VARENNE Capital

Ce gérant est « raisonnablement optimiste » après le décrochage des marchés fin 2018…

Publié le 22 Janvier 2019

Le millésime 2018 a été bon et « différenciant » pour Varenne Capital Partners. En démontrant sa capacité à tirer parti de chaque phase de marché, avec une équipe au faible turnover et particulièrement disciplinée dans l’investissement, la société continue de collecter à un bon rythme d’après nos sources.

L’équipe de Varenne était largement représentée, avec les gérants des quatre stratégies déployées dans les fonds – long, short, situations spéciales et Couvertures Macroéconomiques -, menée par Giuseppe Perrone, co-fondateur et Gérant, Marco Sormani, co-fondateur et Gérant, David Mellul, Directeur général, et Franck Hervé, Directeur du Développement.

Constance dans la stratégie, l’organisation, les équipes et les process

Un objectif :

« Délivrer une performance d’excellence, dans la durée, avec un minimum de prise de risque nécessaire »

Des moyens importants : depuis l’origine, les fondateurs ont eu à cœur de développer une recherche entièrement internalisée. La société investit beaucoup dans les moyens techniques qui méritent d’être détaillés tant c’est assez rare dans les entreprises de cette taille : Bloomberg, Actes, Markit, Market Map, 2iQ, Mlex, Lombard Street, CFRA, GLG, Capital IQ et ClariFI (S&P).

Aujourd’hui, l’équipe comprend 8 analystes-gérants qu’animent Giuseppe Perrone, Marco Sormani et David Mellul. La société se réjouit d’avoir des analystes qui ont pratiquement fait toute leur carrière chez Varenne Capital Partners, gage de solidité et de force dans la culture d’entreprise.

L’ancienneté dans l’entreprise est peu soulignée dans les sociétés de gestion en France, mais on constate qu’elle est un élément essentiel dans les sociétés de gestion américaines performantes, dans les gestions cotées comme non cotées. C’est une différenciation intéressante qui permet d’attirer les talents et de rassurer les investisseurs.

Bilan 2018 : les 4 stratégies se sont relayées

Voici les contributions à la performance de chaque stratégie dans Varenne Valeur, le fonds amiral de la gamme :

Long equity : -2,1%
Short equity : -0,4%
Arbitrage de fusions acquisitions : +0,7%
Couverture des risques extrĂŞmes : +0,8%

(NDLR : la couverture des risques extrêmes vise à protéger le portefeuille de mouvement de marchés dépassant 20%.)

En détail, le T3 2018 a profité des performances Long et Situations Spéciales, tandis que le T4 bénéficia avant tout des shorts, des couvertures macro Hedge et des situations spéciales.

Processus d’investissement robuste soutenu par une recherche quantitative très poussée

A première vue, la grille de notation de la qualité économique des entreprises peut paraitre théorique. Elle trouve pourtant des conséquences bien pratiques.

Pour illustrer leurs propos ; les gérants ont précisé que pour les sociétés notées A - le meilleur -, ils acceptent de payer des multiples jusqu’à 17/18. Pour des sociétés notées B, l’investissement portera sur des titres valorisés moins de 10 fois.

Le tableau des 17 valeurs en portefeuilles notées A, B et GR (sous catégorie de B, profil spécifique de la croissance) fait ressortir des caractéristiques distinctives :

Retour sur capitaux propres (après impôts) à 27,2%
Croissance des BPA de 20%,
Croissance du dividende de 12,2% et,
Décote sur valeur estimée de 76%. Cette décote s’est nettement creusée depuis le dernier trimestre 2018, incitant les gérants à être particulièrement confiants dans le potentiel du portefeuille.

Cette liste compte LDC, LVMH, Wirecard, Givaudan, Gregg’s (chaîne britannique de boulangeries petit format en forte croissance), Novo Nordisk ou encore Ulta Beauty (concurrent de Sephora aux Etats-Unis qui couvre en revanche le haut et l’entrée de gamme).

Les shorts sont revenus en portefeuille depuis avril 2018, après avoir été absents depuis 2016

Les gérants estimaient le marché trop cher et ont jugé le timing adéquat pour constituer une poche de positions short.

Rappelons que la stratégie dans ce domaine est dénommée « shorts chirurgicaux ». Elle est très ciblée, avec une conviction centrale : chaque titre doit avoir une probabilité supérieure à 50% de se trouver en manque de trésorerie à 18/24 mois. Ce qui poussera l’entreprise à procéder à une augmentation de capital ou émettre de la dette.

Le panier des 49 shorts constitué pour les fonds de Varenne a des caractéristiques peu enviables :

Dette nette/capitaux propres Ă  47%
Rentabilité des actifs (ROA) à 0,55%
Rentabilité des capitaux investis (ROIC) à 1,7%
Free cash flows négatifs : -8,8%/an !!

Sans surprise, 21 sociétés sur 49 ne versent pas de dividendes. Ce panier représente 6-7% des portefeuilles selon les fonds.

Perspectives Ă  3 mois

Les gérants anticipent d’arbitrer certains paniers en faveur de titres individuels. Les niveaux de valorisation atteints après la correction des derniers mois offrent de nouveau un éventail de valeurs au profil risque/rendement très attractif.
Tandis que les paniers « long equity » permettaient d’exposer le portefeuille à des thématiques porteuses mais à upside limité, le marché aujourd’hui a radicalement changé permettant à l’investisseur de sélectionner des titres au rendement potentiel sensiblement plus attractif que les paniers.

Varenne Valeur est « dans le viseur » de Nortia…
Publié le 4 Février 2021

Chaque semaine, Nortia publie une analyse de ses équipes d’Ingénierie Financière.

Varenne Valeur : une stratégie de sélection des titres rigoureuse

Trajectoire

Le fil rouge de la gestion de VARENNE CAPITAL PARTNERS est la génération de performance via des stratégies diversifiées et complémentaires. L’organisation de la maison de gestion n’est pas commune : les équipes sont spécialisées par stratégie, et non par fonds. Cette méthode de travail pragmatique, qui favorise les synergies, trouve peut-être son origine dans les expériences des fondateurs dans le secteur du conseil.

Fort de son approche de proximité, VARENNE VALEUR termine l’année 2020 sur une performance de + 10,55 %, nettement supérieure à celle de sa catégorie (+ 2,74 %).

