[b]Bonjour Ă tous
Dossier très intéressant qui va dans le sens des « buy & holders » mais qui pourrait amener les pro AT à une certaine réflexion.
Bonne lecture Ă tous[/b]
[b]Bonjour Ă tous
Dossier très intéressant qui va dans le sens des « buy & holders » mais qui pourrait amener les pro AT à une certaine réflexion.
Bonne lecture Ă tous[/b]
Plus de 3 milliards € sous gestion et de la surperformance pour cette star de la gestion actions européennes…
Publié le 7 Juillet 2020
Laurent Dobler, fait le point sur son fonds Renaissance Europe
C’est une crise sans précédent, un « arrêt cardiaque » même, pour le gérant star des valeurs de croissance Laurent Dobler. Le secteur aérien, poumon de l’économie mondiale, en est la parfaite illustration. Ce dernier s’est totalement arrêté durant des mois, une première dans l’histoire moderne.
La gestion de Renaissance Europe se positionne depuis plusieurs années sur le style « qualité croissance ». En 2019, c’est bien la croissance qui avait permis de faire mieux que le marché, rappelle le gérant. Cette année en revanche, c’est la qualité (ou la « qualité de la qualité », précise Laurent Dobler) qui a performé. Les entreprises de qualité sont défensives, génèrent d’importants flux de trésorerie, et ont de fortes barrières à l’entrée. Ainsi, quelle que soit la durée de la crise (toutes proportions gardées), les sociétés en portefeuille resteront solvables, avec le même business model, souligne le gérant.
Au 3 juillet, le fonds connaît une forte surperformance : +0,82% contre -12,43% pour le MSCI Europe (entreprises de moyennes et grandes capitalisations des pays européens développés). Par ailleurs, la volatilité est restée inférieure à celle de l’indice, bien qu’elle ait logiquement grimpé au cours des derniers mois. Le fonds a été porté par le secteur de la santé (4 des 5 premières contributions à la performance en font partie). Les valeurs qui ont le plus chuté en portefeuille sont celles des services aériens, ainsi que les valeurs de la mode, des opticiens, et des bars & restaurants.
Côté bénéfices, ces derniers devraient baisser en 2020, mais le portefeuille s’est montré plus résistant à ce stade : les estimations de bénéfices à 12 mois du fonds Renaissance Europe sont en baisse de -17% contre -29% pour le MSCI Europe.
Les conséquences de la crise à long terme sur les entreprises du fonds diffèrent :
Celles où l’impact est nul, voir bénéfique (62% du portefeuille)
On retrouve ici les nombreuses entreprises du secteur de la santé avec Ambu, producteur des respirateurs tant recherchés, Roche, pour son activité de testing ou encore Lonza qui travaille activement sur un vaccin anti-Covid-19.
Celles qui seront légèrement impactées (28%)
Les valeurs du textile et du luxe, à l’image d’Inditex et de LVMH, ou encore de l’éditeur de logiciel pour la conception 3D, Dassault Systèmes.
Celles qui seront probablement impactées (10%)
Les entreprises de l’aérien avec Amadeus, RyanAir ou encore MTU Aero Engines.
Au global « le portefeuille, bien sûr, n’est pas totalement indemne, mais nous sommes gagnants à long terme », affirme le gérant.
L’approche qualité croissance n’a pas été modifiée, ajoute Pierre Lamelin, analyste-gérant. Cependant, la gestion se dit prête à accueillir une potentielle reprise cyclique avec des titres tels qu’Amadeus, Heineken ou MTU qui ont tous été renforcés. Des renforcements ont également eu lieu sur trois sociétés italiennes (Amplifon, Campari et Ferrari) lorsque le marché italien était particulièrement chahuté.
Concernant les ventes, la gestion a pris des profits pour des raisons de valorisation sur Coloplast, Lonza, Sika ou encore Ambu et a totalement vendu deux titres sensiblement endettés : Genmab et Fresenius.
Au sujet de la valorisation du fonds, Laurent Dobler estime que les niveaux des titres ne sont pas excessifs compte tenu de la rareté de la croissance de long terme aujourd’hui. Le gérant est confiant sur la capacité des sociétés ayant pris le virage du numérique à surperformer encore longtemps.
Bonjour Ă tous
Reportings Novemb2015 Comgest
Bonne lecture
** Point de gestion dans un contexte de marché secoué par le Covid-19 **
** dit moi CĂ©line **
https://studio.sicavonline.fr/pages_video/index.cfm?id=comgest&video=13
bonsoir tous
Marchés émergents : Comgest recommande la prudence
La thématique émergente reste difficile à appréhender pour les investisseurs occidentaux. Pour 2015, la prudence et une très grande sélectivité s’imposent selon les recommandations de la société de gestion Comgest.
Le FMI vient de révéler que pour la première fois, le PIB de la Chine venait de dépasser celui des Etats-Unis (17 632 milliards de dollars vs. 17 416 milliards) selon le mode de calcul des parités de pouvoir d’achat (PPA). Si la nouvelle symbolique témoigne du basculement du monde en faveur des pays émergents, des déséquilibres considérables demeurent. Aujourd’hui, les pays émergents pèsent 86% de la population mondiale (14% pour les pays développés) mais la capitalisation boursière émergente ne représente que 10% de la capitalisation boursière mondiale ! L’investissement sur cette zone géographique reste soumise à la forte volatilité des flux de capitaux et de l’évolution des devises locales.
