SYCOMORE Asset Management

Ce fonds prudent a augmenté son exposition actions après le 1er tour des élections…

Publié le 26 Avril 2017

Face à la levée de l’incertitude liée aux résultats du premier tour, Stanislas de Bailliencourt, gérant du fonds Sycomore Allocation Patrimoine, augmente sensiblement son exposition au marché actions.

Les thèmes d’investissement privilégiés sont l’Europe et plus spécifiquement les large caps avec un biais sur les bancaires, et les actions des pays émergents, notamment le Brésil.

Après avoir été ramenée à 22% mi-avril, l’exposition aux actions est passée à 24% vendredi dernier en amorçant un retour sur les valeurs bancaires à l’instar de Société Générale et UniCrédit, et en augmentant le poids certains titres à l’image de Technicolor dans le secteur technologique ou encore Elis dans le secteur des services aux entreprises.

Elle s’établit désormais à plus de 30% avec un renforcement graduel sur les indices zone euro, Italie et du secteur bancaire, ainsi que sur certaines valeurs comme Nexans, Kaufman & Broad, Orange et Sanofi.

En ce lendemain d’élections, les obligations d’entreprise sont plébiscitées pour leur rendement et contribuent également à la performance du fonds.

A hier soir, la performance depuis le début de l’année était de +2,6% au 25 avril. Sur 3 ans et 5 ans, elle s’élève à +17,4% et +34,9% respectivement. La volatilité 5 ans s’établit quant à elle à 3,8% pour un profil rendement/risque de 3 qui reflète son approche patrimoniale.

Les encours de Sycomore Allocation Patrimoine ont franchi la barre des 300 millions d’euros.

Source : Sycomore AM

H24 : Pour info, Sycomore Partners que vous connaissez tous reste pour l’instant plus prudent à 24% d’expositions actions.

A noter que Sycomore Allocation Patrimoine peut être une alternative à Sextant Grand Large, de même d’ailleurs que HMG Rendement, ce dernier se comportant plutôt mieux cette dernière année …
… le type de fonds utiles pour constituer tout ou partie de la part UCs requise (30%) lors d’un versement vers un fond €+ (type Netissima ou Avenir Opportunités).

Par rapport à Sycomore et HMG , SGL a beaucoup de liquidités et de monétaires dans son portefeuille . Ceci est à prendre en compte dans le cas de retournement de marché actions et obligations

http://www.sycomore-am.com/files/documents/FR0007078589/reporting/reporting_fr_sycomore_allocation_patrimoine_r.pdf

http://www.amiralgestion.com/upload/Amiral_Gestion_LARGE_Rapport_mensuel.pdf

Un point sur le fonds long/short de Sycomore avec son gérant : Gilles Sitbon…
Publié le 17 Avril 2018

Gilles Sitbon gère Sycomore L/S Opportunities depuis plus de 7 ans. Avec son franc-parler, ce gérant franco-américain revient sur sa stratégie d’investissement.

Gilles Sitbon, gérant du fonds Sycomore Long/Short Opportunities

H24 : Sycomore L/S Opportunities n’est pas le seul fonds long/short sur la place, qu’est-ce qui le différencie des autres ?

Gilles Sitbon : Il s’agit d’un fonds long/short flexible directionnel, style de gestion plus généralement répandu dans les pays anglo-saxons, à l’inverse des fonds dits « market neutres » qui, comme leur nom l’indique, ne s’exposent pas au marché. Le fonds adopte une gestion pragmatique et peut être qualifié de flexible, étant plus investi quand des opportunités à l’achat ou à la vente se présentent, ou a contrario plus liquide si la configuration de marché ne s’y prête pas.

Sycomore L/S Opportunities est également éligible au PEA. Nous avons toutefois la possibilité d’investir de façon opportuniste en dehors d’Europe, dans une optique de diversification, notamment aux Etats-Unis, marché que je connais bien pour y avoir vécu pendant 15 ans.

H24 : Comment sélectionnez-vous les valeurs ?

Gilles Sitbon : Nous accordons de l’importance à deux facteurs-clés. D’une part, le ratio risk/reward, soit le rapport entre le gain espéré et le risque de perte, qui va déterminer le choix des valeurs et leur poids en portefeuille. D’autre part, le niveau de décote d’un titre, dès lors qu’il est justifié, qu’il tient compte de l’environnement et que la société offre des leviers de croissance par ailleurs.

Nous observons aujourd’hui des exagérations de tendances générées par des gestions de plus en plus quantitatives. C’est pourquoi, il est important d’avoir en tête une cartographie très claire du news flow et de le suivre de près pour acheter ou « shorter » un titre. Pour confirmer une position, nous devons avoir identifié plusieurs catalyseurs, le plus classique étant la publication des résultats. Mais il peut également s’agir d’une opération de fusion/acquisition, de problèmes comptables…

H24 : Votre fonds est-il exposé au marché ?

Gilles Sitbon : L’exposition nette résiduelle aux actions entre les positions longues (à l’achat) et les positions short (à la vente) s’élève à 52% fin mars.

Néanmoins, retraitée du bêta (soit des valeurs qui ont un bêta plutôt faible telles que les défensives du type télécoms et consommation), l’exposition se situe aux alentours de 30%.

H24 : Quelles thématiques privilégiez-vous ?

Gilles Sitbon : Les marchés fluctuent, privilégiant tantôt les small caps tantôt les large caps, la value au détriment des valeurs de croissance, les exportateurs au profit des domestiques… C’est pourquoi le portefeuille n’affiche aucun biais de taille de capitalisation, de pays, de secteur ou encore de style.

Trois profils de valeurs, équilibrés dans le temps, se côtoient historiquement dans le portefeuille : une poche « gagnants structurels », peu sensible à la conjoncture et dotée de leaders dans leur secteur, une poche composée de valeurs bénéficiant d’un redressement cyclique et que certains pourraient qualifier de « value », et, enfin, une poche « situations spéciales » avec des cas d’investissement décorrélés de la macroéconomie, sortie de sauvegarde ou spin-off par exemple.

Nous estimons que l’équilibre entre ces poches nous protège des effets de mode sur les marchés.

H24 : Comment gérez-vous la liquidité du fonds ?

Gilles Sitbon : Depuis que je gère le fonds, j’ai toujours eu à cœur d’avoir un sous-jacent très liquide. Aujourd’hui, à peu près 85 % du fonds peuvent se vendre en un jour et 95 % sous une semaine.

Je me souviens qu’en octobre 2008 et mars 2009, nombre de fonds aux Etats-Unis ont mis la clé sous la porte parce qu’ils n’avaient pas su honorer ces engagements de liquidités.

H24 : Pouvez-vous nous citer quelques titres que vous avez en portefeuille ?

Gilles Sitbon : Notre plus forte conviction, Mediawan, est une plateforme indépendante de contenus audiovisuels qui souhaite figurer parmi les leaders européens. Aujourd’hui, les plus grandes entreprises mondiales, hormis Vivendi, sont toutes installées aux États-Unis et en Asie.

Nous avons également une grosse position dans ALD, spécialisée dans le leasing de véhicules pour toutes les tailles de flotte. Cette filiale de la Société Générale a été pénalisée par ce qu’il se passe sur le diesel, mais c’est une belle société de croissance qui capitalise sur les nouveaux usages de consommation : les conducteurs privilégient désormais la location longue durée à l’achat.

Je peux aussi citer Nomad Foods, une société qui, bien que cotée aux Etats-Unis, a tous ses actifs en Europe. Elle possède les marques Iglo et Findus. Il s’agit d’un cas de retournement qui pourrait aujourd’hui bénéficier de la consolidation du marché du surgelé.

H24 : Quelle direction devrait prendre votre fonds ?

Gilles Sitbon : Même si nous restons à l’écoute des annonces des banques centrales et de Trump, nous sommes avant tout des gérants de conviction. Ceci dit, la conjoncture pour les sociétés est clairement à la reprise et devrait l’emporter sur les craintes d’un retour à l’inflation qui n’est rien d’autre que le reflet de l’amélioration de la santé des entreprises. Si, toutefois, la guerre commerciale affecte le schéma de libre-échange qui prévaut aujourd’hui, nous pourrions assister à une hausse des taux plus importante, se traduisant par un regain de prudence sur les marchés.

