Bourse

Un quart des jeunes Français se déclarent prêts à investir en bourse
L’âge moyen des investisseurs boursiers a significativement baissé depuis la crise sanitaire. Les jeunes Français marquent un intérêt marqué pour les marchés, restés longtemps l’apanage des classes aisées et « éduquées » à la culture financière.

Une enquête de l’Institut Viavoice commanditée par Air Liquide confirme l’intérêt croissant des jeunes pour la bourse. Réalisée auprès d’un panel de Français âgés de 18 à 40 ans*, elle montre que 38% qui ne détiennent pas d’actions souhaitent se lancer dans ce type d’investissement dans les années à venir.

L’étude ne donne pas d’éléments de comparaison pour apprécier l’évolution de cette appétence chez les jeunes.

Elle reste pour autant significative, si l’on considère que dans cette classe d’âge – qui regroupe en fait des situations « de vie » assez disparates (salariés juniors ou expérimentés, étudiants, demandeurs d’emploi, célibataires ou en famille…) – la part de personnes étant déjà actionnaires à titre personnel est assez naturellement minoritaire (14%).

Le rendement, motivation n°1
L’enquête d’Air Liquide relève que la principale motivation des jeunes qui envisagent de devenir actionnaires reste ainsi financière – gagner rapidement de l’argent pour 17% des sondés – l’évolution de leur situation personnelle (13%) et le faible rendement d’autres placements (13%) arrivant en 2e et 3e position des raisons évoquées.

A leurs yeux, la bourse semble donc se présenter comme un investissement d’opportunité, par ailleurs risqué : seuls 9% l’envisagent comme un matelas de précaution en cas de coup dur, tandis que l’anticipation du financement d’un projet à plus ou moins long terme comme raison d’investir n’est citée que par 5% des interrogés.

Avant l’arrivée de la pandémie, la bourse était restée une activité plutôt « confidentielle » en France, drainant principalement une population aisée, et/ou – si ce n’est avertie – déjà éduquée aux grands principes de l’investissement financier.

Question de niveau de vie (en France, la richesse reste concentrée entre les mains des plus âgés), mais aussi de culture nationale, dans un pays où le modèle des retraites – contrairement à d’autres voisins européens ou aux Etats-Unis – ne demande pas aux ménages d’investir obligatoirement sur les marchés pour assurer leurs vieux jours.

Le rajeunissement des actionnaires : le tournant de la crise
Mais la crise de la Covid a marqué un tournant : beaucoup de particuliers, coincés à la maison, potentiellement en activité partielle, disposant pour partie d’une épargne contrainte par les restrictions sanitaires, et qui n’avaient jamais investi directement en bourse, ont sauté le pas dès le premier confinement.

Sur 1,4 million de particuliers actifs en bourse en 2020 (sur les seules actions), 410.000 sont devenus pour la première fois actionnaires. Sur les trois premiers trimestres de 2021, 165.000 personnes supplémentaires ont fait leur entrée, selon les données relevées par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Les opportunités de rendement des marchés, couplées à l’accélération de la digitalisation, ont donné un bon coup de fouet à l’intérêt du grand public pour la bourse, y compris chez les plus jeunes, qui ont pourtant des capacités d’investissement plus limitées que leurs aînés.

Le double effet cryptos/meme stocks
Durant cette période, un ensemble d’événements singuliers (la hausse spectaculaire des cryptomonnaies et le phénomène des « meme stocks » portés par les réseaux sociaux) ont aussi donné beaucoup d’écho aux marchés auprès de cette population.

L’AMF avait identifié dès 2019 « un intérêt émergent » d’une partie plus jeune de la population pour les placements en action. « La baisse des marchés en mars-avril 2020 leur a donné l’occasion de se lancer », relève-t-elle.

En 2020, l’âge médian des nouveaux investisseurs a été de 46 ans contre 58 ans en 2018 et 2019**, et de mars 2019 à mars 2021, la part des moins de 35 ans est passée de 11 % à 18 % chez les détenteurs d’actions en direct. « Un rajeunissement significatif », note l’AMF qui se retrouve aussi dans la clientèle de la plupart des courtiers.

Le manque d’informations, première barrière à l’entrée
Même si la crise a vu arriver avec elle un ensemble de nouveaux acteurs – essentiellement des fintech – ciblant cette population de jeunes investisseurs ultra connectés qui utilise Youtube comme première source d’information, les barrières à l’entrée de la bourse semble demeurer chez les épargnants.

D’après le sondage d’Air Liquide, 39% des jeunes non actionnaires déclarent ne pas investir en raison d’une méconnaissance des démarches à suivre, et 31% par manque d’information. 37% évoquent aussi manquer de capital et 22% la peur de manquer de liquidité en cas de besoin.

Blue Chips et actions technos en tête
Quant à ceux qui se sont déjà lancés dans l’aventure boursière, leur intérêt se tourne principalement vers les entreprises innovantes et les « blue chips », notait en septembre le courtier Bux Zero. « L’analyse du Top 15 des actions les plus populaires sur notre application montre que les entreprises Shell, Apple ou encore Tesla sont parmi les actions les plus présentes dans les portefeuilles des milléniaux et de la génération Z », relevait la société de courtage.

Même tendance pour les ETF : parmi les plus populaires, la génération Z investit sur l’ETF du S&P 500 (1er), du Nasdaq (3ème) axé sur le secteur technologique, celui des secteurs de la robotique et de l’automatisation (4ème), du secteur de la santé (7ème) ou encore celui de la cyber-sécurité (10ème).

*Interviews effectuées en ligne du 27 septembre au 14 octobre 2021. Auprès d’un échantillon de 2339 Français, représentatif de la population française âgée de 25 à 40 ans.

Bonjour à tous

J’aurais souhaité obtenir des avis avant de prendre une décision.
J’explique ma situation , aujourd’hui j’ai une AV Spirit 2 avec un VP sur la pilotée Yomoni offensif.
De plus , je suis titulaire d’un PEA à Yomoni.
J’ai vu que Boursorama a lancé une gestion profilé avec Amundi et possibilité de mixer libre et pilotée.

L’autre m’intéresse mais l’investissement pilotée se fait exclusivement sur la France et l’Europe. Il faudrait je pense derrière mettre en place également un ETF sur les marchés émergents et les USA
Les frais m’ont l’air plus interessant chez Boursorama

Qu’en pensez vous de faire éventuellement un transfert?

Merci d’avance pour vos retour

Bonjour,
Le PEA est la meilleure option. Il faut éviter les frais, option piloté etc… il faut vous former afin de driver vous-même pour une bonne performance sur le long terme.

C’est juste l’implacable réalité mathématique de la gestion active avec des frais élevés …

Le fonds en question est un fonds mixte actions/obligations qui prend presque 2% de frais de gestion par an (sans compter tous les frais internes qui sont « cachés » dans le turnover des titres, frais de transactions, bid/ask, impositions etc …).

