Focus fonds

Analyse de FondsFocus Fonds: UBS China OpportunityUn gérant de premier plan et un process solide servent bien les investisseurs.
Claire Liang04.05.2021Font-Size
Nous restons confiants dans la SICAV UBS (Lux) - China A Opportunity, qui bénéficie d’un gérant de premier plan et d’un process d’investissement éprouvé.

Toutes les parts du fonds domicilié au Luxembourg conservent une note des analystes Morningstar « Gold ».

Bin Shi apporte 27 ans d’expérience en investissement et dirige cette stratégie depuis sa création en mars 2007.

Nous pensons qu’il est l’un des gérants d’actions chinoises les plus solides, ayant démontré sa capacité à identifier les gagnants à leurs débuts.

L’équipe d’analystes historiquement stable de cinq membres qui soutient directement Shi a connu quelques changements ces dernières années et a perdu deux analystes en 2021. L’équipe a rapidement identifié des remplaçants et nous sommes rassurés que Shi envisage de préparer l’équipe en ajoutant plus de ressources et en formant ses membres à assumer davantage de responsabilités en matière de gestion de portefeuille.

Nous pensons qu’il s’agit d’une étape positive en matière de rétention des talents et da planification de la relève.

L’approche de conviction et indépendante de l’indice de référence cherche les entreprises gagnantes à long terme dans des secteurs qui, selon Shi, bénéficieraient de la tendance de croissance structurelle de la Chine.

Le portefeuille est concentré autour de 25 noms, et il est dominé par des leaders dans quelques secteurs de croissance clés tels que les consommateurs et la santé.

Le gérant s’autorise de gérer activement le niveau de trésorerie du fonds lorsqu’il détecte des risques de marché importants.

Bien qu’il ait géré la volatilité du marché en 2018 avec beaucoup de succès, la trésorerie peut aussi peser sur la performance, à l’instar du début d’année 2020, lorsque Shi a relevé la position de trésorerie en février compte tenu de l’épidémie de COVID-19 et a maintenu un niveau de trésorerie élevé tout au long de l’année en attendant des niveaux de valorisation plus raisonnables et des fondamentaux plus solides.

Le processus dépend fortement de l’exécution de Shi. Néanmoins, nous sommes rassurés par une application du processus de manière constante depuis 2007, offrant des performances impressionnantes à travers les cycles de marché.

La stratégie a connu des entrées significatives de 3 milliards de dollars US en 2020, portant la taille de la stratégie à 8 milliards de dollars fin février 2021, mais nous sommes rassurés par son solide profil de liquidité et la nature beaucoup plus profonde et plus liquide du marché des actions A.

Outre le poids de la trésorerie sur la performance, la stratégie a connu des difficultés en termes de performance relative en 2020 compte tenu de la mauvaise sélection de titres dans le secteur de la consommation discrétionnaire.

Néanmoins, cela n’a guère contribué à entamer l’excellent bilan à long terme de Shi.

Réunir les meilleures idées d’investissement de Carmignac…
Publié le vendredi 8 décembre 2023
Chaque semaine, Nortia publie une analyse de ses équipes d’Ingénierie Financière.

CARMIGNAC PORTFOLIO EMERGING PATRIMOINE

Trajectoire

Doté d’un historique de performance solide, CARMIGNAC PORTFOLIO EMERGING PATRIMOINE a su naviguer dans des environnements de marché variés depuis ses débuts. Ce fonds capitalise sur son approche flexible et sa gestion active des marchés émergents pour offrir à ses porteurs une capacité d’ajustement rapide aux évolutions de marché. A cela vient s’ajouter une approche socialement responsable, puisque le fonds a été classé article 8 au sens de la réglementation SFDR et dispose du label ISR. La stratégie de gestion cherche à identifier les tendances structurelles et les thèmes d’investissement majeurs par pays et classes d’actifs.

Impact

Au travers de ce fonds, Xavier Hovasse et Abdelak Adjiriou cherchent dans un premier temps à définir des thèmes d’investissement et à décrypter les scénarii macro-économiques avant d’affiner leur sélection en identifiant les tendances structurelles et les thématiques par zone et par typologie d’actifs.

Au 31/10/2023, l’allocation obligataire (63,38%) reste prédominante avec un accent plus prononcé sur les obligations d’Etats des pays émergents (30,69%) et sur les obligations d’entreprise émergentes (18,45%). Sur la poche souveraine, la zone préférentielle du fonds est l’Europe de l’Est. Au sein de celle-ci, la Roumanie (4,94%) reste la principale position taux du fonds. La stratégie d’investissement vise ici à privilégier des pays où le ratio dette/PIB reste plus contenu, environ 50% pour la Roumanie. En parallèle, sur la partie dette locale, les équipes de gestion cherchent également à cibler des zones où l’on retrouve des taux réels positifs. Le fonds privilégie ainsi sur ce segment l’Amérique latine avec notamment des expositions au Brésil (9,33%) et au Mexique (8,85%), deux pays qui ont relevé leurs taux de manière agressive ces deux dernières années.

En Asie, si les gérants ont plutôt une vue négative sur le segment obligataire, ils sont plus confiants sur les marchés d’actions (24,24% de l’actif) qui dominent l’exposition totale du fonds aux actions (30,06%). En tête des pays privilégiés, on retrouve notamment la Chine (10,16%) et la Corée du Sud (5,59%). Au sein de ces pays, les valorisations sont jugées globalement attractives et certains secteurs y sont en plein essor, à l’image des producteurs de semiconducteurs ou des acteurs des batteries électriques. Au pays du matin calme, le fonds est notamment positionné sur SAMSUNG ELECTRONICS (3,0%), mastodonte technologique dont la croissance des revenus 2024 est estimée à 12% et dont la part dans le marché mondial de la mémoire pour les semiconducteurs est de 43%. A Taïwan, c’est TSMC, fournisseur principale de Nvidia, qui est plébiscité en tant que leader mondial dans le marché de la fonderie.

En dépit d’une année 2022 négative (-9,58%), impacté par la panne du moteur obligataire et des difficultés rencontrées sur le marché actions (hausse remarquable des taux d’intérêts par les pays émergents et la contribution négative de la Russie suite à l’éclatement du conflit en Ukraine), le fonds CARMIGNAC PORTFOLIO EMERGING PATRIMOINE surperforme tout de même sa catégorie Quantalys sur 5 ans : +28,95% vs +6,93%. Sa performance YTD est de +5,84% (arrêtée 06/12/2023).

Ligne de mire

Investisseur émergent historique, CARMIGNAC met à disposition au sein de ce fonds son expertise au sein d’un portefeuille qui exploite les décorrélations entre les différentes classes d’actifs, les zones géographiques et les secteurs. Son objectif est de réunir les meilleures idées d’investissement de CARMIGNAC sur les marchés émergents au sein d’un seul et même fonds. Sa trajectoire depuis 2011, ses performances solides et son triple moteur de performance en font un choix attrayant pour ceux qui souhaitent bénéficier du potentiel de croissance de ces économies en plein essor. Avec une gestion active, une allocation judicieuse et une perspective à long terme, ce fonds offre une vision prometteuse des opportunités dans les marchés émergents.

Rédigé par Charles DELSARTE & Théo LIEBGOTT, Ingénieurs Financiers Nortia

Analyse de FondsPourquoi est-ce que je perds de l’argent si le fonds se porte bien ?Les pandémies, les guerres et les politiques monétaires ont mis à rude épreuve les nerfs des investisseurs, qui ont obtenu au cours des cinq dernières années des rendements inférieurs à ceux des fonds dans lesquels ils avaient investi. Voici pourquoi.
Sara Silano

Votre fonds affiche une performance positive, mais perdez-vous de l’argent ?

C’est possible si vous avez mal choisi le moment d’entrée ou de sortie dans ce fonds. Cela a été vrai ces dernières années au regard d’une certaine volatilité des marchés. Et vous n’êtes probablement pas le seul.

Par exemple, vous avez peut-être investi dans l’ETF iShares Global Clean Energy , dont la taille a doublé en 2020, lorsqu’il a rapporté 140 % en dollars, puis a connu deux mauvaises années et les flux se sont évanouis.

Si vous regardez la performance totale sur la période de trois ans 2018-2023, vous voyez un gain très intéressant 17% par an, mais le rendement pour l’investisseur (le rendement obtenu en tenant compte des sommes entrant et sortant du fonds) est négatif de 3% au cours de la même période.

« La plupart des investisseurs sont entrés dans le fonds juste après ses brillantes performances et juste avant le début du ralentissement économique », note Matias Möttölä, responsable de la recherche sur les gérants chez Morningstar en Europe, dans une étude récente intitulée Mind the gap 2023 – Investor returns around the world .

