La volatilité des marchés ne doit pas nous faire oublier les fondamentaux!

La croissance anémiée des pays développés, les craintes d’un ralentissement brutal en Chine, l’incertitude quant au calendrier des remontées de taux aux Etats-Unis, la poursuite de la baisse du prix du pétrole et des matières premières industrielles, et de surcroit une hausse du risque géopolitique, ont été la source d’interrogations ces derniers mois. Les investisseurs avaient jusqu’ici pris le parti d’analyser la situation sous un angle positif, la forte baisse du début d’année les pousse désormais à considérer le verre à moitié vide.

Il nous semble primordial, et tout particulièrement en période de trouble, de rester objectif et de se recentrer sur les fondamentaux macro- et micro-économiques. A l’exclusion des pays producteurs de pétrole et des entreprises du secteur de l’énergie, la baisse du prix du baril constitue un soutien important à la consommation. Bien que la croissance mondiale puisse être jugée décevante en comparaison à celle des cycles précédents, et que la composante chinoise y contribue pour près de 17%, celle-ci reste positive : le FMI attend une croissance en hausse de 3,4% en 2016 et 3,6% en 2017 vs 3,1% en 2015. Il y a tout juste un mois, la Réserve Fédérale était suffisamment confiante pour annoncer une première hausse des taux directeurs, qui par ailleurs avait largement été anticipée. La question de savoir de combien et à quelle vitesse les taux vont monter demeure entière, et avec pour corollaire son impact sur l’économie réelle et les profits des entreprises mais la Fed maintient incontestablement une approche extrêmement prudente.

Pour autant, et bien que les marchés semblent techniquement survendus après la forte baisse, nous estimons que les niveaux de valorisation ne sont pas suffisamment attractifs pour justifier d’une repondération des actions au sein de nos portefeuilles. La nouvelle baisse des rendements des obligations souveraines ont renchéri cette classe d’actifs, déjà survalorisée. Seul le marché des obligations à haut rendement pour lequel la hausse récente des spreads semble démesurée par rapport aux fondamentaux suscite notre intérêt mais de façon sélective. A ce stade, nous augmentons donc légèrement le poids des obligations à haut rendement au détriment des obligations souveraines. En dehors de cet ajustement, nous ne modifions pas les expositions de nos portefeuilles et conservons un niveau de risque actions équivalent.

Morningstar Investment Management