  • Sur 5 ans, en raison du mini krach obligataire que nous vivons depuis 1 an (forte remonté rapide des taux), tous les fonds indiciels obligataires sont juste négatifs … donc Carmignac fera au mieux pareil … moins 2% par an !
  • Quant à la part action, là encore il y a des choix hasardeux (par exemple la forte position sur Amazon qui est un GAFAM qui déguste en ce moment), et la couche de frais par dessus.

Donc il n’y a rien d’étonnant aux résultats obtenus, c’est juste logique.
C’est d’ailleurs désespérant qu’il y ait encore des « clients » pour ce genre de fonds.

Une fois encore, « simple is better », une simple allocation prudente 50/50 entre un fonds indiciel MSCI World et un bon fonds euros vous aurait rapporté environ à ce jour environ 6% annualisé sur 5 ans. Tout le monde peut faire ça, ça ne demande aucune compétence particulière. Mais personne n’est là pour vous raconter la belle histoire en vous promettant que vous allez « battre » le marché … et pourtant c’est que vous allez faire.

Il n’y a effectivement qu’une seule vérité dans le monde de l’investissement en actions : l’immense majorité des investisseurs particuliers, qui n’ont aucun avantage compétitif sur les milliers d’analystes internationaux, ne doivent pas faire du stocks picking, mais investir dans des fonds. Ceci étant dit, la bourse étant un jeu à somme nulle et la moyenne des gérants étant par définition le marché avant frais, la moyenne des fonds actifs après prise en compte de leur frais fait moins que le marché, c’est juste mathématique. Vous pouvez lire tous les rapports actif vs. passif de Morningstar, de S&P, de Vanguard etc … la réalité statistique sur le long terme (on va dire typiquement 20 ans) est qu’il n’y a aucun fonds actif qui bat son indice réel de façon consistante et prédictible (car oui comment pouvez vous prévoir à l’avance LE fonds qui va faire un peu mieux que le marché l’année N, puis un autre fonds l’année N+1 etc …). C’est pourquoi, et c’est juste mathématique, il faut privilégier la gestion passive pour son allocation actions (et obligations d’ailleurs).

Ceci étant dit, est ce qu’un portefeuille actions doit se limiter à un fonds indiciel MSCI World ? Bien sûr que non, j’ai juste pris cet exemple car c’est ceux qui est le plus simple à faire, le plus basique, à la portée de tous et déjà cette simple première étape fera bien mieux que tous les fonds médiocres que l’on trouve chez bon nombre de sociétés de gestion d’actifs. Mais effectivement, dans un fonds indiciel MSCI World, vous n’avez pas les pays dits « non développés », vous n’avez pas de small caps etc … libre à vous de construire votre allocation. Vous pouvez ajouter un peu plus de foncières cotées que leur pondération dans l’indice, vous pouvez avoir des SCPI pour une diversification supplémentaire. Et bien entendu, un portefeuille équilibré se construit avec une partie obligations (dont le fonds euros) et cash en fonction de sa sensibilité au risque et de sa période de vie d’investisseur (phase de capitalisation ou de distribution).

Mais vous avez raison, tout le monde devrait se dépêcher de clôturer des comptes et contrats aux frais exorbitants, et encore plus sortir le plus vite possible des fonds actions actifs médiocres, chargés en frais, et même les autres. Et effectivement, rien ne peut concurrencer, si on n’a pas d’objectif de transmission, un PEA sans frais avec des fonds actions indiciels pour sa poche actions.

Et pour conclure, oui la bourse américaine (par le biais de ces sociétés techs de croissance dopées aux taux faibles), fortement représenté dans un indice MSCI World, a dominé de la tête et des épaules toutes les bourses mondiales depuis 10 ans. Mais rien ne dit que ce sera le cas pour les 10 prochaines années. Là encore, la diversification est le remède à l’ignorance (ou plutôt à la non divination du futur). Donc il faut avoir de tout : de l’amérique du Nord, de l’Europe, du Japon, de l’Asie, des larges caps, des smalls caps etc … mais toujours avec des frais au plancher, et donc en gestion passive. Et il vous faut une poche obligataire/cash. Et vous pouvez avoir des SCPI. Vous voyez qu’en fait on est d’accord :slight_smile:

[quote=Norayk]

Alors je vais essayer de vous répondre point par point, en essayent de ne pas être trop long.

1/ Moi je ne propose rien, chacun fait ce qu’il veut, que ce soit bien clair, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. A l’origine, je ne faisais que répondre à quelqu’un qui donnait les résultats médiocres d’un fonds mixte actif géré par Carmignac et qui semblait s’en étonner. Or il n’y a strictement rien d’étonnant à ce type de performance médiocre pour ce type de fonds actif. Et c’est pourquoi je disais que pour quelqu’un qui voulait « reproduire » une allocation mixte actions/obligations telle que proposée par ce fonds, un simple portefeuille en assurance vie avec un fonds indiciel MSCI World + un fonds euros fera beaucoup, beaucoup mieux sur le long terme. Mais est-ce qu’un portefeuille doit se résumer et se contenter de ça ? Chacun est libre de rajouter une exposition aux émergents, aux smalls caps, à l’immobilier non coté etc … Je donnais juste UN EXEMPLE SIMPLISSIME de portefeuille qui a fait et fera mieux que le fonds mixte Carmignac.

2/ Si vous connaissez beaucoup de trader ou day-trader qui font beaucoup mieux que de l’investissement indiciel passif, vous avez de la chance. Il y en a, mais peu, surtout si l’on en croit les résultats et les comparaisons publiés dans les différents forums boursiers. En tout cas, si on ramène la performance au temps passé, c’est souvent peu rentable (et je sais de quoi je parle ayant pendant longtemps été un swing trader plutôt rentable). Mais pour l’immense majorité des gens qui fréquentent ce forum « tout public », je pense que l’investissement actions indiciel en action est la meilleure approche (et je suis loin d’être le seul à le dire).

3/ J’ai largement exposé ici la « problématique » de la fin d’efficience des marchés en fonction du pourcentage de gestion passive (« quand tout le monde achètera des ETF » comme vous dite) par rapport à la gestion active qui assure le « price discovery ». En résumé, ça n’arrivera jamais, je vous laisse vous documenter sur le « Grossman-Stiglitz Paradox ».

4/ « Combien de gens parmi tous les français (et les gens d’autres pays également) peuvent tranquillement investir sur 20 ans sans toucher à leurs mises en étant sûr de l’avenir qui leur est réservé? ». Il y a un principe de base dans l’investissement en actions : on n’investit pas en actions si on a besoin de l’argent avant au moins 10 ans. Sur 10 ans, jamais la bourse internationale n’a été négative (si on s’en tient au indices).

5/ Vous avez beaucoup beaucoup de questions sur la constitution d’un portefeuille, les classes d’actifs, les horizons de temps, l’allocation d’actifs, l’exposition au risque, l’équilibrage du portefeuille, les rendements long terme historiques, la finance comportementale etc … Je mettrais des paragraphes et des paragraphes à vous répondre. JE vais donc vous renvoyer, une nouvelle fois sur les livres de Bogle, Ellis, Malkiel? Bernstein etc … Désolé. Et si vous voulez un résumé, les livres d’Edouard Petit seront déjà un bon résumé.