L’ETF iShares n’est qu’un exemple d’un phénomène beaucoup plus répandu et qui a été particulièrement dramatique ces dernières années en raison de l’augmentation de la volatilité des marchés due à l’apparition de la pandémie, à la guerre en Ukraine et à la fin de la guerre. politiques monétaires ultra-expansionnistes des banques centrales.

L’intérêt des investisseurs au second plan
« Au cours des cinq dernières années, les investisseurs ont eu du mal à suivre le rythme et ont perdu une part importante des rendements », poursuit Möttölä, à partir de l’analyse de six grandes domiciliations de fonds, dont le Luxembourg et l’Irlande qui représentent ensemble environ 55% des actifs européens sous gestion.

Ces deux marchés servent une grande partie des petits investisseurs dans des endroits où domine le modèle de distribution basé sur les rétrocessions , ce qui peut conduire au placement de produits garantissant des commissions plus élevées pour l’intermédiaire, plutôt que ceux pouvant générer une plus grande valeur pour le client.

« Dans ces deux pays, une part inquiétante des rendements n’est jamais parvenue à l’investisseur final », révèle Möttölä.

L’écart entre le rendement total des fonds et le rendement de l’investisseur était de 18 % annualisé sur la période de cinq ans jusqu’au 30 juin 2023 pour l’Irlande et de 27 % pour le Luxembourg.

Cela se compare à un écart de 7 % au Royaume-Uni, où les rétrocommissions sont interdites (voir tableau ci-dessous).

La structure de distribution semble donc expliquer en partie les différences entre le rendement total et le rendement pour l’investisseur.

« La tendance des investisseurs à acheter des fonds au plus haut du marché, après une période de forte performance, est parfois exacerbée par la structure du marché local », lit-on dans l’étude de Morningstar.

« Dans certaines régions du monde, notamment sur certains marchés européens, les fonds sont, dans la plupart des cas, « vendus et non achetés ».

Comme les frais élevés sont plus faciles à masquer après une période de rendements époustouflants, cela peut expliquer au moins en partie les écarts plus larges que nous constatons sur ces marchés par rapport à l’Australie et au Royaume-Uni.

Rendements totaux annualisés et rendements des investisseurs par domicile

Comment ne pas être victime de l’écart de performance ?
L’étude Morningstar offre des informations intéressantes pour éviter d’être victime de l’écart entre les rendements totaux et personnels.

  1. Choisissez des parts de fonds moins volatiles

Le premier concerne le type d’investissement choisi. En effet, les investisseurs ont tendance à infliger moins de dégâts lors de l’achat ou de la vente d’un fonds lorsqu’ils optent pour des instruments moins volatils.

Par exemple, les fonds équilibrés présentent généralement de faibles écarts de performance.

En revanche, les fonds spécialisés dans un seul secteur, comme l’énergie ou la technologie, sont plus difficiles à gérer. Ils connaissent souvent des périodes de rendements exceptionnels qui attirent les investisseurs lorsque l’essentiel de la hausse s’est produit.

En Europe, l’écart le plus important est enregistré parmi les fonds actions (1,32 point de pourcentage par an de 2018 à 2023 pour les Luxembourgeois et 0,91 pour les Irlandais).

Environ 70 % des fonds d’actions ont connu un écart d’investisseur négatif au cours des cinq dernières années, avec des pertes plus importantes parmi les fonds de petite taille et plus volatils.

Écart entre les rendements totaux et les rendements des investisseurs par classe d’actifs des fonds transfrontaliers européens

  1. Préférer les fonds les moins volatils de la catégorie

Une deuxième idée concerne les fonds les moins volatils au sein d’une catégorie donnée.

Généralement, ceux-ci présentent un écart plus faible entre le rendement total et le rendement de l’investisseur, contrairement aux compartiments plus risqués qui peuvent connaître des mouvements de surperformance plus importants, conduisant les investisseurs à vendre au mauvais moment.

  1. Restez concentré sur les objectifs à long terme

Enfin, l’étude montre que les marchés présentant le plus petit écart sont ceux où le conseil est axé sur le portefeuille global de l’investisseur plutôt que sur des produits individuels.

« En restant concentrés sur leurs objectifs financiers et leur allocation à long terme, les investisseurs peuvent réduire la tentation de rechercher la performance et de parier de manière disproportionnée sur des fonds à haut risque », conclut Möttölä.

© Morningstar, 2023 - L’information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d’information UNIQUEMENT. Il n’a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres cités. Tout commentaire relève de l’opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L’information de ce document ne devrait pas être l’unique source conduisant à prendre une décision d’investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d’investissement.

Un fonds pour dynamiser l’épargne de vos clients en valorisant les sociétés saines…

CLARTAN VALEURS

Géré de manière collégiale, CLARTAN VALEURS se veut à l’écart des tendances provoquées par les marchés. Pour cela, la société de gestion applique un filtre visant les entreprises de qualité, afin de composer un portefeuille concentré de 30 à 35 valeurs, actuellement exposé en quasi-totalité aux actions (96,8% de l’actif). Dès lors, sont visées les firmes aux fondamentaux solides, bénéficiant d’un faible niveau d’endettement et présentant des perspectives de croissance des résultats dans la durée. Très identifiée, la marque de fabrique de la gestion de CLARTAN se fonde sur l’analyse financière d’un univers d’investissement composé à la fois de titres décotés mais également de certaines valeurs de croissance.

En combinant l’appréciation qualitative des entreprises et l’analyse stratégique historique, la composition du portefeuille s’exonère très largement d’une réflexion top down. La stratégie d’investissement des 5 co-gérants se base sur une véritable démarche bottom-up, afin de dénicher les sociétés en meilleure santé bilantielle. Sans approche sectorielle définie, le fonds cherche à mettre en avant son adaptabilité pour contrer les risques de marché actuels.

Ainsi, tout en demeurant attentive à la cherté des titres, l’équipe de gestion cherchera à se prémunir par exemple de l’évolution des taux. Pour cela, des positions sur des groupes bancaires ont été initiées, à l’instar de celles sur la Société Générale ou BNP Paribas.

Dans le même temps, le second risque pris en compte par CLARTAN est la hausse des prix. Afin d’accompagner les effets de l’inflation, les pondérations de VEOLIA ENVIRONNEMENT (4,6% de l’actif) et de TOTALENERGIES (4,5%), dans le top 3 des positions du fonds, ont été renforcées récemment. Le leader mondial des services, Veolia, tire notamment profit de l’inflation de par son business model et par certains de ses contrats indexés sur la hausse des coûts. En complément, Veolia bénéficie également de perspectives d’accroissement de la rentabilité de ses capitaux.

Autre position du portefeuille, PAGE GROUP (4,3%) a accru son avantage concurrentiel grâce à son processus de digitalisation. Spécialisé dans le recrutement de cols blancs dans le monde entier, le secteur a notamment été porté par la baisse du taux de chômage post crise sanitaire. Le cours du titre a doublé depuis son point le plus bas et est symbolique de l’affection portée par la gestion sur les titres décotés. Aujourd’hui, l’entreprise dispose de 10% de sa capitalisation boursière en cash ce qui lui permet de réaliser des projets d’investissement et de croissance externe.

Preuve que les fondamentaux des entreprises sont largement valorisés dans le processus de sélection des titres, le PER moyen du portefeuille est de 11,1 alors que les titres se paient en moyenne 21 fois les bénéfices pour les entreprises du S&P 500. En dépit d’une performance à 3 ans inférieure à sa catégorie : +23,53 % vs +26,12 %, les gérants estiment que le fonds dispose d’un potentiel de performance embarquée à même de réduire cet écart sur son horizon de placement recommandé.

Pour preuve, CLARTAN VALEURS est parvenu à délivrer une performance positive dans 93% des cas à horizon 5 ans, et dans 100% des cas à horizon 7 et 10 ans (calculs effectués sur une VL fin de mois), en faisant doubler le capital du porteur en moyenne sur la période. Par le biais d’une approche visant des sociétés qui génèrent de la valeur ajoutée et qui peuvent être achetées lors de phases de décotes, le support bénéficie d’un track record long de 30 ans.

Le fonds du mois JPM Global Macro Opportunities
Société de gestion : JP Morgan AM.

Principales caractéristiques du fonds

Ce fonds diversifié adopte une stratégie de type « Performance Absolue ». La philosophie de gestion consiste à rechercher et profiter des opportunités liées aux grandes tendances macro-économiques. Pour cela, l’équipe de gestion constituée de huit personnes, détermine les grands thèmes macro-économiques ainsi que les changements fondamentaux tant d’un point de vue global que régional. Les stratégies d’investissement sont alors sélectionnées afin de refléter au mieux l’environnement économique en question puis sont combinées afin de construire le portefeuille permettant d’être exposé à ces tendances tout en respectant les limites de risque souhaitées. Le portefeuille final comporte alors des positions acheteuses et vendeuses sur les marchés obligataires, les marchés actions, les devises, les produits dérivés mais peut aussi être exposé sur l’or. Les analyses sont à la fois fondamentales, qualitatives et quantitatives. Celles-ci intègrent, notamment, des considérations extra-financières via l’utilisation de scores ESG qui d’une part entrent dans le processus de sélection et d’autre part dans l’analyse des risques. L’objectif final est une performance décorrélée des marchés tout en cherchant à limiter la volatilité à moins de 10%.