Spécialiste des pays émergents, la société de gestion Comgest recommande la prudence pour 2015. « Si cette classe d’investissement reste très prometteuse à long terme, des ajustements sont possibles l’an prochain pour nettoyer certains excès » estime Wojcieh Stanislawski, gérant du fonds Magellan chez Comgest. Le fonds affiche une progression de 19% sur un an, contre +13% pour le MSCI Emerging Markets, l’indice de référence. « C’est un portefeuille largement tourné vers le consommateur final des pays émergents : Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud etc… » estime Wojcieh Stanislawski. Parmi les valeurs entrées en 2014 en portefeuille, le gérant cite l’équipementier télécoms indien Bharti Infratel, le « facebook » russe Mail.ru, le producteur chinois de contenus informatiques Netease ou encore le géant indien de l’informatique Infosys « sorti d’une profonde phase de restructuration après une période de mauvaise gestion ».
La Chine pèse 19% du portefeuille contre 15% pour l’Inde et 14% pour le Brésil fin novembre 2014. En Inde, la faiblesse des infrastructures et la réglementation trop lourde freinent la croissance mais le gouvernement actuel entend mener des réformes assez profondes qui devraient offrir de nouvelles opportunités d’investissement avec des rendements attractifs et soutenir la croissance des bénéfices. Idem en Chine où le ralentissement de la croissance peut être vu comme un assainissement nécessaire en vue de recréer les conditions d’une croissance plus durable : répression de la corruption, hausse des salaires, déréglementation des industries contrôlées par le gouvernement, évolution du système financier etc. Ces réformes devraient entraîner une concurrence plus saine et une transparence accrue. Emil Wolter, gérant du fonds Comest Growth Nouvelle Asie, identifie de son côté trois thématiques : la croissance de la classe moyenne en Asie (China Mobile, Mediatek), le développement des infrastructures (Bharti Infratel, Power Grid of India) et l’émergence d’acteurs asiatiques locaux (Infosys, Tata, Samsonite etc.).
Si les marchés émergents profitent généralement des périodes où le dollar s’affaiblit, le contexte de remontée du billet vert avec la hausse prévisible en 2015 des taux d’intérêts outre-Atlantique n’est pas un élément favorable pour les prochains mois. A plus long terme, la croissance à venir dans les pays émergents ne sera pas aussi forte que celle des quinze dernières années. Pour capter les opportunités de long terme, Comgest cherche donc à identifier les valeurs qui parviendront à dégager la meilleure rentabilité marginale du capital.
Malgré la fragilisation actuelle de la Russie, nous restons investis dans trois entreprises russes phares : Magnit, Yandex et Mail.ru »
Wolfgang Fickus
Membre du comité d’investissement de Comgest
Interview réalisée le 19/12/2014
De quelle manière envisagez-vous votre investissement dans les pays émergents à l’heure actuelle ?
Nous attachons beaucoup d’importance à la volonté et à la capacité d’un gouvernement de procéder à des réformes dans le pays. Aussi certains pays semblent s’inscrire dans la bonne voie comme l’Inde et la Chine. Ces derniers tendent à mettre en place des mesures pour stimuler la demande interne et rééquilibrer la croissance.
La Chine a décidé d’avoir une croissance de meilleure qualité, plus soutenable, en agissant sur la main d’œuvre, l’environnement et les marchés financiers et en amoindrissant le levier financier et le surinvestissement qui a conduit à des surcapacités dans certains secteurs.
L’Inde a, de son coté, défini un plan en vue de tenter de remédier à un sous investissement important et à des infrastructures non performantes.
D’autres, en revanche, apparaissent comme de mauvais élèves comme le Brésil.
Aujourd’hui trois facteurs de risque distincts sont identifiés pour les pays émergents en 2015 : le relèvement des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine, l’appréciation du dollar qui en découlera, et le fort repli du cours du baril. Qu’en pensez-vous ?
La hausse du dollar et la baisse concomitante de certaines devises émergentes pourraient pousser les investisseurs internationaux à se retirer davantage des marchés émergents affectés. Nous pourrions vraisemblablement voir moins de liquidité en dollar financer certains déficits de paiement. Il en est de même des effets induits de la remontée des taux aux Etats-Unis.
Le repli du cours du baril de 40% pourrait être fortement bénéfique pour certains pays importateurs comme l’Inde où les produits énergétiques sont subventionnés par les autorités. Un allégement de la pression sur la balance des paiements et l’inflation pourrait en découler. Pour certains pays exportateur des matières de base, le contraire est le cas.
Pourrait-on craindre une crise similaire à celle que l’on a pu observer au printemps 2013 à la suite de l’annonce faite par l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, de l’intention de la Banque centrale d’envisager une normalisation de sa politique monétaire ?
