Mandarine Gestion

une bonne année 2015 ?

         TOUT VIENT À POINT À QUI SAIT ATTENDRE

SHOULD I STAY OR SHOULD I GO ?

 LA CONCURRENCE CHINOISE, UNE NOUVELLE DONNE

Pour Mandarine Gestion, au moins trois raisons justifient la persistance d’une forte volatilitĂ© sur les marchĂ©s cette annĂ©e. D’abord, le cas grec « et surtout celui d’une faille possible dans la zone Euro Â» font peser un risque sur la reprise europĂ©enne. Ensuite, les pays Ă©mergents sont dans une situation qui reste « compliquĂ©e et disparate : ralentissement en Chine couplĂ© avec une bulle boursiĂšre, stagflation au BrĂ©sil et en Russie, etc. Â», Ă©numĂšre Mandarine Gestion. Mais surtout, le phĂ©nomĂšne le plus marquant risque d’ĂȘtre la distorsion des politiques monĂ©taires des banques centrales.

« Alors que la Fed n’en finit plus de prĂ©parer les investisseurs Ă  une premiĂšre hausse de taux, d’autres banques centrales sont en mode assouplissement, tout rĂ©cemment la NorvĂšge, la CorĂ©e, la Nouvelle ZĂ©lande
 la volatilitĂ© sur les changes a encore des beaux jours devant elle Â», assure le gestionnaire d’actifs.

Et la divergence pourrait mĂȘme s’accentuer si la BCE venait Ă  prolonger encore son propre QE. Un scĂ©nario que Mandarine Gestion n’abandonne pas, au contraire : « le vieillissement de la population, le chĂŽmage Ă©levĂ©, la croissance mondiale moins vigoureuse et surtout moins gourmande en Ă©nergie militent pour une inflation modĂ©rĂ©e : le risque n’est pas un arrĂȘt du QE avant septembre 2016, mais une prolongation si l’inflation est en dessous de l’objectif de 2% de la BCE. Â»

     DES ESPOIRS

Un point sur Mandarine Valeur et son petit frùre


Publié le 30 Mars 2017

Mandarine Gestion, fondĂ©e par Marc Renaud et qui totalise 2,8 milliards d’euros d’encours sous gestion, organisait mardi une confĂ©rence dĂ©diĂ©e Ă  son fonds Mandarine Valeur. L’occasion de quelques rappels mais aussi de quelques mises Ă  jour sur la stratĂ©gie du fonds.

Marc Renaud et Yohan Salleron, gérants du fonds Mandarine Valeur.

L’intĂ©rĂȘt des investisseurs pour Mandarine Valeur, fonds pionnier de Mandarine Gestion gĂ©rĂ© par Marc Renaud et Yohan Salleron, s’est clairement rĂ©activĂ© depuis la fin de l’annĂ©e derniĂšre. Avec dĂ©sormais 885 millions d’euros sous gestion (contre environ 700 dĂ©but 2016), le fonds rejoint, en termes d’encours gĂ©rĂ©s, son plus haut historique de fin 2012.

Rien de surprenant Ă  cela, dans un contexte dominĂ© depuis plusieurs mois par « le rebond de la value », expression devenue aussi courante dans la bouche des gĂ©rants que l’« alignement des planĂštes » l’avait Ă©tĂ© en dĂ©but d’annĂ©e 2015.

Un retour en force qui, d’ailleurs, a eu tendance Ă  s’émousser au cours des deux derniĂšres semaines sur les marchĂ©s actions. Marc Renaud reconnaĂźt que « L’enthousiasme commence Ă  se calmer » sur la thĂ©matique « value Â», les valeurs de croissance ayant repris le dessus Ă  court terme. Mais ce rĂ©cent mouvement est loin d’inquiĂ©ter le gĂ©rant.

Stock picking : banques, pétroliÚres, miniÚres et
 valeurs défensives !

Et pour cause : le portefeuille de Mandarine Valeur a été rééquilibré et diversifié ces derniers mois, de maniÚre à y intégrer quelques valeurs traditionnellement considérées comme « défensives », notamment Air Liquide et Essilor International.

Que viennent faire ces titres dans un portefeuille de valeurs dĂ©cotĂ©es ? « Avec la rotation sectorielle de la fin d’annĂ©e derniĂšre, certaines valeurs plutĂŽt orientĂ©es « croissance Â» ont Ă©tĂ© pĂ©nalisĂ©es et on a pu revenir dessus car leur valorisation Ă©tait redevenue attractive alors qu’on ne pouvait plus y toucher depuis plusieurs annĂ©es » explique Yohan Salleron.

Qu’on ne s’y trompe pas : le cƓur du portefeuille reste bien sĂ»r principalement investi sur l’univers des valeurs bancaires et assurantielles comme Banco Santander, Unicredit, Axa ou encore BNP Paribas, qui apparaissent parmi les principales positions du fonds, ainsi que sur les valeurs industrielles ou pĂ©troliĂšres comme ArcelorMittal, Total, TechnipFMC (nouveau nom de Technip depuis sa fusion avec FMC), BP, BHP Billiton ou encore Royal Dutch Shell.

« Les valorisations ne sont plus débiles »

ProblÚme : avec le rebond des marchés observé depuis novembre dernier, les valorisations des actions ont augmenté et les entreprises « bon marché » en Bourse se font de plus en plus rares.

Marc Renaud ne partage pas entiĂšrement cet avis et considĂšre qu’« À tout moment, il y a toujours des valeurs qui restent sous-valorisĂ©es par le marchĂ© : mĂȘme lors de la bulle Internet de 2000 il y avait des valeurs sous-valorisĂ©es, en l’occurrence les valeurs de la « vieille Ă©conomie Â» ».

Revenant au temps prĂ©sent, « Arcelor a pris +150% depuis un an, mais je trouve que la valeur n’est toujours pas chĂšre » justifie par exemple Marc Renaud. DĂ©but 2016, « La valeur s’échangeait 0,2x la book value : ce n’était pas seulement « pas cher Â», c’était une valeur de faillite. C’était dĂ©bile ! ».

De mĂȘme, « Il y a encore de la sous-Ă©valuation sur les banque » mĂȘme si lĂ  aussi « les valorisations ne sont plus dĂ©biles » explique Marc Renaud sans prendre de pincettes. Du cĂŽtĂ© des valeurs pĂ©troliĂšres, « Il y a encore 15-20% Ă  aller gratter, mais le potentiel n’est plus de 50% comme avant ».

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le gĂ©rant explique qu’« Il peut encore y avoir un rattrapage de la « value Â» mĂȘme si on n’est plus sur un marchĂ© caricatural ». L’optimisme reste de mise : « Tout est en plan pour que les entreprises europĂ©ennes bĂ©nĂ©ficient d’une amĂ©lioration des marges ».

En cas de choc aux élections présidentielles

Les gĂ©rants du fonds restent Ă©galement attentifs aux Ă©vĂ©nements Ă  venir, et notamment Ă  l’approche des Ă©lections françaises. Pour faire face Ă  un Ă©ventuel scĂ©nario dĂ©favorable, le portefeuille a Ă©tĂ© partiellement couvert avec un put sur l’EuroStoxx 50.

« Ce n’est pas une couverture, c’est plutĂŽt une assurance pour limiter un Ă©ventuel impact nĂ©gatif » explique Marc Renaud. « Mais je ne demande qu’à ĂȘtre perdant sur cette position, cela voudrait dire que les Ă©lections françaises se seront bien passĂ©es et que tout le portefeuille aura bien performĂ© ».

Le gĂ©rant ne cache pas, d’ailleurs, que malgrĂ© cette assurance partielle, en cas de mauvaise rĂ©action des marchĂ©s suite aux Ă©lections, le portefeuille de Mandarine Valeur « se comportera mal », les flux vendeurs risquant de se concentrer sur les valeurs cycliques. Le risque politique en France semble nĂ©anmoins s’attĂ©nuer : « On peut s’attendre Ă  un certain potentiel de hausse des actions avec l’élection de Macron » a trĂšs clairement affirmĂ© Marc Renaud.

Le petit frĂšre : Mandarine Optimal Value

La confĂ©rence a enfin Ă©tĂ© l’occasion de prĂ©senter le fonds Mandarine Optimal Value gĂ©rĂ© par Yohan Salleron.

LancĂ© fin 2014, le fonds reste actuellement trĂšs discret avec 9 millions d’euros d’encours sous gestion. Mais Mandarine Gestion compte bien le positionner comme un fonds « complĂ©mentaire » Ă  Mandarine Valeur, s’adressant notamment aux investisseurs intĂ©ressĂ©s par la thĂ©matique « value » tout en souhaitant bĂ©nĂ©ficier d’une volatilitĂ© rĂ©duite.

Pour bĂ©nĂ©ficier d’un parcours moins volatil, le portefeuille de Mandarine Optimal Value comprend un certain nombre de couvertures en produits dĂ©rivĂ©s pour s’assurer contre une Ă©ventuelle chute des valeurs dont la volatilitĂ© est plus Ă©levĂ©e que celle de la moyenne du marchĂ© (coefficient bĂȘta supĂ©rieur Ă  1).