Notre Avis

Ce processus éprouvé avec une équipe expérimentée évolue régulièrement afin de continuellement se renforcer. Ainsi, après une année 2018 difficile, la prise en compte de critères ESG est intégrée en 2019 et, au début de l’année 2020, des améliorations dans l’analyse des cycles régionaux ont été mises en place. Celles-ci ont été particulièrement efficaces dans la mesure où la perte maximale enregistrée en 2020 fut inférieure à 3,5%. Attention, comme nous l’indiquons dans les caractéristiques du fonds, la volatilité peut atteindre 10% ce qui implique un horizon d’investissement assez long.

Les informations contenues dans ce document ont été obtenues, entre autres, auprès de sources considérées comme fiables mais dont l’exactitude ne peut être garantie. Les opinions et analyses présentées expriment le jugement de la Gestion de SwissLife Banque Privée à la date indiquée et sont susceptibles de changer sans avis préalable. Elles ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerciale et ne sauraient engager la responsabilité de SwissLife Banque Privée ou de sa société de gestion. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.

Patrimoine24

Morningstar

Le fonds du mois analysé par WiseAM : GemChina
LES NEWS 27 JANVIER 2022
2022 s’ouvre sur une nouvelle phase de marché plus chahutée et qui demandera davantage de discernement pour trouver les thématiques porteuses… Davantage de réactivité s’annonce donc nécessaire dans la gestion des positions ! La concomitance de politiques monétaires plus restrictives, de coûts de production plus élevés, et de marges de manœuvre budgétaires parfois épuisées sur certaines zones économiques changent à l’évidence les perspectives de valorisation sur les marchés boursiers.

Contexte de marché

Les investisseurs en quête de valorisations attractives pourraient donc cette fois se tourner… vers la Chine ! La montée en puissance des contraintes réglementaires et le risque immobilier chinois ont en effet défrayé la chronique tout au long de l’année. Le MSCI China a ainsi sous-performé le MSCI AC World de 40% (-22,4% vs +18,54%) en 2021. Surtout, ce même indice évolue aujourd’hui sur des niveaux 40% inférieurs à ceux qui prévalaient encore en février dernier !

Les actions chinoises combinent l’avantage d’offrir des perspectives d’activité importantes et des niveaux de valorisation attractifs. Elles pourraient en ce sens bénéficier d’un retour des investisseurs une fois les problématiques de ralentissement stabilisées et l’accalmie réglementaire ancrée dans leur esprit. En réduisant en ce début d’année ses taux directeurs, la Chine a confirmé le virage accommodant que certains observateurs anticipaient, confirmant par la même occasion les deux dynamiques monétaires bien distinctes qui se dessinent désormais entre les Etats-Unis et son meilleur ennemi. Un virage important puisque cette double détente marque une inflexion claire avec la politique des 20 derniers mois… Hasard ou coïncidence, le XXème Congrès du Parti communiste chinois se tiendra à l’automne 2022. Une échéance cruciale pour Xi Jinping…

Bien sûr, l’attrait du marché chinois ne doit pas pour autant occulter les défis auxquels ces actifs sont confrontés. La politique « zéro covid » est-elle soutenable (impact fort sur l’activité) ? Face à la contagiosité d’Omicron, il est envisageable que le pouvoir chinois adoucisse sa politique… De même, la mise au pas du secteur immobilier doit être opérée sans freiner excessivement l’activité économique.

GemChina by Gemway Assets :

Spécialistes de l’univers des émergents, les gérants de Gemway Assets ont, sur l’ensemble de leur gamme, su surperformer les « peers group » que nous avons identifiés sur cette stratégie. Afin de réaliser cette performance relative, Gemway Assets s’appuie sur une philosophie et une expertise consacrée à 100% aux marchés émergents… Une zone géographique que le gérant principal Bruno Vanier travaille depuis maintenant plus de 30 ans (dont 7 ans passés en Asie). L’équipe de gestion s’appuie plus spécifiquement sur une expérience de gestion de plus 25 ans sur les marchés actions chinois. A l’aide d’une équipe stable composée de 2 analyste-gérantes et 1 analyste également expérimentés sur les marchés émergents, près de 300 visites de sociétés sont ainsi réalisées chaque année. 2 autres éléments majeurs contribuent selon nous à permettre l’attrait du fonds contre nombre de ses concurrents : un encours à taille humaine qui favorise les convictions en portefeuille et l’intégration dans le processus de gestion de la dimension ISR plutôt rare à l’heure de se livrer à du « fund picking » sur l’Empire du Milieu (ce qui revient à favoriser la gouvernance d’entreprise au simple critère de valorisation). Le fonds GemChina est donc labellisé ISR !

En terme de construction, le fonds affiche un positionnement marqué sur les valeurs « croissance » chinoises (82,5% contre 15,6% de valeurs cycliques), soit un biais bien plus marqué que son indice de référence (MSCI China Allshares, 52,4% Croissance, 47,6% cycliques). Il est également surpondéré sur le secteur de l’industrie et de la consommation durable, au détriment de la consommation non-durable et des matières premières. La majorité des titres détenus sont côtés sur le marché domestique (33,3%) ou à Hong Kong (47,9%), le reste étant côté à Tawain ou même sur des valeurs occidentales exposées au cycle de l’économie chinoise.

Intégration dans les portefeuilles :

L’investissement sur les actions Chinoises peut inclure plusieurs thématiques. Nous privilégions dans nos allocations la diversification des approches pour construire notre exposition aux marchés de l’Empire du Milieu (véhicule de type « long short » tel que Pictet Mandarin, un fonds référence sur les parts A (onShore) comme JP China A Share Opportunities et un recours à des véhicules de gestion passive sur le MSCI China (ETF faisant la part belle aux mastodontes technologiques comme Alibaba ou Tencent). Ceci a permis à la poche Chine de ne pas détracter trop de performance en 2021. La combinaison de ces lignes avec le dernier entrant, GemChina est désormais susceptible d’apporter une diversification des axes de performance dans un contexte de découplage monétaire entre la Chine et les Etats-Unis (potentielle détente en Chine vs normalisation aux Etats-Unis). La modélisation du fonds dans notre modèle propriétaire Weco confirme une prédominance des grandes capitalisations, ainsi que le biais croissance revendiqué par la société de gestion. Surtout, il ressort selon notre modèle une création d’alpha vis-à-vis du MSCI China régulière et significative (supérieure à 10% par an). Ce véhicule permet ainsi d’amener le portefeuille sur une thématique émergente plus pure dans les portefeuilles dont le budget de risque le permet.

:dart: « Dans le viseur » de Nortia : ce fonds mise sur une thématique avec un potentiel de création de valeur important…
Publié le jeudi 3 février 2022
Chaque semaine, Nortia publie une analyse de ses équipes d’Ingénierie Financière.

EDR FUND BIG DATA, géré par Edmond de Rothschild AM

Trajectoire

En alliant la thématique du Big Data et une approche pragmatique sur des valeurs innovantes, EDR FUND BIG DATA présente un comportement atypique. L’originalité du fonds réside dans sa composition, il est à la fois positionné sur 3 typologies de valeurs liées à la thématique du Big Data :

les Infrastructures (entreprises collectant et permettant la mise à disposition des données)

les Analytics (entreprises éditrices de logiciels permettant l’analyse de ces données)

les Data users (sociétés non-technologiques mais qui utilisent les données pour acquérir un avantage compétitif).

L’équipe de gestion estime que ces entreprises, qui sauront tirer parti de cette tendance de long terme, pourront créer de nouveaux produits et services, distancer leurs concurrents et offrent donc un potentiel de création de valeur important.

Impact

La gestion de Jacques-Aurélien Marcireau et Xiadong Bao se caractérise par la sérénité et la discipline, dans un secteur de forte volatilité afin de délivrer une performance régulière et une croissance forte. Compte tenu de cette approche thématique, les performances qui en découlent sont décorrélées des seules valeurs technologiques. En effet, malgré une bonne année 2020 (+11,97%), le fonds a légèrement sous performé les fonds technologiques purs. De très bons résultats ont suivi en 2021, dans un contexte de marché moins favorables à ces valeurs.

