KBL Richelieu

Morning news

Comme chaque fin de trimestre et particulièrement en fin de semestre, « petit habillage de portefeuilles entre
amis », on nettoie son portefeuille avant la date butoir et range ainsi les titres « à la mode » relâchant de fait les
mois aimés de la période passée.

D’autre part, si les différentes lectures de la semaine passée étaient teintées d’un certain doute sur la reprise pour
ne pas parler de pessimisme, le ton se déclarait plus gaillard dès ce début de semaine sans pour autant avoir eu
des statistiques ou données majeures ce lundi.

Ce fut donc la lecture des sentiments économiques au sein de la zone €uro plus un discours positif d’un des
membres de la Fed qui auront servi de carburant.
Mais les investisseurs attendront surtout les résultats dont la publication commencera début juillet avec comme à
son habitude, Alcoa qui ouvrira le bal.

Donc rebond significatif des indices européens portés par un retour en grâce des valeurs cycliques.

A New York, comme à son habitude, les valeurs mal-aimées des jours derniers rebondissaient les premières soit Bank of
America, Microsoft mais surtout un rebond des valeurs pétrolières avec Exxon.
Le Dow Jones marquait la plus nette progression ; l’ensemble des secteurs étaient en hausse, derrière les pétrolières, le
secteur Télécom avait les faveurs des acheteurs.
Faiblesse des volumes échangés avec seulement 21.3 Mds traités.

La séance de la veille - morning News 03/07

Bien que les commandes de biens durables étaient une bonne nouvelle, les investisseurs à la veille d’un week-end
prolongé aux USA, ont opté pour une franche consolidation à l’ouverture des marchés américains et ce à la lecture des
données sur l’emploi. Car si les 467.000 destructions d’emplois sont loin des plus de 700.000 du mois de janvier, ils sont en
nette progression sur les chiffres du mois précédent à -322.000. Indicateur retardé de l’activité, le taux de chômage
progresse moins vite mais nous ne pouvons que constater que les entreprises poursuivent le travail de réduction de la
masse salariale.
Encore que dans ce chiffre, il faut intégrer probablement les fermetures des usines General Motors.
Quand à la B.C.E dont un an, jour pour jour presque, elle remontait ses taux d’intervention à 4.25%, elle a opté pour le
statu quo Ă  1%.
Certains esprits noteront qu’au même moment la suède baissait ses taux de 25 centimes à 0.25%. La zone €uro a
désormais le taux le plus élevé des pays développés. Un beau soutien pour notre devise communautaire

Morning News - 26 aout

Morning News - 04/09

LA SEANCE de la VEILLE.
En Europe, séance de léger recul, toujours une période d’hésitation de la part des investisseurs qui cherchent à reprendre
leur souffle, se remémore que les mois de septembre sont statistiquement des mois peu porteurs et se tourne donc vers
l’historique (et dieu sait que l’historique n’avait pas prévu cette crise) tout en sachant que le potentiel haussier reste intact
au moins pour quelques mois avant que l’on se pose la question bien réelle des effets plus long terme de cette crise.
De plus, les données publiées en Europe, si elles marquent une légère amélioration ne sont pas vigoureuse et la BCE pas
totalement lisible dans ses propos.