Impact

Pour traverser cette année tumultueuse, les gérants ont su garder leur sang-froid. Convaincus de la qualité des valeurs en portefeuille, aucune décision n’a été prise sur la poche longue actions au début de la crise. Et pour cause : en matière de stock picking, la gestion s’appuie sur des analyses approfondies à l’aide de bases de données fondamentales et comportementales propriétaires. Ainsi, elle choisit les valeurs sur la base d’un ratio de décote du prix et d’un score de qualité économique. Chaque sélection de valeur comprend une phase systématique « d’exclusion » de la société présélectionnée via la recherche de contre-arguments, en défaveur de l’investissement. Seules les valeurs qui passent cette étape sont intégrées au fonds. En parallèle, la partie « behavioral » étudie les comportements des dirigeants sur leurs propres actions, ce qui constitue un indicateur puissant de confiance dans les perspectives futures d’évolution.

Dans un second temps, dès que le contexte a permis une meilleure visibilité à la fin du mois de mars, début du mois d’avril 2020, les équipes de gestion ont fait preuve de réactivité. Parmi les mouvements entrepris, on peut notamment citer l’achat d’ALPHABET (5,57 %) et d’une option call sur l’indice bancaire européen de référence (SX7E) début juillet 2020. Ou encore la cession de WALT DISNEY (2,27 %), car les gérants considèrent que le succès de DISNEY+ ne suffira pas à court terme à contrebalancer la perte d’activité des parcs d’attraction, du cinéma et des produits dérivés.

Malgré la sortie de WALT DISNEY, le continent américain reste très représenté dans le portefeuille, car il faut préciser que ce fonds éligible au PEA est exposé à 50 % à l’Europe et à 50 % aux Etats-Unis, l’exposition résiduelle outre-Atlantique étant compensée par des swaps permettant de respecter les critères d’investissement du PEA. Cette poche longue actions, principale source de performance du fonds, est complétée par 3 stratégies périphériques : les shorts opportunistes, qui visent à générer de l’alpha et non à couvrir l’exposition actions, une poche qui exploite des situations spéciales (fusions-acquisitions) pour générer entre 1 % et 2 % de la performance du fonds, et enfin une poche de couverture, financée par la poche situations spéciales. Sur la poche de couverture, un CDS sur l’iTraxx Europe Subordinated Financials Index, permettant de se couvrir contre le risque d’une crise financière majeure, a rejoint le portefeuille. Ces stratégies complémentaires permettent de limiter le drawdown (14,61 % en 2020) et de contenir la volatilité du fonds (9,94 % en 2020).

Ligne de mire

L’expertise de VARENNE CAPITAL PARTNERS en matière de sélection de valeurs est mise au service du fonds VARENNE VALEUR avec succès. En l’absence de vue directionnelle claire sur les marchés, l’approche dénuée de vue macroéconomique court terme semble pertinente.

Ce fonds est adapté au cœur de portefeuille des allocations long terme de vos clients, et ses différents leviers de performance permettent une mitigation des risques. Il poursuit ainsi son objectif dans des environnements de marché singuliers, et présente à fin 2020 une performance annualisée à 5 ans compétitive de 4,62 % (vs. 2,67 % pour sa catégorie).

Rédigé par Manon Cosyn-Martin, Analyste Financier chez Nortia

Ce gérant ne fait pas de bruit mais la collecte progresse sans cesse…

Publié le 19 Juillet 2019

Giuseppe Perrone, Président, et Associé Fondateur de Varenne Capital Partners

Avec 1,4 Milliard€ sous gestion, Varenne Capital Partners continue de semer patiemment, et engrange les succès dans la discrétion. La société de gestion pourrait faire sienne cette maxime de Saint François de Sales : « Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit ».

La maison ne cherche pas à briller mais ses résultats sont flatteurs. Varenne Valeur, lancé en janvier 2003, affiche 7,9% annualisés avec une volatilité de 11,3%, Varenne Global 7,4% depuis sa création le 31/01/2014 avec une volatilité de 8%. Varenne Selection, qui aura absorbé Varenne Global Selection d’ici décembre 2019, annonce 12,2%/an depuis le 31/01/2014 avec une volatilité de 11,9%.

David Mellul, Directeur Général, était comme à l’habitude accompagné d’une bonne partie de l’équipe : Giuseppe Perrone (Président, gérant et Associé Fondateur), Marco Sormani (Associé fondateur et gérant), Frank Hervé et David Wierzba (Directeurs du Développement), Claire Brochand (Analyste Gérante Long Equity), Giacomo de Nardis (Analyste Gérant Short et Baskets financiers) et bien d’autres encore que la taille des effectifs aujourd’hui ne permet plus de citer.

Quoi de neuf chez Varenne ?

Un partenariat est en voie d’être noué au Japon pour distribuer la gestion de Varenne Capital Partners, avec en vue les fonds de pension qui sont là-bas les plus importants du monde.
La collecte nette atteint 300 Millions€ en 2019 avec des montants de rachats minimes.

Les bonnes recettes de la gestion Varenne

Grande rigueur, discipline, compétences, et beaucoup de recherche font le socle de la gestion.

Brokers are not welcome : la recherche est entièrement propriétaire et ne porte que sur les métiers offrant de la visibilité. Point de financières, de métiers cycliques liées aux variations de capacités de production, de matières premières et d’immobilier.
Due diligences intenses à la manière du Private Equity : le Private Equity étant illiquide par essence, mieux vaut avoir tout fouillé avant de libérer le capital.
Processus structuré…et respecté : la discipline est essentielle pour que la délégation fonctionne pleinement au sein des équipes. La sélection ne souffre d’aucune exception.

4 stratégies se complètent : la gestion longue (classique), les shorts sur action, l’arbitrage de fusions acquisitions et la couverture des risques extrêmes. Elles ont rapporté respectivement au premier semestre 2019 +12,34%, -0,98%, +0,4% et -1,14% pour Varenne Valeur.

Précisons que la couverture des risques extrêmes vise, selon les gérants, à se parer contre des mouvements brusques et de grande ampleur (une baisse de 20% des marchés d’actions typiquement). Le budget annuel est fixé à 1,5% pour cette poche spécifique.

Les valeurs recherchées

Elles doivent reposer sur un avantage concurrentiel durable, aux achats comme à la vente car c’est ce qui garantit la solidité des marges
Un management d’excellence. Ce qui paraît évident est pourtant difficile à apprécier. Varenne Capital Partners suit de très près les transactions personnelles des membres clés de la Direction générale et du Conseil d’Administration. Quand le CEO, le CFO et le COO achètent massivement des titres, c’est le signal que quelque chose objectivement d’important est en train de se nouer.
Et bien sûr des perspectives économiques favorables, la dynamique de création de valeur, un endettement faible.