Il est difficile de se prononcer sur ce point. Le stress qui pourrait être engendré par un passage à l’acte de la Fed au niveau de ses taux directeurs ne constitue pas un élément de notre approche de stock picking qui se concentre sur les valeurs de croissance de qualité même si c’est un facteur de risque à considérer.
Certains craignent une nouvelle crise des subprimes provenant de Chine en raison de l’accumulation des créances douteuses dans le pays. Qu’en pensez-vous ?
Un levier financier trop élevé se manifeste tôt ou tard par des créances douteuses. L’ampleur du problème en Chine est difficile à évaluer. Ceci étant, ce que nous savons c’est que les banques sont des propriétés de l’Etat. La majeure partie des clients des banques sont des entreprises publiques. Les réserves de l’état en Chine sont importantes. Les autorités chinoises sont habituées à gérer les difficultés liées à la macroéconomie. Un danger systémique pour l’économie est invraisemblable. Par ailleurs, des actions ont été entreprises par Pékin pour amener les entreprises publiques à gagner en efficacité et en rentabilité. Une flexibilité a été introduite dans les taux de refinancement afin de promouvoir l’accès au capital plus facile pour les entreprises privées.
Il est de ce fait fort probable que les désordres qui apparaitront seront contenus.
Toujours est-il que nous nous efforçons de contourner cette menace en investissant dans des sociétés financièrement indépendantes, qui génèrent suffisamment de trésorerie pour autofinancer leur développement et qui sont en capacité de supporter les chocs éventuels qui se matérialiseront. Nous ne sommes pas du tout investis dans le secteur bancaire.
De quelle manière avez-vous accueilli le lancement de la plateforme de négociation entre Shanghai et Hong Kong ?
Grâce à cette plateforme, l’univers d’investissement est plus large et plus praticable, la liquidité étant plus significative. Cette plateforme devrait donc nous offrir plus d’opportunités de positionnement sur les actions chinoises.
D’aucuns critiquent la lenteur des réformes en Inde ?
Il est vrai que nous n’avons pas l’assurance de l’exécution rapide et entière du plan défini par les autorités indiennes. Celui-ci a toutefois le mérite d’exister.
De plus, ce qui est important à retenir c’est que nous n’investissons pas dans un pays en tant que tel mais dans des sociétés même s’il est vrai que les conditions cadres d’une économie dans lequel évoluent ces sociétés peut être plus ou moins porteur. C’est ce qui explique que nous soyons très pondérées sur le Brésil même si le gouvernement entend poursuivre sa politique interventionniste. Nous avons pu identifier des sociétés brésiliennes très intéressantes qui offrent de la croissance visible comme le fabricant de moteurs électriques WEG.
De la même manière, nous sommes portés sur le marché indien sur des actions présentant un potentiel de revalorisation conséquent. Tel est le cas de PowerGrid of India, société détentrice du premier réseau d’électricité en Inde. Le groupe a un retour sur capitaux propres garanti par l’Etat d’environ 15%. Il y a un énorme besoin d’investissement en infrastructures dans le réseau. Les réformes envisagées dans le pays pourraient être un accélérateur de la dynamique bénéficiaire mais ne conditionnent pas la génération de profits notables pour autant.
Que pensez-vous de la cherté du marché des actions indiennes ?
Le Sensex se négocie aujourd’hui bien plus cher que la moyenne historique, 16 fois contre 14,5 fois. Nous sommes donc sur un niveau relativement élévé. Une consolidation du marché peut survenir.
Ce qui nous importe néanmoins c’est la progression des bénéfices à plus long terme, sur cinq ans ou plus.
Quel regard portez-vous sur la crise en Russie ?
Le fort recul du cours du baril et les sanctions prises par l’Europe et les Etats-Unis en réponse au conflit avec l’Ukraine ont fait beaucoup de mal à la Russie et au rouble. Le pays est fragilisé avec une devise en chute libre et peine à se refinancer à l’étranger. Ceci étant, le gouvernement russe dispose de ressources importantes. Il peut tenter de résister et continuer à montrer une farouche hostilité face aux puissances occidentales sur la durée.
Êtes-vous exposés à des valeurs russes ?
Oui. Nous sommes exposés au premier distributeur de nourriture, Magnit. L’entreprise a un potentiel de croissance important et jouit d’une aptitude d’autofinancement l’autorisant à faire abstraction du taux de change entre le rouble et le dollar. Une prime de risque a été constituée en raison de l’implantation de la société en Russie qui n’est pas forcément liée à la dynamique de cette société. Nous misons sur une réduction de cette prime avec le temps.
Nous sommes Ă©galement investis dans Yandex et Mail.ru.
séminaire du 27/11/2014 Perspectives 2015
http://www.comgest.com/sites/fr/Evenements/Video_conferences
Comgest Japan, reporting de novembre :
« Comme juillet et août, novembre a été un nouveau mois difficile pour le portefeuille, la performance relative ayant souffert du recentrage soudain sur les titres «value» (en particulier les banques et les matières premières). Au total, il y a eu cette année environ 30 séances difficiles pour la performance, dont 10 ce mois-ci. »
Comgest Japan a une exposition à 3,8%aux banques, contre 13,6% pour l’indice.
