Les GROS INVESTISSEURS , que font-ils?

[b]Bonjour ,

J’en parle souvent car ils semblent « donner le lĂ  Â» , ou du moins expliquent les soubresaut des cours 


Finalement , ils crĂ©ent l’impression d’euphorie des MarchĂ©s 
 ou bien d’écroulement au grĂ© de leurs appĂ©tits .[/b]

VoilĂ  qu’à Agora , on l’a bien remarquĂ© aussi :

<<< Les hedge funds optimistes mais pas fous quant au rebond boursier
par Isabelle Mouilleseaux
Mercredi 30 Septembre 2009

Savez-vous ce qu’ils pensent ?
Qui ? Les pros pardi !

Les hedge funds, gestionnaires d’actifs et traders pour le compte des gros institutionnels, tous continents confondus.

Figurez-vous qu’ils voient la vie en rose
 chiffres à l’appui.

On revient de loin !

Plus de 50% d’entre eux estiment que le rally boursier est solide et qu’il va se poursuivre au troisiĂšme trimestre – 850 ont Ă©tĂ© interrogĂ©s dans l’étude Barclays Capital Ă  laquelle je me rĂ©fĂšre.

Et je peux vous dire qu’on revient de loin. Pas plus tard que fin juin, les mĂȘmes pensaient trĂšs majoritairement que le rebond de mars Ă  juin n’était qu’une simple correction de court terme, dans une tendance qui reste baissiĂšre.

Pas de doute, l’étĂ© aidant, ils ont retournĂ© leur veste
De plus en plus de bears (baissiers) capitulent et prennent le train en marche ; aux commandes duquel : les bulls (haussiers) en délire.

VoilĂ  qui entretient la dynamique. Un carburant de premiĂšre catĂ©gorie mĂȘme. A chaque nouvelle vague bears dĂ©primĂ©s qui arrive, on rajoute un wagon, et les indices montent d’un cran. On peut aller loin comme ça


Parce qu’avec tout l’argent injectĂ© dans le systĂšme financier planĂ©taire, je peux vous dire que de l’argent en attente d’ĂȘtre investi, il y en a !

Petit bémol
 quand on en vient au portefeuille

Parfois, il y a une grande diffĂ©rence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Et cela semble bien s’appliquer Ă  nos gestionnaires. Etre optimiste est une chose. Investir massivement dans la tendance en est une autre.

Je m’explique.

Nos amis les pros, aussi optimistes soient-ils, ne sont pas tant investis que cela. 90% d’entre eux sont peu Ă  moyennement positionnĂ©s. Seuls 10% d’entre eux sont massivement investis.

Pourquoi ?

Pour gĂ©rer le risque. Ou peut-ĂȘtre devrais-je dire par crainte du risque.

Mais quel risque ?

Pour 41% d’entre eux, le risque majeur est celui d’une rĂ©cession en W. Nous y voilà
 Ils ont ça sur le coeur, eux aussi.

Optimistes, mais pas fous !

Alors voilà. Ils vont, viennent sur les marchés, ramassent du cash avec des allers-retours rapides, mais pas question de tirer des plans sur la comÚte.

Navigation à vue, en eaux troubles. Un pilotage fin est plus que jamais nécessaire. >>>

Un long article pour comprendre autrement la question du PSSSSCCCHHHHIIIIITTTT : " Goldman Sachs — La grande machine à bulles "

Nul doute qu’ils vont encore essayer , la pĂ©riode semble trop belle pour çà . Mais cette fois , on les aura Ă  l’oeil . ParaĂźt-il 


Sur BILDERBERG , quelques notions ici : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14079

Du Agora pour ouvrir cette semaine qui commence dans l’ euphorie 
 A tort ?

[i]L’argent des plans de relance n’atteint pas l’économie rĂ©elle
par Philippe BĂ©chade
Vendredi 06 Novembre 2009

:black_small_square: La mĂ©canique du carry trade est repartie de plus belle au lendemain du statu quo monĂ©taire de la Fed. Ben Bernanke n’a pas dĂ©voilĂ© un seul Ă©lĂ©ment nouveau pouvant inciter les cambistes Ă  anticiper la prochaine mise en oeuvre d’une « stratĂ©gie de sortie de crise Â» qui Ă©quivaudrait Ă  une rĂ©absorption des liquiditĂ©s en excĂ©dent. Et pourtant elles concourent Ă  la formation d’une cascade de nouvelles bulles spĂ©culatives.

La plupart des Ă©conomistes s’accordent aujourd’hui sur le fait que les milliers de milliards de dollars injectĂ©s dans le systĂšme financier il y a un an sont littĂ©ralement confisquĂ©s par les brasseurs d’argent et n’irriguent qu’au compte-goutte l’économie rĂ©elle.

La Fed continue de faire comme si elle Ă©tait dupe alors que la croissance des bonus (+40% en 2009) est inversement proportionnelle (par un facteur 10, c’est historique) Ă  celle de l’emploi et de la consommation des mĂ©nages.

Si le PIB amĂ©ricain a rebondi, ce n’est pas parce que les banques ont rouvert les vannes du crĂ©dit mais bien parce que le Pentagone et les diverses agences qui veillent sur la sĂ©curitĂ© nationale ont continuĂ© de dĂ©penser sans compter, avec la bĂ©nĂ©diction du CongrĂšs et de la Maison Blanche.

Les opĂ©rations de soutien au secteur automobile ou aux achats de biens immobiliers ne constituent que des injections ponctuelles d’adrĂ©naline directement dans le coeur du systĂšme Ă©conomique. Mais dĂšs que les effets se dissipent, le pouls de la croissance redevient extrĂȘmement faible.

Le dĂ©partement du Commerce ne trompe personne en tapotant en cadence sur le stĂ©thoscope – et en rĂ©visant par exemple le mode de calcul du PIB – pour faire croire que le malade possĂšde un coeur de jeune homme prĂȘt Ă  se relever pour aller courir un marathon.

:black_small_square: Wall Street fait mine d’y croire, le coup de blues de mercredi soir est oubliĂ© et les indices amĂ©ricains – attendus en progression de 0,6% – n’ont pas tardĂ© Ă  dĂ©jouer une nouvelle fois tous les pronostics. Ils ont gagnĂ© d’entrĂ©e de jeu 1% puis 2% (en moyenne) au bout d’une heure de cotations, avec un Dow Jones qui tutoyait les 10 000 points et un Nasdaq grimpant de 2,4% Ă  la mi-sĂ©ance.

Les chiffres du jour ont certes Ă©tĂ© bons aux Etats-Unis, mais ils ne l’étaient guĂšre en Europe hier matin – les opĂ©rateurs se sont empressĂ©s de l’oublier. La rĂ©action euphorique des places europĂ©ennes Ă  des Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs laisse songeur


Elles ont en effet repris 3% sur les plus-bas du jour – ce genre d’écart en intraday n’est pas banal. Ce n’est certainement pas le statu quo de la Banque d’Angleterre et de la BCE qui ont pu doper de la sorte les cours de Bourse aprĂšs un repli initial de 1,5%.