La suite dans le pdf…

Morning news

Une fin de semaine de consolidation un peu plus marquée avec un logique retour en arrière des valorisations des
valeurs cycliques qui avaient pour certaines d’entre elles, trop fortement progressé ces derniers mois.
Pourtant, aucune surprise « surprenantes Â» dans les indicateurs publiĂ©s sur la semaine qui marquent un logique te
juste recul sur le mois dernier oĂą ils avaient poursuivi leur ascension exponentielle, faisant croire probablement Ă 
certains que tout était reparti comme en 40. Si l’ISM manufacturier recule, il tient compte aussi de l’arrêt anticipé
des primes à la casse aux USA face à leurs succès et donc d’un retour significatif de la production automobile, cet
été.
Rien de surprenant non plus dans l’annonce des destructions d’emplois puisque l’enquête ADP de mercredi en
donnait déjà des indications. Les investisseurs ont oublié que la FED comme les autorités américaines ont prévu
une hausse du taux de chômage proche de 10%. Rappelons aussi que l’emploi est un indicateur retardé de
l’activité et qu’après les licenciements des grandes entreprises, c’est au tour de les P.M.E de détruire des emplois
ou les petites sociétés de services. Il suffit de voir même à New York le nombre de magasins qui ferment.
Ces mauvaises nouvelles (relatives) ont occulté la progression des revenus ou la consommation des ménages.
L’objectif était à la consolidation et conforte notre opinion (écrite le 24,08), l’automne sera accompagné d’un juste
retour de la volatilité.
Mais à ce stade, rien d’inquiétant qui remettrai en cause un scénario de progression des indices dans un
environnement de liquidités toujours pléthoriques, où les fusions acquisitions restent d’actualité et où la Réserve
Fédérale maintiendra ses taux bas encore quelques mois. Ceci afin de ne pas alourdir le poids de la dette des
ménages et tant que le chômage restera sur de tels niveaux.
Les marchés américains ont clôturé en territoire légèrement négatif en fin de séance en passant même par le
positif avant la clĂ´ture.

Un fonds de « gestion opportuniste » à la recherche d’entreprises « spéciales »…

Publié le 15 Juin 2017

La gestion du fonds Richelieu Spécial (+13,56% YTD) a été reprise à la rentrée 2016 par Chicuong Dang, qui a fait évoluer la stratégie d’investissement du fonds. Nous lui posons nos questions pour en savoir plus.

Chicuong Dang, GĂ©rant chez KBL Richelieu

H24 : Pouvez-vous nous présenter les caractéristiques du fonds Richelieu Spécial ? Qu’est-ce qui le distingue selon vous de ses concurrents ?

Chicuong Dang : Richelieu Spécial est un fonds principalement investi dans les moyennes et grandes capitalisations européennes (> 1 milliard d’euros) et dont la stratégie repose sur une gestion opportuniste, à la recherche de sociétés présentant une situation que nous identifions comme « spéciale ».

C’est un fonds de pur stock picking, caractérisé par une gestion active se basant sur l’analyse approfondie des sociétés, leur structure financière, leurs perspectives, leur rentabilité et leur valorisation. Notre ligne directrice s’exonérant de tout style value ou croissance, s’attache essentiellement à l’analyse de la stratégie des entreprises dans lesquelles nous investissons et la capacité de leurs dirigeants à créer de la valeur pour leurs actionnaires.

H24 : Avez-vous fait évoluer la stratégie d’investissement depuis que vous avez repris la gestion du fonds à la rentrée 2016 ?

Chicuong Dang : Auparavant, Richelieu Spécial était concentré uniquement autour des opérations financières types M&A, cessions d’actifs… C’est l’ADN du fonds et nous ne renions pas cette identité. Mais lorsque j’en ai repris la gestion, j’ai souhaité élargir la thématique d’investissement en posant cette question : qu’est-ce qui caractérise une situation spéciale ?

En découlent cinq thématiques caractérisant une situation spéciale :