Bon courage.

Bonjour,

Je n’ai aucune affinité pour le fond Carmignc Patrimoine qui fait le « choix hasardeux » de s’exposer au GAFAM avec 1,95% de parts d’Amazon mais je rappelle qu’à travers un ETF MSCI World on reste investi à plus de 14% au GAFAM (sans Tesla) dont 2,39% à Amazon, ainsi qu’aux USA à 68% et au dollar à 68%.

A vous lire, j’ai l’impression qu’il n’y a qu’une seule vérité dans le monde des investissements financiers: ETF Msci World dans un CTO. A la limite, des Reit américains sont autorisés dans le portefeuille. Tout le monde devrait au plus vite clôturer son AV et autres produits, sortir des fonds, des obligations etc, vendre ses SCPI et autre immobiliers, et aller vers la bourse USA à travers un ETF Msci monde…

Je ne vois effectivement aucune raison pour penser que cette combinaison simple et efficace, car aux frais de gestion faibles, et qui a bien marché depuis plusieurs années dans un environnement de mondialisation, d’abondance de liquidités, de dollar faible, d’inflation basse, de taux d’intérêts bas, de stabilité politique et de faible niveau de tensions internationales, ne soit pas encore aujourd’hui la solution universelle gagnante pour tout le monde, partout et toujours…

Bonjour,

Je ne suis pas contre une gestion comme celle que vous prônez.
J’admets également que les frais grignotent continuellement la rentabilité.
Ce que je dis, c’est que ce que vous proposez, ne peut convenir à tout le monde. D’ailleurs, ça ne conviendrait pas non plus à un trader ou day-trader rompu à la bourse et qui se débrouille très bien avec les instruments financiers. Il saura gagner beaucoup plus qu’avec les ETF en « buy and hold ».

Je suis bien d’accord aussi pour dire que la bourse est un jeu à somme nulle. Il ne m’est pas non plus possible de penser que le jour où tout le monde se réveillera et se mettra à acheter des ETF, que tout le monde sera gagnant, toujours et tout le temps.

Je crois aussi aux mathématiques mais dans la vie il y a d’autres facteurs que l’on ne connait pas forcément en avance et qu’il faudra prendre en compte également. Nous n’avons pas tous le même âge, les mêmes connaissances, les mêmes moyens financiers, les mêmes conditions de vie, les mêmes tempéraments, la même réactivité, la même vision du monde, politique etc etc.

Combien de gens parmi tous les français (et les gens d’autres pays également) peuvent tranquillement investir sur 20 ans sans toucher à leurs mises en étant sûr de l’avenir qui leur est réservé? En investissant dans une AV ou dans des fonds d’action vous n’avez pas non plus de garantie mais ces paramètres viennent à mettre à mal les mathématiques aussi bien pour la gestion active que passive.

La gestion passive en « buy and hold » a ses limites à mes yeux (comme les autres types de gestion d’ailleurs).
On peut (doit) certainement mettre en portefeuille d’autres ETF que MSCI World (quoique certains d’autres sur le forum se limitent beaucoup dans leurs choix).
On peut rajouter, comme vous le dites, un peu d’Amérique du Nord, un peu de Japon, un peu d’Asie, un peu d’Europe, un peu d’émergents, un peu de small caps, un peu de larges caps, un peu d’immobilier coté, un peu de SCPI, un peu d’obligation, un peu de cash, etc pour bien diversifier le portefeuille. Et faire l’arbitrage nécessaire en fonction de sa sensibilité au risque (variable dans le temps) et en fonction de sa période de vie d’investisseurs bien variable dans le temps aussi (étudiant, jeune diplômé, célibataire, jeune marié, salarié, artisan, patron, chômeur, parent, grand-parent, malade, handicapé, retraité, etc etc).

Seriez-vous capable de me donner aujourd’hui une allocation diversifiée type (uniquement en ETF) pour l’investissement d’une somme donnée (j’ai touché un héritage!!) pour un profil donné sur laquelle on peut rester pendant 20 ans sans changer, en rassurant que mathématiquement il sera gagnant dans 20 ans ou plus?
Ou, conseillerez-vous qu’il faudra, en tant qu’investisseur averti et actif, faire en temps et en heure nécessaires, les arbitrages qui s’imposent en tenant compte des changement de conjoncture et de ses conditions de vie?

Si vous êtes dans le 2ème cas et que vous êtes capable de faire vos courses parmi les 8000 ETF disponibles, vous êtes déjà en gestion active même si vous utilisez des instruments de gestion passive peu chers.

Je trouve personnellement dangereux de dire aux « ignorants » et « débutants » en bourse, qu’il faut acheter des ETF pour 20 ans et les oublier sur son CTO car dans tous les cas on sera mathématiquement gagnant à la sortie grâce aux frais bas.

Si on n’a pas suffisamment de connaissance, d’expérience et de culture financières, gestion passive ou active, il vaut mieux limiter la part de son patrimoine investie en bourse et investir progressivement, quitte à gagner un peu moins.

Pour l’immobilier coté c’est pareil. Si vous achetez vos titres pour les garder pendant 20 ans, il vaut mieux se tourner vers les SCPI qui offrent moins de rendement et ponctionnent plus de frais mais vous dormirez mieux.

On est néanmoins d’accord pour dire que les frais sont souvent élevés et jouent beaucoup sur les performances.

Peut-on encore investir en période d’inflation et de hausse des taux ?
Publié
4 Mai 2022 Carmignac
Si les obligations peuvent pâtir des hausses de taux d’intérêt et des prix, il existe des solutions pour préserver son capital dans un tel contexte.

Hausses des prix de l’énergie, pénuries dans plusieurs secteurs d’activité, anticipations de potentielles hausses de salaires… L’environnement actuel est propice à l’inflation. Afin de limiter l’envolée des prix, certaines banques centrales, qui régulent l’activité économique, sont en train de revoir leur façon d’agir, notamment, en relevant leur taux d’intérêt après plus d’une décennie passée à les maintenir à des niveaux extrêmement bas.

Ces différentes hausses ne sont toutefois pas sans conséquence sur le coût du crédit et la valorisation des actifs financiers en général, notamment des obligations, ces titres par lesquels un Etat ou une entreprise finance son activité et son développement en empruntant de l’argent en échange d’une rémunération.

De fait, les fluctuations des taux d’intérêt affectent la valeur des obligations, celle-ci baissant à mesure qu’augmentent les taux. Quant à l’inflation, elle va peser sur la rémunération réelle d’un investisseur, l’augmentation des prix réduisant le rendement réel d’une obligation.

