Affaire H2O

Affaire H2O : KPMG n’a pas pu certifier les comptes de certains fonds
L’auditeur a été dans l’impossibilité de valider les comptes des anciens fonds de la filiale de gestion d’actifs de Natixis. Scindés l’an dernier en raison de problèmes de valorisation, ces produits ont aussi violé, dans le passé, des règles de marché. L’horizon de sortie des clients reste toujours aussi incertain.

multibonds

cette lettre ?

Pas de nouvelles côté Linxea ? Comment le rbst aura lieu sur Linxea Spirit?

Toutes les parts SP ont eu un 1er remboursement , variable en % selon les parts.

Voici un lien pour retrouver le tableau

Sur les comptes titres , les versements ont eu lieu ; mais pas encore sur les assurances vie , semble t’il.

VERSEMENT SUR SURAVENIR RENDEMENT2 POUR MOI (création d’une nouvelle ligne car je n’en avais pas )

Bonjour,

Merci pour l’info.
Du coup, j’ai passe un ordre de vente parce que je me suis dit que j’allais essayer de pas etre le dernier pigeon qui se retrouve avec un truc qui ne vaut plus rien a la fin.

Je n’ai pas mes parts en AV mais en CTO.
Je suis surpris : je vais recuperer la partie illiquide aussi, sous 3 a 5 jours.
Je pensais que la partie illiquide etait illiquide jusqu’en, je sais plus 2022 ?
Bon, en fait, la partie illiquide est liquide…

J’attends d’avoir mes 28% de pv pour y croire.

Bonjour,

Finalement, la partie illiquide est bien illiquide.
La personne qui m’a appelée pour valider l’ordre m’a assuré que les 2 parts étaient négociables.
Dans les faits, non.

Dommage… Au moins, c’est cohérent.

L’AMF inflige des amendes au gestionnaire britannique H2O

PARIS (Reuters) - L’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé mardi que sa commission des sanctions a infligé des sanctions, de 3 millions à 75 millions d’euros, contre la société de gestion britannique H2O et deux de ses dirigeants pour manquements à des obligations professionnelles pour des opérations réalisées entre 2016 et 2020.

La société de gestion H2O, dont Natixis Investment Managers (groupe BPCE) détient toujours près de 23% du capital, a écopé d’une amende de 75 millions d’euros, tandis que son directeur général et son directeur des investissements à l’époque des faits ont écopé d’une sanction de respectivement 15 millions et 3 millions d’euros, indique l’AMF dans un communiqué.

Selon le gendarme des marchés financiers, les manquements reprochés s’inscrivent dans le cadre d’investissements réalisés par H2O pour le compte de sept OPCVM de droit français, à savoir Adagio, Allegro, Moderato, Multibonds, Multiequities, Multistrategies et Vivace.

« La Commission (des sanctions) a considéré que H2O AM LLP avait investi pour le compte de certains de ces OPCVM dans des titres financiers émis par des sociétés du groupe Tennor alors que ceux-ci n’étaient pas éligibles à l’actif des fonds », explique notamment l’AMF.

Selon l’AMF, la commission des sanctions a aussi souligné la « gravité des manquements », « l’implication des dirigeants dans la commission » de ces manquements, ainsi que le « préjudice subi par les investisseurs résultant en particulier du blocage de leur épargne ».

Le gestionnaire d’actifs H2O s’est retrouvé dans la tourmente en 2019 à la suite de la décision de la société Morningstar de suspendre la notation d’un des fonds de H2O en raison d’inquiétudes sur la liquidité de certains actifs détenus en portefeuille.

H2O avait par la suite été contraint de suspendre les souscriptions et les demandes de rachat de parts de plusieurs de ses fonds à la demande de l’AMF.

H2O n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.

