Ce n’est pas du complotisme, mais du marketing.
Qui mettrait une photo horriblement ratée sur son profil Tinder?
Il est factuel que le gain espéré est + grand, mais est-ce clair qu’il y a une contrepartie?
Et quand vous dites que la valorisation des marchés n’est pas la même, ne serait-ce justement pas un argument en faveur d’une utilisation d’indice pur actuellement?
Les Hélvètes sont aussi friands des indices « spécial structurés » de type decrement etc…?
Car selon moi c’est là que le bât blesse avant tout.
Il y a 10 ans, chez linxea ou Hedios, nous avions du eurostoxx 50 pur, du cac 40 pur…et soudainement je trouve cela bien plus attractif dès lors que la réalisation du strike ne baisse pas structurellement avec les années.
je dirais sélection éventuellement, et marché haussier surtout.
« point d’entrée », ça me paraît hasardeux. Si on peut vraiment prédire l’avenir, il y a des solutions qui rapporteront + qu’eXigence 27
Ils ne se vendent pas aux mêmes personnes.
Et donc sans doute vends-t-on + des structurés sur « indice decrement », + sexy pour le profane.
Mais on perds des ventes aussi en ne proposant pas un panachage des 2 types d’offre.
Tout à fait d’accord pour l’intérêt de l’automatisation de la chose. C’est aussi + simple pour ne pas créer de regrets, de juste prendre les structurés de son courtier quand ils sortent, pour un montant +/- fixe par exemple, et ne jamais racheter soi même, les laisser finir leur vie tout seul.
Cependant, cela n’enlève rien au fait que les indices pourraient être + pur (et + larges). (Ou encore une fois , proposer les 2 types)
Où voyez vous du complotisme ? Je note que votre article répète ce que j’ai écrit, notamment :
Moi : « Les indices tronqués permettent d’afficher des caractéristiques (protection, coupons etc) beaucoup plus alléchantes. »
Article : « il pourra alors payer à l’investisseur un coupon bien plus important. »
A aucun moment je n’ai parlé de « méchants » banquiers qui « veulent s’en mettre plein les fouilles ». Vous avez une drôle de façon d’argumenter . Les produits structurés basés sur des indices tronqués ne sont en théorie pas forcément plus margés, je l’ai d’ailleurs déjà fait remarquer plusieurs fois à un participant (sans succès). En effet tout dépend des caractéristiques du produit. Cependant ils ajoutent un niveau de complexité supplémentaire - comme l’indique également l’article - et en pratique la complexité est rarement bon signe sur un produit financier.
Les produits structurés de type autocall (= une catégorie de PS) ne sont pas « calculés » pour être remboursés en « 1 ou 2 ans ». Ils sont calculés pour être rapidement remboursés en cas de marché très haussier, ce qui a été le cas ces dernières années. C’est très différent.
Ensuite ce n’est pas parce qu’un produit est utilisé par les banques privées (et les assureurs d’ailleurs) que ça en fait un bon produit pour les particuliers. La performance d’un produit structuré dépend de ses caractéristiques, et je peux vous dire que les PS destinés à des particuliers sont plus margés que ceux destinés aux pros (car + d’intermédiaires, particuliers qui surestiment les chances et sous-estiment les risques, peu de concurrence car impossible pour un particulier de comparer 2 produits avec 5 variables différentes [strike, coupons, maturité, airbag…]) etc…
Je viens de remarquer que l’indice sous-jacent de ces 2 indices avec pénalités n’est PAS le même. D’un côté vous avez une équipondération sur les SECTEURS, de l’autre une équipondération sur la CAPITALISATION. Par ailleurs un indice parle de l’EUROZONE et l’autre de l’EURO → ils ne contiennent pas exactement les mêmes valeurs.
Ainsi lorsque vous faites vos comparaisons vous ne comparez pas seulement la méthode de pénalité mais aussi la performance du panier sous-jacent. Vous ne pouvez donc pas attribuer la différence de performance à la seule méthode de pénalité.
Maintenant si on imagine que l’indice sous-jacent était le même, c’est assez simple de distinguer les 2 méthodes de pénalités.
Si je dis que la valeur de référence est de 1000 à la date du 01/01/2022 (par exemple) :
→ dès que la valeur est en dessous de 1000, la pénalité de 5% est préférable à celle de 50 points. (par ex 50 points de pénalité à 500 points c’est 10% de pénalité, pas terrible)
→ inverse si la valeur est au dessus de 1000.
Les marchés ayant été haussiers ces 10 dernières années, si je fais un BACKTEST = je recalcule les valeurs qu’AURAIENT eu mes indices avec pénalités dans le passé, je verrais que celles-ci auraient été <1000. Et donc si je calcule une performance théorique passée à 10 ans, la pénalité de 5% affichera sans surprise une meilleure perf que la pénalité de 50 points.
Mais moi ce qui m’intéresse c’est le FUTUR, pas le passé. Et si l’indice vaut 1000 au 01/01/2022 et que je pense que les marchés vont monter les 10 prochaines années, j’ai plutôt intérêt à privilégier la pénalité de 50 points que celle de 5%.
Concernant votre calcul de protection, là aussi c’est +/- faux car vous avez choisi le même indice de référence pour les 2 indices avec pénalités (cf ci-dessus). Mais surtout il me semble que vous avez pris l’indice PRICE RETURN, or il faut prendre le Total return (= avec dividendes).
Vous verrez que la protection à la baisse est bien plus basse. Pour faire simple au bout d’environ 8 ans (la maturité souvent minimale sur ce genre de produit) il n’y a plus de protection à la baisse. Je peux vous dire que si un jour cela arrive les souscripteurs vont apprendre 8 ans trop tard à quel point ces indices sont pernicieux !!