+29,50% de performance l’année dernière, là où la catégorie du fonds a réalisé +23,59%. Ceci a été rendu possible grâce à une analyse rigoureuse sur l’apport du Big Data pour chaque entreprise, ainsi que la capacité de cette dernière à croître par la qualité de ses produits et à générer des bénéfices. Dans le même temps, le fonds s’efforce de rester à l’écart des excès du marché des nouvelles technologies et, par conséquent, adopte une approche très stricte sur les valorisations. Le PER moyen du portefeuille s’élève à 18 fois les bénéfices attendus, ce qui représente une décote de 15% par rapport à son indice de référence.

2021 a été profitable au portefeuille, composé de 48 lignes, à la fois pour les data users, dont les positions ont été renforcées suite à la reprise économique, et pour les valeurs technologiques qui bénéficient d’une demande croissante. Ceci se reflète au sein du fonds par une forte exposition au secteur des logiciels et des services informatiques (27,91% de l’actif net), avec notamment une surpondération de la cybersécurité (20%).

Des sociétés telle que MIMECAST, acteur important dans le secteur de la cybersécurité, qui se démarque par une croissance forte (+47% sur l’année 2021), a été un contributeur positif à la performance. La ligne a été coupée en décembre, afin de prendre des profits.

Le secteur des valeurs financières (17%) est également une cible privilégiée du fonds et est représenté par des sociétés comme BBVA (3,66% du fonds) et AXA (3,7%). Sortis renforcés de la crise du COVID-19, ces deux acteurs pourront prendre l’avantage sur leurs concurrents car ils bénéficient d’une avance dans l’utilisation des nouvelles technologies.

Côté perspectives, l’équipe de gestion aborde 2022 avec confiance. Le risque géopolitique est contenu, l’exposition au marché chinois étant inférieure à 3%. Peu d’acteurs présents dans le portefeuille sont exposés aux potentielles mesures de rétorsion de la Chine vis-à-vis des Etats Unis. Le risque principal reste celui d’une récession mondiale, un scénario jugé fortement improbable à court/moyen terme par les gérants.

Ligne de mire

En préservant la stabilité de son portefeuille dans le temps (environ 30% de turnover sur l’année 2021), EDR FUND BIG DATA démontre une certaine stabilité, sur un processus de gestion éprouvé et établi sur une thématique solide.

Ce fonds peut faire office de cœur de portefeuille pour une gestion patrimoniale de long terme.

Ce fonds a délivré + de 115% de performance ces 3 dernières années…
Publié le mardi 8 février 2022
Créé le 20 décembre 2018, G FUND - WORLD (R)EVOLUTIONS est un fonds actions de conviction avec pour unique moteur de performance la sélection de titres. Le portefeuille se concentre autour de 30 à 60 valeurs, sans limitation géographique et sans contrainte de capitalisation boursière.

Philippe Vialle est le gérant principal de G FUND - WORLD (R)EVOLUTIONS. Il a plus de 20 ans d’expérience dans la gestion d’actions internationales.

Le fonds investit dans les leaders de demain au travers d’entreprises sélectionnées pour leur capacité à créer de la valeur lors de phases de croissance accélérée. Construit sur des convictions fortes et investi dans des valeurs capables de bouleverser l’existant et le monde de demain, le fonds accompagne les grandes mutations auxquelles notre monde fait face : actuellement la digitalisation et l’innovation dans la santé sont les plus représentées. Le fonds est également investi dans des sociétés qui contribuent à relever les défis liés à la protection de l’environnement.

Pour répondre à ces enjeux structurants dans l’avenir de notre société, les entreprises s’adaptent en conséquence. Certaines vont alors créer un nouveau marché (RÉVOLUTION), innover avec de nouveaux produits/services (RUPTURE) ou faire évoluer leur business model (ÉVOLUTION).

Comment s’est déroulée l’année 2021 pour G FUND - WORLD (R)EVOLUTIONS ?

PHILIPPE VIALLE
Si l’on revient sur l’année, nous pouvons dire que 2021 a été un bon cru pour G FUND - WORLD (R)EVOLUTIONS. Notre sélection de titres nous a non seulement permis de tirer profit de la reprise économique mais aussi de l’innovation vaccinale et du marché technologique dont la croissance et l’innovation ont été remarquables. Nos choix de privilégier des valeurs liées à l’innovation dans les technologies de l’information et la santé ont été payants.

Pour la grande majorité d’entre elles, les sociétés en portefeuilles ont affiché en 2021 une croissance bénéficiaire et ont révisé à la hausse leurs perspectives pour 2022. Parallèlement à nos plus grosses expositions dans la santé et la technologie, certaines de nos valeurs ont bénéficié du contexte de remontée des taux et de hausse du prix des matières premières. Nous pouvons également noter la performance de nos arbitrages et citer par exemple la réduction progressive depuis l’été des valeurs très corrélées aux vaccins contre la Covid-19. Enfin, notre participation à plusieurs IPO nous a été bénéfique.

Quels sont les principales valeurs qui vous ont permis de délivrer une telle performance ?

PHILIPPE VIALLE
Parmi les meilleures contributions dans la partie RÉVOLUTION, nous pouvons citer ASML (équipements pour les semiconducteurs, +77,8% en 2021) dont la technologie de lithographie aux ultraviolets extrêmes est incontournable dans la fabrication des semiconducteurs digitaux de dernière génération. La demande de machine EUV (lithographie extrême ultraviolet) continue d’être élevée. La transformation numérique en cours et la pénurie actuelle de puces alimentent la nécessité d’augmenter sa capacité à répondre à la demande actuelle et future. INTUITIVE SURGICAL (chirurgie robotique, +31,8% en 2021) a de son côté bénéficié de son leadership en matière de technologie et de solutions chirurgicales assistées par robot.

Dans la partie RUPTURE, CADENCE DESIGN (logiciels de design pour les semi-conducteurs et circuits électroniques, +36,6% en 2021) a tiré profit de son offre innovante tout en améliorant le contrôle de ses coûts et la croissance de ses marges. MONGODB (bases de données non SQL, +47,4% en 2021) dont les bases de données très flexibles sont prisées dans le cloud, a affiché des résultats très robustes sur ses trois premiers trimestres de son exercice fiscal 2021-2022. Le chiffre d’affaires de son offre Atlas a augmenté de 84% sur un an lors de son Q3, représentant 56% du chiffre d’affaires total de l’entreprise américaine.

Dans la partie ÉVOLUTION, MOTOROLA SOLUTIONS (systèmes de radio communication et de sécurité, +59,8% en 2021) a profité de la demande croissante de plateformes destinées à la sécurité publique et aux services d’urgences. Lors de son Q3 2021, l’entreprise américaine a vu son chiffre d’affaires augmenter de 13 %, le bénéfice par action de 21 % et les marges d’exploitation de 150 points de base. En outre, MOTOROLA SOLUTIONS a terminé le trimestre avec un carnet de commandes record de 11,4 milliards de dollars, en hausse de 7 % par rapport à l’année dernière. TECK RESOURCES (extraction, transformation et distribution de minerais, +58,8% en 2021), qui fait également de nombreux investissements sur l’exploitation responsable des métaux et des matériaux essentiels, a publié des résultats encourageants et a surpassé les attentes cette année, notamment grâce à la hausse des prix des matières premières.

Quelles sont vos perspectives pour 2022 ?

PHILIPPE VIALLE
Les bonnes performances économiques devraient se maintenir en 2022, avec une croissance des bénéfices tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Il faudra néanmoins être attentif à l’évolution de l’inflation qui a récemment conduit les banques centrales, Fed en tête, à prévoir plusieurs hausses de taux directeurs en 2022. Pour faire face à ce risque, nous maintiendrons notre objectif de sélectionner des entreprises à fort potentiel, profitables et avec des résultats opérationnels robustes.

Investi dans les tendances structurelles d’aujourd’hui et de demain, G FUND - WORLD (R)EVOLUTIONS est un fonds qui a toutes les cartes pour un délivrer une performance solide sur le moyen/long terme. Construit sur des convictions fortes et investi dans des valeurs capables de bouleverser l’existant et le monde de demain, le fonds accompagne les grandes mutations, notamment celles dans la digitalisation et l’innovation dans la santé.

Nous resterons également opportunistes sur les small caps et attentifs aux IPO comme nous avons pu l’être pour celle d’OVH Cloud (+37,3% en 2021 depuis son introduction le 14 octobre). La technologie et la biotechnologie devraient rester des secteurs intéressants au vu du contexte sanitaire et du besoin de digitalisation. Il est possible que les small & mid caps dans ces secteurs connaissent un fort rebond en 2022 après avoir connu un dernier trimestre 2021 mitigé. A moyen terme, le marché restera très sélectif et nous devons continuer à privilégier les « meilleurs acteurs ».