Comprendre les obligations et leur fonctionnement
Dès lors, les investisseurs peuvent logiquement s’interroger sur l’intérêt de prêter de l’argent si les rendements réels et la valeur des titres qu’ils détiennent viennent à baisser. Cette question se pose également pour les particuliers dont l’épargne placée en assurance-vie est logée dans des fonds en euros1 qui sont massivement investis en obligations.

Comment protéger son investissement dans ce contexte ?

Il existe tout d’abord des produits obligataires particuliers comme les obligations indexées sur l’inflation, qui présentent l’avantage de disposer d’un coupon (les intérêts versés) et d’une valeur de remboursement indexés sur l’inflation. En d’autres termes, les intérêts qu’un emprunteur verse et le remboursement du capital évoluent en fonction de l’inflation, préservant ainsi l’investisseur de l’évolution des prix.

En outre, parce qu’elle permet d’identifier des opportunités, de sélectionner les titres dans lesquels investir, la gestion active2 peut aider à diversifier les investissements, les préserver de certains risques, et générer de la performance.

Pour en savoir plus sur la gestion active
La gestion active d’un portefeuille peut aussi permettre de recourir à des outils dits de
« couverture ». Il s’agit d’instruments financiers adaptés – plus connus sous l’appellation « produits dérivés » - qui peuvent protéger un portefeuille des fluctuations des prix ou des taux d’intérêt, voire permettre d’en profiter. Par exemple, en achetant des produits dérivés prenant en compte les perspectives d’évolution des prix, il est possible d’annuler les effets défavorables de l’inflation.

La capacité d’un investisseur à placer de l’argent dans le monde entier constitue un autre moyen de tirer parti des différences entre les zones géographiques et/ou de diversifier les risques. Les dynamiques de croissance pouvant différer d’un pays à un autre, les hausses de prix et de taux peuvent être très hétérogènes selon les régions du monde. Les entreprises de pays dits « émergents » peuvent de leur côté offrir un rendement plus élevé en raison d’un profil de risque jugé supérieur à celui de sociétés européennes ou américaines.

A qui confier son épargne ?
Pour un particulier, investir directement dans des obligations peut être compliqué alors que leur valeur d’émission (ou valeur nominale) peut atteindre plusieurs dizaines, voire centaines, de milliers d’euros. Dès lors, il peut être plus facile de le faire par l’intermédiaire d’un fonds d’investissement. Encore faut-il qu’en période de hausse des taux ou des prix ces fonds soient en mesure de faire face à un tel environnement. Cela peut donc être l’occasion pour les épargnants de vérifier les capacités des fonds dans lesquels leur argent est placé.

Chez Carmignac, nous disposons des compétences – plus de 50 analystes et gérants internationaux - et de l’expérience – notre premier fonds obligataire a été lancé en 1989 - pour répondre à de tels enjeux. La capacité à gérer les risques de marché de manière efficace, comme lors de la crise financière de 2008 ou durant celle de la Covid-19 en 2020, constitue d’ailleurs l’un des fondements du style de gestion de Carmignac depuis de nombreuses années.

Cette culture de la gestion des risques, nos outils de recherche indépendante, les convictions de nos gérants internationaux, et la synergie des idées entre nos différentes équipes sont les piliers de notre approche d’investissement active. Une approche qui vise à atteindre les objectifs d’épargne à long terme de nos clients. Dans l’univers obligataire, nous proposons plusieurs solutions d’investissement avec des fonds ayant accès à tous les types et toutes les catégories d’obligations dans le monde entier.

1 Les fonds en euros sont un support d’épargne sécurisé de l’assurance-vie majoritairement composés d’obligations d’État. Le capital investi y est la plupart du temps garanti mais ils offrent en contrepartie un rendement limité. Aux côtés des fonds en euros, il est possible d’investir dans des unités de compte permettant de placer son argent sur de nombreux supports financiers via des fonds (actions, obligations, immobilier…) mais qui comportent un risque de perte en capital.
2 La gestion active consiste à acheter des actifs financiers (actions, obligations, devises, etc.) en sélectionnant ceux qui vont générer une meilleure performance par rapport aux autres et en achetant au meilleur moment. A l’inverse, la gestion passive cherche à suivre un indice boursier.

CES ERREURS QUI COÛTENT CHER QUAND ON DÉMARRE EN BOURSE
Aujourd’hui à 07:00
Quand les novices en Bourse perdent des plumes
(BFM Bourse) - L’année 2021 a été un excellent cru sur les marchés financiers. Le CAC 40 affichait une progression de 29,2%, correspondant à l’une de ses meilleures performances annuelles depuis sa création en 1987. De quoi susciter des vocations, notamment d’investisseurs peu familiers avec les marchés financiers. Pour certains néo-boursicoteurs, le premier contact avec une Bourse capricieuse cette année a été parfois rude…

C’est en faisant des erreurs qu’on apprend. Et à la Bourse beaucoup de débutants qui se sont lancés ces dernières années ont trébuché dans leurs premiers pas, avec à la clef des déconvenues financières.

La première erreur mémorable de Mickaël, un enseignant de 47 ans, était « due à une mauvaise connaissance du système ». Après une bourde, il s’est retrouvé avec trois fois trop d’actions d’Orapi, un fabricant de produits d’hygiène coté à la Bourse de Paris. En avril 2020, il tente d’acheter des titres juste après 17h30, pendant la période de « fixing » qui sert à enregistrer les dernières opérations avant la fermeture définitive du marché à 17h35.

De quelle classe d’actifs se rapproche le plus le Bitcoin ?
« L’achat n’apparaissait pas dans mon portefeuille donc je clique une deuxième fois pour refaire l’achat, pensant à un bug, rien. Je réessaie encore une fois, toujours rien. Puis à 17h35, tout est passé d’un coup ! » Il comprendra plus tard que c’est ainsi que fonctionne cette zone tampon de cinq minutes, à ses dépens puisque « le lendemain le titre a chuté de 40% », lui faisant perdre environ 600 euros.

Une meilleure connaissance des outils aurait aussi pu éviter à un internaute de perdre une partie de son investissement dans la biotech Ose Immuno. Il a gagné « 12% en une séance », avant d’être malencontreusement « hospitalisé aux urgences le soir même »: résultat, à sa sortie d’hôpital trois jours plus tard, il avait perdu 28%, n’ayant « aucune idée de ce qu’était un stop loss » qui lui aurait pourtant permis de vendre automatiquement ses actions lorsque le prix est tombé trop bas.

Sabrina Sadgui, avec AFP

Les jeunes attirés par les cryptomonnaies
Le chouchou du grand public est sûrement le marché très volatil des cryptomonnaies, des actifs imprévisibles qui attirent de nombreux jeunes, comme David qui a sauté le pas en mars 2021. Sans bagage financier, cet attaché parlementaire de 26 ans s’est formé « en autodidacte » avant d’investir… et de perdre « 500 euros sur un total de 750 ». « Au début on perd forcément de l’argent, c’est comme ça qu’on apprend », relativise-t-il.