L’anomalie de valorisation : certaines sociétés peuvent être estimées comme faiblement valorisées par le marché à un moment donné. Soit les investisseurs se rendent compte de cette anomalie de valorisation et se chargent de la rectifier, soit un acteur industriel y verra une bonne opportunité pour racheter un concurrent à bon prix.
Le retournement opérationnel : la vie des entreprises est ponctuée par des cycles. Ici nous nous intéressons aux entreprises qui ont été pénalisées par un environnement défavorable et dont le cycle opérationnel est sur le point de s’infléchir. C’est le cas par exemple de l’industrie du Luxe depuis le début d’année, marquée par le retour du consommateur chinois.
L’optimisation du bilan : la grande majorité des entreprises ont désormais des bilans sains et disposent d’importantes liquidités. Dans un monde à taux négatifs, cette liquidité est contre-productive. Les sociétés ont tout intérêt, selon notre analyse, à utiliser ces liquidités pour créer de la valeur pour leurs actionnaires.
La restructuration stratégique : le rôle d’un top management est d’allouer ses ressources de façon à optimiser la création de valeur. A l’issue d’une revue stratégique, le management peut décider de céder une activité et ainsi cristalliser de la valeur. C’est le cas par exemple d’Accor qui a décidé de vendre partiellement une participation de sa division HotelInvest qui regroupe les actifs immobiliers du groupe.
Les opérations financières type M&A.

Chaque valeur dans le portefeuille doit répondre à au moins deux des cinq thématiques d’investissement ci-dessus.

H24 : Le fonds affiche une progression de 14,16% depuis le début de l’année. D’où est venue cette performance ?

Chicuong Dang : Nous estimons avoir bénéficié de deux moteurs de performance depuis le début de l’année.

Tout d’abord, les opérations financières : 4 valeurs dans le portefeuille ont fait l’objet d’une OPA. Il s’agit d’Actelion, Christian Dior, Havas et Stada. Deux autres valeurs ont fait l’objet d’une offre de fusion, il s’agit de Luxottica et Clariant.

Le second moteur de performance et le plus important, c’est notre sélection de valeurs et notre choix en début d’année de sous-pondérer les financières et les matières premières et de surpondérer les acteurs de la consommation discrétionnaire et d’infrastructure comme Kering, Unilever, ADP, Faurecia…

H24 : Avez-vous un biais géographique marqué au sein du fonds, par exemple en faveur des actions françaises ?

Chicuong Dang : Nous n’appliquons aucune contrainte géographique quant à la nationalité des sociétés dans lesquelles nous investissons tant qu’elles sont listées sur une des places de cotation de l’Union européenne. Seule nous importe leur capacité à créer de la valeur pour leurs actionnaires.

Actuellement, le premier poids géographique du fonds est la France suivi du Royaume-Uni. Rien n’est figé. Encore une fois, nous avons une gestion active et opportuniste. Notre terrain de chasse est l’Europe et nous nous déplaçons au gré des opportunités. Par exemple, en début d’année nous n’avions aucune action nordique dans le portefeuille. Depuis, nous avons introduit le leader du paiement Nets et le leader du diabète Novo Nordisk.

Encore des pépites dans les petites valeurs ?
Publié le 16 Janvier 2018

Les petites et moyennes valeurs ont connu des années boursières assez fastes. Le vivier ne s’est-il pas tari ? Peut-on encore dénicher de bonnes affaires ? La réponse avec Clémence de Rothiacob, gérante de Richelieu Family Small Cap (+21,15% en 2017).

Clémence de Rothiacob, gérante de Richelieu Family Small Cap.

H24 Finance : Dans la gestion de Richelieu Family Small Cap, vous semblez avoir peu de contraintes…

Clémence de Rothiacob : Oui et non… Effectivement, il n’y a pas de contrainte sectorielle puisque, dans la mesure où c’est un fonds de stock picking, nous nous intéressons à la société au-delà d’une thématique ou d’une allocation sectorielle. Nous essayons de trouver des petites pépites, des entreprises familiales dans toute l’Europe.

Toutefois, nous avons des contraintes puisque c’est un fonds éligible au PEA PME donc 75 % de notre actif doit répondre à ces critères-là, c’est-à-dire, pour simplifier, des sociétés qui ont moins de 5 000 salariés et qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros ou un total bilan inférieur à 2 milliards d’euros.

