pensez vous qu’ouvrir un Linxea Spirit PER ai du sens ?
j’ai déjà de l’épargne a coté dont entre autre :
ABEILLE RETRAITE PROFESSIONNELLE Plan Epargne Retraite Individuel - loi Pacte
SWISSLIFE ASSURANCE ET PATRIMOINE Plan d’Epargne Retraite Collectif
je pourrais mettre 1000€ ou un peu plus à l’ouverture
et 50 voir 100€ par mois (150 pour la gestion piloté faut réfléchir)
et si oui quel stratégie ?
Je pense aussi qu’il faut prendre beaucoup de recul / par rapport au mot « retraite » dans PER.
Un produit que les assureurs et courtiers poussent beaucoup en cette période d’incertitudes.
Trop éloigné de l’âge possible pour bénéficier d’une retraite, ou peu ou pas imposé, je n’en vois pas l’intérêt.
Proche de cet âge, une analyse fine de sa situation fiscale et de son évolution s’impose. Sachant que les règles fiscales peuvent aussi évoluer.
Par contre, ne pas oublier la possibilité d’une orientation « conservation pour transmission » et non « retrait à la retraite », qui peut être un choix plus avantageux qu’un contrat assurance vie, ou complémentaire, notamment vers le conjoint.
De façon synthétique donc, un produit complémentaire, qu’il faut analyser finement, sans pression commerciale ni aveuglement de « non-fiscalité fictive », bien pour certains uniquement et souvent à « petites doses ».
Pourquoi le TMI 41% est elle la seule a etre valable dans votre vision ?
Je n’ai pas saisi le point.
Dans mon idée , si on est a 30% c’est déja un bon atout d’avoir une réduction d’impot à l’entrée, sachant que a la retraite votre salaire est divisé par deux donc probabilité importante de passer sous une tranche en dessous.
Entre une AV et un PER , le PER a l’avantage avec une telle réduction, non ? (je veux bien des précisions )
Ouvrir/verser sur des PER en étant non imposable ? Ça n’a pas de sens. Un intérêt majeur du PER est de différer l’imposition sur le revenu des sommes versées (en vue de se les faire imposer à la sortie avec une TMI plus basse).
Si on recherche une enveloppe avec les mêmes contenus (UC, SCI/SCPI, fonds €), l’Assurance Vie est plus intéressante dans ce cas.
Les versements sur PER ne sont vraiment intéressants que pour une imposition sur le revenu avec TMI 41% et plus (et éventuellement très marginalement à 30%).
ok merci donc autant alimenter mon assurance vie ou en ouvrir une nouvelle
et donc les contrats que m’a proposé et fait ouvrir mon courtier n’ont que peut d’interet au vu de ma situation fiscal
L’intérêt du PER n’est en aucun cas une « réduction d’impôt ». Je vais imager pour simplifier le propos.
Le terme réduction d’impot est trompeur ce n’est évidemment pas un cadeau fiscal mais au mieux un prêt sans intérêt et au pire un véritable gouffre.
L’intérêt d’un PER réside donc sur 2 aspects pas nécessairement cumulables :
différer une imposition => uniquement valable si votre TMI lors de votre retraite est inférieur au TMI lors de vos versements
profiter d’un effet de levier => l’argent « prêté par l’état » via la feuille d’imposition qui sera rendu à terme (fiscalité de sortie) permet d’engendrer des plus-values le temps de l’emprunt. L’effet de levier étant le même principe utilisé lors d’un emprunt pour un bien immobilier.
Et l’attention à porter sur 1 danger :
avoir un TMI plus important lors de la sortie que lors des versements
Est-ce forcément/toujours intéressant ?
pour le différé d’imposition : tout dépend de l’écart d’imposition entre versement et retrait en gardant à l’esprit :
on ne connait pas le barème fiscal en vigueur lors du départ en retraite == incertitude (modification pour les revenus 2020 avec TMI 14% passant TMI 11% accompagné d’une tranche 30% plus précoce dès 25 659€ contre 27 794€ auparavant). Il est donc impossible de prévoir les évolutions en politiques fiscale à venir dans 5 10 15 20 40 ans.
