Perspectives 2024

Analyse Morgan Stanley voit une croissance mondiale molleLe principal risque rĂ©side dans l’économie chinoise, confrontĂ©e Ă  une crise immobiliĂšre, estiment les Ă©conomistes de la banque.
Jocelyn JovĂšne15.11.2023FacebookTwitterLinkedInFont-Size
europe

L’économie mondiale devrait lĂ©gĂšrement ralentir l’an prochain et rester sur un rythme similaire en 2025, selon les prĂ©visions de la banque amĂ©ricaine Morgan Stanley.

Dans une Ă©tude en date du 12 novembre, l’équipe dirigĂ©e par Seth Carpenter table sur une croissance du PIB mondiale de 3% en 2023, 2,8% l’an prochain et 2,9% en 2025.

Cette croissance molle sur le plan mondial s’expliquerait principalement par un ralentissement de l’économie amĂ©ricaine (+1,9% en 2024 et +1,4% en 2025), une croissance tout juste positive en Europe (respectivement +0,4% et +1%) et une situation toujours compliquĂ©e en Chine.

En Europe, la faiblesse de la croissance serait liĂ©e aux effets prolongĂ©s de la crise de l’énergie provoquĂ©e par la guerre en Ukraine en fĂ©vrier 2022, qui affecte en particulier l’économie allemande, et Ă  ceux de la politique monĂ©taire de la BCE, toujours restrictive.

En Asie, Morgan Stanley souligne la dĂ©connexion entre la situation chinoise, qui reste prĂ©occupante, et le reste de la rĂ©gion oĂč de nombreux pays se portent sensiblement mieux.

En matiĂšre de politique monĂ©taire et de lutte contre l’inflation, qui est l’un des principaux enjeux de politique Ă©conomique depuis la crise de la COVID-19, la banque amĂ©ricaine anticipe plutĂŽt une pause jusqu’au premier semestre 2024, avec un recul graduel de l’inflation.

« En 2023, nous avons eu une baisse de l’inflation d’une hausse Ă  deux chiffres Ă  une progression Ă  un chiffre. Le rythme des dĂ©clins en 2024 devrait ĂȘtre plus graduel. Nous pensons que l’inflation sera proche des objectifs [des banques centrales] dans les pays dĂ©veloppĂ©s, avec la derniĂšre phase de normalisation en 2025 uniquement », Ă©crivent les Ă©conomistes de la banque.

Dans ce contexte, la politique monétaire devrait rester restrictive pendant un certain temps, ce qui pÚsera sur le cycle économique.

« S’il y a un risque de rĂ©cession partout, notre scĂ©nario ne prĂ©voit qu’une rĂ©cession modĂ©rĂ©e (« shallow ») car l’inflation recule sur fond de plein emploi, ce qui profite au revenu rĂ©el, soutenant la consommation, malgrĂ© un environnement plus volatil pour l’investissement », ajoute Morgan Stanley.

Pour la banque, le principal risque baissier de son scĂ©nario est l’approfondissement de la crise immobiliĂšre en Chine (qui devrait croĂźtre de 4,2% en 2024 et 4% en 2025 – prĂ©visions infĂ©rieures au consensus – voir tableau).

« Un choc immobilier majeur avec une multiplication des dĂ©fauts de paiement entraĂźnerait une chute des dĂ©penses des mĂ©nages et des investissements, une chute des valorisations, ce qui abĂźmerait le compartiment le plus risquĂ© de l’économie. En particulier, les consommateurs, pĂ©nalisĂ©s par l’incertitude de leurs revenus et une perte de valeur de leur logement ou des pertes financiĂšres liĂ©es Ă  leurs investissements, subiraient un effet de richesse nĂ©gatif », note la banque.

Les tensions sur le systÚme financier chinois deviendraient plus importantes, pesant sur la distribution de crédit, ce qui affecterait un peu plus une croissance déjà faible.

Des mesures ont déjà été prises par les autorités chinoises, mais « elles ne sont pas suffisantes » en cas de crise plus grave.

© Morningstar, 2023 - L’information contenue dans ce document est Ă  vocation pĂ©dagogique et fournie Ă  titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une invitation ou un encouragement Ă  acheter ou vendre les titres citĂ©s. Tout commentaire relĂšve de l’opinion de son auteur et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une recommandation personnalisĂ©e. L’information de ce document ne devrait pas ĂȘtre l’unique source conduisant Ă  prendre une dĂ©cision d’investissement. Veillez Ă  contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute dĂ©cision d’investissement.

Analyse DĂ©cision de la Fed : rĂ©action d’expertsLes marchĂ©s intĂšgrent dĂ©sormais les baisses de taux de la Fed en 2024.
James Gard14.12.2023FacebookTwitterLinkedInFont-Size
powell

La RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine a laissĂ© ses taux inchangĂ©s mercredi, comme prĂ©vu, mais a indiquĂ© qu’elle pourrait considĂ©rer trois baisses de taux en 2024.

Son taux directeur est pour l’heure maintenu entre 5,25 % et 5,50 %.

Voici un bref aperçu des rĂ©actions Ă  la dĂ©cision d’hier soir :

Marta Norton, directrice des investissements, Morningstar Wealth :
« La Fed a accordĂ© la pause largement attendue en dĂ©cembre, ce qui montre que les efforts visant Ă  freiner l’inflation sont en grande partie derriĂšre nous. Le graphique des projections de taux (« dot plot ») a Ă©voluĂ© de maniĂšre plus accommodante que prĂ©vu. Compte tenu de l’ampleur des hausses de taux dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es, nous nous attendons Ă  ce que le consommateur soit plus prudent, que l’économie ralentisse modĂ©rĂ©ment et que la Fed pivote. »

« Un scĂ©nario d’atterrissage en douceur devrait ĂȘtre bĂ©nĂ©fique Ă  la fois pour les actions et pour les obligations. Cependant, le marchĂ© a anticipĂ© cette possibilitĂ© ces derniers temps, ce qui le rend vulnĂ©rable aux replis Ă  court terme. De plus, le timing des baisses de taux reste incertain et nous pensons que les investisseurs ont intĂ©rĂȘt Ă  intĂ©grer une sĂ©rie de rĂ©sultats dans leur approche, notamment une rĂ©cession plus grave que prĂ©vu ou un retour plus lent Ă  une inflation normale. »

« Dans cette optique, nous privilĂ©gions les actions qui bĂ©nĂ©ficieraient d’un atterrissage en douceur, y compris les banques rĂ©gionales, mais nous avons Ă©galement maintenu une exposition Ă  l’amĂ©lioration des rendements du marchĂ© obligataire en cas de rĂ©cession plus profonde que prĂ©vu. Si l’inflation persiste plus longtemps, nous possĂ©dons des entreprises de grande qualitĂ© capables de rĂ©percuter les coĂ»ts et privilĂ©gions le secteur de l’énergie dont la valorisation est attrayante. »