Après +92% en 2020, ce fonds LFDE connaît une année 2021 plus difficile

ECHIQUIER WORLD NEXT LEADERS

Trajectoire

Fonds multi thématiques, ECHIQUIER WORLD NEXT LEADERS se positionne sur des actions internationales en forte croissance.

Lancé en 2013 par La Financière de l’Echiquier, le fonds est désormais géré par Rolando Grandi. Celui-ci se concentre sur des secteurs en développement où l’innovation est au cœur du fonctionnement. Support de convictions (29 lignes composent l’actif), le fonds dispose d’un biais mid caps, avec une capitalisation boursière médiane des titres détenus en portefeuille qui atteint 12,2 Mds€. Fort d’une réelle volonté de trouver les leaders de demain, le fonds se sépare d’une ligne dès que celle-ci dépasse les 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’aspect disruptif des sociétés est largement pris en compte dans le processus de sélection, qui intègre une problématique majeure : comment les outils technologiques de ces sociétés peuvent-ils contribuer à améliorer un secteur ?

Impact

Le fonds dispose d’une large diversification sectorielle, on dénombre ainsi 8 secteurs, parmi lesquels la santé, les services financiers, la cyber sécurité, l’intelligence artificielle, le e-commerce, la robotique, le stockage de données et la transition énergétique. Les convictions actuelles de la gestion font état d’une large surpondération dans le domaine de l’IT : 66,7% de l’actif contre 22,8% pour son indice de référence. En 2020, cette exposition a d’ailleurs largement contribué à la performance du fonds, qui est ressorti à +91,77% sur l’année contre +8,66% pour sa catégorie Quantalys.

En 2021, le fonds a vécu un parcours plus mouvementé. D’abord en réussite, les valeurs technologiques ont ensuite été impactées par la rotation sectorielle, ce qui entraîne à date un retard de performance (-4,04% YTD vs +25,73% pour l’indice au 29/11/2021). Par ailleurs, bien que la gestion n’ait pas de contrainte géographique, l’orientation actuelle fait tout de même ressortir un biais sur les Etats Unis (63,4%) et la Chine (18,4%). Cette dernière exposition a également pénalisé la performance, l’empire du milieu ayant été touché par les vagues de réglementations (éducation, technologie, …) mises en place par le gouvernement.

L’équipe de gestion reste néanmoins confiante : la volatilité observée à court terme conforte l’idée que les fondamentaux et la qualité des sociétés détenues permettront de dégager du rendement dans la durée. Ceci s’illustre par le biais notamment de très bons résultats au T3. Sur son horizon de placement recommandé [Ndlr H24 : 5 ans], la surperformance du fonds est d’ailleurs assez nette : +22,55% de performance annualisée vs +12,97% pour son indice de référence : ceci tend à valoriser la sélection d’entreprises en forte accélération dans un marché en pleine transformation.

Parmi les secteurs présents en portefeuille, on trouve notamment les medtechs et les fintechs, jugées particulièrement innovantes et à même de s’inscrire dans la durée au sein de leur secteurs respectifs. Principale ligne du fonds, Affirm (7,2% de l’actif) est une fintech américaine permettant d’étaler les paiements du client via un process parfaitement digitalisé. Concernant la santé connectée, Guarden Health (3,1%), est une solution permettant d’établir le profil moléculaire d’une tumeur à partir d’une simple prise de sang. Cette valeur illustre d’ailleurs l’approche de la gestion : elle permet à la fois plus de prévention, moins de coût et est vouée à être massivement déployée dans un segment en plein développement.

Ligne de mire

En dépit de valorisations parfois hautes dans ce secteur, le fonds conserve tout son attrait de par sa volonté d’investir au sein de sociétés développant des outils intelligents, pas encore totalement déployés dans les usages.

Par le biais de fondamentaux solides, d’un chiffre d’affaires en croissance moyenne attendue de +33% et d’une croissance des bénéfices attendue à +58% sur les trois prochaines années, ECHIQUIER WORLD NEXT LEADERS constitue une brique de diversification pour les allocations globales de vos clients, avec un horizon de placement long terme.

Ce fonds « dans le viseur » de Nortia pour profiter d’une gestion obligataire opportuniste et réactive…
Publié le jeudi 16 juin 2022

SEXTANT BOND PICKING (AMIRAL GESTION)

Trajectoire

Depuis 5 ans, AMIRAL GESTION propose aux investisseurs de se positionner sur les meilleures opportunités du marché obligataire via son fonds SEXTANT BOND PICKING. Diversification, souplesse et rigueur de l’analyse fondamentale des émetteurs sont les maitres mots de la stratégie d’investissement mise en œuvre par Jacques Sudre et Anne-Claire Daussun. Après avoir traversé, depuis son lancement, une variété de configurations de marché qui se sont avérées favorables à cette approche de gestion, le fonds s’adapte depuis quelques mois aux différentes problématiques touchant le secteur obligataire. Ces phases lui permettent de mettre en relief sa résilience en 2020, 2021 et 2022 : il présente ainsi des performances calendaires respectivement de +4,64%, +5,39% et -6.52%.

Impact

Ces trois dernières années permettent ainsi d’illustrer la capacité d’adaptation et de réactivité des équipes de gestion. Début 2020, les gérants trouvaient les marchés très agressifs et avaient augmenté progressivement la poche constituée d’obligations court terme et de cash pour atteindre 30%. Ceci a permis d’opérer un rechargement rapide du portefeuille lors de la crise sanitaire. Plus récemment, les liquidités détenues dans le fonds avaient été renforcées (fin 2021 et début 2022), jusqu’à 28%. Ce choix a permis de se prémunir contre la hausse des niveaux d’inflation, qui ont entrainé mécaniquement les premières hausses de taux, d’autres étant désormais attendues par le marché. Il ne faut pas non plus négliger la diminution du bilan des banques centrales, qui pourrait peser sur la croissance économique et sur les conditions de financement des entreprises.

Ces liquidités ont été en partie redéployées (elles représentent à fin mai 18% de l’actif net), notamment sur du crédit à haut rendement à duration relativement courte. Ces obligations présentent des niveaux de rémunération qui sont revenus autour de leur moyenne historique, contrairement à l’Investment Grade. Le risque de crédit embarqué en portefeuille pourra par conséquent être géré de manière active, au gré des opportunités. Le rendement actuariel brut en portefeuille en ressort renforcé, à 4,7%, couplé à une sensibilité taux de 2,4 au 31/05.

Les autres mouvements constatés concernent l’intégration de 3% d’obligations indexées à l’inflation, mais surtout le renforcement de la poche sur les obligations convertibles (20,9%). Sont intégrées au fonds des obligations dont la sensibilité au marché action est légèrement plus élevée qu’à l’accoutumée, et sur lesquelles les secteurs sous-jacents sont jugés décotés. On trouve par exemple le secteur des moyens de paiements, avec des titres comme Worldline ou Nexi. Les tendances sociétales sont aussi recherchées, notamment dans le domaine de la livraison à domicile.

Côté perspectives, les gérants s’attendent à une volatilité maintenue dans les mois à venir, et à une légère augmentation des taux de défaut. En effet, le soutien massif des Etats et des banques centrales a permis à des sociétés en difficulté de se refinancer. L’arrêt de ces soutiens monétaires pourrait provoquer de plus nombreuses restructurations. Le portefeuille est positionné pour affronter ces problématiques, avec une sélectivité rigoureuse, une sensibilité limitée et une capacité de réinvestissement rapide.

Ligne de mire

Depuis sa création, SEXTANT BOND PICKING délivre une performance annualisée de +2,4%, conforme aux attentes.

Détenir ce fonds dans une allocation patrimoniale ou défensive permettra à vos clients de profiter d’une gestion obligataire opportuniste et réactive, qui pourra traverser les différents cycles économiques.

Rédigé par Sébastien FANOUILLET et Nicolas LEMAIRE, Ingénieurs Financiers Nortia

H2O Moderato : une approche qui « prend tout son sens aujourd’hui » selon Nortia…
Publié le mardi 28 juin 2022
Chaque semaine, Nortia publie une analyse de ses équipes d’Ingénierie Financière.

H2O MODERATO (H2O AM)

Trajectoire

Mise en exergue au sein d’H2O MODERATO FCP SR, la stratégie de gestion de la maison H2O AM est résolument guidée par une approche « global macro ». Les équipes de gestion restent fidèles à leur scénario post Covid établi depuis le printemps 2020, les différents évènements récents venant valider et consolider cette vision long terme. Dans des marchés peu porteurs sur le directionnel à la fois sur les actions et sur les obligations, le fonds parvient à tirer son épingle du jeu et affiche une performance YTD de +3,29% (vs -2,87% pour sa catégorie Quantalys) au 30/05 [Ndlr H24 : le fonds affiche -2,46% au 24/06].