Il faudra certainement s’attendre à encore beaucoup de rebondissements… et d’avantage de retards aux remboursements des SP ou diminution supplémentaires de leurs valeurs. Nouveaux volets judiciaires avec d’autres recours possibles par la suite sont certainement annonciateurs de nouveaux délais…

Je ne sais pas si c’est rassurant d’apprendre que « Crastes reste au sein de l’entreprise en tant que directeur de la stratégie d’entreprise et de marché du groupe ».
En tout cas, de mon point de vue, savoir que tout repose sur le savoir-faire de Crastes serait aussi inquiétant…

Est-ce que ce remboursement concerne aussi les autres SP que celui de Multistrategies?

Je ne sais même pas si c’est une bonne nouvelle…
Mes Multibonds SP ont perdu entre 89,75 - 90,13 % de leurs valeurs,
Multistratégies SP a perdu 90,10 %,
et Multiequities SP de 98,70 %…

Comment expliquer que la part illiquide soit illiquide en AV mais liquide en CTO?
Certes, il faut attendre que l’ordre de LinForum soit bien exécuté pour avoir la confirmation mais c’est étrange…

H2O fait face à une nouvelle poursuite potentielle de la part de la plateforme d’action collective
Myleo.legal, basé à Paris, représentera les personnes laissées de côté par la poche latérale d’actifs illiquides de la boutique d’obligations en 2020 si 500 participants se joignent à son recours collectif.

par ARIANE KHOSROVCHAHI , IAN HEATH
Posté 10 JANVIER 2023 À 07:00
H2O fait face à une nouvelle poursuite potentielle de la part de la plateforme d’action collective
Un nouveau recours collectif contre H2O Asset Management est prévu par une plateforme collective judiciaire basée à Paris.

La plateforme MyLeo.legal, fondée par l’avocat Christophe Lèguevaques, a annoncé son intention « d’obtenir la libération des avoirs séquestrés depuis 2020 et des dommages et intérêts ».

H2O est au centre de la polémique depuis qu’il a été contraint de suspendre puis d’empocher plusieurs de ses fonds détenant des actifs illiquides d’une valeur estimée à 1,643 milliard d’euros en 2020 , ce qui a finalement conduit à une amende record qui lui a été infligée par les Français. régulateur financier en début d’année .

Une équipe d’avocats expérimentés et d’autres professionnels a été formée pour le recours collectif. Il s’agit notamment de Philippe Sarrailhé, avocat aux barreaux de Paris et de New York, et de Thierry Bergeras, expert financier à la Cour de cassation, qui est le dernier tribunal de France en matière civile et pénale.

« Nous proposons d’utiliser l’action collective conjointe, ce qui permet d’offrir à la fois une action collective et un traitement individualisé », a déclaré Lèguevaques.

« C’est le « singulier-pluriel ». Les participants restent maîtres de leur destin et de leur dossier. Ils ne dépendent pas d’une association ou d’une majorité de circonstances. Ils gardent une relation directe avec leurs avocats, sans passer par un collectif.

Un groupe de campagne appelé l’Association Collectif Porteurs H2O, qui compte 2 000 membres, prévoit également de déposer une plainte au civil contre H2O AM en mars au nom d’investisseurs.

MyLeo.legal prévoit une procédure civile et n’envisage pas d’action pénale « à ce stade ».

La procédure légale sera lancée le 30 avril, si au moins 500 participants se sont inscrits. Dans le cas contraire, il sera abandonné et les participants remboursés de leur droit d’inscription de 500 €. A ce jour, neuf inscriptions ont été enregistrées.

Lèguevaques a indiqué qu’atteindre 500 participants permettrait à l’action de s’autofinancer grâce à la mutualisation des coûts. « Certes, le ticket d’entrée est d’environ 500 € en première instance, mais la commission de résultat est plafonnée à 12 % TTC des sommes récupérées », précise-t-il.

mieuxvivre-votreagrent
Scandale H2O AM: les épargnants concernés invités à rejoindre une action collective
Article de Audrey Spy • Il y a 8

La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a rendu sa décision concernant H2O AM. Elle confirme les peines requises par le collège de l’AMF. La société de gestion et ses dirigeants, toujours filiale de Natixis IM, écope d’un blâme et d’une amende record de 75 millions d’euros. Ses fondateurs, Bruno Crastes et Vincent Chailley, sont quant à eux condamnés à verser respectivement 15 et 3 millions d’euros. Le premier est aussi interdit d’exercer une activité dans la gestion collective pendant dix ans et le deuxième se voit infliger d’un blâme.

