Les émotions et la gestion de son patrimoine financier

bonsoir à tous,

j’ouvre cette file car dans ces moments de fluctuations fortes des marchés il est important de se doter d’une véritable boussolle.

C’est pourquoi je voulais vous faire part d’une réflexion personnelle sur les émotions et la gestion du patrimoine.

En chantier depuis plusieurs semaines, je vous livre une amorce de cette réflexion qui n’a rien d’original(relevant du bon sens) et

que je poursuivrais le moment venu.

donc bonne lecture et n’hésitez pas de critiquer

Bonsoir Arrot,

merci de nous faire gagner en réflexion, que l’on soit actif, peu actif ou suractif.

Peut on s’améliorer? Sans vouloir aller philosopher, le bonheur passe par la connaissance de soi et d’un autre côté on ne peut progresser que si l’on a été confronté à des difficultés ou des problèmes, c’est ce qui aide à se poser des vraies questions, les marchés ne sont pas roses, à moins de trouver que la guerre est jolie.

Nous recherchons pas le bonheur, mais un gain et non une perte, un objectif qu’il est parfois difficile de définir avec précision, l’assurance vie est un « refuge » pour celui qui ne veut gérer en direct, choisir sa valeur son entrée, gérer sa position, ses stops, sa sortie. Ce refuge n’est pas un abri sûr, les fonds euros pourront subir le défaut de la dette de tel ou tel état, les fonds actions restent ce qu’ils sont attractifs pour leur volatilité donc il vaut mieux les acheter bas en espérant qu’ils montent et se demander aussi quand les vendre.

Les torts que nous avons sont variés: de vouloir acheter trop bas, de ne pas vouloir vendre après une belle hausse, de ne pas s’interroger personnellement et donc de faire confiance à un tel qui dit que, de s’exposer trop ou trop peu au risque, de faire des moyennes à la baisse et non de faire des moyennes à la hausse quand on est dans le bon sens, de ne pas couper des positions quand elles sont perdantes, de changer d’avis a posteriori ou de se rendre compte que l’on a fait fausse route et de croiser des ordres en sens opposé.

Un idéal est difficile à atteindre quand on est un simple particulier et que l’on ne veut pas s’investir mais seulement investir, il faut acheter des revues ou prendre le conseil de quelqu’un qui dit c’est le bon moment…un investissement demande selon moi de s’en occuper…je réfléchis encore à mettre tous fonds et tous indices sur excel pour bougies, mm, indicateurs et élaborer un sysème d’alerte ou de veille automatisé, en bref économiser le temps passé! J’accueille volontiers toute âme charitable que le sujet serait suceptible d’intéresser ou tout autre qui aurait un peu d’intérêt pour l’analyse technique, à bon entendeur, salut…

Ceux qui s’inspirent de l’analyse technique peuvent le faire parce qu’ils se sont rendus compte que les revues ne délivrent pas de conseils suffisamment pertinents en général et comme certains comme moi ont pu subir 2000, ils n’ont plus eu envie de redonner dans le délire des marchés dits efficients. Ma chance a été en 2000 d’avoir investi en bourse (2 PEA) en même que temps qu’en immo et que le dénouement final a été heureusement positif au delà de mes espérances initiales malgrè mes déconvenues et mes pertes en bourse de l’époque…on grandi avec son patrimoine mais pour éviter les coups qui empêchent de se relever, il faut aussi une allocation équilibrée, c’est ma seule contribution à ton texte, comme on peut marier bourse-immobilier le mariage des actions-obligations permet de se relever après la tempête…il n’y a aucun déshonneur à être en euros, c’est sans doute parmi les bons choix du moment que d’être posté majoritairement en euros.

Un défaut concernant l’assurance vie c’est le manque de réactivité entre marchés et VL…cela ne doit pas nous empêcher de conserver son sens critique et garder un oeil vigilant à la barre.