Le fonds cherche dans la mĂȘme idĂ©e Ă  « Ă©liminer tous les risques inutiles, comme l’exposition aux devises Ă©trangĂšres dont les variations sont imprĂ©visibles ; c’est pour cela que le fonds n’est investi que sur des valeurs de la zone euro » explique Marc Renaud. Enfin, Mandarine Optimal Value « intĂšgre un critĂšre de momentum Ă  court terme » de maniĂšre Ă  « pouvoir changer de cible d’investissement trĂšs rapidement » en fonction des Ă©volutions du marchĂ© termine Yohan Salleron.

Espérons que petit frÚre deviendra grand.

Un fonds dans le viseur » : Mandarine Unique


Publié le 12 Juillet 2017

Chaque semaine, Nortia vous propose un commentaire dĂ©taillĂ© d’un OPCVM prĂ©sent sur ses contrats, d’aprĂšs une analyse quantitative et qualitative. L’occasion de dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir une gestion de qualitĂ© ou une nouvelle classe d’actifs pour de futurs investissements.

Mandarine Unique a su tirer profit des facteurs positifs sur les actions europĂ©ennes pour rĂ©aliser une performance 2017 de 11,6%. En effet, plus exposĂ©es Ă  l’économie de la zone euro et davantage composĂ©es de valeurs industrielles que les large caps, les petites et moyennes valeurs ont surperformĂ© les grandes valeurs au premier semestre. Au-delĂ  d’une attractivitĂ© croissante des actions europĂ©ennes, l’amĂ©lioration des indices PMI et des profits ont permis une diversification du portefeuille, tant gĂ©ographique que sectorielle, plus importante que jamais.

Dans le dĂ©tail, la progression des valeurs financiĂšres, de l’énergie et des matĂ©riaux fait partie des principaux contributeurs. À titre d’exemple, la sociĂ©tĂ© belge de dragage Ackermans, qui dĂ©tient Ă©galement un rĂ©seau de banques privĂ©es, anticipe les effets positifs d’une remontĂ©e des taux obligataires sur son rĂ©sultat. Avec la reprise du cycle Ă©conomique, le spĂ©cialiste de la peinture en spray dans le secteur automobile, Duerr a bĂ©nĂ©ficiĂ© de la diversification de son activitĂ© suite Ă  l’acquisition de Omag (spĂ©cialiste en dĂ©coupe de bois).

Quelques valeurs ont Ă©tĂ© sorties ces derniers mois. Si certaines ont contribuĂ© favorablement Ă  la performance, telles que Amplifon et BiomĂ©rieux, d’autres sont, en revanche, venues impacter la valeur liquidative. C’est le cas d’AurĂ©lius, la holding spĂ©cialisĂ©e dans le rachat de sociĂ©tĂ© en grandes difficultĂ©s, de Technip ou encore de Pandora, dont les marges sur vente souffriront cette annĂ©e de la remontĂ©e du prix de l’argent, et du ralentissement de la consommation aux États-Unis.

À l’approche de la seconde vague de publication en juillet, les gĂ©rantes conservent leur optimisme concernant les perspectives de croissance du Chiffre d’Affaires des valeurs en portefeuille. Dans un souci de liquiditĂ© du portefeuille, elles resteront toutefois attentives aux niveaux de valorisation, en hausse sur les moyennes valeurs.

Par CĂ©line Leurent, Analyste FinanciĂšre, NORTIA. Analyse au 7 juillet 2017

On a interrogé Marc Renaud, le Président de Mandarine Gestion


Publié le 22 Novembre 2017

Chez Mandarine Gestion, la croissance des encours se poursuit : la sociĂ©tĂ© de gestion gĂšre dĂ©sormais 3,2 milliards d’euros, dont 800 millions sur le fonds Mandarine Valeur. Quel bilan peut-on dresser de la gestion « value Â» en 2017 ? Nous avons posĂ© nos questions Ă  Marc Renaud, gĂ©rant du fonds et CEO de la sociĂ©tĂ©.

H24 Finance : Comment s’est comportĂ©e la gestion « value Â» depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, notamment par rapport Ă  la gestion « croissance Â» ? La « value Â» a-t-elle toujours du retard Ă  rattraper ?

Marc Renaud : La rĂ©ponse est simple : la reprise de la « value Â» observĂ©e fin 2016 a Ă©tĂ© un feu de paille. L’annĂ©e 2017 a Ă©tĂ© marquĂ©e par un arrĂȘt du rebond de la « value Â» et une surperformance du style « croissance Â». MalgrĂ© cela, l’écart entre ces deux styles de gestion est restĂ© relativement faible, contrairement Ă  ce que l’on a pu voir en 2015 oĂč la « value Â» avait nettement sous-performĂ©.

Cela s’explique notamment par le maintien des taux longs Ă  un niveau bas, ce qui bĂ©nĂ©ficie particuliĂšrement aux entreprises de croissance. Le style « value Â» conserve donc un important retard, et le potentiel de rebond des taux est toujours prĂ©sent.

On peut donc s’attendre Ă  un prochain retour en force de la gestion « value Â» puisqu’à long terme, les deux styles de gestion « croissance Â» et « value Â» ont tendance Ă  dĂ©gager les mĂȘmes performances, mais Ă  des moments diffĂ©rents du cycle.

H24 Finance : Quels sont les secteurs ou les valeurs que vous privilĂ©giez au sein du fonds Mandarine Valeur Ă  l’heure actuelle ?

Marc Renaud : Aujourd’hui, notre principal pari consiste Ă  surpondĂ©rer les matiĂšres premiĂšres et le pĂ©trole, car ces secteurs restent trĂšs sous-valorisĂ©s. On surpondĂšre Ă©galement lĂ©gĂšrement les valeurs industrielles, mais on ne surpondĂšre plus les banques.

En dĂ©but d’annĂ©e, certains titres issus de secteurs traditionnellement classĂ©s « croissance » Ă©taient revenus Ă  des prix abordables, ce qui nous a permis de revenir dessus dans le cadre de notre gestion. Nous avons toujours certains de ces titres en portefeuille comme Vodafone, mais nous avons revendu d’autres titres achetĂ©s en dĂ©but d’annĂ©e comme Pernod Ricard.

H24 Finance : Le pétrole a déjà enregistré un rebond substantiel au cours des derniers mois, faut-il comprendre que vous envisagez une poursuite de ce rebond dans les mois à venir ?

Marc Renaud : Nous ne faisons pas de pronostics sur les prix du pétrole.

Ce que l’on peut dire, c’est que les prix du baril semblent se maintenir autour de 50 Ă  60 dollars, et qu’avec ce niveau de prix, les grands groupes pĂ©troliers redeviennent rentables et parviennent Ă  distribuer des dividendes substantiels.

Avec parfois des rendements de 6% par an alors que les taux sont extrĂȘmement bas sur les marchĂ©s, les actions des groupes pĂ©troliers nous semblent toujours attractives.

Il faut rappeler que les sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres ont procĂ©dĂ© Ă  des coupes de coĂ»ts drastiques au cours des derniĂšres annĂ©es. Dans ce secteur, les gens vivaient grand train mais ce n’est plus le cas, et les activitĂ©s les moins rentables ont dĂ©sormais Ă©tĂ© fermĂ©es.

H24 Finance : Quelle est la raison pour laquelle vous avez réduit votre exposition au secteur bancaire ?

Marc Renaud : La principale raison tient tout simplement au fait que les banques se sont beaucoup revalorisĂ©es depuis l’élection de Donald Trump. Avant, BNP Paribas valait en Bourse 0,6 fois ses fonds propres comptables, et Unicredit seulement 0,2 fois. DĂ©sormais, ces mĂȘmes valeurs cotent 0,9 fois et 0,7 fois leurs fonds propres comptables. Ça reste intĂ©ressant, mais c’est moins bon marchĂ©.

La courbe des taux devrait se pentifier Ă  l’avenir et permettre aux banques de gagner en rentabilitĂ©, mais d’ici-lĂ  ces Ă©tablissements restent relativement peu rentables.

H24 Finance : Beaucoup de secteurs sont désormais sur des valorisations élevées. Y a-t-il un risque de correction selon vous ?

Marc Renaud : Les actions sont en effet bien valorisĂ©es partout dans le monde. MalgrĂ© cela, en Europe, la reprise est plus tardive et grĂące Ă  la progression des bĂ©nĂ©fices, les valorisations des actions europĂ©ennes restent relativement stables par rapport Ă  l’an dernier.

Ce n’est pas le cas aux Etats-Unis oĂč certaines valeurs ont continuĂ© de progresser plus rapidement que la croissance des bĂ©nĂ©fices, notamment dans le secteur technologique.