Un système de notation interne sophistiqué

La Société de Gestion attribue à chaque valeur une note parmi neuf niveaux : A, le meilleur, correspond aux sociétés pour lesquelles les gérants acceptent de payer une prime. Jusqu’à « SH » pour short, les valeurs les plus fragiles qui seront suivies par l’équipe dédiée aux shorts.

Portefeuilles au 30 juin

15 valeurs sont notées A, B ou GR. Ce sont Accenture, Aritzia, ASML, CPL Resources, Essilor Luxottica, Givaudan, Greggs, LDC, Nike, Novo Nordisk, Sesa, Tiffany, Ulta Beauty et Walt Disney.

Les qualités économiques sont avérées

Retour sur capitaux propres de 28% en moyenne (entre 14% pour Sesa et 39% pour Accenture), croissance des bénéfices de 15% (0% pour Givaudan et 38% pour CPL Resources) et un potentiel moyen de performance à 63%.

Greggs est la première chaine de restaurant à emporter intégrée au Royaume uni. Les gérants ont commencé de l’acheter autour de 9 GBP en novembre 2016. Après des résultats 2017 mal compris par le marché, le titre redescend de 14 GBP à 9,5 GBP…La patience a récompensé l’équipe qui voit aujourd’hui le tire coter 23 GBP
ASML, équipementier de l’industrie des semi-conducteurs/ En novembre 2018, le PDG, le responsable technologique (CTO) et le Responsable de la stratégie (CSO) achètent pour 2,5 Millions€ d’actions pour la première fois en 10 ans. Leur prix moyen d’acquisition est de 147,8 €. Les gérants de Varenne Capital Partners ont retenu la solution optionnelle par l’achat de Call 160 puis les ont « rollés » sur des Call 180 et des Call 200. Le titre a touché 190 € en début juillet.

Focus sur la stratégie des « baskets »

Les paniers de valeurs permettent aux gérants de capter une anomalie de marché en minimisant le risque de sélection. L’approche systématique est aisément illustrée par le panier de short mis en place par la gestion.

Les valeurs sélectionnées dans le panier ont en commun :

VE/capitalisation <2,5
Dette nette/fonds propres : 55%
Rentabilité des actifs à -0,3%
VE/EBITDA=12,8
PER 34x
Flux de trésorerie libre/capitalisation à -2,1%
19/46 ne paient pas de dividendes

Avec une exposition cible variant entre 6,3% pour les fonds UCITS (Varenne Valeur et Varenne Global) et 7,5% pour les FIA (Varenne Selection et Global Selection), le panier a été très rentable en mai avec des performances échelonnées selon les valeurs entre -38% et -0,2% pour 43 valeurs et 3 performances positives

Que dit la macro ?

Les ventes automobiles chinoises dans le rouge pour la première fois depuis janvier 2015,
Le risque de bulles dans les marchés de taux illustré par les montants de leveraged loans aux Etats Unis, aujourd’hui doubles de ceux constatés en 2007,
La hausse artificielle de la solvabilité des entreprises alimentée par les taux bas. 25% des émetteurs privés aux Etats-Unis en 1990 étaient notés « haut rendement ». Ils représentent 50% en 2019.

Peut-on prévoir les récessions ?

Non ! L’étude de la Fed de Philadelphie montre que 7 des principales récessions depuis 1960 ont affiché entre -0,5% et 2,5% de contraction du PIB quand le consensus des économistes prévoyait une croissance entre 1,2% et 3,7%. Quel écart !

Un fonds dans le viseur » : Varenne Valeur, une stratégie Actions opportune…

Publié le 11 Novembre 2019

VARENNE VALEUR

Trajectoire

Comme à l’accoutumée, Varenne Valeur traverse l’année 2019 en ligne avec ses objectifs : délivrer aux porteurs un rendement régulier, couplé à une prise de risque contenue. Bien que le fonds ressorte sensiblement en retrait de sa catégorie, avec une performance depuis le 1er janvier de 7,16 % (vs 8,63 %) au 23/10/19 et +7,92 % YTD, la génération constante de performance reste l’atout principal du support.

Ceci est la résultante de la complémentarité des 4 stratégies d’investissement qui composent le fonds. Selon les conditions de marché, elles peuvent ainsi apporter à tour de rôle leur contribution.

Impact

Cette année, la poche Long Actions est le moteur principal de performance du fonds. Dans un contexte où identifier des sociétés présentant une décote de 50 % est devenu plus difficile, le niveau d’exposition actions reste bas (60 % à aujourd’hui). Ainsi, peu d’entrées significatives sont à signaler dans le portefeuille.

On peut toutefois citer ASML Holding (5,56 %), qui contribue à la performance depuis janvier à hauteur de 1,22 %. La valeur a été achetée sous forme d’option en début d’année pour éliminer le risque résiduel lié à la cyclicité, puis renforcée en février. La société, leader dans la fabrication d’équipement pour l’industrie des semi-conducteurs, a été identifiée grâce à un outil permettant de suivre le comportement des dirigeants au capital de leur entreprise. Après une baisse du titre de plus de 20 % observée fin novembre 2018, le PDG Peter Wennink et deux autres responsables d’ASML ont en effet acheté pour la 1ère fois en 10 ans pour 2,5 M€ d’actions. La valeur a ainsi été détectée et analysée en profondeur pour finalement se voir intégrée à l’allocation. Par ailleurs, la contribution du secteur Habillement, Accessoires et Produits de Luxe, représentés par Ulta Beauty, LVMH ou Givaudan, participent à la bonne tenue de cette stratégie.

La stratégie Long Actions est complétée par une stratégie ciblant des titres dont le cours est altéré par un événement particulier (14 %). Celle-ci permet de diminuer la volatilité et de profiter, par exemple, des inefficiences de marché matérialisées par un écart entre le prix de l’offre et le cours boursier. Le fonds a participé à diverses opérations dans ce cadre, à l’instar de l’OPA d’IBM, géant américain des services informatiques, sur Red Hat. Cette acquisition s’inscrit dans la volonté du groupe de mettre l’accent sur le cloud computing.