H2O AM conteste cette décision et fait appel. Elle vient par ailleurs d’annoncer qu’elle engage un remboursement partiel de 250 millions d’euros dans ses fonds cantonnés. Ceux-ci ont été mis en place après la découverte d’investissements illiquides, en particulier dans des dettes privées du sulfureux homme d’affaires Lars Windhorst. Une somme bien loin des montants toujours bloqués autour d’un milliard d’euros.

Un socle pour la défense des épargnants
Ces avancées marquent toutefois une nouvelle étape pour les épargnants lésés par H2O AM. « La décision de l’AMF remet en perspectives les fautes commises par la société de gestion et apporte un socle solide à la défense des épargnants », constate Christophe Lèguevaques, avocat au barreau de Paris. Ce dernier compte lancer une action collective conjointe à l’encontre de H2O AM, BPCE (maison-mère de Natixis IM) et son auditeur KPMG. Pour cela, il vise un minimum de 500 participants s’inscrivant avant le 30 avril via sa plateforme Myleo. Tout épargnant ayant investi, avant 2020, dans les fonds H2O (H2O Multibonds, Multistrategies, Allegro, Vivace…) peut rejoindre cette nouvelle procédure. Il suffit de s’inscrire en ligne et de régler les honoraires initiaux de 549 euros. Les avocats se rémunéreront ensuite en cas de réussite en récupérant 12% des indemnités obtenues.

Des avancées déjà devant les tribunaux
Une autre action similaire est déjà en cours depuis 2021 à l’initiative du Collectif Porteurs H2O. Elle réunit d’ores et déjà 3 600 épargnants et a déjà connu quelques réussites en contraignant notamment H2O AM à communiquer des documents à un expert nommé par le Tribunal. Le rapport de ce dernier est attendu prochainement et une assignation devrait suivre courant avril. Vous pouvez encore la rejoindre si vous faites partie des milliers d’épargnants bloqués dans des fonds H2O AM. Vous avez pour cela jusqu’au 28 février pour adhérer à l’association. Il vous en coûtera cette fois 50 euros puis 30% des indemnités éventuellement récupérés seront prélevés.

D’autres actions en parallèle
Un autre cabinet d’avocats a aussi commencé très tôt à suivre le dossier H2O. « Dès la suspension des fonds en août 2020, nous avons été contactés par plusieurs investisseurs particuliers, ce qui nous a conduit dès mars 2021 à mettre en demeure H2O AM et son actionnaire Natixis », rappelle Hélène Feron-Poloni, associée au sein de Lecoq-Vallon & Feron-Poloni. Ce cabinet est également connu pour défendre les épargnants dans Aristophile ou encore l’UFC Que Choisir dans son action de groupe contre Natixis (frais cachés dans les fonds à formule).

Accompagnant actuellement plusieurs dizaines d’épargnants, le cabinet reçoit chaque jour de nouvelles demandes. L’Association de défense des consommateurs CLCV va se joindre à la procédure contre H2O. « Le préjudice est énorme pour les épargnants. Ils ont d’abord vu tous leurs avoirs dans les fonds indisponibles pendant six semaines, puis une partie transférer dans des side pockets qui n’ont toujours pas été remboursés. Sans compter les personnes qui ont vendu la partie liquide de leurs investissements au pire moment compte tenu de leur perte de confiance légitime envers H2O AM», résume Hélène Feron-Poloni. Ses honoraires sont compris entre 600 et 1000 euros et 20% seront prélevés sur les indemnités obtenues. L’avocate rappelle que les personnes bénéficiant d’une assurance protection juridique peuvent bénéficier d’une couverture des frais de procédures.