Le danger est que si les actions américaines baissent par exemple de 7%, les actions européennes perdront environ 15%. Néanmoins, si Donald Trump réussit sa réforme fiscale, la croissance des bénéfices pourrait de nouveau accélérer pour deux années supplémentaires aux Etats-Unis.

H24 Finance : Le fonds Mandarine Optimal Value progresse d’environ 12% YTD. D’oĂč est venue la surperformance par rapport au fonds Mandarine Valeur cette annĂ©e ?

Marc Renaud : Contrairement au fonds Mandarine Valeur, qui cherche Ă  ĂȘtre contrariant, le fonds Mandarine Optimal Value cherche Ă  profiter du « momentum Â» qui s’observe sur certaines entreprises « value Â», notamment lorsqu’elles connaissent une phase d’amĂ©lioration de leurs rĂ©sultats ou bĂ©nĂ©ficient de rĂ©visions Ă  la hausse des analystes financiers.

Par exemple, le fonds a davantage Ă©tĂ© prĂ©sent cette annĂ©e sur le secteur des utilities, qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un bon momentum mĂȘme si les valeurs du secteur Ă©taient dĂ©jĂ  chĂšres.

Cette gestion permet au final d’afficher une volatilitĂ© rĂ©duite, ce qui rĂ©pond au reproche qui est souvent fait Ă  la gestion « value Â».

Propos recueillis par H24 Finance.

Mandarine Valeur : + 6,94% YTD
Mandarine Unique : + 18,47% YTD
Mandarine Europe Microcap : + 15,06% YTD
Mandarine Reflex : + 3,61% YTD

Un dĂ©but d’annĂ©e 2018 dynamique sur le plan des OPA

Publié le 4 Mai 2018

Entretien avec Sébastien Lagarde, gérant spécialiste des Microcaps

Sébastien Lagarde, gérant chez Mandarine Gestion

Pourquoi les microcaps sont-elles particuliÚrement visées par des OPA ?

Sébastien Lagarde : Les nombreuses OPA récentes illustrent parfaitement le fait que les microcaps constituent toujours un vivier de croissance externe pour les grands groupes, grùce à leurs capacités à innover mais aussi en raison de valorisations parfois relativement faibles.

Les microcaps, qui comptent pour 2% de la capitalisation boursiĂšre totale des marchĂ©s actions dans le monde alors qu’elles reprĂ©sentent, en nombre, quasiment la moitiĂ© des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es, continuent Ă  offrir plus d’inefficiences que l’univers des grandes valeurs.

AprĂšs un millĂ©sime 2017 riche de 8 offres parmi les lignes dĂ©tenues en portefeuille, 2018 s’annonce tout aussi prometteur : Ă  mi-avril, Mandarine Global Microcap enregistre en effet dĂ©jĂ  5 offres publiques d’achat, avec une prime moyenne de +22%, soit un effet trĂšs positif pour la performance du fonds.

Des exemples d’OPA ?

SĂ©bastien Lagarde : On peut noter par exemple le rachat de Fenner par Michelin, trĂšs mĂ©diatisĂ© en France. Le groupe auvergnat a proposĂ© une prime de plus de +30% pour s’emparer du groupe britannique, leader mondial des polymĂšres renforcĂ©s. Il met ainsi la main sur diverses technologies et savoir-faire qui permettent de valoriser notamment le caoutchouc et dĂ©velopper des matĂ©riaux Ă  plus haute valeur ajoutĂ©e. In fine, l’investissement dans Fenner aura Ă©tĂ© trĂšs profitable pour le fonds, avec une performance totale de +128% (en euros) depuis son entrĂ©e en portefeuille en novembre 2016.

Sans oublier les OPA sur CanniMed Therapeutics, Perry Ellis ou encore Victoria Park, pour laquelle une surenchĂšre reste possible.

Quelle est l’originalitĂ© du fonds Mandarine Global Microcap ?

SĂ©bastien Lagarde : Mandarine Global Microcap est le seul fonds de microcaps vraiment mondial, avec une rĂ©partition Ă©quilibrĂ©e entre les grandes zones gĂ©ographiques. Il permet de s’exposer Ă  cette thĂ©matique via une approche disciplinĂ©e.

Son objectif est de surperformer son indice de rĂ©fĂ©rence, le MSCI World Microcap. Il s’appuie pour cela exclusivement sur le stock picking, en prenant le minimum de biais gĂ©ographiques ou sectoriels par rapport Ă  son indice.

Il a ainsi réalisé une performance (en euro) de +20,2% en 2017, contre un indice à +13,3%.

L’interview d’un gĂ©rant 100% micro caps

Publié le 27 Juin 2018

Entretien avec Sébastien Lagarde, gérant de Mandarine Europe Microcap et Mandarine Global Microcap.

Sébastien Lagarde, gérant de Mandarine Europe Microcap et Mandarine Global Microcap

H24 : En 2015, vous avez rebaptisé le fonds Mandarine PME en Mandarine Europe Microcap. Pour quelles raisons ?

SĂ©bastien Lagarde : Je suis arrivĂ© en mai 2015 chez Mandarine Gestion pour crĂ©er un fonds mondial de micro caps. Marc Renaud, le prĂ©sident, m’a proposĂ© de reprendre Ă©galement un fonds Ă©ligible au dispositif fiscal PEA-PME, Mandarine PME. Comme je gĂ©rais auparavant chez AXA IM, oĂč j’ai passĂ© 16 ans, un fonds de micro caps europĂ©ennes Ă©ligible au PEA-PME, Marc Renaud m’a incitĂ© Ă  gĂ©rer Mandarine PME et Ă  le repositionner sur un univers d’investissement que je connaissais. Au mois d’aoĂ»t 2015, je l’ai donc transformĂ© en un fonds qui s’appelle dorĂ©navant Mandarine Europe Microcap et nous avons changĂ© le benchmark du fonds, le DJ Stoxx Small 200 par le MSCI Europe Microcap.

H24 : Aujourd’hui, nous avons regardĂ©, les performances sont là


SĂ©bastien Lagarde : Oui, nous avons bien marchĂ©, l’univers est porteur, nous avons dĂ©livrĂ© de la surperformance tous les ans et dans un cadre de risque bien disciplinĂ©.

H24 : On sait les micro caps moins sensibles Ă  la macroĂ©conomie, l’avez-vous vĂ©rifiĂ© ?

SĂ©bastien Lagarde : Je gĂšre un fonds de micro caps europĂ©ennes et un autre de micro caps mondiales. Il ne faut pas se leurrer quand mĂȘme, les deux fonds sont en actions, investis en permanence Ă  100 %, donc ils ont toujours une connexion avec les marchĂ©s actions. Mais, sur les moyen et long termes, le beta des micro caps est largement infĂ©rieur Ă  1 (elles amotissent les mouvements de marchĂ©).

Toutefois, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, les micro caps ne sont pas moins volatiles, mais un portefeuille bien diversifiĂ© de micro caps est moins volatil qu’un portefeuille de grandes valeurs car ces valeurs sont trĂšs dĂ©corrĂ©lĂ©es les unes par rapport aux autres. Je l’ai vĂ©rifiĂ© dans Ă  peu prĂšs toutes les configurations de marchĂ©s depuis 2005.

H24 : Vous parliez de deux fonds, un fonds Europe qui est donc Ă©ligible au PEA


SĂ©bastien Lagarde : Oui, Mandarine Europe Microcap qui est Ă©ligible au PEA et au PEA-PME.

H24 : Comment est-il ventilé ?

SĂ©bastien Lagarde : C’est une bonne question, parce qu’il se distingue de la plupart des fonds PEA-PME qui sont souvent des fonds d’actions françaises ou des fonds zone euro, en Ă©tant paneuropĂ©en, avec en moyenne 50 % hors de la zone euro, avec prĂšs de 30 % sur le Royaume-Uni, vĂ©ritable vivier des micros caps en Europe, 13 % sur la SuĂšde, et un peu de Suisse, de NorvĂšge, etc.

Les pays prĂ©pondĂ©rants sur la partie zone euro sont la France Ă  hauteur de 13 %, et l’Allemagne avec 12 %.

H24 : Et pour Mandarine Global Microcap ?

SĂ©bastien Lagarde : Nous avons Ă  peu prĂšs un quart d’actions amĂ©ricaines, un quart d’actions europĂ©ennes, un quart d’actions japonaises et un quart sur les autres pays dĂ©veloppĂ©s, essentiellement sur le Canada et l’Australie et un peu sur Hongkong, Singapour, IsraĂ«l et Nouvelle-ZĂ©lande.

Les pays émergents, essentiellement la Corée du Sud, représentent moins de 4 % du portefeuille.

H24 : Quelle est votre méthode pour trouver des valeurs ?