Le CAC 40 est ainsi repassĂ© en moins de cinq heures de cotations de 3 617 points Ă  3 728 points avant d’en terminer sur une hausse confortable de 1,05% Ă  3 708 points. L’Euro-Stoxx 50 affichait d’ailleurs une performance parfaitement identique.

L’ampleur du mouvement s’expliquait cependant en fin d’aprĂšs-midi par l’ajout du « facteur dollar Â». En effet, le billet vert rechutait en fin d’aprĂšs-midi sous les 1,49 euro.

C’est la preuve que les marchĂ©s parient de nouveau sur la persistance d’une surabondance des liquiditĂ©s durant de longs mois encore. Ce qui permet de rĂ©activer les mĂ©canismes du carry trade : avec une vente de dollars Ă  dĂ©couvert et des achats de toutes les autres classes d’actifs offrant une meilleure rentabilitĂ© (matiĂšres premiĂšres, portefeuilles boursiers, junk bonds, etc.).

Les opĂ©rateurs interrogĂ©s en direct depuis Wall Street affirmaient que leur optimisme s’alimentait d’abord de la contraction du chĂŽmage. Il a en effet chutĂ© de 20 000 en donnĂ©es hebdomadaires fin octobre, au plus bas depuis janvier avec un total de 512 000. Des chiffres qui semblent de bon augure Ă  la veille des chiffres officiels de l’emploi publiĂ©s cet aprĂšs-midi.

:black_small_square: Il est difficile de ne pas Ă©carquiller les yeux en dĂ©couvrant la spectaculaire hausse de la productivitĂ© amĂ©ricaine au troisiĂšme trimestre 2009. Hors secteur agricole, elle a crĂ» Ă  un rythme annualisĂ© Ă  peine concevable de 9,5% aux Etats-Unis, alors que les analystes attendaient en gĂ©nĂ©ral une hausse de l’ordre de 7%.

Illustrant le principe du do more with less, cette progression Ă©tourdissante s’explique par une chute de 5% du nombre d’heures travaillĂ©es alors que la production a augmentĂ© de 4%. Cela signifie que la masse salariale distribuĂ©e se contracte fortement, ce qui risque de peser sur la consommation – un phĂ©nomĂšne qui affecte la plupart des pays dĂ©veloppĂ©s.

De ce cĂŽtĂ©-ci de l’Atlantique, les derniers chiffres d’Eurostat parus jeudi matin rĂ©vĂšlent que le volume des ventes du commerce de dĂ©tail a fondu de 0,7% en septembre 2009 dans la Zone euro et de 0,4% dans l’Union europĂ©enne. Sur les 12 derniers mois, l’indice des ventes de dĂ©tail a reculĂ© de 3,6% dans la Zone euro et de 2,5% dans l’UE.

Vous conclurez qu’il n’y a pas de quoi se rĂ©jouir et que rien de tout cela ne prĂ©figure une vĂ©ritable reprise Ă©conomique en V ! MĂȘme Jean-Claude Trichet – qui se voulait un peu plus optimiste au sujet de la conjoncture lors de la confĂ©rence de presse tenue hier – Ă©vite soigneusement de laisser penser qu’un tel scĂ©nario constitue une hypothĂšse de travail pour ses collĂšgues de la BCE.

Il n’a pas manquĂ© en revanche de souligner que l’activitĂ© sur les marchĂ©s semblait se normaliser. Les Ă©changes interbancaires ont retrouvĂ© une bonne fluiditĂ©, la confiance semble revenue et le risque d’une nouvelle crise systĂ©mique comparable Ă  celle de l’automne 2008 apparaĂźt plus qu’improbable.

Il aurait fallu qu’il ajoute : tant que la Fed maintiendra le robinet des liquiditĂ©s grand ouvert !

:black_small_square: Et c’est lĂ  que ressurgit ce paradoxe qui ne cesse d’interpeller l’épargnant/contribuable sur le dos duquel tout semble reposer. Le marchĂ© redoute plus que tout au monde la matĂ©rialisation des premiers signes d’embellie sur le front de l’emploi et de la consommation car cela annoncerait la fin de l’argent gratuit. A moins que la Fed ne dĂ©cide de provoquer ouvertement la Chine en donnant le feu vert aux marchĂ©s pour qu’ils se livrent Ă  un massacre en rĂšgle du dollar, ce qui serait terriblement dangereux.

C’est ainsi que Wall Street et les places europĂ©ennes ont continuĂ© de grimper cet Ă©tĂ© en dĂ©pit de signaux contradictoires. La presse et les opĂ©rateurs interrogĂ©s mettaient l’accent sur les « bonnes nouvelles Ă©conomiques Â» mais les indices ne grimpaient jamais autant que lorsqu’un chiffre pourri venait se glisser au milieu de chiffres plus encourageants.

Wall Street veut bien d’une « reprise Â» mais Ă  condition qu’elle soit laborieuse, fragile et surtout trĂšs lente. Infiniment lente de telle sorte que l’argent demeure gratuit le plus longtemps possible, afin aussi que les spĂ©culations tous azimuts alimentĂ©es par les flux financiers dĂ©gagĂ©s via le carry trade puissent se dĂ©rouler dans des conditions de visibilitĂ© optimales.

Le pari sur une amĂ©lioration de la conjoncture n’est qu’un alibi. Les marchĂ©s espĂšrent tout le contraire, Ă  l’image de ces patients qui aprĂšs un grave accident deviennent accros aux antidouleur. Leur seule crainte est que leur mĂ©decin – ou le bon docteur Bernanke – leur annonce un beau jour une guĂ©rison complĂšte et l’arrĂȘt de leur traitement.

D’ailleurs, Ă  part Warren Buffet, qui vient de s’acheter un rĂ©seau ferrĂ© pour 44 milliards de dollars, aucun financier de Wall Street n’investit ses excĂ©dents de cash dans « l’économie rĂ©elle Â».C’est bien trop alĂ©atoire, beaucoup trop long et trĂšs mal vu de la part des agences de notations.

La preuve, Berkshire Hathaway risque de perdre sa notation triple A suite au rachat de la compagnie de chemin de fer Burlington Northern Santa Fe. Encore une preuve que la logique des marchés déraille ![/i]

Que ceci ne vous empĂȘche pas de profiter de cette tendance , arf , Ă  chacun de voir 
 moi je reste « haussier Â» .


 et pas forcément à tort semble-t-il , nouvel opus ce soir :

[i]Paris, Jeudi 12 Novembre 2009

**La Fed signe un chÚque en blanc à Wall Street pour spéculer sans retenue **(Rhhaaaaahhhh ,NDL)
Philippe BĂ©chade

:black_small_square: Si les opĂ©rateurs le pouvaient, ils s’arrangeraient pour que la reprise demeure au stade de lointaine hypothĂšse tandis que les banques centrales poursuivraient indĂ©finiment leur lutte contre la rĂ©cession en maintenant les taux Ă  zĂ©ro.

L’histoire retiendra que Wall Street a pulvĂ©risĂ© de nouveaux records annuels un jour oĂč aucune statistique n’est parue. Les seuls trimestriels vraiment marquant Ă©taient ceux de Macy’s, qui plongent de 8% car les prĂ©visions du quatriĂšme trimestre sont moins ambitieuses que prĂ©vu.