Convaincant comme argumentaire ? Je ne sais pas…
[b]Bien vu , Leto , mais en raccourcissant le nom du PDF , il passe mieux dans la Boîte à LynX .
En prime , voilà Magellan . Bonne journée [/b]
Actions US: America Great Again ? Par Comgest…
Publié le 2 Février 2021
Les actions US sont une classe d’actifs très importante au vu de son poids dans les indices globaux. De plus, elle s’est avérée sur performante sur les 11 dernières années. Est-ce encore possible ?
Pour y répondre, Justin Streeter, Analyste et Gérant du fonds Comgest Growth America, fait un point sur la macroéconomie.
La nouvelle administration Biden devrait s’accompagner d’une meilleure coordination entre politiques budgétaire et monétaire, notamment à la suite de la nomination de Janet Yellen comme ministre des finances, et donc un meilleur résultat pour l’économie US.
Le chômage reste toujours très élevé par rapport à la normale mais on aperçoit une baisse. Le taux d’épargne a augmenté, accompagné d’une demande latente insatisfaite élevée.
La gestion ne trouve pas le marché US particulièrement cher, le rendement actions tourne autour de 4% tandis que l’actif sans risque est à 1%.
La stratégie du fonds Comgest Growth America selon Christophe Nagy, Analyste et Gérant :
Le fonds adopte une stratégie « croissance », avec un investissement dans des valeurs communément appelées franchises. Ces dernières doivent être « all weather », ou tout terrain en français, c’est à dire avoir un aspect résilient aux perturbations sur le marché. Plus précisément, le gérant cherche à Investir dans des sociétés qui ont à la fois de la croissance mais une rentabilité plus élevée que le marché et leurs concurrents.
Comgest Growth America investit principalement dans les secteurs de la technologie, de l’industrie, à défaut des secteurs des matières premières ou des services financiers. Le fonds adopte une gestion très active du portefeuille, avec une marge EBIT intéressante (+7% comparé à l’index S&P 500), et un ROE élevé (+14% versus l’indice). Certes le PER reste légèrement au-dessus de l’indice, mais l’écart reste constant, donc pas de prime exorbitante pour les titres qualité et croissance sur le marché US.
Pour mettre en valeur les avantages des franchises « tout terrains » (c’est à dire résistantes aux perturbations de marché) Louis Citroen, analyste, nous donne quelques exemples d’investissement :
Infrastructures critiques : « Comcast », société qui détient le monopole du très haut débit US. Cette société a été très performante durant la crise Covid, avec un potentiel de croissance sur la mise à disposition du haut débit sur les 20% des foyers américains qui n’en bénéficient pas encore.
Biens essentiels : Même en période de crise, les agents continuent de consommer à la même fréquence les biens essentiels. La société « Walmart » est donc intéressante, d’autant plus qu’elle est en train de creuser un écart technologique avec ses concurrents, tout en restant très compétitif sur les prix.
Solutions de productivité : « Intuit », une entreprise de télé-déclaration de revenus.
En guise de conclusion, le gérant rappelle que l’objectif premier du fonds est de battre le marché US sur longue période, et ce pari a déjà été remporté depuis plusieurs années grâce à un alliage entre faible volatilité, titres résilients et rendements dynamiques.
Super le format audio : on peut s’informer tout en faisant autre chose.
Focus Fonds : MagellanL’approche qualité de ce fonds a bien servi les investisseurs intéressés par les marchés émergents.
Mathieu Caquineau, CFA25.09.2019
Le fonds Magellan bénéficie de gérants très expérimentés appliquant une démarche centrée sur les entreprises de qualité dans l’univers des marchés émergents.
L’une des forces de cette stratégie réside dans son équipe de gestion. Wojciech Stanislawski co-gère le fonds depuis 2000 et en est devenu le responsable en succédant à Vincent Strauss en 2016. Trois aux gérants expérimentés complètent l’équipe depuis 2014.
Les décisions d’investissement sont prises de manière collégiale et la génération d’iées ainsi que la recherche repose en grande partie sur l’équipe.
Malgré une certaine rotation au sein de l’équipe de gestion, la philosophie d’investissement, le processus de recherche sont très stables, ce qui a permis de gérer ces changements sans grande difficulté. L’équipe comprend 19 membres basés à Paris et en Asie.
Le focus de la stratégie a toujours été les entreprises de qualité et en croissance. Les secteurs plus cycliques – banques, énergies, matières premières – sont généralement exclus de l’univers d’investissement.
Rechercher des entreprises disposant d’un rempart concurrentiel durable et offrant une bonne visibilité a conduit le portefeuille vers des secteurs tels que la technologie ou la consommation défensive. Cela dit, les gérants sont relativement attentifs au prix payé.
Ainsi, au cours du second semestre 2017, ils ont par exemple réduit leur exposition aux entreprises chinoises, jugées trop chères et investi dans des noms moins chers au Brésil ou en Afrique du Sud. Ces choix ont pesé sur les performances en 2018 mais ont commencé à porter leurs fruits en 2019.