Tiffany Wilding, économiste chez Pimco :
« La RĂ©serve fĂ©dĂ©rale a publiĂ© sa projection de taux, qui cartographie les anticipations de l’évolution probable des taux directeurs. Le ‘dot plot’ Ă©tait plus accommodant que prĂ©vu. Les points mĂ©dians de 2024 ont baissĂ© de 50 points de base (pb) pour afficher des rĂ©ductions de 75 pdb l’annĂ©e prochaine. Et surtout, tous les dĂ©cideurs sauf trois voient des rĂ©ductions d’au moins 50 points de base l’annĂ©e prochaine. »

« Les responsables de la Fed semblent de plus en plus convaincus qu’ils parviendront Ă  un atterrissage en douceur l’annĂ©e prochaine. Leurs projections Ă©conomiques montrent qu’ils s’attendent Ă  une baisse significative de l’inflation avec un rythme de croissance lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă  la tendance et un chĂŽmage tendanciel. »

« Maintenant que Powell a indiquĂ© que la Fed a discutĂ© de la perspective de rĂ©ductions des taux d’intĂ©rĂȘt lors de sa rĂ©union, l’attention va dĂ©sormais se porter sur le moment et le nombre de rĂ©ductions. L’économie restant rĂ©siliente, les responsables de la Fed voudront probablement voir des preuves supplĂ©mentaires que l’inflation continue de ralentir pour revenir Ă  son objectif avant de rĂ©ellement baisser les taux directeurs. Cependant, l’histoire suggĂšre qu’une fois que la Fed commencera finalement Ă  rĂ©duire ses taux d’intĂ©rĂȘt, cela pourrait s’avĂ©rer plus rapide que ce qu’implique sa trajectoire mĂ©diane de taux d’intĂ©rĂȘt pour 2025. »

Whitney Watson, co-responsable et co-CIO des solutions obligataires et de liquidité pour Goldman Sachs Asset Management :
« La Fed terminera son annĂ©e avec un lĂ©ger sentiment de satisfaction, car l’inflation sous-jacente (PCE) a diminuĂ© de son sommet de 6,6 % Ă  4 % sans ralentissement majeur de l’économie ni forte hausse du chĂŽmage. »

« La soliditĂ© des indicateurs de croissance et du marchĂ© du travail empĂȘche une transition immĂ©diate vers des baisses de taux. Si la dĂ©sinflation se poursuit dans les mois Ă  venir, nous nous attendons Ă  une normalisation politique Ă  partir de l’étĂ© prochain. »

« Nous prĂ©voyons le dĂ©but d’un cycle de rĂ©duction des taux avec une baisse des taux de 0,25 % en juin, la Fed suivant une approche mesurĂ©e pour atteindre un taux directeur de 4,25 Ă  4,5 % d’ici la fin de 2024, soit lĂ©gĂšrement en dessous de la projection mĂ©diane actualisĂ©e des dĂ©cideurs. »

« Les attentes du marchĂ© s’alignent sur ces perspectives. Cependant, Ă©tant donnĂ© que les risques potentiels Ă  la baisse pour la croissance Ă©conomique l’emportent sur les risques Ă  la hausse pour l’inflation pour la premiĂšre fois depuis plusieurs annĂ©es, nous pensons qu’il existe de plus en plus d’arguments en faveur d’une augmentation de la duration parallĂšlement Ă  une exposition aux actifs obligataires de haute qualitĂ© en 2024. »

© Morningstar, 2023 - L’information contenue dans ce document est Ă  vocation pĂ©dagogique et fournie Ă  titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une invitation ou un encouragement Ă  acheter ou vendre les titres citĂ©s. Tout commentaire relĂšve de l’opinion de son auteur et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une recommandation personnalisĂ©e. L’information de ce document ne devrait pas ĂȘtre l’unique source conduisant Ă  prendre une dĂ©cision d’investissement. Veillez Ă  contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute dĂ©cision d’investissement.

Analyse Quelles perspectives pour l’économie amĂ©ricaine en 2024 ?La situation Ă©conomique de la premiĂšre Ă©conomie mondiale sera liĂ©e Ă  la politique monĂ©taire et aura un impact important sur l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine.
Preston Caldwe

L’économie amĂ©ricaine a continuĂ© de dĂ©fier la politique monĂ©taire restrictive en 2023, le produit intĂ©rieur brut rĂ©el ayant bondi Ă  5,2 % au troisiĂšme trimestre, ce qui nous a amenĂ© Ă  relever nos prĂ©visions de PIB rĂ©el pour 2023.

Cependant, nous prĂ©voyons toujours que des taux d’intĂ©rĂȘt plus Ă©levĂ©s, une politique monĂ©taire restrictive, et les restrictions strictes en matiĂšre de prĂȘts auront des consĂ©quences nĂ©fastes sur l’économie.

Nous pensons que le taux de croissance Ă©conomique a commencĂ© Ă  ralentir au quatriĂšme trimestre 2023 et qu’il continuera de ralentir jusqu’à atteindre son point bas au troisiĂšme trimestre 2024.

À partir de lĂ , une politique monĂ©taire plus accommodante permettront Ă  la croissance Ă©conomique de se redresser rĂ©guliĂšrement.

Les chiffres de l’indice des prix Ă  la consommation global et de base sont restĂ©s sur une tendance Ă  la baisse en 2023.

Nous continuons de prĂ©voir que l’inflation continuera de ralentir en 2024 et jusqu’en 2025.

Selon nos projections, les principaux moteurs de l’inflation Ă©levĂ©e, tels que les goulots d’étranglement de la chaĂźne d’approvisionnement, les pĂ©nuries et autres perturbations continueront de se rĂ©sorber, provoquant une pression dĂ©flationniste.

Nos prĂ©visions sont infĂ©rieures au consensus. Elles prĂ©voient que l’inflation tombera en-dessous de l’objectif d’inflation de 2 % de la Fed en 2025 avant de commencer Ă  remonter lĂ©gĂšrement.

Comme nous nous y attendions, la Réserve fédérale a maintenu le taux des fonds fédéraux stable lors de sa réunion de décembre.

Nous avions indiquĂ© prĂ©cĂ©demment que nous nous attendions Ă  ce que la hausse de juillet soit la derniĂšre hausse des taux d’intĂ©rĂȘt de ce cycle de resserrement de la politique monĂ©taire.

Ce cycle de resserrement monétaire a été le plus prononcé et le plus rapide des 40 derniÚres années, mais bien moins restrictif que la politique des années 1970 et 1980.

MĂȘme si l’économie a mieux rĂ©sistĂ© que prĂ©vu Ă  ce cycle de resserrement, nous prĂ©voyons toujours que le taux de croissance Ă©conomique ralentira pendant la majeure partie de 2024.