SĂ©bastien Lagarde : Le problĂšme des micro caps est qu’elles reprĂ©sentent 2 % de la cote, mais elles constituent la moitiĂ© des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es, il y en a plus de 22 000 dans le monde. Nous ne pouvons donc pas toutes les connaĂźtre. Ce qui explique qu’il n’y a pratiquement pas de sociĂ©tĂ©s de gestion d’actifs qui osent se lancer dans cet univers d’investissement, car il faudrait des dizaines d’analystes buy side pour y gĂ©rer de maniĂšre classique. Nous pensons mĂȘme que le fonds Mandarine Global Microcap est un fonds unique, nous pensons que nous sommes les seuls Ă  faire des micro caps Ă  l’échelle mondiale.

Alors pourquoi je me suis lancĂ© dans cet univers ? Parce qu’à la base, en 1997, j’ai dĂ©butĂ© sur les marchĂ©s financiers comme analyste quantitatif. J’ai donc dĂ©veloppĂ© des modĂšles de sĂ©lection d’actions. Je me suis rendu compte que ces modĂšles fonctionnaient mieux sur les petites valeurs. Ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s partout dans le monde et permettent d’exploiter les inefficiences dues Ă  la faible liquiditĂ© de ces sociĂ©tĂ©s en bourse. Mes modĂšles quantitatifs que je fais tourner au dĂ©but de chaque mois me permettent d’élaguer plus de 95 % de mon univers d’investissement. Je me retrouve donc avec une liste de 700 valeurs intĂ©ressantes qui gĂ©nĂšrent de la croissance, qui ont des valorisations attractives, plutĂŽt une bonne soliditĂ© financiĂšre et qui, en termes de price momentum et d’indicateurs de sentiment de marchĂ©, sont bien orientĂ©es pour Ă©viter les problĂ©matiques de liquiditĂ©. A partir de cette liste, nous allons pouvoir faire un travail plus classique de construction de portefeuille.

H24 : Combien avez-vous de valeurs en portefeuille ?

SĂ©bastien Lagarde : Si l’on fait la somme de mes deux portefeuilles, cela fait Ă  peu prĂšs 450 sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, 180 sur le fonds europĂ©en et 335 sur le fonds mondial.

Vous pourriez penser que c’est un nombre colossal, mais ces sociĂ©tĂ©s ne dĂ©livrent pas des nouvelles tous les jours. Le suivi en est donc simplifiĂ©, une vingtaine d’informations par jour au total. Cependant, je ne suis pas seul, je suis aidĂ© par un analyste financier qui suit les positions asiatiques et, avant la fin de l’annĂ©e, un analyste suivra nos positions amĂ©ricaines.

H24 : Une question que l’on doit souvent vous poser, comment gĂ©rez-vous le risque de liquiditĂ© ?

SĂ©bastien Lagarde : C’est le principal risque. Alors pour faire face, nous avons trois grandes façons de faire. La premiĂšre est de ne s’intĂ©resser qu’aux sociĂ©tĂ©s qui ont une vie boursiĂšre dĂ©cente. La deuxiĂšme est d’avoir un trĂšs grand nombre de sociĂ©tĂ©s dans le portefeuille. Et la derniĂšre, c’est de mettre une limite aux encours que nous sommes prĂȘts Ă  gĂ©rer sur cet univers, afin de garder des fonds « agiles » : nous souhaitons pouvoir vendre 50 % de nos encours en moins de 5 jours.

Actions, obligations : l’analogie des rendements

Publié le 12 Juillet 2018

La lettre de Mandarine Gestion

En juillet 2012, le prĂ©sident de la BCE Mario Draghi, avec sa formule « Whatever it takes » initiait une politique monĂ©taire qui allait entraĂźner une compression historique des rendements obligataires en Europe (ce qui signifie un renchĂ©rissement des actifs obligataires). Si outre-Atlantique le processus de normalisation des taux d’intĂ©rĂȘt est maintenant bien enclenchĂ©, l’Europe vit toujours dans un contexte de taux (artificiellement) bas : l’Etat allemand emprunte Ă  moins de 0,3% Ă  10 ans, la France Ă  taux 0 Ă  5 ans, les obligations de bonne qualitĂ© en zone Euro (Investment Grade 10 ans) ont un rendement de 1,45%
 Qu’en est-il des marchĂ©s actions ? Le parallĂšle le plus Ă©vident est de comparer les rendements obligataires au rendement du dividende des actions europĂ©ennes (i.e. Dividende par action / Cours de l’action).

Le constat est assez simple : pour les actions, il n’y a pas eu du tout de phĂ©nomĂšne de compression des rendements (qui aurait supposĂ© que les cours des actions progressent nettement plus vite que les dividendes versĂ©s). En effet, depuis 2012, le rendement du dividende des actions europĂ©ennes est restĂ© assez stable autour de 3,6% quand, par exemple, celui des obligations d’entreprise (IG) a baissĂ© de plus de 50% (et donc la valeur de ces obligations progressaient fortement).

Le rendement des actions en Europe a donc, ces derniĂšres annĂ©es, dĂ©passĂ© un Ă  un l’ensemble des rendements des actifs obligataires : Etats biens notĂ©s puis moins bien notĂ©s, obligations d’entreprises de bonne qualitĂ© puis obligations Ă  haut-rendement (« High Yield »), ce dernier phĂ©nomĂšne ne s’était d’ailleurs jamais produit en Europe.

Graphique

N’ayant donc pas profitĂ© de cette longue phase de compression des rendements, on peut imaginer que le marchĂ© actions ne souffrirait pas autant que les marchĂ©s de taux lorsque la normalisation de la politique monĂ©taire de la BCE sera effective.

Bien sĂ»r, le rendement du dividende n’est pas l’Alpha et l’Omega de la valorisation des actions et les inquiets diront que les bĂ©nĂ©fices et les dividendes, Ă©levĂ©s aujourd’hui, pourraient baisser dans cette phase prochaine de normalisation.

On pourra cependant rĂ©torquer que les dividendes ne baissent en moyenne que du quart de la baisse des bĂ©nĂ©fices, qu’ils n’ont baissĂ© que de 12% lors de l’éclatement de la bulle TMT et dans le pire des contextes, la crise de 2008 / 2009, de 30% environ. Le rendement des actions europĂ©ennes dans ce scĂ©nario noir resterait de l’ordre de 2,6%
 toujours trĂšs compĂ©titif contre les rendements obligataires actuels !

C’est avec ce gĂ©rant que vous profiteriez au mieux du rebond de la value

Publié le 3 Octobre 2018

Le saviez vous ?

Quand on observe la performance moyenne du MSCI World Value vs MSCI World Growth, sur 10 années glissantes, la sous performance de la value vs growth bat tous les records depuis 1984
Ce niveau a été approché une seule fois, en 1999 lors de la bulle TMT.

C’est le constat de Marc Renaud et de Yohan Salleron, cogĂ©rant de Mandarine Valeur et gĂ©rant de Mandarine Optimum Value.

Mandarine Gestion a bĂąti son succĂšs sur une gestion « contrariant » et « value ». Bien lui en a pris puisque les encours sous gestion sont dĂ©sormais Ă  4 Milliards €. Les actifs sont gĂ©rĂ©s par une Ă©quipe de 10 professionnels de l’investissement.

La gestion Value « à la cave », est-ce rationnel ?

Oui parce que les taux ont considĂ©rablement baissĂ©, entrainant vers le haut toutes les valeurs Ă  duration longue, c’est Ă  dire les entreprises bĂ©nĂ©ficiant d’une visibilitĂ© importante de la croissance et des profits. Les valeurs technologiques, les produits alimentaires et la santĂ© ont vu leurs multiples considĂ©rablement augmenter.

Non, parce que les primes de risque sur les entreprises « value » sont devenues tellement Ă©levĂ©es qu’elles ne sont plus justifiĂ©es malgrĂ© certaines menaces pesant parfois sur leur modĂšle Ă©conomique.

Non encore, parce que la progression des BNA (bénéfice net par action) des titres Value est plus forte que celle des titres Growth depuis Janvier 2016 (sources Bloomberg et Mandarine Gestion).

Alors, faut il investir dans la Value ?

AssurĂ©ment oui selon Mandarine Gestion, en restant tolĂ©rant et patient car il est difficile de dire Ă  quel moment la tendance s’inversera.

Pourquoi la Value ne rebondit pas ?

Les valeurs bancaires et pĂ©troliĂšres reprĂ©sentent aujourd’hui l’essentiel de l’univers Value. Or


Les premiĂšres pĂątissent d’une mauvaise image Ă  cause de Fintech flamboyantes qui pourraient les remplacer un jour. Peut ĂȘtre, mais tout a un prix.
Les deuxiÚmes sont difficiles à appréhender, tant la hausse des prix du pétrole a pris les investisseurs à contre pied. Comment se fait il que le Brent ait atteint 70$ alors que les réserves de gaz de schistes étaient censées inonder le marché parce que rentables dÚs le baril à 50$ ? Probablement parce que les pipelines qui peuvent livrer ce pétrole bon marché sur les ports des cÎtes américaines ne sont pas encore opérationnels.