Néanmoins, nous utilisons pleinement les 25 % restants pour aller piocher dans des entreprises qui ne répondent pas à ces critères. Certains secteurs, très intenses en main d’œuvre, dépassent rapidement les 5 000 salariés. Je pense aux services aux entreprises, à l’hôtellerie, à la logistique…

Ainsi, nous pouvons sélectionner des sociétés de taille plus importantes si elles répondent à nos critères d’entreprises familiales au sein desquelles la qualité du management et sa vision à long terme vont compter. Nous n’hésitons pas à être opportunistes.

H24 Finance : Aujourd’hui, quels sont les secteurs les plus représentés dans votre fonds ?

Clémence de Rothiacob : Nous parlons plutôt de thématiques privilégiées. Nous recherchons surtout de la forte croissance rentable.

Nous avons plus de 23 % du portefeuille qui est exposé à des nouvelles technologies comme les logiciels en trois dimensions pour la construction, l’automatisation des biens d’équipement, les technologies digitales, les caméras pour les machines ou encore l’internet des objets.

13 % du portefeuille est investi dans des medtechs, 16 % dans la construction avec, par exemple, la société italienne familiale Salini Impregilo, 15 % dans la consommation, toujours dans des niches comme le bio avec le néerlandais Wessanen qui détient notamment la marque Bjorg.

H24 Finance : Vous citez beaucoup d’exemples étrangers, quid des françaises ?

Clémence de Rothiacob : Le marché français reste prépondérant dans notre fonds, des titres comme Wavestone (ex Solucom) et Fountaine Pajot sont parmi nos gros poids ; néanmoins, la tendance est, depuis le lancement du fonds il y a trois ans, plutôt à la diversification géographique.

La France représente 28 % aujourd’hui (contre 42 % il y a un an) et l’Allemagne déjà 26 %. Nous avons encore presque 13 % de notre portefeuille en Italie, bien que nous ayions allégé son poids après la très belle performance boursière du pays en 2017.

Ensuite, la part des autres pays est plus faible. Huit mois avant le Brexit, nous avions quasiment soldé notre exposition au Royaume-Uni pour ne pas perturber la performance par des effets de devises. Le fait que nous ayons très peu d’investissement en Angleterre s’explique aussi par la plus faible présence de la culture familiale, les anglosaxons ont davantage une gestion financière plutôt que patrimoniale.

Dans la même logique, les sociétés détenues en partie par des groupes de private equity ne rentrent pas dans notre philosophie. Selon nous, une famille a une vision à long terme, ce que n’a pas le private equity qui est là pour trois à cinq ans et qui va, notamment, monétiser certains actifs, restructurer très vite, rationnaliser les coûts…

A l’inverse, nous apprécions les entreprises qui gardent leurs actifs non productifs (l’immobilier notamment) et ne font pas de choix court-termistes destructeurs de valeurs à long terme.

H24 Finance : Combien de titres détenez-vous en portefeuille ?

Clémence de Rothiacob : Nous estimons qu’une soixantaine de lignes permettent de bien diversifier le risque spécifique que l’on peut avoir sur certains titres.

Néanmoins, nous conservons un top 10 de convictions. Nos dix premières valeurs représentent 27 % du fonds et les quatre premières ont chacune un poids supérieur à 3 %. Nous ne voulons pas avoir un portefeuille équipondéré, nous le pondérons en fonction de nos convictions et de la liquidité des titres. Nous avons plus de 65 % du portefeuille liquidable en cinq jours ouvrés en négociant un tiers du volume. C’est un ratio que nous surveillons de très près !

H24 Finance : Avez-vous profité de l’augmentation du nombre de fusions-acquisitions en Europe ?

Clémence de Rothiacob : Oui, beaucoup. Un peu moins en 2017 dans les small caps, mais, depuis la création du fonds, nous avons plus d’une dizaine de sociétés en portefeuille qui ont fait l’objet d’une opération. L’année dernière, nous étions, par exemple, exposés au groupe IGE+XAO qui a été racheté par Schneider.

