Pension de retraite

Le montant moyen de la pension de retraite (encore) en recul fin 2019

Le montant moyen de la pension de retraite (encore) en recul fin 2019© Getty Images / BirgitR/EyeEm Le montant moyen de la pension de retraite (encore) en recul fin 2019
D’après des chiffres communiqués ce vendredi 30 avril par la Drees, l’organisme de statistiques rattaché au ministère de la Santé, on comptait, fin 2019, 16,7 millions de retraités. Ils touchaient en moyenne 1.503 euros brut, un montant qui recule depuis 2014.
Comment se constitue la population de retraités en France ? Selon les derniers chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), la France compte 16,7 millions de retraités, dont 52% de femmes. Si l’on zoome sur les régimes de retraite, 13,8 millions d’entre eux perçoivent une pension de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et 11,8 millions de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire des salariés du privé. En 2019, l’effectif de cette population s’est enrichi de 720.000 nouveaux retraités. Toutefois, les nouveaux retraités sont de moins en moins nombreux depuis plusieurs années. En 2019, la baisse est de 3,9%.

Le même mouvement baissier est constaté au niveau du montant des pensions. Fin 2019, il s’élève à 1.503 euros brut, soit 1.393 euros net de prélèvements sociaux. Ce chiffre est en diminution de 0,6% depuis 2014. La Drees explique notamment ce recul par “des revalorisations ponctuellement inférieures à l’inflation sur la période dans certains régimes”. Par exemple, pour la retraite de base, au 1er janvier 2019, la revalorisation s’est élevée à 0,3% alors que l’inflation dépassait 1%. Même chose pour l’Agirc-Arrco où, entre 2016 et 2018, la revalorisation était fixée sur l’inflation moins un point, sans pouvoir être inférieure à 0. Cette situation crée mécaniquement un décalage entre la hausse des retraites et celle des prix. Ainsi, la Drees montre qu’en 2019, “la pension brute moyenne augmente de 0,3% en euros courants mais diminue de 1,1% en euros constants par rapport à 2018, car les prix à la consommation ont augmenté de 1,5% entre la fin 2018 et la fin 2019”. Ce qui signifie que les retraités perdent du pouvoir d’achat

Enfin, les chiffres de la Drees révèlent également que le portrait de la femme retraitée diffère encore beaucoup de celui de l’homme. C’est d’abord le cas pour le montant de pension. Les femmes résidant en France ont une pension de droit direct (sans la pension de réversion) inférieure de 40% à celle des hommes. Si l’on regarde la retraite de droit dérivé, qui est principalement constituée de la pension de réversion, l’écart est lui aussi frappant. Si fin 2019, 4,4 millions de personnes en bénéficient, les femmes représentent 88% de l’effectif.

Source = « Capital »… c’est tout dire !!! (le « Voici » de l’économie )

[quote=Bruno ]

Vous avez raison, c’est le propos qui est important, l’auteur ne l’est pas plus que le magazine qui lui donne la parole… laquelle s’inscrit tout à fait dans le style éditorialiste !

ca existe dejà puisque j’ai utilisé ce système pour prendre ma retraite au 1er janvier avec une décote

ça existe déjà je suis retraité actif depuis le 01 janvier

[quote=Bruno ]

Tribune libre
Retraites : “l’Etat pourrait très facilement gommer le déficit une bonne fois pour toute
Le déficit des retraites est aujourd’hui de l’ordre de 10 milliards d’euros, un montant pas si élevé et qui pourrait être facilement gommé, selon notre chroniqueur Georges Nurdin, économiste, consultant international essayiste et écrivain, qui souligne aussi que les retraites ne sont pas généreuses en France, contrairement aux idées reçues.
Par Georges Nurdin
Publié le 17/04/2022 à 12h30
Le sujet des retraites semble de nouveau capter l’attention. Il faut dire que c’est toujours un bon blockbuster au box-office des séries, on en connaît maintenant les acteurs, les bons, les méchants, et même l’histoire : plus de rebondissements, plus de surprises et pourtant on ne s’en lasse pas. Une valeur sûre, et puis, à défaut d’autres sujets, “ça fait causer”. Le retour de la momie en quelque sorte. Et franchement, je ne garderai pas le suspense plus longtemps, c’est littéralement un non sujet. D’un point de vue purement économique s’entend. Le déficit des retraites est de l’ordre de 10 milliards d’euros en 2021 (selon le COR, Comité d’Orientation des Retraites), et toujours d’après le COR, dans le même rapport de juin 2021, la trajectoire s’améliorerait encore pour s’équilibrer naturellement vers 2070.