Grâce à sa flexibilité et à son opportunisme, Sycomore L/S Opportunities a dégagé une performance régulière et démontré sa résistance dans les phases de baisse. Dans ces marchés incertains, un fonds long short constitue une solution d’investissement adéquate permettant à un investisseur de se désensibiliser au marché actions et ainsi réduire son niveau de risque tout en conservant une réactivité importante.

« On n’a jamais autant essoré un investisseur qui ne prend pas de risque »…

Publié le 4 Février 2021

Stanislas de Bailliencourt (gérant) a présenté les convictions de Sycomore pour l’année 2021.

Le cadre de réflexion pour 2021, 3 sujets centraux :

Un environnement de taux bas

En 2020, la liquidité a explosé. La banque centrale européenne n’avait jamais injecté autant de liquidités durant une période aussi courte. Cela devrait continuer au moins jusqu’en 2022. Cette injection massive aura permis un soutien majeur à l’ensemble de la valorisation des actifs financiers « par un jeu de vase communicant ». Cette situation de taux bas a en effet engendré une migration vers des actifs plus risqués présentant des perspectives de gains. Structurellement, malgré des remontées de taux épisodiques, notamment aux Etats-Unis, cela pourrait durer.

La banque centrale européenne devrait revoir son cadre stratégique. Actuellement, son seul et unique objectif est une cible d’inflation proche de 2%. Elle pourrait donc évoluer avec deux objectifs. Le premier serait toujours un objectif d’inflation mais en laissant dépasser les 2%, soit une politique « plus accommodante et plus durable » proche de celle de la FED. Le deuxième serait un objectif sur le climat et l’impact environnemental, projet que Christine Lagarde « porte à cœur ».

Globalement, les taux devraient donc rester bas et le soutien des banques centrales devrait se poursuivre. En particulier en zone euro où le stock de dettes a tellement augmenté que la banque centrale européenne ne peut se permettre de remonter les taux.

Un risque inflationniste aux Etats-Unis

Avec le redémarrage de l’économie et les plans de relance massifs, les anticipations d’inflation remontent. Pour l’instant, seuls les Etats-Unis sont concernés. Les anticipations d’inflation atteignent aujourd’hui 2% en moyenne pour les 5 prochaines années tandis que les taux à 5 ans approchent les 0,6%… Cette situation a un impact direct sur les styles de gestion et permet aux actifs plus cycliques comme les pétrolières de rebondir.

Un dollar défavorable aux sociétés exportatrices européennes

En 2021, un eurodollar proche des 1,25 sera défavorable aux sociétés exportatrices européennes. Il aura un impact direct sur les comptes de résultat et ne peut être négligé.

Deux forces qui s’affrontent pour 2021 :

D’un côté, des arguments positifs :

Dans ce contexte de taux défavorable aux investisseurs, il ne semble pas y avoir d’alternative aux actions (le fameux TINA). « On n’a jamais autant essoré un investisseur qui ne prend pas de risque » explique Stanislas de Bailliencourt.
Les plans de relance budgétaire sont massifs et se mettent en place progressivement.
Le soutien des banques centrales devrait perdurer et « caper » les niveaux de taux d’intérêt.
D’un point de vue conjoncturel, les vaccins sont en cours de distribution.
L’effet de base de comparaison avec 2020 sera favorable.

De l’autre, des risques :

Les niveaux de valorisation sont élevés, notamment sur certains secteurs.
Malgré les difficultés économiques, les investisseurs sont devenus plus preneurs de risques. Le positionnement dans les portefeuilles a ainsi un niveau de risque bien supérieur à ce qu’il était auparavant. Les flux acheteurs ont donc en partie été réalisés.
D’un point de vue économique, le 1er semestre 2021 devrait être plus difficile qu’anticipé.
Les dettes publiques atteignent des niveaux élevés et peuvent devenir à risque.
Des retards de calendrier dans les plans de relance et de mise en place des vaccinations peuvent également créer de l’incertitude.

Finalement, les arguments positifs restent forts et les risques cités devraient constituer des motifs de volatilité périodique sur les marchés. La présence de liquidités abondantes amène néanmoins à penser à un risque de bulle sur certaines classes d’actifs avertit Stanislas de Bailliencourt.

Cette success-story française maintient le cap dans des vents contraires…

Publié le 31 Octobre 2019

Retour avec Alban Préaubert, gérant ISR chez Sycomore Asset Management, sur les convictions de la gestion dans un contexte qui lui est relativement défavorable.

Un ralentissement marqué dans une économie mondiale… qui résiste tant bien mal

« Les directeurs de société que nous rencontrons tiennent des discours plus prudents » reconnait Alban Préaubert. De nombreuses sociétés revoient leurs objectifs à la baisse pour les prochains mois. Le contexte macroéconomique n’est pas étranger à ce phénomène :

Les prévisions de croissance sont orientées à la baisse pour l’OCDE. L’Allemagne est proche de la récession, tandis que la Chine connait un fort ralentissement même si l’on reste sur des niveaux élevés (6% de croissance).
On observe une profonde dichotomie entre les services et l’industrie. Alors que l’activité manufacturière est en retrait, les services résistent bien. Ce constat est particulièrement marqué en Europe. Aux Etats-Unis, le ralentissement, même s’il est moins fort, reste présent. La consommation reste le dernier bastion soutenant l’économie américaine.
Le risque d’inflation est faible, particulièrement en Europe. On est loin des objectifs de 2% de croissance. Des indicateurs, tels que la croissance des salaires, laissent présager une reprise de l’inflation. Cependant, les économies sont en manque de dynamisme.
Face à ce manque de dynamisme, les banques centrales usent de leurs politiques conjoncturelles pour soutenir les marchés.

Malgré une croissance économique mondiale en net ralentissement, quelques signaux restent dans le vert. Les Banques Centrales continuent de soutenir l’économie et font « office de garde-fou dans la baisse ». Ainsi, les épisodes de baisse constitueraient des opportunités d’achat dès lors que les Banques Centrales restent accommodantes.

Les valorisations semblent attractives mais il faut rester prudent

Depuis le début 2019, les valorisations connaissent une hausse en Europe et aux Etats-Unis. Elles restent raisonnables et légèrement au-dessus de leur moyenne historique.

Par ailleurs, il existe une forte dichotomie entre le style « value » (actions décotées) et le style « croissance ». La croissance est toujours plus chère, malgré le rebond des valeurs décotées en septembre 2019. Les actions cycliques n’ont pas pu profiter du rebond des marchés : les sociétés liées aux industries et à l’automobile souffrent.

Enfin, les segments smallcap (petites capitalisations) et midcap (moyennes capitalisations) présentent un retard conséquent vis-à-vis des grandes capitalisations.

Cet environnement de marché justifie l’approche prudente de la gamme de Sycomore. Les taux d’expositions s’en trouvent réduits par rapport aux expositions historiques.

Alban Préaubert est ensuite revenu sur le positionnement de différents fonds de la gamme :

Sycomore Partners : un fonds flexible « value » pénalisé par son positionnement sur les petites et moyennes capitalisations

Les politiques monétaires orchestrées par les Banques Centrales sont très favorables aux valeurs de croissance. Les valeurs décotées, sur pondérées dans Sycomore Partners, n’ont pas bénéficié de cet atout.

De plus, la capitalisation médiane du fonds est d’environ 2,6 milliards d’euros, le positionnement est donc sur les petites à moyennes capitalisations. Ce segment est toujours en retard depuis le début de l’année.

Fait aggravant, le fonds a des couvertures pour environ 10%. Ces couvertures sont sur des grandes capitalisations. Le fait que le portefeuille sous-jacent sous performe à cause de la surpondération petites et moyennes capitalisations, rend cette couverture imparfaite.