« Si vous croyez Ă  la hausse des taux, c’est le moment de plonger. Sinon, patientez
 »

Nul doute que la hausse des taux favorise les titres Value, ne serait ce que parce que les valeurs croissance sont surévaluées.
Les banques sont trùs attractives : le ROE des banque de l’indice Stoxx 600 Banks a atteint son plus haut niveau à 8,2% depuis 5 ans tandis que le ratio Price/book est au plus bas autour de 0,7.
Exemple avec la BNP qui illustre cette anomalie avec brio : 22 trimestres consĂ©cutifs de croissance des profits, 6% de rendement et des objectifs 2020 revus Ă  la hausse par son prĂ©sident. Pourtant, elle a baissĂ© de 21% (au 19/09/2018) Ă  causes d’une perception des risques plus forte. La Turquie est un problĂšme mais elle ne reprĂ©sente que 2% de l’exposition de la Banque avec une durĂ©e moyenne de prĂȘt de 6 mois
il n’y a pas le feu.
Autre exemple dans les matiĂšres premiĂšres : Glencore offre 10% de rendement du FCF. Les prix du Cuivre se sont effondrĂ©s tandis que les investissements miniers sont restĂ©s depuis 4 ans trĂšs infĂ©rieurs aux niveaux requis pour satisfaire les besoins futurs. Or il faut 10 ans pour mettre en route une mine de cuivre
A 5 fois l’EBIT et 6% de rendement, Glencore est un choix indĂ©niablement attractif.

Pas cher ne signifie pas forcément « intéressant »

Le marchĂ© italien a beau ĂȘtre dĂ©cotĂ©, Marc Renaud ne souhaite pas le surpondĂ©rer dans le portefeuille de Mandarine Valeur.
Il rappelle que le style Value revient à investir dans des entreprises dont les perspectives doivent engendrer un redressement et donc une revalorisation. Ces conditions ne sont pas encore réunies selon le gérant de Mandarine Valeur.

Concentré de convictions dans Mandarine Valeur

Les 10 premiĂšres lignes pĂšsent 45%, parmi lesquelles Millicom Cellular Ă  5,1%, BP Ă  5%, Banco Santander Ă  4,9% et BNP Ă  4,4%.
Le portefeuille est investi Ă  99,5%.
Les surpondĂ©rations majeures sont les banques Ă  18% (11% dans l’indice Stoxx 600) et l’énergie Ă  11% (contre 7%).

La performance passée est-elle un indicateur fiable de la performance future ?

Normalement
non ! Mais il se trouve que Mandarine Valeur sous performe de 7% depuis le 1er janvier.

Si on partage les deux convictions de Marc Renaud et son cogérant Yohann Salleron, à savoir :

la valorisation des titres a tendance Ă  revenir Ă  sa moyenne de long terme,
le style contrarian est un des meilleurs pour surperformer le marché,

alors le motif d’investir, ou de renforcer sa position, dans le fonds devrait ĂȘtre double : le style Value est extrĂȘmement dĂ©cotĂ©, et la gestion du fonds nettement en retard.

L’opportunitĂ© d’investir Ă  bon compte auprĂšs de gĂ©rants rĂ©putĂ©s se prĂ©sente rarement. Pour Mandarine Valeur, c’est peut ĂȘtre le moment d’y aller


Ces fonds « croissance Â» estiment conserver du potentiel de performance


Publié le 23 Octobre 2018

C’est autour de Mandarine OpportunitĂ©s et Mandarine Unique que s’est tenue cette rĂ©union organisĂ©e par Marie-Claire Marques, Directrice DĂ©veloppement Distribution.

Deux fonds croissance intéressants :

Le premier donne la libertĂ© au gĂ©rant d’allouer les capitaux en Small, Mid et Large Caps françaises, ce qui nĂ©cessite de bien Ă©valuer oĂč on se situe dans le cycle et d’identifier les segments qui vont surperformer.
Le deuxiÚme se concentre sur les Small Caps Européennes, autrement dit des acteurs relativement petits dans un univers trÚs large.

La politique française en rade
 mais les valeurs françaises vraiment attractives

Ce n’est pas liĂ© !

Mais en tout cas, le gérant de Mandarine Opportunités Thierry Le Clercq présente des chiffres favorables :

Le CAC 40 traite à 13x les prévisions à 12 mois, sous sa moyenne historique à 14,2 (source Thomson-Reuters & Mandarine - période 1987-2018 ex bulle TMT)
Le CAC 40 est en tĂȘte des croissances de rĂ©sultats attendues en 2018 Ă  +11,1% contre 7,9% en Europe (Stoxx 600), 6,5% en Zone Euro (EuroStoxx) dont le Dax Ă  0%.
Les investissements industriels ont cru de 30% en France depuis 10 ans contre un recul de 8% en zone Euro. Aux USA, les investissements ont bondi de 58% sur la période


Mandarine OpportunitĂ©s est un fonds croissance investi en permanence en actions françaises. Il est plus concentrĂ© qu’auparavant avec 38 lignes en portefeuilles dont les 10 premiĂšres pĂšsent 42%. Le fonds compte 53% de large cap, 34% de mid cap, 11% de Small caps et le solde en cash.

Le portefeuille est réparti en trois types de situations :

Les sociétés établies (ADP, Essilor, Safran
)
Celles en transition (Sanofi, Virbac, Faurecia
)
Les sociétés à potentiel (Alten, Ipsen, Teleperformance
)

Cette rĂ©partition nous est familiĂšre, elle rappelle celle d’un autre gĂ©rant multicaps bien connu Ă  Paris.

L’intĂ©gration des critĂšres ESG a Ă©tĂ© renforcĂ©e dans l’ensemble du processus d’investissement.

Mandarine Opportunités est un fonds 5 * Morningstar avec deux avantages distincts :

Ses encours de 460 M€ lui permettent d’avoir une part Ă©levĂ©e en Small et Mid cap oĂč le plus souvent se logent les sources de surperformance.
La qualité de son gérant Thierry Le Clercq, chez Mandarine depuis cette année, aprÚs 10 ans et un solide track record chez Allianz.

Mandarine Unique : les « drĂŽles de dames Â» Diane Bruno et Marie Guigou Ă  la manƓuvre avec dĂ©sormais Quentin Hoareau

« Ce sont les entreprises en portefeuille qui sont vraiment uniques » affirme le cogérant du fonds Mandarine Unique, Quentin Hoareau.

VoilĂ  une belle franchise que Mandarine Gestion a bĂątie voici quelques annĂ©es avec dĂ©sormais des encours de 800 M€ et une performance cumulĂ©e de 205% (part I) contre 120% (Stoxx Europe Small DR) depuis son lancement en mars 2010.

Les 93% d’active share assurent que le fonds est gĂ©rĂ© avec conviction !

Si ces chiffres sont flatteurs, les gérants ont bien compris que le marché est en haut de cycle.

Le PER des Small Cap Européennes est 7-8% au-dessus de la moyenne historique du MSCI Europe.
Les valorisations Européennes des Small Cap sont dans les tranches hautes (période sept 2003-Sept 2018, source Factset).

C’est pour ces raisons que le portefeuille est devenu plus dĂ©fensif en augmentant le poids de la santĂ© par exemple. L’allocation reste largement diversifiĂ©e, mais elle est toutefois sous-pondĂ©rĂ©e en banques, assurance et immobilier.

La souplesse de la stratĂ©gie d’investissement permet d’allouer jusqu’à 15% en large caps.

Au 30 septembre, le fonds Ă©tait investi Ă  23% en France (contre 13% dans l’indice), 12% en Grande -retagne, 11% en Suisse, 10% en Italie et 8% en Allemagne.

Les marchĂ©s sous l’angle de l’analyse technique

Le Stoxx 600 reste sous la « super-barre » des 400 infranchie depuis 2000, tandis que


 les taux américains à 2 ans ont cassé le trend baissier observé depuis 1985 (Thomson Reuters).
La hausse des taux n’empĂȘche pas les niveaux de valorisation de monter sauf quand elle dĂ©passe les limites ! Les statistiques du PER de l’indice SP500 produites par Morgan Stanley semblent montrer que les valorisations ne sont pas freinĂ©es tant que les T-Bonds amĂ©ricains Ă  10 ans restent infĂ©rieurs Ă  4%. Ouf, on n’y est pas encore !

2 départs importants chez Mandarine

Publié le 29 Novembre 2018

Diane Bruno et Marie Guigou

Diane Bruno et Marie Guigou, les 2 gérantes stars de Mandarine Unique ont quitté la société Mandarine Gestion présidée par Marc Renaud.

AprÚs avoir géré ce fonds avec succÚs pendant plus de 8 ans pour Diane Bruno et 4 ans pour Marie Guigou, le binÎme a décidé de rejoindre une autre success-story entrepreneuriale.

Elles vont lancer un nouveau fonds chez Eleva Capital et dĂ©velopper l’expertise de la sociĂ©tĂ© de gestion sur les petites et moyennes capitalisations europĂ©ennes.