Nous prĂ©voyons que la combinaison d’un ralentissement de la croissance Ă©conomique et d’une baisse de l’inflation incitera la Fed Ă  commencer Ă  assouplir sa politique monĂ©taire et Ă  abaisser le taux des fonds fĂ©dĂ©raux, peut-ĂȘtre dĂšs mars 2024.

Nous prĂ©voyons six rĂ©ductions des taux d’intĂ©rĂȘt au cours de cette pĂ©riode, soit le double de la projection actuelle de la Fed.

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Analyse4 nouvelles rÚgles pour les investisseurs en 2024Les obligations sont de retour, les liquidités ne sont pas reines et deux autres stratégies de portefeuille à considérer.
Sarah Hansen

MalgrĂ© tous les avertissements du contraire, 2023 s’est avĂ©rĂ©e idĂ©ale pour les investisseurs. La rĂ©cession redoutĂ©e ne s’est pas concrĂ©tisĂ©e, alors mĂȘme que la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale a augmentĂ© les taux d’intĂ©rĂȘt Ă  leur plus haut niveau depuis plus d’une dĂ©cennie pour freiner l’inflation et que les tensions gĂ©opolitiques menaçaient de dĂ©stabiliser l’économie mondiale. Les actions et les obligations ont grimpĂ© en flĂšche.

Est-ce que 2024 apportera encore la mĂȘme chose ?

« L’inflation est passĂ©e d’un problĂšme aigu Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e derniĂšre Ă  un problĂšme dĂ©sormais inexistant », dĂ©clare John Bellows, gĂ©rant de portefeuille chez Western Asset Management. Il s’agit d’un changement trĂšs radical, qui aura des consĂ©quences considĂ©rables sur les marchĂ©s financiers dans les mois Ă  venir.

« Les stratĂ©gies de portefeuille qui ont Ă©tĂ© trĂšs efficaces pendant les pĂ©riodes d’inflation faible et stable peuvent Ă  nouveau ĂȘtre efficaces », dit-il.

Les obligations sont de retour, pour de bon
Les investisseurs ont passĂ© une grande partie de l’annĂ©e 2023 Ă  se prĂ©parer Ă  une troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive de pertes sur le marchĂ© obligataire alors que les rendements montaient en flĂšche, parallĂšlement aux taux d’intĂ©rĂȘt. Mais Ă  mesure que l’inflation ralentissait et que le marchĂ© gagnait en confiance quant aux perspectives de baisses de taux de la Fed en 2024, les obligations se sont redressĂ©es au quatriĂšme trimestre.

Les analystes s’attendent Ă  ce que cette dynamique se poursuive au cours de la nouvelle annĂ©e.

Kristy Akullian, stratĂ©giste chez iShares chez BlackRock, affirme que ce changement signifie que les investisseurs peuvent dĂ©sormais tourner leur attention vers les investissements Ă  longue duration (obligations d’une Ă©chĂ©ance de cinq Ă  sept ans) plutĂŽt que vers les obligations Ă  duration plus courte Ă  l’extrĂ©mitĂ© avant de la courbe des rendements obligataires.

Bellows affirme qu’un environnement caractĂ©risĂ© par une baisse des taux d’intĂ©rĂȘt et une faible inflation signifie que les obligations peuvent Ă  nouveau agir comme un diversificateur efficace de risque dans un portefeuille.

MĂȘme si les actions et les obligations ont Ă©tĂ© fortement corrĂ©lĂ©es au cours des derniĂšres annĂ©es (ce qui signifie qu’elles montent et descendent ensemble), il pense qu’une corrĂ©lation nĂ©gative est « susceptible de rĂ©apparaĂźtre dans l’environnement dans lequel nous nous dirigeons ».

Ceci est important pour les investisseurs, mĂȘme lorsque les actifs Ă  risque comme les actions se portent bien.

« Si quelque chose devait se produire » sur les marchĂ©s boursiers, dit Bellows, comme un choc gĂ©opolitique ou une forte baisse de la croissance Ă©conomique, « alors vous disposez d’une diversification prĂ©cieuse dans votre portefeuille ».

L’argent n’est pas roi
Les rendements des liquidités ont fortement augmenté au cours des deux derniÚres années, ce qui signifie que les investisseurs ont pu obtenir des rendements décents sur leurs avoirs non investis.

Mais avec la baisse des taux, les stratĂ©gistes s’accordent sur le fait que les investisseurs peuvent trouver de meilleures façons de faire fructifier leur argent cette annĂ©e.

Bellows souligne que pendant les pĂ©riodes oĂč l’inflation a chutĂ© ou lorsque la Fed a atteint la fin d’un cycle de hausses et a dĂ©cidĂ© de rĂ©duire ses liquiditĂ©s, les liquiditĂ©s n’ont surperformĂ© les autres investissements que pendant de trĂšs courtes pĂ©riodes. Ensuite, dit-il, les liquiditĂ©s ont « considĂ©rablement sous-performĂ© sur une longue pĂ©riode ».

DĂ©sormais, les investisseurs « feraient mieux de verrouiller les rendements [Ă©levĂ©s d’aujourd’hui], puis de bĂ©nĂ©ficier de ces rendements en baisse en ayant un peu plus de risque de durĂ©e ou de taux d’intĂ©rĂȘt dans votre portefeuille », explique Bellows.

Akullian ajoute que les investisseurs ne devraient pas attendre que la Fed commence Ă  baisser les taux pour ajouter plus de durĂ©e Ă  leurs portefeuilles. Il pourrait s’écouler six mois, voire plus, avant que des rĂ©ductions n’interviennent, mĂȘme si le marchĂ© Ă  terme obligataire les attend dĂšs le mois de mars.

Cela donne aux investisseurs suffisamment de temps pour bĂ©nĂ©ficier aujourd’hui de rendements plus Ă©levĂ©s. « Sortez des liquiditĂ©s, mais dĂ©terminez vos choix d’allocation », conseille-t-elle.

Attendez-vous à un rallye plus large

Pendant la majeure partie de 2023, les actions technologiques baptisĂ©e les « 7 Magnifiques » ont gĂ©nĂ©rĂ© le gros des gains sur le marchĂ© boursier dans un contexte d’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle. Les analystes estiment que ce phĂ©nomĂšne s’estompera quelque peu en 2024.

« Nous nous attendons Ă  ce que le rallye s’étende un peu », dĂ©clare Akullian. Alors que 2023 a Ă©tĂ© l’annĂ©e des valeurs technologiques Ă  mĂ©gacapitalisation, « 2024 peut ĂȘtre l’annĂ©e de tout le reste ».