Enfin, on notera la présence de SPAC (véhicule d’investissement dans le non côté) dans le fonds dont la performance est décevante.

Ces quatre éléments (value, petites capitalisations, couvertures et SPAC) expliquent la sous performance.

Toutefois la gestion compte maintenir le positionnement. L’exposition est maintenue basse. La gestion juge les marchés trop chers. Cependant, elle n’a pas vocation à garder durablement ces couvertures. Les gérants restent intimement convaincus que l’environnement ne se prête pas à un changement de cap. Le rebond des petites capitalisations et du style value pourraient être imminents.

Sycomore Eco Solution

Alors que la gestion de Sycomore a tendance à avoir un biais européen, ce fonds est original dans la gamme car investi à l’international. Il est également présent dans tous types de secteurs. La sélection de valeurs porte sur la transition énergétique.

Actuellement, le fonds dispose d’un biais petites et moyennes capitalisations. Cependant, il a opéré de nombreux changements dans son portefeuille :

La gestion privilégiée le secteur industriel (60% de la poche action) disposant de carnets de commandes fournis. Par conséquent, le ralentissement de l’activité manufacturière a eu un impact limité.
Le fonds se dirige vers des thématiques plus défensives en prévision d’une économie qui se détériore.

Malgré une contreperformance drainée par les petites et moyennes capitalisations, le fonds se reprend. Aujourd’hui, il présente la meilleure performance de la gamme.

Sycomore AM lance un nouveau fonds thématique ISR…

Publié le 20 Octobre 2020

Pour concrétiser sa démarche d’investisseur responsable dans la Tech, Sycomore AM lance Sycomore Sustainable Tech, premier fonds global actions qui sélectionne des entreprises selon un processus ISR innovant qui repose sur les trois dimensions de la Tech Responsable : Tech for Good, Good in Tech et Improvement Enablers.

« Notre vision holistique de l’entreprise nous permet de déterminer son niveau de responsabilité et d’analyser son degré d’impact », affirme Gilles Sitbon, cogérant du fonds Sycomore Sustainable Tech. « La dimension Tech for Good s’intéresse à l’impact environnemental et social des produits et services proposés par l’entreprise. Sont-ils positifs, et ce, dès leur conception ? La dimension Good in Tech se réfère aux pratiques responsables de l’entreprise, à savoir si la technologie utilisée permet de réduire les externalités négatives sur les personnes et l’environnement. La dimension Improvement Enablers englobe plus spécifiquement les entreprises qui affichent une forte intentionnalité et offrent de réelles capacités d’amélioration en matière de Tech for Good et Good in Tech », précise Johan Söderström, également cogérant du fonds Sycomore Sustainable Tech.

Le fonds investit dans des entreprises aux modèles économiques les plus vertueux selon l’analyse Sycomore AM, qui cherchent à maintenir des niveaux élevés de responsabilité et de performance durable. Si le FCP ne dispose pas pour le moment d’un label ISR français ou équivalent étranger, la société de gestion est toutefois engagée dans une démarche de labellisation.

Sycomore Sustainable Tech vient enrichir la gamme de fonds thématiques ISR de Sycomore AM -qui compte désormais 9 fonds- aux côtés notamment de Sycomore Shared Growth, dédié au capital sociétal, Sycomore Happy@Work, consacré au capital humain, Sycomore Eco Solutions, axé sur le capital naturel et Sycomore Next Generation qui s’intéresse aux thèmes liés aux générations futures.

Les stratégies ISR de Sycomore AM représentent aujourd’hui plus de 4,6 Mds €, soit 69% des encours gérés.

Par ailleurs, Sycomore AM et son partenaire Gaia Capital Partners, fonds de growth equity responsable dédié à l’accompagnement des champions de la technologie en Europe, ont choisi de rédiger une charte commune visant à soutenir l’émergence d’une Tech responsable. Au-delà de la volonté de sensibiliser les acteurs du monde financier -investisseurs et entreprises- cette charte, première étape vers une démarche plus globale, a notamment pour objectif de définir un cadre de référence pour sélectionner les entreprises les plus méritantes du secteur, de contribuer à l’émergence des meilleures pratiques, et de favoriser les investissements dans des entreprises qui adoptent un comportement responsable quant à la technologie proposée et l’usage qu’elles en font.

Attentive à créer un écosystème favorable à la Tech responsable, Sycomore AM envisage d’aller plus loin en fondant une communauté d’investisseurs aux profils variés dont l’objectif serait d’assurer la pérennité du secteur de la Tech responsable. « En ralliant des investisseurs de tous horizons et en instaurant des échanges réguliers pour bâtir un consensus autour de l’investissement responsable dans la Tech, nous pourrons faire évoluer et enrichir la méthodologie, au gré des avancées du secteur », se réjouit Sabrina Ritossa Fernandez, analyste ISR chez Sycomore AM.

Sycomore Shared Growth : +0,12% YTD
Sycomore Happy@Work : +4,74% YTD
Sycomore Eco Solutions : +12,07% YTD

Comment naviguer dans des marchés en haut de cycle ?
Publié le 22 Février 2018

Réponses avec Cyril Charlot et Emeric Préaubert, co-Directeur de la Gestion, ainsi que Stanislas de Bailliencourt, gérant chez Sycomore AM

L’euthanasie du rentier passif

Lors de la dernière conférence, Stanislas de Bailliencourt a présenté avec brio les perspectives 2018 et les solutions de Sycomore pour naviguer dans ces marchés en haut de cycle.

Les indicateurs économiques sont au plus haut depuis 2011 avec des marchés US et Européen en augmentation continue mais « en tant que gérant on ne peut pas se dire tout va très bien, soyons investi, et ne pas regarder ce qui se passe autour de nous » précise Stanislas de Bailliencourt qui insiste sur l’importance de la valorisation des actifs comme vigie de long terme. « Cela évite de faire de grosses bêtises, mais cela ne veut pas dire de la performance dans l’année » nuance le gérant.

Si selon lui les actions européennes ne sont pas sous valorisées, il n’y a cependant pas d’aberration car cela reflète l’amélioration économique. Il n’y a donc pas (encore) de comportement irrationnel de la part des investisseurs sur les marchés financiers et pas de bulle de l’investissement de la part des entreprises.

Et pourtant, « il se passe des choses pas très rationnelles autour de nous » constate Stanislas de Bailliencourt en raison de la surliquidité provenant des banques centrales. Cela affecte certains actifs financiers, créant cette situation incongrue de taux allemand ou encore américains en territoire négatifs. Le gérant estime que l’on ne s’en rend pas encore bien compte mais que cette situation sera vue dans 20 ans comme un cas exceptionnel de l’histoire. « L’expression de l’euthanasie du rentier est vraie, surtout du rentier passif » ajoute-il en annonçant une situation actuelle qui sera « extrêmement douloureuse sur ce type d’actifs dans les années à venir. »

Un marchĂ© « absurde Â» et « droguĂ© Â»

Autre sujet d’alerte pour Sycomore, la hausse de taux qui se fait attendre : « C’est comme les marcheurs blancs dans Game of Thrones. On m’annonce leur arrivée dès la saison 1 et à la saison 5, ils ne sont toujours pas là. Donc on n’y croit plus. Mais ça va arriver et ça va être une longue et lente souffrance… »

Sur ce marché obligataire, la société prend ainsi du risque crédit en restant prudente car elle souhaite éviter le risque de taux qui est asymétrique. « Soit on ne gagne rien, soit on perd » regrette Stanislas de Bailliencourt.

Concernant 2018, le gérant met en exergue la perte totale de la perception du risque par les investisseurs. « S’il a fait beau depuis 2 semaines, on dit qu’il fera beau demain. C’est l’absurdité des marchés ! Mais il n’y a aucun caractère prédictif de la volatilité passée » prévient-il.

L’élément clé pour cette année selon la société de gestion est la BCE. Il y a un risque de communication car « le marché est un grand drogué de la liquidité » et il peut y avoir de la volatilité sur les marchés si Mario Draghi annonce une remontée trop rapide. « Or, il est en retard et sous pression » précise Stanislas de Bailliencourt remarquant que ce qui fait monter le marché n’est pas les bonnes nouvelles mais les bonnes surprises.

