Devises

Transmis par DAC

12.05.09 PĂ©kin se fait du mouron pour le dollar

Le dollar a dĂ» cĂ©der beaucoup de terrain devant l’euro la semaine du 4 mai. L’optimisme des investisseurs y a contribuĂ©. Ils se sont sentis suffisamment ragaillardis pour s’aventurer hors du douillet refuge qu’était censĂ© offrir le billet vert. Mais les craintes de la Chine y sont aussi pour quelque chose. En milieu de semaine, la banque centrale chinoise s’est alarmĂ©e de « l’erreur de jugement Â» commise par certaines de ses homologues occidentales.

Les Chinois redoutent que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne déclenchent un véritable désastre en choisissant de s’accrocher à la planche à billets pour éviter le naufrage économique. Un excès d’indulgence pourrait finir par mettre dollar et livre sterling au tapis, et provoquer une poussée généralisée d’inflation.

Pékin exprime sa désapprobation quelque temps après avoir déclaré que l’économie mondiale pourrait très bien adopter comme monnaie de réserve une autre devise que le dollar. Difficile d’ignorer les remarques du pays qui est devenu le plus gros créancier des Etats-Unis. La Chine détient 744 milliards de dollars (547 milliards d’euros) en bons du Trésor américain, dont 257 milliards ont été acquis au cours de la seule année qui vient de s’écouler.

La République populaire de Chine souhaitait apparemment envoyer un message clair aux Etats-Unis : défendez votre monnaie. Si le dollar s’effondre, l’inflation s’abattra sur les Etats-Unis, les taux d’intérêt remonteront en flèche et l’économie mondiale s’enfoncera davantage dans la récession.

Pour le Royaume-Uni et sa livre sterling, l’avertissement chinois est tout aussi perturbant. Si la Réserve fédérale américaine (Fed) a acheté pour 300 milliards de dollars de bons du Trésor, ce n’est là qu’une mesure de soulagement parmi d’autres. En revanche, il y a de fortes chances pour que l’intégralité des 125 milliards de livres (139 milliards d’euros) émis par la Banque d’Angleterre serve à souscrire aux emprunts d’Etat britanniques. N’ayant pas la chance d’être une monnaie de réserve, la livre serait très vulnérable.

RĂ©cession et endettement

L’optimisme tout frais des marchés et l’inquiétude de Pékin procèdent de la même cause. Si les flots de monnaie déversés par les banques centrales anglo-saxonnes n’ont pas vraiment permis de maîtriser la dette publique, ils ont en revanche rendu vigueur aux indices boursiers ainsi qu’au prix de certains autres actifs risqués.

Mais attention : si ces marchés se retournent, tout le bénéfice de l’émission monétaire massive sera anéanti, une fois que la bulle ainsi créée aura éclaté. Tout ce qui nous resterait alors, ce serait la récession et l’endettement. On ne peut pas dire que les Chinois aient tort de se faire du souci.

Transmis par DAC

22.05.09 Les finances publiques des deux plus grandes économies de la planète ont connu une dégradation historique. A présent, la Grande-Bretagne et peut-être les Etats-Unis, après avoir recouru à l’endettement effréné pour le sauvetage de leurs secteurs bancaires, pourraient voir leurs bons du Trésor perdre leur notation «AAA». La perte de la qualité de crédit maximale pour ces deux pays, dont la dette était considérée, avant la crise, comme la plus sûre au monde, entraînerait l’affaiblissement de la livre sterling et du dollar, et une montée en flèche de leurs coûts de financement.

Merci DD pour cette actualité Reuters qui m’avait filé sous le nez…

Le scĂ©nario fait un peu froid dans le dos. Dans le dossier de « Capital Â», cette hypothèse avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e, avec les mĂŞmes incidences.
On peut se poser la question de savoir ce que deviendraient nos fonds euros, par exemple si on en revenait aux francs, avec la dévaluation qu’on peut imaginer.
Quelles seraient alors les solutions : l’or, la pierre, ???
A vous lire,
N

salut a tous

malgre une forte chaleur ici. nous allons avoir encore plus chaud, avec le scenario cata. pas seulement avec notre fond en euro, mais avec tout nous UC.

mais avec la mere merkel et le pere sarko esperont que le pire ne pas pour demain.

bonne soiree

werner

bonjour a tous

ici le plan pour sauver ce qui peut etre encore. formant tous une societe, pour acheter de tableaux de maitre. voir fabius et anne sainclair. pas de plus value

taxable. il y a que pour le riches. que pensee vous.? je parle pas de me fautes de francais.

werner

bonsoir DJOBY,

la vision macro du passé est toujours intéressante pour en extraire des mini configurations qui se reproduisent

que faire ?
mon interprétation est la suivante :

  • les mouvements sont assez erratiques et il est difficile de se projeter dans le futur en regardant rapidement le passĂ©.

