Commentaire dépasser les limites du plan d’épargne en actions
AURÉLIEN FERRON
Comme souvent en matière de placement, il y a la théorie… et la pratique. Conçu à l’origine pour promouvoir l’économie française via l’achat d’actions, le plan d’épargne en actions (PEA) - et sa fiscalité avantageuse - s’est étendu à l’achat d’actions européennes au début des années 2000. En théorie, donc, un PEA ne peut comporter que des actions de sociétés dont le siège est dans l’Union européenne ou dans un État de l’Espace économique européen (EEE). Ce qui exclut désormais le Royaume-Uni. Et si l’on investit au travers d’un fonds, celui-ci doit comporter au moins 75 % d’actions européennes. Mais la sophistication de la finance est capable de bien des miracles. « Cela fait longtemps qu’il existe des fonds monétaires éligibles au PEA, rappelle Alexandre Hezez, stratégiste du groupe Richelieu. Aujourd’hui, il est possible de diversifier son PEA dans de nombreuses classes d’actifs du monde entier, y compris dans des fonds investis dans des sociétés foncières alors que ces dernières sont exclues du PEA. » Dans les faits, les gérants de fonds passent par des produits dérivés : ils investissent concrètement en actions européennes (pour respecter les règles), mais échangent auprès d’un intermédiaire spécialisé (souvent sa banque mère) la performance de leurs titres contre celles de titres de pays étrangers. Et c’est ainsi que vous pouvez vous connecter dans votre PEA des fonds répliquant les performances de valeurs américaines. ils investissent concrètement en actions européennes (pour respecter les règles), mais échangent auprès d’un intermédiaire spécialisé (souvent sa banque mère) la performance de leurs titres contre celles de titres de pays étrangers. Et c’est ainsi que vous pouvez vous connecter dans votre PEA des fonds répliquant les performances de valeurs américaines. ils investissent concrètement en actions européennes (pour respecter les règles), mais échangent auprès d’un intermédiaire spécialisé (souvent sa banque mère) la performance de leurs titres contre celles de titres de pays étrangers. Et c’est ainsi que vous pouvez vous connecter dans votre PEA des fonds répliquant les performances de valeurs américaines.
Pour dépasser les limites européennes du PEA, le plus simple est d’acheter des ETF (Exchange Traded Funds), des fonds qui répliquent les indices boursiers à moindre coût (ils s’achètent au prix d’une action). La société spécialisée Quantalys en référence 150 éligibles au PEA, dont la moitié réplique des indices européens comme le CAC 40 français, le DAX allemand ou l’Eurostoxx 50 européen. « Pour davantage diversifier son épargne en Europe, il est préférable de prendre un ETF répliquant le Stoxx Europe 600, prépare 600 valeurs de 17 pays, explique Édouard Petit, auteur du livre et du blog Épargnant 3.0, spécialiste des ETF. Mais les ETF représentent aussi une opportunité incroyable pour diversifier son PEA à l’échelle mondiale. » Car l’autre moitié des ETF éligibles au PEA ne sont pas spécifiquement dédiés à l’Europe. Il est ainsi très facile d’enregistrer un ETF répliquant le MSCI World (près de 1 600 valeurs de 23 pays développés) et le MSCI Emerging Markets (1 400 titres de 27 pays émergents). Quant aux épargnants les plus pointus, ils peuvent aussi parier sur des marchés très spécifiques, sur la Chine, le Brésil, la Corée ou même la Malaisie. Le tout dans un cadre fiscal privilégié. Au-delà de cinq ans suivant l’ouverture du plan, les plus-values constatées lors d’un retrait sont exonérées d’impôt sur le revenu. Seuls sont dus les prélèvements sociaux.
Le Figaro - vendredi 4 juin 2021 Edition abonnés