[quote=TBM72âŠil faut Ă©viter de consulter Monsieur Arma Gueddon qui tâenvoie salement promener sans prĂ©venir, pas facile de discuter avec le maĂźtre des destructionsâŠ
[âŠ]Et Bonanza Year Ă tousâŠBonnes aubaines si vous prĂ©fĂ©rez
T.
[/quote]
Bonjour Ă tous, TBM
DĂ©cidĂ©ment, jâai bcp de difficultĂ© avec le bon timing : vente de mon Bear hier (en date de valeur) achat Ă 617,98 ⏠!
Manipulation du VIX et rumeurs : le marché triche pour faire bonne figure
16 février 2012 | Philippe Béchade
Bien quâaucune dĂ©pĂȘche dâagence nâexplique la volatilisation des 1,3% de gain du CAC 40 entre 13h40 et 16h20, il semble Ă©vident que les opĂ©rateurs ont fait leur deuil des rumeurs de soi-disant avancĂ©es en GrĂšce. Rappelons que ces derniĂšres avaient fait remonter miraculeusement Wall Street de -0,75% (Ă 21h30) vers +0,02% en clĂŽture mardi soir.
Comme nous lâavions dĂ©montrĂ©, ces âbruits bidonâ (comme tant dâautres depuis mi-janvier) faisaient partie dâune manipulation des cours savamment orchestrĂ©e â et Ă laquelle les cambistes nâont jamais cru, alors que Wall Street feignait de sâenthousiasmer sans rĂ©serve. Cette triche visait Ă ramener le VIX sous le seuil technique crucial des 20, lâĂ©chĂ©ance fĂ©vrier de lâindice du stress associĂ© au S&P 500 expirant ce mercredi.
Nous vous avions promis mercredi matin de vous en dire un peu plus au sujet de ces stratĂ©gies invisibles qui font la fortune de quelques gros (et mĂȘme trĂšs gros) acteurs ayant la haute main sur Wall Street ]
Et mĂȘme lorsque la vĂ©ritĂ© crĂšve les yeux, il semble suicidaire de ne pas suivre le marchĂ©.[/b]
La réunion pour un éventuel sauvetage de la GrÚce est reportée
Lâannonce du report de la rĂ©union de lâEurogroupe mardi aurait dĂ» retentir comme une alerte rouge. Mais les investisseurs semblent nâavoir rĂ©alisĂ© quâavec plus de 24 heures de retard la signification du report de cinq jours de la rĂ©union. Cette derniĂšre devait entĂ©riner le dĂ©blocage du plan de secours de 130 milliards dâeuros qui, nous explique-t-on, serait le seul moyen dâĂ©viter une banqueroute immĂ©diate (dâici le 23 fĂ©vrier et au plus tard le 14 mars) de la GrĂšce.
Ils ont Ă©galement fait lâimpasse sur toutes ces petites phrases (parfois assassines) qui reflĂštent le dĂ©sir dâun nombre grandissant de sherpas de lâEurozone de voir la GrĂšce faire dĂ©faut une bonne fois pour toutes et revenir Ă la drachme.
La plupart des banques ont dĂ©jĂ tirĂ© un trait sur 75% de leurs encours de crĂ©dit Ă la GrĂšce. Elles oeuvrent en coulisse pour que les Etats et la BCE soient soumis au mĂȘme rĂ©gime.
Les dĂ©tenteurs de CDS contestent avec dĂ©termination la lĂ©galitĂ© des bidouilles de la BCE et de Bruxelles destinĂ©es Ă Ă©viter le prononcĂ© officiel du dĂ©faut de paiement qui ferait jouer leurs assurances â cela reprĂ©senterait un montant estimĂ© Ă 55 milliards dâeuros.
La GrĂšce est bien incapable de garantir la mise en application des derniĂšres mesures dâaustĂ©ritĂ© votĂ©es dimanche soir Ă AthĂšnes sur fond de climat insurrectionnel. En ce qui concerne le processus de privatisation, les recettes que la GrĂšce en espĂšre ne seront bientĂŽt plus que le dixiĂšme de ce qui avait Ă©tĂ© promis Ă Bruxelles et au FMI fin juillet dernier.