Concernant la tech, Emeric Préaubert reste vigilant sur la valorisation des entreprises et privilégie 4 secteurs : le super-cycle des semi-conducteurs, la transformation digitale des entreprises, la croissance de l’internet mobile et de la publicité online, et enfin la cyber-sécurité.

Le secteur financier représente par ailleurs 13% de la gamme Sycomore, un plus haut depuis 4 ans. « Il pourrait bénéficier de la remontée des taux. C’est un secteur très en retard, on pense que l’on est au début du rattrapage » considère Emeric Préaubert.

A propos des small et mid caps, Cyril Charlot incite à la prudence. La performance exceptionnelle des dernières années est principalement tirée par la croissance des résultats et l’expansion des multiples expliquée par des flux importants vers la classe d’actifs. Les attentes de croissance sont importantes et l’activité en fusion-acquisition a été particulièrement intense en 2017. Les valorisations sont donc historiquement élevées.

3 leviers de croissance durable

Dans la continuité de cette thématique d’ « entreprise à mission », la société de gestion a annoncé le lancement de Sycomore Shared Growth, un fonds mixant croissance et rentabilité avec mission et impact sociétal.

« On est à la connexion entre ce qui est bon pour la société et ce qui est bon pour l’entreprise. On est convaincu que cela apporte de la performance tout en limitant le risque » explique son gérant Frédéric Ponchon.

La société de gestion dispose désormais de 3 fonds thématiques à impact avec Sycomore Shared Growth misant sur le capital sociétal mais aussi Sycomore Happy @ Work investissant sur le capital humain et Sycomore Eco Solutions axé sur le capital naturel.

Une tendance qui semble aller dans le sens de l’histoire de l’asset management car même BlackRock s’engage vers l’investissement responsable. « Et les entreprises vont être obligées de suivre car BlackRock, ça pèse un peu plus que Sycomore » conclut Cyril Charlot.

Un fonds dans le viseur » par Nortia…

Publié le 7 Juin 2017

Chaque semaine, Nortia vous propose un commentaire détaillé d’un OPCVM présent sur ses contrats, d’après une analyse quantitative et qualitative. L’occasion de découvrir ou redécouvrir une gestion de qualité ou une nouvelle classe d’actifs pour de futurs investissements.

Sycomore Allocation Patrimoine tire profit de la reprise de la croissance mondiale et du retour de l’inflation

Dans ce contexte macro-économique favorable, l’exposition aux actions a été renforcée (27% vs 22% en mars 2017) et les liquidités (17%) pourront être réinvesties sur des valeurs décotées. Les gérants estiment, en effet, que les élections en Italie et les incertitudes qui accompagnent le mandat de Donald Trump aux USA, pourraient amener les marchés à une correction temporaire.

Face à l’appréciation de la place début 2017, notamment alimentée par le retour des flux de capitaux sur les actions européennes, les gérants ont, pour le moment, renforcé les valeurs de croissance. Les valorisations de ces dernières devraient être soutenues par les améliorations du Chiffre d’Affaires et les anticipations de croissance des bénéfices attendues.

Au sein des 47 valeurs détenues, les gérants privilégient les actions européennes (90%) et émergentes (9%), via des OPCVM globaux ou exposés au Brésil et à la Russie.

D’un point de vue sectoriel, les gérants conservent leurs positions sur les valeurs décotées du secteur financier (Société Générale, UniCredit et Wendel).

Socle de l’allocation, le portefeuille obligataire (53%) se compose essentiellement d’obligations d’entreprise high yield (64%), capables de générer un rendement dans un environnement de remontée des taux. Composée d’environ 150 lignes, cette poche diversifiée offre une performance à maturité de 3,4% avec une sensibilité taux de 1,3%.

Parmi les stratégies satellites, aucune position n’est actuellement tenue sur les matières premières. On note une faible exposition aux fonds de performance absolue (3%), qui pourrait être appréciée en cas regain de volatilité.

Ce fonds flexible prudent, réalise, depuis le début de l’année, une performance de 4% avec une volatilité inférieure à sa catégorie (3,3% à 1 an vs 4,8%).

Fonds « À découvrir » sur vos contrats Nortia, nous apprécions la double approche top-down et bottom-up, conjuguée aux moteurs de diversification. Saluons enfin l’objectif d’optimisation du couple rendement / risque de Sycomore Allocation Patrimoine, qui lui a permis de conserver, dans la durée, son avance sur sa catégorie : une performance annualisée 3 ans de 5,5% (vs 4,17%) avec une volatilité de 4,81%.

Par Céline Leurent, Analyste Financière, NORTIA. Analyse au 1er juin 2017.

6,7 milliards dont 1,2 milliard en provenance de la clientèle CGP…

Publié le 5 Juillet 2017

Sycomore AM organisait la semaine dernière une conférence dédiée à son fonds Sycomore Allocation Patrimoine (+3,89% YTD), géré par Stanislas de Bailliencourt. Ce dernier a présenté à cette occasion ses dernières convictions de marché.

Chez Sycomore AM, la collecte ne s’arrête plus : la société gère désormais 6,7 milliards d’euros d’encours, dont 1,2 milliard en provenance de la clientèle CGP.

Les effectifs sont eux aussi en croissance, avec bientôt 58 collaborateurs au sein de la société à la rentrée avec la prochaine arrivée de deux nouveaux gérants dédiés au secteur technologique et au secteur de la consommation.

Sycomore Allocation Patrimoine : allègement des actions

Au sein de la gamme de fonds de Sycomore AM, le fonds Sycomore Allocation Patrimoine (flexible 0-60% actions, 0-100% obligations) géré par Stanislas de Bailliencourt représente 340 millions d’euros d’encours.

Actuellement, le fond est investi à 26% en actions (dont 87% d’actions européennes) contre 32% en début d’année. Dans un contexte de marché haussier, Stanislas de Bailliencourt a préféré prendre prudemment ses bénéfices au cours des derniers mois.

« Même si on est très positifs sur la macro, une bonne partie de la hausse a été faite » explique-t-il. Le gérant attend un prochain creux de marché pour se renforcer : « Si on a une baisse des marchés de 10-15%, on remontera vers 35% d’exposition actions » envisage-t-il.

« Les valorisations n’offrent plus de large décote »

En termes d’analyse de marché, Stanislas de Bailliencourt s’affiche très nuancé tout en restant globalement optimiste : « On a les conditions réunies pour que le marché haussier se poursuive encore deux ou trois ans » en zone euro grâce à un « terreau favorable » explique-t-il.

L’Europe reste d’ailleurs « bien moins chère que les Etats-Unis » en termes de valorisations boursières, et la hausse des actions européennes pourrait être soutenue par le retour des flux d’achats qui s’observent depuis quelques mois sur cette classe d’actifs.

Malgré tout, « les valorisations n’offrent plus de large décote » explique-t-il, et les marchés font face selon lui à « un excès d’optimisme de la part des investisseurs impliquant une possible correction à court terme ».

Certains sujets ont en effet ravivé d’anciennes inquiétudes sur les marchés, comme « la baisse du pétrole qui réinstaure un risque de déflation » mentionne le gérant. Pour ce dernier, « Ça va être compliqué pour que le baril remonte au-dessus de 60 dollars. Ce n’est pas impossible qu’on retombe sous 40 dollars. Cela ferait souffrir les valeurs bancaires ».

Poche obligataire : nette préférence pour le high yield

Au sein de la poche obligataire, qui représente 51% du portefeuille de Sycomore Allocation Patrimoine, le high yield est largement représenté et constitue à lui seul 63% de cette poche.

Le gérant reste à l’écart des obligations souveraines. « Nous pensons que les obligations d’Etat sont destructrices de valeur » explique-t-il, du fait que les taux réels (ajustés de l’inflation) sont toujours négatifs pour les obligations européennes et que le risque d’une remontée des taux est toujours clairement présent.