Cela dit, des mini tendances sont décelables.
C’est là qu’une Moyenne Mobile ajustée à chacune des paires de devises peut donner le sens à un moment et permettre de jouer en tendance avec un critère de sortie sur retournement.

Quels autres points de vue pour intervenir sur le FOREX (marché des devises)

LM 24.09.09 Le dollar au plus bas depuis un an

Le billet vert a touché hier un plus bas depuis un an face à l’euro, avant de remonter un peu. La monnaie américaine est pratiquement revenue à la parité avec le franc suisse. Cette faiblesse pousse les spécialistes de HSBC à annoncer l’inexorable déclin du dollar face à des devises émergentes «brisant leurs liens de dépendance»

«Le soleil se couche sur l’empire dollar», a ainsi assuré mercredi David Bloom, gourou des devises chez HSBC à Londres, à un parterre de banquiers genevois, en évoquant la perspective d’un «nouvel ordre mondial». A l’en croire, l’avalanche d’argent débloqué par les Etats-Unis pour sauver leur système financier va déborder sur tous les autres marchés et y faire décoller les prix, en particulier ceux des matières premières.

«Cette inflation pourrait pousser nombre de pays émergents à envisager de découpler leur politique monétaire de celle des Etats-Unis», prévient le stratège londonien. Surtout si le monde entre dans une période durant laquelle la croissance de l’activité mondiale n’est plus tirée par les Etats-Unis. Et que ces derniers maintiennent leurs taux d’intérêt à des niveaux extrêmement bas en 2010 et 2011, «ce qui est possible étant donné le défi que représente l’envolée des déficits».

Par le passé, le réflexe «mercantiliste» de pays émergents souhaitant préserver leurs industries exportatrices les a cependant poussés à soutenir le dollar lors de ses accès de faiblesse. «Difficiles à changer», ces comportements pourraient cependant être remis en cause «par les pays dont la priorité deviendrait la protection de leurs citoyens contre l’inflation», prévient l’expert de HSBC. Et ce dernier de noter que le récent affaiblissement du dollar n’a pas été accompagné du même gonflement de réserves de change que celui observé par le passé.

Y a-t-il une alternative au dollar? Pas encore. Mais le renminbi pourrait remplir une partie de ce vide, la Chine étant «en train d’internationaliser sa devise». D’autres grands pays émergents, «sentant qu’ils sont pris au piège du dollar, pourraient suivre», prévient-il.

Loin de toucher la seule monnaie américaine, ces doutes s’insinuent autour des principales devises dites fortes. Selon David Bloom, la principale question sur le marché des changes n’est ainsi «plus de savoir où va le taux de change euro/dollar» qui, selon lui, évoluera autour de 1,50 l’année prochaine. Mais de mesurer la montée en puissance des devises émergentes.

**PARIS (Reuters) - La France veut séduire les investisseurs islamiques **et elle prendra bientôt de nouvelles mesures pour attirer les capitaux gérés selon la Charia, déclare la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

Le gouvernement a déjà commencé à modifier la fiscalité et la réglementation française pour attirer ces capitaux, qui sont estimés à 1.000 milliards de dollars au total avec des perspectives d’évolution rapide.

L’objectif est de proposer aux investisseurs du Moyen-Orient et d’Asie du Sud-Est une alternative européenne à la place financière de Londres qui s’est positionnée la première sur ce secteur.

« Je suis convaincue que la finance islamique pourrait trouver sa base en France Â», a dĂ©clarĂ© Christine Lagarde lors d’une confĂ©rence sur la finance islamique, Ă  Paris.

« Je ne suggère pas que nous essayons de dĂ©loger des places oĂą la finance islamique s’est implantĂ©e ces dernières annĂ©es mais je pense que la France pourra ĂŞtre appelĂ©e Ă  hĂ©berger autant d’acteurs Â», a-t-elle ajoutĂ©.

Deux instructions fiscales seront publiées dans les prochains semaines pour rendre plus attractifs les ijara, un type de location-vente, et les istisna, un outil de financement à long terme, a-t-elle précisé.

Des instructions fiscales sur les sukuk, des obligations adossées à un actif, et les mourabaha, un outil d’achat-revente ont déjà été publiées.