Les erreurs d’investissement peuvent coûter cher, surtout pour les particuliers qui croient avoir décelé une pépite, aidés parfois par des conseils erronés. Mickaël naviguait beaucoup sur Boursorama et ses forums de discussion, mais « il y a plein d’arnaqueurs sur ces forums », selon lui.

Abreuvés de vidéos et publicités (souvent trompeuses) vantant des gains mirobolants, les particuliers cherchent à maximiser leurs rendements, en prenant parfois des risques inconsidérés. « Les néo-investisseurs ont tendance à vouloir détecter le point bas d’une valeur qui chute », un pari risqué car le prix continue souvent de baisser, témoigne Nicolas Chéron, stratégiste chez Zonebourse.com qui reçoit des centaines de messages d’investisseurs particuliers chaque jour.

Il constate que ces boursicoteurs privilégient des placements risqués aux cours très fluctuants. Et cite un graphique de Bloomberg montrant que le panel des actions préférées des particuliers a perdu plus de 30% depuis le début de l’année, alors qu’un indice américain de référence, le S&P 500, a cédé 15% dans le même temps.

Boom des transactions
Grégory Guermonprez, directeur de la banque en ligne Fortuneo, évoque un raz-de-marée de néo-boursicoteurs arrivés depuis deux ans chez Fortuneo: « le nombre de nos clients Bourse a bondi de 60% depuis janvier 2020 ».

Selon l’Autorité des marchés financiers, le gendarme boursier français, plus de 3 millions de particuliers européens étaient actifs sur les marchés financiers au premier trimestre 2022, effectuant près de 30 millions d’euros de transactions, des chiffres triplés par rapport à mi-2018. Chez Fortuneo, ces nouveaux arrivants sont jeunes, 32 ans en moyenne dont un tiers de 18-25 ans. Ce sont à 70% des hommes, plutôt « autonomes » dans leurs investissements, explique M. Guermonprez.

La question se pose maintenant de fidéliser cette nouvelle clientèle alors que l’environnement de marché s’est fortement dégradé: depuis le début de l’année, les actions piquent du nez. Depuis le début de l’année, le CAC 40 cède près de 11% quand les indices américains accusent des pertes plus importantes : le Dow Jones perd 12%, le S&P 500, l’indice phare de la Bourse de New York redonne plus de 15% quand le Nadsaq a forte tonalité technologique et plus sensible à la hausse des taux d’intérêt, lâche plus de 25% sur la période.

Sabrina Sadgui, avec AFP

Finance PersonnelleQuand faut-il vendre une action ?La réponse dépend de vos propres biais comportementaux et de vos objectifs personnels.

L’adage « acheter bas, vendre haut » est souvent utilisé comme une réponse sarcastique à ceux qui recherchent des conseils sur l’investissement en actions.

Bien sûr, si nous pouvions tous faire cela, il n’y aurait pas besoin d’un marché boursier.

Avoir la discipline nécessaire pour pouvoir vendre une action lorsque les conditions appropriées sont remplies est vraiment l’une des choses les plus difficiles en matière d’investissement. Mais pourquoi est-ce si difficile ?

Nous sommes notre premier ennemi
Les gens sont généralement susceptibles d’avoir des préjugés de tous types. Souvent, ces préjugés signifient que nous finissons par prendre de mauvaises décisions financières. Comme le dit le proverbe, « l’erreur est humaine ; le pardon est divin ».

Malheureusement, se tromper en matière d’investissement n’est peut-être pas aussi facilement pardonné en termes d’atteinte de vos objectifs financiers.

Savoir faire preuve d’introspection pour reconnaître certains des biais qui affectent vos décisions d’investissement et les contourner en comparant objectivement les faits est souvent un exercice utile avant de prendre une décision.

En tant qu’investisseur boursier, vous vous heurterez inévitablement à un krach boursier.

Un biais courant connu sous le nom d’aversion aux pertes peut amener un investisseur à vendre des positions lors d’un krach et à cristalliser les pertes, tout en manquant le rebond.

Un autre biais courant est connu sous le nom de biais de confirmation, c’est-à-dire qu’un investisseur peut chercher des informations qui confortent son opinion, et leur accordent plus d’importance que les informations qui contredisent ledit point de vue.

Ceci peut inciter un investisseur à conserver une action trop longtemps.

En bref, les préjugés ne sont pas vos amis en matière d’investissement.

La première étape dans la reconnaissance des biais est importante pour un investisseur discipliné. Après cela, il est utile de reconnaître comment vous investissez.

Différentes approches
Il existe une panoplie d’approches en matière d’investissement en actions. Comprendre le style d’investissement le plus intuitif pour vous vous aidera à définir un modèle ou un plan pour évaluer les opportunités d’achat et de vente.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une liste exhaustive, voici trois styles de base :

  1. Investissement dans la valeur (approche « value »)

Proche de la méthodologie de Morningstar en matière de notation des actions, les investisseurs axés sur la valeur tentent d’attribuer une « juste valeur » à une action, souvent sur la base d’une projection des flux de trésorerie futurs qu’ils actualisent pour estimer ce que l’action vaut aujourd’hui. Pour les investisseurs axés sur la valeur, un moment raisonnable pour vendre est lorsque le cours d’une action atteint ou s’approche de l’estimation de la juste valeur.

Ce n’est pas par hasard, c’est exactement ainsi que fonctionne la note Morningstar attribuée aux actions suivies par nos analystes.

Une entreprise sous-évaluée reçoit 5 étoiles, une entreprise dont le cours de Bourse est proche de la valeur raisonnable reçoit 3 étoiles et une entreprise surévaluée reçoit 1 étoile.

Les investisseurs axés sur la valeur peuvent également utiliser des ratios de valorisation comme le cours sur les bénéfices, la valeur d’entreprise sur le chiffre d’affaires, etc. comme mesure pour déterminer si une action se négocie à un multiple raisonnable par rapport aux autres sociétés composant un indice boursier, un secteur ou une industrie spécifique.

Dans ce cas, les investisseurs pourraient envisager de vendre si le multiple d’une action est beaucoup plus élevé que celui de sociétés similaires, ou un univers plus large comme un indice.

  1. L’approche croissance (« Growth »)

Les investisseurs de croissance ont tendance à rechercher des opportunités où il existe un potentiel de croissance rapide des bénéfices.

À l’opposé d’un investisseur de valeur, les investisseurs de croissance ne se soucient pas moins de la valeur d’une entreprise aujourd’hui, mais se concentrent plutôt sur la capacité d’une entreprise à produire des bénéfices à l’avenir.

D’une manière générale, le style de croissance a été fortement favorisé au cours de la dernière décennie compte tenu de la forte montée en puissance du secteur technologique, où les valeurs de croissance apparaissent souvent.

Ici, les investisseurs peuvent considérer la croissance historique des bénéfices d’une entreprise, le sentiment des estimations des analystes et la rentabilité historique comme un critère pour mesurer si la trajectoire de croissance actuelle de l’entreprise continue de s’aligner sur les attentes.

