Assurance vie : trop d’épargnants ne savent pas comment récupérer leurs fonds
Près de 40% des ménages français ont contracté une assurance vie. Mais de nombreux épargnants ne savent pas trop comment s’y prendre pour récupérer l’argent placé dessus.
Les assureurs doivent améliorer les informations données aux détenteurs d’un contrat d’assurance vie. Tel est le message qu’entend faire passer l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Le superviseur français du secteur de l’assurance fait le point sur le « bilan contrasté » qui conclut un diagnostic réalisé en 2021 après une enquête auprès de 15 organismes, selon la publication repérée par Les Echos. Un panel qui représente 70% du marché de l’assurance vie.
En plus de ne pas expliquer « systématiquement » à leurs clients comment « effectuer une demande de rachat » de leur assurance vie, ils ne sont que 20% à afficher cette information sur leur site internet. Et, dans ce cas, un sur deux réserve cette information à leurs assurés. Face à de tels agissements, les clients sont contraints de chercher ces informations, en contactant, par exemple, le gestionnaire de leurs contrats, indique le quotidien.
Une entrave au « libre exercice d’un droit »
Pour l’ACPR, le manque d’information est « de nature à entraver le libre exercice d’un droit ». L’autorité estime que tout le monde y perd : les assurés comme les assureurs. La situation « peut conduire à un taux relativement élevé de demandes incomplètes, source de mécontentements pour la clientèle et de traitements additionnels » pour les assureurs, précise-t-elle, avant de demander aux assureurs de donner des « renseignements clairs, exhaustifs et aisément accessibles ». La mise à disposition de « formulaires-types téléchargeables » serait, selon elle, un vrai progrès.
En attendant, à la demande du gouvernement, les assureurs et les banquiers se sont engagés au début du mois de février à rendre facilement accessibles, dès le mois de juin, les informations sur les frais des assurances-vie et des plans épargne retraite (PER). De son côté, l’ACPR veut réaliser un « état des lieux » et des recommandations au sujet des frais de l’assurance-vie. Et ce, dès 2022. Pour l’autorité, il faut plus qu’un affichage clair de ces frais. Comme le rappelle Les Echos, « l’analyse des structures de frais ne fait pas toujours apparaître une corrélation évidente entre les niveaux de service et la tarification », a expliqué le vice-président de l’ACPR, Jean-Paul Faugère, en 2021.