on ne connait pas précisément nos revenus une fois retraité : les simulations retraites ne s’affinent qu’en approchant du terme, grande évolution possible en cours de vie
enfin un point souvent négligé l’impact de la sortie du capital retraite sur le niveau d’imposition. Je m’explique en 30 ans vous accumulez 30 000€ de versement sur votre PER. ce sont donc 30 000€ qui s’ajoute à vos autres revenus imposables (derniers mois de salaires, premières pensions etc). ce qui complique la possibilité d’un différé d’imposition notamment pour les tranches basses du barème qui sont très resserés (début de la tranche 30% pour les revenus 2021 à 26 070€). Evidement il existe le système du quotient pour les revenus exceptionnels néamoins même au quotient c’est 7500€ qui s’ajoutent à l’ensemble des autres revenus pouvant aisément faire basculer un TMI 11% en TMI 30%.
==> l’intérêt du différé d’imposition dépend donc uniquement des TMI des versements et du TMI à la sortie incluant le montant du capital retraite sorti dans le calcul des revenus du foyer
pour l’effet levier : 3 facteurs sont importants le montant la durée du « prêt » et le rendement
le montant dépend uniquement du TMI lors du versements
la durée dépend de l’âge à laquelle le versement est réalisé
le rendement dépend des choix d’investissements, les approches + rentables et + risqués étant des investissement long terme ce facteur dépend également de l’âge à laquelle le versement est réalisé
==> l’intérêt de l’effet dépend à la fois du TMI des versement et de l’âge lors du versement
Le danger principal étant une imposition plus importante à la sortie que le gain obtenu lors des versements :
→ c’est notamment le cas des versements chez des personnes non imposables qui opterait pour des versement déductible == la tranche 0% est fine et malgré le mécanisme de décôte jusque 15 000€ de revenu il serait dommage d’avoir bloquer de l’argent 20 ans sur un PER sans avantage à l’entrée pour à la sortie payer peut être des impots pour la première fois de sa vie
→ c’est également possbile pour des TMI 11% en début ou millieu de carrière qui soit sous-estime leur retraite soit verseront une part important sur leur contrat retraite. concrètement Monsieur ABC célibataire déclarant dans les 22 000€ par an de revenu imposable vers 35 ans investi 2000€ par an sur un PER pendant 20 ans. il bénéficie ainsi chaque année d’une déduction de 220€ d’impot soit 4400€ cumulés sur 20 ans. Au fil de sa carrière ses revenus ont progressivment augmentés et s’établissent à 26 000€ annuel en fin de carrière. prise de retraite le 30/06 soit 6 mois de salaires 13 000€ , 6 mois de pension estimé à 8400€ (je prend un salaire annuel moyen à 24 000 et une pension correspondant à 70% de ce salaire moyen) soit 21 400€ + rachat du PER contenant 40 000€ de versement.
Revenu imposable 61 400 soit 12 342€ d’impôt !!! pour les salaires et pension 1230€ d’impot et pour le rachat du PER 11 112,7€ d’impôt contre 4400€ de déduction d’impôt cumulés sur 20 ans et donc une perte nette de 6700€.
Maintenant imaginons que Monsieur ABC connaissent l’existence du système du quotient pour les revenus exceptionnels et en demandent l’application en cochant la case 2OX son impôt nouvellement calculé s’élève à 9 680,8€ ! pour les salaires et pension 1230€ d’impot et pour le rachat du PER 8450,80€ d’impôt contre 4400€ de déduction d’impôt cumulés sur 20 ans et donc une perte nette de 4050€.
Le seul moyen pour M. ABC d’échapper à une imposition excessive dévastatrice sur son effort d’épargne (4050€ de perte) sera de fractionner ses rachats sur plusieurs années en se limitant à un rachat de 9000€ par an pendant 5 ans (4000 la 5ème année). Chaque année le rachat sera imposé à 11% soit cumulée sur 10 ans 4400€ d’impôt soit exactement le montant obtenu en déduction sur 20ans. Beaucoup de contraintes pour aucun avantages!