Le travail des gérants est donc payant même s’il peut se traduire par des périodes de sous-performance sur le court ou le moyen terme.
Au final, sur le long terme, cette stratégie a été très bénéfique aux investisseurs qui ont su faire preuve de patience.
Comgest : « Ne rien faire, c’est assurer que les gouvernements prendront un jour la main avec des mesures bien plus radicales »
Publié le 14 Octobre 2019
La société de gestion alerte sur l’urgence de traiter les enjeux climatiques.
Activisme, TCFD, PRI in Person in Paris, raison d’être, devoir de vigilance… Et Comgest dans tout ça ?
Une semaine après la conférence PRI in Person qui s’est tenue en septembre à Paris, Comgest recevait les investisseurs autour des sujets ESG et de la responsabilité des investisseurs. L’agenda était chargé : Activisme, enseignements de la conférence PRI, Raison d’Etre des entreprises et TCFD (Task Force on Climate Related Financial Disclosures, littéralement « Groupe de travail dédié au reporting financier concernant les enjeux climatiques »).
Les « mégatendances » décrites par Sébastien Thévoux-Chabuel, analyste-gérant chez Comgest, prennent une importance exponentiellement croissante et pénètrent à grande vitesse le monde de l’investissement. Il a présenté les travaux de la société de gestion aux côtés de Yann Gérain, Analyste ESG spécialisé sur les marchés émergents et le Japon. Dans la salle, on a aussi vu Eric Voravong, analyste de l’équipe ESG spécialisé sur l’Asie.
1ère tendance : l’activisme est devenu protéiforme
Pour les férus d’histoire financière, on se rappelle les coups d’éclat des raiders Carl Icahn (Yahoo, Xerox, Time Warner) ou Nelson Peltz (Cadburry Schweppes, Heinz, Kraft). Plus récemment, on évoque spontanément Vincent Bolloré (galaxie Lazard, Vivendi, Havas).
Cet activisme actionnarial avait deux objectifs principaux : la maximisation du capital et l’influence sur la stratégie de la cible.
De nos jours, cette forme d’activisme persiste et prend aussi des formes élargies aux préoccupations saillantes du monde actuel. Il suffît de se rapporter à la loi Dodd-Frank pour y voir l’obligation de voter et de rendre public l’exercice des droits de vote. Mais certains groupes, y compris dans la gestion d’actifs, n’ont pas encore pleinement mis en œuvre l’exercice des droits de vote sur les sujets portant sur l’ESG.
Activisme des collaborateurs :
10% des 100 000 employés de Google ont manifesté pour contester les comportements éthiques de la firme.
D’autres mouvements ont agité Salesforce ou Microsoft, grève à l’appui.
8 000 employés d’Amazon ont déposé une résolution demandant au groupe de traiter des enjeux climatiques.
Le saviez-vous ?
Le téléchargement d’un film de 90 minutes consomme autant qu’une ampoule basse consommation allumée pendant 90 heures, soit 4 jours environ. Imaginez la consommation d’Amazon Prime Vidéo …
Activisme des clients :
la polémique déclenchée par Gucci avec un pull à 890 $, dont la publicité était entachée de racisme selon la polémique, a fortement pesé sur les ventes de la marque aux Etats-Unis ;
Dolce & Gabbana a subi Ă©galement les foudres de ses clients ;
20 000 cyclistes ont perturbé le salon automobile de Francfort en septembre 2019.
2ème mégatendance : la raison d’être
Si la Business Roundtable réunissant 181 entreprises américaines a fait grand bruit autour de ses engagements vers d’autres buts que la seule valorisation du capital – i.e. la Raison d’Etre –, la presse n’a pas manqué d’en souligner les contradictions et les hypocrisies.
Comgest estime que déclarer dès aujourd’hui une Raison d’Etre se justifie quand elle s’appuie sur les ressorts profonds de l’entreprise.
Mais on ne peut pas trouver sa nouvelle « raison d’être » en quelques semaines. Comgest relève que celle qu’a choisie Atos satisfait peut-être leur besoin de communiquer, mais reste éloignée du but. Celle d’Essilor Luxottica est venue naturellement : « Améliorer la vue pour améliorer la vie ». Selon Sébastien Thévoux-Chabuel, il faut laisser mûrir le dessein qui doit emporter l’adhésion de tous, actionnaires, salariés, fournisseurs et clients, avant de modifier les statuts.
Conférence de Paris « PRI in Person » : 1700 participants, 100 experts, 50 pays
Comgest souligne qu’a été remis le label d’excellence à 47 institutions dont, pour la France, Axa, CDC, ERAFP, FRR, Ircantec, MACIF et MAIF.
Ce sont l’urgence, la nécessité d’agir et les impacts escomptés qui ont dominé la conférence des PRI. Pour le ministre Bruno Le Maire, la génération actuelle est la dernière à pouvoir traiter les enjeux climatiques et tenir, coûte que coûte, l’objectif de réchauffement contenu à 2,5-3,5 degrés. Finies les injonctions, place à l’action selon le patron de Bercy.