Tu as beaucoup évoqué le stress d’être en position…point de vue partagé…doutes et inquiétudes…tu conclues que l’analyse technique peut nous aider, point de vue partagé… rentrer; gérer (sortie partielle parfois); sortie; objectifs définis sur les indices; alertes des indicateurs et le rôle des moyennes mobiles…pour moi c’est d’accord…être le plus autonome au final n’est pas contradictoire avec l’offre Avie même si on peut avoir initialement l’idée inverse…

A+

Bonjour Arrot,

Bien utile ton mémo. Je veux juste souligner deux points que tu évoques (je me place dans le cas d’un investisseur modérément averti et impliqué dans sa gestion, le forumeur standard de Linxea?).

  • Il y a d’une part la collecte et l’utilisation (l’interprétation) des informations: c’est ce qui est a priori le plus difficile; les analyses, les avis personnels qui circulent sur le forum sont là pour nous aider.

  • J’insiste sur la partie psychologique: il faut déterminer son profil d’investisseur, se fixer un but et déterminer à l’avance (au calme!) sa politque selon les diverses évolutions du marché. ET S’Y TENIR QUAND LE MARCHE S’EMBALLE! On trouve toujours toutes sortes de raisons pour agir (ou rester paralysé) sous le coup de l’émotion.
    Quitte à décider de changer de stratégie (une fois le calme revenu) si des éléments nous convainquent qu’on a mal raisonné.

Juste à titre indicatif: ma stratégie actuelle (j’ai des liquidités) est d’invesir progressivement (20% à chaque fois) d’ici l’automne. 1ère tranche fin mai.

Bonne journée à tous.

Cimazur

Salut Toulemonde,

le revenu hebdo (gratuit reçu) du 07 au 13 mai 2010 n°1071 page 29 =article de Laurent Saillard « les erreurs de comportement en bourse » traite du même thème

Instinct grégaire, excès de confiance…Peut on corriger ces travers qui coûtent cher en bourse?

7 Biais comportementaux:

  1. **comportement moutonnier **(que n’interdit pas les nouvelles technologies bien au contraire…l’article a été écrit avant la date d’avant le 06 05 2010) facilitant les mouvements de foule

2)mauvaise maîtrise de ses émotions= vente sans savoir pourquoi lors d’un krach, perte des repères dans un marché chaotique qui conduit à ne pas se fier à ses raisonnements antérieurs ou à ses source habituelles…l’aversion aux pertes les fait considérer comme plus douloureuses que le plaisir apporté par les gains,

3)Excès de confiance ou trop forte aversion au risque= optimisme excessif sur son propre sort, prise de risques inconsidérés en anticipation de gains supérieurs aux pertes…à l’inverse ceux de nature plus pessimiste ont une aversion au risque plus forte et ratent des opportunités de gains.

4)Raisonnements biaisés= croire que le passé se reproduit de la même manière amène un raisonnement implicite ni vrai ni faux en soi qui conduit à un biais de comportement (un équivalent d’a priori)

5)Tri selectif d’information=tendance à filtrer l’information dans le sens du scénario que l’on porte, biais de confirmation pour se rassurer dans l’idée que l’on a fait le bon choix et aussi le fait que l’investisseur individuel a tendance à s’attribuer à lui même les réussites et les échecs au marchés

6)Inertie de l’habitude=indécision favorisant l’inertie, l’attentisme voire la paralysie…plus le temps passe, plus la prise de décision devient difficile.le statu quo paraît moins perturbant qu’une décision tranchée ( la vente partielle est un moyen de lutter contre ce biais ou l’achat limité en sens opposé)…c’est avec ce biais que l’on garde des années des lignes en moins value qui ne remontent jamais voire baissent encore plus.

7)Instinct grégaire=dans l’incertitude, l’echec atteint moins l’individu si dans le même temps tous les acteurs perdent ce qui sous entend qu’il vaut mieux avoir tort comme tout le monde que de prendre le risque de perdre tout seul (c’est aussi un autre variante du comportement moutonnier). A l’image de ceux qui ont revendu Natixis en juillet 2007 que leur réseau bancaire les avait convaincus d’acheter à 19,55€ fin 2006.

les conséquences pour l’investissement
Identifier et connaîtres ses propres travers est une chose mais ne suffit pas forcément pour changer de comportement
Livre cité en référence de Mickaël Mangot **les comportements en bourse 6 erreurs psychologiques qui coûtent cher **avec une série de remèdes correctifs edition Gualino

un petit graphique accompagne pour montrer l’asymètrie courante de vendre un actif avec faible gain et conserver des pertes latentes plus longtemps…bien que l’adage existe : Laisser courir les gains et couper les pertes

article reproduit en abrégé car non disponible via google

A+

[quote=« Cimazur »]

Bonjour Arrot,

Bien utile ton mémo. Je veux juste souligner deux points que tu évoques (je me place dans le cas d’un investisseur modérément averti et impliqué dans sa gestion, le forumeur standard de Linxea?).