Impact

Les vues de H2O penchent davantage en faveur d’un scénario de reflation mêlant croissance forte, demande mondiale en hausse et inflation importante. Récemment, cette dernière a été renforcée par l’envolée des cours des matières premières provoquées par le conflit Russo-Ukrainien. Même si le déclenchement de ce conflit est venu soudainement bousculer le portefeuille, l’équipe de gestion identifie davantage ce mouvement de volatilité comme un choc local et non global, ce qui éloigne à ce stade le scénario de crise systémique stricto sensu.

Pour le reste, sans écarter un risque de récession, H2O juge que les données macro-économiques fondamentales sont encore trop favorables pour que ce risque se matérialise dans les prochains mois : en attestent le taux de chômage qui est passé sous les 5% au niveau mondial, la hausse des salaires nominaux et les réserves d’épargne héritées du Covid dont disposent toujours les ménages.

Cette vigueur de la demande privée mondiale modifie drastiquement l’attitude de toutes les banques centrales. Après avoir maintenu les taux d’intérêts à des niveaux faibles et avoir injecté pléthore de liquidités pendant une dizaine d’années, un changement de ton des banques centrales des pays développés a été observé dès janvier, et depuis plus d’un an pour les banques centrales des pays émergents. D’une part, le discours n’a désormais plus rien d’accommodant (« easing »), et s’est clairement mué en serrage de vis (« tightening »). D’autre part, l’inflation, reconnue comme forte et durable, pousse les banques centrales à accélérer leur quantitative tightening, entre arrêts anticipés des programmes d’achats d’actifs, multiplication du nombre de hausses de taux et augmentation de la taille de ces hausses de taux.

Dans ce cadre, plusieurs actifs émergents avaient d’ailleurs trouvé leur place au sein des portefeuilles, précisément parce que leurs banques centrales avaient été jugées plus réactives que dans les pays développés. Ainsi, le fonds s’expose aux pays émergents dans toutes ses dimensions : 8,9% d’exposition brute acheteuse sur la partie actions, 20,1% sur les obligations souveraines, 4,8% sur le crédit émergent et 34,8% aux devises émergentes à fin mai. Cette exposition vise également à tirer parti de l’indexation de ces économies aux matières premières, de leur sensibilité à la croissance mondiale et du faible positionnement stratégique des investisseurs sur ces marchés.

Sur les pays développés, H2O reste vendeur du Dollar US contre Yen et de Franc suisse contre l’Euro. De surcroît, en prévision d’une hausse des taux de la BCE dès juillet, une position vendeuse sur la duration Allemande est désormais prise. Concernant la partie actions, le fonds cherche davantage à s’exposer sur des secteurs moins valorisés et plus cycliques, en augmentant de manière graduelle son exposition, qui est passée de -3% au 31/12/2021 à +9% désormais. Cette poche de l’allocation est d’ailleurs le plus gros contributeur à la performance depuis le début d’année (+5,7%).

Ligne de mire

Ainsi, après dix années favorables, sans inflation et avec des marchés dopés par les injections de liquidités des banques centrales, un positionnement sur un fonds global macro prend tout son sens aujourd’hui. Le changement de régime de marchés induit par le retour de l’inflation devrait provoquer un retour aux fondamentaux.

Décorrélé des gestions traditionnelles, H2O MODERATO FCP SR cherche à se positionner sur des stratégies génératrices d’alpha. Le support permet donc de bénéficier d’une stratégie d’arbitrages, qui assume sa volatilité pour s’affranchir de la direction des marchés financiers.

Il convient de bien distinguer les parts FCP des parts SP. La procédure de scission a permis aux porteurs de retrouver la liquidité sur les parts FCP, dont nous parlons dans cette analyse.

Selon l’analyse de Nortia, la période actuelle est un point d’entrée stratégique pour ce fonds DNCA…
Publié le vendredi 15 juillet 2022
Chaque semaine, Nortia publie une analyse de ses équipes d’Ingénierie Financière.

DNCA INVEST EURO SMART CITIES

Trajectoire

L’invention de la ville de demain est un puissant dénominateur commun aux enjeux liés aux nouveaux usages, à la transition énergétique ou encore à la digitalisation croissante. Florent Eyroulet, co-gérant du fonds DNCA Invest Euro Smart Cities (Ndlr H24 : avec Ronan Poupon) met un point d’honneur à le rappeler : la thématique de l’urbanisation nous concerne tous. Les exemples ne manquent pas, citons le coût des embouteillages qui pourrait représenter la proportion colossale de 3,5% du PIB mondial d’ici 2030, ou les régulations de plus en plus contraignantes sur l’efficacité énergétique des bâtiments.

DNCA Invest Euro Smart Cities s’affranchit d’une approche thématique trop restreinte pour rester agile et exploiter les réserves de performance.

Impact

Pour déployer sa stratégie, le fonds exploite 4 axes majeurs : le bâtiment intelligent, les infrastructures et la mobilité, la digitalisation ainsi que l’urbanisme intelligent et durable. Les gérants ciblent des sociétés installées et rentables, reconnues pour leur leadership et disposant donc d’un pricing power élevé. Pour réaliser son stock picking, la gestion peut compter sur la qualité de sa recherche propriétaire dont l’outil EQUISIS est utilisé pour noter les sociétés détenues en portefeuille et celles susceptibles d’être investies.

L’outil s’appuie d’une part sur une approche qualitative, alimentée notamment par des échanges réguliers des équipes de gestion de DNCA avec le top management des sociétés de l’univers d’investissement. D’autre part, le système de notation utilise une dimension quantitative objective, alimentée par des providers de données, et s’intéresse notamment aux niveaux de profitabilité et à l’évolution de ratios-clés (retour sur capitaux investis, ratios de solvabilité, …).

À ce jour, le portefeuille de DNCA Invest EURO Smart Cities se compose de 37 sociétés au profil qualité et croissance. Valeur emblématique de la stratégie du fonds, EBUSCO (3% du portefeuille) est le leader européen de construction de bus électriques. Les fondateurs viennent de l’industrie de l’aérospatiale et ont apporté leur technologie brevetée : la structure des bus est en matière composite, plus solide et surtout plus légère que les modèles traditionnels. EBUSCO propose des bus avec une autonomie 30% supérieure que ses concurrents. Le fonds avait participé à l’IPO du titre en 2021 et a renforcé sa position sur la baisse du marché.

Quant à la première position du fonds, la société italienne INWIT (6,60%), spécialiste dans les infrastructures de télécommunication, participe au développement de la 5G. Elle propose des antennes de petites et moyennes tailles, moins émettrices d’ondes électromagnétiques. Enfin, citons aussi une entrée récente dans le portefeuille, ARISTON (2%), spécialiste dans les pompes à chaleur, dont la croissance future sera portée par les diverses régulations et plans de relance prônant une plus grande indépendance énergétique.

Ligne de mire

La crise sanitaire a mis en lumière la nécessité et l’importance de concevoir un monde de demain plus responsable. Le fonds est labellisé ISR depuis son lancement, ce qui ne pose aucune difficulté dans sa gestion, signe que l’univers d’investissement est bien en phase avec cet ADN responsable. Le contexte est aussi porteur grâce aux nombreux plans d’investissement entrepris, à l’image de celui de la Suède sur le développement de son réseau ferroviaire.

Ces paramètres, combinés à une anticipation proche du pic d’inflation et un ralentissement de la hausse des taux qui devrait en résulter, font de la période actuelle un point d’entrée stratégique selon notre analyse sur le fonds DNCA Invest Euro Smart Cities.

Rédigé par Manon Cosyn-Martin, Ingénieur Financier Nortia

Avec près de 7,8 milliards € d’encours, ce fonds « dans le viseur » de Nortia fait figure de véritable mastodonte de la gestion d’actifs française…
Publié le jeudi 19 janvier 2023
Chaque semaine, Nortia publie une analyse de ses équipes d’Ingénierie Financière.

CARMIGNAC PATRIMOINE

Trajectoire

Avec près de 7,8 milliards d’euros d’encours, CARMIGNAC PATRIMOINE fait figure de véritable mastodonte de la gestion d’actifs française. Doté d’une allocation flexible, ce fonds cherche à combiner un triple moteur de performance composé d’obligations internationales, d’actions et d’une stratégie sur les devises. Si l’année 2022 a été marquée par le retour d’une inflation élevée, les équipes de gestion de CARMIGNAC estiment que celle-ci et ses fluctuations devraient rester le sujet majeur des prochaines années pour l’économie, et les marchés financiers. La gestion tactique sera donc clé pour naviguer dans ce nouveau paradigme financier et tenter d’endiguer les variations de corrélation entre actions et obligations.