10 petits milliards à comparer aux près de 300 milliards du “quoiqu’il en coûte". Alors pourquoi cette “fixette” quasi obsessionnelle compulsive sur un système déjà en quasi équilibre ? Mais parce que le “poids des retraites” est en France d’environ 14 % du PIB, alors que la moyenne européenne est de 10 % … scandale !, horreur !, sacrilège !… Eh bien non, pas vraiment, car si la part des retraites est de 14% en France (le côté “dépenses”), le régime est globalement équilibré, ce qui veut dire que le côté “recettes” est à la hauteur. S’offusquer de ce niveau est aussi stupide que de s’offusquer, par exemple, de ce que le poids du carburant embarqué à bord d’un Airbus soit équivalent à la moitié du poids total de l’avion… et pourtant …il vole, et en plus plutôt bien et longtemps et en toute sécurité.

Par ailleurs, et contrairement aux idées reçues et largement véhiculées, la France n’est pas un pays qui sert des retraites généreuses. Plutôt le contraire : d’après l’OCDE, le revenu dit de remplacement (le niveau de la retraite perçue) n’est en France que de 52% alors que la moyenne de l’UE est de 65%, les bons élèves vis-à-vis de leurs séniors étant, entre autres, l’Autriche (80%), l’Espagne (80%), le Luxembourg (90%), l’Italie (70%), etc.

Alors où est le problème ? Le problème est dans la “normalisation” européenne, dans l’idéologie de l’existence d’un “standard” pan-européen transcendant : la part des retraites dans le PIB doit être calibrée (un peu comme l’est le diamètre des petits pois ou la courbure des bananes). Donc le problème, s’il en est, est de l’ordre de l’idéologie, voire de l’affect ou de la répulsion, de la psyché, mais en aucun cas d’ordre économique.

Poussons un peu plus loin le raisonnement. Le déficit des retraites est aujourd’hui de l’ordre de 10 milliards d’euros et, en même temps, la France verse à fonds perdus, chaque année, 42 milliards d’euros (chiffres de 2012 compilés dans son ouvrage remarquable par la chercheuse Viviane Tchernonog Le paysage associatif français, mesure et évolution, éditions Dalloz, 2013) à des associations dont seules quelques-unes (1864 soit seulement 0,1% du total), sur les 1,3 million qu’en compte la France sont reconnues d’utilité publique. Quant aux autres …

En diminuant, une seule année, le montant versé à fonds perdus à ces “associations” de seulement 24%, ou encore de seulement 5% par an sur le prochain quinquennat, par exemple, le déficit des retraites serait alors totalement gommé, et ce une bonne fois pour toutes.

Georges Nurdin, économiste, consultant international essayiste et écrivain (Les multinationales émergentes, Le temps des turbulences, Wanamatcha !).

[quote=jrb2]

Source = « Capital »… c’est tout dire !!! (le « Voici » de l’économie )
[/quote

ce qui important c est l article et l auteur c est pas le magazine

Pour faire simple, Le jeune Président Macron et ses Députés zélés ont expliqué de 2017 à fin 2018 que le projet visant les retraites « dites aisés » (selon leur terme) à partir de 1.200€/mois étaient juste. Il s’agissait de ne pas indexer les pensions sur le coût de la vie et que partiellement en 2020 (in indécent 0,3% !!! en 2020) + un alourdissement de la CSG pour ces mêmes pensions. Fin 2018, la révolution a fait reculer Edouard Philippe et Macron puisqu’ils ont finalement appliqué ces restrictions à partir de 2.000€/mois ce qui reste toujours injuste. Après avoir perdu en pouvoir d’achat pour les retraités (merci Macron) cela continue puisque l’inflation en mars sur un an glissé est déjà à 1, 1% ! Rien bien sur, pour une indexation des pensions. Cette façon indolore de nous voler chaque année un peu plus inquiète sur le sort des retraités qui s’appauvrissent année après année. C’est aussi un non-sens économique en terme de consommation. En chipotant sur quelques milliards sur le dos des retraités au royaume de l’Impôt et des gaspillages en tout genre, on peut légitimement se demander ce qu’ils apprennent à l’Ecole. Vous vous rappeler d’un certain ministre Monory (certificat d’Etude) ? Certes l’époque était économiquement bien meilleure.

« Le problème est dans la “normalisation” européenne ».
En quoi est-ce un problème ? Si l’Europe peut tirer vers le haut, ce sera une bonne chose. Est-il normal que les retraites françaises soient à 52% du revenu pré-retraite si l’Italie et l’Espagne, pays réputés moins riches que la France, sont à 70% et 80%; heureux Autrichiens à 80% et Luxembourgeois (quelle surprise !) à 90%…
Pour les subventions aux associations, il y a effectivement sans doute du tri - ou du ménage - à faire.