« Ne rien faire, c’est assurer que les gouvernements prendront un jour la main avec des mesures bien plus radicales » a commenté Yann Gérain.
Ce que fait Comgest
La société prend en compte les critères ESG dans les gestions. Elle ne veut pas en revanche subir des contraintes dans l’investissement comme avec le label ISR, d’autant qu’elles varient nettement d’un pays à l’autre.
Sur le plan Carbone, Magellan est 10 fois moins polluant que l’indice MSCI Emerging Market. La société s’appuie sur les travaux d’un consultant, qui se trouvent être confirmés par le module spécialisé de Bloomberg.
Comgest étudie d’autres causes externes pouvant impacter négativement les entreprises. La société 427 (427mt.com), fondée par une française et rachetée en juillet dernier par Moody’s, accompagne Comgest dans la mesure de l’exposition des entreprises aux 5 risques physiques les plus importants : inondations, stress thermique, stress hydrique, vents violents et montée du niveau de la mer.
Comgest veut prendre en compte ces risques dans les investissements, consciente que les marchés les regardent fort peu.
Impacts positifs
Impact sur la société
La société de gestion a comparé les taux d’imposition effectifs des entreprises à leurs taux théoriques respectifs. Les sociétés de Magellan paient leur « juste part » avec un taux d’imposition alignés avec le taux théorique à 1% près. Ces sociétés participent « normalement » aux financements des infrastructures, des services publics de la santé etc. Les gérants relèvent qu’un portefeuille comprenant des GAFA serait loin d’être aussi vertueux…
DĂ©veloppement Durable
Après l’établissement des Objectifs de Développement Durables par les Nations Unies en 2015, un grand mouvement s’est emparé des directions générales avec des résultats divers. Comgest estime que beaucoup font de « la peinture en vert » (green washing). Dans Magellan, les 43 entreprises en portefeuille publient annuellement une liste d’actions traitant la plupart des ODD. En pratique, l’analyse des équipes ESG de Comgest montre que le degré d’avancement est plus modeste qu’affiché. Mais c’est un début.
La bienveillance n’empêchant pas l’exigence, Comgest continue de déployer sa philosophie ESG dans ses processus avec pragmatisme, toujours à l’écoute de ses clients.
Dernière info : Comgest est noté A+ par les PRI pour la 4ème année consécutive (« Stratégie & Gouvernance ») pour son approche en matière d’investissement responsable.
Un fonds dans le viseur » : Comgest Monde
Publié le 18 Octobre 2019
Régulièrement, Nortia vous propose un commentaire détaillé d’un OPCVM présent sur ses contrats, d’après une analyse quantitative et qualitative. L’occasion de découvrir ou redécouvrir une gestion de qualité ou une nouvelle classe d’actifs pour de futurs investissements.
COMGEST MONDE
Trajectoire
Alors que la quasi-totalité des fonds actions ont clôturé 2018 en enregistrant une lourde perte, Comgest Monde s’est démarqué par sa capacité de résistance (performance 2018 de 3,88 % vs - 3,86 % pour sa catégorie).
Ceci est le fruit d’un stock-picking réfléchi, via une approche bottom-up, axée sur des sociétés présentant une bonne croissance des résultats et un niveau de valorisation raisonnable.
On obtient de ce fait un portefeuille concentré (33 valeurs), dont l’objectif est d’être moins sensible au cycle économique et à la concurrence. La stratégie reste payante en 2019, avec une performance YTD de 19,62 %.
Impact
A date, la 1ère position est Ping An Insurance (5,9 %), 1er assureur chinois privé. Partant du constat qu’une partie de la population chinoise a assuré ses besoins physiologiques primaires de consommation, les gérants notent plusieurs indicateurs montrant que la Chine est désormais au second niveau de la pyramide de Maslow. Dans un monde sans protection sociale, il est désormais temps de préparer l’avenir. C’est la raison pour laquelle les habitants se tournent vers les produits d’épargne et d’assurance. Dans ce contexte, Ping An Insurance dispose d’un important réseau de courtiers et se positionne comme leader dans un marché peu concurrentiel (forte barrière à l’entrée). La valeur présente par ailleurs une valorisation raisonnable, avec un P/E à 12 mois de 9 fois les bénéfices.
D’autres valeurs (toutes chinoises), comme Kweichow Moutai (1,5 %), productrice de liqueur Maotai, viendront compléter l’exposition aux pays émergents (16,3 % du fonds). En parallèle, il est également positionné sur les pays développés, à la recherche de thématiques de croissance durable.
Aux Etats-Unis (38,7 %), les valeurs technologiques de « deuxième division », moins exposées que les GAFA, sont recherchées. On peut ainsi citer Microsoft, dont le logiciel est préinstallé sur de nombreux ordinateurs. Visa est un autre exemple : malgré une valorisation déjà élevée (P/E à 12 mois de 28), l’entreprise continue de progresser grâce au e-commerce. La thématique de la santé (22,5 % du fonds) sera, pour sa part, abordée via des équipementiers médicaux européens, comme Medtronic, leader mondial du marché, notamment des défibrillateurs et des pacemakers. La société irlandaise continue d’établir de nouveaux partenariats, pour accompagner les nouveaux défis technologiques médicaux.