MĂȘme si Jeff Buchbinder, stratĂ©giste en chef des actions chez LPL Financial, ne s’attend pas Ă  ce que la domination des « Big Tech » disparaisse complĂštement en 2024, il se dit « conscient d’une Ă©volution potentielle du marchĂ© vers davantage de choses qui fonctionnent et un marchĂ© moins dĂ©pendant de ces sept principales sociĂ©tĂ©s. »

Akullian dĂ©signe ce qu’elle appelle les « adorables retardataires ».

Il s’agit d’actions qui ont Ă©tĂ© Ă  la traĂźne du rallye de 2023 en raison des taux d’intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s, mais qui pourraient ĂȘtre sur le point de rĂ©aliser des gains dĂ©mesurĂ©s au cours de l’annĂ©e Ă  venir Ă  mesure que les taux baissent.

Les petites capitalisations et les valeurs financiÚres en font partie. Buchbinder surveille également les marchés internationaux.


N’oubliez pas les actions de qualitĂ©
L’enthousiasme suscitĂ© par la perspective de baisses de taux pourrait pousser les actions vers un nouveau sommet, mais un ralentissement est encore trĂšs possible en 2024.

Les effets dĂ©calĂ©s du cycle de resserrement de la Fed pourraient ne pas encore apparaĂźtre, et de nombreux Ă©conomistes s’attendent Ă  un ralentissement de la croissance Ă©conomique.

Akullian affirme que les entreprises dotĂ©es de bilans solides et d’un faible endettement aideront les investisseurs Ă  rĂ©sister Ă  toute tempĂȘte potentielle.

« Nous nous sentons toujours plus Ă  l’aise du cĂŽtĂ© des actions, car nous disposons d’un noyau de portefeuille de qualitĂ© qui vous permet d’aller et d’ajouter du risque ailleurs », dit-elle.

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Analyse L’inflation dans la zone euro a continuĂ© de ralentir en novembreCette baisse pourrait-elle conduire la BCE Ă  baisser ses taux directeurs plus vite que prĂ©vu ?

Le taux d’inflation annuel devrait s’établir Ă  2,4% ce mois-ci, contre 2,9% en octobre, selon une estimation rapide d’Eurostat.

L’inflation dans la zone euro a continuĂ© de ralentir globalement en novembre, en grande partie sous l’effet de la modĂ©ration des prix de l’énergie. Le taux en glissement annuel ressort Ă  2,4 % en novembre 2023, contre 2,9 % en octobre, selon une estimation rapide d’Eurostat, l’office statistique de l’Union europĂ©enne. Le consensus prĂ©voyait un taux d’inflation de 2,7 %.

Si l’on considĂšre les principales composantes de l’inflation dans la zone euro, l’alimentation, l’alcool et le tabac devraient afficher le taux annuel le plus Ă©levĂ© en novembre (6,9 %, contre 7,4 % en octobre), suivis des services (4,0 %, contre 4,6 % en octobre), des biens industriels non Ă©nergĂ©tiques (2,9 %, contre 3,5 % en octobre) et de l’énergie (-11,5 %, contre -11,2 % en octobre).

Le ralentissement de l’inflation est gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  l’ensemble de l’Europe
La baisse Ă©tait largement attendue aprĂšs les donnĂ©es de l’IPC d’hier en Espagne et dans certains LĂ€nder allemands, qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©es infĂ©rieures aux attentes. Le taux d’inflation français a suivi la mĂȘme direction, tombant Ă  son plus bas niveau depuis deux ans en novembre. En Italie, selon les estimations prĂ©liminaires de l’ISTAT, en novembre 2023, le taux de variation de l’indice des prix Ă  la consommation Ă©tait de -0,4 % sur une base mensuelle et de +0,8 % sur une base annuelle (contre +1,7 % en octobre).

« Le ralentissement des pressions inflationnistes est gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  travers l’Europe », a dĂ©clarĂ© Filippo Diodovich, stratĂ©giste chez IG Italia. « L’inflation annuelle la plus faible a Ă©tĂ© enregistrĂ©e en Belgique (-0,7 %), en Italie (+0,8 %), en Finlande (+0,8 %) et en Lettonie (+1,1 %). Les chiffres d’aujourd’hui suggĂšrent que les craintes concernant les pressions inflationnistes devraient ĂȘtre totalement minimisĂ©es. Les politiques monĂ©taires restrictives de la Banque centrale europĂ©enne ont considĂ©rablement refroidi les Ă©conomies de la zone euro. En particulier, le secteur des services, qui s’est inquiĂ©tĂ© ces derniers mois, a affichĂ© une baisse des prix de 0,9% sur une base mensuelle et une croissance de 4,0% sur une base annuelle. La baisse des prix de l’énergie s’est poursuivie ».

Marchés du travail et risques économiques
Le ralentissement de l’inflation est une bonne nouvelle, mais les marchĂ©s s’intĂ©ressent Ă©galement Ă  l’évolution du marchĂ© du travail. « L’inflation dans la rĂ©gion diminue, tandis que le marchĂ© du travail reste tendu », a dĂ©clarĂ© hier Michael Field, stratĂšge des marchĂ©s europĂ©ens chez Morningstar, lors d’un webinaire sur les perspectives d’investissement pour 2024.

En octobre 2023, le taux de chĂŽmage corrigĂ© des variations saisonniĂšres de la zone euro s’est Ă©tabli Ă  6,5 %, stable par rapport Ă  septembre 2023 et en baisse par rapport aux 6,6 % d’octobre 2022, selon Eurostat.

Les investisseurs gardent Ă©galement un Ɠil sur les risques Ă©conomiques.

Selon les prĂ©visions de l’OCDE, publiĂ©es mercredi 29 novembre, la zone euro peut s’attendre Ă  une croissance annuelle du PIB de 0,5% pour les trois derniers mois de 2023. Le PIB de l’UE devrait augmenter de 0,6 % cette annĂ©e, suivi de 0,9 % en 2024 et de 1,5 % en 2025 respectivement.

Que fera la BCE lors de sa prochaine réunion ?
Cela pose de sĂ©rieuses questions aux banques centrales europĂ©ennes : maintenir les taux Ă©levĂ©s et risquer une rĂ©cession, ou rĂ©duire les taux et potentiellement devoir faire face Ă  une surchauffe de l’économie ?

« Ces chiffres de l’inflation confirment le scĂ©nario selon lequel la BCE maintiendra les taux d’intĂ©rĂȘt Ă  leurs niveaux actuels lors des prochaines rĂ©unions. Les donnĂ©es sur les prix Ă  la consommation effacent la plupart des doutes exprimĂ©s par la gouverneure de la BCE, Christine Lagarde, qui s’est montrĂ©e perplexe quant Ă  la trajectoire future de l’inflation. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, seuls les deux derniers mois ont montrĂ© un net ralentissement de la croissance des prix Ă  la consommation. Cependant, si l’inflation montre Ă  nouveau cette tendance dans les mois Ă  venir, la politique monĂ©taire de la BCE devrait nĂ©cessairement changer, ce qui entraĂźnerait une rĂ©duction du coĂ»t de l’argent au printemps », estime M. Diodovich.