A l’opposé, la stratégie Short et celle de couverture apportent une contribution légèrement négative à la performance. Côté short (7,47 %), l’exposition a un panier diversifié de valeurs équipondérées souffrent de la configuration économique actuelle. Pour finir, l’intérêt des couvertures macroéconomiques prendra tout son sens pour protéger le portefeuille si un risque systémique majeur venait à se concrétiser (crédit US en hausse, émission de dette de qualité moyenne…).

Ligne de mire

Avec une performance annualisée à 5 ans de 5,93 % et une volatilité de 8,05 % (vs 2,23 % et 5,58 % respectivement pour sa catégorie), Varenne Valeur est une proposition solide établie du top 25 Nortia.

La stabilité du couple rendement risque, son comportement décorrélant et sa capacité de résistance lors de phases baissières sont autant de raisons pour lesquelles nous vous recommandons de détenir ce fonds en cœur de portefeuilles équilibrés.

Rédigé par Céline Leurent, Responsable Analyste Financière chez NORTIA.

1,8 millliard sous gestion pour cette société de gestion indépendante qui ne s’arrête plus de grandir…

Publié le 23 Juillet 2020

Varenne Capital Partners a particulièrement bien traversé le premier semestre 2020 en tirant parti de sa stratégie originale en place depuis bientôt 10 ans.

Les performances des fonds s’échelonnent à -0,34%, 0,01%, et 2,33% respectivement pour Varenne Global, Varenne Valeur, et Varenne Selection (parts P Euro au 15 juillet). Les encours gérés sont à 1,8 milliard € avec une collecte qui s’est poursuivie au même rythme que l’an dernier en atteignant 138 M€.

Giuseppe Perrone, co-fondateur et président du comité d’investissement, était entouré de David Mellul, directeur général, de Franck Hervé et David Wierzba, directeurs du développement, et Bertrand Vaur, analyste gérant pour la stratégie « situations spéciales », afin de dresser le bilan de la gestion de Varenne Capital Partners.

Giuseppe Perrone a rappelé les quatre moteurs de performance qui se conjuguent en permanence dans l’ensemble des fonds :

La gestion Long Action : cœur de portefeuille, elle s’appuie sur la sélection de valeurs à la manière du private equity. Les gérants ciblent des entreprises de très bonne qualité fortement décotées au moment de l’achat. Cette partie est complétée par des paniers de valeurs pour exposer le portefeuille à des thématiques spécifiques tout en optimisant le profil de risque.
Le Short Action, via des positions à découvert de valeurs individuelles visant la performance absolue (et non la couverture). Les entreprises concernées présentent, selon les analyses de Varenne, une probabilité élevée de se trouver face à des difficultés de financement à horizon de 18-24 mois. Cette partie du portefeuille est éventuellement complétée de paniers de valeurs short.
L’Arbitrage de fusions acquisitions, qui n’étudie que des opérations annoncées et amicales, a pour vocation de tirer parti de la décote de valeurs sous OPA en regard du prix offert par l’acquéreur, moyennant une analyse visant à retenir celles qui présentent le profil de rendement/risque le plus favorable. Cette poche faiblement volatile permet de financer les couvertures macroéconomiques.
Le Tail Risk Hedging (couvertures macroéconomiques) a pour objectif de réduire l’impact des baisses de marchés d’au moins 20% par rapport aux points les plus hauts, en utilisant autant que possible des instruments asymétriques.

Chaque stratégie est assurée par une équipe dédiée, au minimum en binôme.

La recherche est entièrement propriétaire en excluant le sell-side (« Brokers are not welcome »).

Le Comité d’Investissement est composé de Giuseppe Perrone, Marco Sormani, co-fondateur, et David Mellul.

Deux périodes incomparables se sont succédé au premier semestre

La performance a été portée par les couvertures macroéconomiques (Tail Risk Hedging) dans la période de baisse.

Le moteur d’Arbitrage de fusions & acquisitions a été légèrement négatif au premier trimestre, à l’époque avec une exposition assez faible dans l’ensemble des fonds.

Au deuxième trimestre, l’exposition à l’arbitrage de fusions et acquisitions a été fortement augmentée et a contribué positivement à la performance d’ensemble.

In fine, la contribution des couvertures macroéconomiques a été positive au premier semestre, grâce à l’équipe qui a décidé de matérialiser 50% des gains pendant le creux de marché. Les profits ainsi engrangés sur les couvertures ont libéré des capitaux que les gérants ont redéployés notamment vers l’arbitrage de fusion et acquisition (voir supra)

Quelques arbitrages au cours du premier semestre

Dans la poche Long Actions, les gérants ont opéré quelques arbitrages dans cette partie « cœur de portefeuille » afin de diminuer l’exposition des fonds aux entreprises subissant les effets les plus marqués du confinement en faveur d’entreprises tirant avantage de leur force concurrentielle pendant la pandémie.
Ainsi :

Allègements de LVMH et Ulta Beauty (chaîne américaine comparable à Sephora)
Vente de Walt Disney
Renforcement de Nike, qui profite largement du confinement grâce à sa stratégie de vente en ligne et du désir accru d’exercice physique
Achats de Alphabet et Pandora (fabricant danois de bijoux fantaisie).

Principaux contributeurs Ă  la performance au S1 2020

En positif : Pandora, Givaudan, Novo Nordisk, Alphabet, Accenture et Sesa furent les plus forts contributeurs dans les fonds.
En négatif : EssilorLuxottica, Ryanair, Ulta Beauty, Greggs et Walt Disney.

La méthode Varenne pour générer ses idées d’investissement

L’univers d’investissement de Varenne est vaste avec 10 000 entreprises cotées dans le monde qui constituent le terrain d’analyse fondamentale (qualités financières et économiques) et comportementale (achats/ventes de titres par les dirigeants, Momentum).

Plusieurs méthodes sont à l’œuvre pour « originer » des idées d’investissement, selon l’expression de Varenne Capital.

Les achats et les ventes de titres par les dirigeants sont une mine d’information

L’alignement d’intérêts étant l’un des meilleurs vecteurs de performance en matière d’investissement, Varenne Capital analyse les DOI - dealing of insiders-, qui recensent les opérations sur titres des dirigeants, soumises à des déclarations obligatoires.

La valeur informative du « signal » envoyé au marché par un dirigeant d’entreprise est a priori de grande qualité puisqu’elle reflète la décision de dirigeants très bien informés.