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Les confidences de Bruno Crastes…
Publié le mercredi 22 février 2023

A l’occasion de ce début d’année, H2O Asset Management, par la voix de Bruno Crastes, a dévoilé sa lecture de la macro-économie à court, moyen et long terme.

H24 vous résume le point de vue de ce gérant (oups) stratégiste… wink

Bruno Crastes commence par un constat : les commentateurs de marché ne cessent de changer d’avis, il y a 3 mois, on allait « vers la fin du monde » mais depuis le début de l’année, tout a changé, l’ambiance est désormais euphorique : nous allons éviter la récession et l’inflation va baisser. Mais selon le fondateur d’H2O AM, on ne peut fonder une allocation d’actifs sur le bruit de court terme. Il faut avoir une vision moyenne et surtout long terme.

Quelles sont justement les vues de moyen/long terme ?

On assiste à une certaine forme de démondialisation et les alliances géopolitiques changent (USA-producteurs de pétrole par exemple). On peut, dès lors, se poser la question de la prédominance future du dollar US.

Réindustrialisation des pays développés via une relocalisation de la production avec des investissements massifs notamment sur la transition énergétique. La puissance publique jouera dans ce process un rôle majeur.

L’allocation des capitaux sera moins libre et davantage dirigée par les gouvernements.

Quelles sont les conséquences ?

L’inflation sera structurellement plus élevée.

L’allocation du capital sera moins efficiente (car dirigée par le public plus que par le privé).

Les banques centrales vont se soucier plus de la croissance du PIB nominal (croissance réelle + inflation) que de l’inflation seule afin de faire baisser le ratio dette/PIB. Ce ratio doit se contracter sinon le poids de la dette sera insoutenable. La baisse du ratio ne peut se faire par la baisse de la dette. En effet, le déficit est obligatoire afin de soutenir les plans d’investissements gouvernementaux. La baisse du ratio dette/PIB se fera donc par la hausse du PIB nominal et cette hausse est bien plus simple avec une inflation élevée que sans.

Ainsi, « le monde va vivre avec plus d’inflation ».

« Tout est dit », ajoute Bruno Crastes. Le stratégiste ne croit pas une réaction à la Paul Volker avec une banque centrale qui nous entraîne en récession pour « tuer » l’inflation.

A plus court terme :

Le risque systémique sera beaucoup plus faible en 2023 qu’en 2022.

Par ailleurs, les investisseurs sont plutôt prudents. Il n’y a donc pas de déséquilibre à ce stade.

L’inflation va ralentir mais elle restera sur des niveaux élevés.

La croissance va ralentir mais on évitera une forte récession (i.e. à la Volker)

Les banques centrales vont maintenir des taux d’intérêt réels négatifs. Ainsi, les taux resteront en dessous du niveau d’inflation.

Quel impact de ce changement de paradigme sur les marchés ?

L’Euro et le Yen doivent rester sous-évalués par rapport à l’USD afin que l’Europe et le Japon se réindustrialisent.

La répression financière va continuer. Les épargnants seront obligés d’acheter des obligations avec des taux de rendement inférieurs à l’inflation. Il faudra moins d’obligations à moyen terme dans les portefeuilles.

La stagflation est devant nous, mais elle mettra du temps à arriver. Pour l’instant, la croissance va être soutenue par les gouvernements.

Les actions devraient avoir un rendement acceptable puisque le rendement de long terme est proche de la croissance du PIB nominal. Ainsi, « augmenter le risque via plus d’actions est peut-être le seul moyen d’être moins risqué », assène Bruno Crastes.

Les devises émergentes sont un actif à détenir.

Le stratégiste fait une confidence aux investisseurs :

« Comment ai-je réussi à obtenir de telles performances ? C’est sans doute, la gestion du temps ».

Il ne faut pas se faire polluer par le court terme et avoir une vision long terme.