Un rĂ©fĂ©rendum pour lâaustĂ©ritĂ©
Mais ce qui nous paraĂźt constituer le risque majeur de dĂ©rapage de la situation, câest l**âannonce, trĂšs peu commentĂ©e par les mĂ©dias, de la tenue de lĂ©gislatives anticipĂ©es en GrĂšce. Elles Ă©quivaudront Ă un rĂ©fĂ©rendum sur lâadoption du plan adoptĂ© par un Parlement qui ne reprĂ©sente plus que lui-mĂȘme, dâaprĂšs 80% des Grecs sondĂ©s en dĂ©but de semaine.**
Ce serait une folie que de dĂ©bloquer 130 milliards dâeuros (ou mĂȘme 14 milliards dâeuros) pour faire face Ă la prochaine Ă©chĂ©ance de la mi-mars. En effet, il apparaĂźt Ă peu prĂšs certain que le futur Parlement reniera dĂšs le 15 avril les engagements du prĂ©cĂ©dent, lequel ne possĂšde plus comme seule lĂ©gitimitĂ© que celle confĂ©rĂ©e par lâAllemagne, la France et le FMI⊠et les crĂ©anciers privĂ©s.
MĂȘme si nous nâavons pu identifier de rumeur Ă©voquant le report du dĂ©blocage des fonds destinĂ©s Ă la GrĂšce Ă mi-avril, câest une hypothĂšse de travail qui nous semble incontournable et qui serait Ă lâorigine dâun gros coup de blues subi par les places europĂ©ennes vers 13h45.
Coup de blues sur les places européennes
Le CAC 40 repassait en quelques minutes de 3 419 points Ă 3 393 (vers 14h15) puis 3 378 points (au plus bas du jour) vers 16h20 â soit 0,1% pour lâindice parisien.
Les investisseurs avaient saluĂ© initialement les dĂ©clarations du prĂ©sident de la Banque centrale chinoise qui a annoncĂ© que la Chine participerait au financement du FESF et du MESF â sans sâengager sur un montant prĂ©cis. Pendant ce temps, la CorĂ©e du Sud venait dâannoncer un peu plus tĂŽt une chute de 7% de ses exportations Ă destination de lâEurope au mois de janvier. La Chine a dâailleurs subi la mĂȘme mĂ©saventure le mois dernier.
Ne pas prĂ©tendre vouloir prĂȘter main forte Ă son principal client serait Ă©conomiquement suicidaire. Ce serait acter le fait que PĂ©kin nâespĂšre plus ĂȘtre remboursĂ© ou nâaccepte plus de lâĂȘtre en monnaie de singe !
Les statistiques bidouillent de bonnes surprises
En dehors de dĂ©clarations amicales de la part du premier banquier chinois qui ne sâengage Ă rien, les opĂ©rateurs en Ă©taient rĂ©duits mercredi matin Ă tenter de justifier la hausse du CAC 40 vers 3 410 points par la divine surprise dâune croissance de +0,2% en France au quatriĂšme trimestre. Etonnant, lorsque lâon sait que la consommation recule et que lâĂ©conomie dĂ©truit des emplois.
Cette performance liĂ©e Ă de vĂ©ritables prouesses de la part des statisticiens permet juste de ne pas voir sâafficher mot rĂ©cession Ă la une des quotidiens ou du JT de 20h pour qualifier ce que chacun peut percevoir clairement avec son seul bon sens de citoyen.
LâEurope, dans son ensemble, nâĂ©chappe pas Ă une contraction de 0,3% du PIB au dernier trimestre 2011, selon une estimation rapide dâEurostat. LâAllemagne affiche un score nĂ©gatif de -0,2% et les permabulls oublient volontiers que câest le principal client de la France.