Lorsque la croissance ralentit, ou que la société ne parvient pas à battre ou atteindre les attentes du marché, ou qu’une tendance à la baisse affecte les bénéfices, les investisseurs peuvent considérer qu’il est temps de vendre.

  1. L’approche « Momentum » et l’analyse technique

L’investissement « momentum », qui parie sur la dynamique d’un cours de Bourse, est à l’opposé de l’approche fondamentale (qui regroupe les styles « Value » et « Growth »).

Ici, les investisseurs ont tendance à suivre les tendances des cours des actions - enracinées dans la théorie selon laquelle le marché est efficace, et toutes les informations sont rapidement reflétées dans le prix d’une action.

Les investisseurs « momentum » s’appuient généralement sur les signaux du marché indiquant que le prix d’une action a rompu la tendance sur laquelle elle se trouvait auparavant.

Par exemple, lorsque la moyenne mobile sur 50 jours du prix d’une action chute en-dessous de la moyenne mobile sur 200 jours, les investisseurs dynamiques peuvent interpréter cela comme un renversement de tendance, étant donné que le cours de l’action le plus récent est inférieur à ce qu’il était dans un passé plus lointain.

Il convient de noter que ce type d’approche n’est pas pour les âmes sensibles, nécessitant beaucoup de surveillance et nécessitant généralement une intervention active dans un portefeuille, ce qui est une source de frais de transaction.

Avoir un plan
Quel que soit le style (ou la combinaison de styles) utilisé, il est important d’entrer dans une position d’investissement avec un plan.

Il est souvent utile de se demander si les conditions qui vous ont poussé à acheter une action persistent dans le temps. Si ce n’est pas le cas, alors vendez.

C’est bien évidemment plus facile à dire qu’à faire, mais prendre cette habitude au fil du temps vous donnera certainement de meilleurs résultats que s’engager dans une voie sans savoir ce que l’on fait.

Avoir des cours de référence via une feuille de calcul, un logiciel financier ou même une simple trace écrite peut vous aider à vous assurer que vous ancrez votre stratégie d’investissement dans du concret.

Les circonstances de la vie
Bien sûr, l’autre raison de vendre tout investissement est lorsque les circonstances de votre vie changent.

Par exemple, si vous avez besoin d’argent pour acheter une maison ou pour commencer à profiter de votre retraite, vous devrez sans doute vendre.

Il vaut la peine de penser aux changements futurs de la vie - qu’ils soient proches ou dans les années à venir - au moment de décider quelles actions acheter.

Les actions présentent intrinsèquement plus de potentiel de hausse et plus de risques que les obligations.

Aligner votre allocation d’actifs sur votre profil de risque et votre horizon d’investissement est d’une importance vitale, pour éviter d’avoir à vendre une position à perte pour constater que vous ne pouvez pas atteindre vos objectifs financiers

Ordre de bourse : petit guide à l’usage de l’investisseur amateur
07/02/2022 Sicavonline

Négocier l’achat et la vente de titres sur les marchés boursiers nécessite le passage d’un ordre de bourse. Effectuée en ligne, par écrit ou encore par téléphone, cette opération obéit à des règles spécifiques qu’un investisseur ne peut ignorer s’il souhaite qu’elle soit correctement exécutée. Quels sont les principaux points d’attention pour éviter de commettre des bévues potentiellement onéreuses ?

Comment passer un ordre en Bourse sans se tromper
S’il sont encore majoritairement réfractaires à la prise de risque dès lors qu’il est question d’investissement, la proportion d’épargnants se disant prêts à placer une fraction de leurs économies sur les marchés actions progresse. D’après une enquête réalisée pour le compte de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le pourcentage d’épargnants déclarant avoir l’intention de réaliser un placement en actions à plus ou moins long terme est passé de 28 % en 2019 à 35 % en 2021 et plus ils sont jeunes, plus ils semblent disposés à se lancer. Les résultats du baromètre AMF 2021 de l’épargne et de l’investissement font ressortir que 49% des moins de 35 ans sont disposés à investir sur les marchés boursiers et ce chiffre bondit à 58% chez les moins de 25 ans.

Cependant qu’il est devenu relativement aisé d’investir en bourse grâce aux nombreuses solutions en ligne, placer de l’argent sur les marchés n’est pas un jeu. Cette opération exige bien au contraire discipline et vigilance.
Au-delà des soubresauts des marchés et du choix de ses investissements, se lancer en bourse suppose de s’adonner aux joies du passage d’un ordre. L’activité requiert une certaine rigueur et a minima toute l’attention de l’investisseur tant sur le plan de la sélection du type d’ordre que sur la rédaction de cet ordre.

Après l’ouverture d’un compte adéquat, compte-titres ou plan d’épargne en actions (PEA), auprès d’un intermédiaire financier, l’investisseur est prêt à passer à l’action. Pour pouvoir procéder à des achats et à des ventes de titres sur marchés boursiers, l’investisseur doit transmettre via son intermédiaire un ordre de bourse, qui consiste à informer les autres acteurs qu’il souhaite acheter ou vendre un titre. Pour chaque actions, il peut alors consulter un carnet d’ordre regroupant les opérations en cours ainsi que les prix d’achat et de vente proposés par les autres investisseurs à un instant donné. A la suite de cette indispensable consultation, l’investisseur est en capacité de se positionner et de choisir le type d’ordre adéquat parmi ceux qui lui sont proposés.

Déterminer l’ordre de bourse le mieux adapté à son objectif
Chaque catégorie d’ordre de bourse possède des caractéristiques propres. Chaque typologie d’ordre conditionne les modalités de réalisation de l’opération, en particulier son coût. Dès lors, opter pour la catégorie d’ordre ad hoc adéquate se révèle capital.

L’ordre « à cours limité »
L’investisseur fixe un prix d’achat maximum ou un prix de vente minimum lui assurant une totale maîtrise du coût de l’opération. Selon l’AMF, c’est l’ordre de bourse « le plus simple et le plus sûr » tout en soulignant que l’ordre à cours limité ne permet pas de « garantir que l’opération sera exécutée ».

Exemple : un ordre d’achat à cours limité de 57 € implique qu’au-dessus de ce seuil, l’ordre ne sera pas exécuté, mais dès que la valeur atteindra 57 € ou moins il le sera, en principe. Pour un ordre de vente à cours limité à 57 €, tant que le cours sera inférieur à 57 € il ne sera pas exécuté, et dès que la valeur atteindra ce seuil ou plus il le sera, en principe.