Ainsi, c’est après 50% de baisse de Pandora AS par rapport aux cours de fin 2019, que le CEO Alexander Lacik et le CFO Anders Boyer-Sogaard ont acheté pour 2,5 M€ de titres à un moment très difficile pour l’entreprise. Varenne a repéré cet achat réalisé à 192 DKK courant mars 2020. L’équipe Varenne dédiée au « Long Actions » analysa la valeur dans les détails et constata que la valorisation du groupe était anormalement faible. Alexander Lacik est en effet sur le point de réussir le retournement de l’entreprise, alors même qu’il a acheté pour un montant important au pire moment, signe d’une sous valorisation probablement élevée.

Les gérants de Varenne ont acheté Pandora AS peu après. Le titre a presque doublé depuis et cote 400 DKK au 15 juillet.

Paniers et indices en exposition longue

Varenne a décidé de vendre le panier de « valeurs en forte croissance », qui a très bien performé en 2019, en faveur de deux paniers exposés respectivement aux :

Semi-conducteurs, qui bénéficient d’une dynamique propre soutenue par le Cloud, l’intelligence artificielle, la 5G, toutes des technologies qui exigent l’accélération du traitement de données et des espaces de stockage importants. KLA (ex KLA Tencor), Lam Research, AMAT et ASML font partie de ce panier.
Aéronautique : la thèse d’investissement s’appuie sur des valorisations très faibles, alors que l’aéronautique est sur une tendance de long terme très porteuses.

Les pondérations de ces paniers sont entre 3% et 5% selon les fonds.

Saisir l’opportunité d’une sous valorisation manifestement excessive via une option

« La sous-évaluation des banques est aberrante » estime Giuseppe Perrone.

L’équipe a acheté un Call SX7E à échéance Mars 2021, alors que les banques composant l’indice SX7E traitaient à un ratio P/B inférieur à 0,4.

La faiblesse des rendements high yield américains incite à la prudence dans la poche Short Action

L’équipe de Varenne estime que 7,5% de rendement dans le HY américain est le niveau au-delà duquel les opérations short sont intéressantes. On comprend en effet que plus les facilités de crédit sont importantes, plus les sociétés fragiles parviennent à se maintenir.

Ce taux n’est que brièvement passé de 5% à 11% au cours du premier semestre pour revenir à 7% environ, conduisant la SGP à maintenir faibles ses opérations à découvert.

Quand un dirigeant vend ses propres titres après 50% de baisse

Un des fondateurs de NMC Health, BR Shetty, a vendu pour 132 M€ de titres au début du mois de février 2020, après que deux autres dirigeants ont vendu pour près de 400M€ le mois précédent. Ces ventes révélaient des signaux inquiétants sur les perspectives de l’entreprise.

L’équipe short s’est penchée sur la société et a relevé des comportementaux douteux de l’entreprise et des rapports alarmants de Muddy Waters. Varenne CP a vendu à découvert autour de 8£ en mars 2020, une position rachetée à près de zéro en Mai 2020 à la suite de l’effondrement de l’entreprise. La société a finalement fait faillite.

L’arbitrage de fusions acquisitions plus chahuté en 2020 que pendant la crise de 2008-2009

Quand autrefois étaient rares dans l’année les opérations de M & A qui n’aboutissaient pas, l’année 2020 a compté au moins une opération annulée chaque semaine.
La méthodologie fondamentale de Varenne CP apporte une valeur ajoutée dans l’arbitrage de fusions & acquisitions par rapport à l’approche statistique communément utilisée par la plupart des gérants. Cette approche minimise le risque de détenir une opération qui finirait par échouer.

L’exposition à la stratégie a démarré 2020 à 7% pour monter à 20 % en février puis 30% actuellement. La rentabilité nette annualisée est en moyenne de 5,5% pour une détention de 50 jours. Actuellement, chacun de fonds détient 9 opérations en cours.

Couvertures macroéconomiques

La stratégie Tail Risk Hedging a pleinement joué son rôle d’amortisseur au cœur de la crise en février-mars. Des couvertures spécifiques au Covid 19 ont d’ailleurs été ajoutées dès Janvier 2020. Les dispositifs de couverture comprenaient des notamment options de vente sur indices actions, se combinant avec des positions à vue plus longue, comme celle initiée en 2019 d’un Put sur le pétrole au prix d’exercice 30$ sur le Brent à échéance Janvier 2022. Les profits sur cette position ont été entièrement encaissés au deuxième trimestre.

Plus récemment, la gestion a complété le dispositif de risques macroéconomique avec des options Put avec Knock Out, permettant de couvrir un risque de baisse importante tout en divisant jusqu’à 5 le coût de couverture.

Ces dispositifs de protection s’appliquent à l’ensemble des fonds dont l’exposition actions représente 66% pour Varenne Valeur, 75% pour Varenne Global et 100% pour Varenne Selection.

Comment souscrire ?

Varenne Valeur, SRRI 4, éligible au PEA, part A-EUR : FR0007080155
Varenne Global, SRRI 4, part A-EUR : FR0011631035
Varenne Selection, SRRI 5, éligible au PEA, part A-EUR : FR0010392225

Tous les OPCVM de cette société de gestion indépendante sont positifs depuis le début de l’année…

Publié le 20 Octobre 2020

Giuseppe Perrone, co-fondateur et président du comité d’investissement, était entouré de David Mellul, directeur général, et membre du Comité d’Investissement, de Frank Hervé, David Wierzba, directeurs du développement et Bertrand Vaur, analyste gérant pour la stratégie « situations spéciales », afin de commenter l’actualité du trimestre et depuis le début de l’année le bilan de la gestion de Varenne Capital Partners.

La collecte nette atteint 180 M€ depuis le début de l’année et permet à l’encours géré d’atteindre 1,8 milliard €.

L’approche de gestion distinctive de Varenne Capital

David Mellul a rappelé les principes et l’approche de gestion de la société de gestion. Varenne Capital se donne comme objectif des performances d’excellence, dans la durée, avec le minimum de prise de risque nécessaire pour les obtenir.

La société de gestion sépare la recherche d’opportunités de la couverture des risques, permettant aux équipes de se focaliser sur la génération d’idée.

Quatre moteurs de performance sont déployés de façon permanente et complémentaire :

La gestion Long actions est l’axe principal de performance. Ces lignes peuvent être complétées de paniers qui complètent le dispositif, pour exposer le portefeuille à des thématiques spécifiques.
Le Short actions, via des positions à découvert de valeurs individuelles visant la performance absolue (et non la couverture). De la même manière, des paniers de valeurs short peuvent s’ajouter.
L’Arbitrage de fusions acquisitions, qui s’intéresse uniquement aux opérations annoncées d’ordre amical.
Les couvertures macroéconomiques pour couvrir les portefeuilles contre un certain nombre de scenarii à impact important à horizon de 3 ou 4 ans, avec des positions optionnelles ou directionnelles pour un budget total de 1,5% par an.