Eleva Capital, crĂ©Ă©e Ă  Londres en 2014 par Eric Bendahan (ex Axa IM, ex Oyster/Syz), gĂšre prĂšs de 4 milliards d’€.

C’est donc un coup de maĂźtre pour Eleva Capital qui devrait aussi rĂ©jouir Cyril Hourdry (ex FinanciĂšre de l’Echiquier), qui d’aprĂšs nos informations est annoncĂ© pour devenir Directeur Distribution France en charge du dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©.

En ce qui concerne Mandarine Unique, pas d’inquiĂ©tude, Marc Renaud a toujours trĂšs bien gĂ©rĂ© l’entreprise (4 milliards d’€ d’encours) et lui aussi maĂźtrise trĂšs bien le recrutement de nouveaux talents.

Microcapitalisations : une année 2018 trÚs dynamique sur le plan des OPA


Publié le 17 Janvier 2019

Sébastien Lagarde, gérant de Mandarine Europe Microcap et Mandarine Global Microcap

H24 : Pourquoi les microcaps sont-elles particuliÚrement visées par des OPA ?

SĂ©bastien Lagarde : Les nombreuses OPA rĂ©centes illustrent parfaitement le fait que les microcaps constituent toujours un vivier de croissance externe pour les grands groupes, grĂące Ă  leurs capacitĂ©s Ă  innover mais aussi en raison de valorisations parfois relativement faibles : les microcaps, qui comptent pour 2% de la capitalisation boursiĂšre totale des marchĂ©s actions dans le monde alors qu’elles reprĂ©sentent, en nombre, quasiment la moitiĂ© des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es, continuent Ă  offrir plus d’inefficiences que l’univers des grandes valeurs.

2017 avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© une annĂ©e riche de 9 offres publiques d’achat parmi les lignes dĂ©tenues dans les fonds microcaps de Mandarine (Mandarine Europe Microcap et Mandarine Global Microcap). Le millĂ©sime 2018 a Ă©tĂ© encore plus animĂ©, avec une accĂ©lĂ©ration au 4Ăš trimestre : les fonds ont ainsi enregistrĂ© 22 offres sur l’annĂ©e, avec une prime moyenne de +20%.

H24 : Des exemples d’OPA ?

SĂ©bastien Lagarde : On peut noter par exemple le rachat de Fenner par Michelin, trĂšs mĂ©diatisĂ© en France. Le groupe auvergnat a proposĂ© une prime de plus de +30% pour s’emparer du groupe britannique, leader mondial des polymĂšres renforcĂ©s. Il met ainsi la main sur diverses technologies et savoir-faire qui permettent de valoriser notamment le caoutchouc et dĂ©velopper des matĂ©riaux Ă  plus haute valeur ajoutĂ©e. In fine, l’investissement dans Fenner aura Ă©tĂ© trĂšs profitable pour le fonds Mandarine Global Microcap, avec une performance totale de +128% (en euros) depuis son entrĂ©e en portefeuille en novembre 2016.

Sodastream a Ă©galement profitĂ© au fonds Mandarine Global Microcap grĂące Ă  son rachat par PepsiCo. Le gĂ©ant amĂ©ricain a ainsi proposĂ© une prime de +32% pour racheter le spĂ©cialiste de la gazĂ©ification de boissons, cette opĂ©ration lui permettant de se renforcer dans des produits plus respectueux de l’environnement en rĂ©duisant la quantitĂ© de dĂ©chets gĂ©nĂ©rĂ©s. Sodastream, qui Ă©tait la principale ligne de notre fonds, aura rĂ©alisĂ© une performance d’environ +500% (en euros) depuis son entrĂ©e en portefeuille en aoĂ»t 2016.

Sans oublier les OPA sur Avigilon, Kotipizza ou encore Victoria Park, pour laquelle une surenchĂšre a mĂȘme eu lieu.

H24 : Et pour 2019 ?

SĂ©bastien Lagarde : La tendance devrait se poursuivre en 2019, la baisse des marchĂ©s de fin d’annĂ©e ainsi que les flux vendeurs qui ont fait souffrir les petites capitalisations en 2018 ayant rendu la valorisation de certaines sociĂ©tĂ©s encore plus attractive. Mandarine Europe Microcap, Ă©ligible au PEA et PEA-PME, et Mandarine Global Microcap, le seul fonds de microcaps vraiment mondial avec une rĂ©partition Ă©quilibrĂ©e entre les grandes zones gĂ©ographiques, permettent de s’exposer Ă  cette thĂ©matique via une approche stock-picking disciplinĂ©e.

MalgrĂ© les hĂ©sitations du contexte Ă©conomique actuel, les perspectives de croissance des bĂ©nĂ©fices en 2019 restent bonnes pour les petites valeurs : la croissance mĂ©diane attendue pour les sociĂ©tĂ©s de Mandarine Europe Microcap s’élĂšve ainsi Ă  11.8% (avec un PER mĂ©dian de 11,6) et Ă  15,3% pour Mandarine Global Microcap (PER mĂ©dian de 10,9).

Nouvelle équipe mais process identique pour ce fonds emblématique de Mandarine Gestion

Publié le 14 Février 2019

Frédérique Caron & Quentin Hoareau, gérants de portefeuilles

Marie-Claire Marques, Directrice du DĂ©veloppement et de la Distribution, a annoncĂ© la continuitĂ© de la gestion de Mandarine Unique. La transition de l’équipe de gestion s’est faite naturellement lors de l’arrivĂ©e de FrĂ©dĂ©rique Caron, GĂ©rante de portefeuilles senior et spĂ©cialiste reconnue des petites et moyennes valeurs. Elle s’est investie immĂ©diatement, en harmonie avec la philosophie de gestion et le processus d’investissement. Elle est aidĂ©e en cela par Quentin Hoareau, gĂ©rant de portefeuilles, qui a fait siennes les mĂ©thodes de travail de la maison depuis son arrivĂ©e chez Mandarine Gestion en 2014.

Une gérante de grande qualité, dans la continuité de la gestion de Mandarine Unique depuis ses origines

FrĂ©dĂ©rique Caron a 14 ans d’expĂ©rience professionnelle dans la gestion actions. Elle a travaillĂ© notamment Ă  la CCR oĂč elle a fait la connaissance du fondateur de Mandarine Gestion Marc Renaud (2002-2011), chez Erasmus Gestion (avec Jean-François Gilles et Jean-Pierre Gaillard) en tant que GĂ©rante AssociĂ©e (2012-2016) puis chez HSBC Global Asset Management comme gĂ©rante actions petites et moyennes valeurs de la zone euro,
La continuité dans la construction de portefeuille : le binÎme Frédérique Caron-Quentin Hoareau gÚre un portefeuille de 60 valeurs environ, avec 5-10% de liquidités en moyenne,
L’active share reste Ă©levĂ©e, Ă  93% (contre 88% avant)
L’équipe rencontre beaucoup d’entreprises et tiendra sans doute le rythme de 400 rencontres par an.

Les conditions étaient réunies pour accueillir efficacement un nouveau gérant

Marc Renaud a donné à Mandarine Gestion des atouts pour attirer des gérants de grande qualité.

L’indĂ©pendance, qui est en train de se rarĂ©fier dans les sociĂ©tĂ©s de gestion, en dĂ©pit de quelques succĂšs emblĂ©matiques qui tendent Ă  masquer cette tendance structurelle.
L’alignement des intĂ©rĂȘts avec 65% du capital dĂ©tenus par les salariĂ©s.
La possibilitĂ© offerte aux gĂ©rants d’accĂ©der au capital.

Quand Marc Renaud fit appel Ă  FrĂ©dĂ©rique Caron pour lui proposer d’intĂ©grer le processus de recrutement, la gĂ©rante savait que Mandarine Gestion Ă©tait en capacitĂ© d’offrir une belle aventure entrepreneuriale sur de solides bases.

C’est une expĂ©rience plutĂŽt rĂ©ussie de prime abord (tout cela est encore frais) et rassurante pour tous les investisseurs qui ont Ă  cƓur de bĂ©nĂ©ficier de la continuitĂ© dans la qualitĂ© de gestion.

Les Small et Mid caps plus performantes Ă  long terme, plus cycliques au plan boursier, mais pas plus volatiles

La comparaison des volatilités du Stoxx 600 et du Stoxx Europe Small est sans appel : elle ne montre pratiquement aucun écart depuis 2005.

Plus cycliques, les Small et Mid Caps le sont assurĂ©ment comme on l’a encore vu pendant les derniers mois. La baisse du secteur a Ă©tĂ© amplifiĂ©e aussi par des liquiditĂ©s plus faibles que celles des larges caps.

Plus performantes : la part I de Mandarine Unique a gĂ©nĂ©rĂ© 152% depuis son lancement en 2010 contre 90% pour l’indice Stoxx Europe Small 200 NR. L’an dernier, le fonds clĂŽture Ă  -15,5% contre -12,9% pour l’indice de rĂ©fĂ©rence.

