Les frais sur une UC peuvent être de 4 types bien distincts :
• Les frais de transaction,
• Les frais de gestion,
• Les commissions de mouvement,
• Les commissions de surperformance.
Les frais de transaction
Ces frais se décomposent en deux catégories : les frais d’entrée et les frais de sortie. Si les premiers sont assez courants, les seconds sont beaucoup plus rares. Ces frais s’appliquent à l’achat ou à la revente du fonds par une ponction sur le nombre de parts que vous aurez acheté. Si par exemple vous achetez 100 parts d’un fonds avec des frais d’entrée de 2% vous aurez à l’arrivée 98 parts de ce fonds dans votre portefeuille.
Avec des frais d’entrée qui peuvent atteindre 5% pour certains fonds, on comprendra qu’ils constituent un levier important pour la vente.
Les frais de gestion
Les frais de gestion servent essentiellement à rémunérer la société de gestion pour son savoir-faire, les frais de fonctionnement du fonds, ainsi que la distribution du fonds. Ils sont en général compris entre 0,5 % et 3 % par an pour les fonds les plus chers. Inclus dans le calcul de la Valeur Liquidative du fonds, ces frais de gestion sont en quelque sorte « transparents » pour l’investisseur. Néanmoins, plus un fonds aura des frais de gestion élevés, plus ceux-ci impacteront sa performance globale.
Pour un même fonds, les frais de gestion peuvent varier en fonction du mode de distribution (car une partie de ces frais est rétrocédée au distributeur comme les CGPI : en général comprise entre 0,6 % et 0,8 % par an).
- Frais de gestion du contrat AV (0,60% sur Suravenir) : ils rognent le nombre de parts
- Frais de gestion de la maison de gestion (Carmignac…) : ils rognent chaque année la valeur de part
Les commissions de mouvement
Ce sont les frais masqués les plus controversés : ce sont ceux que vous payez lorsque le gérant effectue des arbitrages sur les titres en portefeuille. Les gérants ayant une approche « active » auront probablement des fonds plus chargés en frais que ceux ayant une approche « passive ». Cela laisse aussi la porte ouverte à tous les excès : on peut imaginer qu’un gérant fasse tourner « artificiellement » la composition de son portefeuille afin d’augmenter les commissions de mouvement…
Ces frais sont néanmoins analysables car le DICI a introduit la notion de frais courants qui reprend la moyenne des frais perçus l’année précédente par le fonds au titre des frais de gestion et des commissions de mouvement.
Les commissions de surperformance
Certains fonds appliquent en sus des frais de gestion des commissions de surperformance. Si l’idée est bonne (plus on vous fait gagner d’argent, plus on est rémunéré), il faut néanmoins faire attention à quelques éléments importants. Le point principal : savoir par rapport à quoi la surperformance est mesurée. En général, elle est calculée à partir de l’indice de référence du fonds qui est indiqué dans le prospectus (plus rarement à partir d’un rendement fixe). Lorsqu’il s’agit d’un indice de référence, il est impératif de vérifier que celui-ci est « dividende réinvesti ». C’est-à-dire qu’il intègre bien les bénéfices des sociétés qui le composent. A défaut, le fonds, qui lui intègre les dividendes, battra l’indice artificiellement et facturera des commissions indues.
Même si le fonds perd de l’argent, mais qu’il a fait mieux que le marché, vous paierez des commissions de surperformance. Certains fonds appliquent ces commissions uniquement quand la performance est positive ou appliquent le principe du « High Watermark » qui consiste à ne pas prendre de commission de surperformance tant que le fonds n’a pas dépassé son maximum historique. Les commissions de surperformance ne sont pas comptabilisées dans les frais courants du DICI mais une estimation de leur valeur est prise en compte dans le calcul de la VL.
Cordialement.