Les performances

Varenne gère 4 fonds, dont 3 de droit français et un fonds de droit étranger. Tous utilisent la même stratégie décrite précédemment. La charte signée des UNPRI s’est ajoutée cette année à la gestion, avec 40 critères ESG appliqués à la gestion Long actions.

La performance des parts A Eur s’établit au 16 octobre à :

Varenne Valeur : +2,61%
Varenne Global : +2,19%
Varenne Selection : +8,55%

L’attrait des 4 moteurs de performances combinés s’illustre bien au premier trimestre avec Varenne Valeur, fond amiral de la gestion de Varenne Capital.

La baisse rapide et de forte ampleur a affecté le fonds au premier trimestre mais avec un amortissement important, démontrant la résilience qu’ont permis les couvertures macroéconomiques et le Short actions qui ont compensé 50% de la baisse.
Les deuxième et troisième trimestres ont été largement portés par la poche Long actions du portefeuille.
A ce jour, l’exposition de la poche Long actions est de 65% dans Varenne Valeur. La stratégie d’arbitrage de fusions et acquisitions a été nettement renforcée au fil des mois, les gérants profitant des inquiétudes du marché pour constituer des positions avec des écarts de rendement attractifs à l’achat.

Revue des stratégies Long action et Short actions

Giuseppe Perrone souligne que le portefeuille concentré de la poche actions a nettement contribué à la performance, et peu souffert à la baisse, hormis Greggs qui a particulièrement souffert des mesures de confinement britanniques.

Principaux mouvements opérés

Allègements : LVMH et Ulta Beauty (équivalent nord-américain de Sephora, qui a subi les effets du confinement dans ses salons de beauté et de coiffure)
Vente : Walt Disney et Ulta Beauty (solde de la position après l’allègement au T1)
Renforcement de Nike
Achats : Alphabet, Pandora, SalMar (élevage de saumons frais en Norvège) et Lam Research.

Pandora, ou comment tirer parti de la veille sur les opérations sur titres des dirigeants

Pour « originer des idées d’investissement », Varenne Capital scrute un univers de 10 000 entreprises qu’elle analyse sous les angles fondamental et comportemental. Les facteurs comportementaux portent sur la dynamique de cours et les transactions des dirigeants sur leurs propres titres.

L’achat d’un montant significatif par le comité de direction de titres de la société qui les emploie est un signal important, qui vaut d’être analysé pour identifier un éventuel tournant dans la destinée économique de l’entreprise.

Pandora est un bijoutier danois créé en 1982, avec aujourd’hui une présence mondiale, des capacités de production en Thaïlande et 27 à00 collaborateurs.

Courant mars 2020, après une baisse d’environ 45% de l’action, Varenne capital a repéré les achats du CEO Alexander Laciket et du CFO Anders Boyer pour 2,5 millions € d’actions. Après analyse, l’équipe a établi la relation entre ces achats et le travail mené par le nouveau management de Pandora. Nommé voici 2 ans, il a reçu pour mission de repositionner l’entreprise notamment dans le commerce électronique.

Une position dans Pandora fut alors constituée dans les semaines suivantes dans la zone 220-240 DKK. Le titre avait atteint plus du double en septembre.

Les équipes de Varenne ont aussi constitué des paniers sur mesure dans l’aéronautique et les semi-conducteurs, le premier secteur étant exagérément sanctionné par les marchés en début d’année et le second étant porté par un super cycle dans l’électronique.

« La période a été très compliquée à négocier pour les vendeurs à découvert »

Les vendeurs à découvert furent pris à revers lors du rebond des marchés à l’issue du T1 2020, comme l’explique Giuseppe Perrone. Pour apprécier l’attrait des shorts, Varenne Capital utilise une série d’indicateurs de mesure.

Le haut rendement américain en est un :

Lorsque le cout du crédit devient « trop bon marché », les sociétés les plus fragiles peuvent continuer de prospérer en repoussant les échéances de recapitalisation. Quand le coût du crédit remonte, la sélectivité se fait jour et rend la stratégie short plus intéressante.

Des opportunités sont apparues permettant à Varenne d’initier des positions vendeuses sur Rolls-Royce (avant l’augmentation de capital de 7 milliards £), SNC-Lavalin, Realreal et 8X8. Les expositions consolidées représentent actuellement entre 1,5% et 2,25% selon les fonds, un niveau encore faible sur le plan historique chez Varenne capital.

Arbitrage de fusions acquisitions

L’arbitrage de fusions acquisitions se concentre sur les opérations annoncées et amicales. L’approche propriétaire de Varenne Capital se distingue par la prise de positions uniquement en cas d’opportunités attractive, et par le travail de sélection individuelle, par opposition aux approches statistiques souvent utilisées dans la profession.

La rentabilité annualisée de cette stratégie chez Varenne a été de 5,2% jusqu’à présent avec une détention inférieure à 2 mois en moyenne.

Les perspectives de cette stratégie dépendent de la volatilité et du volume de fusions acquisitions. La volatilité provoque en effet des écartements de spreads, nourrissant de nouvelles opportunités pour des opérations à bon compte pour Varenne.

Couvertures macroéconomiques

L’équipe a connu une forte activité au T3, à un degré certes inférieur au T1 et T2.

Il a été précisé que le budget de couverture reste à 1,5% annuels, quand bien même la stratégie rapporterait bien plus. En 2020, les gains encaissés sur les couvertures macroéconomiques ont servi à renforcer la poche actions.

Comment souscrire ?

Varenne Valeur, 5 étoiles Morningstar, SRRI 4, éligible au PEA, part A-EUR : FR0007080155
Varenne Global, 4 étoiles Morningstar, SRRI 4, part A-EUR : FR0011631035
Varenne Selection, 5 étoiles Morningstar, SRRI 5, éligible au PEA, part A-EUR : FR0010392225

De la collecte nette et des fonds qui résistent : Comment Varenne Capital a su traverser cette période difficile…

Publié le 15 Mai 2020

« Varenne Capital a fait un bon mois d’avril » selon David Mellul, Directeur général et membre du comité d’investissement, qui faisait le point avec Franck Hervé et David Wierzba, Directeurs du Développement et Bertrand Vaur, analyste gérant pour la stratégie « situations spéciales ».