La sous performance relative vient de la sous exposition structurelle Ă  l’immobilier et aux tĂ©lĂ©coms qui ont bien tenu l’an passĂ©. S’agissant de la sĂ©lection de valeurs, les bons choix de Wordline, Dassault SystĂšmes, Teleperformance et Edenred ont en revanche Ă©tĂ© plus qu’absorbĂ©s par la distribution (Fnac, B&M) et les biens d’équipement (Weir Group, IMA).

Le processus fidùle à l’histoire du fonds

FrĂ©dĂ©rique Caron parle avec passion de son mĂ©tier et des Small & Mid caps. Disons-le tout net : elle connait ses dossiers par cƓur ! Elle a rappelĂ© avec Quentin Hoareau le processus d’investissement appliquĂ© au fonds. Il tient en trois Ă©tapes clĂ©s :

Identifier :

L’univers d’investissement est constituĂ© de 350 valeurs qui satisfont quatre critĂšres d’unicitĂ© :

Unique, bĂ©nĂ©ficiant de l’absence de concurrent cotĂ© en Europe, avec par exemple Teleperformance, Amplifon,
ContrÎlant une part de marché mondiale supérieure à 25% : Fincantieri, Interpump Group,
L’exposition Ă  une zone gĂ©ographique oĂč la sociĂ©tĂ© se diffĂ©rencie fortement, Stroer (le JC Decaux allemand qui rĂ©alise 90% de son CA chez nos voisins), B& M, et
Un avantage technologique qui lui permet de créer et influencer un marché : GTT (spécialiste des membranes utilisées dans le transport maritime de Gaz LNG), Temenos.

Analyser :

Les moteurs de croissance doivent ĂȘtre une combinaison d’atouts provenant de :

L’innovation, avec par exemple Straumann ou Diasorin,
La réglementation avec Amplifon ou Kingspan,
Les acquisitions avec Elis, Teleperformance ou Quiagen,
L’expansion internationale, avec Edenred, Moncler ou Grenke, et parfois
Une niche de croissance cyclique, avec Spirax ou GTT.

Valoriser, puis Construire le portefeuille

Cette Ă©tape est hautement dĂ©licate, car elle requiert autant la maĂźtrise des caractĂ©ristiques de l’entreprise (stratĂ©gie, management, finance, crĂ©ation de valeur etc) que la comprĂ©hension des attentes du marchĂ© et des capacitĂ©s Ă  surprendre positivement les investisseurs.

Positionnement du portefeuille

Mandarine Unique affiche les caractĂ©ristiques d’un fonds croissance dans les Small et Mid caps :

13% de croissance attendue des BNA,
17x pour le P/E prospectif, et
6,4 MM€ de capitalisation moyenne.

Rappelons les échelles de capitalisation utilisées par Morningstar : (au 31/12/2018)

Small Caps < 2,1 milliards €
2,1 milliards € < Mid Caps < 9,3 milliards €
Large Caps > 9,3 milliards €

Les 10 premiÚres lignes pÚsent 29% du portefeuille dont Teleperformance (télémarketing), Croda international (chimie), Intermediate Capital Group (Private Equity), et Straumann Holding (instruments et composants pour la chirurgie dentaire).

Les choix sectoriels sont diversifiés mais désormais plus défensifs :

Surpondérations : Santé
Sous pondération : Automobiles
Neutres : Digitalisation, acquisitions transformantes, fournisseurs de l’industrie pĂ©troliĂšre et miniĂšre.

Rappelons que la gestion est structurellement sous pondĂ©rĂ©e en banques, compagnies d’assurance et immobilier.

Le fonds affiche +9,90% YTD, plutĂŽt un bon chiffre pour dĂ©marrer l’annĂ©e.

Un fonds dans le viseur » : Mandarine Global Microcap
Publié le 16 Mai 2019

Trajectoire

Dans l’univers des fonds actions internationales, Mandarine Global Microcap se singularise par son positionnement sur les micro-capitalisations (capitalisation moyenne de 380 millions d’euros) et par sa gestion agnostique. En effet, l’équipe de gestion rĂ©plique l’exposition gĂ©ographique de celle de son indice (MSCI World Micro Cap) et procĂšde Ă  l’équipondĂ©ration des positions dĂ©tenues. Ces deux conditions rĂ©unies construisent une performance granulaire (340 lignes) et hermĂ©tique aux Ă©ventuels accidents de parcours boursiers (performance annualisĂ©e 5 ans de 6,05 % avec une volatilitĂ© de 13,25 %).

Impact

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, le fonds rĂ©alise une performance de 12,9 % contre 18,8 % pour sa catĂ©gorie. Si les microcapitalisations ont progressĂ© moins fortement que les petites capitalisations, les gĂ©rants qualifient la hausse de saine et d’inachevĂ©e. En effet, les investisseurs sont revenus sur des valeurs dĂ©cotĂ©es sur la base d’amĂ©lioration des fondamentaux, tandis que la hausse (artificielle) des petites capitalisations s’est construite dans un marchĂ© Ă  faible volume d’échange, provoquĂ© par le dĂ©bouclement des positions vendeuses de la gestion indicielle.

Ligne de mire

Dans ce contexte, les gĂ©rants maintiennent leur prĂ©fĂ©rence pour les titres dits de croissance Ă  un prix raisonnable et qui prĂ©sentent un ratio d’endettement moyen maĂźtrisĂ© (87,2 % vs 390,5 % pour l’indice de rĂ©fĂ©rence). L’augmentation des OPA sur les principales places boursiĂšres pourra Ă©galement faire naĂźtre des opportunitĂ©s de marchĂ©. Au travers de ces caractĂ©ristiques, Mandarine Global Microcap constituera un vecteur de diversification et un moteur actions efficace au sein de vos portefeuilles de long terme. En Ă©change d’une dĂ©tention d’au moins cinq ans, ce fonds, lancĂ© en 2016, exploitera les inefficiences de marchĂ© de l’univers des petites capitalisations, sans subir l’impact de positions vendeuses.

Rédigé par Céline Leurent, Responsable Analyste FinanciÚre chez NORTIA.

+17,72% YTD pour ce fonds repris il y a seulement 6 mois par sa nouvelle Ă©quipe de gestion


Publié le 11 Juin 2019

C’est le processus d’investissement qui constitue le secret de la rĂ©ussite de Mandarine Unique. AprĂšs avoir dĂ©marrĂ© sous les auspices de JoĂ«lle Morlet-Selmer, une ancienne de la Caisse des DĂ©pĂŽts et Consignations, la gestion fut reprise par Diane Bruno et depuis fin 2018 par FrĂ©dĂ©rique Caron, avec Quentin Hoareau et Adrien Dumas comme co-gĂ©rants.

Au long de ces années, les performances ont été au rendez-vous : le fonds affiche +17,72% YTD et une performance cumulée de 168% contre 120% depuis la création du fonds (part R, créée le 29/03/2010).

L’emblĂ©matique fondateur–dirigeant de Mandarine, Marc Renaud, a su repĂ©rer les talents capables de pĂ©renniser la supĂ©rioritĂ© du modĂšle d’investissement de Mandarine Unique. Ce fonds phare dĂ©diĂ© aux Small & Mid Caps EuropĂ©ennes a subi toutefois des rachats importants lors du changement d’équipe au deuxiĂšme semestre 2018. Pour les investisseurs, le passage des AUM de 800M€ Ă  500 M€ est plutĂŽt une bonne chose, l’agilitĂ© du fonds s’étant forcĂ©ment amĂ©liorĂ©e.

Quentin Hoareau et Adrien Dumas ont passĂ© en revue la gestion de Mandarine Unique lors d’une rĂ©union investisseur animĂ©e par Jean-Philippe Abougit, Responsable DĂ©veloppement Distribution.

AprÚs le passage de la rùpe sur les ratios de valorisations, les Small & Mid Caps européennes présentent une prime quasi nulle en comparaison des large caps

L’annĂ©e 2018, si rude pour les petites et moyennes capitalisations, rappellent que c’est dans l’adversitĂ© que les investisseurs font de l’argent. Si le timing est un exercice dĂ©licat Ă  rĂ©ussir, les gĂ©rants estiment quand mĂȘme le moment favorable pour investir dans une perspective de cinq ans. A ce terme, cette classe d’actifs devrait normalement surperformer les grandes capitalisations.

Rappelons la philosophie d’investissement de Mandarine Unique. Le fonds se focalise sur des entreprises satisfaisant un de ces quatre critùres au minimum :

Société sans équivalent coté,
Une part de marché de 25% minimum,
Une position concurrentielle avantageuse dans une zone géographique, ou
Un savoir-faire technologique confĂ©rant la domination d’un segment de marchĂ©.

L’univers contient ainsi 350 valeurs avec un biais croissance.

5 moteurs de croissance intéressent les gérants :

L’innovation, avec Straumann dans la santĂ© ou Ubisoft dans le logiciel,
La rĂ©glementation, comme Amplifon dans l’appareillage auditif,
La domination géographique comme pour Edenred, Moncler ou Grenke,
Le savoir-faire dans les acquisitions, comme Elis ou Teleperformance, et
La croissance cyclique de niche comme Spirax, GTT ou Elekta.