Stanislas de Bailliencourt relativise néanmoins les craintes parfois exagérées à ce sujet. « On n’a jamais pensé qu’il y aurait un krach obligataire, on pense simplement que les taux vont remonter progressivement » explique-t-il.

Une chose est sûre : les obligations souveraines ont perdu leur statut de valeurs-refuges. Pour de nombreux investisseurs toujours présents sur cette classe d’actifs, « Il y a un vrai travail de réallocation à faire » estime le gérant. D’où son choix d’intégrer davantage de risque en portefeuille pour obtenir une rémunération plus substantielle.

La vision de marché de Stanislas de Bailliencourt (gérant chez Sycomore AM) à mi-chemin d’une année si particulière…

Publié le 17 Juillet 2020

Une montée en puissance des plans de relance

Selon Stanislas de Bailliencourt, gérant de Sycomore Allocation Patrimoine, ces plans sont innovants, notamment en zone euro avec un financement commun, ce qui est une première. Cependant, on pourrait assister à un décalage entre la mise en place et les effets de ce soutien. Par ailleurs, l’intervention a été très forte et rapide, particulièrement sur les pays développés. Or, les pays émergents (hors chine) sont les plus touchés par le virus. Ils sont paradoxalement ceux qui ont eu le moins de stimulus.

Des messages sanitaires parfois divergents

Nous avons à faire à un « équilibre très fragile » selon le gérant. Le risque d’une deuxième vague persiste. Cependant il y a autant d’avis que de spécialistes… Une chose est sûre : le marché est moins sensible aux nouvelles sanitaires qu’il y a quelques mois.

Regain des tensions aux US et entrée en période électorale.

Les risques que comporte cette élection sont multiples. Tout d’abord le candidat Joe Biden pourrait bien augmenter l’imposition sur les sociétés, ce qui impacterait directement le marché (sur les niveaux de valorisation notamment). Ensuite, certains secteurs seront plus touchés que d’autres. Le secteur de la santé par exemple, est très fortement politisé. Historiquement, ce dernier sous-performe dans les années électorales.

De plus, aux US comme en Europe, la volonté d’une orthodoxie budgétaire n’existe plus. Ainsi « on ira vers plus de dépenses » explique le gérant. Ces mesures déficitaires mènent le plus souvent à de l’inflation.

Le point de marché

Le marché a connu une très forte rotation vers les secteurs cycliques (bancaire, automobile, assurance pétrole) jusqu’au 8 juin, puis un léger retour à la normale depuis. Les investisseurs vivront régulièrement ces inversions de cycle en fonction de l’actualité explique le gérant. D’un point de vue géographique, les valeurs américaines (davantage exposés aux secteurs de la technologie, de la santé…) continuent de surperformer les marchés européens. Ces derniers ont cependant un meilleur potentiel de rebond selon Stanislas de Bailliencourt.

Par ailleurs, « Le niveau de profitabilité ne sera pas retrouvé avant 2023 » selon le gérant. Le marché semble prêt à payer (structurellement) plus cher certains titres que ce qu’ils ne valent. En effet, les taux à zéro impliquent de jouer la classe d’actifs. Stanislas de Bailliencourt précise qu’il n’y a plus le pessimisme ambiant de la mi-avril. Aujourd’hui, les investisseurs achètent dès qu’il y a une baisse de volatilité. Par ailleurs, quelques segments de marché restent intéressants : les valeurs de croissance avec des valorisations raisonnables (pharmacie, par exemple) et les secteurs les plus cycliques pouvant embarquer de forts rebonds de marché.

Le gérant souligne également la très bonne tenue des portefeuilles obligataires. Les spreads se sont fortement resserrés mais les rendements restent très favorables. Le marché primaire est particulièrement dynamique. La gestion privilégie une maturité relativement courte (aux alentours de 4 ans). Les gérants ont profité de la crise pour se réinvestir sur le BBB. En effet le segment s’était fortement écarté alors même que les entreprises le composant étaient qualitatives.

Enfin, les gérants se sont renforcés sur l’or depuis maintenant deux mois. Selon eux, l’injection de masse monétaire sera inflationniste. Ainsi, l’or et les obligations indexées à l’inflation sont deux grandes convictions de la gestion. Le gérant souligne également que de nombreux articles de presse prévoyaient une chute sévère de l’immobilier français (-10/15%). Or, il n’en est rien, les chiffres de promesses de ventes font à peine ressentir une baisse. Stanislas de Bailliencourt affirme « qu’il y a toujours autant de capital disponible, et des situations de financement qui restent ultra favorables aujourd’hui ».

Je ne fais pas ce métier pour être dans le bas ou dans le milieu du tableau » indique ce gérant…

Publié le 18 Avril 2019

Damien Mariette

Damien Mariette, ex gérant d’Echiquier Value, a rejoint Sycomore en 2018 pour co gérer Sycomore Partners. Il revient sur les performances et le positionnement d’un des fonds stars de la gestion de patrimoine.

Premier constat, les 6 derniers mois ont vu beaucoup de bouleversements :

Croissance mondiale : On assiste à un ralentissement synchronisé et global.
Politique monétaire : Nous sommes passés en décembre 2018 de 3 hausses de taux prévues par la Fed pour l’année 2019 à 0 en janvier. Les banques centrales re deviennent accommodantes. C’est ce qui explique en partie le très bon début d’année
Politique/géopolitique : Brexit, guerre commerciale…
Marchés : En 2018, 100% des 17 grandes classes d’actifs font moins bien que l’inflation. Un des plus mauvais trimestres depuis plus de 10 ans a laissé la place au meilleur trimestre depuis plus de 20 ans.

La question est désormais de savoir si l’année est finie en termes de performance boursière. Damien Mariette, à l’instar de la gestion Sycomore est mitigé.

D’un côté la dichotomie entre des données macro-économiques en berne (ventes automobiles chinoises, ventes immobilières aux US…) et des marchés financiers retrouvant leurs plus hauts amène Sycomore à être prudent dans ses fonds diversifiés. De l’autre, les gérants trouvent de plus en plus de dossiers intéressants.

Sycomore Partners a connu des performances en demi-teinte :

Le fonds a bien rebondi en janvier grâce aux petites et moyennes capitalisations présentes en portefeuille mais le mouvement s’est essoufflé par la suite.
Les couvertures mises en place afin d’atténuer la baisse du marché ont été imparfaites. Les dérivés avaient comme sous-jacent des indices grandes capitalisations, or le portefeuille est exposé, pour partie, aux petites et moyennes capitalisations. Comme ce compartiment a baissé plus que les grandes capitalisations, la couverture n’a pas été optimale. Elle coute globalement 1% depuis le début de l’année. Ces positions sont tactiques et n’ont pas vocation à rester puisque le crédo des gérants est de faire un portefeuille actions ou cash.

Quel est le positionnement actuel de Sycomore Partners ?

Pas de biais sectoriel.
Pas de biais de capitalisation selon le gérant mais on trouve tout de même près de 50% de petites et moyennes capitalisations dans le portefeuille.
44% d’exposition actions mais les gérants se posent la question d’augmenter l’exposition. Attention il n’y a pas assez d’opportunités pour aller à 60%. A l’inverse, assez de dossiers intéressants pour ne pas aller à 30%.
Peu d’opportunités sur les actifs de croissance car les valorisations sont trop élevées. Il n’y a pas assez de perspectives de progression pour se positionner sur ces dossiers.
Le fonds s’ouvre plus aux actions internationales avec des titres comme Alibaba, Baidu et Yum ! Le fonds reste très majoritairement européen puisque cette poche internationale pèse seulement 1,5%.

Selon Damien Mariette, il y a un gros potentiel sur le portefeuille. Le gérant est prudent sur le marché en général mais confiant sur les titres en portefeuille.