SUKUK ET BANQUES ISLAMIQUES

Le Conseil constitutionnel doit d’autre part se prononcer courant octobre sur la proposition de loi qui réforme la réglementation de la fiducie et permet l’émission de sukuk.

A l’origine du recours devant le Conseil, des députés socialistes avaient dénoncé lors du vote du texte en septembre une introduction du droit islamique dans le droit français.

Parallèlement à la réforme de la fiducie, un groupe de travail planche actuellement sur la création d’un véhicule permettant d’utiliser sukuk, ijara et istisna, qui devrait s’inspirer des fonds communs de titrisation, a-t-on déclaré mercredi dans l’entourage de la ministre de l’Economie.

Le ministère de l’Economie avait précisé fin septembre que l’émission de la première sukuk française, initialement prévue avant octobre, serait effectuée l’an prochain. Il n’avait pas confirmé le montant d’un milliard d’euros qui avait été évoqué.

Autre événement attendu en 2010, l’ouverture en France de succursales de banques dont l’activité est conforme à la Charia.

Le directeur de cabinet de Christine Lagarde, Alexandre de Juniac, avait précisé fin septembre qu’une ou deux demandes d’autorisation étaient examinées, et il s’était dit confiant sur une issue rapide.

Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui s’exprimait Ă  ses cĂ´tĂ©s lors d’une confĂ©rence sur la finance islamique, avait alors dĂ©clarĂ© n’avoir « aucun doute que ces discussions devraient prochainement aboutir Â».

Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse

OLFRBUSGeneric Reuters Code20091007T122159+0000

Voilà qui va faire plaisir à Tarik Ramadan , VRP de l’Islamisation . Il faut le lire pour le croire . Bonne soirée …

Devises : Quelques recommandations d’Amundi
AOF - 27/07/11

Amundi recommande dans ses allocations de juillet une « position longue sur le dollar vs euro : l’écart de taux entre l’Europe et les Etats-Unis est proche de son pic ; toute mauvaise nouvelle sur la crise du souverain europĂ©en pĂ©naliserait l’euro Â». Le gestionnaire considère en outre les devises nordiques comme « protectrices en cas d’aggravation de la crise souveraine Â». « Pas de position marquĂ©e sur le yen en raison des trop grandes incertitudes sur les rapatriements de capitaux. Â»

« Le dollar est Ă  son plus bas niveau depuis cinquante ans, ce qui confirme la montĂ©e en puissance des devises asiatiques. Il restera sous pression face aux devises Ă©mergentes. En revanche, il est sous-Ă©valuĂ© par rapport Ă  l’euro et au yen. MĂŞme si l’apprĂ©ciation nominale du renminbi est très lente, l’apprĂ©ciation rĂ©elle de la devise chinoise se produit en raison d’une inflation plus Ă©levĂ©e que chez ses voisins. Â»

« En termes effectifs, le real brĂ©silien est Ă  son plus haut historique et menace l’industrie manufacturière locale. Le real brĂ©silien est trop cher : nous privilĂ©gions le peso chilien sur la zone AmĂ©rique du Sud. Â»

« En dĂ©pit de sa dĂ©prĂ©ciation lors du vote du plan d’austĂ©ritĂ© grec, le franc suisse est toujours très proche de ses plus hauts historiques face Ă  l’euro et au dollar. Pas de position longue sur le franc suisse. Â»

Dollar contre Gold : Charles Wyplosz et Pierre Leconte débattent de l’avenir des monnaies

Je suis tombé par hasard sur cet échange assez intéressant d’avril 2011.

Pourquoi les Etats-Unis ont crucialement besoin d’une perte de crédibilité de l’euro (Natixis)
01/09/11

"Notre raisonnement est le suivant :

  • les Etats-Unis ont un dĂ©ficit extĂ©rieur chronique dĂ» Ă  l’insuffisance d’épargne ; pour le faire disparaitre, il faudrait rĂ©duire la demande intĂ©rieure, ce qui est totalement inacceptable aux Etats-Unis oĂą au contraire les plans de relance se succèdent ;

  • les Etats-Unis doivent donc en permanence accumuler de la dette extĂ©rieure, c’est-Ă -dire trouver des investisseurs Ă©trangers qui achètent de la dette amĂ©ricaine, aujourd’hui de la dette publique. Mais les investisseurs non-amĂ©ricains ont des inquiĂ©tudes graves sur la situation Ă©conomique et financière des Etats-Unis : dĂ©ficits publics et extĂ©rieur, endettement Ă©levĂ© ; dĂ©sindustrialisation, perspective de croissance modeste, crĂ©ation monĂ©taire excessive, dĂ©prĂ©ciation du dollar …