En conséquence, quelles sont les principales positions dans les fonds :

Le secteur technologique US a fait un top et se retourne. Il est vendu dans les portefeuilles versus les industrielles. « C’est un couteau qui tombe, ne l’attrapez pas » ajoute Bruno Crastes. De la même manière, les actions US versus le reste du monde ont fait un point haut. Elles sont vendues versus actions européennes et émergentes. Les P/E vont converger, c’est à dire que les P/E élevés des US vont baisser et les P/E bas de l’Europe vont monter.

Les portefeuilles sont toujours vendeurs de sensibilité (G4) mais beaucoup moins car à court terme, l’inflation baisse et le marché y croit, « mais cela reste à court terme », souligne Bruno Crastes.

Sur les devises, les portefeuilles sont globalement vendeurs de dollar contre devises émergentes (BRL, KRW, ZARD, CLP). En diversification, on trouvera des ventes de CHF versus SEK, GBP, PLN, HUF (florin hongrois), achats de AUD (dollar australien) contre NZD (dollar néo-zélandais) et des achats de Yen.

H2O AM lance le remboursement des fonds encaissés
La boutique d’obligations en difficulté s’engage à rembourser les investisseurs dans les prochains jours après avoir reçu le remboursement partiel de centaines de millions dus par le groupe Tennor.

par IAN HEATH
Posté 3 JANVIER 2023 À 13:14
H2O AM lance le remboursement des fonds encaissés
H2O Asset Management doit rembourser les investisseurs de plusieurs de ses fonds secondaires après avoir récupéré une partie de l’argent de son investissement controversé dans le groupe Tennor.

La boutique basée à Paris a annoncé que les remboursements seraient effectués dans les prochains jours, après avoir reçu un « remboursement partiel » du groupe d’affaires controversé de l’entrepreneur allemand Lars Windhorst.

En août 2020, sept des fonds de H2O ont été suspendus et « encaissés » en raison d’incertitudes sur les évaluations des titres et d’accusations d’investissements illiquides , y compris le groupe Tennor.

En novembre, l’autorité de régulation financière française - l’Autorité des marchés financiers - a demandé une sanction record de 75 millions d’euros contre l’entreprise et une amende de 15 millions d’euros contre le fondateur Bruno Crastes, ainsi qu’une interdiction d’investissement professionnel d’une durée de dix ans.

H2O a déclaré qu’un remboursement partiel avait été reçu du groupe Tennor en décembre 2022, ce qui réduirait le montant dû aux fonds encaissés de 250 millions d’euros.

Un communiqué a déclaré: «Avec cette nouvelle étape, H2O AM réaffirme son engagement à la cession complète des actifs ségrégués. L’entreprise étant elle-même investie dans les fonds secondaires, les intérêts de H2O AM sont pleinement alignés sur ceux de ses investisseurs.

« La société tient à souligner qu’elle veillera à ce que tous les porteurs de parts soient traités de manière égale dans l’exécution de ces remboursements. Tout recours via des associations tierces ne peut permettre de déroger au principe d’égalité de traitement des porteurs de parts auquel H2O AM est tenue.

Cette déclaration pourrait être interprétée comme une référence à la contestation judiciaire en cours présentée contre H2O par un groupe de campagne représentant les investisseurs dans les fonds.

Suite à une discussion avec ses différentes parties prenantes, H2O AM a indiqué qu’elle adresserait prochainement une lettre à tous les porteurs d’unités de poche latérale, détaillant les détails pratiques des remboursements.

Les fonds secondaires, miroirs des fonds principaux, sont les stratégies Adagio , Allegro , Moderato , Multibonds , Multistrategies , Vivace et Multiequities dont la valeur est estimée à 1,643 Md€ fin 2020 mais révisée à 1,055 Md€ au 31 Décembre 2021.

En mai 2021 , les titres de Tennor Group, qui étaient détenus par Adagio, Allegro, Moderato et Multibonds, ont été organisés en une structure de détention appelée First Super Senior Secured Note [FSSSN], qui était valorisée à 838 M€ au 31 décembre 2021 - 26 % inférieur à celui du mois d’août de cette année-là.