Le cycle Ă©conomique Ă©tant avĂ©rĂ© en phase de ralentissement, comme le confirment les discours des banques centrales amĂ©ricaine et europĂ©enne, les gĂ©rants ont notamment rĂ©duit l’exposition au secteur automobile et aux Ă©quipementiers.

Positionnement du portefeuille au 31 mai 2019

49 lignes composent le portefeuille avec 11% de liquidités,
Le P/E prospectif moyen du portefeuille Ă  19,9,
La part active est de 92% et la capitalisation moyenne à 7,5 MM€,
Les 10 premiĂšres lignes pĂšsent 28% avec des surpondĂ©rations marquĂ©es dans l’industrie, la santĂ©, les services financiers et la chimie. Les sous-pondĂ©rations sont dans l’alimentation et les biens de consommation cyclique (automobile).

Sans surprise dans une gestion Mandarine, la France est surreprĂ©sentĂ©e avec 22% du portefeuille et la Grande Bretagne sous reprĂ©sentĂ©e Ă  13%. Marc Renaud a coutume de dire que le marchĂ© anglais fonctionne d’une façon trĂšs diffĂ©rente des places continentales, le momentum et les sanctions fortes (Ă  la baisse comme Ă  la hausse) Ă©tant les marques de fabrique principales de la cote londonienne.

Performances

Le fonds surperforme cette annĂ©e de 470 bps (au 31 mai, part R). Il affiche 4,81% annualisĂ©s sur 3 ans soient 47 bps en dessous de l’indice.

Comment souscrire ?

La part R, avec des frais fixes de 2,2% et une commission de surperformance de 15% au-delĂ  de l’indice Stoxx Small 200 NR, est notĂ©e 4 Ă©toiles Morningstar et disponible sous le code LU0489687243 en VL quotidienne. Le fonds est Ă©ligible au PEA.

+30,21% YTD avec nettement moins de volatilité que le MSCI Europe, comment est-ce possible ?

Publié le 31 Décembre 2019

« Les Microcaps sont moins volatiles que les grandes valeurs » affirme Mandarine Gestion

En 11 ans, Marc Renaud et son Ă©quipe ont bĂąti une belle franchise de 3 Milliards €. Avec 3 bureaux Ă  Paris, Francfort et GenĂšve, Mandarine Gestion emploie 35 personnes, dont 9 gĂ©rants de fonds, qui dĂ©tiennent ensemble 65% du capital.

La clientÚle est répartie également entre institutionnels et la distribution, la France représentant 65% des encours gérés.

Les Ă©volutions se sont amplifiĂ©es dans les annĂ©es rĂ©centes avec aujourd’hui quatre pĂŽles :

Les Actions Large Caps,
Les Actions Petites et moyennes capitalisations, et micro-cap,
Les Solutions actions, combinant l’expertise en actions et la rĂ©duction de la volatilitĂ©,
L’investissement Solidaire, dont le fonds NovESS.

Caroline Bouyer et William Durandet (Responsables DĂ©veloppement Distribution) ont conviĂ© Adrien Dumas (Responsable de la gestion Croissance) et Augustin Lecoq (GĂ©rant de Portefeuille) Ă  faire le point sur l’expertise Microcap de la sociĂ©tĂ© de gestion

Adrien Dumas & Augustin Lecoq

Ce marché si particulier des Microcaps

Moins volatil : L’univers europĂ©en de capitalisations infĂ©rieures Ă  400 M€ est - nettement - moins volatil que celui du MSCI Europe. Il se situe en moyenne 3-5% en deçà des niveaux de l’indice large cap, avec des Ă©carts bien plus forts dans les phases adverses comme 2002-2003 et 2008.

Comment est-ce possible ? Les volatilitĂ©s individuelles sont effectivement Ă©levĂ©es, mais il se trouve que les corrĂ©lations entre valeurs sont plus faibles que dans l’univers du MSCI Europe. On le devine en se rappelant que ces entreprises sont souvent sur des mĂ©tiers de niche, avec une concurrence limitĂ©e en valeurs cotĂ©es et sont Ă  l’écart des ETF qui augmentent la corrĂ©lation des grandes valeurs.

L’écart de volatilitĂ© est moins important dans l’univers mondial des microcaps, se situant entre 1 et 3% en gĂ©nĂ©ral, demeurant tout de mĂȘme trĂšs infĂ©rieur dans les crises de 2002- 2003 ou 2008.

Des croissances bĂ©nĂ©ficiaires 10% au-dessus de celles du MSCI Europe ou MSCI World. L’écart est Ă  peu prĂšs constant au fil des annĂ©es. L’indice large cap europĂ©en a vu les profits croitre de 7-10% /an depuis 2012 tandis que le MSCI Europe MicroCap a vu les siens monter de 20%, voire 30% en 2014.

Le stock picking passe par un profilage quantitatif et un nombre important de titres pour diversifier les risques idiosyncratiques

L’objectif est de capter la surperformance des microcaps en attĂ©nuant leurs inconvĂ©nients (taille importante de l’univers avec 5000 valeurs europĂ©ennes cotĂ©es - 22 500 Ă  l’échelle mondiale, volatilitĂ©s individuelles Ă©levĂ©es et liquiditĂ©s faibles).

Le processus d’investissement opùre donc par :

Le filtre sur la liquiditĂ© (>100 K€ Ă©changĂ©s par jour pour la gestion europĂ©enne, >250 K€ pour la gestion mondiale),
La forte diversification des Portefeuilles (160+ lignes pour la gestion européenne, 300+ pour la gestion mondiale),
L’équipondĂ©ration des lignes.

La sélection étant faite en trois étapes :

Le profilage quantitatif de l’univers pour identifier les meilleurs profils GARP (croissance à prix raisonnable)
La constitution d’une liste d’achat,
Suivi fondamental des données avec ajustements quotidiens si nécessaire.

Quand on est peu familier de ce type de gestion, on peut se reporter vers les Etats-Unis oĂč des gestions importantes se sont dĂ©veloppĂ©es depuis des dizaines d’annĂ©es en microcaps. Elles comprennent aisĂ©ment plus de 100-150 lignes.

On n’est donc pas surpris de voir Mandarine Europe Microcap (100 M€) dĂ©tenir 162 lignes au 29 Novembre. Le portefeuille affiche 86% de part active, 3% de liquiditĂ©s et une capitalisation mĂ©diane de 320 M€.

Mandarine Global Microcap (52 M€) dĂ©tient 309 lignes (Univers mondial oblige). Il affiche 5% de liquiditĂ©s, une part active de 94% et une capitalisation mĂ©diane de 307 M€.

Approche systématique et gestion des risques

Mandarine complÚte sa recherche par le modÚle HOLT de Crédit Suisse disponible en ligne. Il produit une notation selon une méthode axée sur les flux de trésorerie appliquée à 20 000 sociétés cotées dans 65 pays.

Des Ă©quipes d’ingĂ©nieurs se consacrent au retraitement et Ă  l’uniformisation des donnĂ©es comptables.

La gestion des risques est renforcĂ©e par l’intĂ©gration de la note des Ă©tats financiers de de la probabilitĂ© de dĂ©faut (gestion crĂ©dit).

Gestion disciplinée des risques

En résumé :

  • de 160 lignes en portefeuilles,
    2% maximum par lignes (NB : toutes capitalisations de 2 milliards € ou plus est cĂ©dĂ©e),
    Biais sectoriels et géographiques trÚs limités par rapport aux indices de référence,
    Nombre de jours de liquidation de chaque position recalculée quotidiennement,
    Suivi du Beta et de l’erreur de suivi (tracking error).

Politique de vente

Hormis le cas de dĂ©passement de la capitalisation au-delĂ  de 2 milliards €, entraĂźnant la vente systĂ©matique, les titres peuvent ĂȘtre cĂ©dĂ©s en cas de :

Accident de parcours,
Remise en cause du profil GARP,
Gestion des pertes maximales (Stop loss).

Vous avez dit « profil attractif » ?

Les deux fonds Microcap de Mandarine Gestion sont orientés Croissance et gardent néanmoins des multiples inférieurs à ceux des indices.

Comment souscrire ?

Mandarine Global Microcap, SRRI 5, est disponible en part R et F, respectivement sous les codes LU1329694266 et LU1673109408.

Mandarine Europe Microcap, Ă©ligible au PEA et SRRI 5, est disponible en part R et F, sous les codes LU1303940784 et LU1303941089.

Dans les deux cas, les frais de gestion fixes sont respectivement de 2,2% et 1,1%, assortis d’une commission de surperformance de 20% au-delĂ  de l’indice de rĂ©fĂ©rence en cas de performance positive uniquement.

Mandarine Europe Microcap : +30,21% YTD
Mandarine Global Microcap : +26,67% YTD