Plus l’économie ira mal trĂšs longtemps – une hypothĂšse que le ministre britannique Alistair Darling valide en promettant toujours plus d’assouplissement quantitatif --, plus les marchĂ©s battront des records dans un climat qui commence Ă  s’apparenter Ă  un « krach Ă  la hausse Â». Les marchĂ©s ont bondi de 8% en six sĂ©ances, sur fond de chĂŽmage et de nombre record de faillites bancaires. La FDIC va devoir reconstituer ses rĂ©serves avec la bĂ©nĂ©diction du TrĂ©sor amĂ©ricain.

:black_small_square: Le Dow Jones a pulvĂ©risĂ© un nouveau record annuel Ă  10 340 points. A ce moment prĂ©cis, 50% de la baisse d’octobre 2007 Ă  mars 2009 se trouvaient effacĂ©s. Un tel retracement en huit mois, c’est un record absolu de rapiditĂ©, sans aucun Ă©quivalent dans l’histoire des marchĂ©s amĂ©ricains et mĂȘme occidentaux en gĂ©nĂ©ral.

Le S&P 500 s’envolait Ă©galement de 1,1% en une demi-heure pour inscrire un nouveau plus haut depuis fin septembre 2008 Ă  1 105 points. Les places europĂ©ennes, littĂ©ralement euphorisĂ©es, explosaient de 1,5% aprĂšs avoir ouvert d’entrĂ©e de jeu un gros gap de 1%. Pourtant aucune information Ă©conomique sur le continent europĂ©en ne justifiait de se ruer Ă  l’achat de façon aussi exubĂ©rante.

:black_small_square: Le mĂ©canisme du carry trade tourne Ă  plein rĂ©gime. Si certains redoutaient que cette redoutable machine Ă  crĂ©er des bulles boursiĂšres ne s’enraye parce que les cours de Bourse apparaissent trop dĂ©connectĂ©s des perspectives de profitabilitĂ© d’ici 12 Ă  18 mois, Richard Fisher, de la Fed de Dallas, balaye toutes les objections.

Il a rassurĂ© tous les spĂ©culateurs en affirmant qu’aucune mesure de soutien au dollar n’est envisagĂ©e tant que son repli reste « ordonnĂ© Â». Il a ajoutĂ© – tout comme Ben Bernanke une semaine auparavant – que les taux peuvent demeurer « trĂšs bas trĂšs longtemps Â» puisque les pressions inflationnistes ne reprĂ©sentent aucune menace dans l’immĂ©diat – la dĂ©flation par les salaires s’accĂ©lĂšre.

C’est comme si la Fed annonçait Ă  Wall Street qu’elle lui signe un chĂšque en blanc pour spĂ©culer sans retenue contre le dollar et acheter – avec les sommes dĂ©gagĂ©es par ce biais – n’importe quelle classe d’actif en employant l’effet de levier maximum (puisque le risque de rebond du billet vert apparaĂźt quasi nul).

TrÚs schématiquement, la glissade du dollar provoque un effet symétrique haussier sur les actions trois fois plus important que son repli. Cela se vérifie aussi bien depuis la mi-mars que depuis le 15 octobre dernier.

Les membres du G20 rĂ©unis Ă  Saint Andrews le week-end dernier ne peuvent ignorer ce phĂ©nomĂšne. Ils ont donc dĂ©cidĂ© de l’encourager objectivement ou dĂ©libĂ©rĂ©ment.

Les dĂ©clarations de Richard Fisher ne sont donc qu’une piqĂ»re de rappel dans la droite ligne du communiquĂ© anti-dollar de la Fed de mercredi dernier.

:black_small_square: Le seul souci, c’est que tout le monde a si bien compris comment les marchĂ©s fonctionnent --parce les liquiditĂ©s dĂ©ferlent de la corne d’abondance du carry trade – que pratiquement tous les investisseurs sont haussiers au mĂȘme moment et sur la totalitĂ© des actifs cotĂ©s.

L’or bat un nouveau record absolu Ă  1 119 $ (alors qu’il n’y a pas d’inflation), le baril de pĂ©trole repasse au-dessus des 80 $ (alors que la demande stagne) et Wall Street ne connaĂźt plus aucune limite physique Ă  la hausse – et surtout pas en fonction de critĂšres obsolĂštes comme le PER ou le ROE.

Gagner autant d’argent aussi facilement, sans possĂ©der une once de compĂ©tence – qu’il s’agisse des actions ou des matiĂšres premiĂšres – cela dure rarement trĂšs longtemps. Sauf si les autoritĂ©s monĂ©taires s’ingĂ©nient Ă  fausser les rĂšgles du jeu.

Tout le monde a compris que l’argent dĂ©versĂ© dans la machine Ă  spĂ©culer n’ira pas s’investir dans l’économie rĂ©elle et que la pĂ©nurie de crĂ©dit orchestrĂ©e au nom de la « maĂźtrise des risques Â» par le systĂšme bancaire va entretenir le marasme dont la hausse des marchĂ©s dĂ©pend.

:black_small_square: La plupart des Ă©conomistes qui ont bien Ă©tudiĂ© la riposte des entreprises face Ă  l’effondrement de leurs carnets de commande sont convaincus qu’une reprise ne crĂ©era pratiquement pas d’emploi – sinon sous forme de statut intĂ©rimaire. En effet, la dĂ©localisation et l’externalisation des fonctions support ou de certaines productions Ă  haute valeur ajoutĂ© – sous licence – constituent un acquis irrĂ©versible de la rĂ©cente crise.

Utiliser la masse salariale comme variable d’ajustement est devenu un rĂ©flexe aussi automatique que de gonfler les profits en optimisant la fiscalitĂ© ou en rachetant toujours plus d’actions (comme IBM) pour augmenter artificiellement les dividendes. Pourquoi s’en priver tant que l’argent reste quasiment gratuit ?

Entre comportements managĂ©riaux standardisĂ©s, optimisme univoque des marchĂ©s et carry trade en mode numĂ©ro limit, la seule direction envisagĂ©e pour les actions, c’est celle des records de l’automne 2007. Certains gĂ©rants prĂ©tendent que les actions ne sont « pas chĂšres Â» puisqu’elles se nĂ©gocient en moyenne 30% en dessous de leur zĂ©nith historique !

Et pas un instant ils ne veulent se souvenir que ces niveaux furent atteints dans un contexte de dĂ©voiement total des mĂ©canismes financiers et de surestimations ubuesques des perspectives des retours sur investissement, ce qui a conduit au krach historique de l’automne dernier.

Les conditions techniques et la dĂ©connexion des cours par rapport Ă  la sphĂšre du rĂ©el sont encore pires aujourd’hui qu’en octobre 2007. Il s’agit de faire passer cela avec une dose de mensonge et de cynisme un peu plus massive qu’il y a deux ans.[/i]

Quand on pense que certains restent " à buller " pendant ce temps . Mieux vaut BULLER vraiment . Arf , c’est plus " fun " 


YANNICK ROUDAUT | JDF HEBDO | 14.11.2009

Ils s’appellent CIC, Temasek, Sama
 Ils regorgent de liquiditĂ©s et peuvent se payer Ă  coup d’OPA n’importe quelle grande capitalisation de la Bourse de Paris, de Londres ou de New York. « Ils », ce sont les fameux fonds d’investissement crĂ©Ă©s par les Etats riches. Ces fonds dits « souverains » sont des vĂ©hicules d’investissement qui permettent aux pays en excĂ©dent de liquiditĂ©s (la Chine, Singapour, les pays du golfe Persique, le BrĂ©sil
) de prendre des participations dans de grandes entreprises occidentales, mais aussi dans les nouveaux acteurs du Sud. RedoutĂ©s par certains hommes politiques ou par des dirigeants d’entreprise, les fonds souverains ont jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans la crise financiĂšre qui a d’abord frappĂ© les banques amĂ©ricaines en 2008. Ce sont eux qui, les premiers, ont volĂ© au secours de Merrill Lynch, de Bear Stearn ou encore de Lehman Brothers
 Sans succĂšs. Beaucoup y auront laissĂ© des plumes.

Retour sur l’industrie et les matiùres premiùres

Cet Ă©pisode de la crise financiĂšre a refroidi les ardeurs des fonds souverains, mais il ne leur a pas pour autant coupĂ© l’appĂ©tit. Profitant de la chute des valorisations boursiĂšres et de la difficultĂ© de certaines entreprises Ă  trouver des sources de financement classiques pour se dĂ©velopper, les fonds souverains multiplient les prises de participation Ă  travers le monde. Leur ambition est rarement une prise de contrĂŽle ou l’acquisition d’une minoritĂ© de blocage. Ils se contentent gĂ©nĂ©ralement de quelques pour cent au capital de grands groupes. Vinci a ainsi rĂ©cemment accueilli le fonds souverains Qatari Diar, lequel a pris une participation minoritaire dans le groupe (moins de 5 %) en Ă©change de son apport : la sociĂ©tĂ© Cegelec. Au plus profond de la tourmente boursiĂšre, les fonds singapouriens et chinois ont acquis en moyenne 10 % du capital des banques amĂ©ricaines en difficultĂ©.
La stratĂ©gie d’investissement des fonds souverains est proche de celle d’un pĂšre de famille. En multipliant les investissements dans les fleurons de l’économie mondiale, les pays du Moyen-Orient prĂ©parent l’aprĂšs-pĂ©trole et diversifient Ă  court terme leurs sources de revenus. En prenant des participations en Australie, en Afrique, en AmĂ©rique du Sud, les fonds souverains chinois s’assurent de nouvelles sources d’approvisionnement en matiĂšres premiĂšres.

Une puissance financiĂšre quasi intacte

Avec plus de 620 milliards de dollars d’actifs, l’Adia (Abu Dhabi Investment Authority) est le fonds souverain le plus puissant du monde. Un seul fonds du Vieux Continent le talonne : le Government Pension Fund Global, le fonds de retraite norvĂ©gien dont les actifs frĂŽlent 400 milliards de dollars. La puissance de feu de tous ces fonds est estimĂ©e Ă  plus de 3.800 milliards de dollars. Ils pourraient reprĂ©senter rapidement plus de 12.000 milliards de dollars Ă  l’horizon 2015, selon les analystes de Morgan Stanley. Leur rĂŽle dans l’économie mondiale va donc s’affirmer au cours des prochaines annĂ©es, participant Ă  l’inflation de certains actifs.

[i]Ce que disent et font les gérants de Hedge Funds ( Américains , NDL )

Certains des gĂ©rants n’expriment pas d’opinion sur la direction des marchĂ©s, compte tenu de la neutralitĂ© de leur processus d’investissement, cependant on notera certains points.

Les marchĂ©s ont Ă©tĂ© quelque peu sur-achetĂ©s et les perspectives de croissance couplĂ©es Ă  une fiscalitĂ© et une rĂ©glementation accrue n’offrent pas de perspectives rĂ©jouissantes. Tous regardent cependant avec attention les stratĂ©gies de sortie de crise et les hausses de taux dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es par l’Australie, IsraĂ«l et la NorvĂšge.

Certains considĂšrent que le stimulus gouvernemental est responsable de la hausse des marchĂ©s d’actions, son arrĂȘt pourrait avoir l’effet inverse.

D’autres encore ne croient pas au dĂ©couplage des Ă©conomies chinoises et amĂ©ricaines et remarquent que la part de la consommation dans la croissance chinoise est estimĂ©e Ă  30% contre 70% aux Etats-Unis.

Les attentes de résultats financiers des entreprises étaient bonnes, est ce que ces résultats ne se retrouvent pas déjà dans les cours ?

Les gĂ©rants, Ă  quelques rares exceptions prĂšs privilĂ©gient la recherche de la liquiditĂ©. Un gĂ©rant nous a indiquĂ© avoir vendu l’intĂ©gralitĂ© de son portefeuille en 10 minutes en septembre 2008 !

Lors du redĂ©marrage de l’économie, les valeurs qui s’apprĂ©cient en premier sont souvent celles considĂ©rĂ©es les moins attractives d’un point de vue fondamental et les meilleures suivent plus tardivement.

Les volumes ont beaucoup baissé de 25% à 30% selon certains des gérants.

Un seul gérant a cité le risque que pourrait représenter une épidémie liée au virus H1N1.

Certains ont noté la corrélation inverse entre les marchés actions et la valeur du billet vert et entre les financiÚres et les matiÚres premiÚres.

La plupart des gĂ©rants avaient fortement rĂ©duit leur exposition fin 2008. La chute de la volatilitĂ© en 2009 les a conduit Ă  la rĂ©-augmenter afin d’obtenir une performance acceptable.

ThĂšmes ou idĂ©es d’investissement

Recherche de pays en voie de consolidation appliquant une politique budgétaire et fiscale saine (Hongrie).

Parier sur la croissance des pays Ă©mergents (Inde, CorĂ©e, IndonĂ©sie, BrĂ©sil) via leurs actions ou devises, la croissance risquant d’ĂȘtre quelque peu anĂ©mique au sein des pays dĂ©veloppĂ©s.

Anticiper les stratégies de sortie de crise et les pays remontant leurs taux en premier (NorvÚge, Israël.).

Parier sur la reprise du marché immobilier notamment au Royaume-Uni ou en Australie.

Jouer le rebond des financiĂšres ou au contraire rĂ©duire son exposition Ă  ce secteur, hormis Ă  certaines compagnies d’assurance.

Investir sur les compagnies aériennes (US Airlines), dans la distribution (Walmart), vendre le secteur acier.

L’un des gĂ©rants rencontrĂ© a rĂ©duit le risque de son portefeuille actions en investissant une part importante dans des obligations, beaucoup ont une exposition sur l’or via des ETFs ou directement via des miniĂšres.

Investir sur le thÚme de la recapitalisation, sur celui de la déflation suite aux anticipations de la Chine de moins acheter « américain ».

Investir en Mongolie, dont le sous sol regorge de minéraux (cuivre, or, uranium
)

Les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines tirent souvent une partie de leurs rĂ©sultats des pays Ă©mergents, l’un des gĂ©rants rencontrĂ© indique qu’IBM est une de ses sociĂ©tĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©es, du fait de ses ventes internationales, de son prix attractif, de l’absence d’intervention Ă©tatique dans son activitĂ© et de son positionnement dans l’industrie. Un autre prĂ©fĂšrera Checkpoint Software. Apple continue de plaire aprĂšs l’annonce de ses rĂ©sultats. Le secteur de la technologie a bien progressĂ© depuis le dĂ©but de l’annĂ©e et l’un des gĂ©rants est dans l’attente d’une correction pour accroĂźtre sa position.

La plupart des gĂ©rants ont Ă©tĂ© investis dans Pfizer ou Wyeth mais sont dans l’expectative de la rĂ©forme de la santĂ© avant d’investir de maniĂšre plus importante dans ce secteur.

Certains des gérants dont le bilan et les actifs sous gestion sont importants aident certaines sociétés à restructurer leur dette et jouent le rÎle précédemment dévolu aux banques.

L’industrie de la gestion alternative

Les indices de la gestion alternative ont fait preuve d’une forte corrĂ©lation avec les marchĂ©s actions. En outre, la plupart des stratĂ©gies utilisĂ©es par les hedge funds ont perdu de l’argent lorsque les stratĂ©gies de valeur relative ont subi une perte ou lorsque les spreads de crĂ©dit se sont Ă©cartĂ©s. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de bien sĂ©lectionner gĂ©rants et stratĂ©gies.

Beaucoup de prestataires de service accompagnent dĂ©sormais les hedge funds pour leur offrir ainsi qu’aux investisseurs des rapports et donnĂ©es permettant un meilleur suivi des risques et une transparence accrue. C’est le cas de la plupart des prime brokers et des administrateurs notamment du no1 Citco.

Certaines Ă©quipes, Ă  l’instar de celle de Goldman Sachs qui gĂšre 7 milliards $, sont externalisĂ©es afin de permettre de conserver des Ă©quipes et de leur donner des montants importants Ă  gĂ©rer.

Le marchĂ© du travail pour un hedge fund qui veut embaucher est devenu trĂšs attractif. Un hedge fund peu connu ou des « boutiques » peuvent dĂ©sormais s’offrir un expert d’une des meilleures firmes de Wall Street. Souvent les candidats sont trop qualifiĂ©s pour le poste proposĂ©.

Post Madoff, l’industrie continue de souffrir d’un dĂ©ficit d’image, l’affaire ayant affectĂ© l’industrie. La dĂ©couverte de dĂ©lits d’initiĂ©s chez Galleon et son impact sur un autre dirigeant de Newcastle Market Neutral ou de professionnels de la finance, a Ă©tĂ© mal vĂ©cue. La dĂ©couverte d’une fraude en Allemagne (K1), un pays rĂ©putĂ© pourtant peu enclin Ă  investir massivement dans cette classe d’actifs, va ralentir les efforts de certains gĂ©rants ou distributeurs dans ce pays.

Les acteurs amĂ©ricains regardent avec attention leurs homologues europĂ©ens dĂ©velopper des plateformes de comptes gĂ©rĂ©s et des fonds sous format UCITS offrant un passeport europĂ©en. Ces derniers espĂšrent ainsi rĂ©pondre aux attentes de transparence, de liquiditĂ©, de sĂ©grĂ©gation des actifs, et de lutte contre les risques de fraude rĂ©clamĂ©s par les investisseurs. Aux dires de certains gĂ©rants de hedge funds, la transformation de leur fonds en fonds diversifiĂ© ou en UCITS 3 leur apporte un plus certain en terme d’image et de commercialisation.

Les plateformes de comptes gérés et les UCITS3

La majorité des stratégies présente sur les plateformes ou sous forme UCITS concerne les actions, les suiveurs de tendances et les global macro. Les stratégies de valeur relative ou de crédit sont moins présentes ou ont une « tracking error » plus importante.

Les plateformes les plus connues sont : Alphametrix, DB X, Fortune, Goldman Sachs, HFR, Innocap et Lyxor. Les frais d’accùs et d’administration varient entre approximativement 50bps et 135bps.

Les promoteurs de la plateforme peuvent décider du levier utilisé par le gérant et le contrÎler ou lui imposer des limites de risque supplémentaires. Ils offrent généralement une liquidité au moins supérieure à celle du fonds concerné au pire identique.

Les UCITS 3 récemment lancés ne peuvent utiliser de ventes à découvert (un mécanisme de swap est alors mis en place), investir directement dans des matiÚres premiÚres mais via un dérivé sur indice de matiÚre premiÚres, utilisation de CDS avec paiement de titres à terme, emprunter à titre de levier ou avoir un portefeuille illiquide.

Merrill Lynch a démarré une plateforme et un certain nombre de hedge funds utilisent cette plateforme ou leur propre société de gestion pour lancer un véhicule UCITS 3.

Utilisation du levier

La plupart des gĂ©rants rencontrĂ©s ont rĂ©duit grandement l’utilisation du levier employĂ© pour mener Ă  bien leur stratĂ©gie. C’est le cas des fonds actions long/short qui reprĂ©sentent la principale stratĂ©gie dans l’univers des hedge funds. Les « prime brokers » ont rĂ©duit l’accĂšs au financement dans cette Ăšre post Bear et post Lehman. Beaucoup de gĂ©rants ont Ă©galement rĂ©duit d’eux-mĂȘmes leur niveau de risque. Seules certaines stratĂ©gies d’arbitrage statistique ou d’arbitrage de taux continuent d’employer un levier supĂ©rieur Ă  la moyenne.

DĂ©localisation et recherche

Il n’y a pas que les centres d’appel qui se dĂ©localisent Ă  l’étranger. Pour des raisons de coĂ»t, de nationalitĂ© de leur dirigeant ou patron de la recherche, plusieurs des hedge funds rencontrĂ©s ont Ă©tabli des Ă©quipes comptant parfois prĂšs de 50 personnes Ă  Mumbai en Inde, en Chine ou Ă  Karachi au Pakistan. Les programmeurs ou les analystes travaillent alors sur les zones horaires amĂ©ricaines afin de faciliter la communication entre Ă©quipes et le travail sur les valeurs analysĂ©es.

Actifs gérés et capacité

Une forte chute des actifs a Ă©tĂ© constatĂ©e en 2008. Certains gĂ©rants offrant une meilleure liquiditĂ© ou n’imposant pas de restrictions ont du faire face Ă  de nombreux retraits: c’est « l’effet ATM » du nom des distributeurs de billets automatiques aux Etats-Unis. Cela a Ă©tĂ© particuliĂšrement le cas pour les suiveurs de tendances qui ont offert la meilleure performance en 2008 et offrent souvent une bonne liquiditĂ©, via l’utilisation de futures.

Si dans l’ensemble les gĂ©rants admettent recevoir beaucoup d’intĂ©rĂȘt d’investisseurs potentiels, ces derniers prennent leur temps, soit pour des raisons de « due diligence » ou par prudence. Jamais par contre l’écoute des gĂ©rants de hedge fund n’a Ă©tĂ© aussi bonne et le suivi aussi prĂ©cis en matiĂšre de pĂ©riode prĂ© investissement. Les temps changent pour ceux en recherche d’actifs Ă  gĂ©rer. Quelques exceptions subsistent de gĂ©rants qui limitent les actifs gĂ©rĂ©s et refusent de nouveaux investisseurs.

Fusions acquisitions

Certains parlent de retour de l’ñge d’or avec une stabilitĂ© des marchĂ©s retrouvĂ©e et une recherche de croissance pour des sociĂ©tĂ©s ayant fortement rĂ©duit leurs coĂ»ts. C’est l’avis de Goldman Sachs, UBS et CrĂ©dit Suisse. Les spreads lors de ces transactions ont Ă©tĂ© exceptionnels en fin d’annĂ©e derniĂšre (15%-25%). Ils ont faibli depuis mais restent Ă  des niveaux de 10% Ă  15% ce qui reste trĂšs acceptable.

Beaucoup de banques ont licenciĂ© leur Ă©quipe de trading pour compte propre et ont abandonnĂ© l’activitĂ©. D’autres gĂ©rants de hedge funds multi stratĂ©gies ont rĂ©duit la taille de cette stratĂ©gie dans leur portefeuille (Och Ziff) et d’autres ne s’intĂ©ressent qu’aux transactions d’une certaine taille (Paulson).

En outre, les fonds de capital investissement ont Ă©galement disparu en grande partie.

L’un des gĂ©rants rencontrĂ©s a obtenu sa meilleure performance semestrielle entre janvier et juin 2009 sur ses 16 ans passĂ©es Ă  investir dans la stratĂ©gie.

Louis-Armand de Rougé[/i]

Merci Loupi cette synthĂšse est excellente !

[b]Eh bien 
 ce mois-ci " les Gros " ont le moral dans les chaussettes .

Ce soir , c’ est au plus bas de l’ AnnĂ©e 2010 : on peut donc se placer AVANT EUX !!![/b]

[b]OOOOHHHH 
 remue-mĂ©ninges chez les Gros Français Ă  l’ initiative de Morningstar (en date du 24 Mai 2012)

" Vers une nouvelle maniĂšre d’investir sur les marchĂ©s Ă©mergents " (AAAAHHHHH 
)[/b]

" Entre le Nord dĂ©veloppĂ© et le Sud Ă©mergent, la donne Ă©conomique est aujourd’hui totalement bouleversĂ©e. « Le monde change : nous vivons un changement de paradigme, une asymĂ©trie du dĂ©veloppement », souligne Jean-RenĂ© Laurette, fondĂ© de pouvoir chez EDF. « C’est un vĂ©ritable basculement du centre de gravitĂ© du monde », poursuit AurĂ©lien Leguay analyste de marchĂ© chez CrĂ©dit Agricole Assurances.

VoilĂ  quelques remarques bien ciselĂ©es Ă©manant de participants Ă  un dĂ©jeuner organisĂ© par Morningstar le 16 mai, dans un grand hĂŽtel parisien, dans la foulĂ©e d’une matinĂ©e consacrĂ©e Ă  Ă©tudier les perspectives des marchĂ©s Ă©mergents et leur Ă©volution vers un nouveau type de croissance et de gestion.

Quelle allocation d’actif mettre en place, comment sĂ©lectionner les gĂ©rants, comment Ă©tablir un solide contrĂŽle des risques : ces trois thĂšmes majeurs – ainsi que quelques autres – ont Ă©tĂ© au cƓur des Ă©changes lors de ce dĂ©jeuner.

« Par rapport au risque portĂ©, cela vaut-il la peine, et quel est le coĂ»t en capital dans le cadre de SolvabilitĂ© II lorsqu’on investi sur les Ă©mergents », rĂ©sume Jean-François Bay, Directeur GĂ©nĂ©ral de Morningstar France. « Quels sont les moteurs de performance dans un fonds spĂ©cialisĂ© sur un pays par opposition Ă  un fonds global Ă©mergent 
 ou l’on se retrouve tous autour des mĂȘmes valeurs », poursuit-il. « De quelles alertes, ratios d’emprise, contrĂŽle des risques et de volatilitĂ© peut-on disposer ?»

Sur la question des risques et des responsabilitĂ©s, Philippe Dutertre PrĂ©sident du Directoire et Directeur des Investissements chez AGICAM du Groupe AG2R la Mondiale, souligne qu’il « investit de l’argent en partie pour rechercher une diversification. Or si j’investis trop sur ma zone de chalandise, je ne diversifie pas. Mais la question est Ă©minemment politique ». Comme nombre d’institutionnels, il prĂȘte un intĂ©rĂȘt particulier Ă  la gestion ISR et souligne que si l’on s’intĂ©resse aux solutions indicielles, « plus on s’intĂ©resse aux pays lointains, plus il peut y avoir des questions de paiement et de collecte d’impĂŽt : bref il existe un risque non nĂ©gligeable qu’il faut surveiller».

Jean-Philippe Olivier, le Responsable du DĂ©partement Gestion DĂ©lĂ©guĂ©e du Fonds de RĂ©serve pour les Retraites, va dans le mĂȘme sens : « on se pose Ă©videmment cette question lorsqu’on souhaite aller vers les Ă©mergents tout en restant investisseur ISR. Le problĂšme est de maintenir une cohĂ©rence et une rĂ©putation d’investisseur responsable par exemple face aux questions des droits de l’homme en Chine». Le choix du support d’investissement est dĂ©terminant. « Bien Ă©videmment, une partie de la performance et de l’exposition aux pays Ă©mergents provient de sociĂ©tĂ©s des pays dĂ©veloppĂ©s : au FRR, nous avons dĂ©marrĂ© une poche d’entreprises locales pouvant apporter un supplĂ©ment de croissance de 15 Ă  20 % et venons de lancer un appel d’offre pour un mandat dĂ©diĂ© afin de sĂ©lectionner des sociĂ©tĂ©s dĂ©veloppĂ©es particuliĂšrement exposĂ©es aux Ă©mergents », explique Jean-Philippe Olivier.

Il faut de surcroĂźt prendre garde Ă  bien identifier le type de fonds recherchĂ©. « C’est bien sur ces marchĂ©s qu’existe de l’alpha. Mais on peut ĂȘtre déçu par des fonds trop globaux », insiste Jean-Philippe Olivier. D’oĂč l’attirance, partagĂ©e par de nombreux invitĂ©s, pour les produits indiciels pratiques et peu chargĂ©s en frais. Mais lĂ  aussi se pose la question de ce qui est rĂ©pliquĂ© : « s’agit-il d’un indice large ou plus concentrĂ©. Quels sont les vrais coĂ»ts, y compris les coĂ»ts cachĂ©s », s’interroge-t-il.

Mathieu Mouly, responsable des ventes ETF chez Lyxor AM, prĂ©cise que « Lyxor dispose d’un fichier ou apparaissent tous les coĂ»ts, et qui peut ĂȘtre mis dans la matrice d’allocation afin de prendre en compte ces contraintes de coĂ»ts ».

Pour Jean-Philippe Liard, dĂ©lĂ©guĂ© fĂ©dĂ©ral de la CFDT, il faut mettre en place « un mode d’approche qui n’est plus europĂ©o-centrĂ©, mĂȘme s’il est souvent plus simple de passer par des groupes internationaux trĂšs prĂ©sents dans les Ă©mergents comme LVMH. » Quoi qu’il en soit, l’avenir passe par les marchĂ©s Ă©mergents : «pour nous, la question des Ă©mergents se pose par rapport aux problĂ©matiques de long terme de la retraite». Mais les risques demeurent un Ă©lĂ©ment majeur Ă  prendre en compte : « certains dĂ©positaires sont un peu opaques, cela peut poser des problĂšmes de contrĂŽle des risques », souligne-t-il.

A cotĂ© des actions, la partie investie dans la dette, souvent largement majoritaire et qui peut reprĂ©senter jusqu’à 90 % d’un portefeuille institutionnel, constitue un enjeu majeur, rappelle Jean-François Bay.

« L’endettement des pays Ă©mergents est trois fois moins Ă©levĂ© que celui des pays dĂ©veloppĂ©s », note Cyrille de la Chaise, senior assureur chez AEP-Assurance Épargne Pension et Cardif. « Les rendements des OAT ou des Bunds sont trĂšs faibles, alors que l’on peut obtenir entre 5 et 7 % de plus dans les pays Ă©mergents. Le problĂšme est de savoir si l’on est couvert : est-ce qu’on joue le double risque de taux et de devise », s’interroge-t-il. Investissant essentiellement via des fonds, Cyrille de la Chaise diversifie le risque en sĂ©lectionnant les gĂ©rants les plus spĂ©cialisĂ©s sur le pays qui aura retenu son attention.

Il faut d’ailleurs noter que les grandes gestions anglo-saxonnes, comme par exemple PIMCO ou Franklin Templeton, sont bien dĂ©veloppĂ©es sur ces crĂ©neaux, - probablement en partie car les investisseurs anglo-saxons ont diversifiĂ© leurs investissements plus tĂŽt -, quand les français sont moins prĂ©sents, mis Ă  part Carmignac qui se distingue. « Tous les promoteurs cherchent des Ă©quipes et des compĂ©tences sur la dette Ă©mergente, car ils ont conscience de ce trou dans leur gamme », souligne pourtant Jean-Philippe Olivier.

Pour Jean-RenĂ© Laurette, qui chez EDF n’est pas soumis Ă  SolvabilitĂ© II, la donne est un peu diffĂ©rente. « Nous sommes les derniers Ă  encore investir Ă  hauteur de 40 Ă  50 % en actions. Nous Ă©tions Ă  60 % en actions, nous sommes aujourd’hui revenus Ă  45 % actions/55 % obligations. Par ailleurs, EDF investi avec des durations plus longues qu’un institutionnel traditionnel », prĂ©cise-t-il. « Mais sur les pays Ă©mergents, ce n’est pas Ă©vident d’investir », souligne-t-il. « MĂȘme si sur le long terme, tout le monde s’accorde Ă  dire que ce seront les drivers du marchĂ©, il faut savoir quelquefois courber le dos car l’investissement peut ĂȘtre trĂšs volatile ».

Selon les modĂ©lisations de Lyxor, les Ă©mergents devraient rester pour les dĂ©cennies Ă  venir des marchĂ©s particuliĂšrement attractifs. « En gĂ©nĂ©ral, on achĂšte le thĂšme Ă©mergent au delĂ  du tactique et pour une raison stratĂ©gique fondamentale, la croissance : la croissance chinoise restera par exemple trĂšs forte durant les annĂ©es Ă  venir », explique Karl Eychenne global macro stratĂ©giste chez Lyxor. « Pour les 30 annĂ©es Ă  venir, la crise grecque n’aura pas d’impact : c’est le progrĂšs technique et la croissance dĂ©mographique qui importeront », souligne-t-il.

Dans un contexte oĂč les taux d’intĂ©rĂȘt devraient rester durablement faibles, les actifs Ă©mergents devraient souvent mieux se comporter que les actifs dĂ©veloppĂ©s, selon les calculs de Lyxor. L’avantage revient aux actions Ă©mergentes Ă  l’horizon 2030 avec un rendement anticipĂ© de 10,1 % (rendement annuel dividendes rĂ©investis), contre 8,8 % pour les actions de la zone euro, 7,6 % pour les amĂ©ricaines et 5,7 % pour les japonaises. Tandis que l’avantage revient aux obligations Ă©mergentes Ă  l’horizon 2050 avec un rendement anticipĂ© de 8,9 % (rendement annuel coupons rĂ©investis), contre 4,1% pour les obligations amĂ©ricaines et 3,8 % pour les obligations de la zone euro et 2,7 % pour les japonaises. "

Bonsoir Loupi,

Ce que disent les institutionnels concernant leurs positions longues est-il positif à court terme, sont ils peu exposés et font-ils leurs emplettes et ventes en

intra-day sans overnight ?

Sans compter que le long terme est un sujet de réflexion qui est moins délicat


Avec les Ă©mergents, quelle position mettent-ils en avant ? actions et obligations (en Dette US ou en monnaie locale ?)

Ont-ils réduit leur exposition en général depuis début mi-mars ou fin avril ou seulement couvert ?

Le Nyse index est passĂ© de 8330 Ă  7550 en considĂ©rant mi-mars Ă  maintenant ou 8210 depuis fin avril jusqu’à maintenant, ce qui amĂšne Ă  envisager que les

investisseurs institutionnels ont quitté ou sont en vente actuellement.

Merci de ta réponse

Bonjour Loupi,

Merci pour ta rĂ©ponse, avec dĂ©bordement horaire inclus, mais c’est dans l’air, et les marchĂ©s se cherchent, les plateaux TV et nous avec.

Concernant les zinzins qui sont actifs chez nous, ils sont majoritairement en Oblig (plus prĂšs de 60 % ou au dessus ?), ont peu d’actions (moins de 20 ou plus de 20 %?) et des liquiditĂ©s (moins de 20% ou plus ? ), je comprends que diversification soit une rĂšgle avec leurs paquets d’Oblig de toute sorte , Corporate, High-Y, Souveraine, Emergente (monnaie locale ou forte) et que l’analyse de risque soit poussĂ©e, vu les montants engagĂ©s.

Zinzins sont une gamme diversifiĂ©e , avec des passifs ou des actifs, et si les zinzins aux USA sont plus transparents que les mĂȘmes en France, c’ est Ă©galement vrai pour les marchĂ©s et les sociĂ©tĂ©s en France, ce dont se plaignent les investisseurs institutionnels internationaux (on pourrait dire les AmĂ©ricains sans les nommer) concernant les investissements cheu nous.
Quel poids ont-ils (plus de 60%) entre les zinzins français et internationaux sur la place de Paris ? Sans omettre le flash trading ou trading Haute-frĂ©quence qui est entre les mains de professionnels, et pas seulement des Hedge-Funds (qui sont aussi un des tiroirs de l’ensemble professionnel ) et qui est fortement prĂ©sent (50% ?) parmi les transactions actuelles.

