Les Français continuent de bouder l’assurance-vie

Les Français continuent de bouder l’assurance-vie

Ce placement, devenu peu rémunérateur, subit un troisième mois consécutif de décollecte en septembre
Le succès des livrets d’épargne et des comptes à terme continue de faire de l’ombre à l’assurance-vie. Ce placement, qui fut longtemps le préféré des Français, a connu un troisième mois consécutif de décollecte en septembre, à hauteur de 345 millions d’euros, selon les données publiées mardi par la fédération France Assureurs.

En août, les Français avaient retiré 1,7 milliard d’euros de leurs contrats, et 750 millions d’euros en juillet, fonds en euros et contrats en unités de compte confondus. Il faut remonter à la pandémie de Covid, en 2020, puis en 2011-2012 au moment de la crise des dettes souveraines, pour retrouver trois mois consécutifs de décollecte, rappelle le Cercle de l’épargne

« L’assurance-vie fait du surplace, toujours pénalisée par la préférence des ménages pour l’épargne de précaution et les faibles rendements des fonds euros », constate Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’épargne. Par ailleurs, « les ménages puisent dans leur assurancevie » pour financer leurs projets immobiliers, devenus plus coûteux
L’assurance-vie est dans une position délicate. Elle est concurrencée par les livrets d’épargne réglementés, dont les taux d’intérêt se sont appréciés mécaniquement grâce à l’inflation. Le livret A et le Livret développement durable rapportent chacun 3 % net. La rémunération du livret d’épargne populaire, qui vient de franchir la barre des 10 millions de détenteurs, atteint 6 % d’intérêts.

Concurrence des comptes à terme

Quant aux comptes à terme proposés par les banques, dont les dépôts sont bloqués pour une durée déterminée, ils font en ce moment le plein grâce à une rémunération moyenne de 3,5 %. Au cours des neuf premiers mois de l’année, le livret A a engrangé 30 milliards d’euros net, contre 1,3 milliard pour l’assurance-vie. En comparaison, les rendements des fonds euros, au capital garanti, font pâle figure.
Ils ont rapporté 1,9 % en moyenne l’année dernière, car les portefeuilles des assureurs sont lestés
d’obligations acquises lorsque les taux étaient très bas, voire négatifs. Ils devraient cependant faire mieux cette année, grâce à la hausse des taux d’intérêt. « Leur rendement devrait se situer en moyenne autour de 2,5/2,7 %, prévoit Philippe Crevel.

L’écart avec le taux du Livret A se réduira, sachant que les fonds euros ne sont pas soumis à des règles de plafonds.»
Pour améliorer le rendement de leurs fonds en euros, les assureurs s’efforcent d’inciter les clients à accroître leurs dépôts, susceptibles d’être réinvestis dans des obligations nettement plus rémunératrices. Les compagnies d’assurances multiplient pour cela les offres bonus sur commerciales de bienvenue, offrant par exemple les frais d’entrée
Et tandis qu’elles imposaient ces dernières années à d’investir au moins partiellement en unités de compte, plus risquées, elles les autorisent aujourd’hui à placer 100 % de leur épargne sur les fonds en euros.

Le figaro Ed. abonné du 1° / 11

Les Français ne boudent pas l’assurance-vie mais plutôt le fond €.
L’assurance-vie est une superbe enveloppe fiscale qui permet d’investir dans un très grand nombre de classe d’actif.
Surtout, les Français n’ont pas de culture financière et suivent les modes telle que la dernière qui était les SCPI : aujourd’hui, ce sont surtout eux qui doivent vendre en catastrophe et à perte.
Et cela pour remplir leur livret A et des DAT bien fiscalisés.
Un investissement doit toujours se faire en fonction d’objectifs à essayer d’atteindre sur des durées suffisamment longues tout en diversifiant les classes d’actif.

Pour moi l’assurance-vie, si nos législateurs ne la détériorent pas trop a une longue vie devant elle.

Les Français ne boudent pas ils savent compter ! Nous assistons à la fin de l’assurance vie.