En guise de conclusion, retenons deux phrases du gérant :

« A 3 à 6 mois on peut avoir des déconvenues mais à 3 à 5 ans la performance doit être au rendez-vous, c’est l’ADN de Sycomore Partners »
« Je ne fais pas ce métier pour être dans le bas ou dans le milieu du tableau »

Un fonds pour profiter des opportunités tout en faisant le dos rond dans la baisse…
Publié le 31 Décembre 2018

Nous avons rencontré Damien Mariette, transfuge de la Financière de l’Echiquier, ex-gérant d’Echiquier Value. Damien Mariette est désormais co-gérant de Sycomore Partners aux côtés de Cyril Charlot et d’Émeric Préaubert.

Premier message fort : Sycomore Partners se renforce mais ne change pas. La philosophie reste la même : capter la hausse et résister aux baisses. Le fonds reste un flexible actions. Damien Mariette apporte son expérience sur la génération d’idées et la construction de la sélection de valeurs notamment sur les dossiers de sociétés « value » et/ou en retournement.

La gestion est collégiale entre Émeric Préaubert, Cyril Charlot et Damien Mariette. Un gérant supplémentaire permet d’accroître le nombre de dossiers analysés.
Si l’on revient un peu en arrière, les gérants de Sycomore ont abordé 2018 avec un message de prudence. Les marchés étaient chers et les valorisations élevées. La hausse ne pouvait durer. Il était de plus en plus difficile de trouver des opportunités.

Depuis la forte baisse débutée en septembre, les gérants réinvestissent mais très prudemment car la macro-économie est toujours préoccupante et les US n’ont pas encore vraiment baissé. De plus l’environnement de marché n’a pas encore purgé ses excès et la volatilité n’a pas encore fortement monté. Certes une partie de la cote est à -50% mais les indices sont sur des baisses « classiques », les valeurs « chères » restent encore chères.

Sur les niveaux actuels, les marchés européens anticipent une forte baisse de la croissance mondiale et des bénéfices. Cependant les entreprises ne font pas état d’un tel environnement. « Le marché est très en avance sur une possible récession ». Si la récession ne se concrétise pas, il y a de réelles opportunités notamment sur les dossiers les plus cycliques. « Ce qui nous intéresse, ce sont des exagérations sur certains actifs » souligne Damien Mariette.

Pour autant, le sentiment de marché est négatif et il n’y a pas eu de phase de capitulation (pic de volatilité + successions de fortes séances de baisse). Pour Sycomore, rien ne sert d’être contre le marché. Les gérants achètent donc petit à petit des dossiers sur opportunités mais se couvrent en parallèle pour garder une exposition nette autour de 45%/50%. Ainsi l’exposition semble ne pas avoir bougé sur 2018 mais cela cache des changements d’exposition forts intra mensuels. Par exemple, sur octobre et novembre, l’exposition a oscillé entre 25% et 48% via des couvertures.

Côté sectoriel, le fonds ne se ré-expose pas à une thématique spécifique. L’objectif est de trouver des opportunités d’investissement à 3/5 ans quelque soit le secteur. Il est tout de même vrai que pour l’instant, ce sont les titres plutôt « value » et cycliques qui offrent ce type de profil mais pas exclusivement.

En conclusion, Sycomore Partners reconstitue son portefeuille de valeurs mais continue à faire le dos rond dans la baisse via des couvertures. Les gérants attendent une amélioration du sentiment et des conditions de marchés pour augmenter l’exposition.

Que faire après la forte baisse des marchés ?
Publié le 15 Octobre 2018

Les marchés actions reculent depuis le début du mois de manière sensible. Hormis certains secteurs qui avaient très bien tenu jusqu’à présent, ils ont, en réalité, entamé leur correction depuis plusieurs mois (depuis février, pour les petites capitalisations notamment).

Qu’observe-t-on ?

La guerre commerciale menée par Donald Trump ainsi que sa politique de relance, alors que l’économie de son pays est en haut de cycle, commencent à produire leurs effets négatifs et, surtout, les marchés en prennent de plus en plus conscience.

Les prévisions quant à la croissance mondiale ont été révisées à la baisse tandis que les anticipations d’inflation ont été revues à la hausse (il s’agit ici d’effets collatéraux à la guerre commerciale). Des tensions sur les salaires se font plus fortes dans certaines zones géographiques.

La très faible visibilité, liée aux incertitudes géopolitiques, n’incite pas les entreprises à prévoir des plans d’investissements. Celles-ci préfèrent se servir des liquidités dont elles disposent pour racheter leurs propres actions, en particulier aux Etats-Unis. De là s’explique la progression exceptionnelle observée à Wall Street.

En outre, la remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis et la situation très délicate de certains pays émergents devraient dégrader les perspectives sur la croissance économique mondiale dans les mois qui viennent.

L’alignement des planètes observé il y a deux ans est désormais assez lointain et le contexte bien plus compliqué aujourd’hui. Et ce, alors même que les niveaux de valorisation étaient déjà très élevés en début d’année, particulièrement pour les petites capitalisations.

Que faire ?

La baisse des indices semble limitée pour l’instant (le CAC 40 NR est proche de 0 depuis le début de l’année). Toutefois, cela masque de fortes dispersions de performances entre styles et secteurs. Il nous semble que les belles valeurs de croissance / qualité bénéficient d’une prime de valorisation beaucoup trop élevée, notamment en cas de remontée des taux d’intérêt.

Bien qu’elles aient déjà dévissé, les petites capitalisations n’offrent pas encore de décote suffisante, d’autant que les rachats opérés dans les fonds orientés sur les petites capitalisations incitent à la prudence. Nous commençons donc à réinvestir, plutôt dans des titres liquides, au sein du secteur financier, qui voient la hausse des taux d’un bon œil. Cela se fera néanmoins de manière très progressive car après la forte hausse des dernières années, le potentiel de baisse des marchés est encore bien présent. Le mouvement de réinvestissement pourrait être plus important en cas de forte baisse, si l’on assiste à une séance de capitulation par exemple, à l’image du Brexit en juin 2016.

Sycomore Partners

En dépit du récent repli, le taux d’investissement de Sycomore Partners reste limité à 32% (voire même 27% si l’on retraite les titres sous OPA et les SPAC non activés), proche d’un point bas historique. Nous avons récemment augmenté la couverture sur indice, qui atteint désormais 11%, via des futures sur l’Eurostoxx 50. Après une phase de très forte surperformance des indices – soutenus par quelques grandes valeurs que nous jugeons dans leur majorité surévaluées – en relatif par rapport au stock-picking, nous sommes désormais plus à l’aise pour mettre en place des couvertures partielles sur indices.

Une bonne nouvelle ressort dans ce mois difficile : nous avons bénéficié d’un intérêt acheteur sur un bloc portant sur la société Ceva Logistics. Nous avons cédé la ligne, qui représente 1% du fonds Sycomore Partners, sur une hausse de 36%. La valeur Ceva Logistics est également détenue par les fonds Sycomore L/S Opportunities, Sycomore L/S Market Neutral, Sycomore Recovery ainsi que Sycomore Allocation Patrimoine.

Mea culpa pour ce gérant ISR…

Publié le 19 Novembre 2018

C’est son gérant Arnaud d’Aligny qui a animé le webinar dédié au fonds Sycomore Sélection Responsable. Ce fonds lancé le 24 janvier 2011 investit en actions de la zone euro selon les grilles ISR de la Société de Gestion. Avec 1,3 milliard € d’encours et 5 étoiles Morningstar, ce fonds est regardé de près par les investisseurs tant il est représentatif de l’approche développée par Sycomore.

« Des marchés actions en bear market »

Arnaud d’Aligny n’a pas mâché ses mots pour annoncer la couleur. Il est déçu des performances et entend bien expliquer les raisons de cette période adverse.

Depuis les points hauts de 2018, l’Eurostoxx recule de 13%, le SP 500 de 8% et le MSCI World de 10%.

Pour le gérant, la majorité de la cote est en bear market quand on l’analyse par les performances médianes.

Sur ce critère, la baisse médiane de l’EuroStoxx sur ses points hauts est de 22%, celle du SP 500 de 16% et celle du MSCI World de 20%.
Ce sont 60% des valeurs de l’Eurostoxx qui ont baissé de 20% ou plus depuis leurs points hauts.

