Primonial REIM

Vers l’immobilier et au-delà…
Publié le mardi 18 octobre 2022
Philippe Chambéry, Directeur Développement Retail, explique l’ESG dans la stratégie de Primonial Reim France.

Quelle place occupe l’ESG chez Primonial REIM France ?

Philippe Chambéry
Dès l’origine, Primonial REIM France a souhaité promouvoir une épargne engagée en choisissant des thématiques d’investissement socialement utiles, comme la santé et l’éducation. C’est le sens de la SCPI Primovie lancée en 2012.

A partir de 2018, Primonial REIM France a structuré sa démarche ESG, avec la création d’une méthodologie propriétaire et la mise en œuvre d’exigences environnementales appliquées à l’ensemble du parc immobilier pour priorité. Les Accords de Paris issus de la COP 21 ont fourni un axe très clair à cette démarche : cela revient à réduire les émissions carbones liées à notre parc immobilier pour être en ligne avec la stratégie d’alignement à la trajectoire 1.5°c en 2050.

En 2019, Primonial REIM France a matérialisé cet engagement par la signature des PRI énoncés par les Nations Unies.

Aujourd’hui, l’organisation de Primonial REIM comprend une équipe Recherche et Développement Durable dédiée implantée en France, et également un responsable local en Allemagne. Une équipe technique met en œuvre les recommandations de l’équipe Recherche et Développement Durable à l’acquisition et pour la gestion des chantiers et des immeubles.

Comment s’articule votre démarche ESG ?

Philippe Chambéry
En 2022, Primonial REIM France a déployé sa stratégie 1.5°c afin de s’aligner aux Accords de Paris.

Elle s’appuie sur 4 objectifs :

S’aligner sur une trajectoire Net Zero Carbone à 2050

D’ici à 2030, une réduction de 5% par an de l’intensité carbone (kgeqCO2/m²) de Primonial REIM (hors actifs résidentiels)

Transparence envers le marché sur la performance environnementale des actifs en phase de cession

Sur les développements/restructurations gérés par Primonial REIM France (hors achats de VEFA), prendre la responsabilité des émissions carbone.

Ainsi, 100% des acquisitions Primonial REIM France font l’objet d’une due diligence ESG qui s’articule autour de 3 piliers :

Complétude de la grille ESG : 90 indicateurs regroupés en 7 thématiques

Évaluation des risques de durabilité : l’actif est projeté sur la carte des risques de durabilité disponible sur notre outil Deepki Ready : elle aborde 8 risques projetés (scénario GIEC) avec une échelle de 1 à 5.

Trajectoire Carbone CRREM 1.5°C : projection de l’actif sur la trajectoire 1.5°C des accords de Paris sur la base des données disponibles (données estimées, données de consommation réelles, EPC)

Quelle sont les principaux produits de votre offre ESG ?

Philippe Chambéry
Si on parle uniquement des supports adaptés à la clientèle des particuliers, nous avons 3 fonds aujourd’hui distribués sur le marché français labellisés ISR, et un fonds à impact.

Les SCPI Primovie et Primopierre, qui suivent toutes les deux une approche « best-in-progress » ; autrement dit, les immeubles en portefeuille font l’objet d’un plan d’amélioration continue de leur notation extra-financière ;

L’OPCI PREIM ISR, qui suit une approche « best-in-class » ; ce qui signifie que les actifs ne rentrent dans le portefeuille qu’à condition que leur notation ESG dépasse une note seuil, supérieure aux standards de marché

Enfin notre fonds à Impact : Patrimmo Croissance Impact, seule SCPI investie dans le logement social et intermédiaire en France avec pour mission de favoriser l’accès au logement à toutes les catégories de population.

Nos fonds articles 9 selon la réglementation SFDR ou labellisés ISR représentaient au 30 juin près de 40% de notre encours global.

Le problème c’est que seul l’ISR best in class est véritablement vert, mais que la quasi totalité des fonds sont best in progress. Bien sûr, rien n’est fait pour que le particulier puisse vraiment faire la différence entre ces 2 catégories (le label est le même).

La démarche consistant à autoriser la labellisation ISR de tous les fonds a des avantages mais affaibli considérablement le label à mon sens. Comment le prendre au sérieux quand on voit du jour au lendemain tous les fonds devenir subitement labellisés et se prétendre dorénavant « verts », alors qu’évidemment les actifs n’ont pas changé dans le même laps de temps…

Ce qui est cocasse c’est qu’à ce stade même l’ASPIM (représentant les intérêts des sociétés de gestion) dit ceci à propos du label ISR :

Bizarrement les sociétés de gestion ne tiennent pas le même discours auprès des clients :wink: