Les brèves des marchés - Fevrier 2015

LES MARCHES FINANCIERS - FEVRIER 2015

Tout va très bien madame la marquise

« Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
…/…
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s’est-il passé ?
Cela n’est rien, Madame la Marquise,
Cela n’est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l’écurie brûla, Madame,
C’est qu’le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien. »

Revenons de 1935 (époque de cette chanson) à 2015 et l’on s’apercevra qu’en 80 ans, rien n’a vraiment changé et qu’on se voile toujours la face…

Des adaptations de plus en plus rapides

Négociations difficiles chez les routiers : Les discussions sont dans l’impasse. La guerre en Ukraine est bien présente. La dette grecque est toujours d’actualité. De vraies « cocottes minutes », mais il faut apprendre à vivre avec !
D’ailleurs, la Lettre de Xavier Lépine, Président du Directoire de La Française, du mois de janvier 2015, intitulée : « Ca va péter ?» explique : « La grande crise de 2008 a fait brutalement prendre conscience que le monde était en train de changer de paradigme, terme devenu très à la mode, pour évoquer tout à la fois les changements de modèles économiques liés à la technologie, la globalisation, la consécration de la Chine comme premier acteur mondial, le recul des pays occidentaux. Aujourd’hui, le terme à la mode dans le grand salon de Davos, c’est « disruption », le moment où l’innovation est d’une telle portée qu’elle casse un système établi et impose un autre standard ; Uber et les taxis, Airbnb dans l’hôtellerie en sont de bons exemples. Mais la disruption s’applique aujourd’hui dans tous les domaines de la vie créant un niveau d’incertitude inégalé.»

Mais la BCE répond par un programme de grande ampleur
Dans ce contexte d’agitation politico-financière, la BCE donne pourtant le ton et c’est une note positive qu’elle apporte.
Pour Rothschild (Flash marchés, R Club), la Banque Centrale Européenne « est allée au-delà des attentes des investisseurs en annonçant son plan de rachats d’actifs publics (obligations souveraines et institutions euro- péennes) et privés (ABS et obligations sécurisées) d’un montant de 60 milliards de dollars par mois entre mars 2015 et septembre 2016, avec un objectif d’atteindre des taux d’inflation autour de 2% à moyen terme ».
Dans ses « Perspectives Economiques & Financières » la société Lazard Frères Gestion estime que « Plusieurs déterminants devraient influer 2015 : baisse du prix du pétrole, divergence des politiques monétaires et son impact sur les devises. Le retour du risque politique sera par ailleurs un élément à surveiller particulièrement dans la zone euro… / … Dans ce contexte, la croissance mondiale devrait accélérer en 2015 en particulier dans les pays développés. Sur les marchés émergents, les conséquences vont varier selon les pays ».

Un contexte porteur pour les actions de la zone euro

« Dans un contexte de politique monétaire qui devrait rester très accommodante en Europe, les actions européennes constituent la classe d’actifs la plus attractive et devraient bénéficier de la progression des bénéfices par actions en 2015 (+12% selon le consensus) grâce aux mesures de restructuration mises en place par les entreprises mais également aux effets positifs de la baisse de l’Euro, du baril de pétrole et des taux d’intérêt », conclut Rothschild (Flash marchés, R Club).
Pour Amplegest (Point de vue macro février 2015) : « Les voyants sont au vert et l’Europe devient le terrain de jeu préféré des investisseurs…/…
Après les déceptions 2014 devraient succéder les bonnes surprises 2015, notamment sur les profits des sociétés, permettant aux valorisations de redevenir intéressantes …/… Nous sommes conscients que ce scénario favorable sur l’économie et sur les marchés est sujet à certains risques. Tout d’abord des risques, par nature imprévisibles, d’ordre géopolitiques (Ukraine…) qui pourraient affecter tous les marchés. Par ailleurs la Grèce va également être observée à la loupe. …/…Ces différents risques n’altèrent pas notre choix européen, et notre optimisme pour les actions du vieux continent. Hissons les voiles et profitons du vent porteur. »

Toujours et encore : le dynamisme asiatique

Pour Fidelity « l’Asie reste un moteur clef de la croissance mondiale à moyen et long terme, et la bonne santé des Etats-Unis ne doit pas éclipser le potentiel de la zone aux yeux des investisseurs en 2015. L’Asie reste très attractive à plusieurs égards comparée aux pays occidentaux, que ce soit au niveau des fondamentaux ou du point de vue des valorisations. Mieux, les réformes en place seront à l’origine d’un cercle vertueux pour certaines économies. Nous mentionnerons par exemple la Chine, l’Inde et l’Indonésien ».

Secteurs économiques profitant de la baisse du prix du pétrole :
Automobile
Consommation
Construction
Transports routiers, ferroviaires, maritimes
Aviation
Chimie
Emballages, mobilier en général (particuliers et urbains)