Placements 2023: Goldman Sachs préfère les actions
La directrice de la stratégie d’investissements de la banque américaine, Sharmin Mossavar-Rahmani, encourage ses clients à rester investis. Elle anticipe une embellie des marchés cette année.
Sharmin Mossavar-Rahmani, directrice de la stratégie d’investissements de Goldman Sachs, évoque un épais brouillard qui encourage la prudence sur les actifs à risque.
Selon elle, la probabilité d’une récession aux États-Unis se situe entre 45% et 55% à l’horizon d’un an et entre 65% et 75% à l’horizon de deux ans. Soit son plus haut niveau depuis dix ans.
L’inversion de la courbe des taux (les taux courts sont supérieurs aux taux longs) et l’ampleur du resserrement monétaire pèsent sur les anticipations.
Les économistes de la banque américaine prévoient néanmoins une croissance de l’économie mondiale de 2,4% en 2023, dont 4,9% en Chine, 1,2% aux Etats-Unis et -0,3% en zone euro.
Moins l’inflation en 2023
Le recul de l’inflation des biens et des services (hors loyers) parait bien engagé, la supply chain s’améliore et la hausse des salaires ralentit.
Des risques géopolitiques sont toujours présents (guerre en Ukraine, tensions entre les États-Unis et la Chine, Corée du Nord, Iran) mais le marché semble avoir déjà «pricé» beaucoup de mauvaises nouvelles.
Sharmin Mossavar-Rahmani rappelle qu’une performance négative à la fois des actions et des obligations, comme en 2022, est très rare.
Entre 1926 et 2022, une telle occurence n’est arrivée que 2% des années aux États-Unis. Une performance positive des actions et des obligations (baisse des taux) est survenue dans 67% des cas.
Un score négatif pour les actions et positif pour les obligations (baisse des taux) est arrivé 23% du temps passé. Un résultat positif pour les actions et négatif pour les obligations (hausse des taux) est arrivé dans 8% des cas.
Le retour du «60/40»
Négatif en 2022, un portefeuille classique «60/40» (60% d’actions et 40% d’obligations) est positif 80% du temps. Sur la période considérée, la performance cumulée d’un portefeuille «50/50» (50% d’actions et 50% d’obligations) atteint 8,5% par an.
Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la performance négative d’un portefeuille «50/50» a atteint un maximum de 14,9% en moyenne (avec des extrêmes compris entre -8,7% et -24,2%).
Et le temps moyen pour «refaire la perte» est de dix mois (pour des extrêmes entre deux et dix-neuf mois).
Les performances attendues par Goldman Sachs pour 2023 sont de 13% pour les actions américaines du S&P 500 et 13% pour les actions de la zone euro.
L’indice MSCI des Bourses mondiales est attendu en hausse de 12% sur l’année. La performance des actions japonaises est estimée à 11%.
Le revenu Ed abonné