  • pour que la dette des Etats-Unis trouve des acheteurs, il faut donc que le dollar reste la monnaie de rĂ©serve dominante, d’oĂą les achats quasi automatiques de dette en dollar par les grands investisseurs, les banques centrales; il ne faut donc pas qu’il y ait de substitut au dollar ; le seul substitut possible au dollar est aujourd’hui l’euro ;

  • ceci explique la nĂ©cessitĂ© pour les Etats-Unis que l’euro ne devienne pas une alternative crĂ©dible au dollar, d’oĂą les efforts de dĂ©stabilisation de la zone euro (critiques sur les institutions, la gouvernance, la soliditĂ© des banques).

Tout n’est pas parfait dans les institutions de la zone euro (absence de fédéralisme, mauvaise gestion de l’hétérogénéité), mais il faut compter sur les Etats-Unis pour le faire remarquer afin de maintenir le statut de monnaie de réserve dominante du dollar."

Bonsoir Werner, Nalmor et Djoby,

Juste 2 remarques générales sur les assertions reprises par l’AFP.

  • pour que la baisse (qui serait effectivement un effondrement) des monnaies nationales soit « compensĂ©e par l’augmentation des exportations Â», il faudrait avoir quelque chose Ă  exporter. Pour la Grèce c’est caricatural: seul le tourisme pourrait en profiter, Ă  condition que la dĂ©sorganisation induite par ailleurs ne soit pas un frein puissant. La Chine, exportateur colossal, oui, elle profite d’une monnaie faible. Je doute que l’avantage soit dĂ©terminant pour les pays du Sud de l’Europe. La 1ère industrie qui en profiterait c’est Airbus. Ensuite cela me paraĂ®t plus maigre.
  • Par contre tous les pays du sud sont structurellement importateurs. Il y aurait un renchĂ©rissement phĂ©nomĂ©nal des importations (imaginons le gaz ou le fuel 50% plus chers).

En conclusion j’ai peine à imaginer la disparition de l’€ autrement que comme une catastrophe. Ne parlons pas de la mise en faillite des Etats qui ne pourraient plus rembourser la dette possédée par les étrangers.

Cimazur

Bonjour Cimazur, Werner, Nalmor et tous,

[quote=« nalmor Â»]

On peut se poser la question de savoir ce que deviendraient nos fonds euros, par exemple si on en revenait aux francs, avec la dévaluation qu’on peut imaginer.
Quelles seraient alors les solutions : l’or, la pierre, ???[/quote]

On peut élargir la question à l’ensemble de notre épargne il me semble. Puisque tous les économistes des milieux autorisés semblent être d’accord sur le fait qu’un retour aux monnaies nationales serait au mieux un gros b…l et au pire une catastrophe, on peut avec raison se demander comment se prémunir, à titre individuel, de ses effets les plus noirs.

J’adopterai un plan en trois parties :

  1. Évaluation des risques potentiels liés à l’éclatement de la zone euro, du point de vue du citoyen lambda comme vous et moi (et surtout comme moi). On détaillera ici la nature des risques et la probabilité qu’ils se matérialisent, dans différents scenarii : éclatement total et soudain, éclatement partiel et/ou progressif…
  2. Les stratégies de préservation de l’épargne à portée du citoyen lambda, de manière générale et dans un contexte de crise
  3. Les stratégies de préservation de l’épargne que notre citoyen lambda devrait prioritairement adopter au regard de l’évaluation des risques dégagée dans la partie 1), et compte tenu de de leur facilité de mise en œuvre.

Vous avez 4 heures.

(eh, vous pensiez tout de même pas que j’allais me taper tout le boulot non ??)

Allez, pour être sympa, quelques idées en vrac à loger dans la partie 2) :

  • acheter des actifs physiques : immobilier, or, pinard (du bon !), voiture de sport, tableau de maĂ®tre, CD de Justin Bieber…
  • ouvrir un compte Ă  l’étranger, hors Eurozone, au soleil si possible
  • diversifier largement les supports de son Ă©pargne pour diluer le risque
  • acheter des positions devises Ă©trangères sur Forex (Ă  dĂ©velopper)
  • se casser et aller vivre ailleurs; la France ça commence Ă  craindre !

