Quelles causes du futur Krach

bonjour,
j’ouvre cette file sur une question, la question que nous nous posons tous sur un événement majeur qui viendrait perturber notre gestion de patrimoine ; le KRACH. Et nous savons tous qu’il viendra un jour de manière inattendue.

Pour lancer le débat je propose dans l’ordre les causes potentielles suivantes :
1-une correction sur** les GAFA** qui sèment le doute actuellement.
2- la guerre commerciale
3- le retournement de** conjoncture aux US**
4-un** conflit **dans une région du monde qui entraine un affrontement des grandes puissances
…autres à préciser.

comment faire le distinguo entre correction passagère et Krach…avec quels indicateurs (exemple baisse de 15% sur les plus hauts des principaux indices, poussée de l’OR de 15%, autres …)

pour ordonner les réponses je vous suggère de suivre le fil ci-dessous :
-quels évènements dans l’ordre d’importance pour vous
-quel(s) indicateurs.

nota : si vous jugez la question idiote, dites le !

Bonjour Arrot,
Voici ma contribution :

Scénario privilégié
J’anticipe plutôt une récession
Dès que les profits des entreprises US toucheront le plafond de verre
Les indices lâcheront du leste
Et nos banques européennes fortement investies en dérivés
Prendront une raclée mémorable
Entrainant des faillites en cascade
Qui ne feront qu’exacerber la tendance
Cette crise de confiance pourrait être d’autant plus profonde
Que les banques centrales ont déjà tiré leurs cartouches en 2008
Et que nos pays sont terriblement endettés

Timing
2nd semestre 2019

Indicateurs

  • ratio de Schiller (dĂ©jĂ  validĂ©)
  • taux d’investissement des mĂ©nages US en bourse (validĂ© Ă©galement)
  • taux US Ă  10 ans > 3,5 %
  • cassure des 2580 sur le SP 500
    L’un ou l’autre de ces évènements et je pense au pire…
    Paradoxalement, bitcoin et autres cryptos de masse pourraient en profiter
    Profitant d’un changement de paradigme : spéculation vers valeurs refuge

Mais pour l’instant j’envisage plutôt des marchés favorables, voire très favorables
Pour la fin de l’année et début 2019
Une sorte de chant du cygne
Avant la mise Ă  mort

leVIX s’emballe quand ca secoue.

c’est le cas en 2001 2002 2008 2010 et 2011

****au-dessus de 30 il me semble que c’est tendu. ****

Mais à chaque fois, le calme revient. Les grippes sont passagères

le graphe ci-après identifie les situations de KRACH sur le CAC40

L’enfoncement d’un seuil que j’ai figuré de manière arbitraire (la mm800) annonce le KRACH.
2000 puis 2008 se sont avérées en allant beaucoup plus bas et chutant depuis leur plus haut de respectivement 65% et 59%.
2011 nous a gratifié d’un -33% (quand même)
2016 nous a gratifié de -27% (plus limité)

je pense que la MM800exp offre un indicateur intéressant.

nullRéaction des Marchés en période de crise
Source : Document Inullnullnvestissements RENAISSANCEnull

Hello arrot et tous,

Qu’est-ce qu’un krach ? Chacun a sans doute sa définition / représentation de ce qu’est un krach.

Je pense que seule l’analyse techique peut nous sauver dans l’affaire…

Une baisse brutale de 10, 15 ou même 20% dans une tendance de fond haussière → ça fait mal quand on a acheté au plus haut, mais il y a toutes les probabilités que les marchés rebondissent vigoureusement à l’issue de cette baisse, du moins les marchés les plus attractifs (comme le Nasdaq par exemple). Car un krach dans une tendance haussière de fond est surtout une occasion d’acheter formidable. Penser aussi à tous ceux qui sont restés à regarder la hausse en spectateur et qui attendaient un point d’entrée.

La tendance des marchés action est haussière pour le moment. Donc on peut se rassurer en ce disant que si les marchés krachent de 20% on pourra éponger les pertes en rachetant pas cher en bas, pour jouer le rebond vigoureux. Il y a énormément de monde qui rêvent encore d’une baisse de 15% sur le marché US pour y rentrer.

Une baisse brutale en tendance de fond baissière → c’est une autre affaire, il n’y a plus de quasi certitudes probabilistes de rebond. Acheter en tendance baissière (phase 4 de Weinstein) expose l’acheteur à des graves déconvenues, notamment à une accélération baissière du marché qu’on pourra aussi appeller un krach. Quand il y perdra sa chemise les vendeurs à découvert (qui eux sont dans le sens de la tendance de fond) feront des gains enviables.

Pour résumer:

  • krach en bull market: pas forcĂ©ment anticipable. Pas de panique, formidable point d’achat Ă  venir. Mais dĂ©sagrĂ©able quand on a achetĂ© au plus haut (ce qu’il ne faudrait pas faire d’ailleurs, acheter plutĂ´t dans les creux).
  • krach en bear market (ou en entrĂ©e en bear market): anticipable. Très profitable quand on est dans le bon sens (vente Ă  dĂ©couvert). Ceux qui n’ont pas identifiĂ© la dangerositĂ© d’acheter un marchĂ© baissier ont de grandes chances de sĂ©rieuses dĂ©convenues.

