Quelles sont les meilleures alternatives aux fonds en euros ?
AURÉLIEN FERRON
ASSURANCE-VIE Avec leurs rendements de plus en plus modestes, les fonds en euros ne sont plus guère attractifs. Heureusement, des alternatives existent. Mais pour gagner en performance, il faut accepter de ne plus bénéficier d’une sécurité absolue ou savoir se montrer patient.
1 Quels supports immobiliers privilégier ?
De nombreux contrats mettent à disposition de leurs assurés des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Investis en bureaux ou en commerces, ces produits sont rentables (plus de 4 % de rendement moyen par an), mais les assureurs n’ont pas toujours de parts à proposer à la souscription. Mieux vaut aussi les conserver longtemps, ne serait-ce que pour amortir les frais d’entrée (comptez autour de 7,5 % pour un achat en assurance-vie) qui s’ajoutent aux éventuels frais du contrat.
Les sociétés civiles immobilières (SCI) sont plus adaptées et séduisent les épargnants. Elles sont diversifiées (bureaux, commerces, entrepôts, logements…) et investissent souvent par l’intermédiaire d’autres fonds, sans détenir directement des immeubles. Cela permet à leurs gérants d’acheter ou de vendre plus rapidement, pour saisir des opportunités. Leader du secteur, Capimmo (gérée par Primonial Reim) est proposée dans plus de 250 contrats, pèse plus de 6 milliards d’euros et a rapporté entre 1,80 % et 5 % par an depuis sa création, en 2010 (+ 4,12 % en 2021). Parmi les SCI les plus accessibles et performantes figurent aussi Convictions Immobilières (Sofidy), Pythagore (Theoreim) et Tangram (Amundi Immobilier). D’autres se sont spécialisées dans l’achat de logements en viager, comme Silver Avenir (Federal ¬Finance) et ViaGénérations (Turgot AM). La plupart supportent des frais d’entrée de 2 % et ne garantissent en aucun cas le capital -investi, ce dernier étant tributaire de la bonne tenue des marchés immobiliers.
2 Faut-il croire aux fonds eurocroissance ?
Imaginés en 2014, les nouveaux supports eurocroissance n’ont toujours pas -rencontré le succès. Mais cela pourrait changer depuis que leur gestion a été assouplie par la loi Pacte de 2019. « L’eurocroissance est en mesure de devenir un nouveau socle du contrat d’assurance-vie », assure Patrick Cohen, directeur général d’Axa France. Comme les fonds en euros, ils proposent une garantie du capital. Elle est de 100 % pour les fonds dits « eurocroissance », ou de 80 % pour ceux dénommés « croissance », selon les offres et le choix de l’épargnant. Mais, à la différence de celle des fonds en euros, cette garantie n’est pas permanente. Elle n’est acquise qu’à une échéance définie à la souscription, de 8 à 40 ans après les versements, au choix de l’épargnant.
L’intérêt est de permettre à l’assureur de disposer d’une grande souplesse de gestion. Au 30 juin 2021, Prepar Avenir II, le fonds eurocroissance de Prepar-Vie, était majoritairement investi en actions, en immobilier ou en obligations d’entreprises, et non dans des obligations d’État peu rentables, comme les traditionnels fonds en euros. Ce qui laisse présager des performances bien meilleures (le fonds a rapporté entre 3,33 % et 3,67 % en 2021). En revanche, avec ces fonds croissance et eurocroissance, l’épargnant ne bénéficie d’aucune garantie s’il retire son argent avant l’échéance prévue.
3 Qu’espérer des fonds structurés ?
Depuis quelques années, beaucoup parient sur les fonds structurés, qui collectent plus de 10 millions d’euros tous les ans depuis 2015. Proposés à la souscription sur une période d’un ou deux mois, ces fonds ont pour vocation de verser un gain connu à l’avance (de 4 % à 7 %, en général), avec des clauses de remboursement anticipé (on parle de fonds « autocall »).
La rémunération n’est cependant octroyée qu’en cas de réalisation d’un scénario prévu (l’évolution positive d’un indice boursier, par exemple). Si celui-ci ne se réalise pas au bout d’un an, la durée de vie du fonds est prolongée d’une année, et ainsi de suite jusqu’à l’échéance, souvent comprise entre 8 et 12 ans. Parmi les fonds structurés arrivés à leur terme entre 2001 et 2018, 55 % ont rapporté plus de 5 % par an à leurs souscripteurs (hors frais), tandis que 11 % leur ont fait perdre de l’argent, selon une étude de l’Autorité des marchés financiers. Le capital investi n’est donc pas garanti. Si l’indice auquel le fonds fait référence diminue de plus de 30 % ou 40 %, l’investisseur supporte l’intégralité de la baisse.
AURÉLIEN FERRON
Commentaire personnel
Ce journaliste ignore les performances de GF Pierre
2021 : 4, 7 %
2020 : 8, 4 % . C’est le record pour cette année-là . Silver Avenir , l’aurai peut-être battu , mais à l’époque cette SCI n’était pas entièrement crée
2019 : 5 %
2018 : 5, 2 %