Djoby

Hello TBM,

[quote=« TBM72 Â»]

Carmignac Global Bond A me semble amha avoir une part (30-40%) dans la réponse alternative à un scénario qui serait explosif et de répartir les sommes sur d’autres supports que EFIB seul en AVIE, ce qui ne me semble pas un choix équilibré. C’est selon ma lecture le fonds sur lequel je suis rentré récemment avec un début de PV. Quel avis avez vous sur ce fonds en particulier?[/quote]

Je n’ai pas d’avis très sûr sur Carmignac Global Bond. Si j’ai bien compris, sa perf actuelle provient d’un positionnement habile sur les bons du trésor allemand, US ou autres, qui sont aujourd’hui des valeurs refuges. Mais le seront-elles demain ? Je me sens naturellement plus à l’aise avec un Carmignac Patrimoine que je trouve personnellement plus simple à lire (jouer la baisse de l’euro, du moins c’est comme ça que je le sens) même si moins percutant que Global Bond depuis 1 mois.

Si quelqu’un a une analyse sur ce fonds et sur les perspectives des rendements souverains je suis donc preneur aussi.

Djoby

Un bon cru de C dans l’air cette semaine : l’euro est-il une bonne monnaie

Avec Jacques Sapir, toujours intéressant, pour apporter la contradiction sur un plateau qui a souvent tendance à ronronner.

Bonjour,

Deux liens concernant les devises :

http://www.trader-forex.fr/devises : présentation des principales devises mondiales

http://www.trader-forex.fr/taux-de-change : présentation des principales paires de devises

Bonsoir,

Pour illustrer l’impact de l’effet de change EUR/USD sur les fonds hors Eurozone, deux exemples parmi d’autres :

Sur le graphique suivant, FF Indonesia est converti en euros. Bien sûr, le taux de change est à date, c’est-à-dire que, par exemple, au 02/01/12 on a utilisé le taux du 02/01/12, le 03/01/12 le taux du 03/01/12…

En euros, on voit la poussé du fonds depuis début décembre 2011. Le fonds atteint presque maintenant, en euros, ses plus hauts de l’été. La progression semble importante.

FF Indonesia en EUR :

Regardons maintenant le graphique du FF Indonesia en dollars. On remarque que la progression depuis la fin de l’année 2011 est, en dollars, beaucoup moins spectaculaire, et est loin d’atteindre ses niveaux de l’été…

FF Indonesia en USD :

Il suffit maintenant de penser au fonds Baring Asean par exemple, qui lui est directement libellé en euros. Ce que l’on voit est donc équivalent au 1er graphique FF Indonesia. Sous le capot, en dollar USD, la courbe de Baring Asean est par contre à peu près équivalente au FF Indonesia en USD.

Ceci relative la hausse que l’on peut voir sur les fonds Emergents libellés en euros. La hausse intrinsèque est finalement très modérée, l’effet de change explique une bonne partie de la performance.

Un autre exemple sur le fonds Dexia Biotech. On peut remarquer comme l’effet de change peut distordre les deux courbes en EUR et en USD sur 1 an. La hausse actuelle fait spectaculaire en euros. En USD, elle reste quand même dans une tendance. On peut voir aussi au printemps 2011 les conséquences de la baisse du dollar, qui rend à cette période la croissance du fonds en USD plus attrayante.

Dexia Biotech en EUR :

Dexia Biotech en USD :

Federal Indiciel US est, comme Baring ASean, libellé en euros. Sous le capot, en dollars, la progression est aussi bien moins spectaculaire (bien que non négligeable)

Moralité : se méfier des apparences. Le taux de change peut déformer la perception que l’on a de la progression fondamentale d’un fonds. L’euro baisse actuellement, c’est bien, on en profite, mais attention au retour de bâton quand il retrouvera des couleurs.

Djoby

Avec des commentaire c’est mieux. Merci Nalmor.

D.

L’euro baissier.

Cassure du support sur EUR/JPY (diagonale), et du support EUR/USD Ă  1,3450.

Pour l’EUR/USD, le graphique est un peu fouilli, désolé. Le support majeur est la ligne blanche en traits discontinus (ou celui un poil au dessus, en jaune). Pour le moment l’EUR retrace de sa baisse (longue mèche sur la bougie), mais devrait repartir à la baisse dans les prochains jours, sans pouvoir refranchir le support devenu résistance. A moins que… ??

JPY et USD en hausse face à l’EUR = annonce le début de la phase de correction sur les actions, normalement.

CIble potentielle pour l’EUR/USD… à vue de truffe je viserais 1,33 (le plus bas du jour).

The Illustrated Guide To 4 Years Of Currency Wars

Source : Zero Hedge 20/12/13