Sycomore Selection Responsable a particulièrement souffert de ces baisses.

L’attribution de performance relative au 31/10/2018 révèle :

-1,6% dûs à l’absence de certains secteurs structurellement hors du champ d’investissement du fonds (certaines pétrolières, défense, espace), qui ont mieux résisté en 2018 ;
-5,7% provenant du tropisme mid caps du fonds

Des niveaux de dispersion de performance jamais vus selon les Ă©quipes de gestion

Jamais de mémoire des gérants les dispersions n’ont été aussi fortes, que ce soit selon les tailles de capitalisation, les secteurs voire au sein d’un même secteur (PSA +19%, Valeo -52%).

La discipline de valorisation, qui a fait le succès de la gestion jusqu’ici, a été mise à mal par la surperformance des valeurs les plus chères comme Sartorius Stedim, Kering, Wirecard ou LVMH.

Les valeurs de cet univers, dont le P/E médian est de 34, affichent +7,6% au 31 octobre. En revanche, les moins chères traitent à 8,5 x en médiane et se trouvent à -15,9%. Le prix s’oublie, la qualité reste dit l’adage. Mais cette fois ci, tout semble hors de proportion.

Les épisodes de sous performances passés montrent que les gérants savent rattraper le terrain perdu. 4 périodes de sous performance entre -4 et -6% ont été suivies de surperformances entre 4 et 18%.

Arbitrages et dispositions prises pour renforcer le portefeuille

Les principales opérations réalisées depuis le début du semestre ont été :

Par taille de capitalisation : légère augmentation de la part SM Caps qui avait été progressivement réduite depuis 18 mois,
Cycliques : réduction du poids automobile de 8% à 1% l’été dernier. Il vient d’être légèrement renforcé à 2%,
Nouvelles convictions : Sanofi pèse maintenant 5%, les gérants étant convaincus par la capacité d’innovation de la R & D, sous la direction de son patron qui occupait les mêmes fonctions auparavant chez Roche, et le nouveau CFO qui s’est constitué une belle réputation lors du redressement de PSA et pour ses qualités de communicant. Les gérants ont profité de corrections excessives sur des valeurs déjà cotées ou issues d’IPO pour acheter par exemple Cancom, Prysmian et Eurofins.

Quelques statistiques :

Le taux d’investissement est passé de 94% le 31 octobre à 96% le 6 novembre.
Le top 20 des positions en portefeuille pèse 60% (31 10 2018),
Les valeurs sont réparties en 52% défensives, 30% cycliques et 18% financières (le plus haut niveau dans l’histoire du fonds),
Surpondéré en santé, financières ; sous pondéré en technologie, industrie et automobiles,
Note ISR de 3,4 pour le fonds contre 3,1 pour l’indice EuroStoxx.

Opportunité : le marché européen des actions est survendu et sous représenté dans les portefeuilles internationaux

Avec une croissance bénéficiaire entre 5 et 10% pour 2019, et une forte compression des multiples, les actions européennes sont attractives pour Arnaud d’Aligny. Il fait remarquer que l’Europe est au point le plus bas dans les portefeuilles des allocataires depuis 2009. (Sources : Sycomore AM, Bloomberg, Goldman Sachs)

On sait que les marchés d’actions en Europe souffrent d’une décote pour des motifs à la fois politiques et économiques, mais ils devraient toutefois profiter de la poursuite de la croissance mondiale et de la croissance bénéficiaire des entreprises.

Un fonds dans le viseur : Sycomore Partners

23/10/2017 PARLONS FINANCE
Nom du fonds - ISIN : SYCOMORE PARTNERS FUND P - FR0010738120
Société de gestion : SYCOMORE ASSET MANAGEMENT
Catégorie Quantalys : ALLOCATION FLEXIBLE EUROPE
GĂ©rants du fonds : CYRIL CHARLOT, EMERIC PREAUBERT

L’avis Nortia (analyse de Céline Leurent)

Depuis le début de l’année, Sycomore Partners réalise une performance inférieure à sa catégorie (1,96% vs 7%) qui s’explique par une exposition actions historiquement basse depuis un an (32%). En effet, face à la progression des marchés et l’absence de volatilité, l’équipe de gestion est limitée dans l’identification d’opportunités d’investissement, lesquelles présentent une décote de 30% à 50%. Malgré cela, l’allocation est toujours gérée de manière active, comme en témoignent les récents mouvements de portefeuille. À titre d’exemple, la société de paiement sans contact, Nets, a été sortie, suite à son rachat par un fonds de Private Equity. Après une forte progression cette année (+10%), l’entreprise française de restauration Elior a également été vendue après le départ du PDG. Enfin, des prises de bénéfices ont eu lieu sur Solutions 30, une société de services technologiques pour particuliers (box et compteurs intelligents). Ces désinvestissements ont permis l’entrée de nouvelles sociétés comme Pandora. L’équipe de gestion estime, en effet, que ce fabriquant de bijoux présente un potentiel d’appréciation de 35%-40%, grâce à des perspectives de croissance des ventes en 2017 de 13% à 18%. Si l’arrivée d’une analyste spécialisée sur le secteur de la distribution a permis l’arrivée de deux nouvelles valeurs dans ce domaine (Carrefour et Best Buy), le renforcement de l’équipe de recherche va permettre de poursuivre la diversification géographique du portefeuille, en ouvrant l’analyse de secteur suivis et/ou investis aux valeurs internationales. Malgré le retard de performance 2017 enregistré, ce fonds flexible, exposé aux actions européennes, conserve son avance sur sa catégorie (performance annualisée trois ans de 5,4% vs 4,7%) tout en étant moins volatil.

L’objectif Nortia

Sycomore Partners est un fonds flexible actions européennes, dont l’objectif est de générer une performance positive à horizon cinq ans. Pour cela, les gérants sélectionnent des sociétés de qualité, dont la valorisation boursière n’est pas représentative de la valeur intrinsèque estimée. Une décote de 30% à 50% est attendue, en fonction de la liquidité et de la dégradation du modèle d’activité. L’exposition actions de ce fonds PEAble peut varier de 0% à 110%…

Un fonds dans le viseur » : Sycomore Francecap

Publié le 24 Octobre 2017

Chaque semaine, Nortia vous propose un commentaire détaillé d’un OPCVM présent sur ses contrats, d’après une analyse quantitative et qualitative. L’occasion de découvrir ou redécouvrir une gestion de qualité ou une nouvelle classe d’actifs pour de futurs investissements.

Sycomore Francecap est un fonds 100% actions françaises dont l’objectif est de surperformer son indice de référence (le CAC All Tradable NR) sur un horizon de placement de cinq ans. Pour cela, l’équipe de gestion sélectionne les titres de toutes tailles de capitalisation et sans contrainte de style.

Le processus de gestion repose sur une analyse fondamentale des sociétés dont la valorisation boursière est inférieure à leur valeur intrinsèque. Ce fonds PEAble maintient une exposition aux actions françaises entre 60% et 150%.

Sycomore Francecap réalise cette année une performance de 17,24% (vs 13,8% pour sa catégorie) grâce à une sélection de valeurs et une construction du portefeuille efficace.

À titre d’exemple, la technologie a représenté l’un des plus forts paris du portefeuille, avant que des prises de profit ne viennent alléger l’exposition (10%). Dans le détail, la création de valeur est venue à la fois de la surpondération du secteur par rapport à l’indice et de la sélection de SS2I de petites et de moyennes capitalisations.

Deux autres secteurs ont contribué sensiblement à la performance. Le secteur banque et assurance a bénéficié de la réduction de la décote post-Brexit. Il génère encore un rendement de 4% à 5%. Le secteur automobile a progressé via une sélection d’équipementiers comme Plastic Omnium, Valeo ou encore Faurecia (dont le titre a progressé de 70% cette année). La holding financière FPP, détenue majoritairement par la famille Peugeot, a également contribué sensiblement à la performance 2017.

Ce fonds de conviction sans contrainte d’exposition s’illustre également par sa décision de ne pas investir sur le secteur de l’énergie, et notamment sur Total, dont le cours a reculé d’environ 2,5%.