H24 Finance : Quelles sont vos valeurs favorites aujourd’hui dans le portefeuille ?

Clémence de Rothiacob : Datalogic qui est détenue par une famille italienne et dont la fille du fondateur est CEO. Il s’agit du leader mondial dans l’automatisation industrielle et la capture de données pour la grande distribution (quand vous scannez, par exemple, vos produits). Le groupe s’est aussi développé dans le transport logistique et la santé. Ce qui nous intéresse est son exposition à l’industrie 4.0, l’internet des objets, etc. C’est une société très innovante et très bien gérée.

Nous nous sommes également renforcés dans Steico, une société allemande détenue par son fondateur qui a presque 70 % du capital. Elle est spécialisée dans les matériaux de construction en fibre de bois, notamment pour l’isolation. Nous apprécions son positionnement de niche dans la construction écologique qui lui permet de surperformer le marché traditionnel de l’isolation.

Et puis, nous aimons bien une autre société allemande, Villeroy & Boch, qui est familiale depuis 1748. Nous approuvons la restructuration en cours de sa division « art de la table » et surtout estimons soutenable la forte dynamique de celle « salle de bains et bien-être » qui représente la majorité de la rentabilité, grâce à une forte demande venant de Chine, du Moyen-Orient et de l’Allemagne.

Une page se tourne pour le fameux fonds Richelieu Spécial…
Publié le 19 Juin 2019

Pour de nombreux conseillers, le fonds Richelieu Spécial (géré à l’époque par Gérard Augustin-Normand) a longtemps été le fonds star d’une allocation multigestionnaire.

Il change maintenant de nom pour une nouvelle carrière.

Communiqué de Presse de Richelieu Gestion :

RICHELIEU SPECIAL DEVIENT RICHELIEU PRAGMA EUROPE

La transformation de Richelieu Gestion s’illustre déjà par la nouvelle stratégie développée dans le fonds Richelieu Pragma Europe qui succède à Richelieu Spécial.

Richelieu Pragma Europe : une gestion multicap, pragmatique, sur les entreprises de l’Union européenne.

Richelieu Pragma Europe est un fonds de gestion active centré sur les actions de l’Union européenne. Il reprend l’historique du fonds Richelieu Spécial, créé en 2000.

Sa philosophie est basée sur l’investissement à long terme. La croissance des bénéfices est le critère pragmatique de sélection des entreprises.

Son approche réactive lui permet d’investir sur toutes les tailles de capitalisations, avec une prédominance pour les moyennes et grandes valeurs, selon les opportunités identifiées à la suite d’une analyse fondamentale de chaque titre.

Fondé sur un stock-picking indépendant des grands indices boursiers, ce nouveau fonds signature, géré par David Autin et Clémence de Rothiacob, s’inscrit dans la nouvelle dynamique de Richelieu Gestion.

H24 : Au niveau commercial, le Directeur du Développement Michel Dinet a renforcé son équipe en embauchant Julie Lespinas.

« Avec l’arrivée de Julie, Richelieu Gestion renforce sa présence auprès d’une clientèle partenariale professionnelle. Nous souhaitons faire bénéficier les Conseillers en Gestion de Patrimoine et les Family Office de l’écosystème du Groupe Richelieu, ce qui leur permettra d’avoir accès aux services bancaires (tenue de compte, financements, produits structurés). Par ailleurs, l’intégration de la gestion sous mandat au sein de la société de gestion va nous permettre d’ouvrir plus largement cette offre aux conseillers en gestion de patrimoine, en lien étroit avec notre expertise en allocation d’actifs » souligne Michel Dinet.

Moins de supports garantis pour plus de diversification, c’est la nouvelle équation »

Publié le 30 Décembre 2019

Richelieu Gestion vient de lancer Richelieu America. Interview de son gérant Eric Lafrenière.

Pour avoir lancer le fonds Richelieu America ?

