J’investis depuis mon longtemps que vous. Cependant, permettez moi de vous dire que 3 à 5 ans sont des durée bien trop courte pour juger du rendement et du comportement d’une classe d’actif. Si vous aviez jugé les small caps européennes sur les 3 dernières années, vous auriez une piètre image de cette classe d’actifs (2018 et 2019 ont été des années noires pour ce secteur). Et pourtant, si vous élargissez sur 10 ans, 2021 compris, les smalls européennes ont une performance tout à fait honorables. Ce n’est qu’un exemple, mais vous pouvez le répeter : les pays classés « élergents » (Chine comprise) ont une une performace exceptionnelle au début des années 2000, battant les US sans aucune comparaison. Puis après 2008, pendant 10 ans, ils n’ont rien fait. Et depuis 2018 c’est le grand réveil, 2020 était une superbe année pour celui qui était diversifié en Asie. Donc désolé d’insister, mais la vision long terme de la bourse, c’est 20 ans, minimum (et tous ceux qui écrivent sur le sujet, de Bernstein à Swedroe disent la même chose).
Je gère mon portefeuille de la façon la plus simple et la plus académique possible, celle qui est recommandée par tous les plus grands spécialistes de l’investissement passifs, à savoir la réduction des frais et des coûts est une obsession, une grande diversification, un choix d’allocation que l’on doit respecter et c’est tout :
- X% en actions (majoritairement en fonds indiciels larges pour éliminer les risques inhérents à la gestion active ainsi que son côut) : 70%
- Y% en obligations : 30% qui sont surtout utilisées comme réserve pour rentrer sur les actions lors de rebalancing actif (voir plus loin)
La part actions est splittée en pays (US / Europe / Asie) et en taille (large / small), la part obligations en fonds euros et obligations gouvernementales et corporates.
Je reste dans le basique pour les actions, ce qui est globalement recommandé par les bogleheads (tout est gratuit, disponible sur le net, je ne comprends pas ceux qui achète des formation pour avoir la même chose) et en ligne avec le marché mondial : environ 55% US / 15% Eu / 30% Asie et 80% Large / 20% Small.
Tous les mois pour mon apport je regarde s’il faut mettre sur X ou Y en fonction de la situation réelle de mon portefeuille.
Et si je dois mettre en actions, je regarde quel secteur n’est pas à son niveau cible.
Chaque secteur est représenté par une ligne (2 gros maximum) dans chaque contrat, d’où l’intérêt des fonds indiciels pour ne pas faire du performance chasing derrière le fonds actif qui a performé l’année précédente … au total mon portefeuille (CTOs, PEA et AVs) comprend environ 80 lignes (bien entendu, il faut un classeur Excel de compétition pour gérer tout ça et actualiser les pondérations).
Je fais un rebalancing global une fois par an pour tout remettre au niveau de l’allocation cible.
Et s’il y a des grosses variations dans l’année (comme dans l’année), j’utilise la très basique règle des 5% de déviation par rapport à la cible pour déclencher un rebalancing actif.
Rien de bien sorcier, je fais exactement ce que tous les livres un peu sérieux dans le domaine recommandent, tout est résumé chez les bogleheads.
Et je n’ai jamais eu à me plaindre de cette façon de faire qui enlève toute émotion ou biais comportemental dans l’investissement, ce qui est le facteur le plus important pour réussir (« your worst enemy is the one in the mirror » pour citer Bernstein).