenter derrière leur écran en ruminant leurs ambitions déçues.

Pettit éclairage sur les règles:

1: Sur le plafonnement de l’ISF: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F138

2: Sur le renouvellement des CDD: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F38

Pas conséquent: rien à dire sur les contribuables qui utilisent les dispositions fiscales pour limiter leur ISF (même si ce type du sujet fait evidemment le buzzz, plus que le second d’ailleurs !)

En ce qui concerne le cas de ce CDD renouvellé 151 fois ! (un peu exotique mais pas unique), il y a manifestement violation de la règle, ce que ne manqueront pas de constater les prud’hommes.

Après, on peut toujours contester les règles, mais elles ont été mises en place par les personnes que nous avons élues, à un moment ou un autre

Bah … il y a certainement plus grave comme passif légué d’une génération à l’autre que l’envolée du prix du prix de l’immobilier, laquelle est certainement un souci en RP ou dans quelques grosses agglomerations: on pourrait d’ailleurs le voir comme une force de rappel naturelle pour limiter l’agglutination catastrophique dans ces zones , et convaincre les esprits qu’il y a d’autres voies que celles de l’alignement sur le modèle « idéal » de réalisation sociale véhiculé par les médias sous toutes leurs formes, et le consumérisme à tout crin.
Il me semble que par contre l’état de la planète est un héritage beaucoup plus lourd qui devrait préoccuper davantage et réveiller les consciences (et je ne parle pas de celles des bobos parisiens coincés dans leur microcosme à la Hidalgo et qui ne pensent qu’à préserver leur pré carré --ou à se le réserver-- et se foutent totalement du quotidien des autres).
Bah oui, le monde change, parfois un peu trop vite, et nécessite de s’adapter (ce qui est plus facile evidemment à la hausse qu’à la baisse). Faisant partie de la génération des « baby-boomers » (du moins de sa queue de distribution), et ayant sans aucun doute bénéficié d’une période encore faste, j’ai un peu de mal toutefois à me sentir « responsable » de l’accumulation de la dette, de l’envolée des prix immobiliers, ou du fait que tracer sa route professionellement (et s’y maintenir) soit plus difficile aujourd’hui (mais pas impossible).
La mondialisation ? … peut-être un facteur parmi d’autres, mais certainement pas le seul . Je pense que les faux rêves ( largement encouragés) consistant à proposer un modèle idéal de bonheur et de vie basé sur le consumérisme y sont pour quelque chose aussi, et conduisent à de lourdes désillusions. Je pense par exemple à l’ineptie idéologique de l’ascension sociale dont l’unique voie serait de decrocher un diplome permettant d’accéder aux emplois les mieux rémunérés, et donc à ce modèle de consommation unique. Un non-sens, non pas parce qu’élever le niveau d’éducation ne soit pas un objectif louable en soi, mais simplement parce que ces emplois sont par essence limités en proportion, et qu’il faut de tout pour faire une société… Dans ce domaine, pensez à l’objectif de 90% d’une tranche d’age décrochant son bac… objectif atteint effectivement non pas en élevant le niveau mais en abaissant la barre, avec de multiples effets délétères comme la dévaloriastion générale des diplomes, l’encombrement des universités, la frustration de ceux auxquels on a fait croire qu’ils atteignaint le graal, et qui tombent de haut … sans compter les autres: il y a 40 ans, le taux de réussite au bac était de l’ordre de 50% (ou quelque chose de cette ordre): les 50% qui ne l’avaient pas faisaient autre chose que poursuivre des études et n’étaient pas particulièrement stigmatisés… alors que les 10% qui restent aujourdhui le sont certainement beaucoup plus …