Ligne de mire
Avec une performance annualisée de 13,13 % à 5 ans, et une volatilité de 13,88 % (vs 10,18 % et 13,22 % respectivement pour sa catégorie), Comgest Monde reste une solution action pérenne depuis plus de vingt ans.
Détenu en cœur de portefeuille, le fonds apportera à vos allocations de long terme une forte diversification géographique.
Rédigé par Céline Leurent, Responsable Analyste Financière chez NORTIA.
Un fonds dans le viseur » : Renaissance Europe, la santé et la technologie au cœur du stock picking…
Publié le 19 Novembre 2019
RENAISSANCE EUROPE (COMGEST)
Trajectoire
Avec l’érosion des rendements obligataires, les actions apparaissent comme la classe d’actif à privilégier pour générer du rendement. A titre d’exemple, la prime de risque sur le périmètre des actions européennes est estimée à 8 % actuellement, contre 5 % historiquement. Renaissance Europe a pour but d’aller chercher ce surplus de rendement, via la sélection de sociétés de qualité, capables d’obtenir une croissance long terme régulière avec un risque maitrisé.
Impact
L’application de cette stratégie permet au fonds de réaliser une très bonne année 2019, avec une performance à fin octobre de +28,6 % depuis le début de l’année (vs +24 % pour sa catégorie).
Ceci repose sur la qualité du stock picking des gérants, qui se positionnent sur des valeurs solides moins affectées par le cycle économique. Pour cela, ils ont identifié deux thématiques : la santé (24,1 %) et la technologie (18,4 %). Ainsi, la 1ère position du fonds est désormais Essilor Luxottica (5,7 % de l’actif), leader mondial de la fabrication et distribution d’équipements d’optique ophtalmique. Cette valeur historique, détenue depuis 20 ans en portefeuille, a confirmé son intention d’acquérir GrandVision, principal distributeur d’optique en Europe. Ce rapprochement va lui permettre de compléter sa distribution en Europe et d’accélérer son intégration verticale.
On trouve également Novo Nordisk, l’un des leaders de l’innovation dans le traitement du diabète. La société a bénéficié d’une bonne croissance de ses ventes, avec une progression de son chiffre d’affaires de 6 %. De plus, le groupe vient de recevoir une première approbation de la Food and Drug Administration (FDA) concernant un traitement par voie orale pour les diabètes de type 2. Ceci laisse entrevoir certaines perspectives de croissance. Par ailleurs, les valeurs du secteur de la santé permettent une exposition plus défensive, dans le contexte actuel d’incertitude sur la croissance mondiale.
Côté technologie, on peut citer ASML (3 % de l’actif), intégrée voici un an et demi.
Pour finir, le fonds sera positionné sur des valeurs de consommation non cycliques (18 %), afin de renforcer sa décorrélation vis-à -vis du marché. On peut citer les positions détenues sur Unilever (4 %) ou Heineken (4,6 %), 3e brasseur mondial ; la société néerlandaise a vu son chiffre d’affaires croître au 3e trimestre de 8 % en glissement annuel, dépassant le consensus établi par les analystes.
Au global, le portefeuille est concentré sur 38 titres et présente un taux de rotation assez faible historiquement. Des prises de profit partielles en cours d’année ont néanmoins permis le renforcement d’autres valeurs détenues en portefeuille, qui présentaient des multiples de valorisation plus raisonnables.
Ligne de mire
Grâce à son positionnement sur des titres que Comgest estime moins sensibles au cycle économique, Renaissance Europe est à utiliser, selon nous, en cœur de portefeuille.
Le fonds a délivré une performance annualisée sur 5 ans de 9,7 %, proche de sa moyenne long terme, pour une volatilité de 13,3 % (vs 7,6 % et 12,5 % respectivement pour sa catégorie).
Rédigé par Céline Leurent, Responsable Analyste Financière chez NORTIA.
Un départ important chez Comgest…
Publié le 29 Mars 2019
Céline Piquemal-Prade, gérante de Comgest Monde, quitte l’entreprise pour se consacrer à des projets plus personnels après 15 ans chez Comgest.
Comme d’habitude, la société Comgest avait très bien préparé ce départ. L’équipe de gestion actions internationales est donc renforcée avec l’arrivée d’Alexandre Narboni, Richard Mercado et Louis Citroën.
« L’équipe actions internationales de Comgest dispose des ressources nécessaires pour continuer à exploiter avec succès la recherche menée par nos différentes équipes régionales. Je tiens à remercier Céline pour les années qu’elle a consacré à Comgest et lui souhaite bonne chance pour ses projets futurs » déclare Arnaud Cosserat, Président de Comgest.
Céline Piquemal-Prade a d’ailleurs été élue Gérante de l’Année par le comité d’experts du Grand Prix de la Finance 2019.
Bravo à elle, bravo à Comgest Monde et bravo à la société Comgest qui gère plus de 25 milliards d’euros.