[b]L’intérêt du PER est donc limité pour une grande partie de la population :
si on opte pas pour la déductibilité des versements le PER n’apporte que des contraintes conserver le produit jusqu’à la retraite
si on opte pour la déductibilité des versements le PER n’a d’intérêt que :
pour le différé d’imposition : que pour des TMI élevés 41% et + qui une fois retraité sortiront avec un écart important en tranche inférieur (30% notamment)
pour l’effet de levier : pour les TMI dès 30% qui disposent d’une longue durée d’investissements (un effet de levier pour placer sur un fond euro à 1% n’aurait pas de sens, tout commer placer en actions 2 ans avant d’être retraité serait incensé)[/b]
Il faut donc verser sur un TMI élevé +++ au minimum 41%
Les versements pour les TMI 30% restent possibles mais uniquement pour l’effet levier et donc au plus tard 10 ans avant l’âge de la retraite. En effet les TMI 30% resteront probablement 30% une fois retraité ou seront très proche de la tranche 30% une fois retraité enlevant toute possibilité de différé d’imposition. Dans le cadre du TMI 30% le PER avec déduction des versements n’a donc qu’un seul avantage exploiter un effet de levier qui a besoin de temps et de rendement.
A ce titre ce ne serait pas une erreur pour une personne de verser de ses 25 ans à 40 ans tous les ans sur un PER fortement exposé en actions (gestion profilé selon l’âge par exemple) : chaque € perçu en déduction lors des versements sera rendu lors du rachat mais entre temps cet argent « prêté » aura été source d’intérêts composé taxé à la sortie au PFU 30%.
En définitive le PER n’est réellement intéressant que pour les personnes fortement imposé qui bénéficieront alors d’un effet de levier très efficace et performant surpassant allégrement le bénéfice d’un éventuel différé d’imposition.
Il est tout partiuclièrement adapté au TMI 41% qui sont proche de la tranche 30% puisque ils bénéficient des 2 avantages le différé d’imposition en écrétant leur imposition 41% lors de leurs bonnes années et en bénéficiant d’un effet de levier très puissant. 8000€ avant impôt sur une TMI à 41% c’est 4720€ net d’impôt on montre l’importance de l’effet de levier en comparant A] 8000€ sur PER avec 3280 déduction impôt soit effort épargne 4720€ avec B] 4720€ investit sur une assurance vie ou CTO
dans les 2 cas on part sur 15 ans d’investissement à 4% annuel
A] versement 8000€ plus-values 6408 total contrat 14 408 fiscalité de sortie sur versement à TMI 30% 2400€, fiscalité sur PV flat tax 1922€ soit net d’impot 10 086€
B] capital 4720€ plus-values 3780€ total 8500€ fiscalité de sortie sur capital à 0€, fiscalité sur PV flat tax 1134€ soit net d’impôt 7366€
DIfférence entre A et B 2 720€ répartit comme suit 880€ au titre du différé et 1840€ pour l’effet de levier en sachant que le gain lié au différé reste inchangé peu importe la durée et le rendement alors que en modifiant simplement 1 de ces 2 paramètres l’effet de levier change de manière non linéaire :
pour une simulation 15 ans à 6% effet de levier 3206€ (contre 1840 à 4%)
pour une simulation 20 ans à 4% effet de levier 2735€ (contre 1840 pour 15 ans)
Il faut donc étudier chaque situation au cas par cas. Ce qui est sur c’est que le PER est un produit survendu par tous les courtiers/banques/assureurs mettant en avant l’argument sacré et aveuglant du payer moins d’impôt. La réalité est quelque peu différente il est toujours bien d’en avoir conscience en cette fin année période par excellence pour les mailling et démarches pour les PER et d’éviter les déconvenues avec un système souvent imcompris perçus comme un « cadeau fiscal » alors que s’apparentant plutôt à un « prêt plus ou moins sans intérêt ».
(Cela ne s’appliquent évidement pas à l’épargne salariale)
La question n’est pas votre âge. 52 ans, c’est bien pour placer sur du long terme, en vous souhaitant bonne santé et longévité.
C’est plutôt du côté de votre situation fiscale que la question se pose. Si vous êtes non-imposable, l’avantage fiscal du PER est nul pour vous, et il est sans doute préférable d’aller en assurance-vie, plus liquide que le PER, avec les mêmes types de placements panachant fonds euros, UC immobilières, fonds d’actions / obligations et ETF, voire titres vifs comme certains contrats le permettent.