Impact

Pour Rose Ouahba, Keith Ney et David Older, 2023 devrait constituer une année de récession mondiale, avec des opportunités d’investissement naissant de la désynchronisation entre les trois plus grands blocs économiques que sont les États-Unis, la zone euro et la Chine. Afin de les saisir, les gérants de Carmignac Patrimoine sont convaincus qu’il sera une nouvelle fois nécessaire de faire preuve de flexibilité et de sélectivité, à l’image de 2022.

En effet, ce pilotage actif de l’allocation s’est illustré l’année dernière à travers une gestion dynamique du niveau des expositions aux actions, au crédit ainsi que de la sensibilité au taux d’intérêt, ce qui a permis au fonds de rebondir en deuxième partie d’année face à son indicateur de référence.

Principal pan du portefeuille, la poche actions, 41,30% (au 31/12/2022) de l’actif net, révèle un positionnement globalement prudent. Le fonds dispose d’un biais sur des entreprises avec un profil de croissance séculaire, qui prennent part à un changement structurel global, tout en portant une attention particulière sur les valorisations. Dès lors, des secteurs défensifs tels que la santé (9,60%) ou la consommation (10,80%) sont privilégiés. En parallèle, l’exposition aux valeurs technologiques à forte valorisation a été réduite au cours de l’année.

Au sein de ce secteur, certaines entreprises font figure d’exception, à l’instar de MICROSOFT (1,50%), l’une des principales positions en portefeuille. La valeur américaine bénéficie à la fois d’un modèle d’entreprise résilient et d’une valorisation raisonnable. Plus globalement, le fonds cherche à se positionner davantage sur des entreprises financièrement saines, résistantes à l’inflation et doté d’un pricing power élevé. Le secteur du luxe en bénéficie, à l’image d’HERMES (2,1%), qui figure également parmi nos principales positions. En outre, l’entreprise devrait bénéficier de la réouverture de l’économie chinoise, et du fait qu’elle contrôle l’ensemble de sa chaîne de production lui permettant une bonne maitrise de ses coûts. Sur le secteur de la santé, diverses prises de bénéfices ont été opérées au cours des dernières semaines. Les principaux titres restent NOVO NORDISK (1,6%) et ELI LILLY (1,2%). Ces deux géants sont les leaders mondiaux dans les traitements contre le diabète et disposent également de tests prometteurs dans la lutte contre l’obésité.

A date, la poche obligataire représente 43,2% (au 31/12/2022) du portefeuille dont 26,2% est investi en crédit. L’exposition nette au crédit a été gérée activement en 2022 afin de traverser la tempête sur la classe d’actifs, avec notamment une utilisation de couvertures sur indices crédit.

Les gérants ont désormais levé l’ensemble des protections sur les marchés du crédit dans la mesure où les rendements affichés par certains segments et émetteurs sont en ligne avec la performance que l’on peut attendre des marchés d’actions sur le long terme, pour un risque moins élevé.

Enfin, sur la poche devises, si le dollar a été privilégié sur la majeure partie de l’année, le fonds a augmenté son exposition à l’euro au cours des dernières semaines. La persistance de l’inflation en zone euro associée à la résilience de son économie, notamment grâce à un hiver moins froid, devrait conduire la Banque Centrale Européenne à maintenir une politique relativement plus restrictive que son homologue américain.

En termes de performances, sur 2022, CARMIGNAC PATRIMOINE ressort en ligne avec sa catégorie Quantalys : -9,39% vs -10,37% (au 31/12/2022), dans un contexte de marché marqué par une forte corrélation entre les différentes classes d’actifs.

Ligne de mire

Le positionnement actuel, avec 13,50% de liquidités, reflète un potentiel de redéploiement important qui peut permettre à l’équipe de gestion de saisir les opportunités.

Cette réactivité et cette flexibilité illustrent notamment la capacité de CARMIGNAC PATRIMOINE à saisir les momentums et qui se révèle par conséquent être une solution à intégrer en cœur de portefeuille.

Rédigé par Charles DELSARTE, Ingénieur Financier Nortia

Le fonds du mois analysé par WiseAM : Axiom European Banks Equity
Impossible de nier l’évidence : la remontée des taux long terme a nourri une forte rotation des styles. Les investisseurs se sont rués sur les segments « value » (secteurs de l’énergie, télécom, construction, banques de la zone euro…) quand les arbitragistes ont combiné ces positions longues à des positions spéculatives à la baisse sur des segments tels que la technologie ou le luxe.

Si l’invasion de l’Ukraine a depuis retourné la tendance du secteur bancaire, les perspectives de remontée des taux en zone Euro pourraient relancer la dynamique du segment.

A long terme, les valeurs bancaires ont subi une longue période de disette, sous l’effet des politiques monétaires très accommodantes et de la longue décennie de tendance baissière sur les taux… Depuis la crise financière de 2008 (mais aussi la crise des dettes souveraines en 2011) les investisseurs ont délaissé les valeurs financières de l’Euroland… au point de parfois revendiquer l’exclusion totale du segment de leurs univers d’investissement ! Comme évoqué précédemment, l’ère des taux bas puis négatifs (mais également le moratoire sur le versement de dividende) n’a fait qu’accentuer cette tendance à la sous-pondération des allocataires…

Les annonces de Christine Lagarde sur un probable retour du taux de dépôt au-dessus de zéro d’ici fin septembre, ouvrent plus que jamais la porte à une première hausse de taux de la BCE dès juillet et donc un effet positif pour tout le secteur.

Rebond des activités de gestion d’actifs, de trading et de banque d’investissement… Si le moteur de performance principal est évidemment la remontée des taux, notons par ailleurs que les acteurs du secteur ont opéré ces dernières années une diversification bénéfique de leurs sources de revenus.

En début de semaine, la plus grande banque d’affaires, JPMorgan Chase, a délivré un message optimiste lors de son Investor Day. Son CEO, Jamie Dimon, a réhaussé nettement les perspectives financières du groupe pour l’année (tout en maintenant un niveau de rentabilité de ses capitaux très solide), estimant que les nuages au-dessus de l’économie américaine allaient se dissiper.

« Too big to change » ? Au-delà de ces forces contraires d’ordre macro-économiques, le secteur a pour ne rien arranger dû faire face à des vents contraires qui lui sont propres. Les banques traditionnelles ont ainsi longtemps, et souvent à juste titre, été perçues comme les principales victimes des forces disruptives à l’œuvre dans nos économies contemporaines. Coûts de structures prohibitifs des agences physiques, crise économique dont elles étaient la cause, retard considérable dans la digitalisation… Ces mastodontes faisaient face à des « fintechs » riches de leurs sources de financement et bénéficiant d’un cadre réglementaire bien plus souple. Une fois recapitalisées, les banques traditionnelles ont pu relever un défi que nombre d’observateurs pensaient perdu : rattraper leur retard en investissant massivement dans leur transformation digitale.

Axiom European Banks Equity :
Spécialiste des valeurs financières, la société Axiom dispose de 12 ans de « track record » sur cet univers. L’équipe est ainsi constituée d’un des groupes de recherche les plus larges dédié à ce segment. Les fonds les plus importants en termes d’encours, tels que Groupama Axiom Legacy, Axiom Short Duration Bond et Axiom Obligataire, sont davantage portés sur le marché de la dette… Segment qui requiert une compétence d’analyse particulière (sur le marché de la dette bancaire), ce qui illustre la maitrise de l’équipe de gestion de l’univers réglementaire et des émetteurs. Fort du contexte évoqué en introduction, le fonds Axiom European Banks Equity a connu ces derniers mois un retour en grâce qui lui a permis de revenir au-dessus du seuil ô combien symbolique des 100 millions d’euros d’encours. Surtout, la reprise du fonds par Antonio Roman (début 2019) et sa capacité à générer de l’alpha pendant la phase de reprise par rapport au Stoxx 600 Banks a renforcé cette attractivité contextuelle. En 2021, le fonds a ainsi surperformé le Stoxx 600 Banks NR de près de 19%. A court terme, le fonds a en revanche subi les effets de l’invasion surprise de l’Ukraine par la Russie. Bien que non-détenteur de banques russes, le fonds était surexposé à certaines banques corrélées à la Russie (RBI, Société Générale, Commerzbank), ce qui l’a amené à abandonner en ce début d’année l’alpha créé sur un an glissant.

Pour revenir à cette création d’alpha constatée sur différentes périodes, le gérant vise à maintenir en moyenne le beta du fonds entre 0.85 et 1.10 dans des conditions normales de marché. Concrètement, cela peut se traduire par une approche plus défensive que son indice de référence lorsqu’il détecte un retournement potentiel à la baisse… mais surtout par un positionnement plus offensif que le segment pour tirer parti de la dynamique des flux.