© Morningstar, 2023 - L’information contenue dans ce document est Ă  vocation pĂ©dagogique et fournie Ă  titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une invitation ou un encouragement Ă  acheter ou vendre les titres citĂ©s. Tout commentaire relĂšve de l’opinion de son auteur et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une recommandation personnalisĂ©e. L’information de ce document ne devrait pas ĂȘtre l’unique source conduisant Ă  prendre une dĂ©cision d’investissement. Veillez Ă  contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute dĂ©cision d’investissement.

Aux US en 2024 , les spĂ©cialistes s’attendent Ă  une baisse des taux supĂ©rieure Ă  1 %

Par contre en Europe, la baisse sera plus faible .

La baisse des taux américains est encore loin, mais la Fed exclut un relÚvement

La RĂ©serve fĂ©dĂ©rale constate un manque de progrĂšs dans la lutte contre l’inflation mais estime que la politique monĂ©taire est suffisamment restrictive

Les baisses de taux d’intĂ©rĂȘt aux États-Unis sont encore loin, mĂȘme si le prĂ©sident de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale, Jerome Powell, et le reste de la banque centrale ne semblent pas perturbĂ©s par la remontĂ©e de l’inflation au cours des derniers mois.

Comme prĂ©vu, la Fed a maintenu le taux des fonds fĂ©dĂ©raux inchangĂ© Ă  5,25 %-5,50 % lors de sa rĂ©union de mai. Alors qu’au dĂ©but de l’annĂ©e 2024, les marchĂ©s s’attendaient Ă  ce que la banque centrale commence Ă  rĂ©duire ses taux dĂšs sa rĂ©union de mars, l’inflation a Ă©tĂ© beaucoup plus Ă©levĂ©e que prĂ©vu, ce qui a retardĂ© les rĂ©ductions de taux attendues jusqu’en septembre 2024 ou plus tard. La dĂ©claration officielle de la Fed mercredi et les remarques de M. Powell n’ont guĂšre modifiĂ© ce point de vue.

La dĂ©claration officielle de la Fed a reconnu un « manque de progrĂšs Â» dans la rĂ©duction de l’inflation au cours des derniers mois. Toutefois, M. Powell s’est dit convaincu que la politique monĂ©taire actuelle est « suffisamment restrictive Â» pour ramener l’inflation Ă  l’objectif de 2 % de la banque centrale, et qu’il est donc « peu probable que la prochaine mesure de politique monĂ©taire soit une hausse des taux d’intĂ©rĂȘt Â».

Bien que la Fed ait maintenu ses taux, elle a annoncĂ© les dĂ©tails d’un changement attendu depuis longtemps dans ses efforts pour rĂ©duire ses avoirs massifs en obligations, un processus connu sous le nom de « resserrement quantitatif Â».

La Fed attend plus de confiance sur les progrùs de l’inflation

L’inflation de l’indice des prix des dĂ©penses personnelles de consommation de base a atteint un niveau Ă©levĂ© de 4,4 % en rythme annualisĂ© au cours des trois mois se terminant en mars. L’inflation de base des PCE Ă©tait de 1,9 % en rythme annualisĂ© au cours des six mois se terminant en dĂ©cembre 2023. Ces bons rĂ©sultats ont incitĂ© la plupart des acteurs du marchĂ© Ă  prĂ©voir des baisses de taux Ă  partir du dĂ©but de 2024, mais ces attentes ont Ă©voluĂ© en dents de scie en raison des donnĂ©es de ces derniers mois.

Entre-temps, la Fed s’est davantage concentrĂ©e sur les donnĂ©es en glissement annuel, qui sont moins volatiles que les indicateurs Ă  trois ou six mois. En glissement annuel, l’inflation core PCE Ă©tait de 2,9 % en dĂ©cembre 2023 et s’établissait Ă  2,8 % en mars 2024. Cela a conduit la banque centrale Ă  ĂȘtre beaucoup moins enthousiaste que la plupart des investisseurs au dĂ©but de l’annĂ©e 2024 et, inversement, Ă  ne pas ĂȘtre trop perturbĂ©e par le caractĂšre heurtĂ© de quelques mois de mauvaises donnĂ©es.

M. Powell a dĂ©clarĂ© que « gagner suffisamment de confiance Â» sur les progrĂšs de l’inflation pour commencer Ă  rĂ©duire les taux « prendra plus de temps que prĂ©vu Â». Mais cela fait probablement rĂ©fĂ©rence aux projections antĂ©rieures de la Fed datant de mars, qui prĂ©voyaient trois baisses de taux en 2024, alors que les marchĂ©s s’attendaient Ă  une seule baisse en 2024 bien avant la rĂ©union d’aujourd’hui.

La Fed annonce un changement dans son programme de resserrement quantitatif

Les rendements obligataires Ă  long terme ont Ă©voluĂ© un peu plus que les rendements Ă  court terme, le rendement du TrĂ©sor Ă  10 ans ayant baissĂ© d’environ 5 points de base mercredi. Cette Ă©volution est probablement due Ă  la dĂ©cision de la Fed de ralentir le resserrement quantitatif.

Le plafond des ventes de bons du TrĂ©sor passera de 60 milliards de dollars par mois Ă  25 milliards de dollars. Depuis aoĂ»t 2022, les avoirs en titres de la Fed ont diminuĂ© d’environ 1 500 milliards de dollars. Les avoirs en bons du TrĂ©sor de la Fed ont chutĂ© d’environ 1 200 milliards de dollars, ce qui reprĂ©sente environ 5 % de la valeur comptable de tous les titres du TrĂ©sor nĂ©gociables en circulation. M. Powell a toutefois prĂ©cisĂ© que la rĂ©duction du rythme de rĂ©duction du bilan ne reflĂ©tait pas un ajustement de la taille finale du bilan, mais simplement le fait que le niveau cible sera atteint « plus graduellement Â».

MalgrĂ© la hausse du premier trimestre, nous continuons de penser que l’inflation se normalisera pendant le reste de l’annĂ©e 2024 et au-delĂ , ce qui permettra Ă  la Fed d’abaisser ses taux de maniĂšre agressive. À la fin de l’annĂ©e 2026, nous prĂ©voyons une fourchette de taux d’intĂ©rĂȘt de 1,75 % Ă  2,00 %, soit une baisse de 350 points de base par rapport aux niveaux actuels. Nous prĂ©voyons que l’inflation passera sous la barre des 2 % en 2025, tandis que le ralentissement de la croissance Ă©conomique sera une raison supplĂ©mentaire de rĂ©duire les taux.