  • Il y a d’une part la collecte et l’utilisation (l’interprétation) des informations: c’est ce qui est a priori le plus difficile]

mon cher cimazur,
tu as une bonne analyse.

–As tu arbitré récemment avec la tendance négative (suivant quels critéres) et tu t’es constitué ainsi des liquidités ?

–As tu des** critères** de rentrée progressive ?

Pour ma part, je reviendrai sur les actions (progressivement) quand mes critères de MM30H seront remplis. Pour les fonds « emergents » je dois confirmer que le critère est plutôt la MM70Jour (enveloppe des plus bas en tendance) que la MM30H.

c’est une politique parmi d’autres !

bonne soirée

Bonjour Arrot,

Peut-être d’abord un préalable: je lis très régulièrement les messsages du Forum (entre autres les analyses techniques et toute la documentation et les commentaires - rien qu’un Loupi cela prend du temps - ), mais pour 2 ou 3 mois en core je dispose de peu de temps et pour toujours de peu de compétence.

J’espère bien me mettre à la lecture du Weinstein qui est dans ma bibliothèque depuis 6 mois et appliquer par moi-même quelques principes simples dont tu donnes des versions élaborées (bravo pour le travail de test des différents modèles, cela me fera gagner du temps). J’admire d’ailleurs le travail que représente tous les messages et analyses détaillés (je ne peux citer tout le monde, mais les intervenants en analyse technique se reconnaîtront).

Bref pour le moment je fais un panaché des analyses du Forum et de ma vieille méthode (chez moi tout est vieux).

Voici enfin quelques réponses plus précises. La situation

  • J’avais pour opinion en début d’année (elle n’est pas de moi comme je l’ai expliqué plus haut) que les marchés seraient très volatils en 2010)

  • Loupi m’avait convaincu que l’Europe était à laisser tomber. Il avait sacrément raison!

  • J’avais des liquidités (héritage en janvier)

  • Hors émergents j’étais assez peu exposé.

Ce que j’ai fait:

  • Sur mes contrats en vitesse de croisière, je n’ai pas touché au fonds actions; j’aurais dû liquider quelques positions Europe (pas toutes: Entrepreneurs fait bonne figure). Par contre j’ai déplacé la quasi-totalité de mes fonds Euro sur Carmignac Patrimoine et Carmignac Investissment Latitiude: Bonne pioche! (pour le moment)

*Pour mes nouvelles liquidités j’investis par tranche de 20% en tâchant de profiter des baisses. Première étape le 21 mai. 50% en mix Carmignac cités plus haut et OPCVM obligataires type Templeton total return. Le reste US, obligations haut rendement et émergents surtout fonds globaux monde ou Asie (Templeton Asian Growth). Résultat sur cette tranche + 4% depuis le 21 mai. Evidemment il ne faut pas compter sur ce rythme jusqu’en décembre, mais il vaut toujours mieux commencer par une hausse que par une baisse (c’est l’analyse technique de Monsieur de La Pallisse).

En résumé je suis très égoïste: je me nourris de tout le travail des autres sur le Forum, mais je ne sais pas donner grand-chose en retour. Je tâcherai de faire un effort avant la fin de l’année.

Bonne journée;

Cimazur

PS. Je viens de constater que j’ai obtenu la troisième étoile. Donc 60 messages y donnent droit, même d’un intérêt très limité. J’en profite à nouveau pour souligner l’apport de tous ceux ici qui, eux, nous donnent des informations très utiles.