Pour profiter de cette sortie du désert du secteur, le gérant d’Axiom European Banks Equity s’attache à sélectionner les acteurs susceptibles de bénéficier des mutations évoquées précédemment. Il s’appuie pour ce faire sur un univers d’investissement composé d’établissements financiers européens de petites et moyennes tailles, de courtiers, de gestionnaire d’actifs ou d’assureurs. Chaque ligne en portefeuille doit répondre à un cahier des charges strict : le gérant s’attache ainsi à analyser les métriques liées aux thématiques porteuses pour opérer son stock picking (croissance du volume de prêts, activité de la banque d’investissement, provisions, etc).

Intégration dans les portefeuilles :
Alors que le contexte nourrit les débats autour des métriques de valorisation, le secteur bancaire continue d’être valorisé à des niveaux faibles…soit 7,7 les revenus 2022 sur l’Eurostoxx Banks(source bloomberg)! Soit 57 % de la « book value » … Dans l’ensemble, les revenus ont dépassé de 7% les prévisions – le plus fort effet de surprise à la hausse depuis des années - tandis que les bénéfices ont augmenté de 25% selon la société de gestion. Le potentiel des analystes selon Bloomberg s’élève à 32%. Selon notre modèle propriétaire Weco, l’intégration dans les portefeuilles de ce fonds orienté « value » permet le rééquilibrage d’un éventuel biais « croissance ». Axiom European Equity Banks constitue en ce sens un véhicule à considérer pour peu que le cahier des charges en terme de risque le permette : Le secteur bancaire reste en effet l’un des segments les plus volatils de la cote et le fonds est SRRI 7.

La majorité de l’ajustement Value / Croissance est peut-être derrière nous… Pour autant, il reste probablement de la valeur absolue dans le secteur bancaire, et les positions sur ce fonds permettent de tenir plus sereinement le cap sur les stratégies les plus chahutées actuellement, à savoir les valeurs de croissance qui restent susceptibles d’offrir une accélération de leurs revenus et de leurs bénéfices grâce à leur segment à haut potentiel ou à leur recours à l’innovation (transition énergétique, digitalisation, etc.). Notons que les thématiques ne sont finalement pas si opposées… Ainsi, la transition énergétique pourrait de par son fort besoin en financement, soutenir un peu plus la rentabilité des acteurs du secteur.

Achevé de rédigé par WiseAM le 25 mai 2022.

Ce fonds « dans le viseur » de Nortia pour profiter d’une gestion obligataire opportuniste et réactive…
Publié le jeudi 16 juin 2022

SEXTANT BOND PICKING (AMIRAL GESTION)

Trajectoire

Depuis 5 ans, AMIRAL GESTION propose aux investisseurs de se positionner sur les meilleures opportunités du marché obligataire via son fonds SEXTANT BOND PICKING. Diversification, souplesse et rigueur de l’analyse fondamentale des émetteurs sont les maitres mots de la stratégie d’investissement mise en œuvre par Jacques Sudre et Anne-Claire Daussun. Après avoir traversé, depuis son lancement, une variété de configurations de marché qui se sont avérées favorables à cette approche de gestion, le fonds s’adapte depuis quelques mois aux différentes problématiques touchant le secteur obligataire. Ces phases lui permettent de mettre en relief sa résilience en 2020, 2021 et 2022 : il présente ainsi des performances calendaires respectivement de +4,64%, +5,39% et -6.52%.

Impact

Ces trois dernières années permettent ainsi d’illustrer la capacité d’adaptation et de réactivité des équipes de gestion. Début 2020, les gérants trouvaient les marchés très agressifs et avaient augmenté progressivement la poche constituée d’obligations court terme et de cash pour atteindre 30%. Ceci a permis d’opérer un rechargement rapide du portefeuille lors de la crise sanitaire. Plus récemment, les liquidités détenues dans le fonds avaient été renforcées (fin 2021 et début 2022), jusqu’à 28%. Ce choix a permis de se prémunir contre la hausse des niveaux d’inflation, qui ont entrainé mécaniquement les premières hausses de taux, d’autres étant désormais attendues par le marché. Il ne faut pas non plus négliger la diminution du bilan des banques centrales, qui pourrait peser sur la croissance économique et sur les conditions de financement des entreprises.

Ces liquidités ont été en partie redéployées (elles représentent à fin mai 18% de l’actif net), notamment sur du crédit à haut rendement à duration relativement courte. Ces obligations présentent des niveaux de rémunération qui sont revenus autour de leur moyenne historique, contrairement à l’Investment Grade. Le risque de crédit embarqué en portefeuille pourra par conséquent être géré de manière active, au gré des opportunités. Le rendement actuariel brut en portefeuille en ressort renforcé, à 4,7%, couplé à une sensibilité taux de 2,4 au 31/05.

Les autres mouvements constatés concernent l’intégration de 3% d’obligations indexées à l’inflation, mais surtout le renforcement de la poche sur les obligations convertibles (20,9%). Sont intégrées au fonds des obligations dont la sensibilité au marché action est légèrement plus élevée qu’à l’accoutumée, et sur lesquelles les secteurs sous-jacents sont jugés décotés. On trouve par exemple le secteur des moyens de paiements, avec des titres comme Worldline ou Nexi. Les tendances sociétales sont aussi recherchées, notamment dans le domaine de la livraison à domicile.

Côté perspectives, les gérants s’attendent à une volatilité maintenue dans les mois à venir, et à une légère augmentation des taux de défaut. En effet, le soutien massif des Etats et des banques centrales a permis à des sociétés en difficulté de se refinancer. L’arrêt de ces soutiens monétaires pourrait provoquer de plus nombreuses restructurations. Le portefeuille est positionné pour affronter ces problématiques, avec une sélectivité rigoureuse, une sensibilité limitée et une capacité de réinvestissement rapide.

Ligne de mire

Depuis sa création, SEXTANT BOND PICKING délivre une performance annualisée de +2,4%, conforme aux attentes.

Détenir ce fonds dans une allocation patrimoniale ou défensive permettra à vos clients de profiter d’une gestion obligataire opportuniste et réactive, qui pourra traverser les différents cycles économiques.

Rédigé par Sébastien FANOUILLET et Nicolas LEMAIRE, Ingénieurs Financiers Nortia

  • Varenne valeurs
  • Lazard patrimoine
  • Ginger actifs

Le fonds du mois analysé par Swiss Life Gestion Privée : Varenne Valeur
LES NEWS 29 OCTOBRE 2021
Société de gestion : Varenne Capital.

Principales caractéristiques du fonds
Ce fonds d’actions internationales, éligible au PEA, a pour univers d’investissement l’ensemble des marchés développés (principalement Europe et USA) et adopte une philosophie de type performance absolue. Le processus de gestion s’appuie sur 4 moteurs : un moteur de sélection d’entreprises, un moteur de short d’actions, un moteur de type situations spéciales et un moteur de couvertures Macroéconomiques. La poche « Longue » suit une approche de type Qualité : les titres sélectionnés doivent présenter une décote significative (au moins 50%) par rapport à l’évaluation faite en interne et avoir une notation (propriétaire) de la qualité de son modèle économique supérieure à la moyenne. La poche « short » recherche de son coté des entreprises faisant face à une détérioration fondamentale ou bien des problèmes réglementaires ou financiers. Les situations spéciales recouvrent les opérations de fusions acquisitions court terme (15 à 120 jours) amicales et annoncées. Enfin, les couvertures s’appuient sur les analyses macro-économiques et ont pour objet de couvrir le portefeuille de titres contre de potentiels chocs de marchés. Ces 4 moteurs de performance sont combinés via un modèle systématique fondé sur des règles régissant les limites de risques du portefeuille. Toute décision d’investissement est validée à l’unanimité par le comité d’investissement composé des 3 dirigeants. Chaque poche est gérée par une équipe dédiée et l’équipe d’investissement, analystes/gérants, est composée à ce jour de 15 personnes.

Notre Avis

Une méthodologie de gestion très rigoureuse et complète permet à ce fonds éligible au PEA, qui offre une exposition aux marchés d’actions significative, d’avoir un niveau de risque modéré pour ce type de support. Cette solution d’investissement peut ainsi être considérée en fonds de portefeuille. Attention toutefois, les baisses peuvent être significative et le fonds ayant une approche de type performance absolue peut s’écarter très significativement des indices actions Français ou de la Zone Euro.

Notation très faible par Quantalys : 1 étoile, et très mauvais dans 9 rubriques sur 10…

Un fonds pour dynamiser notre épargne en valorisant les sociétés saines ?

Seilern World Growth (IE00B2NXKW18): un excellent fonds (5 étoiles Morningstar, 5 étoiles Quantalys, + 38% en 2021, + 141% sur 5 ans, + 434% sur 10 ans), mais pas encore référencé sur les contrats Linxea (il est disponible chez Sicavonline Kompoz).

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Bonjour à tous

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