Si Sycomore Francecap conserve historiquement un biais midcap, ce dernier présente actuellement une exposition largecap majoritaire, tout en conservant une bonne diversification par taille de capitalisation.

Ce fonds actions françaises réalise une performance annualisée trois ans de 17,34% (vs 9,93% pour sa catégorie) avec une volatilité très inférieure à ses pairs.

Ce fonds « Carte blanche » tient ses objectifs grâce à l’expertise de l’équipe sur les valeurs françaises et à la rigueur de son processus d’investissement.

Rédigé le 19 octobre 2017 par Céline Leurent, Responsable Analyste Financière chez NORTIA.

L’asset manager est leader, le fonds phare un peu moins… Pourquoi ?

Publié le 13 Novembre 2017

Sycomore Partners, en hausse de 0,75% YTD, n’a pas beaucoup profité de la hausse des marchés depuis le début de l’année. Cyril Charlot et Émeric Préaubert, gérants, organisaient dernièrement une conférence téléphonique dédiée au fonds.

Cyril Charlot et Emeric Préaubert, gérants du fonds Sycomore Partners

Avec 1,6 milliard d’euros d’encours sous gestion, Sycomore Partners apparaît comme l’un des fonds incontournables de la gamme de Sycomore AM.

Le fonds peut faire varier son exposition aux marchés actions au sein d’une large fourchette comprise entre 0 et 110%, en se concentrant presque exclusivement sur des titres européens. La prudence domine actuellement puisque l’exposition aux actions n’était que de 35% à fin septembre. À la même date, 58% des encours au sein du fonds restaient non-investis dans l’attente de nouvelles opportunités pour revenir sur les marchés.

Cette prudence n’est pas nouvelle, et explique la très faible volatilité ainsi que la croissance modérée du fonds depuis le début de l’année. Par ailleurs, « sur octobre, la performance a été décevante » reconnaît Cyril Charlot, le fonds ayant perdu 0,9% dans un marché actions pourtant haussier.

Le fonds a été pénalisé le mois dernier par certains titres en portefeuille comme ALD, SES Global, Direct Energie ou encore Sanofi, dont les résultats trimestriels ont été mal accueillis par le marché. Les gérants restent néanmoins confiants sur leur potentiel de progression à long terme.

Des arbitrages ont également été effectués dernièrement avec notamment des prises de profits sur Faurecia ou encore sur le segment des mid-caps. Les gérants entrevoient également de nouvelles opportunités du côté des fabricants de semi-conducteurs, et estiment que certaines valeurs en portefeuille conservent un potentiel de progression élevé.

Plusieurs raisons de prudence

Malgré tout, « Aujourd’hui c’est plus difficile de trouver des opportunités » reconnaissent les gérants. Ces derniers estiment que les marchés sont chers et que la prudence reste donc de mise.

« Par exemple, le P/E de Shiller est à actuellement à 30x. Il n’existe que deux périodes où il a été plus élevé : en 2000 et en 1929. C’est un signal dont il faut tenir compte » a rappelé Émeric Préaubert. De même, le ratio entre la somme des capitalisations boursières US et le PIB américain « est quant à lui à son plus haut niveau historique ».

D’autres signaux laissent penser que les marchés actions connaissent une frénésie quelque peu excessive à l’heure actuelle. Émeric Préaubert énumère :

« Le broker américain Charles Schwab Corporation a annoncé avoir battu son record d’ouvertures de nouveaux comptes, le précédent plus haut ayant été enregistré en 2000 ».
Concernant le Bitcoin et les crypto-monnaies : « Il y aura des déceptions un jour, on est sur des niveaux qui n’ont aucun sens ».
Dans le domaine du private equity, « les ratios de levier dépassent les recommandations de la Fed ».
Enfin, « l’Argentine a émis un emprunt à 100 ans (…). Quand on sait que le pays a connu cinq défauts au cours des 100 dernières années, on se dit que c’est très optimiste ».

En somme, « Il faut savoir raison garder. Oui, dans un marché de taux bas, il faut faire des actions, mais étant donné les valorisations actuelles, il faut aussi avoir une poche de sécurité » a-t-il conclu.

Sycomore AM : le Bloc-notes de la dernière réunion…

Publié le 23 Novembre 2017

Arnaud d’Aligny, gérant associé et Alain Benso, responsable commercial clientèle chez Sycomore AM

En cette fin novembre, Sycomore AM réunissait des conseillers financiers afin de faire le point sur les vues de marché de la société de gestion. Arnaud d’Aligny, gérant associé de Sycomore, était à la baguette.

Il est tout d’abord revenu sur les constats et les convictions de la gestion :

Les marchés actions sont globalement chers mais pas exubérants. En zone Euro, les marchés ont finalement monté en ligne avec les hausses de résultats donc pas de « rerating ».
Cette hausse des résultats s’est faite grâce à une reprise de la croissance mondiale qui est synchronisée.
Il y a une forte rotation sectorielle depuis 12 mois et depuis le début de l’année. Il y a par exemple près de 50% de différence de performance entre les financières (+57%) et le secteur télécommunications (+7,5%) depuis le 01/07/2016 (données arrêtées au 31/10/17).
La période de publication du T3 2017 a été mitigée en Europe et la dispersion (i.e. les écarts de performance entre les bons et les mauvais performeurs sont importants) est revenue sur les actions européennes. C’est une bonne nouvelle pour les stock-pickers.
Les flux sont de retour sur les actions européennes.

Le gérant a ensuite commenté les facteurs favorables et les risques selon Sycomore.

Les facteurs favorables aux actions européennes :

Reprise de la croissance mondiale
Conditions monétaires accommodantes
Croissance des profits des entreprises
Potentielle réforme fiscale US
Volume élevé de M&A
Environnement propice à la sélection de valeurs (cf supra)

Les risques potentiels qui incitent Ă  la prudence :

Un marché haussier qui commence à être long
Valorisations relativement élevées
Environnement matières premières ou devises moins favorable
Volatilité basse
Accélération de l’inflation
Risques politiques
Niveau élevé de vente des insiders (cadres dirigeants des entreprises)

Le gérant est revenu sur quelques fonds maison :

L’année en demi-teinte sur Sycomore Partners en grande partie due à un stock picking défaillant (pour plus de détails,. Le fonds est maintenant plus concentré (30 lignes) et l’exposition est proche de 40%. Cette remontée de l’exposition s’est faite en renforçant certains titres qui avaient baissé. « Dans la douleur on a retrouvé des points d’entrée ». Toutefois compliqué d’aller au-delà en ce moment car « difficile de trouver 20 à 30 lignes avec des potentiels de 30 à 50% ».
Sycomore Allocation Patrimoine qui affiche une performance de 4,33% YTD malgré un positionnement actions relativement bas. Cette performance s’est construite autant sur les obligations que sur les actions grâce à une politique « des petites pas ».

Alain Benso en a profité pour revenir sur la différence entre les deux fonds :

Sycomore Allocation Patrimoine est un fonds multi classes d’actifs (actions et crédit) diversifié géographiquement même si cette diversification internationale est actuellement réduite. La performance se fait par une approche aussi bien macro (top down) que micro (bottom up). Il est moins attaché aux décotes que Partners. Il va faire évoluer son portefeuille régulièrement.
Sycomore Partners est uniquement actions zone Euro ou cash. Il vise sur les actions cibles un potentiel de hausse de 30 à 50%. Le portefeuille peut évoluer de manière importante si le marché monte ou baisse fortement.

L’approche ISR/ESG a été longuement discutée sachant qu’Arnaud d’Aligny est le gérant de Sycomore Sélection Responsable. Le gérant insiste sur le fait que performance et ISR ne sont pas opposés, la performance de son fonds est là pour en attester.

Force est de constater que l’approche ISR/ESG suscite de l’intérêt de la part des conseillers en gestion de patrimoine. L’engagement sur cette thématique de Pascale Baussant de Baussant Conseil a été commenté durant la réunion