La société de gestion a collecté 80 millions € nets depuis le 1er janvier, revenant ainsi au niveau d’encours du 31 décembre.

Performances au 30 avril (parts P en Euro) :

Varenne Valeur -3,39% (UCITS, éligible PEA)
Varenne Global -4,18% (UCITS)
Varenne Selection -3,59% (FIA, éligible PEA)
The Value Active Fund -4,4% (FIA non commercialisé en France)

David Mellul a rappelé la stratégie reposant sur l’usage concomitant de 4 moteurs de performance dans l’ensemble des fonds : Long Actions, Short Actions, arbitrage de fusions-acquisitions et couvertures macroéconomiques.

Chaque moteur de performance bénéficie d’une équipe dédiée, avec un niveau d’exposition résultant uniquement des opportunités détectées sur le marché. L’attrait de cette combinaison de 4 moteurs de performance est de permettre une rotation agile de leur poids en portefeuille selon les marchés. « Les performances passées l’illustrent bien », ajoute David Mellul.

La poche Long Actions a vocation à créer l’essentiel de la valeur à long terme. Elle est constituée d’entreprises d’exceptionnelle qualité, avec des avantages compétitifs durables, une équipe de direction de haut niveau et un bilan très solide. La société réalise des « due-diligences » approfondies à l’instar de ce qui se fait dans le Private Equity. L’investissement ne se fait que si la décote à la « Fair Market Value » est de 50%.

Pour traverser les périodes difficiles, Varenne utilise les 3 autres moteurs de performance…

La poche Short Actions vise une performance absolue, sans objectif de couvrir le portefeuille ou de former un « pair trade ».
L’arbitrage de fusions-acquisitions s’intéresse aux opérations annoncées et amicales. Il cherche à générer une performance réduisant la corrélation du portefeuille aux principaux indices de marchés. Sa mission est aussi de financer les couvertures macroéconomiques. La période de stress dans la baisse des marchés en février-mars a provoqué des liquidations de positions et l’écartement des spreads. Ce fut l’occasion pour Varenne d’augmenter l’exposition des fonds de 5-7% fin février à 24% et 26% pour les UCITS et FIA, des niveaux équivalents au maxima observés depuis le lancement de la stratégie.
Les couvertures macroéconomiques, que les Anglo saxons désignent comme « Tail Risk Hedging », utilisent un budget maximum annuel de 1,5% pour monter un dispositif de couverture à un horizon de 2-3 ans. Varenne a construit en interne un « laboratoire » de détection et d’analyse des risques importants à cet horizon. Son objectif est d’identifier des bulles en formation ou des déséquilibres insoutenables ayant le potentiel de provoquer des baisses importantes de marché. La SGP n’essaie pas d’anticiper le timing ni l’ampleur de ces grands risques, mais elle prépare les portefeuilles à leur matérialisation éventuelle. C’est ainsi, par exemple, que les gérants ont acheté en 2019 des Puts sur le pétrole Brent à l’échéance mars 2022 au prix d’exercice de 30$, à un moment où les prix du baril étaient beaucoup plus élevés, rendant le prix de la couverture assez bon marché.

Gestion des portefeuilles en avril

La poche Long Actions a été le meilleur contributeur à la performance en avril, avec des taux d’exposition de 55% dans les UCITS et 97% dans les FIA.

Varenne Capital a profité en avril de sa plus forte exposition aux marchés d’actions, après qu’elle a réalisé en mars des prises de profits sur une partie des protections au moment où la volatilité atteignait des pics historiques.

Long Actions

Après le retour à une volatilité moins forte, l’équipe d’investissement dédiée Long Actions a passé chaque modèle d’affaires sous stress test. Des arbitrages ont été réalisés :

Cessions de Disney avant la publication des résultats, de la ½ de la position LVMH et 1/5 d’Ulta Beauty (le Sephora américain, no 1 du secteur)
Achat d’Alphabet, maison mère de Google, une société résiliente, agile et qui bénéficie des mesures de confinement. La trésorerie de 55 milliards $ lui permet de tenir longtemps, et sa génération de cash-flow est très forte.

Arbitrage de fusions acquisitions

Cette stratégie est passée de 5-7% des UCITS/FIA en février à 24/26% fin avril.

Short actions

Le poids devrait augmenter dans les semaines à venir, l’attractivité de l’univers d’investissement s’étant nettement améliorée.

Couvertures macroéconomiques

Les contributions au plus fort de la crise de cette stratégie ont été de 4,3% dans les UCITS et 10% dans les FIA. La ligne de défense des portefeuilles montée spécifiquement pour le COVID a été soldée et une partie de la deuxième ligne de défense, montée en fin 2019, a été partiellement encaissée.

On retrouve parmi les couvertures des :

Put Euro Stoxx 50 conditionnés à la parité EURUSD, des instruments coûtant nettement moins chers que le Put simple, mais très efficaces compte tenu des corrélations entre l’Euro Stoxx et la parité EUR USD en période de crise.
Couvertures crédits sur la dette subordonnée financière européenne. Cette position s’est bien comportée en avril malgré l’intervention des banques centrales. Le marché réalise probablement que les risques demeurent élevés dans ces deux secteurs eu égard à leur exposition aux dettes souveraines.
CDS sur des tranches de crédit corporate américain, néanmoins affectés par les interventions de la FED qui ont beaucoup détendu le niveau de stress sur le high yield. A moyen terme, Varenne estime que les risques dans le crédit américain sont très élevés car l’envol de son volume en 10 ans dépasse tous les niveaux raisonnables.
Puts sur le Pétrole (dans les fonds FIA seulement pour des raisons réglementaires) : cette position décrite ci-dessus, fortement contributrice à la performance au T1 2020, a été partiellement soldée. L’équipe étudie plusieurs scenarii pour définir la suite

Au jeu des questions-réponses, nous avons retenu :

Quels sont les secteurs qui sortiront gagnants de la crise ?

La technologie et la santé peuvent être intéressants, mais en réalité Varenne Capital ne recherche pas spécifiquement des idées sectorielles.

Comment se comporte le Merger Arbitrage ?