© Morningstar, 2024 - L’information contenue dans ce document est Ă  vocation pĂ©dagogique et fournie Ă  titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une invitation ou un encouragement Ă  acheter ou vendre les titres citĂ©s. Tout commentaire relĂšve de l’opinion de son auteur et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une recommandation personnalisĂ©e. L’information de ce document ne devrait pas ĂȘtre l’unique source conduisant Ă  prendre une dĂ©cision d’investissement. Veillez Ă  contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute dĂ©cision d’investissement.

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Bonjour,

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A tout à l’heure
Linxie

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Avis au forum Linxea, que pensez-vous du mini-krash boursier d’hier ? faut il s’en inquiĂ©ter ?

[Analyse

Turbulences sur les Bourses mondiales : ce que nous savons Ă  ce jour

Les actions japonaises se sont effondrĂ©es de 12 %, les opĂ©rations de portage sur le yen se sont dĂ©nouĂ©es et les valeurs technologiques amĂ©ricaines ont fortement chutĂ©. La Fed interviendra-t-elle ou la panique du marchĂ© s’apaisera-t-elle ?

Les marchĂ©s mondiaux ont fortement chutĂ©, les investisseurs digĂ©rant la probabilitĂ© d’une rĂ©cession amĂ©ricaine, la fin rapide du boom technologique amĂ©ricain et l’apprĂ©ciation soudaine du yen japonais.

Les actions avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  chuter vendredi Ă  la suite de la publication des chiffres mensuels de l’emploi aux États-Unis et la liquidation s’est accĂ©lĂ©rĂ©e Ă  l’ouverture des marchĂ©s asiatiques lundi, oĂč l’indice japonais Nikkei a subi sa pire chute en points - et sa plus forte baisse en pourcentage depuis 1987, perdant 12 % en une seule sĂ©ance.

Les indices amĂ©ricains ont ouvert en forte baisse lundi, le Dow Jones et le S&P 500 reculant d’environ 3 % et le Nasdaq composite de 4 %. Au Royaume-Uni, le FTSE 100 a baissĂ© de 2 %, passant sous la barre des 8 000 points, tandis que le Dax allemand a reculĂ© d’un pourcentage similaire.

Les indicateurs de volatilitĂ© tels que le VIX sont Ă  des niveaux qui n’avaient pas Ă©tĂ© vus auparavant lors de la liquidation de la pandĂ©mie de 2020.

Qu’est-ce qui s’est passĂ© vendredi?

Les investisseurs ont Ă©tĂ© secouĂ©s par les chiffres de l’emploi non agricole du mois de juillet, qui ont bouleversĂ© le scĂ©nario de 2024 selon lequel l’économie amĂ©ricaine Ă©chapperait Ă  un atterrissage brutal. [L’indice Morningstar ) a chutĂ© de 2 % vendredi aprĂšs les chiffres de l’emploi et est en baisse de 9 % sur le mois.

Steven Bell, économiste en chef chez Columbia Threadneedle, explique ce qui se passe :

« La faiblesse des chiffres du marchĂ© du travail amĂ©ricain a suscitĂ© des craintes gĂ©nĂ©ralisĂ©es quant Ă  l’entrĂ©e des États-Unis en rĂ©cession. Les donnĂ©es ont dĂ©clenchĂ© la « rĂšgle de Sahm Â», un indicateur qui s’est avĂ©rĂ© prĂ©cis dans la prĂ©vision des rĂ©cessions et de leur calendrier Â». Cette rĂšgle stipule que si la moyenne sur trois mois du taux de chĂŽmage aux États-Unis augmente de 0,5 % par rapport Ă  la moyenne sur trois mois la plus basse de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, une rĂ©cession a commencĂ©.

« Il y a de quoi s’inquiĂ©ter, mais un examen plus approfondi suggĂšre qu’il pourrait s’agir d’une fausse alerte Â», a-t-il Ă©crit dans une note datĂ©e du 5 aoĂ»t.

Rob Morgan, analyste en chef des investissements chez Charles Stanley, estime que les chiffres de l’emploi s’ajoutent aux autres prĂ©occupations Ă©conomiques des États-Unis : "D’autres donnĂ©es ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©cevantes. On s’inquiĂšte de l’affaiblissement du secteur manufacturier et du fait que les consommateurs amĂ©ricains sont sur le point d’épuiser leurs dĂ©penses parce qu’ils ont Ă©puisĂ© l’épargne qu’ils avaient accumulĂ©e aprĂšs la crise de Tchernobyl.

Qu’est-ce qui se passe avec la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale?

La semaine derniĂšre, la Fed a de nouveau maintenu ses taux, avec l’espoir [que la banque centrale rĂ©duise ses taux en septembre]. La pression s’accroĂźt dĂ©sormais sur la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale pour qu’elle rĂ©duise ses taux plus tĂŽt que prĂ©vu afin de calmer les marchĂ©s et de sauver l’économie amĂ©ricaine. La plupart des banques centrales occidentales l’ont dĂ©jĂ  fait, la Banque d’Angleterre ayant procĂ©dĂ© la semaine derniĂšre Ă  sa premiĂšre baisse depuis 2020.

Pourquoi les devises sont-elles impliquées ?

Le dollar amĂ©ricain et le yen japonais sont au cƓur de l’agitation des marchĂ©s. Le statu quo qui a permis aux marchĂ©s mondiaux d’atteindre des sommets cette annĂ©e est dĂ» aux taux d’intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s aux États-Unis (5,25 % - 5,50 %) et aux faibles taux au Japon (0,25 % aprĂšs la hausse des taux de la semaine derniĂšre).

Les opĂ©rateurs ont pu emprunter en yen, qui, jusqu’à cette semaine, Ă©tait Ă  son plus bas niveau depuis plusieurs dĂ©cennies, et investir dans des actifs plus performants libellĂ©s en dollar amĂ©ricain, tels que les actions technologiques et les obligations amĂ©ricaines. Ce processus, connu sous le nom de « carry trade Â», s’est maintenu jusqu’à vendredi, date Ă  laquelle le dollar s’est effondrĂ© en raison des craintes suscitĂ©es par l’économie amĂ©ricaine. On s’attend maintenant Ă  ce que la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale rĂ©duise ses taux d’intĂ©rĂȘt plus rapidement que prĂ©vu et avant la prochaine rĂ©union, ce qui exercera une pression sur le dollar. Dans le mĂȘme temps, la Banque du Japon a soutenu le yen et, la semaine derniĂšre, a relevĂ© ses taux d’intĂ©rĂȘt pour la deuxiĂšme fois cette annĂ©e ;

Les traders ont Ă©tĂ© contraints de fermer leurs positions sur les produits dĂ©rivĂ©s, le dollar ayant chutĂ© de 160 Ă  140 yens en l’espace de quelques jours, ce qui reprĂ©sente un mouvement considĂ©rable sur les marchĂ©s des devises. Cette ruĂ©e pour sortir des transactions a exacerbĂ© le sentiment de panique.