Bien sûr le plus dur est de bien identifier les tendances, et le point de bascule dans un bear market moyen terme. Comme la validation de l’épaule tête épaule géante sur le S&P en 2008. A partir de la mi-février 2008 le signal d’entrée en bear market était donné par l’analyse technique (avec de multiples signaux précurseurs sur d’autres marchés bien avant), et donc il y avait grand danger, car plus de gros supports pour retenir les prix.

Pour le moment, quoi qu’on en dise, il n’y a vraiment aucun signal d’alerte moyen terme sur le plan de l’analyse technique. La construction d’une figure de retournement de bear market moyen terme sur les indices américains devraient prendre encore plusieurs mois.

La baisse du Nasdaq qui s’amorce visiblement, tout le monde l’attend avec impatience pour pouvoir le racheter plus bas !

Par contre, en bull market, attention à ne pas s’endormir avec ses positions acheteuses à l’issue du rebond suivant une baisse appuyée. Car le krach peut être la première réplique d’un retournement baissier moyen terme en cours, et donc le risque d’une nouvelle réplique baissière sonnant cette fois le glas du bull market. C’est d’ailleurs un scénario probable à venir: baisse de 20% sur les marchés, rebond violent (qu’il faudra acheter), puis replongeon pour une entrée en bear market.

J’ajoute que pour ma part, comme tout adepte de l’analyse technique avant tout, les causes des mouvements m’importent peu. Les marchés sont de toute façon cycliques et se retournent à épisodes réguliers. Là en terme de cycle on a trop tiré sur la corde, mais il manque le déclencheur. Ca peut encore monter.

Peu importe les déclencheurs, l’entrée dans un bear market sera déclaré quand une certaine configuration graphique apparaîtra sur les graphiques. La rupture de supports majeurs avec un retournement au sens de Dow (les plus hauts de plus en plus bas et plus bas de plus en plus bas). Dans ce cas il faudra être short et non plus long, pour que le risque de krach devienne plutôt une opportunité de krach.

Personnellement, je pense le marché trouvera un prétexte pour allumer le baril de poudre, mais que le krach viendra surtout d’une crise de la dette publique et privée, dans un contexte de normalisation des politiques monétaires. A ce propos, pour ceux qui ne l’ont pas vu, le très bon article de patrick artus sur la très cruelle comparaison entre les fondements des théories économiques court terme / long terme sur lesquelles se base la BCE, et le démenti par les faits depuis quelques années

Ce qui m’inquiète, c’est que dans les rapports annuels de Suravenir Rendement & OpportunitĂ©s, on voit que des proportions significatives de l’encours sont maintenant de la dette privĂ©e en grĂ© Ă  grĂ© vs des obligations privĂ©es classiques (14,2% « d’autres obligations Â» en avril chez Suravenir OpportunitĂ©s, et 8,1% chez Suravenir Rendement).
Quand on voit les risques associés à de la dette mezzanine dans des montages type LBO, on peut légitimement se dire qu’on marche sur la tête d’avoir de la dette en gré à gré dans des fonds en euros.

Et je ne vous parle pas de la bulle sur le high yield américain, ça va faire très mal quand les défauts vont commencer.

Pour la dette publique je pense que les membres de ce forum n’ont pas besoin d’explications :slight_smile:

En complément, pour les USA, il y a une littérature abondante notamment chez les boutiques d’AM qui publient de façon anonyme chez nos amis de ZeroHedge, mais globalement la performance de la tech US serait quasiment uniquement due aux rachats d’actions depuis le début d’année. cf. comparaison au printemps entre des fliux net actions négatifs, mais une montée des cours.
Ou comment convaincre son conseil d’administration de s’endetter à taux variable pour racheter les actions issues de la levée de ses options… et faire monter artificiellement le cours de l’action pour maximiser sa PV, et laisser la société gérer les conséquences d’un endettement à taux variable. Cela est parfaitement légal aux US toutefois.

c’est très juste, notamment pour les ETFs synthétiques où, au lieu de posséder les titres en direct comme sur un ETF à réplication directe, les acteurs de marché s’échangent des swaps etc. si tout le monde vend en même temps la question va devenir : au fait, où sont les sous-jacents, y a bien qqn qui en a ?
sachant que, hors période de crise, ces ETFs synthétiques ont aussi des avantages, en termes de liquidité etc.

Bonjour Ă  tous,

je ne suis pas expert mais je pense que le prochain krach viendra d’une crise des ETF.

Si les investisseurs en ETF commencent Ă  paniquer et donc Ă  vendre massivement, je pense qu’il va y avoir un « bel Â» effet dominos dans le sens oĂą peu de gens savant rĂ©ellement de quoi ils sont constituĂ©s (un peu comme la crise des subprimes).

L’économie américaine vient de connaître son 107 ° mois d’expansion économique.
Depuis que les statistiques existent , cela représente le plus longue période de croissance .
Depuis 1879 , il y eu 28 récessions aux USA et 29 reprises .
La durée moyenne de périodes de croissance s’établit à quarante huit mois