L’ordre « au marché »
Au contraire de l’ordre à cours limité, l’ordre au marché (ex ordre à tout prix) ne fixe aucune limite de prix mais est exécuté en priorité, quel que soit le cours auquel cote le titre, dès lors que d’autres investisseurs sont disposés à vendre ou à acheter. Les valeurs seront achetées ou vendues en fonction de l’offre et de la demande au moment où l’ordre est passé. Il peut être exécuté à différents niveaux de prix successifs et au maximum des quantités disponibles sur le marché lorsqu’il est présenté. Les titres peuvent être achetés à un cours très supérieur au cours de clôture de la séance ou bien être vendus à un cours bien inférieur, mais en contrepartie le donneur d’ordre est quasiment assuré de voir son ordre exécuté en totalité. Ce type d’ordre est réservé à ceux qui souhaitent acheter ou vendre dans un délai assez court quel que soit le prix du ou des titres.
Lorsqu’un ordre est passé sans indication, c’est alors l’ordre au marché qui est appliqué par défaut.

Exemple : Un acheteur souhaite se porter acquéreur à tous prix de 100 actions D. Dans le carnet d’ordre, les meilleurs prix fixés par les vendeurs sont 50 titres à 125 € et 700 titres à 127 €. L’ordre sera exécuté de la manière suivante : 50 titres à 125 € et 50 titres à 127 €.

L’ordre à la meilleure limite
Connu par le passé sous l’appellation d’ordre « au prix du marché », l’ordre à la meilleure limite pourrait facilement être confondu avec l’actuel ordre au marché. A l’identique de ce dernier, il ne comporte pas d’indication de prix, mais sera exécuté à la meilleure limite du marché (à la meilleure limite des ordres passés en sens opposé). Cet ordre à manier avec beaucoup de précaution doit être réservé à des opérations sur des titres extrêmement liquides.

Exemple : un investisseur souhaite se porter acquéreur d’actions de la société V et passe à cet effet un ordre d’achat de 100 titres « à la meilleure limite » à 17h07. A cet instant, la meilleure offre de vente est de 51 €, l’ordre est exécuté à 51 €. L’ordre est exécuté mais pour seulement 10 titres à 51 € (quantité et prix de la meilleure offre disponible au moment du passage d’ordre) et il reste alors affiché pour 90 titres demandés à 51 € sur la feuille de marché.

Eléments nécessaires à la rédaction consciencieuse d’un ordre de bourse
Une fois la catégorie d’ordre retenue, l’investisseur procède à sa rédaction. La validité d’un ordre de bourse exige le report de plusieurs informations. Quelles sont les informations à indiquer, en dehors de son type, pour qu’un ordre soit exécuté correctement ?

Un ordre de bourse doit impérativement contenir les informations suivantes :
Le sens de l’opération (achat ou vente)
Le libellé et, le cas échéant, le code de la valeur ou du fond (code ISIN ou mnémonique)
La nature du titre (action, obligation…)
La place et le marché de cotation
La quantité de titres à négocier (nombre de titres proposés ou demandés)
La durée de validité de l’ordre
Le mode de règlement (au comptant ou SRD)

La plupart des ordres de bourse sont aujourd’hui réalisés en ligne, ce qui facilite grandement la tâche des investisseurs, mais qui évidemment ne les dispensent pas de se montrer attentifs. Quels sont les principaux points d’attention à avoir en tête lors de la rédaction d’un passage d’ordre ?

Validité de l’ordre de bourse
La validité d’un ordre permet de définir la durée pendant laquelle un ordre restera exécutable. Un ordre peut être valable de son passage à la clôture de séance ou pour une durée plus longue.

Quelles sont les différentes durées de validité d’un passage d’ordre ?

Ordre « jour » : l’ordre ne sera exécutable que lors de la séance en cours et sera retiré du marché s’il n’a pas été exécuté lors de cette séance.

Ordre « à date déterminée » : sauf exécution ou révocation par le donneur d’ordre, ces ordres resteront présents jusqu’au jour indiqué, sans que ce délai puisse excéder un an.

Ordre « à révocation » : l’ordre est valide jusqu’au terme maximal fixé par l’intermédiaire financier. En principe cet ordre reste valable une année glissante (365 jours). Attention c’est ce que tolère le système de cotation d’Euronext, mais les intermédiaires peuvent prendre d’autres dispositions et imposer des délais plus courts. Pour de nombreux intermédiaires, l’ordre à révocation est valable jusqu’à la fin du mois boursier pour les valeurs réglées au comptant et jusqu’au jour de la liquidation pour les ordres à service de règlement différé (SRD).

D’autres durées peuvent être indiquées, fin de semaine, fin de mois…

Enfin, lorsque l’ordre ne contient pas d’indication sur sa durée de validité, il est en principe considéré comme un ordre jour.

À noter : les critères de validité sont fixés par l’intermédiaire financier et peuvent varier de l’un à l’autre. Ces critères doivent figurer dans la convention de compte et doivent être consultés avant de passer un ordre.
Exécution de l’ordre de bourse

Une fois l’ordre exécuté, le donneur d’ordre reçoit un avis d’opéré ou d’exécution. Cet avis récapitule l’opération, le cours d’exécution, les frais, la date et le nom de l’intermédiaire, le montant brut et net… et permet de s’assurer de la bonne exécution de l’ordre et de sa conformité avec les indications transmises. Si l’ordre a été mal exécuté, une réclamation doit être formulée à son intermédiaire dans les plus brefs délais.

Les modes de règlement
En Bourse, les titres se négocient généralement au comptant. Le vendeur s’engage à livrer les titres et l’acheteur à en payer le prix dès l’exécution de l’ordre. Certaines valeurs sont toutefois éligibles au service de règlement différé (SRD). Ce service payant permet de différer le dénouement des transactions à la fin du mois boursier. Le règlement et la livraison des titres sont alors différés à la fin du mois, la liquidation intervient ainsi cinq jours avant la fin du mois. En contrepartie, le donneur d’ordre est, en principe, tenu de déposer, en espèces ou en titres, une couverture financière correspondant à une fraction de ses engagements sur le marché.

Les frais de courtage
Reste à aborder la question des frais. Sauf exception, passer des ordres n’est pas gratuit. Les frais de courtage, variables d’un intermédiaire à un autre, peuvent être fixes ou proportionnels au montant de la transaction. L’usage du SRD entraînera un surcoût.

© Synapses. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapses font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n’a participé ni à l’élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L’investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.

Les Français doivent investir davantage dans les actions et renforcer leur culture financière, insiste l’AMF

L’Autorité des marchés financiers vient de publier une nouvelle version de son rapport sur l’épargne de long terme en actions. Ce document souligne la nécessité pour les Français de renforcer leur culture financière.

Des taux de rémunération bas sur les placements les moins risqués, un financement public de la retraite voué à s’amenuiser, mais aussi des fintechs du courtage qui séduisent de nouveaux profils d’investisseurs et des arnaques financières de plus en plus répandues…

Le contexte économique et financier connaît actuellement des transformations majeures qui demandent aux ménages d’investir davantage dans les marchés actions pour assurer leur avenir, mais pas sans filet : pour orienter plus d’épargne sur ces investissements risqués, il devient pour les Français d’acquérir une meilleure éducation financière. Voici en somme ce qui ressort d’une étude actualisée de l’Autorité des marchés financiers (AMF) intitulée Stimuler l’investissement de l’épargne de long terme en actions, qui « recense les constats issus de la finance comportementale » et de son dernier baromètre de l’épargne et de l’investissement, paru il y a quelques mois.