Faudrait-il vendre les actions technologiques ?

Il faut garder Ă  l’esprit que la chute des valeurs technologiques doit ĂȘtre replacĂ©e dans le contexte de gains massifs. Les actions de Nvidia ont augmentĂ© de 2 500 % sur cinq ans, mais sont en baisse de 4 % aujourd’hui.

John Moore, directeur principal des investissements chez RBC Brewin Dolphin, a dĂ©clarĂ© : « La liquidation de ces derniers jours s’explique en partie par le fait qu’une partie de l’écume qui s’est dĂ©veloppĂ©e rĂ©cemment dans les cours des actions des sociĂ©tĂ©s technologiques s’est envolĂ©e. Mais, une fois qu’elle se sera calmĂ©e, elle pourrait reprĂ©senter une opportunitĂ© d’achat pour les investisseurs qui croient aux perspectives Ă  long terme du secteur Â».

Faudrait-il vendre des actions et des fonds japonais ?

Pas nĂ©cessairement. À l’instar des valeurs technologiques, les marchĂ©s japonais ont connu une belle progression au cours des derniĂšres annĂ©es, et la derniĂšre correction a entamĂ© les chiffres de performance sans annuler tous les gains. James Salter, CIO et gĂ©rant du Zennor Japan Fund, a dĂ©clarĂ© dans une note que les exportateurs japonais pourraient Ă©prouver des difficultĂ©s aprĂšs leur parcours exceptionnel, mais que les actions japonaises plus axĂ©es sur le marchĂ© intĂ©rieur, qui ont Ă©tĂ© laissĂ©es dans l’ombre pendant le marchĂ© haussier, pourraient maintenant briller.

« Un renforcement du yen semble probable. Cela conduira Ă  un marchĂ© bifurquĂ© oĂč je pense que les â€č gagnants â€ș de l’annĂ©e derniĂšre rebondiront Ă  court terme mais seront ensuite en difficultĂ©. Nombre de ces titres sont sensibles au yen et exposĂ©s au cycle Ă©conomique mondial Â».

Que doivent faire les investisseurs?

Les experts comportementaux de Morningstar invitent les investisseurs Ă  ne pas paniquer, un message qu’ils ont soulignĂ© lors de la liquidation de la pandĂ©mie de 2020, qui a Ă©tĂ© extrĂȘmement soudaine mais aussi de courte durĂ©e - et, rĂ©trospectivement, une Ă©norme opportunitĂ© d’achat. Susan Dziubinski, spĂ©cialiste de l’investissement chez Morningstar, a mis Ă  jour son guide sur l’incertitude des marchĂ©s: ;

« Les investisseurs entendent souvent dire qu’ils doivent faire abstraction des bruits du marchĂ© et ne pas prĂȘter attention Ă  ses turbulences. Mais il peut ĂȘtre difficile de se mettre Ă  l’écart et, dans certains cas, cela peut ĂȘtre une erreur Â», dit-elle.

Le directeur des notations Russell Kinnel a examinĂ© les mouvements du marchĂ© amĂ©ricain de la journĂ©e : « Dans l’ensemble, la matinĂ©e a Ă©tĂ© difficile, mais il ne s’agit pas d’une dĂ©route. Certains sites Internet qui veulent effrayer les investisseurs affirment que le Dow Jones a perdu 1 000 points parce que cela semble Ă©norme, mais ce n’est que 2,6 % - et le Dow Jones est de toute façon un indice pondĂ©rĂ© en fonction des prix assez obsolĂšte et branlant. Â»

Cet article, initialement publié le 5 août sur le site Morningstar.co.uk, a été mis à jour à 10h37 le 6 août 2024.

© Morningstar, 2024 - L’information contenue dans ce document est Ă  vocation pĂ©dagogique et fournie Ă  titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une invitation ou un encouragement Ă  acheter ou vendre les titres citĂ©s. Tout commentaire relĂšve de l’opinion de son auteur et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une recommandation personnalisĂ©e. L’information de ce document ne devrait pas ĂȘtre l’unique source conduisant Ă  prendre une dĂ©cision d’investissement. Veillez Ă  contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute dĂ©cision d’investissement.

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Je n’ai pas cette analyse aussi poussĂ©e de mon cotĂ©, mais j’ai relativement confiance en mes placements (world et autres, que des indices) pour remonter. En plus de mon « ticket Â» mensuel dĂ©jĂ  placĂ© sur world, j’ai dĂ©bloquĂ© un peu d’argent supplĂ©mentaire pour refaire des placements. J’ai ai mis un quart lĂ , ordre en cours, et je continue en fonction de l’évolution une fois que mon ordre sera passĂ©.
Je suis donc dans l’optique d’opportunitĂ© d’achat, pour baisser mon prix d’achat moyen, et espĂ©rer capitaliser sur la remontĂ©e. Et j’ai rien vendu.

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d’oĂč l’interet du DCA pour profiter des baisses sans se poser de questions !!

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J 'ai un peu renforcé en SP 500 et je continue à le faire mais ca ne fait que 2 à 3 % de mon total actions. Pour le Japon , je n 'ai pas renforcé pour des raisons techniques ( faut avoir du cash dans la bonne enveloppe avie ou c 'est possible )

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Pas de panique : nous ne sommes plus en 2022

Si nous avons recommandé aux investisseurs de sous-pondérer les actions en 2022, les conditions seront bien différentes en 2024.

/dave-seker)07.08.2024

Le marchĂ© boursier a pris un virage brutal Ă  la baisse en aoĂ»t, aprĂšs que le rallye gĂ©nĂ©ral ait semblĂ© manquer d’essence en juillet. La chute du marchĂ© semble ĂȘtre une combinaison de facteurs Ă©conomiques fondamentaux plus faibles que prĂ©vu -[spĂ©cifiquement le rapport sur l’emploi de juillet]

Étant donnĂ© que l’évaluation du marchĂ© se nĂ©gociait au-dessus d’un composite de notre estimation de la juste valeur, nous ne sommes pas nĂ©cessairement surpris par ce repli. Toutefois, si de telles baisses sont inhabituelles, elles ne sont pas rares et ne constituent pas une raison de paniquer.

En tant qu’investisseurs Ă  long terme, nous considĂ©rons les bouleversements du marchĂ© comme un moment opportun pour rééquilibrer les catĂ©gories et les secteurs surĂ©valuĂ©s au profit des secteurs sous-Ă©valuĂ©s. Par exemple, dans nos perspectives de marchĂ© du troisiĂšme trimestre, nous avons recommandĂ© ce qui suit : "Les investisseurs Ă  long terme auront intĂ©rĂȘt Ă  rĂ©duire leurs positions dans les actions de croissance et les actions de base, qui sont en train de devenir surendettĂ©es, et Ă  rĂ©investir ces produits dans des actions de valeur, qui se nĂ©gocient avec une marge de sĂ©curitĂ© attrayante.