En août 2022, Windhorst a promis un remboursement de 550 millions d’euros , affirmant que son groupe d’entreprises avait bien performé, le FSSSN n’ayant pas honoré son paiement de coupon prévu le 17 janvier de cette année.

H2O a déclaré avoir versé des sommes substantielles de son propre argent dans les fonds de poche latérale et détenir 200 millions d’euros de réserves pour aider à répondre aux demandes de rachat en vue de traiter tous les propriétaires de poche latérale de manière égale .

La société a récemment mis à jour les prospectus de plusieurs de ses fonds pour modifier les périodes d’investissement recommandées comme suit :

Adagio de 1-2 ans à 2 ans ;
Allegro de 3-4 ans à 5 ans ;
Multibonds 3 ans à 5 ans ;
Multistratégies 4 ans à 5 ans ;
Vivace 4-5 ans à 5 ans

H2O AM modifie les listes de fonds et prévoit de faire appel des pénalités « disproportionnées »
Bond boutique est contraint de remanier la direction mais contestera l’amende record de 75 millions d’euros qui, selon elle, réduira l’argent disponible pour rembourser les investisseurs directs.

par IAN HEATH
Posté 4 JANVIER 2023 À 09:59
H2O AM modifie les listes de fonds et prévoit de faire appel des pénalités « disproportionnées »
H2O Asset Management contestera la décision du régulateur financier français d’imposer des sanctions record à l’entreprise et à deux de ses gestionnaires de fonds.

La commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a infligé à la boutique d’obligations une amende record de 75 millions d’euros dans une déclaration officielle du 3 janvier, qui faisait suite aux propositions de prélèvements décrites en novembre de l’année dernière.

Les dirigeants Bruno Crastes et Vincent Chailley ont également reçu des sanctions individuelles, tandis que le fondateur de la société Crastes a été interdit de gestion de fonds pendant cinq ans.

La commission des sanctions de l’AMF a jugé que les investissements liés au groupe Tennor de l’homme d’affaires controversé Lars Windhorst, qui se trouvaient dans plusieurs fonds conformes aux OPC gérés par H2O AM, n’étaient pas éligibles pour être détenus dans un tel véhicule .

Dans un communiqué publié le 4 janvier, H2O AM a déclaré qu’il « contestait vigoureusement » la décision, affirmant que les sanctions étaient « disproportionnées ». Elle déposera un recours devant le Conseil d’État, la Cour suprême de France.

H2O AM a déclaré que l’amende de 75 millions d’euros réduira la réserve de 200 millions d’euros qu’elle a constituée pour aider à rembourser les investisseurs directs .

Le cabinet conteste deux des trois griefs techniques qui lui sont reprochés et invoque une « absence de faute intentionnelle commise par H2O AM, Bruno Crastes et Vincent Chailley ».

Les griefs étaient :

Non-respect des règles d’investissement dans le cadre d’achats de titres non cotés
Non-respect des règles d’investissement dans le cadre d’opérations d’achat et de revente portant sur des titres non éligibles
Dépassement d’un ratio d’investissement
H2O AM conteste les deux premières accusations et affirme que la commission des sanctions de l’AMF a « décidé de déroger » aux interprétations antérieures du code monétaire et financier.

Il a également remis en question la «compétence» de la commission des sanctions à ce sujet en raison du fait que la société était basée au Royaume-Uni lorsque les plaintes officielles ont été déposées en novembre 2021. La société a depuis déménagé à Paris.

Le cabinet affirme également que le comité n’a pas examiné la question de la liquidité à la date d’acquisition des titres non cotés, ce qui « n’a pas de sens d’un point de vue juridique ou financier ».