Bertrand Vaur rappelle que beaucoup de fonds ont subi des écartements forts, avec des leviers financiers élevés, et ont été forcés à liquider des positions en mars. Ce fut une période très propice à cette poche d’investissement pour Varenne qui en a profité pour en augmenter le taux d’exposition (voir supra). L’activité de fusions-acquisitions est toutefois à l’arrêt. Il faudra attendre le T2 ou le T3 pour juger de l’évolution de l’activité de rapprochement d’entreprises. Les mesures protectionnistes des Etats, prises par de nombreux gouvernements, sont un frein à la reprise de ces rapprochements.

Comment s’intègre l’ESG dans votre gestion ?

« L’ESG est partie intégrante de la gestion, avec l’objectif d’ajouter de la valeur », explique David Mellul. « 40 critères sont revus lors de l’étude d’investissement de chaque valeur, une condition expresse à l’entrée en portefeuille »

Beau millésime et forte collecte pour cette société indépendante qui affiche +60% de croissance en 1 an…

Publié le 7 Février 2020

Giuseppe Perrone, co-fondateur et Président du Comité d’Investissement

Le millésime 2019 de Varenne Capital Partners est remarquable. L’encours géré est passé, en l’espace d’un an, de 1 milliard € à 1,6 milliard € grâce à une collecte nette de 410 millions et des performances très solides.

Giuseppe Perrone, co-fondateur et Président du Comité d’Investissement, était accompagné de Marco Sormani, co-fondateur, David Mellul, Directeur Général, et de plusieurs analystes gérants. Les forces commerciales étaient bien représentées avec Frank Hervé et David Wierzba, Directeurs du Développement, François Bazin, en Charge du Développement International, Pierre Seydel, Responsable du Développement au Benelux, Lewis Smith, Relations Investisseurs, et Yanis Kessi, Relations Partenaires.

Avant d’aborder les résultats de l’année écoulée, Giuseppe Perrone a souligné l’importance des trois piliers de la gestion : la stratégie d’investissement, l’organisation et l’équipe de gestion.

Bilan 2019

Varenne CP gère 4 fonds dont 3 sont ouverts à la commercialisation :

          Tableau

*Fonds lancés le 31/01/2014

Les écarts de performances et de volatilité entre les fonds s’expliquent notamment par les différences de poids de l’exposition longue et de concentration des lignes. Varenne Global et Varenne Valeur détiennent 20/25 lignes actions quand Varenne Sélection en détient 10/15. Leurs taux d’exposition avoisinent respectivement 60% et 95%.

Une stratégie entièrement développée en interne

Afin de « délivrer une performance d’excellence, dans la durée, avec le minimum de prise de risque nécessaire à l’obtenir », la société a mis au point une stratégie utilisant 4 moteurs de performance, chacun représentant une source de valeur ajoutée indépendante :

La gestion long only : cœur de portefeuille, elle s’appuie sur la sélection de valeurs à la manière du private equity. C’est à l’issue de diligences approfondies qu’une valeur entre en portefeuille. Cette partie est complétée par des paniers de valeurs pour exposer le portefeuille à des thématiques spécifiques tout en optimisant le profil de risque ;
Le short equity, via des positions à découvert visant la performance absolue (et non la couverture) et des paniers de short ;
L’arbitrage de fusions acquisitions, qui s’intéresse à l’écart de prix entre le cours d’une valeur sous OPA amicale et le prix proposé par l’acquéreur, afin d’en tirer une performance peu corrélée avec les marchés ;
La couverture de risques extrêmes pour protéger le portefeuille de mouvements particulièrement forts. Le budget annuel de cette poche peut atteindre 150 bps.

Au cœur de ces quatre moteurs de performance se trouve l’analyse financière, avec « une exigence placée à un niveau rare sur la place », estime Giuseppe Perrone.

L’analyse financière est la ressource dans laquelle les dirigeants investissent sans relâche : recrutements ciblés, préférence aux juniors qui sont formés en interne, utilisation de multiples services d’analyse externes, à l’exception notable des brokers. Au-delà de Bloomberg, Factset ou Market Map, on trouve également parmi les prestataires ClariFI, une base quantitative permettant d’automatiser une partie de la recherche et 2iQ, une autre base de données qui informe des transactions de dirigeants sur les titres cotés de leur entreprise.

L’organisation s’appuie fonctionnellement sur une infrastructure informatique pour produire le screening quantitatif hebdomadaire par exemple.

La pondération des titres est calibrée en fonction de leurs profils.

Les entreprises sélectionnées doivent afficher :

Des caractéristiques fortes selon une méthode interne de scoring, qui applique aux actions une échelle de notation similaire à celle des émetteurs obligataires : qualité Investment Grade, niveau A, niveau B etc ;
Des avantages concurrentiels durables sur les coûts et sur la fixation des prix de vente ;
Un management d’excellence ;
Des perspectives économiques favorables ;
Une dynamique de croissance et de création de valeur propre ;
Un endettement faible.

La performance économique des 13 premières lignes de Varenne Valeur indique en moyenne :

29% nets en retour sur capitaux propres ;
13,4% de croissance des BNA ;
57% de potentiel de valorisation ;

L’univers d’investissement exclut les financières depuis l’origine de la société.

Quelques valeurs détenues en 2019

Greggs, valeur moyenne britannique, numéro 1 du sandwich loin devant Tesco. Le titre a gagné 85% l’an dernier, dividendes inclus ;
Sesa, mid cap italienne qui parie sur le rattrapage des PME italiennes dans l’investissement informatique, a doublé ;
Givaudan, le géant suisse des arômes et des parfums, qui est en train d’opérer une mutation vers les arômes naturels ;
Ryanair, qui a été identifié en février 2019 à la suite de rachats massifs de titres par l’entreprise. Il se trouvait aussi que le titre avait perdu près de 40% après une année 2018 difficile, marquée par des mouvements sociaux et les coûts élevés d’indemnisation des passagers. Profitant de ces difficultés, qu’ils estimaient temporaires, les gérants ont acquis en juillet dernier des options d’achat à prix d’exercice de 13,5 £.

Moins de positions short actuellement

L’environnement de taux très bas se révèle peu sélectif. Il rend moins attractive la prise de positions short sur les titres que vise la société de gestion, celles qui ont un excès d’endettement et des free cash flows nuls voire négatifs.

Comment souscrire ?

Varenne Valeur, SRRI 4, éligible au PEA, part A-EUR : FR0007080155
Varenne Global, SRRI 4, part A-EUR : FR0011631035
Varenne Sélection, SRRI 5, éligible au PEA, part A-EUR : FR0010392225

Les trois fonds ont chacun 5 étoiles Morningstar.