Nomenclature de compétences
Reprenant des préconisations de l’OCDE, l’AMF présente des lignes directrices à destination des professionnels sur la « pédagogie de l’épargne de long terme », ainsi qu’un cadre de compétences nécessaires pour atteindre un bon niveau d’éducation financière, selon plusieurs axes : l’organisation d’une épargne, sa planification à long terme, les concepts de base de l’investissement et de la diversification, les produits d’investissement, la sélection d’un produit, d’un prestataire et d’un fournisseur, ainsi que la gestion des investissements.

Pour chacun de ces axes, la nomenclature énumère environ une demi-douzaine de compétences à acquérir et le type d’actions à maîtriser. Une documentation qui devrait surtout intéresser les professionnels de la finance dans leur relation avec les investisseurs particuliers et leur obligation d’information.

Concernant la gestion d’un investissement, par exemple, les compétences vont de la lecture des informations clés relatives à ces investissements, au calcul des performances, celui du rendement réel d’un placement, en passant par la différence entre les notions de gains réalisés et de gains potentiels.

Un argumentaire en faveur de l’épargne diversifiée
Le document déploie par ailleurs tout un argumentaire sur la nécessité pour les Français d’orienter davantage leur épargne sur les marchés actions. « Beaucoup d’épargnants pourraient accepter d’investir mais s’abstiennent lorsqu’ils n’ont pas une idée claire du potentiel des placements non garantis. Toute éducation financière de l’épargne de long terme devrait donc essayer de transmettre une bonne perception du potentiel de rendement et du risque des investissements dans les marchés financiers », explique l’AMF qui présente – données à l’appui – trois arguments « rationnels » en faveur d’une épargne placées en actions :

Les rendements des placements non garantis sont historiquement supérieurs à ceux des placements garantis (« Au cours des 121 dernières années, les actions mondiales ont dégagé un rendement réel annualisé de 5,3 % (en dollars américains), contre 2,1 % pour les obligations et 0,8 % pour les bons du Trésor. ») ;
Avec le temps, le risque des placements en actions diminue nettement (« Sur un marché relativement concentré (les actions françaises), une durée de 20 ans ne suffit pas à éliminer totalement le risque d’un placement en actions. Cependant, pour des placements d’une durée de 30 ans, 99 % des performances observées sont été supérieures à 2,4 % par an. »)
L’allongement de la durée de détention et la diversification réduisent le risque (« Lorsqu’une diversification est réalisée sur plusieurs marchés, les observations historiques montrent qu’il existe très peu d’investissement d’au moins 10 ans affichant des performances négatives »).

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Marchés boursiers : un été de tous les dangers

Inflation record, ralentissement économique voire récession, remontée massive des taux… les marchés font face à de nombreux vents contraires. Malgré des perspectives plus difficiles, des opportunités existent.

La correction a déjà été brutale sur les marchés. La plupart des grands indices actions ont perdu entre 20 et 30% de leur valeur en seulement quelques mois ! Le CAC 40, qui rassemble les plus grandes sociétés cotées françaises, baisse de près de 18% depuis le début de l’année. Même constat pour son homologue européen, l’Eurostoxx 50 qui se repli d’environ 20% sur les six premiers mois de l’année. La chute a encore été plus rude aux Etats-Unis, notamment sur les valeurs technologiques. Le Nasdaq décroche sur la période de 30% ! La douche froide ne s’est pas cantonnée aux actions. Les obligations ont elles aussi subi une correction massive. Depuis son plus haut, le 30 ans américain a décroché de 35% à fin mai selon Pictet. L’indice européen sur les obligations d’entreprises de bonne qualité a quant à lui perdu 13% depuis janvier. Le marché obligataire a été particulièrement malmené. A tel point que les professionnels parlent de krach !

Un durcissement monétaire

Cette déroute s’explique évidemment par le contexte économique. L’inflation a atteint des niveaux records depuis des décennies. A fin mai sur un an, la hausse des prix à la consommation s’élève à 8,1% en zone euro et à 8,6% aux Etats-Unis. Des chiffres qui, chaque mois, ne cessent d’augmenter. Pour enrayer ce phénomène, les banquiers centraux ont décidé d’agir massivement. Pour la troisième fois cette année, la Réserve fédérale américaine (FED) a ainsi relevé son taux directeur. En juin, elle l’a même augmenté massivement de 75 points de base, une première depuis 1994. La Banque centrale européenne (BCE) va suivre le mouvement dès le mois de juillet. Un durcissement monétaire qui tombe mal. La guerre en Ukraine et les blocages en Chine en raison toujours de l’épidémie de Covid-19 vont déjà peser lourd sur la croissance économique.

Une poursuite de la baisse

Les perspectives sur les marchés ne devraient donc pas s’améliorer cet été. « Le potentiel de baisse reste encore très élevé, la prudence reste de mise », prévient Jean-Marc Delfieux, responsable de la gestion obligataire de Tikehau Capital. Pour le moment les épargnants perdent tant sur les actions que les obligations. Mais les professionnels s’accordent à dire que les fonds obligataires pourraient redevenir attractifs. Dès le mois de septembre, le cash devrait être mieux rémunéré. La hausse des taux va doper les rendements obligataires. Mais il faudra toujours privilégier les expositions très courtes et éviter de prendre trop de risque. Les taux de défaut des entreprises devraient remonter, surtout si le ralentissement économique se transforme en récession.

Des valorisations plus attractives

Du côté des actions, même constat. Montrez vous très sélectif. Les analystes sont encore trop optimistes sur les perspectives bénéficiaires des entreprises cotées. Des mauvaises surprises sont donc à attendre. Il faut privilégier celles qui peuvent résister au cycle inflationniste et à une moindre croissance. Les secteurs défensifs comme ceux de la santé ou des services aux collectivités restent étudiés par les gérants. Les sociétés dites décotées (de l’énergie ou encore des banques) sont également privilégiées … A l’inverse, d’autres professionnels continuent de parier sur les valeurs de qualité qui peuvent faire face à une récession. D’autant que la correction sur les marchés offre désormais des points d’entrée plus intéressant en termes de valorisation.

Mieux Vivre votre argent

Et rien n’empêche, dans une allocation équilibrée, où elles ne représenteront pas l’essentiel de nos placements, de choisir quelques actions qui nous tiennent à coeur, pour des raisons diverses.
Pour ma part, par exemple, j’ai quelques actions de la boîte fintech où travaille ma fille, une petite biotech de proximité (Inventiva en banlieue de Dijon : aider les firmes locales et la recherche sur une maladie dont est mort mon beau-père) et de l’Alstom pour défendre en même temps la valeur ferroviaire et une grande entreprise française récemment massacrée en bourse. Le total des 3 fait 3% de mon total (où je n’ai pas TotalEnergies).