Surtout que ça a l’air plutôt faux. Le forward PE de l’europe est légèrement supérieur à sa moyenne historique sur les 20 et 25 dernières années (source : JPMorgan)
Dans ce cas nous ne sommes pas d’accord sur ce point. Quand j’investis sur un produit classique je perçois des dividendes, donc si un autre produit me propose une protection elle doit s’apprécier par rapport à un indice avec dividendes.
Pour un produit destiné aux particuliers, c’est à dire bien incapables de comprendre ces histoires de price return, decrement %, decrement points, net total return, annoncer une protection sur un indice price return est déjà critiquable, mais alors sur indice avec pénalité c’est « criminel ».
Bien vu, je pense que vous avez raison. Enfin bon le constat est le même : cette communication est malhonnête. Cela n’a aucun sens de prendre un point particulier il y a 20 ans (pourquoi pas 50 ans tant qu’on y est ?). Ce genre de comportement blacklist presque d’office un intermédiaire pour ma part. Au moins ça permet de se faire rapidement un avis sur son sérieux.
Si les produits basés sur des indices « purs » ont disparu c’est qu’ils ne se vendent pas comparés à ceux basés sur des indices tronqués. Les indices tronqués permettent d’afficher des caractéristiques (protection, coupons etc) beaucoup plus alléchantes. Vu que les particuliers ne comprennent rien aux indices, entre une protection à -10% et une protection à -40%, ils prennent la seconde sans trop de surprise.
Pire un acteur vendant un produit structuré basé sur un indice pur se verrait reprocher de vendre des produits structurés complètement nuls. Bref à moins d’une interdiction je ne vois pas comment ça pourrait changer.
Dans un marché fortement haussier comme cela a été le cas sur ces 3 dernières années, le coût d’un produit structuré est forcément très important. Cela ne permet cependant pas vraiment de tirer de conclusion sur le coût et l’intérêt du produit en moyenne. Ce qui est sûr c’est que sur un cycle complet, les produit structurés sous-performeront toujours, c’est le coût des différentes « assurances ».
Enfin je sais bien que les indices utilisés dans les produits structurés portent souvent sur des univers de niche, ce qui probablement sous optimal et à dessein, mais sur un produit basé sur l’istoxx la comparaison doit à minima se faire avec un indice européen. Autrement la différence de perf constatée peut résulter entièrement de l’univers sous-jacent, et non du produit en tant que tel.
Les produits structurés ont suffisamment d’inconvénients pour ne pas faire de raccourcis trompeurs visant à démontrer leur faible intérêt.
Puisque personne n’a essayé de vous répondre je m’y risque :
vous semblez confondre 5% et 50 points, ce n’est pas la même chose. Ainsi il y a 10 ans un calcul théorique de l’indice (appelé backtest) lui aurait donné une valeur de 600 points, et donc une pénalité de 50 points aurait représenté bien plus que 5%. A noter que l’indice vient d’être lancé, et le niveau de 50 points a probablement été décidé sur une base décrétée à 1000. Ainsi la pénalité passée proche de ~10% n’a pas une grande réalité. Statistiquement les marchés étant haussiers, la pénalité a plus de chance de devenir inférieure à 5% que l’inverse (mais c’est un risque).
On sera tous d’accord pour dire que l’immense majorité des particuliers ne comprendront pas cette subtilité. Ils jureront même ne jamais en avoir entendu parlé alors que c’est pourtant écrit dans la brochure !
vous semblez vous tromper sur le calcul des rendements. Par exemple à 10 ans l’indice de référence a eu un rendement annualisé de 11%. Si vous enlevez 2,5% et tombez à 8,5% annualisé, cela vous fait au bout de 10 ans +126% vs +184%, soit 58 points de différence.
Comme je vous l’ai déjà expliqué, l’indice decrement ne rend pas forcément le produit moins performant, tout dépend de ses caractéristiques par ailleurs. Par contre il le rend encore plus trompeur.
Pour YN95470 faites une recherche sur ce forum avec les bons termes, vous aurez de nombreux avis généraux.
Je n’ai jamais dit que « le produit était si bon que ça »
Un indice decrement 5% vs le même indice hors dividendes ne fait durer le produit plus longtemps que si la fréquence de constatation et le seuil de remboursement sont les mêmes. Or ce n’est plutôt pas le cas puisque c’est justement l’intérêt de ces indices : pouvoir afficher de meilleures caractéristiques apparentes sans pour autant que cela soit mieux en pratique (Exemple simpliste pour comprendre : garantir 90% avec une référence de 100 ou 100% avec une référence de 90 ça revient au même).
Donc il est faux de dire que ces indices sont **forcément **moins intéressants que les anciens, tout dépend des caractéristiques du produit. Sachant que pour comparer ces produits il faut être un spécialiste du secteur (modèle à plusieurs variables), je suis incapable de dire si ces nouveaux produits sont en moyenne mieux ou moins bien (à mon avis la rentabilité pour l’émetteur et donc la performance des produits n’a pas vraiment changé).
Les articles que vous citez ne disent pas le contraire, ils insistent simplement sur le fait que ces produits sont moins intéressants que ce qu’on pourrait le croire car assez trompeurs. Et sur ce point je suis tout à fait d’accord.
A mon avis les indices decrement devraient être interdits, et le nombre de caractéristiques possibles des produits devraient être revus à la baisse pour permettre aux particuliers de mieux les comprendre et les comparer.