Envisageant l’avenir, nous continuons de penser que le meilleur positionnement des portefeuilles consiste Ă  surpondĂ©rer les secteurs qui se nĂ©gocient avec de fortes dĂ©cotes par rapport Ă  leurs Ă©valuations intrinsĂšques. Il s’agit notamment des valeurs de rendement et des petites capitalisations, ainsi que des secteurs sous-Ă©valuĂ©s tels que l’immobilier, l’énergie et les communications traditionnelles.

Perspectives 2024 vs. 2022 - Qu’est-ce qui est diffĂ©rent aujourd’hui ?

Dans nos perspectives de marchĂ© d’aoĂ»t 2024, nous avons notĂ© que notre indicateur prix/juste valeur avait atteint un sommet de 1,07 Ă  la mi-juillet (l’un de nos plus hauts niveaux depuis 2010), proche du sommet atteint par le marchĂ© Ă  la fin de l’annĂ©e 2021. Dans nos perspectives pour 2022, nous avons recommandĂ© aux investisseurs de sous-pondĂ©rer les actions, car le marchĂ© serait confrontĂ© Ă  quatre grands vents contraires : la hausse de l’inflation, la hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, le ralentissement de la croissance Ă©conomique et le resserrement de la politique monĂ©taire de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale. Lorsque ces vents contraires se sont manifestĂ©s en 2022, le marchĂ© des actions a chutĂ© de 22 % avant d’atteindre son niveau le plus bas en octobre.

Cependant, alors que notre mĂ©trique prix/juste valeur Ă  la fin du mois de juillet Ă©tait de 1,03, ce qui reprĂ©sente une prime de 3 % par rapport Ă  un composite de nos Ă©valuations, nous pensons aujourd’hui que les investisseurs devraient conserver une position de pondĂ©ration du marchĂ© dans leurs portefeuilles. La situation actuelle est bien diffĂ©rente de celle de 2022. Sur ces quatre facteurs, trois sont actuellement des vents contraires et un seul reste un vent contraire.

L’inflation

Depuis le pic atteint Ă  la mi-2022, l’inflation est en baisse constante et nos Ă©quipes Ă©conomiques amĂ©ricaines prĂ©voient qu’elle continuera Ă  se modĂ©rer cette annĂ©e et qu’elle passera sous l’objectif de 2 % de la Fed en 2025.

Taux d’intĂ©rĂȘt

Les taux d’intĂ©rĂȘt sont passĂ©s de 1,50 % Ă  plus de 4,00 % en 2022, mais nous prĂ©voyons maintenant que les taux d’intĂ©rĂȘt Ă  long terme suivent une tendance Ă  la baisse sur plusieurs annĂ©es. Nous prĂ©voyons que le TrĂ©sor amĂ©ricain Ă  10 ans atteindra en moyenne 3,75 % en 2025, 3,00 % en 2026 et atteindra son niveau le plus bas Ă  2,75 % en 2027.

Assouplissement de la politique monétaire

En 2022, la Fed s’est lancĂ©e dans l’une des politiques de resserrement monĂ©taire les plus rapides et les plus fortes depuis les annĂ©es 1980 pour lutter contre l’inflation. L’inflation Ă©tant en baisse constante, la banque centrale peut lever le pied sur le frein monĂ©taire et commencer Ă  rĂ©duire les taux d’intĂ©rĂȘt. Nous prĂ©voyons que la Fed rĂ©duira ses taux au moins deux fois cette annĂ©e et que le taux des fonds fĂ©dĂ©raux tombera dans une fourchette de 3,00 % Ă  3,25 % d’ici Ă  la fin de 2025.

Taux de croissance économique

Des quatre vents contraires en 2022, seul le ralentissement du taux de croissance Ă©conomique le reste au second semestre 2024. Bien que le rĂ©cent rapport sur l’emploi ait Ă©tĂ© moins bon que prĂ©vu, nos Ă©quipes Ă©conomiques amĂ©ricaines continuent de s’attendre Ă  un atterrissage en douceur et ne prĂ©voient pas de rĂ©cession Ă  court terme.

Nous prĂ©voyons un ralentissement de la croissance Ă©conomique jusqu’à la fin de l’annĂ©e et une stagnation au premier semestre 2025. Toutefois, au second semestre de l’annĂ©e prochaine, nous prĂ©voyons que l’économie s’accĂ©lĂ©rera Ă  mesure que l’impact de l’assouplissement de la politique monĂ©taire commencera Ă  se faire sentir dans l’économie rĂ©elle.

Que doit faire un investisseur aujourd’hui ?

Ne pas se laisser abattre. Le marchĂ© des actions se nĂ©gociant Ă  peine au-dessus de sa juste valeur, nous recommandons aux investisseurs de se positionner Ă  une pondĂ©ration de marchĂ© dans le cadre de leurs allocations d’actifs Ă  long terme ciblĂ©es entre les actions et les titres Ă  revenu fixe. Le taux de croissance Ă©conomique devant ralentir au cours des prochains trimestres, les marchĂ©s boursiers pourraient devenir de plus en plus volatils cet Ă©tĂ© et les replis pourraient ĂȘtre l’occasion de revenir Ă  une surpondĂ©ration des actions.

En ce qui concerne les actions, les meilleures valorisations restent celles de la catĂ©gorie « value Â» et des petites capitalisations. Les secteurs sous-Ă©valuĂ©s Ă  surpondĂ©rer sont l’immobilier, l’énergie et les communications. Toutefois, au sein de ces secteurs, nous pensons que la sĂ©lection individuelle des titres reste essentielle.

Les secteurs surĂ©valuĂ©s Ă  sous-pondĂ©rer sont l’industrie, les biens de consommation dĂ©fensifs, la technologie et les valeurs financiĂšres. Cependant, mĂȘme au sein des secteurs surĂ©valuĂ©s, il existe souvent de nombreuses opportunitĂ©s sous-Ă©valuĂ©es pour les investisseurs prĂȘts Ă  prendre le temps de les rechercher.

© Morningstar, 2024 - L’information contenue dans ce document est Ă  vocation pĂ©dagogique et fournie Ă  titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une invitation ou un encouragement Ă  acheter ou vendre les titres citĂ©s. Tout commentaire relĂšve de l’opinion de son auteur et ne devrait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une recommandation personnalisĂ©e. L’information de ce document ne devrait pas ĂȘtre l’unique source conduisant Ă  prendre une dĂ©cision d’investissement. Veillez Ă  contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute dĂ©cision d’investissement.

J 'avoue que je ne suis plus influencé par ces analyses , étant donné que je joue les indices et que j 'ai défini mon allocation d 'actifs qui reste quasi stable et que j 'ai laissé passer de la performance à une époque en essayant d 'anticiper le marché 


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