Cimazur

<< Je me garderai bien d’entrer dans un club qui m’accepterait pour membre>> Oscar Wilde

Mandarine Valeur - Bilan de l’été 2011 par son gérant
(vidéo)

C’est assez rare un gérant qui fait son autocritique. Juste pour ça donc (et aussi un peu pour réveiller une file qui dort :wink: )

Effectivement, c’est assez rare pour être souligné.
Dans le même genre, mais à une échelle encore plus importante, le patron de PIMCO a fait de même : http://lupus1.wordpress.com/2011/08/31/pimco-l’aveu-d’une-erreur-funeste/

C’est aussi une des raisons qui m’incitent à sélectionner des gérants qui expliquent clairement et fréquemment ce qu’ils font (via un reporting mensuel compréhensible). Si avec mes modestes connaissances, j’arrive à comprendre et à adhérer à leur analyse de la situation macro et à leurs choix, je me sens plus à l’aise pour leur confier du pognon ! Et au moins, si ça baisse, je ne leur en veux pas !

Typiquement, sur les banques, je n’aurais pas souhaité prendre le risque pris par le gérant de Mandarine Valeurs.

Sabeli

Malgré la sympathie que ce gérant peut inspirer, cela conforte mon choix de ne pas confier la gestion de mon patrimoine à qui que ce soit d’autres que moi-même ! Eh non, les professionnels ne font pas moins d’erreurs que les particuliers avertis ! Le krach on en parlait déjà sur ce forum au début de la baisse de juillet, et par sa lecture la plupart d’entre-nous ont pu se dégager de leurs fonds dans de bonnes conditions. C’est notamment le bénéfice des échanges et de la confrontation d’idées. Ce gérant ferait bien de venir faire un tour ici de temps à autre !

Un certains nombres de gérants : 1) sont humains 2) ont le nez dans le guidon 3) ont des contraintes propres qui rendent leur gestion peu efficiente en certaines situations de marché. L’investisseur individuel a donc la nécessité de réviser lui-même régulièrement son allocation et de ne rien espérer des gérants en période de baisse caractérisée.

Au moins chez Linxea on est libre de ses choix, de son allocation et de son timing.

Djoby

Pour investir il faut de la méthode (et même de la méta-méthode)

Cette page de l’excellent site La Bourse pour les nains mérite vraiment une lecture.

L’investisseur novice est, comme le joueur de golf amateur, quelqu’un qui va tenter des coups improbables et risqués. Ça passe de temps en temps mais casse trop souvent.

Quant à la part de mon patrimoine que je souhaite voir investi en « Bourse », je rejoins Djoby, et il est important pour moi d’en décider librement.

Je pense aussi qu’un critère important consiste à sélectionner des fonds conformes à la stratégie et à la prise de risque que l’on souhaite prendre. Par exemple, Mandarine Valeurs est un fond actions, qui doit être investi… en actions !
Donc, Mandarine aurait certes, pu prendre des positions moins exposées que les bancaires, mais ils n’auraient pas pu réduire énormément leur exposition au marché. Pour cela, il faut choisir des fonds « flexibles », « mixtes » etc. ou bien faire les arbitrages à la place du gérant.

Bref tout ceci pour dire qu’outre la qualité du gérant, le type de fond que l’on choisi est primordial. Les performances d’un gérant « bridé » par des contraintes d’allocation très strictes (donc hors fonds mixtes, flexibles…) ne peuvent à mon avis pas être comparées avec les notres et la liberté que nous offrent nos AV.

Sabeli

Épargner, investir, spéculer, commercer ou parier ?

https://lesakerfrancophone.fr/epargner-investir-speculer-commercer-ou-parier

Et qu’est-ce que l’ami Doug Casey recommande ?
Certes la leçon de chose est intellectuellement satisfaisante
Mais il serait plus utile d’évaluer sa stratégie concrètement

La seule leçon apprise pour moi concerne la stratégie du spéculateur ou le parieur qui ne fait rien sur le moyen long terme pendant de longues années et qui tapi dans l’ombre surgit et profite pleinement des opportunités du moment … Par exemple lors de la crise de 2008 investir en bourse ou s’acheter un château en Espagne … Il faut être très , très patient … La théorie et la pratique …