Eric Lafrenière : Comme il n’y a quasiment plus de gérants US à Paris, il y a un déficit de communication sur le plus grand marché actions du monde, qui représente 50 à 60% des grands indices mondiaux.

S’il y a un manque de communication, il y a aussi un manque de diversification flagrant dans les portefeuilles des clients alors que le marché américain est celui qui, en général, surperforme dans une volatilité moindre.

Nous avons donc pensé que le contexte était favorable.

En quoi ce timing est-il propice ?

Eric Lafrenière : L’environnement économique, fiscal, financier autour de l’épargne change. Moins de supports garantis pour plus de diversification, c’est la nouvelle équation.

Nous voulons donc être porte-parole en France du grand marché américain, impossible à ignorer dans n’importe quelle allocation d’actifs. Cette transformation des supports d’épargne ouvre une porte béante sur de nouveaux réflexes à acquérir.

Comment allez-vous gérer des valeurs américaines de Paris, c’est contre-intuitif non ?

Eric Lafrenière : C’est pour cette raison que nous mettons en œuvre un schéma de gestion clair, qui est crédible en face de nos ressources.

D’abord, le cœur de portefeuille (jusqu’à 80%) puise son inspiration dans le S&P 500 Dividend Aristocrats, les valeurs qui ont un dividende croissant sur longue durée. Nous avons adapté la durée du versement du dividende de 25 ans pour l’indice à 15 ans afin de pouvoir intégrer les « blue chip » de demain. Nous privilégions donc un univers de 86 valeurs du S&P 500 qui ont depuis 15 ans un dividende en croissance.

Ensuite, nous complétons l’univers investissable avec des sociétés bénéficiant des mégatendances structurelles qui ont des conséquences irréversibles sur le monde (digitalisation, environnement, santé…) Cette diversification permet également de compléter la thématique « Rendement » de la première poche avec une approche « Croissance ».

Quelle est votre expertise propre et quels sont vos outils ?

Eric Lafrenière : D’abord, en tant que canadien, j’ai une proximité sociétale et linguistique avec les nombreux analystes et managements que je rencontre régulièrement. J’ai géré des portefeuilles internationaux et américains chez Neuflize OBC et je conserve des liens privilégiés avec les partenaires de recherche avec lesquels je travaille depuis des années (dont BMO et Raymond James).

Ensuite, l’outil interne quantitatif QARMA développé par Alexandre Hezez, Stratégiste, allocataire du Groupe Richelieu et co-gérant de ce fonds, nous permet de challenger chacune de nos décisions. Il s’agit d’un outil complémentaire à la décision d’investissement mis à jour à la demande (Quantitative, Attractiveness : critères fondamentaux, Return : critères de valorisation, Momentum : perception des intervenants de marché sur le titre, Analysis).

Quelle performance attendez-vous ?

Eric Lafrenière : L’idée n’est pas de répliquer tel ou tel indice mais bien d’offrir aux investisseurs un socle d’investissement sur les actions américaines pour leurs portefeuilles diversifiés.

L’ambition est aussi de donner une information extrêmement complète sur la composition du portefeuille afin qu’il puisse être intégré facilement dans une allocation. La recherche de régularité est encore plus importante que de maximiser la performance, sinon nous n’aurions pas un cœur d’allocation basé sur la régularité des dividendes.

Quels seront vos premiers clients ?

Eric Lafrenière : Nous chercherons à convaincre des allocataires d’actifs sur le marché, qui peuvent avoir une vision comparable à celle de nos multigérants, ou à ce celle de nos gérants sous mandat. Nous proposerons donc ce fonds aux Family Office, Conseillers en Gestion de Patrimoine ou cellules de gestion privée d’établissements financiers.

Evidemment, dès le lancement, nous avons prévu des parts libellées en euros ou en dollars, avec des versions « retail », « clean shares » et « institutionnels ».