En attendant l’appel, un remaniement « intérimaire » de la direction a été annoncé en réponse aux sanctions :

Le fonds H2O Multibonds géré par Crastes sera co-géré par Thomas Delabre et Philippine Watteaux . Crastes reste au sein de l’entreprise en tant que directeur de la stratégie d’entreprise et de marché du groupe
Loïc Guilloux, qui était co-CEO, est nommé CEO
La société a entrepris de renforcer ses organes de gouvernance, avec notamment la création d’un conseil de surveillance composé majoritairement de membres indépendants
En début de semaine, H2O a annoncé qu’elle commencerait à rembourser les investisseurs du côté des fonds empochés par l’affaire .

L’association Collectif Porteurs H2O, un groupe de campagne représentant plus de 3 000 investisseurs directs, a exprimé son soutien aux sanctions de l’AMF et a réaffirmé son intention d’engager une action civile contre H2O en mars.

« Nous allons maintenant nous tourner vers les tribunaux pour obtenir le remboursement de nos économies bloquées », a déclaré le président Gérard Maurin dans un communiqué transmis au site sœur de Citywire Selector, Citywire France .

« Le seul moyen de récupérer nos investissements, mais aussi un remboursement des préjudices subis, est d’intenter une action en justice et d’adhérer à l’association Collectif Porteurs H2O, qui est le seul collectif structuré et prêt à agir. »

L’association a prolongé sa date limite d’adhésion au 28 février afin de donner plus de temps à son équipe juridique pour examiner les dossiers.

Scandale H2O : des milliers d’épargnants vont porter plaint
La condamnation de H2O à une amende record par le gendarme financier français mardi 3 janvier pourrait donner du poids aux demandes d’indemnisation des épargnants lésés.
Par Stéphanie Bascou capital
Publié le 05/01/2023 à 14h42
Les milliers d’épargnants lésés, dont les économies ont été piégées dans des fonds H2O bloqués, entendent bien obtenir réparation. Et la décision, mardi 3 janvier, de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF), pourrait donner du poids à leur demande d’indemnisation et servir leur cause devant le juge, rapporte Les Echos, mercredi 4 janvier. Le gendarme des marchés financiers a en effet condamné le gérant d’actifs, dont Natixis IM détient 23 % des parts, à une amende record de 75 millions d’euros. La société n’a pas respecté les règles d’investissement dans sa gestion de fonds français, a estimé l’AMF.

La décision de l’AMF : un atout pour les demandes de réparation
Et même si H2O a annoncé faire appel, « cela nous motive à agir », explique Gérard Maurin, le fondateur du Collectif porteurs H2O : une association au sein de laquelle de nombreux épargnants se sont regroupés. Alors que mi-décembre, elle comptait 2.200 membres, ils sont désormais près de 3.300 particuliers ou professionnels, comptant bien obtenir réparation du préjudice causé par la société de gestion londonienne. Outre ce collectif, des particuliers ont lancé, de leur côté, une action groupée devant le TGI de Paris contre H2O AM, Natixis IM et BPCE (la maison mère) pour avoir proposé des titres non éligibles à l’actif des fonds. Et selon leur avocate, Hélène Feron-Poloni, du cabinet Lecoq-Vallon & Feron-Poloni, interrogée par nos confrères, mener une action en justice après une telle décision de l’AMF est désormais un atout.

H2O a été considéré, entre 2010 et 2019, comme un gérant d’actifs aux performances exceptionnelles. Mais après un article du Financial Times qui s’interrogeait sur la qualité de certains de ses placements proposés, c’est la chute. On apprend que la société avait investi considérablement dans la holding financière Tennor, et que les investissements de certains épargnants et professionnels dans H2O étaient dirigés à « plus de 10 % » sur la dette de Tennor, une proportion qui viole les règles d’investissement qui s’appliquent aux sociétés de gestion. Conséquence pour des épargnants : plusieurs fonds d’H2O ont été bloqués à hauteur de 1,6 milliard d’euros, la mise des épargnants lésés étant « piégée » par ce blocage, jusqu’à ce jour. Mardi 3 janvier, la société a néanmoins déclaré qu’une partie des fonds bloqués serait bien remboursée, sans donner plus de précisions.