Comgest Monde : +11,52% YTD ; +3,88% en 2018 ; +19,36% en 2017
Marchés émergents : y a-t-il encore un tigre dans le moteur ? L’analyse de Comgest…
Publié le 28 Mai 2019
Avec des taux de croissance désormais 2% supérieurs à ceux des pays développés, loin des 4-5% observés jusqu’en 2012-2013, les pays émergents sont-ils encore la zone d’exception pour surperformer les actions internationales ?
Wojciech Stanislawski, analyste-gérant marchés émergents de Magellan, et Juliette Alves, analyste-gérant spécialiste de l’Amérique latine, ont parcouru les tendances actuelles des marchés d’actions émergentes et fait un point macro. Ce fut aussi l’occasion d’actualiser nos connaissances sur le processus d’investissement mis en œuvre chez Comgest.
Peu de changements dans le portefeuille depuis 6 mois et toujours autant de convictions
Fidèle à la culture maison de sélection de valeurs, Wojciech Stanislawski a directement porté l’attention sur le portefeuille.
En synthèse :
48 positions dont les 10 premières pèsent 37% (l’indice comprend 1135 valeurs !)
83% en part active, légèrement en recul par rapport au dernier point semestriel d’octobre dernier
13,7% de croissance des BPA pour les valeurs en portefeuille contre 8,2% pour l’indice
14,4 pour le PER 2019 contre 12,1
Principales positions :
Hengan International entre au top 10. Cette société capitalisant 16 Milliards $ est l’équivalent chinois de Kimberly Clark ou de Procter & Gamble avec une valorisation toutefois moins élevée. Elle est leader dans l’hygiène (couches, cotons etc.) avec un positionnement prix en train de monter vers le milieu de gamme. Cette nouvelle stratégie va permettre au groupe d’augmenter ses marges avec une perspective de croissance annuelle des BPA de 10% pendant les 5 prochaines années.
Ping An Insurance est devenue la plus grosse position avec 6,4% en profitant de la réallocation de la ligne en China Life.
Priorité aux Services financiers et à la Technologie
Le poids du secteur financier à 25% n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire de Magellan. L’assurance vie tient une place importante car elle est un grand bénéficiaire de l’enrichissement des classes moyennes. Les bourses (Bovespa) sont bien représentées.
La technologie joue un rôle majeur avec le fabricant de semi-conducteurs TSMC (Taiwan) et Cognizant par exemple. Mais plus de la moitié de cette partie est investie dans les loisirs comme les jeux vidéo.
Signe de maturité, les copieurs se transforment en précurseurs
L’innovation est une marque de fabrique de plus en plus répandue en Asie avec notamment Baidu, NetEase, HIKVision, Kroton et Discovery qui sont dans le portefeuille de Magellan.
Marchés plus matures, sélection plus difficile
La croissance des BPA des valeurs en portefeuilles est de 8,1% sur 3 ans annualisés contre 7,9% pour l’indice MSCI Emerging markets. Ce chiffre, en demi-teinte pour une zone réputée à forte croissance, est en US Dollar. En devises locales, compte tenu de leurs fortes dépréciations contre les monnaies « dures », la croissance bénéficiaire aurait été proche de 11-12%/an.
L’objectif de Magellan étant l’investissement dans les grandes valeurs, les gérants ont plus de peine à faire la différence dans un univers plus mûr. La performance 2019 de Magellan part C-Eur est à +4,77% au 24 mai.
Processus d’investissement
Juliette Alves a pris l’exemple de B3, la bourse brésilienne qu’elle a repérée dès 2012. En dehors du processus très rigoureux qui rassure les investisseurs sur la qualité de Comgest, l’intégration des critères ESG apporte un éclairage intéressant. Trois analystes sont dédiés à l’ESG chez Comgest dont deux aux actions émergentes. Chacun a un droit de veto pour refuser l’entrée d’une valeur dans l’univers d’investissement. Un gage supplémentaire de la qualité qui est toujours au cœur des valeurs de Comgest.
Le dollar est coupable, vive la baisse du dollar !
La fermeté du billet vert a fortement pénalisé les devises des pays émergents, Amérique latine en tête.
La croissance moindre du crédit, inférieure à 10% aujourd’hui contre 10-15% jusqu’en 2010, contribue au rétrécissement de la surperformance économique des émergents face aux pays développés.
En contrepoids de ces effets pesant sur la croissance bénéficiaire, les entreprises chinoises déploient une discipline financière en amélioration régulière avec pour 2019 une hausse attendue de 16% des BPA. Pour Comgest, la hausse de la capacité bénéficiaire des entreprises chinoises renforce la qualité de la croissance économique du pays.
Une ombre continue d’occulter de meilleures perspectives : l’endettement chinois croît plus que dans les autres pays émergents, créant un effet de levier de plus en plus risqué. L’encours de dettes du secteur privé rapporté au PIB atteint 200%, niveau jamais atteint auparavant.
Magellan a fait ses preuves, la qualité et le sérieux sont au rendez-vous. Espérons, comme la société Comgest en a les moyens, que le fonds retrouve bientôt les niveaux de surperformance qu’on lui connaissait avant.