Bonsoir les stoppeurs,
Et oui, bonne chance avec le stop loss en avie… C’est une option qui fait plus de mal que de bien, mais il faut bien que les assureurs la proposent car ça en jette dans le dépliant.
Le stop loss est indispensable en trading, mais ne correspond pas du tout à la philosophie de l’avie, n’est pas du tout adapté et n’a rien à y faire AMA.
Petit topo simple de l’usage du SL en trading :
Le trader qui voit une opportunité sur le marché (par exemple, support graphique atteint), doit d’abord apprécier le rendement/risque du trade qu’il veut faire, cad qu’il définit un objectif de gain (take profit), et un niveau d’invalidation du scénario qu’il envisage, niveau où sera placé le SL. Pour que le trade soit intéressant, on considère souvent qu’il faut qu’il y ait une rendement/risque d’au moins 2 pour 1, cad profit si objectif touché équivalent au moins à 2x la perte si SL touché. Comme cela, si le trader ne réussit qu’un trade sur deux il reste à l’équilibre de son capital.
Utilisation courante du SL en trading : le cours atteint un support, le trader passe une position à l’achat et met son SL juste en dessous du support. Si le support est cassé, cela veut dire que la baisse va se poursuivre, donc il sort du trade. Sinon le cours rebondit sur le support et le trader espère qu’il finisse par atteindre le take profit.
En trading temps réel sur CFD ou compte-titre, la gestion du stop loss est déjà toute une histoire. Il faut que le SL ne soit pas trop près sous le support, car comme il y a souvent des débordements (fausses cassures), le SL peut être touché et le cours finalement ensuite rebondir ! Dommage pour le trader qui se fait sortir alors même qu’il avait raison sur le fond. Donc il faut mettre le SL a une distance raisonnable du support, pour prendre une marge de sécurité. Ce qui veut dire perte plus importante si le support est effectivement cassé !
Si l’entrée en position a fonctionné et que le cours rebondit sur le support, la gestion de la position commence. Le but pour le trader : accompagner le mouvement haussier jusqu’au take profit (dans l’idéal), tout en essayant de protéger au moins partiellement les gains latents (la hausse déjà réalisée depuis l’entrée en position) d’un retournement de marché. Donc il faut qu’il remonte son stop régulièrement pour mettre à l’abri des gains. La première remontée du stop se fait en break even (prix d’achat) dès que l’occasion se présente. Ensuite, la gestion du stop se poursuit jusqu’à l’issue… take profit ou stop loss touché. En espérant que ça soit le premier.
La gestion du stop est donc une sorte de partie de gagne-terrain. Préserver les gains latents d’un retournement, mais tenir le stop à bonne distance du cours quand même puisqu’il y a des bruits de marché (baisses passagères) qui n’ont rien à voir avec la tendance de fond qui peuvent faire sortir du trade bien orienté ! Un vrai jeu de stratégie, où la chance a aussi sa part. Toute la difficulté réside aussi dans le fait de différencier ce qui est un simple bruit de marché d’un retournement !
Pour résumer : pour poser correctement un stop il faut déjà avoir défini un niveau de take profit, pour un rendement/risque intéressant. Cela veut dire avoir une stratégie pour la position. Ensuite il faut déplacer le stop tout au long de la vie de la position, en le tenant à distance des cours quand même pour ne pas se faire sortir sur un bruit de marché.
En avie, comment ça se passe ? On n’a généralement pas défini de niveau de take profit (car investissement MT/LT), on ne peut pas placer précisément le stop à l’entrée en position (pas de repères avec les supports/résistances puisque ce sont des OPCVM…), le déplacement du stop est quasi ingérable avec des délais…
Mon avis est que les SL en Avie ça fait bien sur la plaquette, ça fait trading, mais ça n’a rien à faire là. Donc pour jouer avec les SL, ouvrir un compte titres ou CFD !