Le dĂ©placement du centre de gravitĂ© Ă©conomique est aussi vieux que le monde antique, vers l’est Asiatique ou vers l’ouest sud-amĂ©rique, actuellement.

Pour ma part, Russie devrait nous intĂ©resser dans l’étĂ© si la GrĂšce n’affecte pas le pouvoir russe en place et la Chine est une de mes grandes attentes, mais je patiente
Pour les Franklin T. et Pictet en dette Ă©mergente, je ne les sens pas stables face Ă  la vague de baisse potentielle, laquelle amĂšnerait un repli comme d’hab vers le roi (pas encore dĂ©chu !) USD qui vient de reprendre des couleurs au Gold , le coup d’accordĂ©on ne peut ĂȘtre Ă©cartĂ© si l’on regarde 2008, je patiente aussi.

Et puis Carmignac Global Bond est supportĂ© par le Dollar index actuellement
à quoi bon se priver, mais en diversifiant un peu en cas d’arbitrage avec Carmignac Profil 50 ou Carmignac Patrimoine, on a beau dire, mais des fonds couverts , cela arrrange quand on a pas le choix, faute d’une gamme de trackers haussiers-baissiers Ă  disposition (ce n’est pas pour demain non plus en AVIE, en tout cas pas chez tous les assureurs, ACMN est bien de ce point de vue)

La lecture de Robecco m’attend


Bonne journée aussi

Le pouvoir de ces quatre grands gérants de fonds devient inquiétant

Publié le 12 Octobre 2016

Les quatre plus grandes sociétés de gestion et fonds de pensions américains possÚdent à eux seuls environ 20% du capital des plus grandes sociétés américaines, souligne le quotidien « Le Temps » dans un article surprenant.

BlackRock, Vanguard, Fidelity et State Street : ces noms ne sont pas toujours bien connus du grand public français, mais s’imposent comme des Ă©vidences dans l’esprit des professionnels de la gestion.

Et pour cause : ces quatre sociĂ©tĂ©s gĂšrent sur les marchĂ©s des sommes si Ă©levĂ©es pour le compte de leurs clients qu’elles possĂšdent Ă  elles seules environ 20% de certaines valeurs phares du Dow Jones.

Environ 13.000 milliards de dollars gérés par quatre sociétés

Selon un article publié lundi par le quotidien suisse Le Temps, les positions cumulées de ces quatre sociétés de gestion représentent notamment :

18% d’Apple (625 milliards de dollars de capitalisation boursiùre) ;

17% de Microsoft (450 milliards de capitalisation) ;

19% de JPMorgan Chase (250 milliards de capitalisation) ;

17% de Bank of America (160 milliards de capitalisation) ;

22% de Citigroup (140 milliards de capitalisation).

Ces pourcentages, qui reprĂ©sentent des montants colossaux, n’ont presque rien de surprenant lorsque l’on connaĂźt les encours totaux gĂ©rĂ©s par chacune de ces quatre sociĂ©tĂ©s :

BlackRock : 4.890 milliards de dollars sous gestion (septembre 2016) ;

Vanguard : 3.600 milliards de dollars sous gestion (mars 2016) ;

Fidelity : 2.100 milliards de dollars sous gestion (août 2016) ;

State Street : 2.300 milliards de dollars sous gestion (mars 2016).

À eux seuls, les actifs gĂ©rĂ©s par ces quatre sociĂ©tĂ©s reprĂ©sentent environ 13.000 milliards de dollars, soit presque l’équivalent du PIB des Etats-Unis (17.947 milliards de dollars en 2015). Ou, sous un autre angle, un peu plus de 5 fois le PIB de la France (2.500 milliards de dollars).

Une forme de monopole problématique

On l’aura compris : les valeurs stars du secteur des nouvelles technologies et du secteur financier ont tendance Ă  avoir plusieurs grands actionnaires institutionnels en commun. D’autres secteurs sont Ă©galement concernĂ©s, notamment les valeurs amĂ©ricaines du secteur aĂ©ronautique.

Le quotidien suisse commente : « On parle d’actionnariat horizontal lorsque plusieurs investisseurs dĂ©tiennent de fortes participations dans des entreprises de la mĂȘme branche (
). Ce phĂ©nomĂšne pourrait rĂ©duire la concurrence dans les branches Ă  fort degrĂ© de concentration et pĂ©naliser le consommateur, avance Einer Helhauge, professeur Ă  Harvard ».

En effet, tout en restant minoritaires, ces quatre grands actionnaires forment un bloc aux intĂ©rĂȘts convergents. Ces quatre sociĂ©tĂ©s pourraient ainsi pousser les entreprises dans lesquels elles investissent Ă  ne pas se faire de concurrence trop rude de maniĂšre Ă  conserver des marges et des profits Ă©levĂ©s, selon un esprit contraire Ă  l’établissement du libre marchĂ©.

Cette situation serait dĂ©jĂ  une rĂ©alitĂ© dans le secteur aĂ©ronautique selon Le Temps, qui note qu’« En raison de l’actionnariat horizontal dans les compagnies aĂ©riennes, le prix des billets est de 3 Ă  5% plus cher que sans actionnariat horizontal, selon une Ă©tude de José Azar, Martin Schmalz et Isabel Tecus ».

En Ă©coutant 2-3 podcasts, j’ai cru comprendre que de gros noms de l’investissement comme Warren Buffet ou Goerge Soros avaient considĂ©rablement augmentĂ© leur position CASH depuis quelques mois pour deux raisons :
-les actions américaines sont à des niveaus de P/E historiquement élevés
-les obligations gouvernementales ne rapportent pratiquement rien et presentent le risque d’une bulle obligataire qui pourrait exploser en cas de remontĂ©e des taux
-l’immobilier est sur-Ă©valuĂ©, Ă  cause de taux d’intĂ©rĂȘts bas, et offre des niveaux de rendement trop faible, eu Ă©gard du risque de baisse des prix

C’est grĂące Ă  cette technique que Warren Buffet Ă  pu par le passĂ© investir Ă  prix cassĂ©s/soldĂ©s dans de superbes entreprises car il avait le cash pour le faire !
Cash is king !!!

« Il faut prendre trois fois plus de risque qu’il y a 10 ans pour obtenir le mĂȘme rendement.» Michel Juvet, Ă©conomiste et associĂ© de Bordier et Cie.

MalgrĂ© les assouplissements monĂ©taires des banques centrales, on n’arrive plus Ă  gĂ©nĂ©rer une croissance forte, analyse l’économiste Michel Juvet. Sans la consommation des mĂ©nages, les Etats Unis seraient en rĂ©cession. Ils amorcent une fin de cycle qui va intervenir fin 2017. Du cĂŽtĂ© de l’Europe, l’immobilisme prĂ©vaut car le calendrier des Ă©chĂ©ances Ă©lectorales (Italie, Espagne, France et Allemagne) est dense. En termes d’allocations, il faut prendre trois fois plus de risque pour obtenir le mĂȘme rendement. Face Ă  cette situation il faut faire preuve de prudence et de patience et attendre que les valorisations se dĂ©gonflent sur les actions comme les obligations.